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CHAMBRE

PASSIONNÉMENT
BAROQUE... ! 2
SAISON 17 -18
THÉÂTRE DES ARTS
VIVALDI, TELEMANN
PASSIONNÉMENT... BAROQUE ! 2
Avec l’opéra, le concerto fut le genre de prédilection Antonio Vivaldi (1678-1741)
de Vivaldi qui avait largement contribué si ce n’est à Concerto pour basson en la mineur RV 500        
l’inventer, du moins à le développer et à lui donner sa Allergo - Largo - Allegro
forme définitive. Il en écrivit, selon les estimations entre
quatre cents et cinq cents, la plupart pour le violon dont Concerto pour cordes en sol mineur RV156
il était un virtuose reconnu et célèbre en son temps. Allergo - Adagio - Allegro
Ne négligeant pas pour autant les autres instruments,
il éleva au rang de soliste tout ce qui dans l’orchestre, Georg Philipp Telemann (1681-1767)
ou presque, produisait un son. Exceptionnellement Concerto pour hautbois d’amour TWV 51:D5
nombreux pour un concert de musique de chambre, Gratioso - Vivace - Adagio - Scherzando
nos musiciens ont pioché dans cet immense répertoire
des partitions qui font dialoguer avec les cordes qui le Marin Marais (1656-1728)
hautbois, qui le basson, qui… le violon naturellement. Sonnerie de Sainte Geneviève du Mont de Paris
Une pincée de Reichenauer complète agréablement ce
programme cent pour cent baroque. Entracte

Georg Matthias Monn (1717-1750)


Opéra de Rouen Normandie > Théâtre des Arts Concerto pour violoncelle en sol mineur
Mardi 29 mai, 20h Allegro - Adagio - Allegro non tanto
Durée : 1h30, entracte compris
Antonin Reichenauer (1694-1730)
Concerto pour hautbois, basson, cordes en si bémol
majeur
Violons Hervé Walczak-Le Sauder, Elena Chesneau Allegro - Adagio - Allegro
Alto Patrick Dussart
Violoncelles Anaël Rousseau, Guillaume Effler
Contrebasse Gwendal Etrillard
Hautbois et hautbois d’amour Fabrice Rousson
Basson Elfie Bonnardel
Orgue Anne Dumont
Clavecin Frédéric Hernandez

