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G R A N D E SA L L E P I E RRE BO U L E Z – P H I L H A R MO N I E

Samedi 8 février 2020 – 20h30

Iveta Apkalna
Programme
Johann Sebastian Bach
Fantaisie BWV 572

Philip Glass
Music in Contrary Motion

Johann Sebastian Bach


Passacaille et Fugue BWV 582

Philip Glass
Dance no. 4

E N T R AC T E
Johann Sebastian Bach
Toccata, Adagio et Fugue BWV 564

Philip Glass
Satyagraha. Act III – Conclusion
Arrangement de Michael Riesman

Johann Sebastian Bach


Toccata et Fugue BWV 565

Iveta Apkalna, orgue

F I N D U C O N C E R T V E RS 22H 30.
Les œuvres
Associer Johann Sebastian Bach et Philip Glass dans un même récital peut sembler sau-
grenu ; pourtant, la proposition d’Iveta Apkalna permet de se pencher sur ce qui oppose
ces deux créateurs : la pensée complexe du contrepoint de Bach et la simplicité minimaliste
de Glass, l’énoncé rhétorique des formes musicales chez Bach versus les trames sonores
de Glass issues de processus de répétition et de changement, libres de tout « récit ». Mais
on trouvera aussi des points communs à la musique de ces deux compositeurs (outre le fait
que Glass a pratiqué assidûment la musique pour clavier de Bach, notamment pendant
ses études à Paris avec Nadia Boulanger), comme le goût général pour la combinatoire,
appliqué au monde sonore, et la jubilation auditive suscitée par un flux sonore ininterrompu,
porté par une vitalité rythmique irrépressible.

Johann Sebastian Bach (1685-1750)

Pièce d’orgue (Fantaisie) en sol majeur BWV 572

Très vitement – Gravement – Lentement

Composition : dans les années 1710, révision vers 1720 (?).


Durée : environ 10 minutes.

Ce triptyque librement composé en dehors de toute référence religieuse porte également


le titre de « fantaisie », ce qui veut dire « œuvre d’imagination ». Le premier volet est un
prélude virtuose, où la ligne mélodique cursive, strictement monodique, possède en elle-
même ses basses et ses enchaînements d’accords. Ensuite un majestueux ricercar à cinq
voix, aux dissonances audacieuses, s’inspire sans doute des grands pleins-jeux de la
musique française. La conclusion évoque le stylus phantasticus de l’Allemagne du Nord :
sur une basse chromatique descendante, elle déploie des traits rapides qui forment tout
un labyrinthe d’harmonies éphémères. Un véritable feu d’artifice !

4
Philip Glass (1937)

Music in Contrary Motion

Composition : 1969.
Édition : Dunvagen Music Publishers.
Durée : environ 12 minutes.

Cette œuvre remonte à la première période de création de Philip Glass, lorsqu’il a constitué
son propre ensemble de musiciens pour jouer sa musique dans des lieux inédits – lofts,
galeries d’art ou encore musées new-yorkais. Glass accepte volontiers le qualificatif de
minimaliste pour les créations de cette période, se fondant sur un matériau simple aux
éléments réduits. Mais il réfute le terme de « musique répétitive », car les processus com-
binatoires appliqués au matériau font que la musique change constamment. La simplicité
des données initiales permet un niveau d’attention optimal qui, si l’on consent à entrer
dans le flux sonore, crée un jeu d’attentes, de frustrations et de résolutions pouvant devenir
plaisant, voire addictif.

Glass utilise pour cette pièce un matériau quasi infra musical : un exercice de clavier pour les
cinq doigts où les deux mains rigoureusement synchronisées posées sur les cinq premières
notes de la gamme de la mineur sont systématiquement en mouvement mélodique contraire
(ascendant/descendant), formant une sorte de miroir. Les fragments de gamme conjointe
et les tierces brisées forment des cellules aux durées imprévisibles (4, 5, 3, 2 croches) par
addition ou par soustraction de notes, introduisant une asymétrie périodique délectable.
Jouée dans un tempo soutenu, cette trame continue prend une allure planante et jubilatoire.
L’œuvre est un processus qui pourrait se prolonger indéfiniment (sa durée « ouverte » n’est
pas déterminée) : elle ne se termine pas, elle s’interrompt seulement.

