SYMPHONIQUE

CLASSICISME
SAISON 16 -17
THÉÂTRE DES ARTS
MOZART, HAYDN, STRAVINSKY
CLASSICISME
Une soirée empreinte de classicisme avec la Symphonie 29 Direction musicale Antony Hermus
de Mozart composée en 1774 ; Dumbarton Oaks inspiré, Orchestre de l'Opéra de Rouen Normandie
selon Stravinsky lui-même, des Brandebourgeois de Bach ;
et la Sérénade de Sir Edward Elgar, pur produit de la société
victorienne. Ce concert est l'occasion de célèbrer les 10 Igor Stravinsky (1732-1809)
ans des interventions des musiciens au CHU et permet Concerto Dumbarton Oaks
de montrer au grand public toutes les actions culturelles I. Tempo giusto II. Allegretto III. Con moto
mises en place par le CHU-Hôpitaux de Rouen et les
structures culturelles régionales. Depuis de nombreuses Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
années, les musiciens de l’Orchestre de l’Opéra de Rouen Symphonie n° 29 K. 201 (186a) en la majeur
Normandie offrent aux patients du CHU des moments de Allegro moderato - Andante - Menuetto - Allegro con
musique qui viennent apaiser, divertir et soulager leur spirito
souffrance.
Entracte

Déroulé de la soirée Edward Elgar (1857-1934)

Introduction and Allegro, opus 47
> Avant le concert Moderato - Allegretto - Moderato - Allegro
-Virginie Trompat (chant), Olivier Hüe (oud) Vox felicitas
-Patrice Marchand présente le Perce-plafond Joseph Haydn (1732-1809)
Symphonie n° 102 en si bémol majeur
> Entracte I. Largo - Allegro Vivace II. Adagio III. Menuetto : Allegro
Sylvain Groud avec 14 danseurs Trio IV Finale : Presto

> À l’issue du concert

Bord de scène avec les musiciens volontaires, des
équipes soignantes du CHU, des patients et le public

