Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Anne Poelen
INTRODUCTION
Interprétation historiquement informée
Les questions concernant l’interprétation de la musique baroque ne surgirent, du moins en
France, qu’au cours des années 1970, après que nos voisins autrichiens (Nikolaus Harnoncourt),
hollandais ( Gustave Leonhardt) et anglais (Alfred Deller), aient commencé à défricher
sérieusement le terrain depuis la fin des années 1940.
Dans un souci d’authenticité, les premières « expérimentations » touchaient le
retour aux instruments anciens et à leur jeu spécifique.
Redécouverte des instruments qui s'accompagnait d’un nouveau regard sur
les sources musicales (documents iconographiques, traités, fac-similé)
mais qui, bien qu’il s’agisse de sources historiques, ne donnèrent pas tous les éléments
nécessaires.
A Gustav Leonhardt et Nikolaus Harnoncourt s’ajoutent des chefs et interprètes tels que Jean-Claude
Malgoire, John Eliot Gardiner ou Sigiswald Kuijken, Trevor Pinnock, James Bowman ou Reinhard Goebel.
Le mouvement de la musique ancienne est bien ancré dans la pratique musicale grâce à une nouvelle
génération, au moins en Europe. Il est représenté notamment par Marc Minkowski, Hervé Niquet,
Christophe Rousset, Hélène Clerc-Murgier, Hugo Reyne, Philippe Jaroussky, Martin Gester, Emmanuelle
Haïm et beaucoup d’autres.
Redécouverte des instruments
anciens…
Un exemple:
Dans son traité de chant (1851), et plus précisément dans un sous-chapitre intitulé « De la quantité »
Manuel Garcia insiste encore sur l’obligation de respecter les accents toniques propres à chaque langue.
De même dans son sous-chapitre « De l’appui des Consonnes », il explique que cet appui
« répond à la quantité pour les voyelles », et que leurs raisons d’être sont les suivantes:
▪ Surmonter la difficulté mécanique de l’articulation notamment lorsque plusieurs consonnes se
succèdent ( le soc qui… », « l’hymen n’est pas… »)
▪ Fortifier l’expression des évènements, car la consonne exprime la forme du sentiment comme la
voyelle en exprime la nature;
▪ Donner plus de portée à l’articulation dans une vaste enceinte : l’on appuie plus fortement quand on
déclame que lorsqu’on parle, et plus fortement encore lorsque l’on chante.
Les traités instrumentaux
sont une source
d’inspiration aussi bien
pour les instrumentistes
que les chanteurs…
Dans son traité
Méthode pour apprendre
la flûte traversière (1752),
Quantz, au chapitre XI, Il évoque également le clair et l’obscur,
s’adresse aussi bien aux le changement continuel du Forte et du
instrumentistes qu’aux Piano pour différencier les notes par le
chanteurs. jeu des nuances.
Il met en parallèle le
discours de l’orateur et C’est ce qui se produit lorsqu’on
celui du musicien. accentue les notes porteuses de
l’accent tonique (Forte) et qu’on ne
La prononciation marque pas les autres syllabes (Piano).
s’applique ainsi à Il n’y a donc pas une nuance unique
l’instrument, qui lui aussi pour une phrase entière.
est porteur d’un discours.
Ce traité musical de Johann Joachim Quantz ( 1697 – 1773) flûtiste, est parmi les plus importants de
ceux du XVIIIe siècle!
Le clair et l’obscur… le jeu d’ombre et de lumière par François Lazarevitch!
Le début des Vêpres à la Vierge de C.
Monteverdi
A la lumière des lectures précédentes et des observations faites par François Lazarevitch,
observons et écoutons différentes versions du début des Vêpres à la Vierge de Monteverdi (1610).