5
Johann Sebastian Bach
Passacaille et Fugue en ut mineur BWV 582

Durée : environ 13 minutes.

Les prédécesseurs de Bach ont composé des passacailles ou des chaconnes pour orgue
ou pour divers instruments : il s’agit au départ d’une danse à trois temps d’origine ibérique,
dans laquelle un motif obstiné de basse sous-tend de multiples variations. Mais celle de
Bach n’a pas d’équivalent, par son ampleur, dans tout le répertoire pour orgue. Son thème
immuable de huit mesures, d’une majestueuse grandeur, est une contrainte maximale
engendrant un renouvellement constant des figures qui s’y superposent. Bach ménage des
progressions dans les rythmes, les densités, les couleurs de l’orgue, allégeant la partie
centrale (où le thème passe fugitivement dans l’aigu) pour mieux réintroduire ensuite toute
la puissance d’une polyphonie allant jusqu’à cinq voix simultanées. Mais le couronnement
de l’œuvre est constitué par la fugue finale (aucun autre compositeur n’avait jusqu’alors
songé à associer une passacaille et une fugue) qui adopte comme sujet les quatre pre-
mières mesures de la passacaille. Cette fugue peut donc être considérée comme une ultime
variation, beaucoup plus vaste, où pour la première fois le discours va pouvoir moduler
(au terme de quelque huit minutes d’ut mineur !). Après vingt variations strictes, l’invention
de Bach y semble encore plus inépuisable.

6
Philip Glass
Dance no. 4

Extrait de la musique du ballet Dance de Lucinda Childs.


Composition : 1978.
Création : le 19 octobre 1979, Amsterdam.
Édition : Dunvagen Music Publishers.
Durée : environ 22 minutes.

Dès le début de sa carrière de compositeur, Philip Glass s’est tenu à l’écart des cercles
officiels de la musique contemporaine, avec « son mélange de folie dissonante et de
politesse excessive » (Philip Glass, Paroles sans musique, Éditions de la Philharmonie de
Paris, 2017, p. 221). Il trouvait son énergie créatrice en fréquentant les milieux du théâtre
d’avant-garde, de la danse contemporaine et des performances des plasticiens. Il a même
été un moment l’assistant du sculpteur Richard Serra dans ses projections de plomb fondu,
grâce à ses compétences… d’artisan plombier.
Dance no. 4 est une pièce initialement composée pour orgue Farfisa, insérée en 1979 dans
la musique du ballet Dance de la chorégraphe Lucinda Childs, avec laquelle Glass avait
déjà collaboré en 1976 pour son opéra Einstein on the Beach. Elle reprend l’écriture en
mouvement contraire de Music in Contrary Motion appliquée à des arpèges d’accords
parfaits, le plus souvent majeurs, en lui ajoutant une dimension nouvelle : l’harmonie.
L’écoute ne se concentre plus sur le rythme, d’une fluidité parfaitement régulière, mais
sur les successions – prévisibles ou non – d’accords juxtaposés, soulignés de basses
puissantes au pédalier. Le flux sonore ininterrompu dans une registration très sonore crée
une formidable énergie. Et quand arrive enfin un accord de septième de dominante, c’est
un véritable événement !

7
Johann Sebastian Bach
Toccata, Adagio et Fugue en ut majeur BWV 564

Durée : environ 15 minutes.

