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Bases de solfège/Gammes et intervalles — Wikilivres https://fr.wikibooks.

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Table des matières — Index

1. Gammes et intervalles

Éléments de notation musicale


La notation musicale sera vue dans le chapitre suivant. Nous avons choisi de présenter le cœur de la musique — la constitution des mélodies, des harmonies — avant la notation
formelle, puisque la notation a été créée pour servir ces mélodies et harmonies. Mais nous avons toutefois besoin d'un certain nombre d'éléments de notation pour présenter les
gammes et intervalles.

Note
Une note représente la hauteur et la durée d'un son ; il s'agit d'une figure ronde, de couleur noire ou blanche, avec ou sans hampe, qui est placée sur une portée (voir ci-après).
Plus la note est haute, plus le son est aigu. Comme la valeur rythmique ne nous intéresse pas, nous utiliserons ici toujours des « noires » (note de couleur noire avec une hampe
simple) ou des « rondes » (note de couleur blanche sans hampe).
Les notes sont appelées : do (ou ut), ré, mi, fa, sol, la et si. Ces noms ont été donnés par Guido d'Arezzo et sont les premières lettres des 7 vers de la première strophe de
l'Hymne de Saint-Jean Baptiste, un chant grégorien latin. Auparavant, on utilisait des lettres — de A pour la à G pour sol, système encore utilisé par les anglo-saxons.

Portée
La portée est un ensemble de cinq lignes, qui sert à repérer la hauteur d'une note. La note peut être sur une ligne ou sur un interligne (entre deux lignes). La première ligne est
la ligne du bas, la cinquième ligne est la ligne du haut.
Si une note est trop aiguë ou trop grave pour être représentée sur la portée, on utilise des lignes supplémentaires.

Clef

La clef est un symbole placé en début de ligne qui sert à donner la référence de la hauteur. Nous n'utiliserons ici que la clef de sol : elle indique que la note située sur la

deuxième ligne est un sol.

Altération
Une altération est un signe placé devant la note et qui sert à augmenter ou diminuer la hauteur du son. Le dièse, noté ♯, rend la note plus aiguë, le bémol, noté ♭, rend la note
plus grave, et le bécarre, noté ♮, annule une altération. Il existe aussi le double-dièse, noté ♯♯ ou , et le double-bémol noté ♭♭.

Remarque
Le dièse « ♯ » est un signe différent du symbole numérique « # » (appelé « croisillon ») présent sur les claviers d'ordinateur. Par ailleurs, le symbole Unicode pour le double-
dièse, U+1D12A, n'est pas encore bien interprété partout.

La correspondance entre les figures et le nom des notes est donc :

Choix de notes parmi une infinité


Les notes « naturelles »

Un son est une vibration de l'air. L'air vibre car il est mis en mouvement par un objet, qui par exemple chute ou bien se brise, ou un phénomène, par exemple le vent qui siffle dans
les arbres ou un bruit de frottement. La plupart du temps, cela crée des sons « désorganisés », de type souffle, grésillement, claquement ou craquement. Mais le cri d'un animal est
différent, il est « organisé » : en forçant le passage à travers les cordes vocales, l'air met ces cordes vocales en vibration, cette vibration dépend de la tension des muscles et obéit à
des lois physiques déterminées.

La capacité à distinguer les bruits « désorganisés » — qui comprennent les bruits d'un animal rodant dans les herbes hautes — et « organisés » — animal, et notamment congénère
humain, communiquant une information — a probablement été déterminant pour la survie. L'évolution a donc sélectionné des êtres dont le cerveau est capable de distinguer les sons
organisés des sons désorganisés, et de comparer les sons organisés pour reconnaître la nature du signal.

Un son peut être décomposé en vibrations élémentaires caractérisées par une fréquence, qui est le nombre de vibrations par seconde ; la fréquence la plus basse du son est appelée
« fondamentale ». Un son « désorganisé » se compose de vibrations sans rapport particulier entres elles. Dans un son « organisé », les vibrations ont une fréquence qui est un
multiple entier de la fondamentale. Ces sons ont donc une « hauteur » clairement identifiée, qui correspond à la fréquence fondamentale. L'oreille, et le cerveau, permettent de dire
que « deux notes sont identiques » ou « différentes ».

La manière la plus simple de créer un son organisé est de tendre une corde et de la pincer. On peut montrer par une étude mécanique que cette corde ne peut vibrer que selon
certaines fréquences, qui dépendent de sa longueur et de sa tension (la force qui sert à la tendre), et ces fréquences sont toutes des multiples de la fondamentale.

Quand deux sons sont émis en même temps, leurs vibrations se superposent. Considérons ici uniquement des sons « organisés » :

si la fréquence fondamentale de l'un est la même que l'autre, alors les vibrations se superposent parfaitement ; le cerveau interprète cela comme étant « la même note », une « note
de même hauteur » ; on parle « d'unisson » ;
si la fréquence d'un des sons est le double de l'autre, alors les vibrations se superposent également parfaitement, mais un son est plus aigu que l'autre ; nous interprétons cela
comme étant « la même note, mais plus aiguë », ce que l'on appelle un octave (car, dans la musique classique, cet écart est décomposé en une échelle de huit degrés) ;
si les fréquences sont très proches, il se produit un phénomène de battements désagréable ; on parle de « dissonance ».

