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Exercices type bac Lalie Domage TG4

Exercice 1 :

Le thème de la Strada est une musique instrumentale et profane composée par Nino Rota pour le film
éponyme « La Strada » de Frédérico Fellini datant de 1954. C’est une musique s’inscrivant dans le
genre populaire de l’époque contemporaine qui est joyeuse et festive. On peut dès lors se demander
dans quelle mesure peut-on qualifier le thème de la Strada de musique de fanfare ? Nous
expliquerons dans un premier temps que cette musique possède les caractéristiques d’une musique
de fanfare, pour ensuite expliquer que son organisation du temps est typique de ce type de musique.

I. Caractéristiques
- Accordéon, batterie, clarinette, saxophone soprano, trompette et contrebasse (combo)
instruments très présents dans les fanfares
- Musique purement instrumentale comme dans les fanfares
- Variation des nuances (crescendo + coda calme) mais plus grande présence de la nuance
forte typique des fanfares
- Mélodie jouée par plusieurs instruments
- Registre médium omniprésent
- Forme ABCD avec une introduction et une coda lente et un B et C très mélodieux et
harmonique
- Ambitus large qui permet d’exploiter une multitude de notes

II. Organisation du temps


- Mesures binaires à 4 temps sauf l’introduction qui n’est pas mesurée
- Afterbeat en B et C
- Mesures striées qui donnent envie de danser
- Tempo allegro entrainant
- Ecriture en homorythmie

Ainsi, on peut qualifier le thème de la Strada de musique de fanfare parce qu’elle possède une variété
d’instruments et de caractéristiques de ce genre de musique tels que les nuances présentes ou le fait
qu’elle soit une musique purement instrumentale, mais aussi parce que son organisation du temps,
grâce à son tempo entrainant et ses mesures striées nous rappelle l’esprit que donne une fanfare
lorsqu’elle joue.
Exercice 2 :

Le premier extrait que nous avons pu entendre est le Préambule de Carnaval de Robert Schumann
écrit en 1835 issu de l’époque romantique et du programme limitatif de terminale. Le second extrait
se présente comme l’extrait inconnu nommé Kost ar C’hoat de la suite n°1 tri men composé par
Didier Squiban en 1997 durant l’époque contemporaine. Ces deux extraits sont des œuvres
instrumentales plutôt courtes, composées pour être jouées par un piano soliste. On peut dès lors se
demander dans quelle mesure ces deux extraits mettent-ils en avant la virtuosité de leur musique ?
Nous expliquerons d’abord que le caractère de ces deux extraits met en avant la virtuosité, puis nous
nous intéresserons à l’organisation du temps de ces deux extraits pour enfin analyser les thèmes de
ceux-ci et la façon dont ils se développent.

Tout d’abord, ces deux extraits possèdent des caractères typiques virtuoses. Le préambule de
Schumann est une œuvre d’une grande complexité comprenant le jeu de nombreux accords allant
jusqu’à 7 notes, et un ambitus du piano très large comprenant pratiquement toutes les notes. Tout
comme le préambule, Kost ar C’hoat est une œuvre complexe, avec un jeu des deux mains conjoint.
Les deux extraits possèdent des gammes ascendantes et descendantes qui impressionnent l’auditeurs
puisqu’elles sont jouées de manière très rapide. On peut d’ailleurs noter que les deuxièmes parties
des morceaux sont les plus impressionnantes notamment par leur rapidité et leur jeu. De plus, les
deux morceaux possèdent beaucoup d’ornements, qui alimentent la complexité du jeu pour le
pianiste. Le caractère de ces deux œuvres est donc virtuose de par la difficulté du jeu de chaque
morceau et par son jeu très impressionnant pour un auditeur par la rapidité des deuxièmes parties et
du nombre de notes jouées.

Ensuite, l’organisation du temps de ces deux morceaux fait également écho à la virtuosité. Le
préambule est une sorte de valse qui possède le même nombre de temps tout le long du morceau
avec un crescendo de tempo dans la seconde partie tandis que Kost ar C’hoat voit un decrescendo
du tempo dans la deuxième partie du morceau. Les temps des deux morceaux sont pulsés ce qui
accentue la difficulté du jeu avec la variation des tempos présente dans ceux-ci. Ces deux morceaux
possèdent donc une organisation du temps virtuose puisqu’il y a une réelle difficulté dans
l’aménagement des tempos et des pulsations du temps.