Cette œuvre nous est parvenue par des copies non autographes, dont seulement l’une
d’entre elles donne l’adagio central, alors que les autres présentent un diptyque toccata
et fugue, à l’instar d’autres œuvres du même type de Bach. On ne sait donc pas avec
certitude si l’adagio était destiné à s’insérer entre la toccata et la fugue. Mais comme ce
mouvement d’une grande profondeur et originalité d’inspiration ne se retrouve nulle part
ailleurs dans l’œuvre du compositeur, c’est une chance qu’il ait été ainsi préservé.
La Toccata est remarquable par la virtuosité de la partie de pédalier solo. Les témoignages
d’époque relatent que Bach stupéfiait son auditoire avec ses improvisations et ses démons-
trations de virtuosité. Ses pieds semblaient voler sur les touches avec autant d’aisance et
de vélocité que ses doigts sur les claviers.
L’Adagio est une aria instrumentale, ornée et expressive, telle qu’on peut en trouver dans
les mouvements lents de concertos. Vers la fin, le discours s’assombrit en d’énigmatiques
harmonies qui font entrevoir un mystérieux abîme de douleur ; mais l’accord final d’ut
majeur se pose doucement pour clore cet aperçu vertigineux.
Par contraste, la Fugue retrouve la clarté de la toccata, avec son sujet ascendant et tour-
billonnant, dans un rythme de danse plein de légèreté.

8
Philip Glass
Satyagraha. Act III – Conclusion
Arrangement de Michael Riesman

Composition : 1980.
Création de l’opéra : le 5 septembre 1980, Stadsschouwburg de Rotterdam,
par l’Opéra des Pays-Bas, la chorale du Conservatoire de Rotterdam et
l’Orchestre symphonique d’Utrecht, sous la direction de Christopher Keene.
Effectif de l’opéra : 2 sopranos, 2 mezzo-sopranos, 2 ténors, baryton,
2 basses – chœur mixte – 3 flûtes, 3 hautbois, 3 clarinettes, 2 bassons –
orgue électrique – cordes.
Édition : Dunvagen Music Publishers.
Durée : 3 heures.
Durée de l’arrangement : environ 9 minutes.

La carrière de Philip Glass prend un tournant décisif avec la composition d’œuvres pour la
scène, qui culmine avec la trilogie d’opéras consacrés à de grandes figures de la civilisation :
Einstein on the Beach (1976), Satyagraha (1980) et Akhnaten (1983) sont des portraits de
personnalités qui ont contribué à changer la face du monde par la puissance visionnaire
de leurs idées, dans les domaines de la science (Einstein), du progrès social (Gandhi et la
non-violence) et de la religion (le pharaon Akhenaton, initiateur du monothéisme).
Dans Satyagraha (terme sanscrit qui signifie « la force de la vérité »), Glass utilise pour la
première fois un orchestre (cordes, bois et orgue) et assouplit sa combinatoire minimaliste.
La conception dramatique extrêmement statique confère une expression hiératique, proche
d’un rituel, aux différents tableaux de cet opéra.
La musique repose le plus souvent sur des successions harmoniques répétitives simples,
telles qu’on en trouve dans les passacailles et autres danses baroques sur basse obstinée.
Sur ce schéma, Glass élabore des contrepoints formant des trames sonores qui scintillent
de manière quasi immobile. Iveta Apkalna joue la transcription de Michael Riesman
(fidèle collaborateur de Philip Glass depuis 1976 et directeur musical de son ensemble)
en la parant d’une registration qui ménage de puissants crescendos et des contrastes de
nuances, mettant en valeur les sonorités orchestrales de l’orgue.

9
Johann Sebastian Bach
Toccata et Fugue en ré mineur BWV 565

Durée : environ 9 minutes.