Construction pythagoricienne et gamme de sept tons

Avec la voix, on peut monter de manière continue d'une note à son octave supérieure. Il y a donc un nombre « infini » de notes différentes. Toutefois, utiliser « n'importe quelle
note » ne mènerait pas à un résultat satisfaisant — harmonieux, agréable — mais ces critères sont subjectifs. Dans la musique européenne, on a donc distingué sept notes au sein
d'une octave, et on les a nommées : do, ré, mi, fa, sol, la et si.

Ce découpage en sept notes est arbitraire, et pas du tout universel. En particulier, de nombreuses cultures — notamment en Chine et en Afrique — ont choisi seulement cinq notes.
Ce découpage a par ailleurs été bousculé dans la musique contemporaine.

Revenons sur la superposition des vibrations :

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comme nous l'avons vu précédemment, quand deux notes ont des fondamentales de fréquences doubles l'une de l'autre, elles sont plus ou moins perçues comme identiques, mais
pourtant différentes, l'une étant plus aiguë que l'autre (octave) ;
quand deux notes ont des fondamentales de fréquences respectivement double et triple d'une même base, elles sont fortement perçues comme harmonieuse ; cette situation est
appelée « quinte » (dans la musique occidentale, on divise cet intervalle en cinq degrés).

En utilisant cette relation, Pythagore, et avant lui les Babyloniens, ont construit une échelle de notes toutes séparées par des quintes, ce qui a donné une gamme de sept tons, dite
heptatonique (do, ré, mi, fa, sol, la, si) qui forme la base de la musique occidentale.

Prenons par exemple une fréquence de base ƒ0 de cent dix vibrations par seconde, dite « cent dix hertz » et notée 110 Hz. La première quinte est formée par les notes de fréquence
2׃0 et 3׃0, soit 220 Hz et 330 Hz. La deuxième note (330 Hz) est elle-même le double d'une fréquence ƒ' 0 de 165 Hz ; on peut donc former une quinte de fréquence 3׃'0, soit
495 Hz, et ainsi de suite.

La sixième note ainsi générée est presque une octave de la première note. On peut ainsi construire une gamme de cinq notes, dite gamme pentatonique. Les cinq degrés s'étendent sur
une grande plage de hauteurs ; on les ramène à l'intérieur d'une seule octave (ici entre 220 et 440 Hz, simplement en les divisant par 2 un « nombre suffisant de fois »).

Mais on peut aussi poursuivre cette construction. À la douzième quinte, on obtient une fréquence qui est également presque une octave de la première note (l'écart par rapport à
l'octave parfaite est de 5 % pour la sixième quinte, et de 0,2 % pour la douzième quinte). On peut donc définir douze degré de cette manière. Comme précédemment, on les ramène à
l'intérieur d'une seule octave. Comme il est compliqué de construire une musique avec autant de notes, on n'en retient qu'un nombre limité, typiquement cinq ou sept, mais on garde
parfois les douze (musique dodécaphonique) qui forment une gamme.

Ces douze degrés sont appelés des « demi-tons ».

Certaines musiques, notamment arabe, turque et perse, utilisent d'autres degrés, qualifiés de « quarts de tons ».

Gammes, modes et tonalités


Les gammes et les modes

On a donc choisi un nombre réduit de sons, les « notes », pour écrire la musique. Ces notes forment une « gamme ».

Le terme « gamme » provient de la lettre grecque gamma « Γ », qui était utilisée auparavant pour désigner le sol le plus grave.

En partant du nom d'une note, jusqu'à la suivante de même nom :

un ensemble donné de notes de la plus aiguë à la plus grave forme une gamme descendante ;
un ensemble donné de notes de la plus grave à la plus aiguë forme une gamme ascendante.

Cette gamme est une gamme dite « diatonique ». Elle a pour origine la Grèce antique. Elle est construite sur l'assemblage de deux tétracordes c'est-à-dire de deux groupes de quatre
notes

do, ré, mi, fa


— et —
sol, la, si, do,

le deuxième tétracorde étant à la quinte du premier.

Cette gamme est agréable à l'oreille mais n'a pas d'intervalles réguliers entre les notes ; en effet, les notes « naturelles » successives sont séparées d'un ton ou d'un demi-ton :

les notes mi-fa et si-do sont séparées d'un demi-ton, les autres notes sont séparées d'un ton.

Un demi-ton fait évidemment la moitié d'un ton.

On a donc, si l'on monte la gamme constituée par les sept notes en commençant par le do, la succession suivante :

Mode de do
1 ton 1 ton ½ ton 1 ton 1 ton 1 ton ½ ton
do — ré — mi - fa — sol — la — si - do

Dans l'image ci-dessous, un ton est représenté par une « parenthèse » en dessous, alors qu'un demi-ton est représenté par un « accent circonflexe » au-dessus :

Mais lorsque l'on joue les sept notes, on peut commencer par celle que l'on veut :

do – ré – mi - fa – sol – la – si -
ré – mi - fa – sol – la – si - do –
mi - fa – sol – la – si - do – ré –

on a donc sept manières de jouer cette gamme, sept « modes ». On peut numéroter les notes de la gamme de I à VII (un à sept en chiffres romains), du plus grave au plus aigu ; on
parle alors de degré. Changer de mode consiste donc à choisir arbitrairement le I er degré parmi les sept notes.

