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Liste des différents orchestres symphoniques

ensembles instrumentaux
et formations diverses

- l’orchestre baroque

L’orchestre baroque peut varier de manière considérable d’une œuvre à l’autre


et peut être petit comme très grand. Ces orchestres sont généralement conçus en
deux groupes: la basse continue (ou continuo) et les parties d’orchestres et/ou les
parties obligées. Sur une partition de musique baroque, un instrument obligé — on
emploie souvent le mot italien correspondant : obbligato, ou obligato — est
l'indication que telle partie de l'œuvre exige d'être interprétée par tel instrument précis.
L'expression suppose un instrumentiste « de premier plan » — par opposition aux
musiciens d'accompagnement — : « instrument obligé » sous-entend « soliste », et
souvent, « partie concertante » et « virtuosité ». À la Renaissance et à la période
baroque, les voix et les instruments sont interchangeables. Dans le domaine de la
musique instrumentale, il n'est pas rare que, pour différentes raisons et dans
différentes circonstances, une partie, initialement composée pour un certain
instrument, soit par la suite exécutée par un autre, de tessiture équivalente — le
remplacement d'une flûte par un violon, par exemple.
Les instruments qui constituent la basse continue ne sont généralement pas
fixés par le compositeur. Les instruments utilisés pour réaliser cette partie sont un ou
plusieurs instruments monodiques graves — violoncelle, viole de gambe, contrebasse,
basson... — qui jouent la ligne de basse écrite, et un ou plusieurs instruments
harmoniques — clavecin, orgue, théorbe, luth, guitare baroque... — qui réalisent,
c'est-à-dire qui complètent l'harmonie, en fonction des chiffres notés sous les accords
lorsqu'il y en a, ou en fonction des autres parties lorsque ces chiffres sont absents. De
nombreux traités ont été écrits concernant cette pratique, permettant d'avoir une idée
de la manière dont étaient réalisées ces parties à l'époque. Ceci dit, certains
compositeurs notent précisément les instruments qu’ils souhaitent entendre dans la
basse continue ; ce qui, déjà, se rapproche d’une vision orchestrale préclassique. A
cette époque, les percussions sont aussi très utilisées pour amplifier les sonorités des
cuivres notamment ou pour imiter les sons de la natures (le tonnerre ou le galop…)

- l’orchestre classique

L’orchestre classique (on emplois souvent l’expression « orchestre Mozart »),


suit les tendances formalistes de l’époque à savoir une certaine académisation de la
pensée musicale qui toucha toutes les formes d’expressions musicales. Ces Haydn
qui, le premier, systématisa l’orchestre classique dans sa constitution notamment.
Pour les œuvres d’envergures, les vents sont disposés souvent par deux (2 flûtes, 2
hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors, 2 trompettes). La clarinette, telle que nous
la connaissons aujourd’hui, fut introduite assez tardivement dans l’orchestre classique
bien que cet instrument trouva sa place à l’époque baroque. Les cordes, elles, sont
regroupées en quintette (violon 1, violon 2, alto, violoncelle, contrebasse qui doublent

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la partie de violoncelle) où chaque section comportent plusieurs mêmes instruments ;
ex : 8 1er violons, 8 2d violons, 6 violons altos, 4 violoncelles et 2 contrebasses
(souvent noté 88642). Dans les premières symphonie de Mozart, par exemple, on
assiste à un orchestre très léger qui ne sollicite que très peu d’instruments à vent (ex :
symphonie 29 K201: 2 hautbois + 2 cors en La et le quintette à corde). Aussi, on
assiste à un appauvrissement des percussions se résumant aux timbales qui, ceci dit,
ont survécu jusqu’à de nos jours.

