Vous êtes sur la page 1sur 20

13/01 

:
Histoire musique baroque/classique
(une seule voix=grégorien > 2 voix= à partir du IXe > 4 voix = XIIe)
(messe en latin, kyrie en grec)

Petit quiz :

1) Kyrie, Moyen-Âge, Organum, XIIe siècle,


2) Jean-Sébastien Bach, messe en si mineur, époque baroque, orchestre à cordes et chœur, kyrie (5
messes dans le répertoire de Bach). Ce compositeur protestant crée des Kyrie et a aussi repris des
mélodies de Luther, des cantate. Dans la réforme luthérienne, quand on se trouve dans une grande
manifestation religieuse, on a le droit au latin, donc le kyrie est utilisé pour les grandes occasions.>
Bach, château de Köthen en milieu de vie, chef de chapelle à leipzig en fin de vie
3) Mozart, sextuor à cordes, ré majeur
4) Beethoven, septième symphonie (9 symphonies en tout avec le début d’une 10 e), la 9e est faite en
1824 / 32 sonates de beethoven, la dernière est créée en 1822, c’est l’Opus 111 / 1ère Sym en do
majeur, 2e S en ré majeur, 3e S en mi bémol (symphonie dite « héroïque », 1ère marche funèbre), 4e
en si bémol , 5e en do mineur, 6e (la pastorale toujours en fa majeur) en fa majeur, 7 e en la majeur
(marche funèbre encore)
5) Brahms, 4e Symphonie (dernière),
6) Rachmaninov,
7) Gustav Mahler, Das Lied für der Erde, 8 cors > post-romantisme, alternance tenor et alto,
8) Le Sacre du Printemps, Tchaïkovski (solo de basson)
9) Prokofiev, concerto pour violon n° 1
10) Ravel, Tzigane,
11) Webern, Quatuor à cordes, sérialisme webernien (conserve un geste musical dans une
asymétrie)
12) Boulez, sonate n°1, musique sérielle paramétrée, sérialisme intégral (série sur les attaques,
chaque paramètre fonctionne selon une série, une logique différente)

De la musique baroque au classicisme

Il existe une continuité entre le baroque et le classique. Le baroque a une grande densité musicale
avec beaucoup d’ornementations, il marque le début de l’opéra, l’apparition de la musique instrumentale, ou
encore le début des concertos. Le classique perd en densité par rapport au baroque.

Du Moyen-Âge à la Renaissance, il y a toujours eu de la musique profane (chants de labeur, chants


pour le plaisir, chants pour danser, instruments rudimentaires) mais pas de savoir théorique car le papier est
cher, et l’écriture est réservée à l’Église. La musique instrumentale baroque se développe fortement avec la
lutherie (développement des familles d’instruments) qui permet également de jouer en groupe
Pendant la Renaissance, la chanson de geste qui ne comporte qu’un instrument monodique et une
percussion ne nécessite pas d’accordage. Avec l’arrivée de la musique de chambre puis la création de
l’orchestre, l’enjeu de l’époque baroque est de réussir à jouer ensemble.
La pratique musicale se laïcise, ce ne sont plus des religieux dans les monastères qui jouent et cela permet
de faire plus de répétitions.
La pratique de groupe nécessite une accordage, et donc un diapason. Comme le mètre-étalon (unité de
mesure pour le contrôle et l’impôt à l’entré de la ville, impôt au nombre de mètres de tissus mesurés avec le
mètre-étalon) qui varie en fonction des villes (plus court à Lyon qu’à Paris), toutes les villes n’ont pas le
même diapason. L’époque baroque cherche à créer un standard musical, à uniformiser une théorie pour
permettre de jouer en plus grande facilité. A l’opposé, l’époque classique se caractérise par une forme très
définie de l’orchestre et des formes musicales. L’époque baroque est donc une période de transition.
On peut citer quelques grandes pièces de l’époque baroque :
→ Kyrie éléison (gloria... = latin), orchestre et voix, messe de Annibale Padovano, Messe à 24, 24 parties
(dont les instruments), écriture en imitation canonique, beaucoup de modulations car le système tonal est
encore en construction
→ messe, les instruments doublent les voix, 40 voix, Alexandro Striggio, écriture linéaire, la fin de la
renaissance sensibilise, beaucoup de cadences qui tombent sur une sensible pour appeler la tonique, Ecce
beatam lucem
→ Thomas Tallis, Spem in Alium
→ Johannes Ockeghem

Pendant la Renaissance, les chorales ne comportent que 4, 5 ou 8 voix. Il n’y a que deux chorales
de 16 personnes, la chapelle Sixtine et la cathédrale de Cambrai (cathédrale qui a disparu au début du
XXe). Il faut un grand centre religieux pour faire chanter 40 voix et des renforts, ce n’est que lors d’un jubilé
ou d’un pèlerinage qu’on peut faire ça. Lors de l’époque baroque, on prend conscience de la difficulté de
créer des pièces pour 40 voix, on atteint une limite harmonique. La modalité semble vouloir migrer vers la
tonalité, elle frotte de plus en plus. De plus, l’époque baroque est caractérisée par la verticalisation de
l’écriture.

Il n’y a pas tout de suite de conscientisation de l’accord mais Jean-Philippe Rameau va écrire des
théories sur L’Harmonie Universelle et pose le principe de basse fondamentale, première note d’un
empilement de tierces.

Cours 2  : 20/01/2022
Histoire de la musique Baroque et Classique

*partition de Roland De Lassus : 1555 dum meditor : La particularité de cette partition est qu’il y a déjà
des chromatismes, avec des harmonies complètement surprenantes. Quand on écoute une autre
partition/chanson de ce compositeur qui s’appelle Susanne un jour, c’est à 5 voix, modale ,très sage…Le
fait d’être un 5 voix veut dire que c’est une écriture archaïque qui date du Xvème siècle. Ce qui est
Surprenant est d’entendre un Dum meditor, qui est extrêmement chromatique, innovant, alors que quelques
années plus tard (20 ans plus tard), on entend quelque chose de beaucoup plus sage et complètement
modale… Mais alors que s’est-il passé ? Pourquoi le compositeur a fait marche arrière ?
*Pour la simple et bonne raison qu’il n’avait pas de bagage technique et théorique pour pouvoir assumer
ça. C’était trop complexe. Donc du coup ils estiment que c’est une voie de garage et ils reviennent en arrière
avec qq chose de plus sage et plus modale. Il n’y a que l’addition des voix qui force le destin à aller se
confronter à des cadences qui mettent en conflits les altérations entre les conduites de lignes modales et
puis une sensibilisation qui pousse à aller vers le système tonal. Il y a donc un conflit entre la conduite
modale et la tentation de la sensibilisation tonale.

*Claudio Monteverdi : ce n’est pas modal, ni tonal. On a un compositeur qui explore. Le problème est
qu’il ne théorise pas. Avec Webern on a aussi une sorte de crise qui est la crise de la théorie de la petite
forme. Le fait qu’à partir du moment ou l’on fait table rase, on se retrouve avec complètement autre chose,
en train d’explorer des territoires vierges et qu’il n’y a pas encore le soutien théorique solide et bien
forcément Webern, avec par exemple avec ce qu’il appelle symphonie, des mouvements entiers font juste
une page. Pour lui écrire plus de 10 secondes de musique c’est problématique. Et là on a le même que
Webern, on a une sorte de crise du langage.
*L’avantage de Monteverdi (1567-1643) est que c’est un compositeur de transition. Il a écrit plus de 8
livres de madrigaux. Les madrigaux sont des pièces vocales, ce qui nous permet d‘avoir une mesure par
rapport aux polyphonies. Il écrit des madrigaux toute sa vie. Ce n’est pas un genre qu’il aurait fait avant, à
la fin de XVIème siècle et qu’il aurait abandonné… il a continué. Ce qui est intéressant avec Monterverdi et
que l’on a la possibilité d’entendre et de voir l’évolution chez un compositeur entre la fin de la Renaissance
et le début de l’époque Baroque, avec cette transition. Il est très ouvert sur la modernité. Au point qu’il
écrit lui même dans un énorme ouvrage et plusieurs publication, dans ce qu’il appelle « la seconda partica »
(la deuxième pratique). C’est dans cette seconda pratica qu’il explique que l’on est arrivé au terme, à la
limite de ce que le contrepoint et l’écriture linéaire pouvait donner. Lui-même explique que de l’écriture
linéaire, il faut commencer à penser en accords, et qu’il faut verticaliser. Par rapport à ses écrits, des
compositeurs contemporains vont répondre que Monteverdi devient subitement un mauvais compositeur car
il commence à faire des fautes que les petits enfant ne feraient pas. Sauf que ce n’est pas une erreur, mais
simplement la transition vers la musique Baroque. On va verticaliser.
*écoute d’un Madrigal du livre 1. On a des voix qui marchent par deux, que l’on appel marche en
bicinium. On entend quand même quelques frottements mais c’est parce que c’est l’un des premier
madrigaux. On est ici vers la fin des années 1580 ( plus précisément entre 87 et 88)
*Les premiers madrigaux on les a à la fin de la Renaissance.
*Ce qu’il va se passer progressivement, à la fois avec la verticalisation et le chromatisme c’est la
possibilité de mettre des instruments. Dans un premier temps c’est quand l’on veut un effectif important, ils
vont se retrouver parfois démunis avec une absence partiel de chanteurs, ils ne vont pas pouvoir combler
l’effectif, donc, la première démarche est de pouvoir remplacer un chanteur par un instrument. Il y a la
possibilité également de pouvoir doubler un chanteur par un instrument. Et sur la fin de pouvoir écrire de
véritables parties dédiées pour les instrument. Et là c’est la naissance d’un embryon d’orchestre.
*Alors au niveau des livres, quand on se retrouve justement aux alentours des 4ème et 5ème livre de
madrigaux on est à la transition du siècle, le grand basculement. Et ensuite quand l’on arrive aux alentours
des années 1630 et bien on est dans la période Baroque à ce moment là donc on a le 8ème et 9ème livre de
madrigaux. Et on a notamment ce que l’on appel « Les madrigaux amoureux et guerriers ». L’orchestre va
arriver progressivement. Par exemple si l’on écoute le 9ème livre de Madrigaux on va avoir quelque chose
qui ressemble en effet à un orchestre mais au dépars il ne va pas en avoir. C’est pareil pour la musique
médiévale, au début il va y avoir une pratique, c’est-à-dire qu’au départ c’est encore de la musique vocale. Il
n’y a pas écris que telle voix sera un instrument. Et d’un seul coup il va manquer des chanteurs, soit parce
qu’il n’y en a pas assez, soit parce qu’ils sont malades… à ce moment là on le remplace par un instrument.
Mais on ne va pas l’écrire sur la partition car cela reste une partition de musique vocale. Ce n’est pas la
pratique jusqu’au moment ou décide de créer, de composer une partie qui sera véritablement instrumentale et
qui ne sera absolument par prévue pour un chanteur. Mais là encore, même quand on prévoie une partie
instrumentale dans les Madrigaux de Monteverdi, on ne verra jamais de quel instrument il s’agit.
Pourquoi ? Car ça dépend de ce que l’on a sous la main. On n’est pas sûr d’avoir tout le temps un violon, un
cromorne, c’est trop spécifique. Aujourd’hui on peut avoir n’importe quel instrument quand on veut. Avant
on prenait ce qu’il y a sous la main et donc ils devaient écrire des choses très restreintes car la tessiture des
instruments n’est pas la même, ce qui rendait une musique très sage. Il n’y a donc rien de très audacieux et
de très virtuose et il ne faut pas oublier aussi que les chanteurs on une tessiture limitée.

