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LICENCE PROFESSIONNELLE II

COURS D’ANALYSE ET ECOUTE

Cours proposé par Docteur


DJOTTOUAN validé par l’Unité
Pédagogique Culture Musicale

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CHAPITRE II : LES DIFFERENTES FORMES MUSICALES

La musique, elle aussi, a des formes (plus ou moins fixes) auxquelles les
compositeurs se sont souvent référés afin de faciliter l'écoute à l'auditeur, car
l'outil indispensable d'une écoute active est la mémoire. Les compositeurs ont
donc aidé leurs auditeurs en écrivant des œuvres dont l'assemblage de certains
éléments repérables (d'ordre thématique le plus souvent) déterminent
une structure. Avec le temps, certaines de ces structures se sont imposées
devenant des formes définies. Le type d'écriture peut également définir une forme.
Toutefois, ces formes ont évolué dans le temps, au gré des styles et du génie de
chaque compositeur. Pour distinguer la forme du genre car l'un et l'autre parfois
se confondent nous pouvons prendre cet exemple suivant : la forme sonate a une
structure particulière qui ne s'applique le plus souvent qu'au premier mouvement
des trois ou quatre mouvements du genre de la sonate.
Vous trouverez ci-après les formes les plus courantes.
Les musicologues ont pris pour habitude de nommer les différentes sections d'une
composition par les lettres A B C... Ici R = refrain, C = couplet.

I- LES FORMES SIMPLES

1- Forme Binaire

On la trouve principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles dans la suite


instrumentale. A, répété deux fois, va de la tonalité principale à la tonalité de la
dominante et B, répété deux fois, évolue de la tonalité de la dominante à la tonalité
principale. Avec le temps, on observe un bref retour de A en conclusion.

Image voir Schéma. Exemple d’œuvre : suite française de Bach n°5 en Sol
majeur.

On retrouve aussi fréquemment le schéma suivant : (voir dessin)


Cette deuxième forme divise les commentateurs ; les uns avancent qu’il s’agit
d’une forme binaire (car on a bien deux parties reprises deux fois chacune), les
autres objectent qu’on a une structure tripartite de type ABA.

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2- Les formes ternaires

2-1- Forme ARIA da CAPO

C’est l’une des formes, vocales à l'origine, le plus courant début XVIIIe siècle, qui
s'impose par son équilibre, sa symétrie.
Elle se présente comme suite : ABA (voir schéma). Exemple : œuvre de Robert
Schuman, « le petit clavier ».

Il existe des variantes du type ABA suivi d’une coda (voir schéma) c’est
l’exemple de l’œuvre de Johann Sébastien Bach (Da capo Hannibal thème), et du
types ABA'(voir schéma) où A' était à l'origine bien souvent laissé à la libre
ornementation du chanteur ou de l'instrumentiste improvisateur sauf dans la
musique sacrée.

2-2- la forme LIED

C’est une forme proche de la précédente mais où A' est totalement écrit par le
compositeur.
Elle se présente ainsi : (voir schéma).
Exemple : l’œuvre la truite de Schubert.

3- La forme RONDO (OU RONDEAU)

Alternance Refrain /Couplet : forme populaire de nombreuses finales de


symphonies, concertos, sonates, quatuors... et chansons.
En général, le refrain est exposé au ton principal alors que les couplets
explorent les tons voisins, s'efforçant d'offrir des contrastes mélodiques,
rythmiques, harmoniques, de timbres.

Exemple :

Haydn : Symphonie n° 96, finale presto


0 'Refrain ;
1'08 = Couplet 1
1'41 = Refrain
1'50 = Couplet 2
2'12 = Refrain
2'47 = Coda

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4- Forme Thème et Variations

C’est un procédé qui consiste à transformer une mélodie initiale (appelée thème)
en changeant la hauteur ou le nombre des notes, le rythme, la dynamique
(intensité), le timbre (les instruments), etc. un seul changement a lieu à chaque
variation et le modèle doit être toujours ou moins reconnaissable.

Exemple 1 : sonate pour piano n°11 K.331 en LA majeur, 1er mouvement


MOZART

Exemple2 : l’œuvre « ah ! vous dirai-je maman » de MOZART.

5- Forme ouverture

L’ouverture est une composition instrumentale, jouée le plus souvent au début


d’un concert, d’un opéra, d’un oratorio ou d’une cantate.
Les principaux types de cette forme sont :

❖ XVIIème et XVIIIème siècle :


• A la française : 3 parties : - lent (rythme pointé, solennel)
- Vif(fugué)
- Reprise du lent (facultatif, et même plutôt
rare)
Exemple : l’œuvre « suite pour orchestre en si mineur BWV (1067)

• À l’italienne ou sinfonia :3 parties : - vif


- Lent, cantabile
- Très vif, sur un rythme de danse.

Exemple : œuvre de MOZART « enlèvement au sérail ».


-

❖ Fin XVIIIème siècle et après : ouverture classique. Son plan est celui de la
forme sonate.

❖ XIXème siècle : ouverture « pot-pourri ». Mélange des pièces (en général


les plus flatteuses) empruntées à la va suivre.
Son but est de préparer l’esprit de l’auditeur.

Exemple : BIZET : carmen.


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❖ Le PRELUDE wagnérien :

- il ouvre tous les opéras sauf Rienzi, le vaisseau fantome, tanhauser… qui
débutent par ouverture.
- on trouve souvent un prélude pour chaque acte.

Exemple : WAGNER : lohergrin, tristan, ect.

6- Forme SONATE

La structure basique s'établit sur deux thèmes de caractère opposé :


- A dans la tonalité principale
- pont de liaison
- B dans une tonalité voisine : souvent relatif mineur, dominante majeure
- Développement modulant sur A et B
- Réexposition sur A et B dans la tonalité principale
- Coda

Exemple : BEETHOVEN : sonate pour piano n°19 op.49 n°1.(1er mouvement).

7- Forme SUITE

Il s’agit d’une suite de danse, de caractère diffèrent, alternant les mouvements


lents/ modéré de même tonalité et le plus souvent de « forme binaire » (type
n°1).
Dans son acception la plus typique, imposée par FROBERGER vers 1660, les
quatre fondamentales sont :

1.Allemande
2.Courante
3.Sarabande
4.Gigue.

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LE SCHEMA DES STRUCTURES MUSICALES

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CHAPITRE II : LES PROCEDES D’ECRITURE

I. Les procédés d’écriture

II. Les procédés de développement

III. Les procédés d’accompagnement

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