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À cœur et à sang

Avertissement
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Épilogue
Remerciements
Mentions légales
À cœur et à sang
Sarah West

À cœur et à sang
(Dark Romance)

Couverture : Chloé S.

Publié dans la Collection Enaé

© Evidence Editions 2020


Mot de l’éditeur

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Avertissement

Dark Romance
Texte réservé à un public majeur et averti
Prologue

La première fois que je l’ai vue dans ma classe, à la rentrée, j’ai bandé direct. Je ne
sais pas pourquoi, cette fille est pourtant d’un banal, elle n’est pas spécialement belle
qui plus est. C’est sûrement sa soumission naturelle qui m’a attiré. J’aime les filles
faibles que je peux manipuler comme je le veux. Et elle, je le vois, je le sens, je pourrais
la détruire, la réduire à néant. C’est ce qui me fait bander, c’est ce qui me stimule dans
ce monde. J’ai essayé de l’oublier, mais je suis un chasseur, une fois que j’ai ma proie
ancrée dans ma tête, il est impossible de l’oublier. Je suis un animal sans scrupule, je
prends ce que je veux, je m’en sers et, quand je n’en veux plus, je jette comme un vieux
mouchoir usagé. Les femmes ne me servent que de vide-couilles, mais Camille a su
retenir mon attention, plus que la plupart de ces salopes. Quand je la regarde, avec ses
yeux de biche et sa bouche tentatrice, ma seule pensée est le sexe, le sexe comme
j’aime, hard et sans limites. J’ai quand même fait un accord avec mon côté sombre, je ne
la touche pas avant ses 18 ans, ça m’évitera beaucoup de problèmes, la prison, très peu
pour moi. Et, avec ces femmes, on ne sait jamais jusqu’où elles risquent de nous baiser.
Alors j’ai décidé d’attendre. Je sais être très patient quand ça en vaut la peine et, là, je
suis prêt à l’attendre très longtemps. Mais je n’ai plus à patienter beaucoup, car ce jour
tant attendu est enfin arrivé. Elle ne le sait pas encore, mais bientôt elle sera à moi, elle
sera ma nouvelle victime.
Chapitre 1