Changer de mode revient à changer l'emplacement des demi-tons. Par exemple, dans le mode de ré, on a :

Mode de ré
1 ton ½ ton 1 ton 1 ton 1 ton ½ ton 1 ton
ré — mi - fa — sol — la — si - do — ré

Considérons l'air de Au clair de la Lune :

do - do - do - ré - mi - ré - do - mi - ré - ré - do.

Si l'on exprime les notes par leur degré dans le mode de do, on obtient la succession suivante :

I - I - I - II - III - II - I - III - II - II - I.

Si maintenant on part de la note ré par exemple, et que l'on suit la même succession, on a :

ré - ré - ré - mi - fa - mi - ré - fa - mi - mi - ré.

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On voit que ce nouvel air sonne différemment : alors que l'air interprété en do ne contient que des tons, l'air en ré contient des demi-tons.

On peut ainsi créer sept morceaux différents, en partant de chacune des sept notes, et chaque morceau aura une sonorité différente tout en ressemblant aux autres.

On dispose ainsi de sept « modes » : le mode de do, le mode de ré, le mode de mi… le mode de si. On utilise parfois des noms grecs pour qualifier ces modes (mode dorien, mode
myxolydien…) mais à tort : la notion de mode était fort différente dans la grèce antique (elle correspondait aux accordages de la lyre), et cette correspondance entre les modes
diatoniques et les noms grecs s'est faite tardivement à partir de sources incertaines (voir l' article Mode (musique) de Wikipédia et sa page de discussion).

Transposition d'un mode

Le mode, caractérisé par la succession des tons et demi-tons, donne la « couleur », l'ambiance d'un morceau. Si on décide de jouer le morceau de manière plus aiguë ou plus grave
mais que l'on garde le même mode, on obtiendra exactement le même morceau avec la même ambiance. Cette opération s'appelle la transposition.

Cependant, pour transposer, il faut disposer de notes supplémentaires afin de pouvoir placer les tons et demi-tons où l'on veut : les notes « naturelles » ne suffisent pas.

On a donc créé des altérations qui permettent de monter ou de baisser une note d'un demi-ton :

le dièse « ♯ » permet de monter une note d'un demi-ton ;


le bémol « ♭ » permet de baisser une note d'un demi-ton.

On a donc au total douze notes différentes séparées par un demi-ton :

1. si♯/do
2. do♯/ré♭
3. ré
4. ré♯/mi♭
5. mi/fa♭
6. mi♯/fa
7. fa♯/sol♭
8. sol
9. sol♯/la♭
10. la
11. la♯/si♭
12. si/do♭

La gamme formée par ces douzes notes s'appelle la « gamme chromatique » ; c'est une gamme par demi-tons.

On remarque que de nombreuses notes sont identiques, désignent le même son : « do » s'appelle aussi « si dièse », « ré dièse » s'appelle aussi « mi bémol »… Ces notes sont dites
« enharmoniques ».

Ainsi, on peut transposer le mode de do en commençant à la note ré :

Mode de do en commençant par un ré


1 ton 1 ton ½ ton 1 ton 1 ton 1 ton ½ ton
ré — mi — fa♯ - sol — la — si — do♯ - ré

et à l'inverse, on peut jouer le mode de ré en commençant par un do :

Mode de ré en commençant par un do


1 ton ½ ton 1 ton 1 ton 1 ton ½ ton 1 ton
do — ré - mi♭ — fa — sol — la - si♭ — do

Si l'on considère les sept modes de base transposés en ré, on a :

Notes tonales et modales pour les


gammes de ré
Mode Gamme
Do ré – mi – fa ♯ - sol – la – si – do ♯ -
Ré ré – mi - fa – sol – la – si - do –
Mi ré - mi ♭ – fa – sol – la - si ♭ – do –
Fa ré – mi – fa ♯ – sol ♯ - la – si – do ♯ -
Sol ré – mi – fa ♯ - sol – la – si - do –
La ré – mi - fa – sol – la - si ♭ – do –
Si ré - mi ♭ – fa – sol - la ♭ – si ♭ – do –

Les modes de la musique classique

La musique européenne n'a retenu au final que deux modes :

le mode de do, dit « mode majeur », construit sur la succession


do – ré – mi - fa – sol – la – si -,
et le mode de la, dit « mode mineur naturel » (ou parfois « antique » mais à tort, cf. la remarque ci-dessus sur les modes dans l'Antiquité), construit sur la succession
la – si - do – ré – mi - fa – sol –.

