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1. Loin de toi
À Camille que j’aime de tout mon cœur.
15 avril
Je pense encore à ce que ma sœur m’a dit hier soir. Elle est
amoureuse d’un certain Grégory. Elle m’a montré sa photo sur
Facebook, c’est vrai que c’est un beau garçon. Ce n’est pas des
blagues, je suis sûre qu’elle va sortir avec lui avant Noël. Quand ma
sœur a quelque chose dans la tête, elle ne l’a pas dans les pieds.
Tout lui sourit et semble être facile pour elle… Je sais que c’est
injuste de parler comme ça. Tout n’est pas rose pour ma sœur. Il y a
ces filles, des idiotes de premier ordre, qui lui empoisonnent la vie,
mais elle n’a pas peur, elle fonce et vient toujours à bout des
difficultés qu’elle rencontre. Je n’aurais jamais cru que maman
accepterait qu’elle aille à la polyvalente, mais finalement, son désir
s’est réalisé. Je l’ai aidée un peu (beaucoup), mais elle a enfin eu ce
qu’elle voulait. Ça a toujours été comme ça pour Lili.
De mon côté, c’est une autre histoire. Je ne sais pas si c’est moi
qui sabote ma propre vie, mais j’ai l’impression d’être dans un grand
labyrinthe lugubre et d’être incapable d’en trouver la sortie. Je me
bute aux murs, je cherche à tâtons le bon chemin, mais je n’y arrive
pas… Aaaaah! Faut que je sois plus positive! Faut que je voie la vie
du bon côté, mais c’est tellement difficile!
J’ai à peine remarqué les gars qui sont dans mon groupe. Je
commence à connaître le nom de plusieurs, mais je ne leur ai pas
parlé, à part à un ou deux, quand j’ai été obligée par un prof de me
mettre en équipe avec eux. Et je n’ai envie de me rapprocher
d’aucun garçon, qu’il soit dans ma classe ou pas. Je les trouve
tellement bébés, toujours à raconter des blagues stupides, à rire des
filles, à lancer des boulettes de papier ou à perdre leur temps à faire
des niaiseries! La plupart me tapent franchement sur les nerfs!
L’amour, c’est une autre réalité, une quatrième dimension floue,
qui est située à des années-lumière de ma vie. De savoir que ma
sœur est amoureuse, ça me dépasse.
Douze ans, presque treize, ça semble quand même un peu jeune
pour avoir un chum… Bien sûr, je n’ai rien dit de ce que je pense à
Lili. Je suis sûre qu’elle se serait fâchée ou m’aurait boudée et je n’ai
pas envie que cela arrive.
J’ai bien vu un couple de première secondaire s’embrasser devant
les casiers une fois, mais j’ai senti un malaise. De penser que ma
sœur va (peut-être) se laisser aller dans les bras de ce Grégory d’ici
peu me dérange. Pourquoi ne sommes-nous jamais sur la même
longueur d’onde? Pourquoi Lili est-elle toujours en avance sur moi?
Suis-je vraiment si nouille?
31 octobre
Hier soir, je me suis endormie tout habillée dans mon lit. Je n’ai
même pas entendu Lili entrer. Après avoir écrit mes peurs sur papier
pendant presque une heure, j’ai caché ma boîte à peurs sous mon
lit, je me suis étendue et paf! Une nanoseconde plus tard, je
dormais.
Tantôt, lorsque je suis allée aux toilettes, il y avait du sang sur le
papier quand je me suis essuyée. Je me suis penchée pour voir si je
ne me m’étais pas coupée, mais non, je ne voyais rien. Et puis il y a
eu un déclic dans ma tête.
Oh non, oh non! Il ne faut pas que ça soit ce à quoi je pense! Pas
déjà! Je cours dans notre chambre réveiller Lili qui dort encore. Je
sais qu’on est samedi et qu’elle veut sûrement faire la grasse
matinée, mais c’est une raison capitale pour la réveiller.
Je la brasse un peu pour la tirer du sommeil, mais elle est
vraiment très profondément endormie.
— Lili, Lili, réveille-toi! Allez! C’est important!
— Je dors. Ça peut sûrement attendre, me répond-elle d’une voix
pâteuse.