Camille

Aujourd’hui, c’est mon anniversaire. Oui, j’ai 18 ans. Enfin la majorité et la liberté.
Bon, pas exactement, disons que je serai sûrement plus libre de mes mouvements. Non,
en fait, je ne suis pas sûre non plus, alors, ne disons rien. J’ai juste 18 ans et je suis
contente.
— Joyeux anniversaire, ma belle.
— Merci.
Ça, c’est ma meilleure amie, Maya. On se connaît depuis toujours, c’est comme une
sœur pour moi.
Elle me saute dans les bras et piaille comme une poule. C’est ça que j’adore le plus
chez elle, son côté extraverti. Moi, je suis plutôt l’inverse, en fait. Elle a les cheveux
roses, des piercings dans le nez, à l’arcade, à la lèvre et elle s’habille de façon assez
osée. Même si je mets des jupes et des talons parfois, je reste assez soft. Je suis habillée
même plutôt comme une nonne du couvent, à côté d’elle avec ses hauts moulants qui
souvent ne cachent pas grand-chose, ses pantalons slim, vraiment slim. Je me demande
même parfois comment elle fait pour respirer, tellement ils me paraissent serrés et,
quand elle porte ses jupes, elles sont tellement courtes qu’elle a juste à se baisser pour
que l’on puisse voir sa culotte, ou son string plutôt. Mais en plus d’avoir un corps de
rêve, elle est d’une beauté époustouflante. C’est sûr que, moi, à côté d’elle, je fais tache.
Je suis la fille banale, habillée le plus souvent comme un sac, même pas maquillée et à
peine coiffée. De plus, je parle peu, je suis du genre timide, j’ai beaucoup de mal à
m’exprimer devant des gens et j’ai tendance à bafouiller. Elle parle pour deux, c’est ça,
l’avantage d’avoir une amie si excentrique.
— Allez, viens, on va être en retard. Au fait, n’oublie pas que, ce soir, on sort ! On va
faire la fête au Panama et, je te connais, donc, pas la peine de me sortir des excuses du
genre que tu es malade ou quelque chose dans le même style. Je viendrai moi-même te
sortir de ton lit et te traîner jusqu’où j’ai prévu de t’emmener, s’il le faut. Pour une fois
que ton père te laisse sortir, on va en profiter, ma belle.
En fait, j’ai horreur des fêtes ou des boîtes de nuit. Déjà, c’est rare quand mon père
me laisse sortir le soir, mais, en plus, je ne bois pas, je ne danse pas et je drague encore
moins. Tout le contraire de Maya. Quand je dis qu’on est le jour et la nuit, je ne rigole
pas. Personne ne peut être plus différent que nous deux.
— Je t’ai dit que je viendrais, ne t’inquiète pas.
Arrivées enfin dans la classe, on se dépêche de trouver deux places côte à côte, juste
devant.
— La vache, il a un cul d’enfer moulé dans ce jeans.
— Quoi ?
Je suis son regard et comprends tout de suite de qui elle parle. Elle parle de LUI. Lui,
c’est notre professeur de français, M. Lodge. Une bonne trentaine, brun aux yeux bleus,
une pure gravure de mode, un canon comme on en a rarement vu. Il doit mesurer
environ 1 m 90, il est musclé avec la taille fine. Il est aussi beau, voire plus beau, que
certaines stars de cinéma. Un régal pour les yeux. D’ailleurs, toutes les filles se font un
plaisir de le mater ouvertement, avec envie pendant les heures de cours, moi y compris.
Je le trouve sublime, mais il n’y a pas que sa beauté qui m’attire chez lui, il y a aussi son
côté sombre. Ce côté ténébreux que je remarque dans ses yeux. Cette autorité naturelle
qui transparaît de chaque pore de sa peau. Il émet des ondes de mâle alpha et ça
m’excite au plus haut point. Oui, je sais, je suis pathétique d’être excitée par son prof.
C’est tellement cliché ! En plus, je suis moche, ronde, trop timide et je m’habille mal. Je
n’ai déjà aucune chance qu’un garçon, même des plus laids, s’intéresse à moi, alors
comment un homme, oui, un homme aussi magnifique que lui pourrait-il être intéressé ?
Effectivement, ça n’arrivera jamais, mais, bon, j’aime rêver et fantasmer sur lui quand je
suis seule dans ma chambre. Parfois, il s’immisce dans ma tête, je suis tellement excitée
que je ne peux même pas me retenir de me toucher, de me caresser, en m’imaginant que
c’est lui. Ça montre à quel point je suis folle, non ? Bon, en tout cas, je ne suis pas la
seule, rien qu’à voir le visage de toutes ces filles qui sont en train de baver sur lui. À
chacun de ses cours, elles sont toutes émoustillées. Lui, il a l’air de s’en ficher
complètement, il ne les voit même pas, il reste concentré sur son cours. J’ai déjà vu une
fille lui faire carrément du rentre-dedans à la fin d’un cours. Elle était restée pour lui
parler. Ils pensaient que tout le monde était parti, mais, moi, j’étais toujours là. Elle
s’était penchée sur son bureau, avec son décolleté plongeant. Il n’a même pas regardé
une seconde et lui a demandé ce qu’elle voulait. Elle voulait savoir s’il donnait des cours
particuliers, car elle avait de grandes difficultés dans sa matière. Quand il a dit que non,
il ne faisait pas ça, elle a osé mettre sa main sur sa cuisse et la remonter doucement
vers son entre-jambes en lui disant que n’importe quel cours ferait l’affaire. Il a reculé
d’un coup sa chaise qui a failli voler en arrière tellement il a fait vite. Il lui a répondu
qu’elle ferait mieux de partir et de ne jamais recommencer ça, si elle espérait passer le
bac à la fin de l’année. Ça m’avait fait sourire. Cette garce s’était bien fait remettre à sa
place et était partie rouge de colère. C’est après que M. Lodge s’est aperçu que j’étais
là. Il m’a regardée avec un regard perçant, il me déshabillait littéralement du regard.
Enfin, c’est ce que j’aime m’imaginer dans mes rêves, car je doute que ce soit ce qu’il
faisait vraiment. Bref, j’ai vite fini de ranger mes affaires et je suis partie en courant.
Depuis, il ne me regarde même plus du tout, il a peut-être peur que je le dénonce, mais
je ne vois pas pourquoi, vu qu’il n’a rien fait de mal. Je suis transparente de toute façon,
il n’y a pas que lui, tout le monde m’ignore. Sans Maya, je serais définitivement seule ici
et dans ma vie. Je sais que je ne suis pas très intéressante, mais même les simplets du
fond de la classe sont en petit groupe. Ça a toujours été comme ça, une scolarité
exemplaire, mais une vie sociale désastreuse. Je suis pourtant avec la plupart depuis la
maternelle, mais certains ne m’ont jamais adressé la parole. Non, pas certains, presque
tout le monde. C’est un triste constat de ma vie. À l’université, je pourrai changer
d’identité, changer de caractère pour me faire des amis. Personne ne me connaîtra là-
bas, je pourrai être qui je veux, sans Maya et sans personne pour me rappeler que je ne
suis rien.
Chapitre 2

