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La période romantique (2/4)

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I Introduction - Les formes musicales


II Les compositeurs romantiques
III L'Opéra romantique
IV Evolution des instruments au 19e siècle

Les compositeurs romantiques


Sommaire de ce chapitre
Introduction
Les compositeurs romantiques
Weber
Schubert
Berlioz
La génération 1810 :
Mendelssohn
Chopin
Schumann
Liszt
La fin du romantisme :
J. Brahms
Autres compositeurs romantiques
Les chefs-d’œuvre de la musique romantique

Introduction
On peut considérer que le premier romantique est Beethoven. Il
fut le maitre vénéré de la plupart de ses successeurs dans l’ère
du romantisme.

Ses principaux successeurs sont Carl Maria von Weber (1786-


1826), Franz Schubert(1797-1828), Hector Berlioz (1803-1869)
et les compositeurs de la « génération 1810 » : Mendelssohn-
Bartholdy (1809-1847), Chopin (1810-1849), Schumann (1810-
1856) et Liszt (1811-1886).
Brahms (1833-1897) refermera cette période romantique, qui
verra par ailleurs se développer les écoles nationales.

Les compositeurs romantiques

WEBER
(1786-1826)

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Carl Maria von Weber est né le 18 novembre 1786 à Lübeck.

Né d’une famille de comédiens qui voyageait à travers


l’Allemagne et l’Autriche, Weber a vécu toute sa jeunesse dans
le milieu théâtral. Il trouva néanmoins, entre deux déplacements,
le moyen d’étudier le piano, le chant et la composition, en
particulier à Salzbourg avec Michel Haydn. Il deviendra cousin
par alliance de Mozart qui épouse sa cousine Constance.

Weber consacra sa vie à créer un opéra typiquement allemand.


Dès l’âge de 12 ans, il compose un singspiel (opéra allemand
mi-parlé, mi-chanté), puis en 1800 et 1801 deux autres opéras
représentés sans succès.

De 1801 à 1816, il mène une vie tumultueuse, devenant


successivement chef d’orchestre au théâtre de Breslau de 1804 à
1806, au service de la cour du Wurtemberg de 1807 à 1810,
directeur de l’opéra de Prague de 1813 à 1816.

En 1816, il est nommé directeur de l'opéra de Dresde. C’est là


qu’il compose, de 1817 à 1820 le premier grand opéra
romantique (après le Fidelio de Beethoven) : Der Freischütz.
Le Freischütz est une histoire romantique typiquement
allemande, mêlant nature sauvage, amour pur, éléments
magiques et surnaturels. Musicalement, il fait la synthèse de
l’opéra italien et du singspiel allemand.
Le chœur des chasseurs , extrait du Freischütz.

En 1823, il rencontre Schubert à l'occasion de la création de son


opéra Euryanthe à Vienne.
En 1826, son dernier opéra, Obéron, est créé à Londres, où il
meurt le 5 juin de la même année.

Par l’utilisation du leitmotiv, par le choix des sujets ainsi que par
la notion d’œuvre complète (musicale, littéraire et scénique)
Weber prépare l’arrivée de Richard Wagner, qui sera à l’apogée
de l’opéra allemand.

Weber est aussi resté célèbre pour Son « Invitation à la valse »


(1819)
L’invitation à la valse par les ballets russes :
Le Spectre de la rose / The Spirit of the Rose - …
Copier le li…

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Weber a également composé des Lieder et écrit des œuvres pour


instruments tels que le piano, le cor (concertino en 1806), le
basson (concerto en 1811) et surtout la clarinette qui était son
instrument de prédilection, avec un concertino et 2 concertos en
1811, des variations avec piano et un quintette avec clarinette
en 1815.

Les plus belles œuvres de Weber sont ICI

SCHUBERT
(1797-1828)

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Fils d’un maître d’école, Franz Schubert est né le 31 janvier


1797 à Lichtenthal, près de Vienne. Il est le douzième enfant de
14 dont 5 survivent.
Son père lui donne ses premières leçons de musique puis il
entre, à 11 ans, au Stadtkonvikt, école formant des petits
chanteurs et rattachée à l'université, où il joue le premier violon
et s’essaye à diriger.
Dès 13 ans il compose une Fantaisie pour piano à quatre mains,
deux Quatuors à cordes, une ouverture pour trompettes et
timbales et son premier Lied : « la Plainte d’Agar », sur un
poème de Schucking.
A 15 ans, il travaille la composition avec
Salieri.
Jusqu’à 20 ans (en 1817), il aide son père dans
sa tâche d’instituteur, puis, grâce aux maigres
revenus de sa musique, il quitte le toit paternel
pour s'installer chez son ami Franz von Schober
Schubert à 17 ans et mener une existence indépendante.

