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CHAMBRE

CLASSIQUE
VIENNOIS
SAISON 17 -18
THÉÂTRE DES ARTS
SCHUBERT, BEETHOVEN
CLASSIQUE VIENNOIS
Peu de compositeurs auront autant marqué l’histoire Ludwig van Beethoven (1770-1827)
de la musique occidentale que les deux monuments Quatuor avec piano opus 16
à l’affiche de cet ambitieux concert de musique de I. Allegro vivace
chambre. Représentants l’un et l’autre le classicisme II. Adagio con espressione
viennois, Beethoven et Schubert sont avant tout des III. Rondo-Allegro
musiciens inclassables qui ont dépassé, magnifié,
transfiguré toutes les formes auxquelles ils se sont
attaqués. Reprenant un quintette pour piano et vents, Franz Schubert (1797-1828)
œuvre de jeunesse composée en 1796, Beethoven Quintette à deux violoncelles D 956 en do majeur
réécrit la pièce pour quatuor à cordes et piano en I. Allegro ma non troppo
1810, époque à laquelle il a déjà livré la plupart de II. Adagio
ses chefs-d’œuvre. Schubert de son côté n’entendra III. Scherzo-Presto Trio-Andante sostenuto
jamais son Quintette à deux violoncelles composé IV. Allegretto
en 1828, l’année de sa mort. Si sa santé avait déjà
énormément décliné, son génie créateur était encore
à son zénith. Ce que nous montreront nos musiciens.

Opéra de Rouen Normandie > Théâtre des Arts


Dimanche 25 mars, 16h
Durée : 1h10, sans entracte

Violons Tristan Benveniste, Marc Lemaire


Alto Cédric Rousseau
Violoncelles Guillaume Effler, Jacques Perez
Piano Simon Lebens

L’Opéra de Rouen Normandie est subventionné par la Région Normandie,


la Ville de Rouen, le Ministère de la Culture et de la Communication DRAC
Normandie, et la Métropole Rouen Normandie.
Président Hervé Morin Vice-président Yvon Robert
Directeur Loïc Lachenal
UN CLASSICISME PRÉROMANTIQUE
Il est des noms qui résonnent dans l’imaginaire collectif en opposant le piano et les instruments à cordes, à la
comme des évidences. Parmi ceux-ci, Ludwig van manière d’un « concerto de chambre » pour piano. Ce
Beethoven et Franz Schubert, qui incarnent chacun à leur quatuor est à l’image de la production toute entière
manière le classicisme viennois à son âge d’or. Pourtant, de Beethoven : à la charnière entre deux siècles, le
le rapport de ces deux compositeurs avec la notion compositeur entame la déstructuration progressive du
de classicisme mérite d’être interrogée : Beethoven et style classique par de légères modifications. Par exemple,
Schubert sont-ils vraiment des compositeurs classiques ? alors que Mozart aurait clôt son premier mouvement par
Répondre à cette question suppose au préalable une formule concise, Beethoven choisit d’écrire une
d’identifier ce qui est entendu par classique. Usuellement, longue coda de soixante-dix mesures. Ainsi, cet opus
le terme renvoie à un répertoire théorisé à partir du XIXe témoigne de l’évolution d’un genre particulièrement
siècle par les pionniers de la musicologie. Les œuvres classique, le quatuor avec piano, dont des romantiques
classiques sont alors celles qui méritent d’être étudiées. comme Schumann et Brahms sauront s’emparer
Toutefois, suivant cette acception, le classicisme intègre quelques années plus tard.
un grand nombre de compositeurs entre la fin de la La question du rapport au classicisme se pose aussi dans
Renaissance et le début du XIXe siècle, si bien que des le cas de Franz Schubert : contemporain de Beethoven,
musicologues comme Charles Rosen restreignent le son œuvre, et notamment sa musique vocale, est
classicisme au seul « style classique » de Haydn, Mozart résolument tournée vers le romantisme. Il semble
et Beethoven. Pour autant, il serait maladroit de réduire pourtant qu’une grande partie de sa production puisse être
Beethoven au canon du classicisme : comme Schubert, qualifiée de classique, au sens où elle constitue un socle
s’il incarne dans un premier temps l’équilibre et la clarté suffisamment solide et mature pour marquer de manière
d’une musique héritant de la pensée des Lumières, c’est irrévocable la musique occidentale. Cet aboutissement
pour progressivement en abolir les règles et ouvrir une est perceptible dans son Quintette à cordes en do majeur,
brèche vers le romantisme. composé deux mois avant sa mort et publié bien plus
Le quatuor avec piano opus 16 bis de Beethoven, publié tardivement, en 1853. Pour cette œuvre, Schubert fait
en 1801, est caractéristique de sa première période, le choix de recourir à deux violoncelles, prenant ainsi
couramment qualifiée de « viennoise ». Initialement écrit pour modèle les quintettes de Boccherini plus que ceux
sous la forme d’un quintette pour piano et vents, il est de Mozart et de Beethoven. Cet instrumentarium lui
immédiatement réarrangé par le compositeur pour des permet d’explorer des sonorités novatrices, que ce soit en
raisons commerciales. Il ne s’agit pas de sa première associant divers modes de jeu (superposition de pizzicato
expérience avec cette formation spécifique : on se et d’arco), ou en renforçant le registre grave d’une
souviendra ainsi des trois quatuors avec piano, écrits en manière particulièrement audacieuse.
1785 alors que le compositeur n’avait que quinze ans. Ces
œuvres sont d’une facture des plus classiques, inspirées Jason Julliot
par Mozart et le style de Mannheim. L’inscription dans la Coordination éditoriale : Joann Elart, Université de Rouen
tradition est alors telle que Beethoven mentionne sur son
manuscrit « clavecin » au lieu de « piano » et « basso » au
lieu de « violoncelle ». Le Quatuor opus 16, en revanche,
est bien plus novateur. En effet, même si l’influence de
Mozart reste importante, Beethoven conçoit son œuvre
À VENIR
SONGS OF EXILE L’ENLÈVEMENT AU SÉRAIL
THE NAGHASH ENSEMBLE MOZART