A cette partition musicale, il intègre le répons du début des Vêpres (deux extraits du Psaume 69)
qu’il fait chanter à 6 voix sur un unique accord de RE, précédé par une intonation en plain-chant
sur le verset « Deus, in adjutorium meum intende »
-> Version Jordi Savall Les accents toniques du texte de la partie
chœur :
Malgré la linéarité de la polyphonie (un unique accord), Dómine, ad adjuvándum me festína.
on perçoit nettement l’accentuation du texte latin. Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto.
Pas d’accentuation sur chaque accord mais bien un effet Sicut erat in princípio, et nunc, et semper
de clair/ obscur évoqué par Quantz avec un changement
continuel des nuances pour différencier les syllabes et in sǽcula sæculórum. Amen.
porteuses de l’accent tonique.
Jesu, meine Freude, Ach wie lang, ach lange Gottes Lamm, mein Bräutigam,
Meines Herzens Weide, Ist dem Herzen bange Außer dir soll mir auf Erden
Jesu, meine Zier, Und verlangt nach dir! Nichts sonst Liebers werden.
La particularité du choral, est que la mélodie reste rythmiquement et mélodiquement simple; car
sous l’impulsion de Luther et de sa réforme, le choral doit permettre à l’assemblée de participer
pendant les offices, en chantant des chorals en langue allemande.
Pour débuter son motet, Bach propose une harmonisation à 4 voix
du choral Jesu meine Freude (1653) du compositeur Johann Crüger.
Il manque le point d’orgue
La structure du choral suit un plan en 2 parties, dont
la 1ère est entendue deux fois avec un texte différent :
A1 - A2 - B
En respectant la ponctuation du texte, les accents toniques et la prononciation ( H
aspiré, consonnes de fin de mot enchainées aux consonnes de début de mot etc.),
le phrasé de A1 devient complétement différent du phrasé de A2.
A1
A2
Version Herreweghe (2011)
Version favorite de l’émission « Tribune des critiques de disques » sur France Musique du
dimanche 27 décembre 2020
Réduction de l’effectif qui permet lisibilité et intelligence du texte.
Jesu, meine Freude, Ach wie lang, ach lange Gottes Lamm, mein Bräutigam,
Meines Herzens Weide, Ist dem Herzen bange Außer dir soll mir auf Erden
Jesu, meine Zier, Und verlangt nach dir! Nichts sonst Liebers werden.
Le dernier choral de la Cantate 133
de Jean-Sébastien Bach (1675-1750)
Certains textes sont très explicites et peuvent permettre également de varier les éclairages
pour en accentuer le sens.
C’est le cas du dernier choral de la Cantate 133 de J.S. Bach
Une proposition :
Quatre exemples :
1. Un chœur amateur. On entend ce problème de justesse.
2. Un chœur amateur. Un départ vocal propre.
3. Version Jordi Savall (diapason 415…?), la consonne est courte et juste
4. Version H. Niquet, (avec voix de femmes; la voix de ténor chantée par des sopranes devient un dessus),
le « M » du magnificat est très audible et se trouve à la même hauteur que la voyelle qui suit.
Magníficat ánima méa Dóminum Mon âme magnifie le Seigneur
L’accent tonique du mot Magnificat est placé sur la 2ème syllabe, cette
syllabe sera donc plus marquée que la 1ère et les dernières syllabes.
Il en sera de même pour la phrase suivante, ánima méa Dóminum,qui s’appuie sur un autre accord.
On veillera à respecter les accents toniques.
L’écriture harmonique au service du texte
L’écriture harmonique de la section qui suit est dense avec des accords de 7e de dominante mais
aussi des accords diminués et même des 9e de dominante. À cela s’ajoute des retards.
On veillera à faire sonner ces accords et dissonances qui mettent en valeur les accents toniques.
Un retard (R) doit être soutenu dans sa préparation pour mettre
en valeur la dissonance.
Il en est de même pour la voix qui « frotte ».
Il ne faut surtout pas relâcher le son, mais au contraire le faire
vivre en l’amplifiant jusqu’au point de tension extrême avant la
résolution bienfaitrice.