Le mode mineur a été modifié afin d'introduire un demi-ton entre la septième et la huitième note (la septième note est alors appelée la « sensible ») : cela « sonnait mieux ». Le
« mode mineur harmonique » est donc la succession :

la – si - do – ré – mi - fa — sol ♯ -

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c'est le mode mineur le plus utilisé, celui que l'on considèrera par défaut. L'intervalle fa-sol♯ était considéré comme difficile à chanter ; on a donc créé un « mode mineur
mélodique » dans lequel le fa est diésé à la montée, mais est naturel à la descente…

On a donc :

Mode majeur 1 t 1 t ½ t 1 t 1 t 1 t ½ t
Mode mineur
1 t ½ t 1 t 1 t ½ t 1½ t ½ t
(harmonique)

On peut maintenant transposer ces deux modes à des hauteurs différentes. Par exemple, le mode majeur commençant par un ré donne

ré – mi – fa ♯ - sol – la – si – do ♯ -

et le mode mineur commençant par un ré donne :

ré – mi - fa – sol – la - si ♭ — do ♯ -

La note de départ est appelée « tonalité ».

Les quatre gammes de ré les plus courantes (le mode majeur et les trois modes mineurs) sont résumées dans la table ci-dessous.

Notes tonales et modales pour les gammes de ré


Mode Gamme
Majeur ré – mi – fa ♯ - sol – la – si – do ♯ -
Mineur naturel ré – mi - fa – sol – la - si ♭ – do –
Mineur harmonique ré – mi - fa – sol – la - si ♭ — do ♯ -
Mineur mélodique ré – mi - fa – sol – la – si – do ♯ -

Degrés de la gamme

Habituellement, on numérote les notes du grave vers l'aigu en commençant par la note donnant le ton. Le numéro de la note s'appelle le « degré ». Les degrés portent également des
noms :

I : la « tonique » ;
II : la « sustonique » ;
III : la « médiante » ;
IV : la « sous-dominante » ;
V : la « dominante » ;
VI : la « sus-dominante » ;
VII : la « sensible » si elle est à un demi-ton de la tonique, la « sous-tonique » sinon.

Notes tonales, notes modales

Dans une gamme, on a des notes dites tonales et modales :

les notes de degré I, IV et V sont les notes tonales ;


les notes de degré III et VI sont les notes modales.

Si l'on considère les quatre modes habituels pour la tonalité de ré (cf. ci-dessus), on a :

Notes tonales et modales pour les gammes de ré


Mode Notes tonales Notes modales
Majeur ré, sol, la fa ♯, si, do ♯
Mineur antique ré, sol, la fa, si ♭, do
Mineur harmonique ré, sol, la fa, si ♭, do ♯
Mineur mélodique ré, sol, la fa, si , do ♯

On voit que les notes tonales sont les mêmes pour les gammes du même ton, et que les notes modales sont caractéristiques du mode.

Si l'on considère maintenant les sept modes de base pour la gamme de ré, on a :

Notes tonales et modales pour les gammes de ré


Mode Notes tonales Notes modales
Do
ré, sol, la fa ♯, si, do ♯
(majeur)
Ré ré, sol, la fa, si, do
Mi ré, sol, la fa, si ♭, do
Fa ré, sol ♯, la fa ♯, si, do
Sol ré, sol, la fa ♯, si, do
La
ré, sol, la fa, si ♭, do
(mineur naturel)
Si ré, sol, la ♭ fa, si ♭, do

On voit que le concept est moins pertinent dans ce cas-là, en particulier pour les modes de fa et de si qui n'ont pas les mêmes notes tonales, et pour les modes de mi et de la qui ont
les mêmes notes modales. Au final, le concept n'est pertinent que pour les modes de do, de ré et de sol.

Altérations à l'armure

Si l'on ne considère que les gammes majeures, on remarque qu'elles contiennent soit des dièses, soit des bémols, mais jamais les deux. Ces altérations étant « permanentes » (on les

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retrouve quasiment dans tout le morceau), on les place « à la clef », en armure (cf. infra).

Si l'on classe les gammes par nombre de dièses croissants, on a :

0 : do majeur ;
1 : sol majeur (fa ♯) ;
2 : ré majeur (fa ♯, do ♯) ;
3 : la majeur (fa ♯, do ♯, sol ♯) ;
4 : mi majeur (fa ♯, do ♯, sol ♯, ré♯) ;
5 : si majeur (fa ♯, do ♯, sol ♯, ré♯, la ♯) ;
6 : fa ♯ majeur (fa ♯, do ♯, sol ♯, ré ♯, la ♯, mi ♯) ;
7 : do ♯ majeur (fa ♯, do ♯, sol ♯, ré ♯, la ♯, mi ♯, si ♯) ;

Si l'on classe les gammes par nombre de bémols croissants, on a :

0 : do majeur ;
1 : fa majeur (si ♭) ;
2 : si ♭ majeur (si ♭, mi ♭) ;
3 : mi ♭ majeur (si ♭, mi ♭, la ♭) ;
4 : la ♭ majeur (si ♭, mi ♭, la ♭, ré ♭) ;
5 : ré ♭ majeur (si ♭, mi ♭, la ♭, ré ♭, sol ♭) ;
6 : sol ♭ majeur (si ♭, mi ♭, la ♭, ré ♭, sol ♭, do ♭) ;
7 : do ♭ majeur (si ♭, mi ♭, la ♭, ré ♭, sol ♭, do ♭, fa ♭).