Opéra de Rouen > Théâtre des Arts

Jeudi 23 mars, 20h
Durée : 1h50, entracte compris

L’Opéra de Rouen Normandie est subventionné par la Région

Normandie, la Ville de Rouen, le Ministère de la Culture et de la
Communication DRAC Normandie et la Métropole Rouen Normandie.
Présidente Catherine Morin-Desailly
Vice-président Yvon Robert
Directeur artistique et général Frédéric Roels
Chef principal Leo Hussain
DIRECTION MUSICALE
ANTONY HERMUS
Antony Hermus fait indéniablement partie des chefs
d’orchestre les plus prometteurs de sa génération. Formé au
Conservatoire Fontys de Tilburg (piano, auprès de Jacques
de Tiège et direction d’orchestre, auprès de Jac van Steen
et Georg Fritzsch) il n’a jamais caché son engouement
pour la diversité musicale. Cette ouverture d’esprit mise en
valeur sous une baguette précise, souple et inspirante, est
aujourd’hui l’une de ses marques de fabrique. À 29 ans, il
est nommé directeur musical général de la ville de Hagen,
puis au Théâtre de Saxe-Anhalt de Dessau de 2009 à 2015
où il sera aussi le directeur musical de la Philharmonie de
Saxe-Anhalt. Une période fructueuse, lui valant à plusieurs
reprises le titre de « Chef d’Orchestre de l’Année »,
décerné par le magazine « Opernwelt » et le quotidien
Die Welt. Entre 2012 et 2015, il y dirige la tétralogie de
Richard Wagner. Antony Hermus a dirigé Un ballo in
Maschera et Tristan und Isolde (Nationale Reisopera), Il
Matrimonio segreto et Cosi fan tutte (Opéra national de
Paris), Don Giovanni (Oper Stuttgart), Madama Butterfly
(Aalto-Theater Essen) ainsi que Le nozze di Figaro et Der
Kuhhandel/Weill (Komische Oper Berlin). Il a été à la tête
du Bamberger Symphoniker, du Philharmonia Orchestra
London, de l’Orchestre de l’Opéra National de Paris, du RTE
National Symphony Orchestra of Ireland, du Norrköping
Symphony Orchestra, du WDR-Rundfunkorchester et de
l’Ensemble Orchestral de Paris. Au cours des derniers mois
il a réussi ses débuts à la tête du Royal Concertgebouw
Orchestra Amsterdam et de l’Orchestre Philharmonique de
Rotterdam. Aux Pays-Bas, le Noord-Nederlands-Orkest l’a
nommé chef d’orchestre invité permanent jusqu’en 2019.
Antony Hermus fera prochainement ses débuts à la tête de
l’Orchestre Philharmonique Royal des Flandres, l’Orchestre
de la Suisse romande, l’Orchestre Philharmonique de Séoul
ainsi que les Opéras de Göteborg et de Strasbourg. Outre
ses multiples activités, Antony Hermus tient à réserver du
temps pour les jeunes musiciens. Ainsi, il entraine et dirige
régulièrement le NJO (l’Orchestre national des Jeunes des
Pays-Bas), dont il est également le conseiller artistique.
ORCHESTRE DE L'OPÉRA DE
ROUEN NORMANDIE
Fondé en 1998 par Oswald Sallaberger, qui l’a dirigé
jusqu’en 2010, David Stern étant principal chef invité de
2002 à 2005, l’Orchestre de l'Opéra de Rouen Normandie a
ensuite été placé sous la direction de Luciano Acocella de
2011 à 2014. Depuis septembre 2014, Leo Hussain en est
le chef principal.
Composé de quarante instrumentistes, souvent renforcés
par des musiciens supplémentaires qui enrichissent par
leur investissement fréquent et régulier l'esprit d'ouverture
et de curiosité qui le caractérise, il explore un spectre très
large du répertoire lyrique et symphonique, du baroque aux
créations contemporaines.
Premiers violons Jane Peters, Marc Lemaire,
Elena Pease Lhommet, Hélène Bordeaux,
Pascale Thiébaux, Étienne Hotellier, Alice Hotellier
Seconds violons Hervé Walczak Le Sauder,
Tristan Benveniste, Nathalie Demarest, Elena Chesneau,
Laurent Soler
Altos Agathe Blondel, Stéphanie Lalizet, Cédric Rousseau,
Thierry Corbier
Violoncelles Anaël Rousseau, Jacques Perez,
Hélène Latour, Guillaume Effler
Contrebasses Gwendal Étrillard, Baptiste Andrieu,
Sylvain Courteix
Flûtes Jean-Christophe Falala, Kouchyar Shahroudi
Hautbois Jérôme Laborde, Fabrice Rousson
Clarinette Naoko Yoshimura
Bassons Batiste Arcaix, Elfie Bonnardel
Cors Pierre-Olivier Goll, Éric Lemardeley
Trompettes Franck Paque, Patrice Antonangelo
Timbales Philippe Bajard
NOTE MUSICOLOGIQUE
« Est classique ce qui est sain, romantique ce qui est
malade. » Aussi tranchée qu’elle puisse paraître, cette
formule de Goethe révèle l’état d’esprit qui agite le milieu
des arts au début du XIXe siècle partout en Europe. Que ce
soit dans le monde des lettres, de la musique ou encore