Saison 2017-2018 - n° de licence d’entrepreneur de spectacles : 1-1108472, 2-1108470, 3-1108471. Crédits photos : couverture : David Morganti ci-contre : Jérôme Prébois, Ludovic Combe / Centre lyrique Clermont-Auvergne, DR, Jean-Baptiste Millot
À partir des poèmes de Mkrtich Naghash, poète arménien En transposant L’Enlèvement au sérail dans la Vienne
du XVe siècle, le compositeur John Hodian a créé une des Années Folles, Emmanuelle Cordoliani renforce
musique qui marie la spiritualité du folk arménien au le caractère insouciant de l’opéra le plus populaire
post-minimalisme contemporain avec une énergie jazz. de Mozart en son temps, pimenté ici par la direction
MERCREDI 28 MARS, 20H d’Antony Hermus.
ROUEN Chapelle Corneille MARDI 3, VENDREDI 6, MARDI 10 AVRIL, 20H
Durée : 1h40, entracte compris DIMANCHE 8 AVRIL, 16H
Tarif de 10 € à 25 € ROUEN Théâtre des Arts
Durée : 2h50, entracte compris
Tarif de 10 € à 68 €

ONE CHARMING NIGHT AUTOUR DE POULENC


LES MUSICIENS DE SAINT-JULIEN ACCENTUS

Emmenés par François Lazarevitch, flûtiste et joueur de Charles Koechlin représente presque à lui seul le siècle
musette, mais aussi chercheur, découvreur, inventeur, d’or de la mélodie française. Cet infatigable musicien
les Musiciens de Saint-Julien constituent un ensemble fut l’élève de Gabriel Fauré et le professeur de Francis
à géométrie variable mais à talent constant. Ils nous Poulenc ce qui donne à ce programme un sens et
proposent un programme entièrement consacré au une saveurs particuliers. Lili Boulanger, étoile filante
plus grand génie musical de son temps, Henry Purcell. du paysage musical nous a laissé de nombreuses et
MERCREDI 4 AVRIL, 20H magnifiques œuvres vocales et chorales.
ROUEN Chapelle Corneille MERCREDI 11 AVRIL, 20H
Durée : 1h20, sans entracte ROUEN Chapelle Corneille
Tarif de 10 € à 25 € Durée : 1h15 sans entracte
Tarif : 10 € à 25 €

#operaderouen

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