L’accent tonique du mot est ici mis en valeur, non pas par l’accent
au début de la syllabe mais pas la durée de la note tenue de cette
même syllabe, du son qui se nourrit et de la dissonance.
Les respirations découleront naturellement du respect du texte et également de la construction harmonique
mettant en avant l’alternance de moments de tension et de détente comme le ferait un claviériste.
Magnificat de Vivaldi
Magnificat de Vivaldi
par Michel Corboz (1975)
par Robert King (1994)
Les colonnes ne sont plus droites mais couvertes de feuillages et montent en ellipse (importance
de l’apport de l’antiquité, référence de la beauté). On trouve des escaliers en colimaçon.
Les contrastes sont développés pour faire ressortir la lumière de l'ombre et provoquer par les
creux et les reliefs une notion de mouvement.
Le Bernin
Chapelle Cornaro (1645-1652)
Eglise Sainte-Marie de la Victoire
Rome
Rubens
Eglise St Charles Borromée
Anvers
N. Salvi/N. Pannini
La fontaine de Trevi (1732-1762)
Rome
… l’illusion et les
effets de perspectives
(trompe-l’œil)
Il faut donc privilégier les partitions et éditions respectueuses des sources, sans ajouts,
et qui laisse place à la réflexion et à l’interprétation.
Remarque :
Dans cette même édition, la section 5 indique une indication de mesure, Allegro, qui n’est pas de Vivaldi.
La graphie du soupir
par Vivaldi
La section 5, « Deposuit » débute par une anacrouse.
On observe également que les deux sections 4 et 5 sont dans la même tonalité de sol mineur,
seul cas dans cette partition où deux sections qui se suivent sont dans une tonalité identique.
A l’issue de ces remarques, il semblerait que les deux pièces n’en forment qu’une, avec une mesure de
jonction ( 2 soupirs de fin de section 4 et la noire en anacrouse de la section 5), ce qui explique l’absence
d’une nouvelle indication de tempo. Par conséquent, le tempo de la section 5 serait un Presto.
Par contre, aucune édition ne respecte la graphie de Vivaldi et ces deux sections sont toujours
présentées comme indépendantes.
Quantz, dans son traité, nous met en évidence le jeu subtil d’éclairage que l’on peut apporter aux notes et
aux phrases musicales porteuses du discours mélodique.
Suite de la phrase
• Contraste (effet baroque): Tutti de l’ensemble
instrumental et vocal. Une réponse qui impose la nuance
Forte par la texture vocale et instrumentale.
• Le texte confirme cette nuance : « Tous les peuples ».
• Une écriture verticale, plus affirmée, en croches
régulières absence de mélisme, qui permet à la voix d’
être plus soutenue.
• La tessiture est plus aigüe.
Tout nous invite à chanter plus fort.
Ici, la basse continue est réalisée (ce n’est pas le cas à l’époque
baroque) . Un continuiste peut s’il le souhaite, garder cette
basse et en donner une autre réalisation.
Ce texte, « Omnes gentes », « tous les peuples », continue d’être répété en tutti et en
marches harmoniques ascendantes, ce qui va naturellement amener le chœur à
chanter cet élément musical de plus en plus fort.
La tessiture de plus en plus aigue ajoutera également du brillant à l’ensemble.
Version dans laquelle les flûtes sont présentes et qui n’est pas dans la
demi-teinte demandée par Charpentier Une version respectueuse des intentions du compositeur
2017 sur France Musique; La Maîtrise de Radio France et la Maîtrise de 2022 abbaye de Fontevraud; Chœur et orchestre Les Arts
Notre-Dame de Paris; Direction : Sophie Jeannin Florissants; Direction : William Christie
IV. LA REPETITION
il est fréquent qu’une phrase soit répétée et il est habituel de ne pas l’entendre à l’identique.
Comment varier cette répétition ?
- Précédemment nous avons vu que dans le motet de Telemann, la musique nous invitait
naturellement à amplifier chaque redite, une affirmation, un principe de rhétorique.