de la peinture, tous avaient conscience d’une évolution
distincte en matière d’esthétique, au point de définir et de
nommer de façon rétrospective la période du classicisme.
En musique, elle commence symboliquement à la mort
de Bach, en 1750, et se termine peu après 1800 avec les
débuts de Beethoven.
Cette évolution n’est pas pour autant une révolution.
Le Romantisme revendique l’héritage direct de ses
prédécesseurs, qui est simplement le terreau d’une
expression nouvelle car les cadres formels de cette
expression, eux, ont été fixés juste auparavant sur un
demi-siècle : en établissant les canons de la musique
occidentale européenne, Haydn, Mozart et bientôt
Beethoven ont autant réussi la synthèse des pratiques
antérieures et des styles de leur temps que l’élaboration
d’un dictionnaire de composition sur lequel allaient
se pencher sans exception toutes les générations de
compositeurs suivantes. Ne cherchons pas ailleurs
le pourquoi de la musique dite classique, dont la
dénomination ne se limite pas à la seule période du
classicisme mais regroupe un ensemble de tendances
musicales sur plus de cinq siècles, de la Renaissance à
nos jours. La seconde moitié du XVIIIe siècle de Vienne,
choisie comme le modèle de référence, incarne un idéal
de perfection et d’équilibre qui ne cessera de s’enseigner
et de se transmettre au cours des siècles suivants.
S’ils se sont peu rencontrés, l’amitié qui unissait Mozart
à son aîné était extraordinaire. « J’aime tellement
cet homme ! » s’exclamait Haydn alors qu’il défendait
« l’art inimitable de Mozart, sa profondeur, son émotion
de l’âme, sa conception musicale unique. » Les deux
compositeurs se sont reconnus immédiatement malgré
des parcours on ne peut plus opposés. Au météore que
fut Mozart, jeune prodige présenté à tous les souverains
Portrait de Mozart peint par Barbara Krafft en 1819
d’Europe, s’oppose la stabilité de Haydn dont l’enfance
fut plus que modeste ; tandis que le premier sombre
peu à peu dans l’indifférence, étouffé par de grandes
difficultés matérielles, le second compose dans le luxe
du palais d’une des plus influentes familles d’Autriche,
adulé en fin de carrière par l’Europe entière. Comme une
conséquence, l’écriture de Haydn, sous une apparence de
sagesse, rajeunit constamment, celle de Mozart accuse
le poids d’une maturité arrivée trop tôt dont elle tente
d’atténuer les effets avec pudeur. Quoiqu’il en soit, tous
deux dominent le genre de la symphonie à laquelle Haydn
fournit un véritable moule. Il conforte le rôle du menuet en
troisième position, un choix d’abord critiqué pour être trop
peu noble, et l’encadre d’un mouvement vif-lent-vif dont
la dynamique intègre avec succès l’influence italienne.
Des 104 symphonies que l’on connaît de lui, très peu
échappent à cette structure, c’est dire sa normalisation.
L’anté-pénultième symphonie de cet impressionnant
catalogue est composée au faîte de la gloire du
compositeur alors âgé de 63 ans. Depuis quatre ans, il est
dégagé de ses fonctions auprès de la famille Esterházy
et peut enfin goûter à son succès en voyageant là où les
éditeurs s’arrachent ses nouvelles partitions, c’est-à-dire
à peu près partout en Europe. L’accueil qui lui est réservé
à Londres est triomphal. Il y séjourne deux fois pour
notamment composer le cycle de ses douze dernières
symphonies, inspiré par le public nouveau auquel il se
confronte. La capitale anglaise prépare alors sa prochaine
ère industrielle, elle bouillonne ; Haydn y retrouve une
jeunesse. Dans sa musique, il va non seulement laisser
libre cours à sa veine expérimentale mais aussi renouer
avec un esprit facétieux qui depuis qu’il taquinait ses
petits camarades de chorale ne l’avait jamais vraiment
quitté.
La 102e symphonie est une cure de jouvence, percée
par endroits de francs éclats de rire ou secouée par de
brusques modulations qui tranchent à vif dans la masse
mélodique. La virtuosité la plus débridée cède souvent la
place à une éclaircie ou à moment de profonde réflexion.
L’auteur a même poussé l’audace jusqu’à faire jouer
timbales et trompettes dans l’Adagio, deux instruments
qui jusque-là trouvaient davantage leur place dans les
mouvements d’ouverture ou les finales. Mais l’œuvre
est d’abord restée célèbre pour l’incident survenu lors
de sa création à Londres en 1795. Le public se pressait