Camille

— Bonjour à tous, rangez tous vos cahiers, trousses, portable, etc. dans vos sacs. Ne
gardez qu’un stylo, aujourd’hui, interrogation surprise.
— Mais non, monsieur, ce n’est pas juste, pff…
— Vous apprendrez avec le temps, monsieur Martinez, que la vie est toujours injuste.
Oh non, j’ai horreur des interrogations surprises, d’autant plus que les siennes ne sont
jamais simples. J’entends Maya, à côté de moi, grogner.
— Putain, il fait chier, lui, avec ses interros à tout bout de champ.
— Tu n’as pas révisé le cours qu’il nous a demandé d’apprendre hier ?
— Bien sûr que non, j’ai autre chose à faire en rentrant que faire trois heures de
devoirs, mais je compte sur toi pour me laisser copier.
Voilà, ça, c’est aussi une des différences entre elle et moi. Elle ne prend pas les études
au sérieux alors que moi, si. Elle, elle veut arrêter tout de suite après le lycée, moi, je
veux aller à la fac. C’est mon plus grand rêve. Elle copie la plupart du temps sur moi, en
faisant des fautes pour ne pas se faire griller. Tout le monde pense que c’est une bonne
élève alors qu’elle sait à peine lire. Sans moi, elle serait avec les idiots de derrière, mais
je la laisse faire. Ça ne me dérange pas de l’aider, je suis très heureuse de le faire.
— Mademoiselle Miles, pouvez-vous venir prendre les copies pour les faire passer, s’il
vous plaît ?
— Euh… heu… Oui, bien sûr, monsieur Lodge.
Il aurait pu éviter ça, j’ai horreur de me lever devant tout le monde. Être le centre de
l’attention m’horripile. Il n’aurait pas pu demander ça à son fan-club, je suis sûre
qu’elles se seraient battues pour lui rendre service.
— Mademoiselle Miles, vous passerez me voir à la fin du cours, je voudrais vous
parler.
— Euh… oui, bien sûr, monsieur.
Mais pourquoi ? Je n’ai rien fait. Voilà comment me stresser jusqu’à la fin du cours,
c’est super ! Je ne vais penser qu’à ça jusqu’à la fin.
— Bien merci, vous avez jusqu’à la fin du cours pour le faire, je ne veux aucun
bavardage ou je vous expulse de ma classe et vous colle un D– . C’est parti !
Je commence l’interro, puis pars dans mes songes. Je ne comprends pas pourquoi il
veut me voir à la fin du cours, je me demande ce que j’ai pu faire de mal. À moins que ce
soit une mauvaise note. Non, impossible, j’ai toujours des A à mes contrôles.
Heureusement que le cours est bientôt fini, je n’ai plus qu’à attendre encore quinze
minutes et je saurai. J’ai fini cette interro depuis un moment, ce qui me permet de le
regarder en toute discrétion, il est vraiment beau gosse, je me demande s’il a une petite
copine. Oh, des hommes comme lui ne peuvent pas être seuls, ce n’est pas possible.
Même à l’extérieur de ces murs, elles doivent aussi toutes se battre pour être dans son
lit. Quand enfin la cloche sonne, je range mes affaires et me tourne vers Maya.
— Je te rejoins dehors après, M. Lodge veut me voir, d’accord ?
— Ah bon, il t’a dit pourquoi ?
— Non, aucune idée, je te raconterai après.
— OK, bon courage.
Avant de partir, elle me fait un grand sourire et un clin d’œil. Je m’approche du bureau
de mon professeur et lui demande :
— Vous vouliez me voir, monsieur ?
— Oui, assoyez-vous, s’il vous plaît.
Rien qu’à le regarder d’aussi près, je deviens rouge tomate.
— Je voulais vous voir, car je suis inquiet pour vous.
— Pardon ?
— Je vous trouve pâle et fatiguée, en ce moment. Est-ce que ça va ?
— Oui, très bien, monsieur.
Pourquoi il me sort ça ? J’ai l’air d’être malade, vraiment ?
— Tant mieux alors, j’ai vu par hasard que c’était votre anniversaire aujourd’hui, alors,
bon anniversaire, mademoiselle Miles, c’est une étape importante, la majorité !
— Oui… merci, monsieur.
— Vous sortez avec vos amis pour ce grand événement ?
Mais de quoi il se mêle, en quoi ça l’intéresse ? Mais avant que mon cerveau ne
réagisse, c’est ma bouche qui lui répond :
— Ce soir, oui, nous sortons au Panama, vous connaissez ?
Non, mais pourquoi je lui ai sorti une chose pareille ? Il ne doit pas connaître, il a au
moins quinze ans de plus que moi et la boîte de nuit est plutôt pour les jeunes même, s’il
faut l’avouer, il y aurait beaucoup de succès. Et puis, même s’il connaît, ça ne me
regarde pas. Je me mets à rougir de plus belle. Avec un petit sourire en coin, il me
répond :
— Non, je ne connais pas. Je suis rassuré que vous alliez bien, mademoiselle Miles, je
ne vous retiens pas plus longtemps. Encore bon anniversaire et à la semaine prochaine.
— Merci, monsieur, à lundi.
Je prends mes affaires et sors en vitesse rejoindre Maya.
— Alors, il voulait quoi ?
— Je ne sais pas trop. Il m’a demandé si j’allais bien, car, apparemment, j’ai l’air
fatiguée et malade.
— Ah bon ? Moi, je ne trouve pas.
Je ne vais pas lui préciser qu’il m’a souhaité mon anniversaire et que j’ai raconté que
nous irions en boîte, sinon, elle va me gonfler avec ça. Je change donc de sujet. Je dois
avouer que je reste perplexe après cette discussion. Je n’ai jamais entendu dire qu’il
s’était déjà inquiété pour quelqu’un, comme ça, dans la classe. Ça doit être mon côté
fragile, ça pousse souvent les gens à me materner. Les gens pensent que je suis en sucre
alors que, pas du tout, être introvertie ne veut pas dire fragile. J’aimerais bien qu’il
vienne ce soir… Bon, il ne faut pas trop rêver, il doit avoir une vie, et puis, traîner avec
des gamines de 18 ans, ça ne doit pas trop être son genre. J’arrête mes fantasmes, je me
retourne vers Maya et entame un autre sujet de discussion avec elle.
Chapitre 3