*Zefiro torna (de Monteverdi) : on a les Instruments qui répondent aux deux voix. On sent bien aussi que
les deux voix dialoguent. La différence entre la polyphonie à la Renaissance c’est que, quand on avait un
berger et une bergère et qu’on avait une polyphonie à 4 voix ou 5 et bien on avait le 4 voix qui faisaient le
berger et les 4 voix qui faisaient la bergère. Alors que là, on a plus qu’une seule voix ce qui veut dire que l’
on commence à avoir une identification dans chaque voix qui va bientôt incarner un personnage, un rôle,
alors qu’autrefois ce n’était que de la trame narrative… Il ne manque plus qu’un peu de mise en scène et un
plus grand orchestre pour passer à qq chose de bcp plus sérieux….
→ cette œuvre nous parle de l’amour comme un tourbillon. Ce qui est intéressant ici c’est qu’au niveau
tonal, on entend bien que c’est vertical, consonant encore que au niveau des modulations on ne sait pas trop
ou il va.

*Dans les derniers livres de madrigaux de Monteverdi il y a une suite de pièces qui s’appelle :
Le combat de Tancrede. Cette œuvre est considérée comme un madrigal. Il y a plusieurs personnages,
plusieurs rôles, il y a Tancrede... sur cette pièce là, on a réussi à savoir quelles instruments jouaient. On a
des cordes notamment qui jouent. On a pu savoir cela par les livres de compte des grands seigneuries qui
l’on a payé. On avait les détails de qui avait été là dans la soirée. Par exemple si ce n’était que des chanteur,
cela veut dire que l’on avait un ensemble vocal et parfois il était marqué qu’on avait versé autant de pièces
pour un luthiste par exemple...Et donc on pouvait savoir grâce à ça quelles sont à peu près les instruments au
niveau de la musicologie Baroque. De même que on pouvait avoir le nom de la personne en faisant des
recherches et c’est comme cela que l’on arrive à faire des corrélation avec la partition.
Ici on entend aussi les figuralismes. Tancrede a été bcp repris, il y a en effet un Tancrede de Rossini ( traité
différemment bien sur). Tancrede est guerrier que l’on imagine à cheval et c’est pour cela que l’on a le
figuralisme avec le cheval (figuralisme par les instruments : « tacada tacada ») . Ici l’ensemble des pièces
dures environ 20 minutes alors que les anciens madrigaux duraient entre 4 et 5 minutes avec un chœur
exclusivement narratif.

*On attribue à Monteverdi la création de l’opéra. L’opéra à des origines obscures. «  L’opéra n’est pas né de
besoin musicaux, ses origines sont musicalement impures, d’où l’impureté du genre ». Au dépars l’opéra est
plus né du théâtre. C’est plus le théâtre qui a souhaité de la musique que la musique a voulu se théâtraliser.
*On a ainsi Deux disciples de celui que l’on appel le Tasse ( dramaturge et poète) ( F.Liszt lui rend hommage
avec son 3ème poème symphonique ). Le Tasse ne s’est occupé que de poésie et de théâtre. Mais il a 2
disciples : Emilio de Cavalieri et Guidiccioni. Se sont les premiers qui vont avoir l’idée de faire à l’époque
ce que l’on appelle une pastorale. Ils font donc deux représentation, deux pastorales. Une qui s’appelle Le
Satyre, et la nouveauté est qu’il y a de la musique spécialement composée pour une représentation théâtrale.
Ce n’est pas un motet, pas un Madrigal, pas une petite chanson fait dans un coin de pièce mais Une pièce de
théâtre avec des passages chantés au lieu d’êtres déclamés ( =pastorale )! Mais cela reste du théâtre. Mais au
moins ils essayent qq chose.

*Le premier opéra identifié est un Orféo en 1600 d’un compositeur italien qui s’appelle Péri. Au départ c’est
un chanteur et non un compositeur. L’une des seuls chose qu’il a composé, de base c’était un interprète.
Cette pratique se multiplie, on met de la musique sur des mots. On appelle ça : «  une autre manière de
chanter qu’à l’ordinaire » « altro modo di cantare che l’ordinar ».

*Citation du Tasse sur sa position sur la musique: «la musica è sia ciò che rende dolce la poesia sia ciò che la
anima» :«  la musique c’est à la fois ce qui rend doux et ce qui anime la poésie».

*Monteverdi écris parmi les premiers opéra ce qui ressemble à des opéra. Le genre opéra chez Péri n’est pas
abouti, chez Monteverdi il y avait un peu plus de structure. Il est compositeur d’un nb assez conséquent
d’opéra. Un opus et des opéra ( opéra est au pluriel donc pas de « s »!). Il a écrit bcp d’opéra : Notamment le
premier qui est Orféo en 1607, très vite édité ( à peine 2 ans plus tard). Ensuite il y a l’Arianna (l’Arianne).
On a une version Madrigal mais Le lamento d’Arianna existe en voix soliste. Tout ce qui reste de cet opéra
est le Lamento d’Arianna, on a perdu la plupart de l’opéra. L’humidité, les incendies, les souries… qui
détruisaient les partitions c’est pour cela que bcp ont été perdu. D’ailleurs la plupart des œuvres de
Monteverdi on été perdu. ( aller voir sur Internet pour se faire une petite liste des œuvres perdues).

*Il reste Le retour d’Ulysse en 1640-1641 et le couronnent de Poppée en 1642 ( = l’un des + beau opéra ),
tout le reste a été perdu. ( il reste aussi l’Orféo bien entendu et le Lamento d’Arianna)

*L’ouverture de l’Orféo : Cette ouverture utilise 6 trompettes naturelles sans pistons. On a un Orchestre
à cordes, on a une mélodie vocale. C’est la musique qui s’invite et qui nous présente ce qu’il va se passer.
Dans es opéra Baroque on a pas que les personnages, on a également des valeurs… Donc de temps en temps
on a la colère, l’amour…, qui sont représentés par des personnages. Pour dormir par exemple on ce que l’on
appelle le « chœur du sommeil ». Il y a toute une Hiérarchie dans les conventions, entre les dieux, entre ce
que l’on peut faire ou pas… C’est la structuration, les règles des unité de temps, de lieu, d’action… ça
commence déjà. Ici on est véritablement dans la ligne mélodique pure avec ses inflexions ou là , c’est la
musique qui est là pour mettre en valeur le texte à grand renfort de figuralisme. Il y a aussi ce que l’on
appelle la ritournelle (comme un refrain avec ses différents couplets). D’un pdv harmonique on entend des
cadences (en ré, sol, la mineur (on revient plusieurs fois sur le ré mineur)/ fa majeur( à la fin tierce
picarde)). On a une marche harmonique, et quand on en a une on donne une direction. On part d’une
tonalité et on va vers une autre. Ici il papillonne un peu, il est en fa, il va en ré mineur, ensuite la mineur,
après re fa majeur, et ensuite ré mineur avec tierce picarde. Donc il est parti d’un point, a tourné en rond
et il est revenu. C’est qq qui ne sait pas ou il va. Mais il y a qq chose de nouveau c’est qu’il y a des
cadences, et qui dit cadences, nous dis que c’est verticale= tout nouveau, on a enfin une dominante et un
premier degrés. Ce qui, dans de la polyphonie Renaissante est inconcevable et ne peux exister car on écrit
tout de manière linéaire ( culte de la ligne musicale)
Cet opéra est composé de plrs tableaux qui s’enchaînent ( la memento forme de Stockhausen). Mais Les
tableaux manquent encore un peu , ce qui est normal puisque c’est son premier ouvrage. ( Le mythe
d’Orphée)
*L’opéra qu’il faudra voir Absolument est le couronnement de Poppée. C’est un opéra Bcp plus unitaire, ( +
de 35 ans entre les deux (Orféo et Poppée)). Monteverdi a plus d’expérience, plus de maturité quand il l’a
écrit. C’est un opéra, une histoire immorale. L’histoire est celle de Néron, l’empereur fou ayant brûlé
Rome. Il voulait virer sa femme pour épouser sa maîtresse Poppée. Et entre les deux il y a la voix de la
sagesse étant Le philosophe Sénèque qui lui dis que c’est mal, que ce qu’il veut faire n’est pas bien. On se dit
que cet opéra va mal tourner, que ça va être un drame et que Néron va mal tourner... Mais non, durant
l’opéra, Néron tue Sénèque, vire sa femme et à la fin il épouse Poppée et ils sont heureux . Ici le mal
triomphe ! C’est un sujet très fort pour les années, car les italiens aiment les Happy end…

27/01/2022

> Ouverture couronnement de Poppée


→ lien avec la danse
→ symphonie en ouverture un peu comme Orfeo > pièce bcp plus travaillée
→ au départ c’est la fortune, la vertu et l’amour qui s’expriment, elles sont incarnées pour célébrer les
amours du tyran Néron
→ Monteverdi prend conscience de la verticalité de l’écriture et de la formation des accords
→ il crée le stile rapresentativo > figuralisme, il fait en sorte que la musique devienne un prolongement du
txt
→ le texte n’est pas aligné sur la musique dans les partitions médiévales et renaissantes
→ plus on avance à travers les ages et plus la composition est précise
→ la partition n’est qu’un support à cette époque
→ Monteverdi note ses premières partitions instrumentales en notes carrées > il fait apparaître des barres de
mesure, verticalise, et s’intéresse aux paroles
→ il cherche à créer de petites cellules mélodiques qui correspondent à une illustration musicale du txt

> 1er duo entre Néron et Poppée (acte 1 scène 3)


→ ils sont ensemble dès le début et ce duo vient donc rapidement
→ Poppée veut retenir Néron
→ 40 ans avant l’opéra n’existe pas encore (il y a quasiment que des chorales à 4 5 voix)
→ Néron est un rôle féminin par tradition
→ cette tradition d’une voix féminine dans un rôle d’homme vient jusque 1834 avec Rossini
→ c’est un intérêt esthétique avant tout

> La mort de Sénèque


→ Sénèque est le philosophe, il est avec ces disciples et il a dit plus tôt que la politique de Néron ne lui plaît
passages
→ Néron lui intime de se suicider
→ les comédiens ne meurent jamais sur scène, toujours en coulisse
→ Sénèque est une voix de basse
→ ces disciples ne veulent pas qu’ils meurent
→ polyphonie ascendante chromatique
→ Sénèque affronte son destin, boit le poison, et meurt