L’œuvre pour orgue la plus célèbre de Bach reste une énigme : il n’en subsiste aucun
manuscrit autographe, et elle nous est parvenue par des copies tardives sans attribution
certaine. Cependant son audace et son éloquence, qui dépassent tout ce qui avait été écrit
jusqu’alors en ce domaine, laissent penser qu’il s’agit bien d’une œuvre de jeunesse, direc-
tement marquée par l’admiration de son auteur pour les organistes d’Allemagne du Nord
(on sait que Bach avait entrepris un long voyage pour aller se former auprès de Buxtehude).
La brève toccata déploie ses appels impérieux, ses grondements orageux et ses traits
fulgurants. Elle est suivie par une fugue de conception assez libre, où le contrepoint laisse
souvent la place à des bariolages violonistiques. Une cadence rompue d’un effet théâtral
y met un terme, et le stylus phantasticus improvisé reprend finalement la parole, dans une
virtuosité débridée, pour finir sur une majestueuse péroraison d’une austère grandeur.
Isabelle Rouard

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Les compositeurs
Johann Sebastian Bach
Johann Sebastian Bach naît à Eisenach en 1685 également la musique italienne. En 1723, il est
dans une famille musicienne depuis des généra- nommé cantor de la Thomasschule de Leipzig,
tions. Orphelin à l’âge de 10 ans, il est recueilli poste qu’il occupera jusqu’à la fin de sa vie. Il
par son frère Johann Christoph, organiste, qui se doit y fournir quantité de musiques. C’est là que
chargera de son éducation musicale. En 1703, naîtront la Passion selon saint Jean, le Magnificat,
Bach est nommé organiste à Arnstadt – il est déjà la Passion selon saint Matthieu, la Messe en si
célèbre pour sa virtuosité et compose ses pre- mineur, les Variations Goldberg, L’Offrande musi-
mières cantates. C’est à cette époque qu’il se rend cale… À sa mort en 1750, sa dernière œuvre, L’Art
à Lübeck pour rencontrer le célèbre Buxtehude. de la fugue, est laissée inachevée. La production
En 1707, il accepte un poste d’organiste à de Bach est colossale. Travailleur infatigable,
Mühlhausen, qu’il quittera pour Weimar, où il écrit curieux, capable d’assimiler toutes les influences,
de nombreuses pièces pour orgue et fournit une il embrasse et porte à son plus haut degré d’achè-
cantate par mois. En 1717, il accepte un poste à vement trois siècles de musique. En lui, héritage et
la cour de Coethen. Ses obligations en matière de invention se confondent. Didactique, empreint de
musique religieuse y sont bien moindres, le prince savoir et de métier, proche de la recherche scien-
est mélomane et l’orchestre de qualité. Bach y tifique par maints aspects, ancré dans la tradition
compose l’essentiel de sa musique instrumentale, de la polyphonie et du choral, son œuvre le fit
notamment les Concertos brandebourgeois, le passer pour un compositeur difficile et compliqué
Premier Livre du Clavier bien tempéré, les Sonates aux yeux de ses contemporains. D’une immense
et Partitas pour violon, les Suites pour violoncelle richesse, il a nourri toute l’histoire de la musique.
seul, des sonates et des concertos… Il y découvre

Philip Glass
Né à Baltimore, Philip Glass est diplômé de alors sa vie en transcrivant la musique indienne
l’université de Chicago et de la Juilliard School de Ravi Shankar en notation occidentale. En
de New York. Au début des années 1960, il se 1974, il a déjà à son actif un large éventail de
rend à Paris pour deux années d’études inten- créations musicales originales pour le Philip Glass
sives auprès de Nadia Boulanger, et gagne Ensemble et la Mabou Mines Theater Company.