Camille

Je rentre chez moi. Évidemment, mon père est déjà là. Il est parti tôt ce matin au
travail et il n’a pas pu me souhaiter mon anniversaire. Alors, il ne va pas perdre de
temps, comme le père étouffant qu’il est.
— Joyeux anniversaire, ma chérie.
— Merci, papa.
— Tiens, c’est pour toi, ouvre !
Il me tend un paquet, je déchire le papier cadeau, ouvre la boîte et découvre un
appareil photo. Un petit numérique. Oh, je suis trop contente, c’est celui que je voulais
et je lui saute dans les bras.
— Merci, papa.
— De rien, ma chérie. Il pourra te servir à la fac pour me montrer ce que tu fais.
Il ne perd pas le nord, lui, il a vu son intérêt à m’acheter un cadeau comme ça.
— Oui, merci beaucoup.
— Bien, on mange dans trente minutes. C’est toujours bon, tu manges bien avec moi
avant de retrouver Maya ?
— Oui, oui, je vais me laver, je reviens.
— Pas de souci.
Il me pose la question, mais juste par politesse. C’est lui qui m’a imposé de manger
avec lui avant d’aller dormir chez mon amie. Il ne me laisse jamais sortir, alors c’est déjà
bien que je puisse aller, soi-disant, dormir chez elle. Bien sûr, je ne lui ai pas dit que
j’allais en boîte de nuit, sinon jamais il n’aurait accepté. Même si j’ai 18 ans, selon ses
règles, tant que je vis sous son toit, je dois suivre ce qu’il me dit. Heureusement, je pars
bientôt à la fac. J’ai choisi une fac éloignée d’ici, exprès, pour avoir plus de liberté.
Depuis que ma mère est morte d’un cancer, il y a quatre ans, il ne me lâche plus, il est
toujours derrière moi, ne me laisse aucune liberté. J’ai juste le droit d’aller en cours et
de revenir. Maya peut venir et dormir quand elle veut, mais pas l’inverse. J’en ai
vraiment marre de cette situation, alors c’est un grand pas, ce soir, pour moi. Je me
dirige vers la salle de bains, je prends quelques affaires dans ma chambre au passage,
rien de super pour que mon père ne se doute de rien. Maya me prêtera ce qu’il faut. Je
rentre dans la douche, je laisse l’eau chaude couler sur moi. Comme ça fait du bien !
Tous mes muscles se détendent sous cette chaleur. Je repense à M. Lodge et à ses
questions bizarres, je revois sa bouche me parler, son petit bout de langue sortir quand
il réfléchit, à ses longs doigts que j’ai aperçus quand il m’a tendu le paquet de feuilles.
Tout m’émoustille chez lui, je commence à monter ma main vers mon sein et je pince
mon téton qui devient tout dur comme un petit caillou. Je m’imagine ce qui aurait pu se
passer le jour où l’autre nana l’a dragué. Je descends mon autre main, jusqu’à mon
clitoris, je le pince, le stimule. Il m’aurait appelée pour que je vienne le voir, il m’aurait
demandé ce que j’avais entendu, je n’aurais rien répondu. Il se serait approché de moi
et m’aurait regardée avec désir. Il m’aurait embrassée puis touchée exactement là où
moi je me touche… J’imagine ses mains à la place des miennes. Il m’aurait renversée sur
le bureau, aurait baissé mon pantalon sur mes chevilles, se serait mis à genoux et
m’aurait léchée, jusqu’à ce que je sois au bord du précipice. Il se serait ensuite relevé,
m’aurait dit de me pencher un peu plus et d’écarter les jambes. Il aurait ensuite baissé
son pantalon, pris sa bite déjà dure dans sa main et me l’aurait enfoncée petit à petit,
jusqu’à ce qu’elle soit entièrement à l’intérieur de moi. Il m’aurait prise comme une bête
sauvage, car je suis sûr qu’au lit, M. Lodge doit être un animal sauvage. Il aurait grogné,
gémi, proche de mon oreille. Mes fesses auraient claqué sur le bas de son ventre
tellement il serait allé vite, puis il aurait glissé sa main sur le devant pour me masturber
pendant ses coups de boutoir. J’aurais joui et il m’aurait suivie juste après. J’accélère les
mouvements de ma main, je gémis et laisse mon orgasme exploser.
— Sors de là ! Il ne va plus y avoir d’eau chaude !
Oh, mince, j’espère qu’il ne m’a pas entendue, car je n’étais pas muette.
— Oui, oui, j’arrive.
Je me lave en deux secondes, me rince et sors. Je suis rouge de honte quand je sors et
que je vois qu’il m’attend juste devant la porte.
— On mange.
Je dîne avec lui. Il me parle de choses et d’autres, de son boulot, de ses amis. Il me
pose des questions, mais je n’ai pas grand-chose à lui répondre, je ne sors pas, je n’ai
pas d’ami. Alors, à part le lycée, ma conversation reste limitée. Après le repas, je
prépare un petit sac, avec le minimum, sans rien qui puisse le mettre dans le doute, car
c’est un vrai inspecteur quand il s’agit de moi et j’ai bien fait, car, avant de partir, il a
vérifié mon sac. J’ai l’impression d’avoir 12 ans, il inspecte tout jusqu’aux petites
pochettes, c’est limite humiliant.
Je pars chez Maya, qui habite au bout de la rue, à deux minutes de chez moi. Je sonne,
elle m’ouvre, tout excitée déjà, elle saute partout.
— Allez, viens, entre ! On a du boulot pour te rendre magnifique.
— Sympa !
— Mais non, ce n’est pas ce que je voulais dire.
C’est exactement ce qu’elle voulait dire, mais je ne dis rien. Moi, je suis moche et, elle,
elle est magnifique. Elle me fait bien comprendre que je ne suis rien à côté d’elle. Je la
suis jusque dans sa chambre où elle me montre le bordel qu’elle a mis sur son lit. On ne
voit même plus ce qu’il y a en dessous, tellement il y a de vêtements étalés.
— J’ai fait une première sélection de ce qui pourrait t’aller.
— Tu es sûre que je pourrai rentrer dedans ? Car nous sommes loin de faire la même
taille.
— Mais oui, ne t’inquiète pas.
Elle me fait essayer plusieurs robes, mais elles sont tellement serrées que je
ressemble plus à un rôti de porc qu’à une bombe sexuelle. J’en trouve une un peu mieux
que les autres, bon, toujours très serrée, mais c’est la seule dans laquelle je rentre
vraiment, donc je n’ai pas trop le choix. Elle me coiffe et me maquille, puis je me
regarde dans le miroir. Pour moi, je ressemble toujours à une paupiette, mais déjà moins
moche que tout à l’heure. C’est vrai qu’un bon maquillage et une bonne coiffure, ça
améliore un peu les choses. Elle finit de se préparer, prend les clefs de sa voiture et
nous partons en direction du Panama. Elle met le son à fond et danse en même temps
qu’elle conduit. Cette fille est folle. Elle chante aussi, mais tellement faux et tellement
aigu que j’ai peur que les vitres explosent. Il y a quand même un bout de chemin et c’est
un cauchemar. Quand nous sommes enfin arrivées, je me dépêche de sortir. Elle me
prend par le bras et nous avançons jusqu’à la boîte. À moi le Panama…
Chapitre 4