tellement sur le devant de la scène afin de voir Haydn
diriger au plus près qu’un grand espace avait été dégagé
au parterre : coup du sort, le lustre s’y fracasse, ne faisant
aucune victime. Au-delà du seul fait divers, Beethoven
se souviendra plus tard de l’esprit d’aventure de cette
symphonie, lui qui était alors l’élève de Haydn dont il
souhaitait « recevoir de ses mains l’esprit de Mozart ».
Car Mozart c’est le génie qui atteint la perfection des
formes classiques et les transcende. Pourtant, s’il y a un
genre dans lequel la grâce lui est plus difficile à toucher,
c’est celui de la symphonie, et ce en dépit de l’âge précoce
(8 ans) auquel il compose la première. Vivant à la cour
de l’archevêque de Salzbourg comme dans une prison,
il reste l’esclave des conventions de son époque, seules
garantes de la survie matérielle de sa famille, et n’affronte
la symphonie qu’avec compromission. Mais en 1772, il
découvre admiratif les quatuors à cordes de Haydn et
trouve avec eux le courage insensé pour un compositeur
de cette époque de s’émanciper et de quitter Salzbourg.
Peu avant l’échappée salutaire, il compose la Symphonie
n°29 en 1774, une œuvre-clé qui referme une période
importante de sa création, celle où sa signature trouve
une graphie définitive. Cette œuvre qui se caractérise par
un dépouillement quasi minimal de l’orchestre couronne
la maîtrise de l’écriture symphonique et ouvre un
potentiel expressif inouï. Mozart composera encore une
symphonie avant de passer le genre sous silence pendant
quatre ans, comme s’il lui avait fallu ce temps-là pour se
libérer de Salzbourg et oser explorer le trésor qu’il avait
dégagé dans la 29e.
NOTE MUSICOLOGIQUE
Lorsque Haydn effectue son premier voyage à Londres,
il confie à Mozart : « Nous nous disons sans doute notre
dernier adieu sur cette terre » persuadé qu’en quittant
Vienne il allait aussi quitter la vie. C’est pourtant lui
qui apprendra la mort de son cher ami dont il restera à
jamais inconsolable. En Angleterre, il connaît pourtant
les heures fastes évoquées précédemment. Il faut dire
que Haydn y jouit d’une situation particulière : le royaume
insulaire n’avait produit aucun grand compositeur depuis
Purcell, mort en 1695, et l’engouement pour les musiques
étrangères n’allait cesser de s’accroître, empêchant tout
nationalisme de doter le blason britannique de quelques
notes pendant encore une centaine d’années. Il faut
attendre la fin du XIXe siècle pour voir enfin surgir un
élan venu de l’intérieur. Sir Edward Elgar est une figure
incontournable de ce renouveau.
Du temps d’Elgar, la couronne britannique est la première
puissance en Europe, il lui faut donc une musique digne
de son faste. Le célèbre hymne Pomp and Circumstance
(1901) l’incarne à souhait et assure à son auteur une gloire
probablement éternelle. Quelques années auparavant, il
s’était livré à l’exercice plus intime d’une sérénade, un
genre que les Viennois de la période classique avaient
prisé au point d’admettre cette pièce instrumentale au
catalogue des canons musicaux, malgré son caractère
léger et ses sonorités de plein-air. Elgar admirait ces
traditions et ne s’en cache pas dans la Sérénade en mi
mineur (1892) même si un charme tout spécifiquement
anglais l’identifie sans peine. Loin des affres romantiques
qu’elle côtoyait alors, l’œuvre porte en elle une
pondération, une simplicité touchante digne d’un paysage
de Constable. Le slogan Keep Calm and Carry On (Restez
calme et continuez) aurait pu s’accommoder avant l’heure
de cette pièce tant l’élégie du deuxième mouvement est
freinée dans son emphase par l’atmosphère pastorale du
chant printanier d’ouverture (Spring Song) et la sérénité
imperturbable du Finale.
En France, les années d’entre-deux-guerres font naître
une volonté sinon un besoin de retrouver après le
premier conflit mondial la permanence d’un universel
musical. C’est le temps du néo-classicisme, une vague
de retour à la tonalité et aux formes strictes du passé.
Depuis la création retentissante du Sacre en 1913, Igor
Stravinsky fait déjà figure de cas à part lorsqu’il oriente
un style subversif, nourri de diverses influences mais ô
combien original, à rebours des pensées révolutionnaires
de son temps. Désarçonnée par cette nouvelle incartade,
la critique n’y voit que froideur et sécheresse, signe
que du vivant de Stravinsky elle n’aura décidément rien
