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COURS

DE
MUSIQUE
9ème ANNEE

Auteur :
Batio Konaté
CONSEILLER PEDAGOGIQUE
AU
CENTRE D’ANIMATION PEDAGOGIQUE
DE BAFOULABE

1ère édition 2019-2020


9ème ANNEE
Table des matières Pages
1- Préface…………………………………………………………….………3
2- Les gammes relatives mineures…………….…………………….….4-5-6
3- Les accords……………………………………………………………7-8-9
4- Les mesures composées………………………………………………….10
5- Les origines de la musique………………………………………………11
6- La musique malienne…………………………………………………….12
7- Les instruments traditionnels de musique au Mali…………………….13

Musique 9ème A. Batio Konaté Conseiller Pédagogique Langues, Dessin, Musique ; C.A.P de Bafoulabé
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PREFACE
Après avoir produit des brochures en anglais intitulées (Cours d’anglais : 7è, 8è et 9è A). Je
reviens mettre d’autres brochures à votre disposition, il s’agit des brochures (Cours de
Dessin) et (Cours de Musique) niveau fondamental II (toutes les classes). Si avoir un bon
document en Dessin ou en Musique était un casse-tête, avec ce document cela ne serait
désormais qu’un souvenir de soulagement. Ce document est un guide qui vous permettra de
préparer et d’exécuter facilement les leçons de Dessin et de Musique.
Il est le résultat de beaucoup de difficultés surmontées lors de la préparation et même
l’exécution des leçons. Il est aussi le fruit de longues recherches : des échanges avec des
enseignants très expérimentés en la matière, des lectures, des recherches sur internet et sur des
applications de téléphones Androïdes.
Par ailleurs sachant que nul ne détient le monopole du savoir, moi (auteur du document) vous
prie vivement de me faire parvenir vos remarques, vos suggestions et autres au : 75 22 64 45/
63 78 12 24 ou sur WhatsApp : 63781224.
Batio Konaté

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Les gammes relatives mineures
I- Définition :
Les gammes mineures ne sont pas formées de la même façon que les majeures. Au lieu d’être
composées de deux tétracordes majeures, les gammes mineures ont un tétracorde inférieur
mineur.

Le tétracorde supérieur change selon le type de gamme mineure. Les gammes mineures sont
dites relatives, car elles sont associées à une gamme majeure. En effet, chaque gamme
possède trois gammes mineures qui lui sont relatives, comptant par le fait même la même
armure. Pour trouver la tonique d’une gamme relative, voici deux trucs faciles :
1- Identifiez la tonique de la gamme majeure et l’abaissez de trois demi tons
Exemple : Do mineur (tonique)
Si (1/2 ton plus bas que Do)
Si (1/2 ton plus bas que SI)
2- Ecrivez toutes les notes de la gamme majeure (avec les altérations) la sixième note (6è
degré) est la tonique de la gamme relative mineure.
Exemple : Gamme majeure : Ré, mi fa sol la si do Ré
Gamme mineure : Si
En prenant cette note comme tonique, on rebâtit une autre gamme (série de huit notes
conjointes) en s’assurant de garder l’armure de la gamme relative majeure.

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Exemple : la mineure est la relative mineure de Do majeur
On qualifie la gamme précédente de mineure antique, ancienne ou naturelle parce qu’elle ne
subit aucune modification.
En d’autres mots, chaque gamme majeure possède gammes relatives mineures. Ces gammes
sont reliées entre elles car elles partagent la même armure (celle de la gamme majeure)
D’autre part, pour trouver la gamme relative mineure harmonique on fait la même démarche
que l’on fait pour la gamme mineure antique. Cependant, une modification doit se faire sur le
septième degré de cette gamme qui doit être haussé d’un ½ ton.
Prenons notre exemple précédent, la gamme de la mineure antique (la relative Do majeur).
Pour obtenir une gamme de la mineure harmonique, on hausse la septième note.
La mineur harmonique