— Non! Ça ne peut pas attendre! Lili, je saigne. Je pense que je
suis menstruée.
Elle ouvre un œil.
— Pas vrai?
Je hoche la tête, l’air piteux. Je ne suis pas une spécialiste en la
matière, mais je ne vois pas ce que ça pourrait être d’autre.
— Hein! C’est cool quand même! Imagine, tu es une femme avant
moi!
Une femme? NON! Je ne suis pas une femme, je suis encore une
ado, presque une enfant. Je ne veux pas être une femme! Je ne suis
pas prête à être une femme!
Et c’est là que je me mets à pleurer à chaudes larmes. Je ne suis
pas prête pour un nouveau changement! C’est assez, là! Je veux
que ça arrête! Je veux que tout redevienne comme avant, quand la
vie était simple.
Lili se redresse dans son lit et me prend dans ses bras.
— Excuse-moi… Je ne savais pas que ça te bouleverserait à ce
point-là. Ça va finir par m’arriver un jour ou l’autre, tu sais. Sûrement
dans pas longtemps, en plus. On est de vraies jumelles, on est
censées être faites sur le même moule pour ce genre de choses. J’ai
dit que tu étais une femme, mais en fait, ça ne change rien. Tu es
pareille comme tu étais hier soir et avant-hier. C’est juste que là, une
fois par mois, tu vas saigner… Toutes les filles finissent par être
menstruées. À mon école, il y en a déjà quelques-unes qui le sont.
Ce n’est pas toi qui me disais que Clémentine l’était déjà?
Lili a raison, ce n’est pas la fin du monde… mais si j’avais pu
passer mon tour, je n’aurais pas hésité une seule seconde! Ça doit
être emmerdant quand même de saigner tous les mois, de mettre
des serviettes hygiéniques, des tampons. Brrr! des tampons! Juste
de penser que j’insère quelque chose dans mon vagin, j’ai des
frissons. Je pense tout à coup à ma boîte à peurs: faut que j’écrive
celle-là. Les serviettes hygiéniques vont être tout à fait correctes
pour moi.
Oups! Je viens de penser que justement, sous le coup de
l’émotion, je n’ai rien mis dans mes petites culottes. Je me relève
d’un bond, je m’assure que je n’ai pas taché le lit de ma sœur (il ne
manquerait plus que ça!). Il faut que je fasse quelque chose avant
de laisser ma trace partout.
— Te souviens-tu où sont les serviettes hygiéniques? J’en ai une
dans une pochette de mon sac à dos depuis des lustres, mais je ne
sais pas où maman les range habituellement.
— Viens, on va aller lui demander. Et je te gage cinq dollars
qu’elle se mettra à pleurer quand tu lui annonceras la “bonne”
nouvelle!
Depuis qu’elle est enceinte, les émotions de maman sont vraiment
en montagnes russes: un jour elle est très, très contente, positive et
souriante, et le lendemain, elle pleure pour des riens ou se met dans
une colère noire pour des broutilles. C’est à n’y rien comprendre.
Mais si maman pleure, moi aussi je vais me remettre à pleurer. Je
ne suis pas enceinte, mais je n’ai jamais eu les émotions autant à
fleur de peau. J’haïïïïïs être une fille! Ce n’est pas juste!
— Et tiens, pour fêter ça, pourquoi ne ferais-tu pas un gâteau?
propose ma sœur en m’entourant les épaules de son bras.
Oh! Pourquoi n’y ai-je pas pensé avant? Juste à l’idée de manger
une grosse part de gâteau (aux pacanes? aux bananes? au chocolat
blanc? à la vanille?), je me sens déjà un peu mieux.
27 novembre
Le matin, mon autobus arrive l’un des premiers à l’école, mais j’ai
remarqué qu’Estelle est toujours là avant moi. La plupart du temps,
elle lit ou elle étudie toute seule à une table de la cafétéria. C’est très
rare qu’elle soit avec d’autres personnes.
Aujourd’hui, je trouve qu’elle a les traits tirés, elle semble fatiguée,
cernée. Je m’assois en face d’elle, tout doucement. Elle relève les
yeux, se fige une demi-seconde et reprend sa lecture. Ça
commence mal!