On remarque que l'on a un ordre déterminé :

ordre des dièses : fa, do, sol, ré, la, mi, si ;


ordre des bémols : si, mi, la, ré, sol, do, fa ;

la progressions se fait par quinte, l'ordre des dièses et des bémols sont inversés.

Pour trouver le nom de la gamme à partir de l'armure :

pour une armure de dièses, on se place un demi-ton au-dessus du dernier dièse ;


pour une armure de bémols, on prend l'avant-dernier bémol (sauf s'il n'y a qu'un seul bémol, dans ce cas c'est la gamme de fa majeur).

Gammes relatives

On peut refaire le travail ci-dessus pour les gammes mineures. En effet, si l'on parle des gammes mineures naturelles (sans la sensible) :

une gamme mineure est simplement une gamme majeure jouée en commençant par le VI e degré ;
une gamme majeure est une gamme mineure jouée en commençant par le III e degré.

Elles utilisent les mêmes notes, avec les mêmes altérations (donc la même armure). Les gammes majeures et mineures qui utilisent les mêmes notes sont dites « relatives » :

« la mineur » est la gamme relative mineure de « do majeur » ;


« do majeur » est la gamme relative majeure de « la mineur ».

Le fait d'altérer le VIIe degré de la gamme mineure pour former une sensible (gamme mineure harmonique) ne change rien à ce caractère relatif ; cette modification n'est pas intégrée
à l'armure (bien qu'étant quasiment permanente), mais écrite à chaque fois au cours du morceau, en tant qu'« accident » (événement « exceptionnel »).

Exemple
fa majeur (si ♭ à l'armure) → ré mineur (si ♭ à l'armure, avec un do ♯ accidentel). On dit que la relative mineure de fa majeur est ré, que la relative majeure de ré mineur est fa.

Comparaison des gammes de fa majeur et


de ré mineur harmonique
Fa majeur ré mi fa sol la si ♭ do ré mi
Ré mineur ré mi fa sol la si ♭ do ♯ ré mi

Il est fréquent qu'un morceau commence dans une gamme, puis passe momentanément dans la gamme relative. Par exemple, un morceau en do majeur peut avoir un passage en la
mineur, et vice versa. On appelle ceci la modulation.

Le tableau suivant récapitule les gammes relatives, classées par nombre d'altérations à l'armure.

Gammes relatives
Armures diésées
Nombre de ♯ 0 1 2 3 4 5 6 7
Gamme majeure do sol ré la mi si fa ♯ do ♯
Gamme mineure la mi si fa ♯ do ♯ sol ♯ ré ♯ la ♯
Armures bémolées
Nombre de ♭ 0 1 2 3 4 5 6 7
Gamme majeure do fa si ♭ mi ♭ la ♭ ré ♭ sol ♭ do ♭
Gamme mineure la ré sol do fa si ♭ mi ♭ la ♭

Sol mineur est donc la relative de si ♭ majeur.

Gammes tempérée et gammes antérieures

La gamme chromatique présentée ci-dessus est appelée « gamme tempérée ». Elle est découpée en demi-tons tous égaux, on parle également de « tempérament égal ».

La gamme tempérée est une gamme relativement récente, créée pour les intruments à « son fixe » comme le piano — la plupart des instruments permettent de moduler le son, en
faisant varier la position des doigts sur une touche lisse pour le violon, en faisant varier la pression de l'air pour les vents…

Dans les gammes plus anciennes, comme la gamme pythagoricienne ou la gamme « naturelle », les tons ont un découpage différent.

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Voir les articles de Wikipédia Tempérament et Gamme et tempéraments.

Dans ces gammes-là, le ton est divisé en neuf commas. Il n'y a donc pas ici de « juste milieu », mais un « grand demi-ton » de cinq commas et un « petit
demi-ton » de quatre commas. Cela provient du fait que, lorsque l'on construit les douze degré par succession de quintes, les écarts entre demi-tons ne
sont pas identiques (et l'on n'arrive pas tout à fait à une octave au final).

La distance séparant les notes naturelles mi-fa et si-do est de quatre commas ; on l'appelle « demi-ton diatonique ». La distance séparant une note
naturelle de la note altérée, par un dièse ou un bémol, fait cinq commas et est appelée « demi-ton chromatique ».

On a :

1 ton = ½ ton diatonique + ½ ton chromatique.

On voit donc que dans ce système, le ré ♭ est légèrement plus grave que le do ♯ :

do–do ♭ : demi-ton chromatique ; Commas, demi-tons


do-si : demi-ton diatonique ; diatoniques et
do-ré ♭ : demi-ton diatonique ; chromatiques
do–do ♯ : demi-ton chromatique ;
do ♯-ré : demi-ton diatonique.

Ainsi, la gamme composée des notes « naturelles » est toujours la succession « do ré mi fa sol la si », mais les demi-tons diatoniques mi-fa et si-do ne font pas la moitié d'un ton ; ils
font quatre neuvièmes de ton.

