Vous êtes sur la page 1sur 7

Musiques médiévales semestre 1 ; Devoir maison

1.Les instruments
1.
La première image montre un ange qui, dans une main, porte un tambourin qu’il frappe avec un bâton (vue qu’une partie
de la statue est détruite, on ne peut pas dire avec certitude qu’il frappe le tambourin mais le bâton qui est placé au-dessus
indique fortement que cela pourrait être le cas), et dans l’autre il tient une flûte à bec avec trois trous. Cet ensemble
d’instruments porte le nom de flûte tambourine.

Classification selon Hornbostel – Sachs :

Classification de la flûte :

4
Aérophones

41
Air contenu dans un réceptacle

411
Flûtes : jet d’air envoyé sur l’arête d’une

411.1
Embouchure terminale

411.14
À conduit d’air (interne/externe) aménagé avec un bloc (initial/médian) et divers dispositifs intégrés ou rapportés
(bague/bandeau/bec/tube/insufflateur)

411.14.12
Dépassant en bec : flauto diretto (Italie) ; recorder (Angleterre) ; flûte à bec (France) ; Blockflöte (Allemagne) ; masul
(Maroc) ; satara (Rajastan) ; tarka (Bolivie) ; pincullu (Pérou)

Classification du tambourin :

2
Membranophones

21
Frappement

212
2 Membranes : Frappement direct ou indirect

212.1
Sur caisse

212.11

cylindrique : membranes lacées : langorony (Madagascar) ; cerclées/lacées : tambourin (France) ; daula (Sri
Lanka) ; dhol (Inde) ; t'bol (Mauritanie) ; tabl (Irak) ; bombo (Argentine) = Fd
2.
L’instrument représenté sur la deuxième image est une vièle à archet romane dont la caisse de résonance est
piriforme. La forme de la caisse de résonance et le fait qu’il s’agit d’une vièle à cinq cordes fait en sorte qu’il y a
une forte ressemblance avec par exemple l’une des vièles qui sont représentées sur le tympan de l’abbaye
Saint-Pierre de Moissac.

Classification selon Hornbostel – Sachs :


3
Cordophones

31
Plan de cordes parallèle au plan de l’instrument

312
luths et vièles : corde(s) tendue(s) parallèlement entre une caisse et un manche droit situés dans un même plan
Mise en vibration des cordes : luths = P; vièles = fa; vielles = fr

312.1
structure monoxyle : caisse, manche et chevillier faits dans un même bloc de bois

312.11
table ovale ou piriforme

312.112
en bois (manche court) : biwa (Japon) ; pipa (Chine) = P; gadulka
(Bulgarie) ; lyra (Crète); lirica (Croatie); kemençe (Turquie) = fa

3.
La troisième image illustre un homme qui joue à une vièle à archet. Ce modèle précis est appelé aussi “vièle en
huit”, qui dérive du fait que la caisse de résonance est en forme d’un huit. L’homme représenté sur l’image porte
son instrument sur ses genoux ce qui indique qu’en comparaison avec l’exemple précédent, cette vièle est plus
grande que celle qui est portée sur l’épaule.

Classification selon Hornbostel – Sachs :


3
Cordophones

31
Plan de cordes parallèle au plan de l’instrument

312
luths et vièles : corde(s) tendue(s) parallèlement entre une caisse et un manche droit situés dans un même plan
Mise en vibration des cordes : luths = P; vièles = fa; vielles = fr

312.1
structure monoxyle : caisse, manche et chevillier faits dans un même bloc de bois

312.11
table ovale ou piriforme
312.112
en bois (manche court) : biwa (Japon) ; pipa (Chine) = P; gadulka
(Bulgarie) ; lyra (Crète); lirica (Croatie); kemençe (Turquie) = fa

4.

L’instrument représenté sur cette image est un organistrum qui est joué par deux personnes ; une qui actionne la
manivelle et une autre qui enfonce les touches du clavier.