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Cette période culmine avec Music in Twelve Parts Opera (2015). Philip Glass célèbre ses 80 ans le
et le célèbre opéra Einstein on the Beach, pour 31 janvier 2017 avec la création de sa Symphonie
lequel il collabore avec le metteur en scène et no 11 au Carnegie Hall de New York. Cette saison
plasticien Robert Wilson. Depuis, le répertoire d’anniversaire voit la création américaine des opé-
de Philip Glass se développe dans des directions ras The Trial et The Perfect American, et la création
aussi variées que l’opéra, la danse, le théâtre, la d’œuvres comme le Concerto pour piano no 3 et
musique de chambre, la musique orchestrale et le le Quatuor à cordes no 8. En 2015, Philip Glass
cinéma. Ses bandes originales lui valent plusieurs reçoit la Médaille nationale des Arts des États-
nominations pour l’Academy Award (Kundun, The Unis et le 11e Prix Glenn-Gould. Il se voit offrir la
Hours, Notes on a Scandal) et un Golden Globe chaire de composition Richard and Barbara Debs
(The Truman Show). Au cours de ces dernières du Carnegie Hall pour la saison 2017-2018, et est
années, de nouvelles œuvres voient le jour, dont nommé lors des 41e Kennedy Center Honors en
un opéra sur Walt Disney, The Perfect American décembre 2018. En janvier 2019, le Los Angeles
(commande conjointe du Teatro Real de Madrid Philharmonic crée sa Symphonie no 12, basée sur
et de l’English National Opera), une nouvelle l’album Lodger de David Bowie, troisième pièce
production en tournée d’Einstein on the Beach, adaptée de la Berlin Trilogy de Bowie. Philip
la publication de Words Without Music (Paroles Glass est toujours présent sur scène dans des pro-
sans musique, Éditions de la Philharmonie de Paris) grammes de piano solo, en musique de chambre
et la version révisée de son opéra Appomattox entouré de musiciens renommés et, de façon régu-
en collaboration avec le librettiste Christopher lière, avec le Philip Glass Ensemble.
Hampton, créée par le Washington National

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Iveta Apkalna L’interprète
Considérée comme l’une des meilleures instru- des concerts d’ouverture du National Kaohsiung
mentistes au monde, l’organiste lettone Iveta Center for the Arts de Taiwan. Depuis 2019, elle
Apkalna est titulaire depuis 2017 de l’orgue est artiste en résidence à la Konzertkirche de
Klais de l’Elbphilharmonie de Hambourg. Neubrandenburg, dont l’instrument a été fabri-
L’inauguration de janvier 2017 lui offre deux qué en 2017 par le facteur d’orgues berlinois Karl
créations : Triptychon und Spruch in memoriam Schuke et le facteur d’orgues de Bonn Johannes
Hans Henny Jahnn de Wolfgang Rihm, avec Klais en collaboration avec Iveta Apkalna. En tant
Thomas Hengelbrock et l’Orchestre de la NDR, que « Porträtkünstler », elle a à cœur de mettre en
et ARCHE de Jörg Widmann, avec Kent Nagano lumière les aspects les plus diversifiés de l’orgue
et le Philharmonisches Staatsorchester Hamburg. Rieger du Konzerthaus de Vienne pendant la
Son premier album solo Light & Dark, produit par saison 2019-2020 : concerts en solo, mais aussi
le label Berlin Classics, est enregistré en 2018 en collaboration avec les Wiener Symphoniker,
sur l’orgue Klais de l’Elbphilharmonie. Depuis avec Martin Grubinger et le Percussive Planet
son concert avec les Berliner Philharmoniker Ensemble ainsi qu’en duo avec le baryton Thomas
sous la direction de Claudio Abbado en 2007, E. Bauer. En tant qu’« organiste du Palais » de la
Iveta Apkalna a joué avec les meilleures for- Philharmonie de Dresde, elle donne des concerts
mations internationales, parmi lesquelles le au Kulturpalast de Dresde et a présenté la première
Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, allemande de la Symphonie no 12 « Lodger » de
l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam Philip Glass sous la direction de Dennis Russell
et l’Orchestra dell’Accademia nazionale di Santa Davies. Elle se produit également en tant qu’ar-
Cecilia de Rome. Elle collabore avec d’éminents tiste en résidence avec le hr­-Sinfonieorchester
chefs d’orchestre tels Mariss Jansons, Marek de Francfort. Très engagée en faveur du réper-
Janowski, Kent Nagano, Thomas Hengelbrock, toire contemporain, elle interprète les compo-
Gustavo Dudamel, Antonio Pappano et Andris sitions de Naji Hakim, Ēriks Ešenvalds, Arturs
Nelsons. Elle est une invitée régulière des fes- Maskats ou Thierry Escaich. Avec l’Orchestre
tivals de Lucerne, Lockenhaus, Brême, Halle, royal du Concertgebouw d’Amsterdam, elle a
Ludwigsbourg, Schwetzingen et du Schleswig- créé Multiversum de Peter Eötvös, objet d’une
Holstein. Iveta Apkalna s’est produite en Chine vaste tournée européenne en automne 2017.
dans de prestigieuses salles telles que le NCPA de L’œuvre de Pascal Dusapin Waves pour orgue et
Pékin et le Shanghai Symphony Hall. En octobre orchestre vient d’être créée (janvier 2020) avec le
2018, elle a inauguré le nouvel orgue Klais lors Philharmonisches Staatsorchester Hamburg sous