Les intervalles
Un intervalle est un écart séparant deux notes. On nomme l'intervalle en fonction du nombre de degrés qu'il contient, dans la succession « do, ré, mi, fa, sol, la, si», c'est-à-dire par
écart croissant :

unisson : deux notes identiques (par exemple do-do) ;


seconde : deux note successives (par exemple do-ré) ;
tierce : trois notes au total dans l'intervalle, y compris la première et la dernière (par exemple do-mi) ;
quarte : quatre notes au total dans l'intervalle, y compris la première et la dernière (par exemple do-fa) ;
quinte : cinq " (par exemple do-sol) ;
sixte : six " (par exemple do-la) ;
septième : sept " (par exemple do-si) ;
octave : huit " (par exemple do medium-do aigu).

Si l'on part d'un do et que l'on arrive sur une note non-altérée, l'intervalle est dit « majeur », sauf
pour la quarte, la quinte et l'octave qui sont dites « justes ».

Si l'on diminue d'un demi-ton chromatique un intervalle majeur, on obtient un intervalle


« mineur ». Si on diminue de deux demi-tons chromatiques un intervalle majeur, on obtient un
intervalle « diminué ». Si l'on diminue d'un demi-ton chromatique un intervalle juste, on obtient
un intervalle « diminué ».

Si l'on augmente d'un demi-ton chromatique un intervalle majeur ou juste, on obtient un intervalle
« augmenté ».

Par exemple :

tierce diminuée : do·mi ♭♭ ;


tierce mineure : do-mi ♭ ; Les différents intervalles possibles à partir d'un mi
tierce majeure : do–mi ;
tierce augmentée : do—mi ♯ ;

et

quinte diminuée : do-sol ♭ ;


quinte juste : do–sol ;
quinte augmentée : do—sol ♯.

Valeur des intervalles en tons (gamme tempérée)


Intervalle Diminué Juste Augmenté
Mineur Majeur
seconde 0 ½ 1 1½
tierce 1 1½ 2 2½
quarte 2 2½ 3
quinte 3 3½ 4
sixte 3½ 4 4½ 5
septième 4½ 5 5½ 6
octave 5½ 6 6½

On transpose ensuite ces valeurs à n'importe quelle note. Par exemple :

fa ♯-la : c'est une tierce (fa-sol-la, trois notes) de un ton et demi, soit une tierce mineure.

Lorsque les notes sont jouées l'une après l'autre, on parle d'intervalle « mélodique » ; lorsqu'elles sont jouées simultanément, on parle d'intervalle « harmonique ».

Transposition
Un morceau est écrit dans une tonalité donnée, c'est-à-dire que la quasi totalité de ses notes sont celle d'une gamme donnée. Il peut parfois être nécessaire de jouer le morceau plus
aigu ou plus grave ; par exemple, il y a une partie de chant mais le chanteur n'arrive pas à chanter les notes les plus aiguës ou les plus graves.

Cette opération s'appelle la transposition. Il faut donc décaler toutes les notes vers le haut ou vers le bas de la même quantité. Un musicien aguerri peut faire cela à vue simplement
en remplaçant la clef de la portée par une autre clef (voir ci-après). Mais il faut aussi déterminer la nouvelle tonalité, la nouvelle armure.

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Accords
Un accord est un ensemble de notes jouées simultanément. Il peut s'agir :

de notes jouées par plusieurs instruments ;


de notes jouées par un même instrument (piano, clavecin, guitare).

Un accord comporte au moins trois notes, même si la musique moderne, et en particulier le rock, considère des accords de deux notes (accords incomplets, dits « de puissance » ou
« power chords »).

Pour deux notes jouées simultanément, on parle d'intervalle « harmonique » (par opposition à l'intervalle « mélodique » qui concerne les notes jouées successivement).

Les notes répétées à différentes octaves ne changent pas la nature de l'accord.

La musique classique considère en général des empilements de tierces ; un accord de trois notes sera constitué de deux tierces successives, un accord de quatre notes de trois
tierces…

Accords de trois notes (ou trois notes)

Accords parfaits

Les seuls accords considérés comme parfaitement consonnants, c'est-à-dire sonnant agréablement à l'oreille, sont appelés « accords parfaits ».

Si l'on prend une tonalité et un mode donné, alors l'accord construit avec les degrés I, III et V de cette gamme porte le nom de la gamme qui l'a généré.

Par exemple :

l'accord parfait de do majeur est composé des notes do, mi et sol ;


l'accord parfait de la mineur est composé des notes la, do et mi.

Comme précisé plus haut, on peut rajouter des notes à l'octave supérieure, à partir du moment où la note la plus grave reste la même, les accords sont considérés comme identiques.

Un accord parfait majeur est donc composé d'une tierce majeure et d'une quinte juste. Un accord parfait mineur est composé d'une tierce mineure et d'une quinte juste.

La note du ton de la gamme s'appelle la « fondamentale ». Les autres notes portent le nom de « tierce » et de « quinte »

Accords de quinte diminuée ou augmentée

Un accord de quinte augmentée est composé d'une tierce majeure et d'une quinte augmentée. Par exemple :

do, mi, sol ♯.

Un accord de quinte diminuée est composé d'une tierce mineure et d'une quinte diminuée. Par exemple :

do, mi ♭, sol ♭.

Accords d'une gamme

Si l'on considère une gamme majeure et les accords construits en empilant deux tierces en partant d'un degré de la gamme, alors on a :

Ier degré : accord parfait majeur ;


IIe degré : accord parfait mineur ;
IIIe degré : accord parfait mineur ;
IVe degré : accord parfait majeur ;
Ve degré : accord parfait majeur ;
VIe degré : accord parfait mineur ;
VIIe degré : accord de quinte diminuée.