En 1818, il accompagne la famille Esterhazy dans son château


de Zelesz en Hongrie, où il donne des cours de musique aux
filles Caroline et Marie.

De retour à Vienne en novembre 1818, il mène une vie de


bohème, changeant souvent de domicile, se faisant héberger
tantôt par son frère Ferdinand, tantôt par son père et plus
souvent par ses anciens camarades d’école.
C’est avec eux que s’organisent les
soirées musicales appelées
« Schubertiades », que l’on
retrouve à partir de 1819 dans les
salons viennois.
Il mène une vie simple et modeste
Schubertiade Cliquez pour agrandir
et c’est seulement en 1825, 3 ans
avant sa mort, que Schubert commence à être vraiment connu.

Malgré sa courte vie, Schubert a laissé une œuvre considérable.


Il est d’abord le maître incontesté du Lied, petite pièce chantée
unissant intimement musique et poésie dont il recrée
l’atmosphère par de magnifiques accompagnements de piano.
Dès l’âge de 17 ans, il compose ses plus beaux Lieder, tels que
"Gretchen am Spinnrade" (Marguerite au rouet) en 1814 et
« Der Erlkönig" (Le roi des aulnes) en 1815. Il en composera
plus de 600, sur les vers des plus grands poètes allemands tels
que Goethe, Schiller, Heine.
Gretchen am Spinnrade (Marguerite au rouet)
Der Erlkönig (Le roi des Aulnes) (extrait)

Il a aussi écrit 9 symphonies, 7 messes, une importante œuvre de


musique de chambre : pièces pour piano, trios, quatuors et
quintettes.

Schubert meurt du typhus à Vienne le 19 novembre 1828, à


l’âge de 31 ans. Il est enterré près de la tombe de Beethoven
qu’il admirait au-dessus de tout.

La tombe de Schubert, à droite, près de celles de Beethoven et de Mozart, à Vienne.

Quelques extraits musicaux :


Ave Maria
Die Forelle(La
Moment musical D780 n° 3
Truite) Tout Schubert en 69 CD
(impromptu hongrois)
Fantaisie D940
2e mvt de la sonate n° 22 D959
Impromptu
3e mvt de la sonate n°23 D960
D899 n°3
Thèmes du 1er mouvement de la 8e
Impromptu
symphonie
D899 n°4
Scherzo D593

Les plus belles œuvres de Schubert sont ICI


Voir aussi la fiche compositeur.

BERLIOZ
(1803-1869)

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Hector Berlioz est né le 11 décembre 1803 à La Côte-Saint-


André, en Isère.
En 1821, il commence des études médicales à Paris, qu’il
délaisse rapidement pour se consacrer à la musique. Il entre au
conservatoire où il se révèle être un élève indiscipliné.
En 1830, il obtient le prix de Rome à son 4e essai.
Après plusieurs années de passion amoureuse, il épouse
l’actrice Harriett Smithson, alors vieillie et endettée, mariage
qui s’avèrera décevant.
C’est cette Harriet Smithson qui inspira en
1830 son œuvre la plus célèbre, la
Symphonie fantastique « épisode de la vie
d’un artiste », dans laquelle il retrace les
épisodes de son violent amour pour elle. Elle
y est personnifiée par une phrase musicale,
appelée « idée fixe », qui revient tout au long Harriet Smithson
des 5 mouvements de l’œuvre.
dans le 1er mouvement
Le thème de l’idée fixe :
dans le 5e mouvement

En 1842, il entreprend une tournée en Allemagne, puis en 1845,


en Autriche et en Russie avec la chanteuse espagnole Marie
Recio qu’il épousera en 1854, après le décès de sa première
femme. Après une vie tumultueuse, il meurt le 8 mars 1869,
triste et découragé.

Ses principales œuvres qui ont suivi la « symphonie


fantastique » sont
- le Requiem en 1837
- les symphonies « Harold en Italie » en 1834, « Roméo et
Juliette » en 1839 et la « Grande symphonie funèbre et
triomphale » en 1840
- les opéras « Benvenuto Cellini » en 1838, « La
damnation de Faust » en 1846 et « Les Troyens » en 1859.