compris de sa musique. Qu’importe, le natif de Saint-
Pétersbourg est une star à travers le monde et en est
déjà à sa troisième tournée américaine. À Washington,
dans la somptueuse demeure de Dumbarton Oaks, il est
l’invité de Robert Woods Bliss et de sa femme. Pour leur
anniversaire de mariage, ils lui commandent une pièce
dans l’esprit d’un concerto grosso. De retour en France
mais affaibli par une maladie pulmonaire, Stravinsky s’y
exécute et donne à son petit concerto pour orchestre,
inspiré par un Brandebourgeois de Bach, le nom de la
résidence de ses commanditaires. Le jour de la création,
le 9 mai 1938, il ne peut toutefois y retourner du fait
de sa faible condition physique et confie sa baguette
à Nadia Boulanger, extraordinaire chef et pédagogue
française, qui dirigeait cette année-là les plus grands
orchestres américains. Les proportions rigoureuses du
Dumbarton Oaks Concerto qui se font alors entendre
ne laissent rien entrevoir de désuet ou d’obsolète : le
foisonnement des timbres qui se faufilent joyeusement
dans l’entrelacs du contrepoint pérennise avec brio le
son de la musique classique.
Luce Zurita
Coordination éditoriale : Joann Elart, Université de Rouen
LES 10 ANS DES MUSICIENS AU CHU
Le projet culturel et artistique du CHU
Depuis 2005, le CHU-Hôpitaux de Rouen a inscrit la
politique culturelle au sein de son projet d’établissement,
dans la lignée du programme national interministériel et
décliné en région : Culture-Santé.
Ce projet se développe dans une logique partenariale
et transversale afin de contribuer à une prise en charge
globale de la personne hospitalisée.
Pour cela, le CHU-Hôpitaux de Rouen s’entoure des
compétences, énergies et désir des structures culturelles
du territoire afin d’investir cet environnement, souvent
vécu comme anxiogène, pour en transformer l’expérience
et créer l’opportunité de rencontres inédites favorisant
l’imagination, l’évasion, la découverte.
La présence d’artistes à l’hôpital répond à l’objectif
d’accessibilité de l’offre culturelle et artistique à tous
les citoyens. Ces artistes génèrent des rencontres,
surprenantes, poétiques en créant l’opportunité de
s’ouvrir à d’autres univers, d’ouvrir à d’autres dialogues
entre les soignants-les soignés, entre l’hôpital et la Ville,
en réaffirmant l’hôpital comme un lieu de vie.
Le temps de l’hospitalisation, principalement lorsqu’il
est long, devient alors une occasion de traverser des
expériences fortes, sensibles, imaginaires et poétiques.
Les artistes, par la pratique de leur discipline, permettent
de transcender les intensités vécues à l’hôpital.
De nombreuses unités de soins, avec qui les projets
sont co-construits, se sont emparées aujourd’hui de
cette ressource que représente la présence d’artistes et
d’œuvres à l’hôpital.
La coopération avec les musiciens de l’Opéra de Rouen
Normandie
Le 23 janvier 2017, l’Opéra de Rouen Normandie et le CHU-
Hôpitaux de Rouen ont signé une Convention triennale afin
de formaliser leurs engagements respectifs pour faire
vivre la Musique à l’hôpital sous différentes formes :
> Avec un groupe de musiciens volontaires, engagés
depuis 10 ans, aux côtés d’Elena Pease-Lhommet
pour des concerts en proximité des patients dans leur
chambre, les couloirs et des équipes médico-soignantes.
> Avec les musiciens de l’Orchestre pour des temps de
répétition publique hors les murs, ou pour des concerts de
musique de chambre, dans l’anneau central ou différents
espaces collectifs des cinq établissements du CHU de
Rouen.
Deux belles soirées Temps suspendus en 2013 et 2015
nous avaient donné l’opportunité d’entendre les créations
de compositeurs accueillis en résidence dans les services
du CHU durant un an en associant l'Orchestre de l’Opéra
et l'Orchestre de 3e cycle du Conservatoire.
Dans la continuité de ces expériences, nous avons
souhaité, autour de cette soirée Classicisme sous
la baguette d’Antony Hermus, vous faire partager de
nouvelles expériences vécues à l’hôpital sous forme
de performances, mais également diffusant quelques
productions.
Ensemble, au-delà des murs
Pour cette soirée, nous avons fait le choix de mettre en
exergue le projet « Ensemble, au-delà des murs », élaboré
initialement avec le pôle viscéral du CHU-Hôpitaux de
Rouen, cette dynamique s’est élargie à la fédération de