- l’orchestre romantique et post romantique

L’orchestre de Beethoven, surtout dans les dernières symphonies, initie et


projette les sonorités orchestrales vers du jamais vu et autorisera Schubert
Mendelssohn Brahms et bien d’autres à exploiter de nouvelles combinaisons
instrumentales alliées à de nouveaux procédés d’écritures. Les nouvelles trouvailles
organologiques seront aussi de la fête et feront beaucoup à ce que les musiciens des
orchestres puissent réaliser les « délires » des compositeurs du « Sturm und drang ».
Les cuivres les bois s’émancipent vers l’aigu et le grave et les cordes gagnent
nombre et en sonorité. Une 5e corde grave (Do ou Si) sera ajouté aux contrebasses et
les cors ainsi que les trompettes deviennent chromatiques.
Vers la fin du 19e siècle, la harpe refait son apparition (Berlioz, Mahler…). De
nouveaux et anciens instruments apparaissent dans l’orchestre : Célesta,
Glockenspiel, cymbale suspendue et frappée, timbales par cinq, orgue et même piano.
La voix vient aussi se greffer et se positionner à l’image d’un instrument (voix
solo chez Mahler ou Schoenberg) et se transforme techniquement afin de passer au
dessus de cette masse qu’est devenu l’orchestre postromantique (Richard Strauss,
Wagner…).

- Composition de l'orchestre

Schéma d'un orchestre symphonique moderne

L'orchestre symphonique est constitué de quatre familles d'instruments : les cordes,


les bois, les cuivres et les percussions. La composition précise de l'orchestre dépend
de l'œuvre exécutée.
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Chaque famille comprend un premier soliste (pouvant être secondé par un second ou
un troisième soliste) dont le rôle, comme son nom l'indique, est de jouer les parties
solo d'une partition orchestrale, mais aussi de diriger des répétitions partielles de son
pupitre. Les autres musiciens sont appelés des tuttistes.
Le « premier violon solo » (ou super-soliste) a un rôle hiérarchique et
représente souvent l'orchestre devant son chef (qui le salue lors des concerts) et
devant le public (commande les levers des musiciens et accueille le chef d'orchestre).
Il est de tradition que ce soit lui qui demande le « la » au hautbois (en l'absence de
pianiste) pour vérifier l'accord des instruments.
La disposition des différents pupitres peut varier si l'orchestre est caché (dans le cas
d'une fosse d'opéra par exemple).
En règle générale, les cordes sont réparties en demi-cercle de gauche à droite
du chef d'orchestre, et de l'aigu vers le grave (premiers violons, deuxièmes violons,
altos, violoncelles et, derrière ces derniers, contrebasses)
Les vents peuvent être répartis en ligne (de l'aigu vers le grave) :

cors / trompettes / trombones / tubas


flûtes / hautbois / clarinettes / bassons
CORDES
ou en carrés (favorisant l'écoute entre les divers pupitres) :

clarinettes / bassons // trombones / tubas


flûtes / hautbois // cors / trompettes
CORDES

Les cordes frottées


Les cordes sont la partie la plus constante de l'orchestre symphonique. Elles
sont divisées en cinq pupitres, habituellement répartis de la manière suivante, de
gauche à droite (en regardant l'orchestre).

% Les premiers violons, au nombre de 16 environ


% Les seconds violons, au nombre de 14 environ
% Les altos, au nombre de 12 environ
% Les violoncelles, au nombre de 10 environ
% Les contrebasses, au nombre de 8 environ
Ces effectifs sont à diviser par 2 pour un orchestre symphonique de type "Mozart".

Les bois
Disposée le plus souvent en arrière des cordes2, la famille des bois peut être
d'un effectif très variable suivant le répertoire abordé. Les flûtes, hautbois, clarinettes,
saxophones et bassons peuvent former une section oscillant de deux à plus de vingt
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musiciens, certains compositeurs comme Stravinsky dans le Sacre du Printemps,
utilisant cinq instruments et leurs dérivés par pupitre, exploitant ainsi toutes leurs
richesses sonores, individuelles ou collectives. Chaque type d'instrument forme un
pupitre comportant jusqu'à 5 musiciens3 dont les partitions sont indépendantes les
unes des autres ; contrairement aux cordes, aucune partie n'est doublée.
Dès l'origine et tout au long de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, les deux
bassons sont les bois les plus permanents de l'orchestre, d'abord accompagnés de
deux hautbois, parfois de deux flûtes, puis de deux clarinettes. Des parties de piccolo
et de contrebasson apparaissent dans le finale de la symphonie n° 5 de Beethoven en
1808, ou de la neuvième en 1824. Le cor anglais se dévoile dans l'ouverture de
l'opéra Guillaume Tell de Gioachino Rossini, en 1829 ou, l'année suivante, dans la
Symphonie fantastique d'Hector Berlioz. Dans L'Arlésienne de Georges Bizet en 1872,
c'est le saxophone alto qui prend place, mais son emploi ne sera, et n'est encore de
nos jours, qu'épisodique dans l'histoire de l'orchestre symphonique.