Camille

Je ne sais pas comment j’ai pu accepter de venir là, je n’en avais carrément pas envie.
Déjà, mon père m’a pris la tête, j’ai dû lui mentir pour sortir, alors, s’il apprend la vérité,
il va me tuer. De plus, elle m’a habillée avec une robe ultra courte et m’a maquillée avec
une truelle. C’est vrai, je suis sexy, mais ce n’est pas vraiment mon style. La musique est
forte, on ne s’entend même pas parler. Bon, je suis de mauvaise foi, ce n’est pas si mal
que ça, mais je n’aime pas, il y a trop de monde, tout le monde nous colle, il fait chaud,
j’ai horreur de ça. En plus, après son petit spectacle dans la voiture où j’ai dû perdre
une partie de mon ouïe, là, je suis sûre, je vais la perdre complètement. Maya me crie :
— Allez, viens, on va boire un verre.
Je la suis jusqu’au bar, nous sommes obligées de jouer des coudes pour pouvoir
l’atteindre.
— Ce soir, tu te lâches, on va vraiment faire la fête et qui dit fête dit alcool. Bonsoir,
deux vodkas orange, s’il vous plaît.
Elle a raison, il faut que, pour une fois, je déconnecte un peu. J’ai 18 ans maintenant
et il faut que j’essaie de m’amuser un peu. Elle paye et me tend mon verre.
— Tchin-tchin, joyeux anniversaire, ma belle.
— Merci.
Après un premier verre, elle m’en commande un deuxième puis un troisième. Après
tous ces verres, je dois avouer que je ne vois plus très clair. Mais ça m’a rendue joyeuse
et j’ai envie de m’éclater.
— Viens, on va danser, lui proposé-je.
Elle me regarde avec des yeux étonnés. Oui, c’est bien moi qui ai parlé ! Je lève les
yeux au ciel, lui prends la main et l’entraîne avec moi.
Sur la piste, j’essaie d’onduler mon corps le plus sensuellement possible, mais je ne
tiens pas bien debout avec tout l’alcool que j’ai ingurgité et ces talons. Ma chorégraphie
ressemble plus à la danse des canards qu’à Fame.
— J’ai envie d’aller aux toilettes, tu viens avec moi ? me demande-t-elle.
— Non, vas-y, toi, je reste ici, rejoins-moi après.
Elle part sans moi pendant que je continue à me trémousser sur la piste. J’essaie de
faire comme les autres, mais ce n’est pas facile. Je ferme les yeux et tente de sentir la
musique, de bouger à son rythme, mais c’est une catastrophe, je n’y arrive pas, je ne
suis pas vraiment douée pour me trémousser. Tout à coup, je sens un corps chaud se
frotter derrière moi. Je continue de bouger comme si de rien n’était, puis l’homme, du
moins je pense que c’est un homme, car je sens quelque chose de dur coller à mes
fesses, passe un de ses bras autour de moi et dégage mes cheveux de son autre main. Il
se met à m’embrasser dans le cou. Hum, je dois avouer que c’est assez agréable… Je ne
sais pas si c’est l’alcool ou vraiment moi qui le pense, mais je n’ai pas envie qu’il arrête.
Je suis excitée comme jamais, je sens que je suis en train de tremper ma petite culotte.
Mon corps, collé au sien, suit le rythme de la musique. Ça y est, je sais danser… bon,
pas sans la personne derrière moi, mais c’est déjà un début. Il me mord au niveau du
cou, frotte son érection de plus en plus sur moi. Je devrais le repousser, mais je n’en ai
pas envie. Il est excité, je l’entends gémir.
— Bonsoir, Camille.
Je me retourne d’un coup, merde, c’est M. Lodge ! Je viens de me frotter sur mon
professeur de français ! Je rougis de honte. Que va-t-il penser de moi ? Que fait-il ici,
d’ailleurs ? Plein de questions se bousculent dans ma tête, je ne sais même pas par où
commencer.
— M. Lodge ?
— Non, ce soir, c’est Logan, ma belle et douce Camille.
— Mais qu’est-ce que vous faites ici ?
Je le regarde, estomaquée.
— Je suis venu pour toi, ma belle. Tu m’as bien dit que tu venais ici ce soir, non ? Je
suis venu t’y rejoindre.
— Hein ? Mais pourquoi ?
Je ne comprends pas tout ce qu’il me dit. Il est venu pour moi ? Pourquoi ?
— Parce que j’avais envie d’être avec toi, ce soir.
— Pourquoi ?
— Je n’ai pas envie de t’expliquer ça ici, et surtout pas avec ton amie dans les parages.
Quoi que je te dise ou te fasse, ça doit rester entre nous, je reste ton professeur aux
yeux de tous.
Je rougis et je souris, car je ne sais pas quoi faire d’autre. C’est mon professeur, il se