En conclusion, voici une comparaison de trois gammes que vous avez vues jusqu’ici. Toutes
les gammes ont Do comme tonique
Do Majeur

Distance entre les notes : ton, ton 1/2ton ton, ton, 1/2ton
Do mineur antique

Distance entre les notes : ton ,1/2ton, ton, ton, ton, 1/2ton, ton, ton

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Do mineur harmonique

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Les accords
I- Définition :
Un accord est une superposition de tierces qui repose sur sa fondamentale. Si nous prenons la
gamme majeure et que nous y mettons un accord de trois sons sur chaque degré, nous
obtenons des accords ayant une nature précise (majeur, mineur ou diminué) sur chaque degré,
dû à l’emplacement des tons et des demi-tons.

A partir de ces extraits, on peut remarquer que chaque gamme majeure a un accord majeur de
trois sons sur la tonique (I), la sous- dominante (IV) et la dominante (V). On peut aussi voir
que l’accord construit sur la sus-tonique (II) la médiante (III) et la sus-dominante (VI) sera
toujours un accord mineur. Finalement on retrouvera un accord à quinte diminuée sur la
sensible (VII)
Par conséquent, on peut associer tous les accords majeurs à trois tonalités majeures différentes
ainsi que pour les accords mineurs. Par exemple, l’accord de sol majeur peut être l’accord de
tonique de sol majeur de la sous-dominante de Ré majeur et de la dominante de Do majeur
Sol Majeur

Ré Majeur

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Do Majeur

On peut aussi associer, par exemple, l’accord de Ré mineur à trois tonalités majeures. Il peut
être l’accord de sus-tonique de Do majeur, de médiante de Si majeur et de sus- dominante de
Fa majeur.
Do Majeur

Si b Majeur

Fa Majeur

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Comme nous l’avions déjà mentionné, l’accord situé sur le septième degré d’une gamme
majeure est diminué. On appelle accord un accord ayant comme constitution une tierce
mineur et une quinte diminuée.

Dans cet extrait, ces quatre accords ont tous une tierce mineure et une quinte diminuée. Donc,
on les appelle : accords diminués (ou accords quinte diminuée).
L’exemple A peut être l’accord de la sensible Ré majeur.
L’exemple B de sol bémolisé majeur, l’exemple C de Do majeur, l’exemple D de Sol
majeur.
Si on utilisait la gamme mineure harmonique on pourrait aussi retrouver des accords sur
chacun des degrés comme ceux-ci
La mineur harmonique

Voici sur quels degrés peuvent être construis les accords de trois sons :
Gammes majeures Gammes mineures harmoniques
Accords majeurs I, IV, V V, VI
Accords mineurs I, III, VI I, IV
Accords diminués VII II, VI
Accords augmentés N/A III
NB : Ce tableau ne comprend que les principaux degrés de la gamme mineure.

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Les mesures composées
I- Définition :
Une mesure est dite mesure composée lorsque chaque pulsation (temps) est divisible en trois
parties, autrement dit si chaque pulsation équivaut à une figure de note pointée (ronde pointée,
blanche pointée, noire pointée, croche pointée, etc.). Elle est par conséquent celle dont chaque
temps est divisible par trois (temps ternaire).
II- Chiffrages des mesures composées
Voici les chiffrages des mesures composées :
Le nombre de temps Unité de temps
Mesure à 1temps 3/2 3/4 3/8 3/16 3/32 3/64 3/128
Mesure à 2 temps 6/2 6/4 6/8 6/16 6/32 6/64 6/128
Mesure à 3 temps 9/2 9/4 9/8 9/16 9/32 9/64 9/128
Mesure à 4 temps 12/2 12/4 12/8 12/16 12/32 12/64 12/128
Mesure à 5 temps 15/2 15/4 15/8 15/16 15/32 15/64 15/128

N.B : Les mesures à 5/64 ou 15/128 sont extrêmement rares, on ose dire totalement inusitées.
Les chiffrages plus utilisés :
Le nombre de temps Unité de temps
Mesure à 1 temps 3/8
Mesure à 2 temps 6/8
Mesure à 3 temps 9/8
Mesure à 4 temps 12/8
Mesure à 5 temps 15/8

Comment indique-t-on les mesures composées ?


