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Lorsqu’on aborde les différents éléments qui constituent la musique, on omet souvent de
parler des cadences*. Pourtant, selon l’encyclopédie en ligne Imago Mundi : « [les] formules
de cadence ont varié au cours des temps, de telle sorte qu'on a été en droit de dire que
l'examen des cadences suffirait à dater une œuvre »(Imago Mundi, cadence, paragr. 13), du
moins lorsqu’on sait déjà que l’œuvre se situe sur une ligne du temps du moyen âge à
l’époque baroque. Avant de pouvoir comparer les cadences des différentes périodes, il est
Premièrement, les cadences du début du moyen âge étaient simples du fait que la plupart des
œuvres étaient monodiques ou à deux voix. Dans la grande majorité du temps, un geste
cadentiel à deux voix se termine sur un unisson ou une octave ou, plus rarement sur une
quinte. On prépare l’unisson ou l’octave par des consonances qui se déplace par mouvement
conjoint ou, moins souvent descende d’une tierce. Par exemple, on pourrait doubler la
sensible et ensuite doubler la tonique ou bien la sensible à la voix aigue qui forme une sixte
avec la voix grave qui, par mouvements conjoints, se rendent toutes deux sur la tonique à
l’octave[4]. Ce dernier geste cadentiel sera nommé Clausula vera[2] et continuera d’être la base
Deuxièmement, l’ars nova sera plus poussé en général et donc aura aussi des cadences plus
complexes . Avec l’arrivée d’autres voix dans les ouvres polyphoniques, l’accord d’arrivée de
la cadence est plus complet : il comporte souvent 2 fondamentales et une quinte pour une
ascendant d’un demi-ton, c’est la cadence à double sensible ou cadence lydienne, puisqu’elle
se produit naturellement dans le mode lydien. Une variation de cette cadence qui devint assez
fréquemment utilisé dans le répertoire pour qu’elle mérite son propre nom est la cadence
Landini, où la voix supérieure passera par les degrés mélodique 7 et 6 avant d’aboutir sur 8 de
l’accord d’arrivée[1]. Une dernière cadence employée sera la cadence qui se produit
naturellement dans le mode phrygien, d’où le nom cadence phrygienne qui ressort du lot à
mouvement contrapuntiques des voix. On distingue trois fonctions cadentielles pouvant être
greffées à n’importe quelle voix qui détermine une cadence, même si d’autres voix peuvent
être ajouté : d’habitude, le Bassizans est la voix la plus grave, le Tenorizans, la voix du milieu
et le Cantizans. La fonction cadentielle qui est à la voix la plus grave donne le nom à la
descend d’un ton pour arriver à la « tonique », c’est une cadence dure, qui sert à encadrer les
gestes importants de l’œuvre. Lorsque le Tenorizans descend d’un demi-ton, c’est une
cadence « molle », qui avait un rôle plus ornemental[3]. La caractéristique des cadences de la
Renaissance c’est que, dans un esprit d’égalité des voix[5], chaque voix peut occuper la
Plusieurs des cadences de la Renaissance sont des formes anciennes de cadences qu’on
retrouve dans l’harmonie tonale : la cadence ténor, qui est une cadence dure avec le
Tenorizans à la voix la plus grave[1], est une forme vétuste d’une cadence parfaite VII-I [4]. En
fait, rarement une cadence du début de la renaissance ne finira sur l’accord complet de leur
homologue tonal, mais sur le même assortiment de quinte et d’octave qu’à la fin du moyen
âge. C’est le cas entre autres de la cadence parfaite de cette époque [1], codifiée comme une
cadence dure avec le Bassizans à la voix inférieure, la cadence ténor douce, qui est
essentiellement une cadence phrygienne bII-I, et la cadence plagale ancienne, qui est douce et
a le Bassizans dans le grave[3]. À noter, que cette cadence plagale à l’oreille donne une
impression de suspension plutôt que de repos, puisque l’avant-dernier accord est mineur[4].
par Rameau en 1722[5]. Fondamentalement, cela veut dire que les cadences avaient maintenant
une arrivée beaucoup plus claire : soit on vise l’accord complet de tonique ou de dominante.
Cependant, cela veut aussi dire que beaucoup des méthodes cadentielles de la Renaissance
continueront pendant une bonne partie de l’époque baroque. En effet, le dernier compositeur
modal d’importance, Heinritch Schutz, meurt en 1672, soit plus de 70 ans après le début de
l’époque baroque[5]. Toutefois, les compositeurs d’alors tentent quand même d’avoir une
impression de tonalité et ils découvrent que les cadences sont des outils pour y arriver.
Les cadences dépendent maintenant des voix extrêmes, car dans un but de simplification et de
meilleure audition de la musique, les théoriciens baroques se sont inspirés de ce qui se faisait
au moyen âge, où seule deux voix étaient présentes, gardant les autres voix simplement pour
remplir l’harmonie[5]. On peut le voir lorsqu’on compare les différentes cadences de l’époque.
Effectivement, une cadence V-I à l’état fondamental est dite parfaite, mais une cadence V-I
ou l’accord de tonique est renversé est dite imparfaite, simplement parce que la basse n’est
pas la même[2].
D’abord, on peut savoir de quelle époque vient une pièce simplement parce que chaque
époque possède ses propres cadences. Bien sûr, elles débordent parfois dans une autre époque,
mais leur abondance par rapport aux autres reste un très bon indicateur de l’époque. Cela est
dut au fait que, pour une époque donnée, les compositions auront quelques cadences
caractéristiques en abondance, mais peu de celles qui se faisait avant ou après. Que ce soit la
l’époque baroque[2], simplement le fait de l’entendre donne une très bonne approximation
temporelle.