- On peut aussi, lorsque la musique nous y invite, réentendre la phrase en écho ( piano)
- Une troisième possibilité de varier la répétition serait l’ornementation . Mais ce type de
variation est plus adaptée à l’interprétation soliste, vocale ou instrumentale.
Le début du motet Unsere Trübsal
de Johann Ludwig Bach (1677-1731)
La famille Bach, implantée dès le XVIe siècle en Saxe et en Thuringe, se fait connaître
bien avant la naissance de son plus illustre représentant, Jean-Sébastien Bach.
A son époque, La famille Bach était nombreuse et comprenait en moyenne
50 membres.
« On comprend dans leurs lettres qu’ils étaient de bons vivants, qu’ils aimaient manger
et prendre un verre. » Gilles Cantagrel
Parmi eux, Johann Ludwig Bach, né à Thal près d'Eisenach en 1677 est le cousin au
second degré de Jean-Sébastien Bach. Il était très estimé de son illustre cousin qui a
copié 18 de ses cantates et les a données en représentation à Leipzig.
C’est dans le petit duché de Meiningen que Johann-Ludwig Bach (1677-1731),
surnommé le Bach de Meiningen, a accompli l’essentiel de sa carrière musicale, au
service surtout du duc Ernest-Louis Ier.
Ce motet à 6 voix s’appuie sur un Texte allemand avec les accents toniques Traduction
texte extrait de la bible : Unsere Trübsal, die zeitlich und leicht ist, Notre tourment, qui est temporaire et léger,
Schaffet eine Ewige Crée éternellement
La 2ème lettre de Saint Paul, Und, über alle Maß, wichtige Herrlichkeit, Et, sans commune mesure, une immense gloire,
apôtre aux Corinthiens, Chapitre 4, Uns die wir nicht sehen auf das Sichtbare, Pour nous qui ne regardons pas le visible,
Versets 17 et 18. Sondern auf das Unsichtbare. mais l’invisible.
Elle s’appuie sur un tactus à un temps dans une mesure ternaire ( ou à la mesure comme ici) qui devient un
tactus à 2 temps, ce qui va produire un effet de ralentissement harmonique.
L’hémiole désigne ainsi une cadence formée de 2 mesures à 3 temps que l'on joue comme s'il s'agissait de 3
mesures à 2 temps.
Les durées sont exactement les mêmes, mais les appuis, les accents, ne sont pas posés aux mêmes endroits.
Elles sont très repérables aussi bien à la basse, qui par son rôle harmonique passe d’un appui à la noire à un
appui à la blanche mais aussi à l’écriture vocale et en particulier le texte dont les accents toniques vont
également venir se placer à la blanche.
Dans cet exemple extrait du Fecit, 4e section du Magnificat d’ A. Vivaldi, mesure 16 et 17 , on trouve une Hémiole de
cadence qui marque les accents toniques :
ménte córdis súi (ne pas appuyer la finale « i », placée sur un temps fort mais qui n’est pas un accent tonique).
De même dans la section 5, Deposuit potentes de ce même Magnificat, les accents toniques
viennent se placer naturellement sur les premiers temps de chaque mesure hormis dans les
cadences, où l’appui se fait non pas à la blanche pointée mais à la blanche.
Nous sommes donc en présence d’hémioles aux mesures 11 et 12, 28 et 29, 32 et 33.
Le tempérament
A l’époque, l’accord de l’instrument n’était pas égal comme celui du piano comme aujourd’hui.
Les tempi
La prononciation
L’ornementation
…
Le diapason
De nos jours, le « la » est fixé à 440-442Hz. un diapason universellement adopté par tous les pays utilisant les
instruments classiques et le système de notation-création européen. Il n’en a pas toujours été ainsi.