Berlioz était un véritable génie de


l’instrumentation, transformant
radicalement le son de l’orchestre,
recherchant timbres et effets, et
renouvelant les formations. (il est
l'auteur d'une orchestration de La
Marseillaise).
Il ajouta de nouveaux instruments
à l’orchestre tels que piccolo,
cornet à piston, cor anglais,
clarinette basse, ophicléide, harpe, Caricature d’Andreas Geiger (1846)

orgue, cymbales, cloches, grosse caisse. Sa musique


symphonique et religieuse fait souvent appel à des effectifs
considérables : En décembre 1837, son Requiem fut joué dans la
chapelle des Invalides, par cent quatre-vingt-dix instrumentistes,
deux cent dix choristes, quatre ensembles de cuivres placés dans
les coins de la chapelle, ainsi que seize timbales.
Avec ses symphonies, Berlioz a en quelque sorte inventé la
musique à programme, c’est à dire la musique guidée par une
idée ou décrivant une histoire ou une situation, ce que l’on
retrouvera plus tard dans le poème symphonique de Liszt. Ce
dernier était un fervent admirateur de Berlioz, par ailleurs fort
peu compris du public en son temps. Un jour, à la fin d’un
concert de Berlioz, alors que le public restait silencieux, Liszt se
leva et applaudit à tout rompre devant les gens médusés.

Avec « Les Nuits d'été », Berlioz ouvre aussi la voie aux futurs
compositeurs de mélodies françaises pour chant et ensemble
instrumental, tels que Duparc, Fauré, Debussy, Ravel et
Poulenc.

Le début de « la villanelle » des « nuits d’été »

Outre d'être le créateur de l’orchestration moderne, Berlioz a


développé considérablement la technique de la direction
d’orchestre dont il formula les règles en 1830 :
« Un chef d’orchestre doit voir et comprendre ; il devra être
agile et vigoureux ; il devra connaître la composition qu’il dirige
et la nature des instruments; il devra être capable de lire une
partition. »

Hector Berlioz a été également un important Tout Berlioz en 27 CD

critique musical de son temps, et un grand


théoricien de la musique. Il a écrit un « traité
d’instrumentation et d’orchestration » (1844),
dans lequel il expose ses théories.
Il est aussi l’auteur de mémoires et d’autres œuvres littéraires
et musicales.

Un site très complet sur Berlioz : Site Hector Berlioz

Les plus belles œuvres de Berlioz sont ICI


Voir aussi la fiche compositeur.

La génération 1810

La « génération 1810 » a vu naître quatre grands compositeurs


romantiques : Mendelssohn (1809-1847), Chopin (1810-1849),
Schumann (1810-1856) et Liszt (1811-1886).
Ces quatre compositeurs ont représenté une véritable "vague
Romantique", à partir des années 1830-1840, prolongeant le
romantisme musical qui avait été inauguré par Beethoven et
Schubert notamment.

MENDELSSOHN
(1809-1847)

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Fils d’un riche banquier, Félix Mendelssohn-Bartholdy est né à


Hambourg le 3 février 1809.
Très jeune, il étudie la littérature et se consacre à la peinture où
il excelle dans l’aquarelle, mais il se passionne surtout pour la
musique, tout comme sa sœur Fanny, de 4 ans son ainée.

Fanny Mendelssohn
Fanny, la sœur de Félix, mérite qu’on lui
consacre quelques mots. Tout comme
Nannerl, la sœur de Mozart, Fanny
manifestait des dispositions exceptionnelles
pour la musique, et bien qu’elle ait reçu la
même éducation musicale que son frère, elle
a dû s’effacer devant lui par la volonté de
son père qui lui écrivit : « La musique
deviendra peut-être un métier pour Félix, alors que pour toi elle
doit rester seulement un agrément … », lui rappelant le rôle
subalterne qu’une femme se doit de tenir.
Ainsi définitivement écartée de la carrière professionnelle à
laquelle elle aurait pu prétendre, elle dut se contenter d’admirer
son frère et d’organiser ses concerts et ses tournées.
Son mariage avec le peintre Wilhelm Hensel qui l’encouragea
dans la pratique de son art, lui permit de composer, mais sans
pouvoir publier, son frère s’y opposant.
Son œuvre, encore peu publiée, comprend plus de 400 œuvres
dont beaucoup de Lieder et de pièces pour piano.
Quelques œuvres de Fanny Mendelssohn

Enfant prodige, Félix Mendelssohn donne en 1818, à l’âge de 9


ans, son premier concert public au piano.
Il étudie en 1819 la composition et le contrepoint sous la
direction de Carl Friedrich Zelter.
Dès 1820, il commence à composer.
En 1821, il rencontre
Goethe qui le
compare à Mozart.
En 1824, à 15 ans, il
compose sa première
symphonie, l’année
suivante l’ « Octuor

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