> Spécificité italienne → développement d’un savoir-faire vocal qui se fait à Rome à la chapelle Sixtine
→ tous les compositeurs ont parfait leur formation à Rome
→ les italiens avaient donc un terrain favorables
→ l’opéra a un tel succès en Italie qu’on en écoute partout
→ dans certaines villes d’Italie, il y a un opéra par quartier
→ Entre 1637 et 1700, Venise comptait 16 salles de spectacle
→ En 1604 le duc de Parmes est invité à Florence et retourne l’invitation en 1618 en Toscane en
construisant un théâtre de 4 000 places et décors mobiles achevé en 1618
→ Pour tout cela, il faut bien des compositeurs
→ L’opéra (seria) est une industrie rentable à l’époque, et il n’est donc pas réservé qu’à des personnes
privilégiés
→ si on prend les 1ers opéra de Rossini au XIXe, ce sont de petits opéra en 2 actes qui se montent par
semaine
→ entre 1700 et 1743, il y a eu 432 créations d’opéra (avec toutes les reprises en plus) à Venise
→ à La Pieta, il y avait 400 musiciens compositeurs autour de Vivaldi
→ la force de l’opéra italien réside dans une accessibilité qui attire énormément de monde
→ les billets étaient très bon marché et cela suffisait à faire tourner le marcher

> en France
→ pas de grands compositeurs ou chanteurs (il y a seulement des religieux de l’école franco-flamande)
→ l’Italie est pleine de petites monarchies, principautés (l’unité est tardive)
→ à la transition entre XVIe et XVIIe il y a Henri IV
→ c’est François Ier qui a amené la renaissance italienne en France (mais il a néanmoins que des défaites
militaires hormis Marignan)
→ en France, les châteaux étaient encore médiévaux avec des douves et des donjons
→ en Italie, il a observé des palais avec des fenêtres, des miroirs, des vitres
→ Chambord n’est pas habitable, c’est une architecture de pouvoir créée comme pavillon de chasse pas
comme résidence royale
→ Henri IV est assassiné par Ravaillac
→ Louis XIII a un règne avec quelques victoires mais surtout, il crée l’académie des arts et des lettres
pour unifier le territoire
→ les marquis sont les seigneurs qui ont la charge de défendre les régions limitrophes du territoire appelées
les marches
→ problème d’unité de langue et de territoire dans ces régions
→ à cette époque, le français n’est parlé qu’en Ile de France
→ l’académie est créée pour normaliser le français et créer des règles
→ la musique n’est pas la priorité mais il y a qd meme quelques musiciens officiels à la cour
→ il y a les orchestres de la chambre et des écuries

> Louis XIV


→ Régence de Catherine de Médicis
→ il est formé pour le pouvoir par sa mère et du cardinal Mazarin
→ Mazarin est un génie de la politique
→ Fronde qui fait que Mazarin et LXIV perdent Paris et ils doivent ensuite refaire le siège de Paris
→ Louis XIV est un monarque absolu et pas un tyran
→ Quand Mazarin meurt, LXIV décide de diriger seul, il exclut sa mère du conseil des ministres à 14 ans
→ Il a aussi été témoin des dérives de Mazarin
→ LXIII a eu bcp de difficultés à avoir un héritier, il a eu un seul enfant (Louis Dieudonné)
→ LXIV s’occupe pendant la régence, sa passion c’est la danse
→ LXIV crée l’académie de musique et de danse
→ C’est un très bon danseur
→ lors des ballets, il décide de danser
→ rôle politique de la danse, danser aux cotés du roi est un honneur
→ LXIV est réputé juste
→ pdt un chantier, une femme a perdu son fils, LXIV visite le chantier et cette dame interpelle LXIV et
l’insulte, la femme a été fouetté mais crée le premier code du travail en France
→ les travailleurs qui se blessent reçoivent une indemnité
→ LXIV invente la loterie royale (le casino)

Cours 03.02.2022

Il y a des ballets mis en place par l’académie : ballet des saisons, ballet de la nuit, ballet de la reine.
Philippe Bossent ? (rechercher) dit que « C’était un divertissement mondain que de rimer un épigramme, de
faire un portrait en vers ou un billet à une belle. C’était un talent agréable que de pincer le lut ou de toucher
le clavecin, mais c’était une chose sérieuse que de danser à un bal de la cour et très sérieuse à un ballet. » Ce
que l’on montre sur scène est une vision du monde.
Dans les ballets, il y a toujours eu de la musique et des chœurs. Au niveau de la composition des
ballets de cours, Louis XIV rencontre un jeune musicien qui s’appelle Jean-Baptiste Lully. Entre ces deux
personnages se trouve Molière. Le jeune Louis pas encore roi est entouré de Molière et Lully. Sa mère a
maintenu sa majorité à 14 ans pour garder le pouvoir le plus longtemps. Louis essaie de passer par l’humour,
et créer la comédie-ballet.
La comédie-ballet est parfois un petit peu parlée, mais le chant reste dominant (Le Roman de la vie
de Molière, M. Boulgakov). Dans les comédie-ballets, il y a : Le Mariage forcé (1664), L’amour médecine
(1665), Georges Dandin (1668), M. de Poursegnac (1669). Georges Dandin est créé pour une fête à
Versailles qui est encore en travaux (emménagement en 1682). Tout cela est fait pour une victoire. Le
Bourgeois gentilhomme (Date ?) est aussi une comédie-ballet. La plupart des pièces de théâtre de cette
époque ne sont pas des pièces de théâtre, elles sont chantées et orchestrées.
M. de Poursegnac est créé à Chambord. Louis XIV visite son domaine et découvre Chambord, il
comprend ce que François Ier voulait faire, achève les travaux de Chambord et construit Versailles. Le roi
supervise lui-même son divertissement, mais il est entouré de Mazarin, de la Reine et des Italiens. Ici, Louis
XIV réalise une attaque contre les Italiens et sa mère pour réduire leur influence. Molière écrit sur
commande. Il critique également les dévots pour affaiblir Mazarin et sa mère. Tant qu’il n’a pas 14 ans,
personne ne le laisse s’exprimer. Il comprend que la scène est un média et contrôle les pièces dans
lesquelles il joue pour influencer le pouvoir de la régence.
La Grande marche des turcs est une pièce instrumentale issu du Bourgeois gentilhomme. Cette pièce
fait partie d’un très grand spectacle qui s’appelle La Grande turquerie ridicule. Elle a été créée pour réparer
un affront. Il y a eu un accord commercial entre la Turquie et la France. L’envoyé de Soliman le Magnifique
a été confondu avec un autre homme, et ensuite on a montré au véritable envoyé les fêtes et les feux
d’artifice. Les Turcs ont également été très difficiles en négociation du traité. Ce dernier est peu
impressionné et Louis XIV crée donc ce spectacle pour ridiculiser les Turcs.

En France, il ne se passe des choses qu’à la Cour, contrairement à l’Italie où les opéras sont très
courants. Le roi vieillit et il arrête de danser dans les années 1670. Les comédie-ballets s’arrêtent. L’opéra
italien a l’opéra seria (sérieux). Il y a donc une transition, on passe à quelque chose d’autre. Louis XIV, pour
ne pas être accusée d’avoir copié les Italiens, appelle Lully pour créer l’opéra à la française. Ce dernier va
s’appeler tragédie lyrique, il est constitué de 5 actes (face à 3 pour l’opéra seria), l’ouverture se fait en
flanc-vie-flanc (opposé à vie-flanc-vie ?). La première tragédie est Cadmus et Hermione. Les tragédie
lyrique est constituée en 5 actes plus 1. C’est parce qu’il y a un prologue qui ne parle pas du tout de
l’histoire de l’opéra. Lully s’occupe de la musique et Molière n’arrive plus à versifier dans le registre
tragique. Molière est donc exclu de la cour, et il va essayer de continuer les comédie-ballets. Louis XIV a
décidé que la comédie-ballet était terminée : il restreint d’abord la comédie-ballet avec beaucoup moins de
comédiens et de musiciens, puis après les chanteurs et comédiens n’ont plus le droit de parler sur scène.
Lully obtient les privilèges exclusifs de compositeur de comédie-ballets mais il n’en compose plus. Ce sont
les frères Corneille (Pierre et Thomas) qui remplacent Molière. Par la suite, c’est Quinault qui collabore
avec Lully.
Le prologue est une occasion de promouvoir la grandeur du roi. On le voit notamment dans
Phaéton en 1683. C’est la planète Saturne qui s’exprime et qui met en valeur le roi, qui héroïse le roi en le
faisant passer pour le descendant des empereurs romains : « son auguste sang s’éternise ». Louis XIV a donc
un enfant et c’est un garçon. En 1685, Roland est créé à Versailles juste après un victoire, et une longue
campagne de guerre. Démorgogon est le personnage du prologue qui met en lumière l’excellence de Louis
XIV dans la guerre. L’ouverture pour Atys, en 1676. C’est le temps qui parle avec le chœur des heures. Il met
en valeur la grandeur de Louis XIV, présenté comme le dernier vrai héros.
Armide (1686) est la dernière tragédie lyrique de Lully avant sa mort et la dernière tragédie de
Quinault. La scène était profonde de cent mètre à Versailles pour avoir des décors très complexes, plein
d’accessoires. On fait venir les machinistes et les machines d’Italie, les familles Torrelli et … . Les
machines permettent de créer son du tonnerre, la mer. Armide est une sorcière qui a un char volant. Fouquet
Tinville est ministre des finances et organise une fête pour le roi à un moment où la France n’a pas beaucoup
d’argent. Il présente sa demeure à Louis XIV. Le roi profite de la fête, mais renvoie Fouquet parce qu’il a
dépensé trop d’argent du royaume et qu’il a détourner des fonds. Ses terres sont confisquées et son château
est rasé. Il passe le reste de sa vie dans une prison sans fenêtre. Dans le prélude d’Armide, Louis XIV est
encore une fois mis en valeur par les personnages de La Gloire, La Sagesse et le chœur. Il y a trois unités
dans le théâtre classique, l’unité de temps, de lieu et d’action. Il y a également la vraisemblance naturelle (le
feu brûle), la vraisemblance historique, et d’autres types de vraisemblances. Les Français ont inventé la
vraisemblance merveilleuse, on accepte les pouvoirs magiques que s’il y a une explication à ses pouvoirs.
L’amour est très pudique concernant les nobles, et on utilise l’image de la bergère et du berger pour
évoquer le sexe. Dans le final, on entend les machines à vent. Armide veut amadouer Renault, elle tient une
épée, il est endormi. Elle veut le tuer, percer son cœur, elle veut le tuer mais elle ne peut le tuer. Il y a une
opposition entre sentiments contraires : elle veut le tuer mais n’y arrive pas. Elle veut finalement l’enchanter
pour le séduire. Renault parvient à se libérer de l’emprise d’Armide et réussi à s’en aller. Renault aime
Armide mais il suit son destin pour la gloire. Il préfère la gloire à l’amour. Armide prise de haine
s’envole dans son char volant. Le grand monologue d’Armide a été recopié par Rameau et il a toujours
vécu à proximité de ce texte. Rameau dit que Lully est un génie, qu’il fait les choses d’instinct. Rameau
quand à lui se montre en théoricien et en savant.