cancérologie du CHU.
Amorcé en 2014 avec le service de cancérologie digestive,
le projet « Ensemble, au-delà des murs » rassemble
des femmes et des hommes qui souhaitent traduire
leur engagement dans l’accompagnement, et la prise en
charge des patients en cancérologie, en s’intégrant dans
une aventure artistique portée collectivement.
Ce projet vise à mobiliser des populations aux origines
diverses et évoluant dans des contextes de vie différents,
éloignés souvent de l’offre culturelle. Il offre l’opportunité
de croisements et de rencontres inédites. Cette dynamique
invite chacun dans sa curiosité et son engagement
individuel, en tant que citoyen, au-delà des « rôles » et
fonctions pour vivre une expérience artistique collective.
DÉROULÉ DE LA SOIRÉE
Les performances de la soirée
> Virginie Trompat (chant) / Olivier Hüe (Oud) Vox felicitas
Ils interpréteront un chant traditionnel tunisien Jari Ya
Hamouda.
> Vibrants Défricheurs Perce-plafond
Depuis 2013, les Vibrants Défricheurs développent leur
imaginaire et leur savoir-faire dans les chambres en
duos pour offrir de minis ciné-concerts aux patients
alités. Une installation temporaire nous fait découvrir le
dispositif.
> Sylvain Groud « mini » Come Alive
Après de premiers ateliers de sensibilisation à la danse,
les participants se retrouvent pour offrir des duos qui
auront vocation à être offerts aux patients hospitalisés.
> Bord de scène Quand les artistes descendent du plateau
Voici 10 ans qu’un groupe de musiciens volontaires
de l'Orchestre de l'Opéra de Rouen intervient au chevet
des patients, dans leur chambre, dans les couloirs.
Beaucoup de services bénéficient aujourd’hui de ces
présences. Quelle importance prennent ces initiatives ?
Les musiciens et les équipes de l’Opéra nous en parlent
aux côtés du Pr Marpeau, président de la CME du CHU.
À découvrir tout au long de la soirée
En 10 années, de nombreux projets ont vu le jour, nous
n’en avons pas toujours la trace hormis dans la mémoire
de ceux qui les ont partagés. Ce soir, nous avons fait
le choix de diffuser 4 vidéos qui restituent quelques
expériences marquantes.
> Temps suspendus ORN / CRR / CHU, 2015
Deux belles éditions du Temps suspendus, avec une
retransmission en direct du concert dans les chambres des
patients en 2013 sur la chaine gratuite du CHU et un teaser
pour la 2e édition que nous vous laissons redécouvrir.
Compositeurs en résidence, Peter Reid, Jacques Petit,
Jean-Philippe Bec, Philippe Tailleux
> Les Impatients, CIE MAD Sylvain Groud, 2011
Création présentée dans le cadre du Curieux Printemps,
cette production pour 4 danseurs et 1 orgue dans la
chapelle de l’Hôpital Charles Nicolle était retransmise
en direct pour les patients en chambre, tandis que leurs
proches, et les visiteurs, pouvaient assister en direct et
simultanément au même événement dans la chapelle.
> ENSEMBLE, Grégoire Korganow, 2015
Projet photographique mis en œuvre grâce au soutien
d’entreprises partenaires dont S-industries, Didactic
et Œuvre d'Arbre, avec l’association de cancérologie
digestive et le Département 76, les 10 photographies
grands formats rassemblent des patients, des soignants
et des salariés ambassadeurs pour une prise de vue
dans un paysage ressource proposé par chacun des 10
patients. Une aventure humaine très forte. Les œuvres
sont aujourd’hui installées dans le service d’oncologie
digestive du CHU.
> Opéra à l’hôpital
Court reportage réalisé lors d’une intervention dans les
services - 2017
Ces actions prennent corps grâce aux partenaires
artistiques et culturels engagés aux côtés de la délégation
culturelle du CHU : pour la musique, le conservatoire avec
la présence régulière de Philippe Tailleux accompagné de
musiciens complices du CRR, pour les autres disciplines :
le FRAC, la Réunion des Musées métropolitains et
notamment le Musée des Beaux-Arts et le Muséum
d’histoire naturelle, le Centre Dramatique National,
L’Étincelle, les structures de diffusion et les compagnies
du territoire mais aussi grâce aux partenaires (Ville de
Rouen, Métropole Rouen Normandie, Région Normandie,
mécènes) dans une logique de financements croisés
valorisant l’engagement individuel et collectif.
Infos sur le projet culturel du CHU
Délégation culture - Porte 10
caroline.quessandier@chu-rouen.fr
02.32.88.85.47
LES 10 ANS DES MUSICIENS AU CHU
PHOTOGRAPHIES