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la direction de Kent Nagano. À l’occasion du la Culture. Iveta Apkalna est la première organiste
100e anniversaire de la République de Lettonie, à recevoir le titre de « Meilleur artiste interprète »
Iveta Apkalna a reçu l’Ordre des trois étoiles, lors de l’ECHO Klassik 2005. ARTE a diffusé
l’ordre le plus élevé accessible aux civils, pour en 2008 un documentaire à son sujet, intitulé
service rendu à la Lettonie. En mars 2018, elle Danser avec l’orgue. Après avoir étudié le piano
a reçu le Latvian Grand Music Award (le plus et l’orgue à l’Académie de musique Jāzeps Vītols
prestigieux prix de musique en Lettonie) dans les à Riga, Iveta Apkalna a poursuivi ses études à la
catégories « Musicien de l’année » et « Concert Guildhall School of Music and Drama de Londres
de l’année ». En outre, elle a été nommée ambas- et à l’Académie nationale de musique et d’arts de
sadrice culturelle de la Lettonie en recevant le Prix Stuttgart. Née en Lettonie, elle vit actuellement à
d’excellence en culture 2015 du ministère letton de Berlin et Riga.

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LES ÉDITIONS DE LA PHILHARMONIE

PAROLES SANS MUSIQUE


PHILIP GLASS
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Christophe Jaquet
avec la collaboration de Claire Martinet

Philip Glass est doté d’une oreille extraor-


dinairement réceptive aux nuances des
mondes qu’il a traversés, comme aux évo-
lutions musicales de son temps. Dans ce
récit de vie à la première personne, les lieux
marquent les souvenirs et font émerger des so-
norités : le magasin de disques de son père à Baltimore,
les clubs de be-bop à Chicago, la scène expérimentale à New York, les exercices
d’« écoute » de Nadia Boulanger à Paris, l’intensité rythmique des concerts de
Ravi Shankar… Sa formation musicale, la fréquentation d’artistes majeurs, mais
aussi ses voyages, qui sont autant d’incursions dans les musiques indienne, hima-
layenne, africaine, sud-américaine, lui permettent d’inventer les outils nécessaires
à la composition et font de lui un praticien hors du commun.

Collection Écrits de compositeur


384 pages • 15 x 22 cm • 26 €
ISBN 979-10-94642-09-2 • Février 2017

La rue musicale est un « projet » qui dépasse le cadre de la simple collection


d’ouvrages. Il s’inscrit dans l’ambition générale de la Philharmonie de Paris
d’établir des passerelles entre différents niveaux de discours et de représentation,
afin d’accompagner une compréhension renouvelée des usages de la musique.
© DR
BONS PLANS

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