Classification selon Hornbostel – Sachs :


3
Cordophones

31
Plan de cordes parallèle au plan de l’instrument

312
luths et vièles : corde(s) tendue(s) parallèlement entre une caisse et un manche droit situés dans un même plan
Mise en vibration des cordes : luths = P; vièles = fa; vielles = fr

312.2
structure composite : caisse et manche (long ou court) assemblés

312.21
manche fixé à la caisse de résonance

312.213
caisse en plusieurs éléments

312.213.3
autres structures de caisse (manche court)

312.213.32
avec roue actionnée par une manivelle: vielle à roue (France); lira
(Ukraine); vevlira (Suède) ; hurdy-gurdy (Angleterre) = fr

5.
La dernière image montre une femme qui est en train de pincer les cordes d’un psaltérion.

Classification selon Hornbostel – Sachs :

3
Cordophones
31
Plan de cordes parallèle au plan de l’instrument

311
cithares : corde(s) tendue(s) parallèlement à un corps de résonance ne comportant pas de manche et parallèles
entre elles à l'exception du gin chinois). Modes de mise en vibration : pincement = P; frappement : F; frottement
avec archet = fa; avec bâton = fb ; souffle = s

311.6
sur caisse

311.61
trapézoïdale

311.612
rectangle : qânûn (Egypte) ; kantele (Finlande) = P

2.Définition:

- Le mot “neume” provient du grec “pneuma” qui signifie “souffle” ou “esprit”. Un neume est un signe
graphique noté au-dessus des textes liturgiques pour indiquer le contour mélodique de la musique
chantée, mais sans précision exacte de hauteur ou de durée. Les neumes reflètent les nuances du
phrasé et du souffle du chant grégorien, indiquant non seulement la direction de la mélodie mais aussi
les nuances de l'exécution, comme les groupements de notes et les ornements vocaux. Les neumes
sont intimement liés à la respiration du chantre, et l'interprétation des neumes implique souvent de
comprendre comment le chant doit être phrasé et soutenu par le souffle.

Analyse auditive et questions :

3.1

- Ce chant de processus est chanté par l’ensemble “Damien Poisblaud et les chantres du Thoronet”.
Dans cet extrait de “Responsum accepit Symeon”, Damien Poisblaud prend le rôle du chantre soliste
que l’on appelle aussi “cantor”, et le(s) isonne(s) chante(nt) la note finale.
- Punctum – Liquescent Pes – Punctum – Tractulus – Quilisma
- Cette notation est connue sous le nom de “notation sangallienne”.

3.2
- On appelle cette notation “notation aquitaine”.
- En comparaison directe avec le manuscrit lat 776, on peut constater que l’occurrence des traits fins à
encre rouge est beaucoup plus fréquente dans le manuscrit lat 780. Ces traits ont été utilisé pour noter
des instructions qui guident l’exécution du chant tel que la façon de lier des mots ou des syllabes. Ce
que l’on peut aussi remarquer, c’est qu’à la fin du chant, les deux manuscrits n’ont pas la même
continuation au niveau du texte. Ceci est aussi le cas pour la partie qui précède la partie de
“Responsum accepit...” La version lat 780 reprend la partie du milieu “Cum inducerunt puerum” tandis
que la version 776 continue sur “hodie beata...” (passage différent qui ne figure pas dans l’autre
manuscrit.) Les neumes inscrites sur ce passage ressemblent fortement à l’expression de la voix de
Damien Poisblaud lorsqu’il chante le jubilus du mot “symeon” par exemple. Au niveau de la notation
neumatique, il n’y a non seulement la fin qui nous indique qu’il y a une différence entre ces deux
manuscrits mais au niveau des mots ; “spirito”, du jubilus de “sancto”, à la fin de “visurum”, “mortem”,
“videret”, “dominum”, “accepit”, “ulnas” “deum”, “nunc” (fin), “domine” (fin), servum, “in” (fin).
- Sur le plan sonore, on pourrait dire que, dû au fait que le manuscrit lat 780 contient plus de traits de
liaison, qu’il y a certains mots dans lesquelles les syllabes sont plus écartées au niveau de la
prononciation. Un exemple concret serait le mot “responsum” dont les syllabes sont liées par des traits
de liaison dans le manuscrit lat 780.