Si l'on considère une gamme mineure (harmonique) et les accords construits en empilant deux tierces en partant d'un degré de la gamme, alors on a :

Ier degré : accord parfait mineur ;


IIe degré : accord de quinte diminuée ;
IIIe degré : accord quinte augmentée ;
IVe degré : accord parfait mineur ;
Ve degré : accord parfait majeur ;
VIe degré : accord parfait majeur ;
VIIe degré : accord de quinte diminuée.

Les accords construits sur la sensible sont rarement utilisés.

On voit que :

un accord parfait majeur peut appartenir à cinq gammes différentes ;


par exemple l'accord parfait de do majeur est l'accord construit sur le Ie de la gamme de do majeur, sur le IVe degré de sol majeur, sur le Ve degré de fa majeur, sur le Ve degré de
fa mineur et sur le VIe degré de mi mineur ;
un accord parfait mineur peut appartenir à cinq gammes différentes ;

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par exemple l'accord parfait de la mineur est l'accord construit sur le Ie de la gamme de la mineur, sur le IVe degré de mi mineur, sur le IIe degré de sol majeur, sur le IIIe degré de
fa majeur et sur le VIe degré de do majeur ;
un accord de quinte diminuée peut appartenir à trois gammes différentes ;
par exemple, l'accord de quinte diminuée de si est l'accord construit sur le VIIe degré de do majeur, sur le IIe degré de la mineur et sur le VIIe degré de do mineur ;
un accord de quinte augmentée ne peut appartenir qu'à une seule gamme ;
par exemple, l'accord de quinte augmentée de do est l'accord construit sur le IIIe degré de la mineur.

Renversement

Lorsque l'accord prend la forme canonique décrite ci dessus, il est dit « fondamental » (ou encore « primitif » ou « direct »).

On peut également commencer un accord sur sa deuxième ou sa troisième note, en faisant monter celle(s) qui précède(nt) à l'octave suivante. On parle alors de « renversement
d'accord » ou d'accord « renversé ».

Par exemple,

le premier renversement de l'accord parfait de do majeur est :


mi, sol, do ;
le second renversement de l'accord parfait de do majeur est :
sol, do, mi.

Les notes conservent leur nom de « fondamentale », « tierce » et « quinte » malgré le changement d'ordre. La note la plus grave est appelée « basse ».

Accords de quatre notes

Les accords de quatre notes sont des accord composés de trois tierces superposées. La dernière note étant le septième degré de la gamme, on parle aussi d'accords de septième.

Ces accords sont dissonants : ils contiennent un intervalle de septième (soit une octave montante suivie d'une seconde descendante). Ils laissent donc une impression de « tension ».

Il existe sept différents types d'accords, ou « espèces ». Citons l'accord de septième de dominante, l'accord de septième mineure et l'accord de septième majeure.

L'accord de septième de dominante est l'empilement de trois tierces à partir de la dominante de la gamme, c'est-à-dire du V e degré. Par exemple, l'accord de septième de dominante
de do majeur est l'accord sol-si-ré-fa, et l'accord de septième de dominante de la mineur est mi-sol♯-si-ré. L'accord de septième de dominante dont la fondamentale est do (do-mi-
sol-si♭) appartient à la gamme de fa majeur.

Que le mode soit majeur ou mineur, il est composé d'une tierce majeure, d'une quinte juste et d'une septième mineure (c'est un accord parfait majeur auquel on ajoute une septième
mineure). C'est de loin l'accord de septième le plus utilisé.

L'accord de septième mineure est l'accord de septième formé sur la fondamentale d'une gamme mineure naturelle. Par exemple, l'accord de septième mineure de la est la-do-mi-sol.
Il est composé d'une tierce mineure, d'une quinte juste et d'une septième mineure (c'est un accord parfait mineur auquel on ajoute une septième mineure).

L'accord de septième majeure est l'accord de septième formé sur la fondamentale d'une gamme majeure. Par exemple, L'accord de septième majeure de do est do-mi-sol-si. Il est
composé d'une tierce majeure, d'une quinte juste et d'une septième majeure (c'est un accord parfait majeur auquel on ajoute une septième majeure).

Arpège

Un arpège est un accord que l'on « égrène », dont les notes sont jouées successivement et non plus simultanément, mais en les laissant sonner. On peut aussi voir ça comme une
gamme formée des seules notes d'un accord.

Construction pythagoricienne des accords

Nous avons vu au débuts que lorsque l'on joue deux notes en même temps, leurs vibrations se superposent. Certaines superpositions créent un phénomène de battement désagréable,
c'est le cas des secondes.

Dans le cas d'une tierce majeure, les fréquences des notes quadruple et quintuple d'une même base : les fréquences s'écrivent 4׃ 0 et 5׃0. Cette superposition de vibrations est
agréable à l'oreille. Nous avons également vu que dans le cas d'une quinte juste, les fréquences sont le double et le triple d'une même base, ou encore le quadruple et sextuple si l'on
considère la moitié de cette base.