Composition des bois d'un grand orchestre symphonique moderne  :

% Les flûtes
% 1 piccolo
% 2 à 4 flûtes traversières, l'une d'entre elles pouvant jouer le deuxième piccolo
% N.B. : certaines œuvres utilisent une flûte en sol joué par l'un des flûtistes
% Les hautbois
% 2 à 4 hautbois le quatrième pouvant jouer le deuxième cor anglais
% 1 cor anglais
% N.B. : certaines œuvres, peu fréquentes, utilisent un hautbois d'amour joué
par l'un des hautboïstes
%
% Les clarinettes
% 1 clarinette en mi♭ (dite « petite clarinette »)
% 2 à 4 clarinettes en si♭ ou en la (très rarement en ut), la quatrième pouvant
jouer la deuxième clarinette basse
% 1 clarinette basse
% Il existe aujourd’hui la clarinette contrebasse.
% Les bassons
% 2 à 4 bassons, le quatrième pouvant jouer le deuxième contrebasson
% 1 contrebasson
Les saxophones
% Les saxophones ne sont pas institutionnalisés, leur emploi sporadique ne se
faisant qu'à l'occasion d'œuvres spécifiques.

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Les cuivres
Disposés en arrière des bois, les cuivres se composent des instruments
suivants. Ils participent à l'orchestre selon les besoins liés au répertoire abordé.

% 2 à 4 trompettes
% 2 à 8 cors d'harmonie
% 3 ou 4 trombones
% 1 trombone basse
% 1 ou 2 tubas
% On trouve aussi des instruments plus rares :
% Trompette basse et trompette à coulisse
% Tuben ou Tuba Wagner
%
Les percussions
Les percussions que l'on peut trouver actuellement dans un orchestre
symphonique sont les suivantes :

Les claviers

% bois : xylophone, marimba


% métal : vibraphone, glockenspiel, célesta, jeu de cloches ou carillon tubulaire
%
Les peaux
% accordables : timbales (le plus souvent par jeu de cinq)
% grandes : grosse caisse
% moyennes : tambour d'orchestre, caisse claire, timbales
% petites : tambourin et tambour de basque, bongos, congas, tumbas
%
Les accessoires :
% bois : wood-block, temple block, castagnettes, fouet, Güiro, maracas, ...
% métal : cymbales (frappées, suspendues, charlestons… ) triangle, grelots,
chimes, gong, tam-tam, ...
Divers : sifflet, klaxon, sirène, ...

- l’orchestre « contemporain »

La diversité esthétique du XXe siècle fait exploser l’orchestre et les différentes


formations « classiques » du passé. Chaque œuvre se verra composée pour un

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orchestre soit modifié légèrement soit bouleversé dans sa chaire. Des instruments de
percussions exotiques intègrent l’orchestre (Messiaen) et l’électricité favorise
l’invention et l’apport des « nouvelles lutheries » (ondes Martenot, synthétiseurs,
guitare électrique,…).

L’ordinateur va peu à peu prendre place dans l’orchestre ainsi que le haut-
parleur. Le monde « Mixte » ou « Musique mixte » fait son apparition dans le domaine
de la composition mais aussi de l’orchestration (œuvres électroacoustiques, musique
de film, spectacle pluri artistique…).

…à suivre…

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