L’Opéra de Rouen Normandie est subventionné par la Région Normandie,


la Ville de Rouen, le Ministère de la Culture et de la Communication DRAC
Normandie, et la Métropole Rouen Normandie.
Président Hérvé Morin
Vice-président Yvon Robert
Directeur Loïc Lachenal
Concerto appassionato
« Vivaldi n’a pas écrit 500 concertos mais 500 fois le centaine, sont dédiés au hautbois d’amour, un instrument
même concerto » disait Stravinsky. Force est pourtant de proche du hautbois très répandu dans l’Allemagne de la
constater que la période baroque – en théorie comprise deuxième moitié du XVIIIe siècle. Capable de pratiquer
entre 1600 et 1750 – a su réunir les conditions propices à presque tous les instruments à vent de son époque,
la naissance du genre. À la fin du XVIe siècle, l’émergence Telemann compose dans un langage particulièrement
d’un nouveau style d’écriture – avec le passage de la idiomatique pour une mise en valeur maximale du soliste
polyphonie à la mélodie accompagnée où les différentes comme dans le troisième mouvement du Concerto
parties n’ont plus la même importance, la mélodie se TWV 51:D5, tout de sobriété, où le hautbois d’amour est
trouvant dans la partie supérieure, la basse ayant un rôle soutenu par la seule basse continue.
de soubassement et les parties internes faisant office de Ce sont ces mêmes instruments à vent, prisés au sein
« remplissage » – a en effet ouvert la voie à des formes de l’espace germanique, que met à l’honneur Antonín
inédites, notamment profanes, comme l’opéra, l’oratorio, Reichenauer (1694-1730) dans son Concerto pour
la sonate ou le concerto. L’ère baroque correspond aussi à hautbois, basson et cordes en si bémol majeur. Originaire
l’épanouissement d’un répertoire instrumental autonome de Bohême, le compositeur, au-delà d’un abondant
présentant des écritures de plus en plus spécialisées catalogue de musique sacrée, laisse plusieurs concertos
en fonction des instruments, et ce liées à l’essor d’une fortement inspirés par Vivaldi dont la renommée s’étend
facture toujours plus élaborée. Le concerto constitue alors dans toute l’Europe.
le premier genre pour orchestre, d’abord sous la forme Avec la Sonnerie de Sainte-Geneviève du Mont de Paris,
du concerto grosso, où deux groupes dialoguent puis, Marin Marais (1656-1728) rend quant à lui hommage à
sous l’impulsion de Vivaldi, probablement influencé par son instrument de prédilection, la viole, à qui il confie
les grands airs d’opéra seria très en vogue à Venise, du une partition d’une redoutable difficulté basée sur une
concerto pour soliste. passacaille – un thème revient immuablement à la
Parmi son immense corpus, Vivaldi (1678-1741) laisse basse –, censée évoquer le tintement des cloches de la
ainsi quelque trente-neuf concertos pour basson dont paroisse parisienne.
le RV 500 en la mineur, sans doute dédié au bassoniste Enfin, parfois considéré comme un prédécesseur
vénitien Giuseppe Biancardi. D’une grande virtuosité, viennois de Haydn, Georg Matthias Monn (1717-1750)
l’œuvre demeure entourée d’un certain mystère dans la se rattache encore au baroque italien tel qu’on le trouve
mesure où le basson connaît alors un relatif déclin et que chez Vivaldi dans son Concerto pour violoncelle en sol
l’on ignore, au-delà de la prédilection du « prêtre roux » mineur composé en 1746, comme en témoigne la place
pour les registres graves, l’origine de cet intérêt pour prépondérante accordée au clavecin, à la virtuosité et aux
l’instrument. marches harmoniques.
Antérieur, le Concerto pour cordes RV 156 en sol mineur C’est donc à une plongée dans un genre éminemment
emprunte davantage au concerto grosso, la pièce ne et même « passionnément baroque » que vous invitent
présentant pas de véritable soliste mis à part les deux ce soir pour leur plus grand plaisir les musiciens de
violons qui dialoguent çà et là. Violoniste virtuose, Vivaldi l’Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie.
multiplie les difficultés à l’instar du continuum de doubles
croches parcourant le troisième mouvement. Anne Payot-Le Nabour
De trois ans le cadet de Vivaldi, Telemann (1681-1767) Coordination éditoriale : Joann Elart, Université de Rouen
s’adonne également au genre du concerto. Deux, sur une
À VENIR
LE CHANT D’ORPHÉE
ENSEMBLE CORRESPONDANCES
Marc-Antoine Charpentier composa La Descente d’Orphée
aux Enfers pour le petit orchestre de Marie de Guise. Dans
cette évocation du purgatoire, le chant d’Orphée résonne
soudain et tous les obstacles infranchissables cèdent
sous le charme de cette voix envoûtante.
MERCREDI 30 MAI, 20H

Saison 2017-2018 - n° de licence d’entrepreneur de spectacles : 1-1108472, 2-1108470, 3-1108471. Crédits photos : couverture : Martin Flaux ci-contre : Molina Visuals, Balthazar Auxietre, Claudia Hansen
ROUEN Chapelle Corneille
Durée : 1h40 entracte compris
Tarif de 10 € à 25 €

LA MÉCANIQUE DE LA GÉNÉRALE
LE POÈME HARMONIQUE
Le rire naît ici de la rencontre et du décalage entre
des interprètes de haut niveau et un trublion issu d’un
autre univers, pour une évocation parodique du métier
de musicien et un hommage baroque rendu au talent de
Buster Keaton.
MARDI 5 JUIN, 20H
ROUEN Théâtre des Arts
Durée : 1h15 sans entracte
Tarif de 10 € à 21 €

ALORS, ON DANSE ?
TRIO DE MARIMBAS
Des transcriptions de musiques de danses depuis Lully
jusqu’à aujourd’hui pour trois marimbas, voilà le défi
enjoué que se lance SR9, un trio de percussionnistes à
l’univers détonnant. Une musique qui prend au corps !
MERCREDI 6 JUIN, 20H
ROUEN Chapelle Corneille
Durée : 1h15 sans entracte
Tarif de 10 € à 25 €

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