Rameau(1683-1764??) est un compositeur particulier. Lully et Rameau ne se sont jamais connus. Le


contexte politique a changé. Louis XIV se retrouve seul à la fin de son règne, les nobles quittent Versailles.
La Fronde est finie depuis longtemps, il n’y a donc plus de nécessité d’avoir les nobles sous surveillance.
Louis XV est son arrière petit-fils. Entre Louis XV et l’avènement de Louis XVI, le contexte change. Louis
XV est surnommé le bien-aimé. Le contrôle de Louis XIV sur les arts ne se poursuit pas. Il y aura donc
plus de libertés et moins de fêtes royales. On connaît Rameau pour être organiste et théoricien et plus ou
moins polémiste. Il publie un traité sur l’harmonie en 1722. Il met en avant ce qu’il appelle la basse
fondamentale. C’est une des premières théorisations de la verticalité de l’écriture (écriture tonale) qui se
pratique à l’instinct depuis le début de l’époque baroque. Il y a un deuxième traité en 1725. Ces traités sont
contestés. La basse fondamentale est celle qui correspond au degrés de l’accord. Rameau compose également
des suites pour clavecin. L’un des gros problèmes de l’époque c’est l’accord, chaque diapason est différent.
Rameau se penche donc sur la question des tempéraments et invente un tempérament pour les tonalités
à dièses et à bémols. L’instrument est accordé en fonction des tonalités du morceau. (le piano est un
instrument à tempérament égal, il a des tons et des demi-tons égaux, un tempérament est un procédé d'accord
(un accordage) des degrés et des intervalles d'une gamme musicale ). Rameau invente des tempéraments, il
est aussi connu pour ses recherches en acoustique.
Un jour, on lui propose de composer une tragédie lyrique. En 1733, il compose Hippolyte et
Aricie. Il en compose à peu près une par an. Il compose Castor et Pollux (1737), Platée (1745), Les Indes
Galantes (1735). Rameau écrit et compose avec une plus grande structuration tonale que Lully. Il analyse
Armide grâce à sa théorie. Rameau introduit des instruments nouveaux dans l’orchestre (basson). Il
renforce la complexité de l’écriture d’orchestre, et de l’écriture rythmique. C’est la 1ère fois où des
musiciens refusent de jouer à cause de la difficulté de la pièce.
Dans Les Indes Galantes, le grand prêtre des la tribu des sauvages va déclencher une éruption
volcanique en jetant des pierres dans le volcan. Rameau utilise un décalage rythmique de la polyphonie
vocale pour exprimer le chaos. L’air le plus connu dans Les Indes Galantes est appelé « Les sauvages ». Il y
a eu un procès ecclésiastique pour savoir si les indiens d’Amérique étaient catholiques et s’ils avaient une
âme. « Les sauvages » existe dans une version au clavecin et dans une version en tragédie lyrique.
Dans Castor et Pollux (Acte I scène 1), un des deux frères meurt et va aux enfers et l’autre lui
propose de prendre sa place pour régler quelques affaires. Celui qui sort des enfers reprend goût à la liberté et
ne veut pas retourner aux enfers puis finit par y retourner parce que c’est quand même lui qui est mort.
D’un côté, les italiens passent de l’opéra seria à buffa. En France, on passe de la comédie-ballet à la
tragédie lyrique. Il y a quand-même une opposition du roi aux italiens et une amitié entre la reine et les
italiens. Platée est donc une comédie-ballet qui est créée pour concurrencer l’opéra buffa. Cette œuvre est
composée pour le mariage d’un des jeunes membres de la famille royale. (LXV a été aimé au début de son
règne mais il a perdu beaucoup de guerres et a fait de grandes augmentations d’impôts : détesté à la fin de
son règne). Dans Platée, il est question d’un mariage avec un laideron. Jupiter passe son temps à tromper sa
femme, sa femme le trompe. Il la prend à son propre jeu et décide d’épouser une autre femme. Junon est
piquée de jalousie. Jupiter annonce qu’il va se marier avec Platée. Platée est la déesse des batraciens, c’est la
plus laide des déesses. Rameau se moque également des codes de la tragédie lyrique, il fait de l’autodérision.
Mercure annonce à Platée que Jupiter veut l’épouser (écoute). Elle se demande pourquoi ? (il écrit
« pourcôa? »). Jupiter apparaît sous forme de transformation, il ne peut apparaître directement dans sa vraie
forme. Il y a donc un comique de répétition avec les transformations de Jupiter (petit nuage, hibou). La Folie
arrive pour expliquer qu’elle a volé la lyre d’Apollon.
En 1753, Rameau prend part à la querelle des bouffons. Des philosophes se rassemblent pour
réaliser l’Encyclopédie, il y a des pages publiées sur la musique. Rameau passe son temps à écrire des article
qui s’appellent « Des erreurs de l’encyclopédie » pour contrer les publications de ces philosophes. La
querelle des bouffons se passe dans les milieux littéraires musicaux notamment avec Jean-Jacques Rousseau.
Rousseau est copiste de partition, il se prétend lui-même compositeur. Il prend partie pour la musique
italienne et dit : « Je crois avoir fait voir qu'il n'y a ni mesure ni mélodie dans la musique française, parce
que la langue n'en est pas suceptible; que le chant français n'est qu'un aboiement continuel, insupportable à
toute oreille non prévenue; que l'harmonie en est brute, sans expression, et sentant uniquement son
remplissage d'écolier; que les airs français ne sont point des airs; que le récitatif n'est point du récitatif. D'où
je conclus que les Français n'ont point de musique et ne peuvent en avoir, ou que, si jamais ils en ont une, ce
sera tant pis pour eux. » La reine soutien la musique italienne, et le roi missionne Rameau pour défendre la
musique française. C’est à cette occasion que Platée est créée pour rattraper les italiens. Rameau triomphe et
met fin à cette querelle.

CONNAÎTRE ENVIRON 15 ŒUVRES ET DATES PAR ARTISTE (aller écouter l’homme de glace // castor
pollux acte I,1)

Le devin du village est une pièce de Rousseau. Elle raconte l’histoire d’amour entre le benêt Colin et
Colette. Le benêt va essayer de combattre un chevalier, leur amour finit par se réaliser et ils célèbrent dans
un festin à la fin (je suis pas sur de ça faut faire un résumé).

Charpentier a composé le célèbre Te Deum, mais également d’autres œuvres comme un Salve
Regina (1643-1704). C’est une œuvre pour trois chœurs et orchestres. Certaines églises ont en effet deux
tribunes ou deux orgues, ce qui permet de réaliser de grandes polyphonie. Pour faciliter la compréhension,
les chants sont souvent en homorythmie. La musique d’église persiste donc. Tenebrae factae sunt est une
pièce pour voix de basse avec orchestre. (dans les opéras, les basses sont les méchants, les ténors et les
sopranos sont les héro.ïnes, et les altos sont les confidentes ou autres…). Comme on parle des ténèbres,
Charpentier fait parler une voix de basse. Cette pièce est de l’ordre du concert spirituel. C’est un mélange des
genres, un concert à thème.

Nicolas Bernier est un compositeur baroque (à ficher)

Jean-Baptiste Morin est un autre compositeur de l’époque baroque. Il a composé un Motet pour le
Saint Sacrement, c’est ce qu’on appelle à l’époque l’un des grands motets versaillais. Il n’y a pas de
choeurs, il n’y a qu’une seule voix (soprano), un clavecin et une viole de gambe. Au début, cela ressemble
à un récitatif avec une basse continue et une voix. Cela devient ensuite une sorte d’aria. Cette œuvre
ressemble donc à un opéra, à quelque chose de suave, charnel, divertissant. Cela est possible car l’œuvre
n’est pas jouée à l’église mais en concert. A la fin, la voix abandonne le texte pour chanter uniquement
« Alléluia ».A la fin, le compositeur semble vouloir mettre en valeur la beauté de la voix plus que le texte
sacré (// belcanto italien).

L’apparition de la musique instrumentale

Il y a toujours eu de la musique instrumentale. Cependant, elle a été bannie parce que ce n’est pas
une création de Dieu mais une création humaine. La musique instrumentale rappelait aussi les orgies
romaines et les lieux de débauches. Il y a quand-même des instruments à la renaissance et au moyen-âge
mais sont très artisanaux (presque expérimentaux). Il y a toujours eu de la musique pour le divertissement et
le labeur. Ces répertoires se transmettent par oralité et n’ont pas été noté. On a retrouvé les textes des
chansons de geste mais pas la musique. (Entre le XIXe et le XXe, l’enregistrement est une grande révolution
de la musique.) La première trace de musique instrumentale s’appelle Musica getutscht und außgezogen, est
une œuvre de 1511 créée par Sebastian Virdung (1465-1511). C’est une des premiers traités d’organologie.
Virdung est un religieux. Il y a ensuite Martin Agricola (1486-1556) : c’est un musicien qui a joué beaucoup
d’œuvres religieuses. Son traité se nomme Musica Instrumentalis Deutsch (1529). Il y a ensuite Ganassi
(1492-moitié XVIe), un musicien italien qui a fait un traité sur la flüte à bec et sur la viole de gambe et le
violon. Il est musicien et va donc parler musicalement de ces instruments particuliers. Il y a ensuite
Praetorius (1571-1614). Il publie un traité sur les instruments anciens et modernes. Enfin, il y a Marin
Mersenne (1588-1648) qui publie L’harmonie universelle, et commence à parler de gammes et de tonalités
en évoquant l’organologie. Praetorius et Marin Mersenne sont avant tout des savants.

Les premiers instruments sont les instruments à vent, puis les instruments à corde, les instruments à
clavier et les percussions.
• Instruments à vent
Il existe plusieurs types de flûte : la flûte à bec, la flûte traversière, et le traverso. La flûte
traversière n’avait pas de clétage Boehm. Ce système permet de fermer et ouvrir parfaitement les trous. Les
contemporains utilisaient des doigtés stratégiques pour couvrir la longueur de la flûte. Il y avait trois tailles
de flûtes : alto, ténor et basse. Ces flûtes sont très utilisées depuis le Moyen-Âge car elles sont faciles à
transporter. Les flûtes à bec (instruments à biseaux) avaient six tailles : basse, ténor, alto, soprano, sopranino
et sopraninino.
Il y a aussi les chromormes (instruments à hanche). Il y a quatre modèles correspondant à soprano,
alto, ténor et basse. Le cor de basset est l’ancêtre de la clarinette. Les premiers instruments à hanche sont des
instruments à anche double et pas à hanche simple.
• Instruments à cordes
Il y a des instruments à corde pincées. On peut citer le luth, hérité des troubadours, sans fret. Le
luth se dote de fret au moment de la renaissance et est complètement fretté à l’époque baroque. Le luth a 6
cordes à la base mais monte jusqu’à 13 cordes. Il y a un instrument plus grave que l’on nomme le théorbe.
Plus tard, on fusionne les deux pour créer le luth théorbé. On crée également la guitare baroque, plus petite
que la classique, et la harpe, petite et portative.
Il y a aussi les instruments à corde frottés. On peut citer les violes, à six cordes. La viole de gambe
est très connue, elle se tient entre les jambes. Les familles de violes se classent par analogie et sont nommées
selon un endroit du corps. On a le dessus de viole (= violon) et la viole de taille (=alto). Il y a aussi le violon
baroque, qui apparaît en 1520 en Italie du Nord. Il est petit est transportable, on invente tout de suite le
violon, l’alto, le violoncelle et la basse. C’est François Ier qui a ramené le violon en France.
• Instruments à clavier
L’orgue hydraulique date de l’Antiquité. L’orgue peut-être positif (posé comme dans les églises)
ou portatif. Il y enfin les instruments à corde pincées à clavier comme le clavecin. L’idée du piano germe
vers 1710, aux deux tiers de l’époque baroque. Les premiers pianos sont rudimentaires, sans pédale. Les
premiers pianos forte sont brevetés par Cristofori, un italien. Il invente le double échappement, ce qui
permet de rejouer la note sans avoir besoin de relâcher complètement la touche. Ce piano de Cristofori tombe
complètement dans l’oubli jusqu’au XIXe (Franz Liest/Erard//Chopin/). Sébastien Erard refait le mêm
mécanisme que Cristofori sans avoir connu l’existence des ses travaux. A l’époque baroque, il y a donc
essentiellement les clavecins : le épinette, le virginal (anglais, avec un petit clavier, ex John Bull). Étant
donné qu’on n’utilise pas les tonalités avec beaucoup de dièse et de bémols, l’octave courte accorde les
touches noirs et blanches ton par ton. L’octave brisée garde l’ordre des touches blanches en accordant les
touches noires une octave au-dessus. Il y a aussi du clavicorde, un instrument à cordes frappées. Les
Inventions de Bach sont à deux ou trois voix. Ce sont des œuvres pour clavicorde. Le clavicorde n’a pas
d’échappement. Quand on appuie, le tasseau frappe la corde et reste collé à la corde. Comme ce tasseau est
très fin, la corde continue à vibrer. Ce tasseau est une lame, et peut couper la corde si on joue trop fort. La
corde est en métal très souple et est déformée par le tasseau : la tension est augmentée et la note est trop
haute. Le clavicorde est utilisé jusqu’au début du XIXe car il peut-être portatif. Les clavicordes liés sont des
instruments sur lesquels on peut faire plusieurs notes sur la même corde avec deux touches différentes (on ne
peut pas jouer les deux notes en même temps, l’aigu étouffe la grave) .

