Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Verrier Paul. La plus vieille citation de Carole. In: Romania, tome 58 n°231, 1932. pp. 380-421;
doi : https://doi.org/10.3406/roma.1932.4095
https://www.persee.fr/doc/roma_0035-8029_1932_num_58_231_4095
DE CAROLE
* **
El num del nostre Deu merrums charoles (Livre des Psaumes, Cambridge,
XIX, 5, éd. Fr. Michel) = et in nomine Dei nostri magnificabimus.
Chantoent sicume en charoles (ib., XXXV, 6) = cantabant quasi in
choris.
Dunne chantad l'un al loenge cestui, as charoles : Saul ocist mil, etc.
(Rois, p. 84, éd. Ler. de Lincy) — et praecinebant mulieres dicentes et
iudentesf« dansant »] atque dicentes, etc.
*
* *
*
* *
1. lbid.
Romania, LVIII. 25
386 . P. VERRIER
* *
II
Telle que je l'ai résumée plus haut, elle nous est parvenue
en trois versions quelque peu différentes. Il y en a deux qui se
donnent pour une reproduction exacte du récit fait par l'un des
1. Ibid.
2. V. Schröder, p. 148.
3. Lamber ti Opera, éd. Holder-Egger, p. 351.
4. V. Schröder, p. 94.
5. Cf. Schröder, pp. 160 et 153.
LA PLUS VIEILLE CITATION DE CAROLE 393
* **
*
* *
*
* #
2.
1. Sur
V. Schröder,
les simulateurs
pp. 106-107
de cetteet espèce,
1 32-1 3 3v. Schröder, p. 132, note.
LA PLUS VIEILLE CITATION DE CAROLE 395
* **
jarl des Orcades (-¡- 11 15) avec Magnus le Bon, fils de saint Olav et, comme
lui, roi de Norvège (103 5-1047). Il existe en suédois une traduction de la
version Otbert telle qu'elle est résumée dans Den Selen Troyst (en bas
vers 1400) : Sjàlinna Tróst (Vadstená, vers 1430). M. Schrôder en dit
quelques mots (p. 154).
1. George Stephen imprime awna. Les explications qu'il donne (p. 1338)
ne permettent pas de décider s'il a trouvé dans le manuscrit ana ou aña.
2. « j kirkionne »(/.t., p. 880) ne peut désigner que l'église de saint
4O4 P. VERRIER
* *
i. V. Schröder, p. 151.
2. V. Schröder, p. 128.
3. V. Schröder, p. 152.
LA PLUS VIEILLE CITATION DE CAROLE 407
En français du temps :
Gaillart compajgnon chevauchèrent par forests espesses :
En pechié ravirent si gente pucele +.
Porquoi estons nous ? porquoi n'alons nous ?
î
4O8 P. VERRIER
*
*
*
* *
1. Voir p. 400, n. 2.
412 P. VERKIEK.
1. V. Fôrstemann.
2. V. le texte dans Schröder, p. 126, 1. 24 et note.
3. Comme le montre la graphie Celebecca, nous n'avons dans le
manuscrit Rawlinson qu'une reproduction de la copie qui a se-vi de modèle au
clerc anglo-saxon.
LA PLUS VIEILLE CITATION DE CAROLE 413
III
1. L. c, t. II, p. 257. . .
Romania, LVIII. 27
41 8 P. VERRIER
était en allemand. On ne peut essayer de le « prouver » que
par des conjectures sans base aucune l.
Si le long vers, le grand vers à coupe fixe et à rime finale,
avait existé au commencement du xie siècle, comment se fait-
il que les clercs de ce siècle et du suivant ne l'aient pas adopté,
comme plus facile à manier que le vers court, dans leurs
prolixes épopées ou poèmes didactiques, dont la versification trahit
souvent leur inhabileté ? Même dans le premier quart du
xiie siècle, il ne devait pas être familier en Allemagne :
autrement, est-ce que Conrad ne s'en serait pas servi dans sa
traduction du Roland (après 1131)?
Pour justifier l'attribution de Bovon et Mersent à la poésie
allemande, on ne peut vraiment pas se fonder sur une forme
de vers qui n'est pas attestée en Allemagne avant 11 60 et dont
l'existence au xie siècle, voire même au début du xne est au
moins très douteuse, plus qu'improbable.
Traduisons, pourtant, le texte latinen bas-saxon du xie siècle,
mot à mot, mot pour mot, comme nous l'avons traduit plus
haut en français 2.
Rêd Bövo thuru wald grönon ;
Förda mid imo Meriswïtha thie scönon,
Huât standed wi ? Inuï ne ganged wi ?