— Est-ce que je peux te parler?
Elle m’ignore.
— Estelle, arrête de faire semblant. Je suis venue te voir pour
faire la paix. Clémentine s’excuse de s’être emportée.
— Et pourquoi n’est-elle pas venue me le dire elle-même?
Bon! Enfin, elle parle!
— Elle se doutait bien que tu ne voudrais pas lui adresser la
parole. Il reste la section sur les Jeux olympiques à écrire pour le
travail d’univers social, la conclusion et différentes photos à trouver,
et ensuite on a fini. Ce serait stupide de devoir tout recommencer
depuis le début, chacune de notre côté.
Elle ne dit rien, mais elle semble m’écouter, alors je poursuis.
— Tout ce que nous voudrions, c’est terminer le travail ensemble.
Qu’est-ce que tu en penses?
Estelle referme son livre. Elle est songeuse. Après avoir soupiré
longuement, elle ouvre enfin la bouche.
— Je vais y penser. Je te dirai ma réponse plus tard aujourd’hui
ou demain.
Ouf! Rien n’est encore perdu. J’ai hâte que Clémentine arrive pour
pouvoir lui dire la bonne nouvelle. Tant que ce n’est pas un non
définitif, il y a de l’espoir!
Je suis en train de ranger mes livres dans mon casier quand une
fille que je ne connais pas du tout vient se planter à mes côtés.
— Eh bien! Je ne savais pas que tu venais à l’école ici, me lance-
t-elle d’un ton arrogant.
Je me fige et je serre mes livres contre moi pour me protéger. Je
sais que cette fille ne me sautera pas dessus, mais je n’aime pas du
tout son attitude.
— Est-ce qu’on se connaît? demandé-je avec un filet de voix.
— Hé, ne fais pas comme si tu ne t’en souvenais pas!
Je ne l’ai jamais vue auparavant. C’est sûr que je m’en
souviendrais si on s’était déjà rencontrées. Belle comme elle est, ce
n’est pas le genre de personne qu’on oublie. Et je ne connais
personne qui parle avec un accent espagnol.
Tout à coup, un déclic se fait dans mon esprit. Et si elle me prenait
pour ma sœur? Quand nous allions à la même école, ça nous
arrivait tout le temps. Même si Lili va à la polyvalente, cette
personne peut avoir rencontré ma sœur ailleurs et nous confondre.
— Moi, je m’appelle Clara. Peut-être me mélanges-tu avec ma
jumelle, Lili?
Mon interlocutrice sursaute un peu.
— Tu n’es pas la blonde de Grégory?
— Non, Grégory est le chum de ma sœur.
Elle me toise de la tête aux pieds, les lèvres pincées.
— Si tu le dis.
Et elle s’éloigne aussi vite qu’elle est arrivée. Clémentine
s’approche sur les entrefaites.
— C’est qui, elle?
— Je ne sais pas. Quelqu’un qui n’aime pas ma sœur, en tout cas.
6 décembre
Hier soir, j’ai glissé un nouveau papier dans ma boîte à peurs, sur
lequel j’ai écrit avec un crayon-feutre orange: «J’ai peur de ce qui va
se passer demain.» Je pensais que mon cœur se desserrerait peut-
être en écrivant ma peur, mais même lorsque j’ai entendu le bruit
feutré du papier qui tombait dans la boîte, je n’ai senti aucun
soulagement.
Je suis stressée. J’ai eu de la difficulté à finir mon bol de céréales
ce matin. C’est cet après-midi que nous remettons notre recherche
en univers social. La semaine dernière, nous avons regardé ce qu’il
restait à faire, nous nous sommes séparé le travail équitablement et
à midi, nous allons colliger le tout. Clémentine m’a envoyé sa partie
par courriel samedi pour que je corrige les fautes, afin d’être bien
certaine qu’il n’en reste plus. Estelle et elle ne se sont pas vraiment
reparlé. J’ai dû faire l’intermédiaire entre les deux pour être certaine
qu’il n’y ait pas de nouvelles disputes. Bien sûr, Estelle n’est pas
venue dîner avec nous depuis notre accrochage, et je pense qu’on
ne réussira pas à devenir amies. C’est dommage. Et moi qui croyais
qu’on avait des atomes crochus…
Notre rencontre se déroule sans anicroche. Estelle feuillette les
pages que nous avons rédigées, elle ne semble n’y voir rien à redire.