Au début, le luth domine sur le clavecin. René François écrit Essai des merveilles de la nature en
1621 et évoque le luth. Le luth est l’instrument expressif par excellence, qui est vu comme le plus souple et
le plus sensible. De nombreux nobles ont leur luthiste approprié. Marie de Médicis a Robert Ballard et
Ennemond Gaulthier comme luthiste. Louis XIII lui-même est luthiste et élève de Robert Ballard. De
nombreux musiciens gravitent autour de la diplomatie du pays. John Dawland est le claveciniste d’un
ambassadeur d’Angleterre à Paris. Ennemond Gaultier est missionné pour les représentations diplomatiques.
Il a tellement charmé la cour anglaise qu’on lui a donné 500 livres d’or pour qu’il reste quelques jours de
plus en Angleterre. Le luth peut servir à accompagner des chants ou des danses. Avec le luth à 13 cordes, on
pouvait faire des polyphonies. Francisque est un compositeur pour luth qui a émergé dans la musique savante
et la cour. Au départ, il réalise des transcriptions de polyphonies au luth. Il joue toute la partition sans
l’adapter (jusqu’à 5 voix en même temps). Jean-Baptiste Bésard transcrit l’air de cour «  J’ai trouvé sur
l’herbe assise ». Le luth peut accompagner une voix en jouant les autres voix et peut jouer tout seul toutes les
voix. Il prend le répertoire des choeurs.
L’origine de la musique instrumentale

On est d’abord parti d’une polyphonie vocale, et on a remplacé les chanteurs par des instruments.
On a ensuite vu des compositeurs qui ont commencé à intégrer des instruments dans leurs compositions.
Monteverdi est un des ces compositeurs. Comme il n’y a plus de voix collectives, on migre progressivement
vers des chants lyriques (opéra par ex). La musique instrumentale va aussi créer un engouement pour la
danse. Chez les paysans, on a les chants de labeur et les danses de divertissement. Cela se retrouve à la Cour.
La phrase instrumentale va devenir plus savante et plus structurée pour avoir des pièces de danse
véritablement écrites. On va danser des bals. Il va aussi y avoir de la musique de chambre, mais on ne danse
pas avec celle-ci. C’est donc de la musique à écouter. On va débarrasser la danse du geste chorégraphique
pour le substituer à un geste instrumental.

La suite de danses (suite de plusieurs danses) marque d’abord la primauté de la danse. Il y a une
distinction entre les basses danses et les danses de ballet. La musique instrumentale va essentiellement être
mise au service de la suite de danse. Marin Mersenne parle de la danse et des luthistes. Mme de Sévigné (8
juin 1676) fait la louange des bourrées paysannes dans une lettre à Louis XIV. La danse sert également à
l’armée (comme le billard français), dans la médecine (comme test d’effort). Thoinot Arbeau a un traité
d’orchésographie (de danse). Il explique que la danse permet de séduire, et de vérifier si les amoureux sont
physiquement sains. La danse est donc présentée comme un moyen de séduction et un test d’effort. La
danse est également un statut social. Pour Louis XIV, la danse est extrêmement importante, il s’impose lui-
même dans le rôle du soleil en dansant. Ceux qui ont le privilège de danser aux côtés de Louis XIV ont une
place privilégiée. Il y a aussi un développement du salon. Le ballet reste très important jusqu’à aujourd’hui
(ballets de Nice, ballets russes dans les années 20).

Il y a ensuite une esthétisation de la danse. On garde la rythmique, la métrique et le mode mais


transféré dans le musique. On se débarrasse de l’aspect physique. On a Thoinot Arbeau (Traité
d’orchésographie, 1588), Feuillet (L’art d’écrire la danse, ), Rebel (Les caractères de la danse, 1715). Les
basses danses comportent la Pavane (noire, noire, croche, croche, noire). C’est une danse d’ouverture. Il y a
aussi la Gaillarde (qui va perdure contrairement à la Pavane). La Gaillarde est d’origine italienne, elle est
vive et ternaire, elle disparaitra sous Louis XIV car difficile à exécuter. Il y aussi l’Allemande, une danse
d’origine allemande. C’est une danse à tempérament modéré qui évolue tout le long de l’époque baroque.
Elle finit par se libérer de son modèle chorégraphique. La Volte est une danse très énergique mais qui causait
beaucoup d’accidents. Jugée trop dangereuse, elle est supprimée dans le courant du XVIIe. Il y a aussi la
Courante, une danse d’origine italienne binaire qui va passer en 6/8, et qui va passer de lent à rapide. C’était
une des danses préférées de Louis XIV. Il y a également les Bransles. Le Bransle est une danse collective qui
s’effectue en ronde. Les Bransles sont populaires mais disparaissent petit à petit. La Gavotte persiste. La
Bourrée disparaît. La Sarabande est une danse lente d’origine espagnole à trois temps, qui est devenue
quasiment érotique. Elle arrive en France en 1625 et devient très populaire. Elle a parfois un appuis subtil sur
le deuxième temps. Il y a aussi des danses espagnoles comme la Moresque, la Chaconne et la Canari. Il y a
aussi la sicilienne. Il y a également la gigue, une danse très rapide. Les suites de danses alternent entre
danses rapides et danses lentes.

Cela se retrouve dans les œuvres instrumentales postérieures qui alternent entre lent et rapide pour
terminer vers le mouvement le plus rapide. Toutes ces danses sont des formes binaires à deux tableaux
(partie A/A’ avec reprise). On part du ton vers la dominante dans le premier tableau et on fait l’inverse dans
le deuxième tableau. Le menuet ne respecte pas cette règle : AABABACCDCABA ? (rechercher sur
internet). Dans les formes à deux tableaux, on a une dissymétrie entre le tableaux.

La suite de danse instrumentale comporte moins de pièces que la suite de danses dansée. Chaque
suite de danses commence par un prélude. Ce prélude permet de tester l’accord de l’instrument. En effet,
chaque instrument n’est pas fait pour jouer dans toutes les tonalités. Une suite de danses se joue dans une
tonalité (une tonalité pour toutes les danses). A l’origine, les préludes sont improvisés mais ils vont de plus
en plus être écrits. Le prélude sert également à s’échauffer et à montrer sa virtuosité. Les compositeurs
français ont inventé le prélude mesuré à la française. Ce serait Louis Couperin qui aurait inventé ce prélude.
Ce dernier forme des élèves qui partent partout en Europe et qui vont former des musiciens à la lecture de ce
type de partitions. La Pasakai et la Chaconne permettent d’improviser sur des grilles harmoniques. Les
premières suites sont principalement jouées par des luthistes (Valet, Bézard, Balard….ORTHO).
Jean-Baptiste Bézard transcrit Belle, Ma belle si ton arme. Le premier répertoire se nourrit donc
principalement de transcriptions pour le luth. Francisque a également transcrit Suzanne un jour. Dans La
voilà la nacelle d’amour, le luth accompagne une voix et n’est pas une transcription de la voix. Dans le
Thesaurus Harmonicus, Bézard. Bézard écrit des livres qui servent de boîte à outil : le premier concerne les
préludes et les autres concernent différentes danses ou techniques. Il y en a neuf en tout. Ces livres
permettent de composer sa propre suite de danse. C’est à partir de … qu’apparaissent le … des suites de
danses. On pérennise la sarabande, la courante, la gigue et l’allemande. On se rend compte que le clavier est
un outil sui fonctionne mieux que les tablatures. En 1603, dans le Thesorus Harmonicus, Bézard fait une
anthologie de pièces pour luth (de lui, Ballard, Montbuisson, John Dowland).
En 1610, Francisque écrit Les trésors d’Orphée, ce dernier a fait de nombreuses transcriptions.
Entre 1610-14, on a Ballard.
En 1615, on a les pièces de Valet.
En 1670, Jacques de Gannot écrit. La Suite en La m de Gannot est très orientée vers l’Espagne. Le
prélude montre une fluidité rythmique. Il écrit une allemande en hommage à Gaultier. Cette suite comprend
également une volte nommée « La Brugeoise ». Cette volte est appelée ainsi parce que Bruges appartenait à
l’Espagne à ce moment là. Il y a une technique qu’on appelle l’effet luthé.
Enfin, Charles Mouton publie des œuvres entre 1675 et 1680. Les clavecinistes comme les
Couperin sont publiés tardivement alors que les luthistes sont publiés de leur vivant. Il y a encore une
écriture proche de celle de l’écriture vocale qui s’inspire de la théorie modale. Le répertoire de Charles
Mouton rompt avec la tradition de transcription d’œuvres vocales à 5-4 voix : la plupart de ses œuvres
ne comportent que deux voix. Dans le deuxième livre de Charles Mouton, il y a un prélude, puis «  Le
dialogue des grâces ». Il joue une canari (danse tombée en désuétude) et l’appelle « Le mouton », il se classe
lui-même dans le domaine des antiquités. Il joue également une gaillarde (qui a quasiment disparue) et
l’appelle « La bizarre ». Il finit sa suite par une sarabande (qui va également disparaître) et l’appelle la
« Mal-assis ». Le luth va disparaître avec une montée en puissance du clavecin. C’est difficile de former des
luthistes, car la technique est très difficile.