Ainsi, dans un accord parfait majeur, les fréquences des fondamentales des notes sont dans un rapport 4, 5, 6. De même, dans le cas d'un accord parfait mineur, les proportions sont
de 1/6, 1/5 et 1/4.

Musique populaire moderne


Par « musique populaire moderne », on entend ici la musique de groupe, comme le blues, le jazz, la pop, le folk, le rock (rock n' roll, hard rock…), le reggae, le funk…

Les styles n'ont pas nécessairement de liens directs entre eux ; toutefois, ils utilisent un formalisme un peu différent de celui de la musique classique.

Gammes pentatoniques

Les negro spirituals, ou gospels, sont issus du mariage de la musique africaine et de la musique religieuse européenne, qui s'est opéré chez les esclaves africains déportés en
Amérique du Nord. De la tradition africaine, elle a notamment hérité des gammes de cinq notes, les gammes pentatoniques.

Cette musique a donné le jazz et le blues, qui lui-même a enfanté du rock n' roll. Ces gammes pentatoniques sont de fait largement utilisées dans la musique moderne.

La gamme pentatonique majeure est constituée des degrés I, II, III, V et VI de la gamme majeure. Par exemple, la gamme pentatonique de do majeur est :

do – ré – mi — sol – la —

De même, la gamme pentatonique mineure constituée des degrés I, III, IV, V et VII de la gamme mineure naturelle. Par exemple, la gamme pentatonique de la mineur est :

la — do – ré – mi — sol –

On remarque que les gammes majeures et mineures sont constituées des mêmes notes, puisqu'en particulier il n'y a pas la sensible.

La gamme blues est une gamme pentatonique mineure à laquelle on ajoute une quinte diminuée, dite « note bleue » (blue note). Par exemple, la gamme blues en la est :

la — do – ré - mi ♭ - mi — sol –

Accords

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En musique moderne, et en particulier en jazz et dans le rock, on construit les accords non pas comme empilement de tierces, mais comme des modification des accords parfaits.

On utilise fréquemment la notation anglosaxonne : on donne la fondamentale de l'accord selon la française habituelle (do, ré, …) ou bien avec la notation anglosaxonne :

do → C ;
ré → D ;
mi → E ;
fa → F ;
sol → G ;
la → A ;
si → B.

En allemand, le si est noté H, et le B désigne un si ♭.

La nature de l'accord est donnée en ajoutant des lettres, chiffres ou signes derrière.

Les principaux accords sont :

accord parfait majeur ; en général, on donne simplement le nom de la fondamentale seul, parfois suivi d'un « M » capitale ; l'adjectif « parfait » est omis
par exemple l'accord parfait majeur de do est appelé « accord de do majeur » et est noté « C » ou « CM » ou « Do » ou « DoM »
accord parfait mineur, noté avec un « m » minuscule ; l'adjectif « parfait » est omis ;
accord de quinte diminué : dans l'accord parfait mineur, on remplace la quinte juste par une quinte diminuée ; il est noté « dim » ;
accord de quinte augmenté : dans l'accord parfait majeur, on remplace la quinte juste par une quinte augmentée ; il est noté « aug » ;
accord de septième de dominante : on ajoute une septième mineure à l'accord parfait majeur ;
alors qu'en musique classique on fait référence à la tonique de la gamme, dans la musique populaire moderne, on fait référence à la fondamentale de l'accord c'est-à-dire à la
dominante de la gamme ; par exemple, l'accord sol-si-ré-fa est l'accord de septième de dominante de do, mais dans la musique populaire moderne, il est appelé « sol septième » ;
accord de septième mineur : on ajoute une septième mineure à l'accord parfait mineur ; il est noté « m7 » ;
accord de septième majeure : on ajoute une septième majeure à l'accord parfait majeur ; il est noté « maj7 »
accords « suspendus » (suspended chords) : la tierce est remplacée par une seconde majeure ou une quarte juste ; ils sont noté respectivement « sus2 » et « sus4 ».

L'exemple suivant présente dans l'ordre les accords de do majeur, mineur, diminué, augmenté, septième, septième majeure, suspendu seconde et suspendu quarte (C, Cm, Cdim,
Caug, C7, Cmaj7, Csus2 et Csus4). Il manque ici l'accord de septième mineure (Do-Mib-Sol-Sib) noté Cm7.

Le rock, et notamment le hard rock et le heavy metal, utilisent souvent des accords incomplets, composés seulement de la fondamentale et de la quinte ; il s'agit donc d'une quinte
juste. On parle d'« accord de puissance » ou power chord. Par exemple, l'accord de puissance de do est composé des notes do et sol.

Voir aussi
Dans Wikipédia

Accord (musique)
Accord de trois notes
Accord de quatre notes
Accord de cinq notes
Accord en mouvement
Comma
Échelle chromatique
Échelle diatonique
Gamme musicale
Mode (musique)
Mode (musique tonale)
Note de musique
Origine du nom des notes de musique
Système pentatonique
Système tonal
Tonalité

Introduction < ↑ > Représentation musicale

Liens Externes

français Gammes et modes à la guitare (http://www.tabs4acoustic.com/gammes-guitare.html) [archive]

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