— Ça a l’air correct. Qui remet le travail au prof?
— Je peux le faire, s’offre Clémentine.
Estelle met les feuilles en ordre et prend un trombone pour les
attacher ensemble, faute d’avoir une agrafeuse. Elle remet le travail
à Clémentine, marmonne quelques paroles incompréhensibles et
quitte la table où nous sommes assises.
Je la regarde s’éloigner, le cœur chiffonné. Dire que tout avait si
bien commencé! Nous avions de si bonnes intentions… Je suis
déçue que ça se termine de cette manière. Et qui va pouvoir aider
Estelle maintenant?
En attendant l’autobus du soir, Clémentine essaie de me rassurer.
— Quelqu’un d’autre se rendra sûrement compte qu’elle a un
problème. Ses parents, un prof, une amie…
— Oui, mais nous, on le sait déjà, et on n’a rien pu faire.
— On aura essayé, ce n’est pas comme si on n’avait rien fait.
Mais on n’est pas pour lui courir après ou essayer de l’aider si elle
ne veut même pas nous parler. C’est mon autobus qui arrive.
Téléphone-moi ce soir!
12 décembre
Lettre B
Euh… Pas d’idée. B… Est-ce qu’il y a vraiment des prénoms de
fille qui commencent par cette lettre, à part Babette? Et ça me fait
trop penser à la comptine que nous chantait maman quand on était
petite: «Babette la baleine fait de bien belles bulles!» Sans façon. Je
passe.
Lettre C
À part Clara, il n’y a pas des tonnes de prénoms courts
commençant par la lettre C. Chloé est le seul que je vois. Carla peut-
être, mais ça ressemble trop au nom de ma sœur.
Lettre D
Rien d’intéressant non plus avec cette lettre.
Lettre E
Élise, Élodie, Ève, Elsa, Édith. Il y en a, des prénoms pas trop
pires avec la lettre E. Elsa, c’est mon préféré (même s’il finit par A!).
On dirait que c’est un prénom romantique. Je verrais très bien une
princesse ou une fée s’appeler ainsi. Et ma petite sœur aussi! Je
suis sûre qu’elle va être hypermignonne! J’ai regardé les albums de
photos de Clara et moi l’autre jour, nous étions de très beaux bébés!
Et comme nous avons les mêmes gènes, notre petite sœur va
sûrement nous ressembler.
Lettre F
Fannie, Flore, Fiona. Mais Fiona, c’est le nom de la princesse
dans le film Shrek. Je ne pense pas que maman aimera la
comparaison entre sa fille et une ogresse verte.
Bon, bon, bon. Je pense que j’ai fait un bel effort pour ce soir. Je
laisse les prénoms pour clavarder un peu avec Grégory avant d’aller
au lit. Clara vient de fermer son cahier de français et lit sous ses
couvertures. Quand j’allume l’ordinateur, Grégory m’attend déjà.
La fin de semaine dernière, nous avons eu une longue
conversation tous les deux. Je lui ai fait part de mes appréhensions
concernant Jessenia, de ma déception aussi qu’il ne m’ait pas parlé
d’elle. Je ne sais pas pourquoi toute cette histoire m’a chamboulée à
ce point. On dirait que je ne veux pas partager Grégory avec son
passé. Je le veux pour moi toute seule avant, maintenant et plus
tard. C’est peut-être immature, mais c’est ce que je ressens. Je ne
peux pas refouler cette émotion. Alors, je lui en ai parlé. Je sais que
ça ne changera pas le fait qu’il a eu une relation avec cette fille, mais
de lui en parler, ça m’a fait du bien.
Ce qui me tracasse vraiment, c’est qu’elle veuille renouer. Elle a
bien compris que nous étions ensemble l’autre soir, mais j’ai peur
qu’elle ait tout de même de l’espoir, car c’est une fille qui semble
avoir beaucoup de caractère.