Trois suites de Couperin

Suite en Ré m Suite en Fa M Suite en Sol m


Prélude Prélude Prélude
Allemande Allemande Allemande
Courante Courante Courante
Sarabande Sarabande Sarabande
Gigue Bransle Passacaille
Pastorolle Gigue Chaconne
Chaconne Gaillarde
Chaconne
Tombeau

Jean-Henry d’Anglebert, Livre Premier, 1689

Suite en Sol M Suite en Sol m Suite en Ré m Suite en Ré M


Prélude Prélude Prélude Prélude
Allemande Allemande Allemande Allemande
Courante 1 Courante 1 Courante 1 Courante 1
Double Courante 1 Courante 2 Double Courante 1 Courante 2
Courante 2 Courante 3 Courante 2 Sarabande
Courante 3 Double Courante 3 Sarabande 1 Gigue
Sarabande Sarabande 1 Sarabande 2 Chaconne Lully
Gigue 1 Sarabande 2 Lully Gigue Chaconne
Gigue 2 Gigue 1 Gaillarde Tombeau

Les doubles c’est quand on reprend une danse mais qu’on change ses ornements. La courante et la
gaillarde sont très appréciés par le roi. Lully est mort. D’Anglebert a été l’assistant de Lully et lui rend donc
hommage. La musique de Lully reste très apprécié même après la disgrâce de Lully. D’Anglebert réutilise
Lully pour vendre mieux sa musique.

Tableau des suites françaises de Jean-Sébastien Bach

Suite en Ré m Suite en Do m Suite en Si m Suite en Mib m Suite en Sol M Suite en Mi M


Allemande Allemande Allemande Allemande Allemande Allemande
Courante Courante Courante Courante Courante Courante
Sarabande Sarabande Sarabande Sarabande Sarabande Sarabande
Menuet 1 Air Anglaise Gavotte Gavotte Gavotte
Menuet 2 Menuet Menuet Menuet

Bach écrit des suites plus sobres. Il écrite des suites françaises sans être allé en France. Il s’inspire du
compositeur Charles/François Dieupart. C’est un compositeur français qui a fait carrière en Angleterre. On
ne sait pas qui l’a formé. Ces suites ont un côté très sobres.

François Couperin n’appelle pas ses suites des danses des suites mais des ordres. Il se sert de ses
suites pour faire de la description, de la critique sociale.
Du répertoire du luth vers le clavecin

Trichet fait un Traité des instruments de musique en 1640. Il explique que « les claviers sont
grandement commodes aux novices qui s’exercent à faire des accords ». Cela leur permet de travailler
leur technique. Le clavier a une dimension pédagogique et amène ensuite à la pratique du luth. On met
en place des tablatures pour luth qui permettent jouer un morceau sans avoir besoin de connaître le solfège.
Cependant, plus on avance dans le XVIIe siècle, plus le luth devient virtuose, et plus les tablatures sont
insuffisantes. Le plus grand virtuose de tous les temps et le dernier luthiste de France se nomme Charles
Mouton. Les tablatures de luth deviennent trop compliquées. Comme l’orchestre grandit, le luth n’est plus
suffisant pour assurer la basse continue alors que le clavecin peut tenir se rôle seul. La Fontaine, dans
L’épytre … ?, en 1677, il explique qu’il faut « 20 clavecins, 100 violons pour plaire ». Il critique l’abandon
des instruments solistes et des plus petites formations.
L’appareil qui pince la corde du clavecin est un sautereau (fait de plume de corbeau à l’origine). L’un
des premiers à étudier le clavecin est Louis Couperin, qui était organiste avant d’être claveciniste. Il y avait
aussi Jacques Champion de Chambonnières ou Jean-Henri d’Anglebert.
Louis Couperin théorise le prélude non mesuré à la française. Les Couperin ont composé de
nombreuses suites. Bach a composé la Suite française no3 en Si mineur parce qu’il a eu les partition du
compositeur français Dieupart. Dieupart a notamment composé la Suite no 3 en Mi mineur. Il y a plusieurs
tempéraments : le pythagoricien, les 4 Werckmeister, les Sauveur, les Rameau… La suite de Dieupart est est
en tempérament Sauveur.
François Couperin (1668-1733) est un compositeur majeur de suites de danses, organiste et
claveciniste. Ces oeuvres sont publiées de son vivant entre 1716 et 1730. L’art de toucher le clavecin est un
ouvrage pédagogique avec de nombreux préludes. Il excelle dans Les ordres répartis en 2 grands cahiers. Ces
ordres sont des suites de danses qui ont des titres poétiques (à la différence des suites des autres
compositeurs). Couperin est assez critique. Il a notamment composé le Onzième Ordre. On commence à
noter certains ornements. Cet ordre commence par « La Castelane » et contient d’autres dances. Il contient
notamment « Les Fastes de la grande et ancienne Mxnxstrxdxsx ». La « Minestrandise » se réfère à la
caste des minestrandeurs, une guilde protégée par le roi. Les ménestrels sont qualifiés de viéleux et de
gueux (acte 2) et sont assimilés à des notable et à des juges (acte 1), soit des personnes qui vivent de leur
rente. Dans cette acte 2, il utilise une viole accompagnée par une musette, soit des instruments très
populaires. Dans l’acte 3, ils sont comparés à des « Jongleurs, Sauteurs; et Saltimbanques : avec les Ours, et
les Singes. » L’acte 4 se nomme « Les Invalides, ou gens Estropiés... ». Le compositeur se moque
ouvertement des minestrandeurs. Au départ, les minestrandeurs étaient musiciens, mais ce statut s’est
transmis de père en fils. A l’époque de Couperin, ces gens avaient de l’influence dans le milieu musical mais
n’étaient plus musiciens. Chez François Couperin, la suite de danse devient donc politique. Le Treizième
Ordre est également un ordre remarquable. La première danse se nomme « Les lys naissants », et les
ornements sont notés sous forme de fleur de lys. On annonce probablement une naissance royale à Versailles.
Une autre danse se nomme « Les Rozeaux » car Versailles est construit dans un marécage. « L’engageante »
se réfère aux prostituées aux alentours de Versailles. On arrive ensuite à la cour du roi dans «  Les folies
françaises, ou les dominos ». Les dominos sont des masques qui sont choisis en fonction d’un code assez
précis. Il y a d’abord « La Virginité sous le Domino couleur d’infini ». Il y a ensuite « La Pudeur sous le
Domino couleur de rose » avec deux lignes parallèles mélodiques qui ne se touchent jamais. Il y a ensuite
« L’ardeur sous le Domino incarnat ». Il y ensuite « L’Espérance sous le Domino vert ». Les lignes
mélodiques sont construites comme un dialogue. L’espérance est une sorte de dialogue avec soit-même pour
se donner du courage, un soliloque. Il y a ensuite « La Fidélité sous le Domino bleu ». La fidélité apparaît
dans une ligne de notes que rien ne vient rompre. Il y a ensuite la persévérance, la langueur. Pour la langueur,
il évide toutes les croches. Il réalise également « La Coquéterie sous diférens Dominos ». Il y a plusieurs
changements de mesures, de rythmes, de caractères… Il y a aussi « Les Vieux Galans et les trésorières
suranées sous des Dominos pourpres et feuilles mortes ». Il y a également « Les Coucous bénévoles sous les
Dominos jaunes ». Le coucou est un animal parasite qui pond dans les nid des autres oiseaux. Le coucou a
donc donné le cocu : celui qui va tromper, l’amant ou l’amante. On a ensuite la jalousie, « La Frénésie ou le
Désespoir sous le Domino noir ». Le dernier se nomme « L’âme en peine ». Le bilan de tout cela, c’est que
François Couperin est déçu de ce qu’il a vu à la Cour. Le pays semble s’être dégradé sous le règne de Louis
XIV.
Bach écrit Le Clavier bien tempéré (2x 24 préludes et fugues). Les œuvres répertoriées dans le livre
sont écrites dans de nombreuses tonalités différentes. Il parcourt toutes les tonalités de ton en demi-ton. Il
veut montrer qu’il a trouvé un moyen d’accorder son clavier pour jouer dans toutes les tonalités. Il semble
chercher le tempérament égal et se rapproche d’un Werckmeister 4.
RATTRAPER JEUDI 31 MARS

*Point sur le classicisme  :


* Chez Mozart il y a du génie mais il y a beaucoup de légende, Comme l’expliquait le musicologue Charles
Rosen, c’est + un style classique qu’un style de compositeurs. Comment distinguer du Joseph Haydn de
Michael Haydn ou d’un autre compositeur classique ? Et bien on ne peut pas. Les compositeurs se
ressemblent tous, pourquoi ? Parce que c’est un style classique  le but
du jeu c’était d’arriver à cette convergence classique.
* C’est pour cela que lorsqu’on écoute des sonates de Mozart ou d’Haydn, mise à part des œuvres très
connues, ds ce cas l’a on dit que l’on reconnaît. Ici on apprécie quelque chose que l’on connaît déjà. Mais
sinon qd on est face à qq chose d’inconnu, de style classique, on est juste capable de dire que c’est du
classique…
* En revanche, et c’est pour ça que les romantiques ont voulu s’émanciper car le classique
n’était pas intéressant, et c’est là que, quand on écoute du Chopin par exemple, on sait que
c’est Chopin, il y a un style qui est personnel à l’auteur, entre Chopin, Schubert, Schumann, parce qu’ils ont
eu besoin de re personnaliser des choses.
* L’époque classique c’est le summum de la mondialisation musicale
* Le classicisme c’est une espèce de mode d’emploi de « machine à laver » : tu suis le mode
d’emploi et tu deviens compositeur [« tu veux écrire une symphonie ? bah voilà le mode d’emploi]. Il n’y a
pas le talent ici.
* Le premier à s’affranchir du classicisme c’est Beethoven. Beethoven est celui qui fait craquer les formes.
Par rapport au Romantique c’est encore un classique mais il essaye de chercher la faille, la brèche pour
essayer de faire à sa convenance.
* Le classicisme a tout de même le mérite d’exister, d’avoir fixé des bases,des genres, …
*On avait vu donc au niveau des répertoires des pièces de + en + poétique avec celle de
Couperin. On a encore les Suites pour clavecin de Rameau. Et finalement tout cela va s’éteindre de sa belle
main.

*Il faut qd même revenir sur le transition entre le luth et le clavecin

→ La transition entre le luth et le clavecin permet de comprendre l’évolution esthétique de


l’époque
→ Les premières danses étaient des Bransles, pavanes, gaillardes…. qui étaient des danses très populaires.
→ Après cela se normalise en en danses de bal, en danse de salon avec des courantes, des sarabandes, des
gigues...
→ On a aussi des pièce sur des basses obstinées comme les passacailles, ou les chaconnes, …
→ Si on prend en statistique Jean Henry d’Anglebert. Jean Henry a sorti son premier livre en 1689. Si on
prend les 4 premières suites [en sol majeur / sol mineur / ré mineur / ré majeur], on a à
chaque fois un prélude, une Allemande, une Courante ( parfois il y en a 3) et parfois il y a ce que l’on appelle
le double. Le double c’est doubler en changeant les ornementations, globalement on a la même musique, le
même thème mais on aura des mordants différents, parfois même une harmonie différente, ce n’est pas une
variation c’est vraiment le double, l’exacte copie, cf. nocturnes de Chopin. Généralement le double arrive sur
la courante, même si parfois il arrive sur la sarabande.
→ La particularité de d’Anglebert c’est que la gigue arrive juste après la sarabande alors qu’à l’origine elle
terminait la suite. Il y a parfois 2 gigues
→ Il Termine ses suites par des tombeaux [autrefois était au milieu], des passacaille, des chaconnes
mais surtout, il termine par des transcriptions de Lully. Il fait ça parce qu’il était son assistant, il fayotte pour
succéder à Lully.