frotte à moi, me demande de le tutoyer. En plus, je suis à moitié saoule, je ne comprends
pas tout ce qu’il me dit. Mais je trouve cette histoire très excitante.
— Je n’ai pas tout compris, monsieur.
— Tu comprendras très vite une fois que je t’aurais expliqué. Peux-tu t’échapper
maintenant ?
— Euh, non… je suis censée dormir chez Maya ce soir.
Il veut que je parte avec lui ? Je suis choquée.
— Trouve une excuse, ma belle.
— D’accord, je vais lui parler.
— Ne lui parle pas de moi surtout, n’oublie pas !
— Non, non… je vais lui dire que j’ai mal à la tête ou un truc comme ça et que je veux
rentrer chez moi.
— Très bien, je t’attends sur le côté, là-bas, d’accord ?
Je ne sais pas trop ce que je suis en train de faire, mais c’est clair que je vais le faire.
De toute façon, je ne risque pas grand-chose, c’est mon professeur, je sais où il travaille.
Il ne prendra pas le risque de me faire du mal, donc je peux avoir totalement confiance
en lui. Je commence à partir pour chercher Maya et, là, je sens qu’il me retient et me
tire sur le poignet. Je me retourne et le regarde.
— Juste un petit avant-goût de ce qui t’attend.
Et là, il tire sur mon bras, je me retrouve projetée sur son corps. Il met sa main dans
mes cheveux, tire dessus pour me relever la tête, m’embrasse. Pas un petit baiser de
cinéma, non, je sens sa langue essayer de percer la barrière de mes lèvres, je le laisse
faire, il joue avec la mienne. Nos deux corps se rapprochent, il se frotte contre moi. Que
c’est bon ! Je voudrais que ce moment ne s’arrête jamais, pourtant, il finit par me lâcher
et reculer.
— Ne sois pas trop longue.
J’opine et pars à la recherche de Maya. Bon sang, je viens de vivre mon premier
baiser, et pas avec n’importe qui. Avec M. Lodge. Euh… non, avec Logan. Il m’a
demandé de l’appeler par son prénom. Je suis en train de rêver, ce n’est pas possible. Il
m’a demandé de partir avec lui, pour quoi faire ? Je me pose dix mille questions, mais,
avant tout, il faut que j’arrive à trouver Maya dans tout cet amas de monde. Ah, la voilà,
je cours vers elle.
— Maya, Maya.
— Ah, te voilà, je ne te trouvais plus.
— Je me suis mise sur le côté, j’ai mal à la tête. Écoute, je vais rentrer, j’ai vraiment
mal au crâne, je ne me sens pas bien du tout avec cette musique assourdissante en plus.
— Mais non, tu ne peux pas, c’est ton anniversaire ! Tu ne vas pas partir maintenant
et me laisser tomber ?
— Toi, tu peux rester. Moi, je vais rentrer chez moi, je vais appeler un taxi, ne
t’inquiète pas.
— Mais… Et ton père ? Tu es censée dormir chez moi. S’il te voit habillée comme ça, il
va faire une attaque. Et puis, ce n’est pas sympa du tout de m’abandonner pour une fois
que tu peux sortir.
— Mais non, ne t’inquiète pas, il doit dormir à cette heure-ci. Je vais rentrer
discrètement, et demain, je lui raconterai un mensonge crédible. Je suis désolée, mais je
vais finir par m’évanouir si je reste là.
— Bon, si tu y tiens… Fais attention à toi sur le retour.
— C’est plutôt à moi de te dire ça. On s’appelle demain, bisous.
— Ouais, bisous.
Je vois bien qu’elle est déçue. Qui voudrait d’une amie comme moi ? Franchement, je
ne sors jamais et, la seule fois où je peux, je veux rentrer même pas une heure après.
Elle ne me dit jamais rien, mais je sais que ça la dérange que l’on ne sorte jamais
ensemble, elle et moi. Bon, elle a d’autres amis que moi avec qui elle fait la fête, ses
parents sont beaucoup plus cool. Je l’envie, elle a de la chance. Je retrouve Logan là où
je l’avais laissé. Il me sourit, me prend par la main et on fend la foule jusqu’à la sortie. Il
me traîne jusqu’à sa voiture, j’ai beaucoup de mal à marcher avec ces chaussures et
avec mon état d’ébriété avancé. Il ouvre les portières et je m’installe à l’intérieur. J’ai à
peine le temps de mettre ma ceinture que la voiture a déjà démarré en trombe. Je
m’assois au fond de mon siège et lui dis :
— C’est une hallucination due à l’alcool, ou c’est bien réel, monsieur ?
Il me regarde avec un petit sourire et me répond.
— Oh, c’est bien réel ! Tu ne vas pas tarder à t’en rendre compte et appelle-moi
Logan, s’il te plaît, pas monsieur.
Chapitre 5