Elles s’indiquent sous forme de fraction dont le numérateur représente le nombre de temps
(1,2, 3,4 temps…) et le dénominateur représente la qualité de l’unité de temps ou la figure de
note qu’il faut pour un temps.

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Les origines de la musique
I. Les origines : aussi vieille que le monde, la musique existe dès le commencement des
temps et ses origines se confondent avec celle de l’homme. Dans beaucoup de civilisation on
attribue la naissance de la musique à la 1ère divinité. Les primitifs qui lui accordent un
pouvoir magique pensent qu’elle fut créée par les dieux. Aujourd’hui nous savons que
l’homme a fait sa musique à l’image de sa civilisation. Les oiseaux ont commencé à chanter
dès leurs apparitions à la lumière et les quadrupèdes ont donné les premiers rythmes de leurs
sauts et de leurs gambades. L’homme venant à son tour cherche à imiter ces chants et ces
rythmes en utilisant d’abord sa voix pour modeler les sons puis soufflant d’un roseau il
découvre le premier instrument de musique. Il observe également que la corde de l’arc dont il
se servait pour classer rendait des sons plus ou moins grave selon sa tension ou sa grosseur.
Pour mieux marquer le rythme, il claque les mains l’une contre l’autre ou des pièces de bois.
II. Le rôle de la musique : Pour exprimer leurs sentiments, célébrer leurs victoires,
implorer leurs dieux les hommes primitifs se réunissaient, battaient les mains ou frappaient
sur les troncs d’arbres évidés pour entraîner les danseurs.
Les peuples d’Israël ont donné un rôle prépondérant à la musique qui était associée à toutes
les manifestations de la vie : dans les temples, dans la vie privée, de la vie publique.
• Dans les temples : Les jeux des instruments accompagnaient des chants rituels. Ceux-
ci croyaient pouvoir attirer les faveurs des dieux ou d’apaiser leurs colères.
• Dans la vie privée : le rôle de la musique n’est pas moindre, les esclaves musiciens
étaient appréciés. Aucune fête n’avait lieu sans leurs concours.
• Dans la vie publique : les cérémonies officielles, des défilés militaires, les triomphes
des pharaons étaient accompagnés des fanfares éclatantes
III. Les instruments de la musique :
Les instruments dès leurs origines à nos jours se regroupent en trois grandes familles :
• Les instruments à vent : le roseau, la corne d’animal, tibia, évidé, dans lequel on
souffle pour obtenir des sons donnaient naissance à la famille des instruments à vents que l’on
trouve à un stade assez évolué dans la civilisation antique et particulièrement en Egypte sous
la forme de trompète en bronze de différentes tailles.
• Les instruments à corde : la corde de l’arc faisant entendre des sons différents
suivant son degré de tension est sûrement l’ancêtre des instruments à corde. La harpe
instrument national de l’Egypte parait être l’un des plus anciens, la cithare, le luth.
• Les instruments à percussion : ce sont les plus primitifs des instruments de musique.
Ils sont destinés à marquer le rythme.
Exemple : un tambour, une cymbale.