→ Cela révèle que le clavecin, par rapport au luth, arrive à proposer les premières réductions
d’orchestres. Déjà dans tous les orchestres il sert de basse continue, mais en plus il peut réduire l’orchestre.
→ Ce qui va se passer au départ c’est que cela répond à un besoin esthétique, déjà de la musique
assez intime, …. Dans les dictionnaires on lira que l’époque baroque c’est le vaste, le grandiose,
l’architecture de pouvoir. (cf. Louis XIV qui fait terminer Chambord et qui fait construire Versailles.)
→ à Versailles il y a la galerie des glaces. C’est qq chose de très particulier, car on a un rapport avec la
lumière. Louis XIV est le roi soleil et il a le désir de pouvoir. Il a alors l’envie d’avoir des beaux palais
comme en Italie. les italiens sont les premiers à mettre des miroirs et des vitres partout. En France ce sont des
châteaux médiévaux, des douves, … Versailles va alors moderniser. Il y a alors un besoin de lumières, on
veut aussi des palais! Les lumières, les miroirs, les vitres sont un savoir-faire et l’on n’a pas ce savoir-faire
en France, on l’a en Italie alors les français doivent se former ou aller chercher en Italie. Tout ce qui est
miroirs et vitres coûtent cher. À l’époque de Louis XIV, Versailles est un palais ouvert et tous les sujets
( même mes paysans) peuvent rentrer à l’intérieur et peuvent visiter ce palais, à condition d’être armé ( d’une
épée) car il faut pouvoir croiser les nobles qui le sont aussi et circuler d’égal à égal. À l’entrée du château il y
avait même une location d’armes pour ceux qui n’en possédait pas. Alors la galerie des glaces était ouverte à
tous. On a un Aspect grandiose, paillette. Il faut le voir, le montrer.
→ C’est aussi la grande époque des Théâtre Elizabethain. cf. Haendel (1685 – 1759) qui fait l’inauguration
du grand théâtre the covent garden. On a aussi the king theater ( le théâtre du roi), the queen theater (le
théâtre de la reine). Le prototype du théâtre élisabéthain [les théâtres à l’anglaise], c’est un théâtre où même
ce qu’il y a sur scène n’intéresse pas vraiment. Par contre, c’est un théâtre qui est fait pour voir qui vient,
pour voir et pour être vue. C’est un théâtre toute en longueur parce que c’est plus intéressant de voir qui est
dans la salle plutôt que de voir ce qui se passe sur scène : on est dans le règne de l’apparence, il y a une
compétition entre monarque
→ Les orchestres grandissent, on a besoin de plus en plus de puissance et c’est pour cela que le luth est
progressivement remplacé par le clavecin. Les orchestres augmentent de + en +, donc de manière très
cancéreuses. On a besoin d’instruments beaucoup + puissant : le luth avec ses sonorités intimes et chaudes ne
suffisait plus, même s’il va tenter de résister. On ira jusqu’à rajouter 12 luth mais ça devenait ridicule. Puis
on s’est dit qu’on avait besoin de grave, donc on ajoute au luth des théorbes, on les doubles avec. On va par
la suite hybrider les deux ce qui donne des luth théorbés. → Sauf que l’on peut remplacer 12 personnes qui
jouent luth-théorbes par un clavecin. La question va donc être très vite réglée.
→ Donc la disparition du luth par rapport au clavecin est un problème de mode mais c’est
surtout un problème d’esthétique. On a simplement un instrument [le luth] qui est obligé de se retirer alors,
dans leur grand désespoir, Charles Mouton [le dernier grand luthiste français], a essayé lui aussi de faire des
transcriptions de Lully.
→ Le luth n’arrive plus à remplir le cahier des charges. Et de la même manière, le clavecin sera remplacé par
le piano forte, là encore pour une simple question d’esthétique.

* On va aller voir, L’apparition de l’orchestre :

→ Il y a de la musique concertante, mais véritablement concertante au départ dans le sens de


concert, ce qui a donné le mot concerto. À l’époque, toutes pièces de concert sont de la musique
concertantes, c’est pour cela que parfois on trouve des pièces qui s’appellent concertos qui ne le sont pas
vraiment.
→ Il y a deux types de concerto :
- Le concerto de soliste
- Le concerto grosso: c’est le premier concerto. C’est un concerto avec plusieurs solistes. Il y a deux
formations :
- le concertino qui est l’ensemble des solistes
- et le ripieno qui sont les accompagnateurs. Nous on imagine un dialogue mais ça peut être très fusionnel, on
pourrait avoir 6 violons et faire un concerto grosso avec 3 qui ont la fonction de solistes et 3 d’
accompagnateurs.
→ Écoute du 10 e concerto grosso de Haendel (1685 – 1759): On entend la basse
continue et au-dessus on a uniquement un ensemble à cordes. Ds l’ensemble à cordes on a le premier et le
deuxième violon qui font le concertino. L’ Alto, le violoncelle et la basse continue font
le ripieno.
→ C’est pour cela que, si l’on prend la seconde partie de la vie de Jean Sébastien Bach, il est
au château de Kothen, au service d’un haut dignitaire qui est passionné de musique instrumentale. Ici il n’a
faut que de la musique de chambre et pas mal de concertos.
→ Écoute du 3 e concerto Brandebourgeois, 1721 de Jean Sébastien Bach 
il est entièrement pour cordes, monothématique. Le deuxième mouvement sera différent car il consiste à joue
2 accords et laisse l’orchestre improvisé. Le 3 e mouvement est le fugato.
→ Écoute du 1er concerto Brandebourgeois avec 2 cuivres, 3 hautbois, un basson, un orchestre à cordes et
une basse continue.
→ On a 6 concertos Brandebourgeois avec 6 formations différentes, pourquoi ? Parce qu’on fait avec ce
qu’on a sous la main alors il change les instruments de concerto en concerto, il n’a même pas l’idée de se
dire de garder les mêmes instruments
→ Écoute du 4ème concerto avec presque un violon solo. C’est déjà ici un concerto de soliste.
→ Ce qui est intéressant dans les concertos de Bach c’est que, si on prend par exemple le BWV 1056 en fa
mineur, elle est toujours monothématique, [écoute version de Glenn Gould au piano]. On est dans une
période de transition parce qu’on est entre l’époque baroque et l’époque classique, lorsqu’il va à la cours de
l’empereur avec un de ses fils il découvre le piano forte [cf. Cristofori, premier prototype de piano très tôt].
Les BWV 1054, 1055 et 1056 sont des concertos pour claviers ( et surtout pour piano) [et pas juste pour
clavecin], vraiment des concertos de solistes mais uniquement avec ensemble à cordes [pas d’autres
instruments]
→Il y a aussi d’autres concerto intéressants de Jean Sébastien Bach : écoute du concerto pour 4 claviers,
v1735. Pourquoi 4 clavecins sachant que les parties ne sont même pas virtuose ? Et bien c’est juste pour
s’amuser
→ Bach a eu 19 enfants : 13 avec une femme, et 6 avec une autre. Beaucoup sont mort mais parmi ses
enfants, 3 deviennent de grands musiciens. Tous ses enfants ont appris la musique mais tous ne s’y sont pas
destiné, mais chez lui tout le monde faisait de la musique et travaillait pour lui, tous ses enfants ainsi
copiaient des partitions, …]
→ son 1er fils musicien est Wilhelm Friedmann Bach (1710 – 1784), le 2ème est CPE Bach
(1714 – 1788), le 3ème est Johan Cristian (1735 – 1782) la raison du concerto pour 4
claviers
*À côté de ça, il y a les grandes ouvertures
→ Écoute de l’aria de l’ouverture de la suite en ré majeur numéor3, BWV 1068
→ Écoute de la badinerie, BWV 1067, dernier morceau de la suite en si mineur, (ex d’une vidéo d’un
handicapé qui joue de la flûte de pan https://youtu.be/CQgp-w-TXjQ)
*ça, ça fait partie des très grandes ouvertures de Bach
→ On retourne dans la suite n°3, celle où il y a l’aria entendue plus haut :Écoute d’une gavotte
→ Ce que l’on appelle une ouverture à l’époque, ce n’est qu’une suite de danses pour orchestre, et donc c’est
pour cela que dans les grandes ouvertures, dans les grandes pièces, on a encore des sarabandes, des gavottes,
parce qu’à l’époque la sonate n’existe pas, il n’y a que la suite de danses, donc même quand l’orchestre
apparaît on fait de la suite de danses car c’est le seul modèle que nous avons.

*Nous allons aller vers Le CLASSICISME :

→ La période classique n’est pas facile à définir. Tout d’abord car on nous dit toujours que l’époque
classique c’est entre 1750 à 1800 mais le problème est que c’est à peine 50ans.
→ Le classicisme va très vite
→ Beethoven 1770 – 1827 est l’un des précurseur du Romantisme, l’un des premiers Romantique.
→ Rameau (1683 – 1764) meurt dans les années 1760, durant l’époque classique mais pourtant il reste un
baroque jusqu’au bout.
→ On a même au niveau des compositeurs du XIXe, parmi les premiers directeurs qui ont dirigé
le conservatoire de Paris, certains qui étaient né sous Louis XV et vont tout de même diriger le
conservatoire et régner sur la vie musicale jusqu’en 1842 . On a des gens qui ont été formé à la basse
continue, donc ils vont continuer à en faire alors que pdt ce tps le romantisme est déjà bien entamé.
→ Cf. pour Charles Rosen et sa justification sur le style classique où il explique que le vraie
classicisme c’est 1775 parce qu’à l’époque classique, on se retrouve déjà avec des
musiciens baroques, mais aussi avec des post baroque. Le post Baroque est la période de transition vers le
classicisme. Entre la fin de l’époque Baroque et l’époque classique, On en a qui par contre, voulait
s’émanciper de l’époque Baroque et qui anticipaient sur le classicisme sans être déjà classique, c’est ce que
l’on appel des pré classiques. Au cours de l’époque classique il y a ceux qui vont se retrouver à anticiper la
période suivante, donc a des pré-romantiques. Et au début de l’époque Romantique on aura encore du
classicisme tardif.
→ En 50ans de temps on aurait 6 courants de pensées. Des personnes qui sont Baroque, post Baroque,
Classique, des pré romantique, du post classique….. Il faudrait donc classer tous ces compositeurs ds ces 6
courants de pensée. Et tous ça n’est pas valable pour les classiques purs. Pour cela il faudrait définir ce qu’est
un classique pur.
→ Un classique pur serait quelqu’un qui est né dans la période, durant l’époque classique et qui est mort ds
cette même époque classique : il n’y aura donc que Mozart (1756 – 1791). Mozart est donc un compositeur
classique.
→ Le terme de musique « classique » vient des années 1870 - 80 à l’époque où Vienne, la ville de
Beethoven, de Schubert, devient ultra-conservatrice ( elle se recroqueville). Ceux qui vont en pâtir le + sont
Brahms, Mahler et Schoenberg.
→ Vienne qui était l’une des capitales de la musique, de la création à l’époque de Beethoven,
de Schubert, du jeune Liszt, 60 ans plus tard c’est une ville rétrograde avec un public qui ne
veut que de l’ancien, et ce sont les éditeurs de Vienne qui inventent des recueil de partitions
d’une époque qui remonte à 1 siècle, l’époque de Mozart, Beethoven, Haydn, qu’eux même appellent « les
classiques » (ont foutu un bordel d’un point de vu musicologique).
→ Mozart n’a pas vraiment 41 symphonies à son actif comme on a tendance à le croire
- Déjà, la 34e est signée de Mozart, les premières mesures sont de lui mais le reste de la
symphonie sont de Michael Haydn.
- Cependant il y a les symphonies de jeunesses, les pièces pour orchestre à cordes qu’on
appelle les symphonies du Wuntemberg...