La notion de diapason était inconnue à l’époque baroque et il n’y a pas d’uniformité ou de cohérence du diapason :
Il varie en fonction du lieu, en fonction de l’époque (Le vocable « baroque » regroupe plus d’un siècle ainsi le diapason
d’un même lieu en 1620 risque de ne pas être identique à celui de 1730), en fonction du genre de musique (le
diapason de chambre n’est pas forcément le même que le diapason d’église).
Par convention, on admet généralement que :
Le diapason baroque français tourne autour de 392 Hz, donc plus grave
Le diapason baroque anglais de la deuxième moitié du XVIIème siècle se rapproche de celui adopté par la France
Le diapason germanique et anglais du XVIIIème est fixé aux alentours de 415 Hz
Le diapason baroque italien est bas au Sud de la péninsule (diapason romain à 392 Hz) et s’élève au fur et à mesure
que l’on remonte vers le Nord
Il existe tout de même des textes qui nous permettent de nous en approcher. Par exemple, Quantz nous dit « Dans un
adagio cantabile, chaque croche est un battement de pouls. » , ce qui correspond environ à la noire à 40, ce qui est très lent.
Dès le début du XVIIe, on trouve également des réponses fiables grâce au pendule.
En France, Lalande a laissé quelques précieuses indications.
Charpentier nous laisse perplexe lorsqu’à la fin de son divertissement Les Plaisirs de Versailles, il
note sur son manuscrit :
« cela doit durer une heure et demi » alors que l’œuvre enregistrée aujourd’hui couvre une petite
½ heure.
Il est certain que notre rythme de vie et notre perception du temps se sont nettement accélérés.
Au cours des dernières décennies, les tempi ont eu donc une sérieuse tendance à se précipiter,
notamment dans les années 1990.
La tendance aujourd’hui revient à une plus grande modération.
Ce qui est sûr, c’est que l’indication du chiffre de mesure, également les titres, en particulier ceux
qui renseignent sur la notion de danse et les quelques rares annotations sont à prendre en compte
pour trouver le tempo adéquate.
Vient s’ajouter, pour les chanteurs, la gestion du souffle qui permet de chanter une phrase, sans
respirer et dans le respect de la construction harmonique.
Effectifs
La réaction dans les années 70, face aux grandes formations d’autrefois a été de privilégier le
« un par partie » au détriment du chœur.
Ce dégraissage était nécessaire pour cette recherche d’interprétation. Cependant nous savons que selon les
circonstances et les lieux, les musiciens pouvaient être très nombreux.
Pour le quotidien, à la chapelle de Versailles, début XVIIe siècle, voici les 19 charges de chanteurs :
- 3 hauts et bas dessus Présence de 6 à 8 pages (garçons)
- 4 hautes-contre
- 4 hautes et basses-tailles
- 4 basses-contres ou basses chantantes
- Auxquels s’ajoutent les 4 chantres-chapelains qui officient et chantent le plain-chant
Effectifs qui vont s’amplifier progressivement et qui correspond à une évolution vers le motet à grand chœur
avec instruments à la fin du siècle.
A l’église, ce ne sont pas les femmes qui chantent les dessus mais des voix de garçons et/ou de castrats.
On peut tout de même les entendre en soliste dans les airs appelés récits dans les motets. On les entend
également à la cour, en concert ou dans les couvents.
On peut citer par exemple les deux filles de Michel-Richard Delalande et une cousine de François Couperin,
toutes musiciennes de la Chambre.
Les églises, cathédrales et
collégiales tel qu’on peut les voir
aujourd’hui sont assez éloignées
de leur apparence à l’époque
baroque :
En plus des sculptures et des
éléments d’architecture, le
décor était enrichi de
peintures religieuses de grand
format, de tapisseries, de
tentures, de tapis… Beaucoup
de ces ornements étaient
mobiles au gré du calendrier
liturgique et des occasions
extraordinaires.
Sacre de Louis XIV -
Le tout devait conférer à l’église une acoustique très Lepautre
Cathédrale de Reims
différente de celle d’aujourd’hui.
L’ornementation
Anne Poelen