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LA MUSIQUE MALIENNE :
I. Aspects généraux :
Pour parler de la musique traditionnelle malienne , il est important d’évoquer l’histoire des
peuples de ce pays tout en mettant en relief les différents courants d’immigration d’influence
et échange hérité dans l’empire des royaumes bien connus, le Mali de par sa situation est un
carrefour des civilisations provenant des familles sahéliens (touareg, maures , arabes , les
noires de Sahara. Les peulhs, les habitants de la savane, les malinkés, les Sarakolés, les
sonrais, les bobos, les dogons, les senoufos, les miniankas, et les bozos. Au Mali comme un
peu partout la musique obéit aux besoins de la société, de la collectivité du pays. La musique
traditionnelle Malienne se caractérise principalement par des chants.
II. Les chants : Les chants maliens sont soutenus quelques fois à l’émission par un ou
plusieurs instruments.
III. Les catégories de chants :
1. Le chant récitatif : chant de danse héroïque d’allure fière illustre les vertus des héros.
Les plus célèbres de ces chants (Soundjata, El hadji Oumar, Touramagan, djandjo) sont
exécutés à la kora, au balafon manding, aux luths.
2. Le chant rythmé ou chant de danse : (Artiste décalé) Avec l’accompagnement
instrumental (tambour) ces chants sont pleins de mots qui reflètent le goût. Ce sont : les
chants et les danses de famille, de mariage, d’initiation et les danses relatives au travail.
3. La forme littéraire et musicale :(sumu et mana). Accompagné par les cordes surtout
(chant de conte). En plus de ses différentes catégories de chants on peut citer entre autres :
-Le soliyo (mot bamanan) sumu, C’est un chant généalogique en solo sans accompagnement
instrumental. C’est le style vocal.
Il comprend :
• Fasa : Le fasa est consacré à un ancêtre mais s’adresse à tous ces descendants. Du
point de vue linguistique faasa est dérivé de fasya (race du père).
• Maba lima /Maja mou : qui n’est autre qu’une multiplication d’un nom à
l’improvisation entre père et grand parent.

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Les instruments traditionnels de musique au Mali
Ils sont repartis en quatre grandes familles :
I- Les idiophones : Il s’agit de tous les éléments de musique dont le son est émis par la
vibration des corps eux-mêmes. L’homme est le premier instrument des idiophones.
a) La musique corporelle : C’est l’ensemble des sons produits par le corps : le
battement des mains, le claquement des doigts, le frottement des pieds… Elle est la première
utilisée par la musique instrumentale malienne.
b) Les instruments par secouement : Les sons sont produits en secouant les
instruments.
Exemples : le Barani kousson-kousson, le N’talani.
c) Les instruments par entre choc : Les sons sont produits par une calebasse taillée et
traversée par un morceau de bois. Exemple : le Wassamba ou la castagnette.
d) Les instruments par pincement : ce sont des instruments qu’on retrouve chez les
bobos, les samokos et les senoufos. Exemples : la guimbarde ou l’arc en bouche, la sanza.
e) Les instruments par percussion : le tambour à languette en bambara cloclo, le
balafon Manding.
II- Les membraphones : Ce sont des instruments à base de peau.
Exemples : Le jembé, le N’tamani, le Dunu, le Bara.
III- Les cordophones : Ce sont des instruments à base de cordes.
Exemples : Le N’goni, le soku, le dan, le M’bolon, le Donso N’goni, le Kamalen N’goni.
IV- Les aérophones : Ce sont des instruments dans lesquels on souffle pour émettre un
son.
Exemples : La flûte, le boflé, le Buru ; le Donsoflé.

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LES GRIOTS :
I- Introduction :
Détenteurs des traditions et de l’arbre généalogique, les griots ont encore un rôle très
important dans la société malienne. Ils gardent en eux des valeurs historiques, spirituelles
musicales et littéraires incontestables. Ils chantent le passé sur les chemins de l’avenir et
emplissent le cœur de chaque famille malienne.
En Afrique chaque société a ses propres réalités. Ce faisant, les griots jouent un rôle
extrêmement important dans la société malienne.
II- Le rôle du griot dans les sociétés traditionnelles :
Par absence d’écriture en Afrique (au Mali), les griots représentent les détenteurs des
traditions et de l’arbre généalogique. Ils gardent les valeurs historiques, spirituelles,
musicales, et littéraires. Ils sont des conseillers qui ont pour fonction la médiation.
III- Le rôle du griot dans nos sociétés modernes :
Il est à noter que les griots jouent encore un rôle indéniablement important. Aucune
cérémonie n’a lieu dans nos sociétés sans leur participation.

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