→ Les prochains cours seront sur l’apparition de la forme sonate, la structuration de l’orchestre
symphonique, …

Chez Bach, il y a déjà des pièces qui s’appelle des sonates (Sonates pour violon). La 1ère sonate est
composées= d’un prélude, d’une fugue, d’une sicilienne, d’un presto (qui ressemble à une gigue). Il n’y pas
forcément les reprise comme dans les suites de danse. On retrouve des formes qui ressemble à des danses
dans la deuxième sonate également. Même à la fin de l’époque baroque, on continue à avoir une forme qui
ressemble à une suite de danse. Sonate vient de sonare en italien qui signifier sonner, tout ce qui sonne
(cantara = cantate, chant). Il y a la sonata da camera (de chambre, instrumentale) et da chiesa (d’église). La
sonate d’église n’a aucun avenir.

Wilhelm Friedman Bach (1710-1784) est l’aîné des fils Bach. Il va vivre à Halle à partir de 1746.
Ce dernier est essentiellement organiste. La carrure par 4 mesures apparaît. A la fin époque baroque, on
s’éloigne du contrepoint baroque. Il fait de la sonate mais avec une écriture marqué par sa pratique de
l’orgue. Il n’y a pas de second thème dans cette 8 e sonate en Do M. Il y a un premier thème en do M puis un
thème en sol avec une reprise et un thèmes en sol puis un thème en Do M. Cette sonate conserve la forme
d’une suite de danse avec premier tableau, reprise et deuxième tableau. Il y a ensuite un menuet sans reprise.
Il y a ensuite un presto avec une écriture à deux voix (=gigue).
Carl Philippe Emmanuel Bach (1714-1788). Il vient de Berlin et devient claveciniste au près de
Frédérik II de Prusse (empereur qui collectionne les instruments à clavier, CPEB a accès aux premiers
prototypes de piano). Il a fait deux recueils de sonate : les sonate prussiennes (40-42)? Et les sonates
Wurtembergeoises (40-44?). Il est également auteur de dix symphonies. A la différence de son aîné, il est
claveciniste et quitte la tradition familiale. Il publie un essai Versuch über die wahre Art das Clavier zu
spielen ??. C’est un traité centré autour du clavecin. Il note des indications expressives sur ses partitions. On
peut voir des cadences dans ces œuvres. Son écriture se rapproche de plus en plus d’une écriture pour piano.
On commence à trouver de la bazaverti [phonétique]  (basse d’alberti !!!)?. Dans la sonate en Do m, il va
vers sol m, avec une reprise, puis il part de mib mineur pour repartir sur Dom dans le 2 e tableau.
Jean Chrétien Bach (1735-1782) est le onzième est dernier fils de Bach. On le surnomme le Bach
de l’ombre. Ce dernier est allé en Angleterre et a rayonné dans toute l’Europe. Il a énormément composé et il
joue du piano forte. C’est à lui que l’on attribut le fait d’avoir importé le piano forte en Angleterre. Lorsqu’il
se retrouve en Angleterre, il commence à composer des symphonies. Dans sa jeunesse, Mozart a eu les
conseils de Haydn et a pris des cours avec Jean-Chrétien Bach. On passe de fa majeur à do majeur dans sa
sonate. On repart de do dans le deuxième tableau pour finir en fa. On reste dans le même schéma que la suite
de danse. Même si on prend des idiomes à l’instrument, la structure reste quasiment identique. Ce style avec
des lignes mélodiques simplifiées et un accord par mesure se nomme le style galant.
Cimarosa a écrit la sonate en La m. Cette sonate ne contient pas de reprise. Il y a d’abord 4 mesures
en style galant. Elle passe en do M puis revient en La m au milieu au lieu de retourner à la dominante
(comme les sonates des Bach). Il n’y a pas de barre de reprise, un thème 1 en La m, un thème 2 en Do M
(relatif de Lam) et on reprend en La m dans le deuxième tableau avec deux thèmes en La m. Il y a donc une
exposition et réexposition mais sans développement comme dans la sonate classique.
Joseph Haydn (1732-1809) a composé une de ses premières sonates en 1750-55. Il fait une premier
thème en do M, un 2 e en sol, puis une reprise, et un développement (qui est en fait thème 3), et enfin un 1 er
thème en Do et un second thème en Do. On reste dans le style galant. Dans une sonate, on a l’Allegro,
l’Andante, le Menuet et le Presto. Dans une suite de danse, on avait l’Allemande/la Courante, la Sarabande,
le Menuet et la Gigue. Les deux formes correspondent dans leur enchaînement.
W.A. Mozart, a composé ses 4 premières sonates dont chaque mouvement est lui-même une forme
sonate. Il s’agit de l’Empfindsamkeit, le courant de la sensibilité. Cela correspond au moment ou on
découvre le piano forte (qui peut faire soit piano, soit forte). Les premiers piano forte ont une sonorité de
clavecin. Comme les compositeurs découvrent les nuances, ils en mettent beaucoup. 8 e sonate en si b ².

Les orchestres sont de tailles variables. Il va y avoir une standardisation et une libération des
personnes dans le classicisme. Le Stum und Drang de l’époque pré romantique est un mouvement littéraire
dans lequel on commence à ce pencher sur ce qui fait qu’un individu est un individu. Les compositeurs vont
se libérer et être de plus en plus indépendant. Haydn meurt en 1809, il est au service des princes Esterhazy
de 1761 à 1790. Comme le prince aimait la symphonie, Haydn en a composé beaucoup. Il peut difficilement
faire jouer ses œuvres à l’extérieur. C’est très compliqué d’avoir l’accès à une maison d’édition puisqu’il faut
l’autorisation du prince. Jean-Sébastien Bach a fait de la prison pendant son service à Leipzig parce qu’il est
allé écouter le concert de Bukstehud (un grand organiste). Il est donc parti une semaine. Mozart, au service
de Coloredo Mansfeld, a aussi été en prison parce qu’il ne remplissait pas ses obligations. Le fait de se
libérer, de devenir indépendant, de ne plus être obligé de composé pour quelqu’un, va changer les choses.
Quand le compositeur se libère, il compose ce qu’il veut, peu importe les attentes de ses commanditaires. Le
concert permet d’avoir des rentes et de faire de l’art pour l’art (Beethoven). Le classicisme fait donc office de
période de transition. L’époque classique, c’est également l’émergence de la bourgeoisie. En 1771, Gasmann
fonde la Tonskünzstler Societät. Jean-Chrétien Bach organise des concerts privés. En France, on a ce qu’on
appelle les concerts spirituels dans les années 1770 mais tout ferme en 1789. Beaucoup de musiciens
considèrent Louis XVI comme trop compromis avec le pouvoir et parte de France. A partir de 1795, un
conservatoire révolutionnaire va rouvrir. La musique était considérée comme un danger pour les
révolutionnaires. La musique est un vecteur de propagande. Le conservatoire révolutionnaire est confié à un
collectif de cinq personnes comprenant Gossec, Dussec, Méhul, Grétry et Chérubini (directeur du
conservatoire de Paris de 1795 à 1842, mort en 42 à 82 ans). L’enseignement du conservatoire n’était pas
révolutionnaire. Pendant le Stum und Drang, on écrit des romans torturés dans lequel le plus gentil meurt. Il
y a donc Les Brigands de Schiller, Les Souffrances du jeune Werther de Goethe. Dans Adolphe de Benjamin
Constant, le héros …………. Tout ce qui arrive à cette époque n’aurait pas pu se faire avant.

On écoute une symphonie mono-thématique avec un clavecin en basse continue. Pourtant, les
sonates sont bi-thématiques à l’époque classique. Cette symphonie ressemble plus à une suite de danse. C’est
un orchestre à corde avec clavecin. C’est la symphonie en do majeur de Vivaldi qui n’est pas considéré
comme classique mais baroque tardif. François Joseph Gossec a créé une symphonie plus classique, avec de
la clarinette, on l’appelle Symphonie à 17 parties. Cela rappelle l’orchestre baroque à cinq parties des 24
violons du roi fondé par Lully (6 4 4 4 6 des plus aigus au plus graves). L’école de Manheim se constitue
d’un orchestre symphonique qui comprend parmi les meilleurs musiciens de l’espace germanique qui sont
tous compositeurs. Cette ville devient le centre musical européen de l’époque classique. On peut citer
Stamitz et Cannabich, les fondateurs. Il y a également le frère de Haydn, Michael Haydn. Cet orchestre se
penchera sur l’œuvre de Mozart. Mozart a composé 41 symphonies. Certaines de ses symphonies ne font que
5 minutes. Par exemple, la Symphonie no 5 fait 6 minutes environ. Jusqu’à la 20 e, les symphonies de Mozart
durent à peut près 10 min. Ensuite on passe sur un format de 20 min jusque la 38e pour arriver à un format
proche de 40 min. 17 % de ses symphonies sont en do majeur, 17 % sont en sol majeur, 25 % en ré majeur, 3
symphonies en la majeur et pas de symphonies au-delà de trois dièses. Fa majeur, 3, si b majeur, 3, sol
mineur, 2, mi b majeur, 5 (pratique car les cors sont en mib). Mozart fait donc plus de symphonies avec les
dièses qu’avec les bémols.
Au niveau de l’orchestre de Mozart, le cœur de l’orchestre est constitué du quintet à cordes, avec en
marge le hautbois (puis les flûtes qui arrivent plus tard et jouent seules avant de jouer en même temps que les
hautbois), les trompettes, les cors, les partitions et les trombones (qui arrivent plutôt sur le tard). Les cordes
on toujours la même mélodie avec parfois une doublure au hautbois ou à la flûte. Les bassons et clarinettes
arrivent sur le tard.
Haydn est un autre grand symphoniste, qui a composé 106 symphonies. Les 105 et 106 ne sont pas
joués car quasiment illisibles. Haydn est formé à l’époque baroque et donne des titres à ses symphonies. La
Symphonie no 26 dite « Des Lamentations » est en ré mineur (contretemps). Il en aussi fait une en fa #
mineur. Cette symphonie est dite « Les Adieux » . Elle commence par un presto et termine par un adagio.
L’orchestre déménageait avec le prince quand il prenait ses vacances. Pour faire passer un message , il fait en
sorte que les musiciens s’en aillent à la fin. Quand Haydn est libéré des princes en 1790, il va à Paris et à
Londres et crée les symphonies parisiennes et les symphonies londoniennes. (symphonie le miracle, un
lustre s’est décroché et est ombé sans blesser personne).

Sonate en dom Beethoven (sonate pré romantique, plus classique)

(Handel dates)
(orgue de St-Michel en Thiérache)
• (analyser suite no3 en si mineur de Bach)
checker partita

Vous aimerez peut-être aussi