Camille

Je ne sais pas si c’est le fait que je sois trop bourrée, si je rêve ou si c’est réel. Je reste
perplexe. Mon prof de français a débarqué en boîte, m’a chauffée, puis m’a emmenée.
Waouh, si c’est réel, je vis le rêve de toutes les filles des classes auxquelles il fait cours.
J’ai dû mentir à Maya, ça, c’est moyen, en revanche, j’ai horreur de ça. Je jette un coup
d’œil pour le regarder. Mon Dieu, il est magnifique ! Une vraie gravure de mode, j’ai de
la chance qu’il m’ait embarquée. Je suis cependant très stressée de la suite et ce silence
ne m’aide pas à me détendre.
— Vous vouliez m’emmener où et pourquoi ?
— Patience, je n’habite plus très loin.
Je me recroqueville au fond de mon siège et regarde le paysage.
— D’accord.
Le trajet est effectivement assez court. Une fois la voiture arrêtée, il m’aide à
descendre, me prend la main, style gentleman, et il m’emmène jusqu’à un bâtiment
assez coquet. Dans l’ascenseur, il me regarde de haut en bas, comme s’il voulait me
dévorer.
— Putain, tu es sacrément sexy.
Quoi ? Je deviens rouge écarlate. Moi, sexy ? Je suis en plein rêve, j’en étais sûre. Pour
qu’un mec aussi canon me dise des paroles pareilles, c’est qu’effectivement je suis en
plein sommeil. Je continue à le regarder avec un air étonné.
— Oh oui, tu es sexy.
Là, il me pousse sur le fond de l’ascenseur, pose sa bouche sur la mienne et
m’embrasse. Sa langue s’immisce entre mes lèvres, c’est tellement bon que je finis par
pousser de petits gémissements. Apparemment, ça l’encourage, car il commence à
glisser sa main sous ma robe, la remonte sur mes cuisses, direction de mon entre-
jambes. Mon Dieu, c’est trop bon, qu’il n’arrête jamais… Les portes de l’ascenseur
s’ouvrent, il retire sa main, recule, récupère la mienne pour me tirer hors de
l’ascenseur. Devant sa porte, il me lâche, ouvre sa porte, m’invite à entrer, la referme
d’un coup de pied et me plaque tout de suite contre elle.
— On verra après pour la discussion, j’ai trop envie de toi.
Je suis tellement excitée et ivre que je n’ai pas les idées très claires. Il recommence à
m’embrasser, à me toucher partout. Moi aussi je me lâche, je mets mes mains dans ses
cheveux. Il m’attrape par les fesses et me soulève.
— Mets tes jambes autour de ma taille.
C’est ce que je fais immédiatement, tandis qu’il continue à m’embrasser et m’emmène
jusqu’à ce que je suppose être la chambre. Là, il m’allonge, se relève, enlève sa veste et
ses chaussures, et revient sur moi pour m’embrasser.
— Es-tu vierge, ma jolie ?
C’est très gênant ce qu’il me le demande… Je ne sais pas quoi répondre. Si je dis oui,
va-t-il me jeter ? Ça ne sert à rien de lui mentir, de toute façon, il va vite le savoir.
— Oui, monsieur.
— Oui quoi ? Et c’est Logan, pas monsieur, ma jolie.
— Oui, je suis toujours vierge.
— Très bien, je vais y aller doucement pour cette fois, mais ça sera la seule fois où je
serai doux, alors profites-en.
Il y aura une prochaine fois, c’est déjà ça. Mais il parle de douceur, de la seule fois, et,
tout ça, je ne comprends pas trop, mais j’ai envie de lui. Qu’un mec aussi beau
s’intéresse à moi, c’est trop chouette. Être déflorée par un canon, ce n’est que du bonus.
Jamais je n’aurais une autre chance d’être avec un homme pareil. Mais je reste assez
stressée, je ne sais pas si je vais avoir mal… Ses pupilles commencent à s’assombrir, son
désir est évident. Je suis peut-être vierge, mais je ne suis pas bête. Il revient sur moi, me
fait asseoir et me retire ma robe. Je suis là, sur son lit, en sous-vêtements avec encore
mes chaussures. J’ai honte de mon corps. Et, si une fois nue, il me trouvait hideuse ? Vu
son regard lubrique sur moi, ça lui plaît.
— Putain, tu me rends fou. Je ne suis pas sûr d’arriver à être doux, en fin de compte.
Je ne réponds rien. De toute façon, je m’en fiche de comment il me prend, tant qu’il le
fait. Je me rallonge, ne sachant pas quoi faire pendant son introspection. Il me prend la
jambe gauche, enlève ma chaussure, commence à m’embrasser la cheville, et continue
ses petits bisous jusqu’à mon aine. Je gémis d’impatience. Il relève la tête et me regarde
avec un petit sourire vicieux sur les lèvres, puis il continue sa montée. Quand il arrive
au niveau de mon sexe, il renifle un bon coup.
— Je savais que ton odeur allait me rendre fou.
Mais qui fait ça ? Je n’ai jamais entendu qu’un mec sniffait une chatte pour en
connaître son odeur. Il pose sa bouche sur mon sexe à travers ma culotte, puis
commence à lécher tout doucement. Oh, mon Dieu, c’est exquis ! Je ne peux pas
m’empêcher de gémir et de me tortiller. Il continue son manège quelques secondes et
stoppe tout. Quoi ? Il s’arrête, mais pourquoi ? Je le regarde avec un air mécontent et lui
se met à rire.
— Doucement, ma jolie, tu pourras jouir quand je serai en toi, pas avant.
Mais quel salaud ! Il continue à m’embrasser, en remontant par l’autre jambe,
m’enlève l’autre chaussure. Il revient sur moi et m’embrasse, descend dans mon cou,
