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La période romantique (4/4)

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I Introduction - Les formes musicales jwenn patnè


II Les compositeurs romantiques ideyal ou
III L'Opéra romantique Ki jan ou ka konnen si
patnè ou renmen ou?
IV Evolution des instruments au 19e siècle
Fanm

L’évolution des instruments au 19e


siècle
Sommaire de ce chapitre
L’orchestre symphonique
Les instruments à vent Les instruments à cordes
Les bois L’arpeggione
La flûte et le système Boehm L’octobasse
La clarinette La harpe chromatique
Le cor anglais Les instruments à clavier
Le saxophone Le piano
Les cuivres L’harmonium
L’invention du piston L’orgue
Le cornet à piston
La trompette
Le cor d’harmonie
L’ophicléide
Les saxhorns et les tubas

Les instruments « star » de l’époque romantique restent le piano


et le violon, mais de nombreux nouveaux instruments
apparaissent dans l’orchestre.
L'orgue devient orgue romantique sous l'impulsion du célèbre
facteur Cavaillé-Coll.

L’orchestre symphonique
Les instruments nouvellement introduits dans l’orchestre
romantique sont le piccolo, le cor anglais, la clarinette basse, le
saxhorn, le cornet à piston, l’ophicléide, la harpe, l’orgue, les
cymbales, la grosse caisse et les cloches.
Par ailleurs, les instruments à vent évoluent significativement
avec l’introduction du système Böhm pour la flûte et la
clarinette, et l’invention du piston pour les cuivres tels que la
trompette, le cor et le tuba.

Evolution de l’orchestre symphonique du 18e au 20e siècle

Disposition de l’orchestre symphonique au 19e siècle.

Ambitus des instruments


On appelle ambitus d'un instrument l'étendue de son échelle
sonore, de sa note la plus grave à sa note la plus aigüe.
L'ambitus est différent de la tessiture qui désigne l'étendue dans
lequel une voix chante au mieux ou un instrument "sonne bien".

(Source : musicaltoronto.org)

Voir aussi tessiture des voix

Instruments à vent
Instruments à vent : Les bois
Evolution de la flûte au 19e siècle

En 1832, un flûtiste virtuose allemand, Théobald Böhm (1794-


1881) de Munich, met au point un nouveau système de clés qui
va entraîner une véritable révolution technologique dans la
facture de l'instrument.
Par rapport aux systèmes précédents (appelés systèmes simples),
le système Böhm présente un mécanisme beaucoup plus
complexe, comprenant des clés montées sur des tiges et des
ressorts.

Le système Boehm
Boehm fit sa première flûte en 1810. C’était une flûte à 4 clés.
Il fonda son atelier en 1828 à Munich, où il produisit des flûtes à
système simple, légères, à petits trous, pour lesquelles il
composa de la musique pleine de virtuosité.
Mais ces flûtes présentaient des problèmes de justesse et étaient
peu puissantes.
D’après Boehm lui-même, c’est la sonorité puissante du flûtiste
anglais Nicholson qui lui donna l’idée de renouveler la facture
de la flûte.
Boehm mit alors en œuvre, en 1832, un système de clés, tel que
tous les trous sont ouverts au repos, chaque clé devant être
actionnée pour fermer un trou. Les trous furent percés plus
grands et positionnés de manière idéale, résultant en un
écartement plus grand à mesure qu’on s’éloigne de
l’embouchure. Ceci a permis de gagner en justesse par le
positionnement des trous, et en puissance par leur plus grande
dimension.
Cette nouvelle flûte est connue sous le nom de flûte conique
Boehm 1832.

Flûte conique système Boehm 1832.

Pour permettre aux neuf doigts disponibles de commander les


quatorze trous de tonalité, Boehm conçut un mécanisme
complexe mettant en jeu des clés pleines et des clés en anneaux
montées sur des tiges et des ressorts.
L’utilisation de touches pleines et de touches en anneau permet
de fermer deux trous à la fois par un seul doigt.

Dans l’exemple ci-dessus, jouer G ferme un trou (G), jouer E, F


ou F# entraine aussi la fermeture de G. En effet, F et E sont sur
le même axe que G, et l’axe de F# comporte un levier venant
presser la touche G.

En 1847, Boehm perfectionna son système afin d’obtenir plus de


puissance dans les graves, et plus de justesse dans la troisième
octave.
Après de nombreux essais, il choisit d’utiliser une forme
cylindrique pour le corps. Ceci permit de réaliser des trous plus
grands mais, de ce fait plus difficiles à fermer par des doigts
fins, de sorte que les anneaux disparurent progressivement au
profit de clés pleines avec tampons.
Pour améliorer la justesse sur les 3 octaves, Boehm donna une
forme conique parabolique, à la partie interne de l’embouchure.

Les premières flûtes cylindriques de Boehm étaient en métal.


Boehm utilisa d’abord l’argent, puis le bois, enfin le bois associé
à une tête métallique. Peu à peu, la flûte de Boehm évinça la
flûte baroque et les autres types qui avaient succédé à cette
dernière.

Böhm inventera également en 1855 la flûte alto ou flûte en sol,


plus grave d’une quarte (le do grave écrit correspond au sol
grave de la flûte).