Enfin, le thème et le développement qui le suit des deux extraits sont assez importants dans la
justification de la virtuosité de l’œuvre. Kost ar C’hoat possède dans sa deuxième partie un caractère
très improvisé, qui contient certains motifs de sa première partie qui elle, est écrite. Les notes et
gammes utilisées dans l’improvisation font référence au style jazz, accentuant le côté assez libre du
morceau pour le pianiste qui le joue ce qui accentue d’autant plus la difficulté. Le préambule lui, ne
possède pas de partie improvisée, mais le morceau en lui-même est déjà très complexe dans
l’interprétation pour le pianiste par la succession des accords joués à la main gauche et de la mélodie
jouée à l’octave. Le thème et le développement de ces deux extraits reflètent d’autant plus la
virtuosité en accentuant la difficulté du morceau par la découverte d’improvisation complexe, de
nuances et d’accords sonnant différemment, ce qui incite le pianiste à jouer le morceau de façon à ce
que l’auditeur puisse deviner la virtuosité en écoutant le morceau.
Ainsi, de cette façon, on peut dire que ces deux extrait reflètent la virtuosité par un caractère et une
rythmique des deux morceaux très complexe dans le jeu et possèdent un thème et un
développement qui sont mis en avant par l’interprétation du pianiste notamment dans
l’improvisation ou dans le mode de jeu par les nuances et les tempo.
Exercice 3.

1. Je pense que le corps est garant de l’état de santé du musicien puisque c’est grâce à lui qu’il
peut jouer de son instrument que ça soit la voix ou un instrument de musique. La difficulté de
produire un son par la voix dépend de l’état de santé du musicien. En effet, si la chanteuse ou
le chanteur est en mauvaise santé, la qualité de son chant sera moins bien voire moindre en
fonction de la gravité de son état de santé. Par exemple, Adeline Toniutti, une chanteuse
soprano lyrique a été gravement brûlée aux cordes vocales par des gazs toxiques et est
passée de soprano à aphone, c’est-à-dire sans moyen de chanter, sans voix. Son état de santé
a donc grandement impacté la pratique de son instrument, puisqu’étant gravement blessée
corporellement, elle ne peut plus le pratiquer. Pour les musiciens le corps peut néanmoins
s’adapter à l’état de santé, on peut notamment le voir avec Maurice Ravel qui a composé
pour un soldat ayant perdu une de ses main, un concerto se jouant exclusivement d’une
main, le concerto pour la main gauche.

2. L’état de santé de Schumann a en effet impacté sa célèbre œuvre Carnaval écrite en 1835. Le
compositeur a souffert notamment de troubles mentaux qui se sont reflété sur son œuvre. Il
a notamment été diagnostiqué bipolaire, vivant des périodes de grande créativité mais aussi
de grande dépression. Son œuvre Carnaval a été composée lors d’une période créative, et
l’œuvre reflète la dualité de son état mental. En effet, certaines parties de la pièce ont un jeu
joyeux comme le préambule par son expressivité et ses suites d’accords, et d’autres
possèdent un jeu sombre et mélancolique comme Chopin qui possède une atmosphère de
rêverie par des rythmes lents et des mélodies expressives ou encore Eusebius qui présente
l’un des deux personnages imaginaires crées par Schumann pour symboliser ses différentes
phases émotionnelles. Eusebius correspond au rêveur, réservé et mélancolique, transcrite par
la douceur de cette pièce.

3. Je pense que l’état de santé est fortement lié à la musique. L’état de santé peut être vecteur
de création d’œuvre qui peut venir de n’importe quel problème de santé qu’il soit mental ou
physique, on peut le voir notamment dans les œuvres du rappeur Damso, qui a souffert de
dépression suite à un évènement grave de sa vie personnelle et il en a fait des chansons
comme amnésie issue de son premier album Batterie faible où il exprime sa tristesse et ses
remords, mais aussi dans Mosaïque Solitaire de son second album Ipséité où il exprime sa
solitude liée à sa dépression. L’état de santé peut être fortement lié à la manière de jouer du
musicien aussi, comme par exemple pour le pianiste autrichien Paul Wittgenstein qui a perdu
son bras droit lors de la première guerre mondiale, mais qui malgré cela a continué de jouer
des œuvres conçues pour un jeu à une main composées soit par lui-même soit par Richard
Strauss par exemple. S

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