Ensuite, les compositeurs, peu importe les époques, tentent d’affaiblir l’effet cadentiel de
certaines cadences et d’en renforcer d’autres dans le but de garder plus le mouvement ou de
comme mentionné ci-haut, on adoucit les cadences en faisant descendre le Tenorizans d’un
demi-ton, mais aussi en « déviant » de la théorie. Par exemple, une cadence au milieu de la
phrase ou avec une ou plusieurs de ses fonctions cadentielles non résolues selon les règles de
l’art garde la musique en mouvement[3]. À l’époque baroque, pour affaiblir une cadence, on
renverse les accords qui la compose, souvent l’accord tonique, ou on ne met pas au soprano la
tonique[2].
Pour finir, la fonction des cadences change au fil des siècles. Même si toutes les cadences
servent à encadrer les constituants formels de la pièce, à l’époque baroque, elles aussi le rôle
de faire sentir le centre tonal[1]. En plus, une même cadence d’une époque à l’autre peut avoir
phrygienne s’employait comme une sorte de cadence imparfaite, marquant un arrêt tout en
En conclusion, par leur construction, leur force et leur fonction, les cadences du moyen âge à
l’époque baroque sont assez différentes pour, en portant une attention particulière à celle-ci,
qu’on puisse reconnaître la période à laquelle une pièce inconnue a été composé. Bien sûr,
l’évolution des cadences ne s’arrête pas à la découverte de l’harmonie, mais elles évoluent de
façon différente à partir de ce moment, en autres par leur nombre et leur relation avec la
forme de l’œuvre[2].
Bibliographie :
1. Cadence. (2002). Dans D.M. Randel (dir.), The Harvard Concise Dictionary of Music
and Musicians (p. 105-106). Don Michael Randel.
3. Rotem, E. [Early Music Sources]. (2017, 11 février). Cadences in the 16th and 17th
centuries [vidéo]. YouTube. https://www.youtube.com/watch?v=jaCRUdxTRSM
4. Suter, L.-M. (2005). Le Langage Musical de l’Europe Occidentale (2e éd. Tome 2).
Mardaga.
Questions sources :
Dictionnaire (papier) :
1. Je l’ai choisie parce qu’elle vient d’Harvard, qui est une université réputée
2. Ces forces :
Elle va très en détails sur chacun des aspects.
Elle couvre toute l’époque utile à ce travail.
C’est un dictionnaire d’une université réputée
3. Ces faiblesses : Elle est difficile à lire (le jargon musical précis n’est pas défini et en
anglais)
4. J’ai appris que :
La Demi-cadence finit souvent la 1ère partie d’une forme binaire
La Cadence phrygienne : est une demi-cadence IV6-V et un geste caractéristique
baroque.
L’autre nom pour cadence à double sensible est la cadence lydienne, puisqu’elle
arrive dans le mode lydien.
La Cadence landini est une cadence lydienne avec la voix supérieure qui fait
mvmt 7-6-8 employée au 14e et 15e siècle
La Cadence bourguignoise est une ancienne forme de V-I qui se termine à I avec
sa fondamentale triplée
5. La source dictionnaire se contredit avec la source livre, car cette dernière dit que la
cadence bourguignonne est une cadence à double sensible.
Vidéo (youTube) :
1. Je l’ai choisis, car c’était un des premiers résultats d’une bonne durée (au moins 15
minutes) qui apparaissaient sur ma recherche YouTube.
2. Ces Forces :
Elle va très en détail sur la construction des cadences de la renaissance.
Les exemples variés sont très bien employés pour faciliter la compréhension de la
théorie.
L’« animateur » est un expert dans le domaine
Le fait que ce soit une vidéo rend la lecture moins demandante.
3. Ces faiblesses
Elle n’approfondi qu’un sujet ( la construction des cadences de la Renaissance) et
ne parle pas vraiment de leur rôle.
4. Ce que j’ai appris : la classification des accords de la Renaissance.
5. Cette source ne se contredit pas avec les autres sources que j’ai utilisées.
Livre :
1. Je l’ai choisie, car c’était un des premiers résultats sur google.
2. Ces forces
Elle couvre toute l’époque utile à ce travail
Elle parle de l’évolution des cadences entre les époques.
3. Ces faiblesses
Les exemples sont éparpillés.
Le sujet est expliqué très brièvement, en quelques phrases au plus.
4. Ce que j’ai appris : le mouvement des voix dans les cadences avant l’époque baroque.
5. La cadence bourguignonne n’a pas la même définition que celle dans le dictionnaire.
Encyclopédie en ligne :
1. Je l’ai choisie, car c’était l’un des meilleurs résultats sur Google.
2. Ces forces :
Elle est très claire et facile de compréhension.
Elle couvre un large éventail d’aspects.
3. Ces faiblesses :
Il n’y a pas d’exemples.
Il est difficile de prouver la fiabilité de la source.
4. Ce que j’ai appris : Différents aspects extra-musicaux en lien avec les cadences
5. Cette source ne rentre pas en contradiction avec les autres sources que j’ai utilisées.
Baladodiffusion :
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travail, j’ai pris ce qu’il y avait
2. Ces forces : elle est utile pour comprendre l’époque baroque et la transition de la
Renaissance à l’époque baroque
3. Ces faiblesses : elle couvre très vaguement l’harmonie
4. Ce que j’ai appris : l’idée derrière l’époque baroque
5. Cette source ne rentre pas en contradiction avec les autres sources que j’ai utilisées.