3.3

- Les différences principales entre ces versions sont perceptibles au niveau du désaccord entre les
gestes vocaux faits par le cantor et les neumes qui sont notés dans les manuscrits lat 776/780.
Quelques exemples précis sont : la fin de “responSUM”, le jubilus après “simeon”, le jubilus après
“sancto”, sur le mot “non” (seulement dans le manuscrit lat 776 il manque un “liquiscent torculus”), sur et
après “domini”, sur et après “templo”, sur “dixit” et sur “pace”. On constate que les différences ne se
produisent pas à cause d’un surplus ou un mal-placement des neumes, mais à un manque de neumes
qui apparaît très souvent au moment du jubilus. On peut assumer que ce “manque” dérive du fait qu’à
l’époque où se sont formées ces types de chant, la transmission se faisait non pas par l’écrit mais par
voie orale. Les chantres n’avaient pas besoin de support écrit car ils chantaient de mémoire. Il s’agissait
des moines qui chantaient tous les jours pendant des heures. Il n’existait donc aucun besoin de noter
des détails précis comme dans cet exemple l’entièreté d’un jubilus qui est répété plusieurs fois au long
du chant.
- Il y a aussi une différence au niveau de ce qui est écrit à part des neumes ; le manuscrit d’Einsiedeln
précise encore plus la façon de chanter à l’aide des lettres inscrites au-dessus des mots :
A = altius (plus aigu) ; C = celeriter (plus rapide) T = ténété (note tenue) I = inferius ; M = mediocriter
etc.
- Les différences sont liées au fait que ces manuscrits proviennent de régions différentes qui avaient leurs
propres traditions de notation des chants avant la standardisation de la notation carrée à la fin du
Moyen Âge. Les différences temporelles jouent aussi un rôle important ; comme ces manuscrits
proviennent de périodes légèrement différentes, la notation a évolué. Pratiques scribales : Les scribes
individuels ont pu avoir leur propre manière unique de noter les chants. Fonctionnalité : Certains
manuscrits étaient destinés à être utilisés par des chanteurs expérimentés qui avaient besoin de moins
de détails, tandis que d'autres en fournissaient plus pour les apprenants.

3.4

- Il s’agit du deuxième mode qui porte le nom de “protus plagal”.


- La note la plus grave est située à la 4te en dessous de la note finale ; l’ambitus part de la note la plus
grave jusqu’à son octave ; le demi-ton se situe entre le 2e et le 3e degré ; la corde de récitation est
située à la tierce mineure ascendante de la note finale.

4.Reconnaissance des instruments

1. Orgue portatif / Organetto


2. Lyre
3. Luth
4. Guiterne
Sources: “La modalité du répertoire romano franc : l’octechos ; “DES VARIANTES MUSICALES DANS LA TRADITION
MANUSCRITE DES ANTIENNES DU REPERTOIRE ROMANO-FRANC" Daniel Saulnier ; www.irht.cnrs.fr/fr/ressources/base-
de-donnees/bibliotheque-virtuelle-des-manuscrits-medievaux ; www.cambridge.org ; DOURNON Geneviève, "Instruments de
musique du monde : foisonnement et systématiques", in Jean-Jacques Nattiez, Musiques. Une encyclopédie pour le XXIe
siècle, Tome 5 : L'unité de la musique, Paris/Arles, Cité de la musique/Actes Sud, 2007, p. 833-869 ; https://gregorien.info/

Vous aimerez peut-être aussi