Les gars et les filles ne pensent vraiment pas de la même
manière. Oui, il y a des gars qui rompent définitivement et clairement
avec des filles, mais il y en a aussi qui, comme Grégory, pensent
que la fille va l’oublier, comprendra par elle-même qu’elle ne
l’intéresse plus. Une fille ne ferait jamais ça. Enfin, je crois… Je sais
que je n’ai pas une longue expérience en matière de relations
amoureuses, mais aucune de mes amies n’a jamais agi ainsi.
Depuis que j’ai vidé mon sac, tout est revenu au beau fixe entre
Grégory et moi. J’en suis tellement soulagée! Alors, Grégory et moi
commençons à chatter.
Grégory: Je ne pourrai pas te parler longtemps. Ma mère m’a à
l’œil.
Lili: Pourquoi?
Grégory: J’ai eu le malheur de lui dire que j’ai un examen
d’anglais demain matin. Elle ne veut pas que je me couche trop
tard.
Lili: Pas de problème. De toute façon, je suis très fatiguée à
cause de la danse.
Grégory: Je viens de regarder le calendrier, ton spectacle est
dans cinq jours!
Lili: Oui, et ça commence à me stresser.
Grégory: Je suis sûr que tu vas être la meilleure. J’ai assez hâte
de te voir!
Lili: Dans les chorégraphies de groupe, je ne serai pas facile à
trouver. On a toutes un costume semblable! Va falloir que tu
aies des yeux de lynx.
Grégory: J’apporterai mes jumelles!
Lili: Bonne idée! Une jumelle qu’on regarde avec des jumelles,
c’est l’idéal, hein?
Grégory: Ha! ha! Bon, ma mère vient de passer sa tête dans la
porte de ma chambre. Faut que je me déconnecte.
Lili: Déjà? Snif! Snif!
Grégory: Elle ne me lâchera pas tant que l’ordi ne sera pas
fermé. On se voit demain matin à l’école. Je t’aime. Bonne nuit.
Lili: Je t’aime tout plein. Bonne nuit aussi!
Grégory: XXX
Lili: XXX
14 décembre
INGRÉDIENTS
PRÉPARATION
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À propos de l'auteure
Sophie Rondeau est l’auteure de plusieurs albums et de deux
romans pour adolescents. Elle est aussi enseignante au secondaire
et mère de quatre enfants! Auteure engagée auprès de la jeunesse
depuis de nombreuses années, elle aime particulièrement aller à la
rencontre de son public dans les écoles et bibliothèques.
De la même auteure
Non, petits gourmands! (coécrit avec Nadine Descheneaux), album,
Montréal, Éditions du Renouveau pédagogique, 2012.
La Fée Chaussette, album, Montréal, Éditions Imagine, 2011.
La Collation de Barbo (coécrit avec Nadine Descheneaux), album,
Montréal, Éditions du Renouveau pédagogique, 2011.
Violette à bicyclette, roman, Gatineau, Éditions Vents d’Ouest, 2010.
Papa a peur des monstres, album, Montréal, Éditions Imagine, 2009.
Étienne-la-bougeotte, album, Montréal, Éditions du Renouveau
pédagogique, 2009.
Louka cent peurs, roman, Gatineau, Éditions Vents d’Ouest, 2009.
Simone la Démone cherche cœur de pirate, roman, Rosemère,
Éditions Pierre Tisseyre, 2009.
La deuxième vie d’Anaïs, roman, Gatineau, Éditions Vents d’Ouest,
2009.
Simone la Démone des sept mers, roman, Rosemère, Éditions
Pierre Tisseyre, 2008.
Ton nez, Justin!, album, Montréal, Éditions du Renouveau
pédagogique, 2008.
La Course aux œufs, roman, Montréal, Éditions du Renouveau
pédagogique, 2007.
Quels drôles d’orteils! (coécrit avec Nadine Descheneaux), album,
Montréal, Éditions du Renouveau pédagogique, 2007.
Je rêve en couleurs, album, Grand-Mère, Éditions Scolartek, 2006.
Le père Noël ne viendra pas, album, Montréal, Éditions du
Renouveau pédagogique, 2006.
Le Serment d’Ysabeau, roman, Rosemère, Joey Cornu Éditeur,
2004.
À propos des Éditions Hurtubise