Photo : Marion Kerno

Photo : Marion Kerno

LES 10 ANS DES MUSICIENS AU CHU, PROJET PHOTOGRAPHIQUE DE GRÉGOIRE KORGANOW
PHOTOGRAPHIES

Photo : Marion Kerno

Photo : Grégoire Korganow

L’OPÉRA DE ROUEN NORMANDIE REMERCIE SES MÉCÈNES.

&
MAR KETI NG IC ATIO N
COM MUN

POUR REJOINDRE LE CLUB SEINE OPÉRA OU DEVENIR MÉCÈNE PARTICULIER, CONTACTEZ :

Juliette Démares, Responsable mécénat et relations entreprises - 02 35 98 61 93 - juliettedemares@operaderouen.fr

LUCA FRANCESCONI

QUARTETT
OPÉRA DE CHAMBRE
Livret de Luca Francesconi d’après la pièce
éponyme de Heiner Müller, inspirée librement des
Liaisons Dangereuses de Pierre Choderlos Laclos
Création à la Scala de Milan le 26 avril 2011
Direction musicale Patrick Davin
Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie
Mardi 25 et jeudi 27 avril, 20h
Tarif de 10€ à 46€
À VENIR
AVISHAI COHEN'S JAZZ FREE L’ANGE RUSSE
JAZZ MÉTISSE ACCENTUS

Contrebassiste mais avant tout compositeur, Avishai Cohen Suivant les traces de Tchaïkovski et de Rachmaninov en
fonde en 2005 son propre trio avec lequel il passe au premier écrivant une œuvre religieuse majeure, Rodion Chtchedrine
plan. Son travail sur ses racines, son histoire et ses métissages, a composé sa cantate L’Ange scellé, pour commémorer le
est devenu au fil du temps de plus en plus profond, dense et millénaire de la conversion de la Russie au christianisme. La

Saison 2016-2017 - n° de licence d’entrepreneur de spectacles : 1-1032362, 2-1032363, 3-1032364. Crédits photos : couverture : Marco Borggreve ci-contre : DR, DR, Daniel Isoir, Marion Kerno
émouvant. Ce soir Avishai Cohen ne sera pas en trio mais bien flûte, qu’il utilise en solo, exprime l’esprit de l’ange, ou l’esprit
en quartet ! de Dieu. Et grâce à la chorégraphie de Scheibner, la musique
DIMANCHE 26 MARS, 18H dialogue avec la danse.
ROUEN Théâtre des Arts MARDI 28 MARS, 20H
Durée : 1h30, sans entracte ROUEN Théâtre des Arts
Tarif de 10 € à 32 € Durée : 1h15, sans entracte - concert surtitré
Tarif de 10 € à 32 €

LA PETITE SYMPHONIE QUIZ SYMPHONIQUE

BOCCHERINI, MOZART, HAYDN CONCERT INTERACTIF

Avec son pianoforte, depuis lequel il dirige son ensemble de
quelques instruments anciens, Daniel Isoir transcrit la musique
classique en nous révélant son authenticité. Grâce à trois des
plus grands compositeurs de cette époque, le programme
nous plonge en plein siècle des Lumières.
MERCREDI 29 MARS, 20H
ROUEN Chapelle Corneille
Durée : 1h30, entracte compris
Tarif de 10 € à 25 €
Notre concert participatif puise au répertoire du « père » de la
musique classique qui savait si bien manier l'humour dans ses
partitions savantes. Ce « bon papa Haydn », comme l'appelait
Mozart, glissait bien souvent farces et surprises dans ses
pièces, ce que nous dévoilera notre maître de cérémonie.
VENDREDI 31 MARS, 20H
ROUEN Théâtre des Arts
Durée : 1h, sans entracte
Tarif de 10 € à 21 €

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