Evolution de la clarinette au 19e siècle

Après la période classique, le nombre de clés évolue jusqu’à 10


clés avec les concertos de Weber, et 17 clés et 4 anneaux avec le
Quintette de Brahms, intégrant le «système Böhm» développé
pour la flûte en 1832 et 1847.
En 1810, Heinrich Bärmann (1784-1847) proposa de retourner le
bec, positionnant ainsi l'anche sur la lèvre inférieure du
musicien, afin d’adoucir et de mieux maîtriser la sonorité.
En 1812, Iwan Müller ajouta treize clés supplémentaires
permettant d’obtenir la gamme chromatique complète.
Entre 1839 et 1843, la clarinette fut perfectionnée par le facteur
d'instruments Auguste Buffet et le clarinettiste Hyacinthe Klosé
qui appliquèrent le système Boehm, précédemment mis au
point pour la flûte (Voir cet instrument), et qui est aujourd’hui
le plus utilisé.
Il existe néanmoins 2 autres systèmes qui sont le système
Oehler, utilisé en Allemagne et en Autriche, et le système Albert
utilisé en Europe centrale et en Turquie

Le système Boehm
Ce système a d’abord été développé pour la flûte puis adapté à la
clarinette, le hautbois et le saxophone.
Il repose sur les principes suivants :
La position des trous correspondant à chaque note est
déterminée de manière optimale, sans tenir compte de la position
des doigts. Elle est mesurée par rapport à la longueur totale du
tube qui donne la note fondamentale.
Un système complexe de clés à correspondances (une clé
pouvant en actionner plusieurs) permet de boucher tous les trous
avec simplement 9 doigts.
Avec ce nouveau système :
- La production des sons aigus est plus facile
- La sonorité est meilleure et plus homogène
- La justesse est nettement supérieure
- Les doigtés dits fourchus sont supprimés.

Une clarinette utilisant le système Boehm, dispose d’un grand


nombre d’éléments mobiles comprenant touches, paliers, axes,
vis et ressorts, participant à la manipulation de 17 tampons
obturant autant d'orifices inaccessibles avec les doigts.

Eléments servant à la fabrication d'une clarinette


(Musée des instruments à vent de la Couture-Boussey)

La famille des clarinettes

(Musée des instruments à vent de la Couture-Boussey)


1 : Clarinette sopranino en lab aigü. 6 : Clarinette alto en mi .
2 : Clarinette sopranino en mi aigü. 7 : Cor de basset (aussi appelé
3 :Clarinette soprano en ut. clarinette alto en fa)
4 : Clarinette soprano en si . 8 : Clarinette basse.
5 : Clarinette soprano en la. 9 : Clarinette contrebasse.

Le cor anglais

Le 19e siècle voit l’introduction du cor anglais dans l’orchestre


symphonique. On le trouve entre autres chez Berlioz dans la
«symphonie fantastique» et «Harold en Italie», dans le concerto
pour piano n°1 de Chopin, dans l’ouverture de «Guillaume
Tell» de Rossini.

Rappelons que le cor anglais n’est pas un cor mais qu’il


appartient à la famille des hautbois. C’est un hautbois grave,
accordé en fa, au pavillon en forme de poire.

Le cor anglais a pris différentes formes : droit, courbé, en angle


mais à la fin du 19e siècle, il devient définitivement droit, se
confondant avec le hautbois moderne.

Le saxophone

Contrairement à ce que laisserait penser son aspect cuivré, le


saxophone n’appartient pas à la famille des cuivres mais à celle
des bois. Il est en effet équipé d’un bec à anche simple,
comparable à celui de la clarinette. Il se distingue de ce dernier
instrument en particulier par sa perce conique au lieu de
cylindrique. Il a été inventé en 1846 par Adolphe Sax.

Le saxophone est un instrument


transpositeur. Il est le plus souvent
accordé, selon sa taille, en mi ou si .

Le saxophone comprend 5 parties :


le bec auquel est fixée l’anche
simple, le bocal, le corps (conique) muni de 19 à 22 clés selon le
système Boehm, la culasse et le pavillon.

La famille des saxophones d’Adolphe Sax comprenait les


membres suivants : le sopranino, le soprano, l'alto, le ténor, le
baryton, la basse et la contrebasse, dont les plus utilisés sont les
suivants :

saxophone basse saxophone baryton saxophone ténor saxophone alto Saxophone


en si en mi en si en mi soprano
en si

Le saxophone reste assez peu utilisé dans la musique classique


du 19e siècle. On le trouve néanmoins chez Berlioz, Bizet,
Delibes, Massenet, Saint-Saëns … mais surtout dans la musique
militaire.
Il sera beaucoup plus utilisé au 20e siècle avec Milhaud, Ravel,
Hindemith, Jacques Ibert, André Jolivet … ainsi que dans la
musique contemporaine, et surtout dans le jazz dont il devient un
instrument privilégié.

Instruments à vent : Les Cuivres

L’invention du piston

Comme on l’a vu précédemment (période baroque), les cuivres


sans piston n’émettent que les harmoniques naturelles d’un son
fondamental. L’harmonique jouée dépend de la pression de l’air
fournie par l’instrumentiste.
En modifiant la longueur du circuit d’air, on change de note
fondamentale et on obtient un nouveau jeu d’harmoniques,
permettant ainsi de couvrir tous les demi-tons de l’ambitus de
l’instrument. C’est ce que l’on a essayé de faire au 18e siècle par
la technique du bouchage, par l’utilisation de clés ou encore
d’une coulisse.
La grande invention du XIXe pour la famille des cuivres est le
piston, qui permet de changer la note fondamentale avec
précision, grâce au réglage de la longueur du tuyau additionnel
qui lui est associé.

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