sur ma poitrine, me lève un peu pour retirer mon soutien-gorge, puis m’embrasse, lèche,
tète mes seins, enfin les pince.
— Mais… aïe ! Ça fait mal, ça ne va pas, non ?
— Si, ça va très bien ! Et ne t’inquiète pas, tu vas adorer ça dans quelque temps.
— Quoi ? Mais non !
— Nous en reparlerons plus tard.
Il ne me laisse même pas le temps qu’il repart sur mes seins, c’est tellement bon.
— Tu es si réceptive, c’est un délice.
Il continue sa course, puis se retrouve entre mes jambes. Il enlève ma culotte, la lance
je ne sais où, et sa bouche se pose enfin là où je voulais qu’elle soit depuis le début. Il
me lèche et me titille jusqu’à ce que je sois prête à jouir, mais il stoppe encore.
— Mais j’y étais presque.
— Oui, mais je t’ai dit que tu ne jouirais que quand je serais en toi, et pas avant. C’est
moi qui décide ici.
Quel connard ! Je ne sais pas si c’est le bon pour ma première fois, en fait. Je
m’imaginais ça autrement plus sensuel. Là, c’est plus dominant, dominé et basta. Fais ci,
fais ça, non, ne jouis pas… Ça me saoule déjà ! Il part vers sa table de chevet, l’ouvre,
prend un préservatif et il se déshabille. Oh, bon sang, je retire ce que j’ai dit avant. Bien
que ce soit un connard, c’est parfait, il est encore plus canon que j’aurais pu m’imaginer.
Il a des tablettes et un V en bas du ventre qui appelle au péché. Il finit en enlevant son
caleçon et sa bite jaillit. Elle est énorme, je vais souffrir, c’est sûr. Il enfile le préservatif
et revient sur moi. Il recommence à m’embrasser et se positionne devant mon sexe. Je le
sens rentrer petit à petit. Pour le moment, ça ne fait pas mal, mais c’est assez bizarre et
gênant. Au bout d’un moment, il stoppe, se relève un peu et me regarde. J’ai peur
maintenant, j’ai peur d’avoir mal. Il doit se rendre compte que je me suis crispée, car il
me dit :
— Camille, regarde-moi, ma jolie.
Je plonge mes yeux dans les siens.
— Ça va faire mal, mais ça va vite passer, d’accord ?
— Oui, oui, d’accord.
Et là, en une poussée, il entre en moi. Oh, mon Dieu, la douleur est horrible, je crie et
je pleure ! Pendant ce temps-là, il me câline, embrasse mes joues pleines de larmes, me
dit des mots rassurants et, ensuite, la douleur diminue, je me décrispe. Il doit sentir que
je finis par me détendre, car il commence à faire des va-et-vient, doucement pour
commencer, puis de plus en plus brutaux. Même si, au début, la douleur était atroce,
elle a été remplacée par une sensation de plaisir. C’est bon, la vache, je gémis et, plus je
gémis, plus il accélère.
— Oh, oui, c’est trop bon, continue, ne t’arrête pas.
— Je n’en avais pas l’intention.
Il me donne de grands coups de reins, la tête de lit claque contre le mur. Je sens mon
excitation monter. Il déplace mes jambes pour les mettre au-dessus de ses épaules, je
sens qu’il rentre plus loin, plus profond. Tout d’un coup, une agréable chaleur me
traverse le corps, mes yeux voient trouble, je jouis. Je jouis si fort et si longtemps que je
suis à deux doigts de tomber dans les pommes. Il refait deux, trois allers-retours, il jouit
à son tour, dans un râle assez bestial. Exactement ce que je m’étais imaginé sur son côté
animal. Il se retire, enlève le préservatif et me prend dans ses bras.
— Putain, que c’était bon ! Depuis le temps que j’attendais ça.
— Ah bon, vous attendiez ça ?
Il rigole et se décale pour me regarder dans les yeux.
— Ma jolie Camille, après ce qu’on vient de faire, je pense que tu peux me tutoyer.
Enfin du moins en privé.
— Bon, très bien, d’accord.
— Bien sûr que j’attendais que ça. Depuis la rentrée, pour tout te dire.
— Pourquoi ne pas me l’avoir dit avant ?
— Je ne couche pas avec des mineures, ma jolie. J’aimerais, autant que possible, éviter
la prison.
— Oh oui, bien sûr.
— Déjà que je risque gros en étant ton professeur.
— Je ne dirai rien, je te le promets.
— Tu as intérêt, de toute façon.
Il me regarde avec des yeux noirs, j’ai bien compris l’avertissement, ça, c’est sûr.
— Maintenant, viens là ! J’ai encore envie de toi, mais, vu que c’était ta première fois,
tu dois avoir mal. J’aime faire souffrir, mais pas comme ça, donc tu vas aller poser ta
jolie petite bouche sur ma queue et la sucer.
Je n’ai jamais fait ça, moi.
— Allez, magne-toi !
Il est vraiment désagréable. Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter qu’il me parle comme
ça ? J’ai envie de pleurer. Mais je ne veux pas qu’il me vire de chez lui et je sais que, si je
ne le satisfais pas, c’est ce qu’il va faire.
— Je n’ai jamais fait, je ne sais pas comment faire.
— Mets-la dans ta bouche et commence à la sucer, je te montrerai ce que j’aime.
Il n’est pas très précis dans ses directives. Heureusement que j’ai déjà regardé des
films pornos et que je sais un peu comment ça se passe. Je me déplace jusqu’à son
pénis, le prends dans ma main et l’approche de ma bouche. Je commence à le lécher
doucement, je l’entends gémir et je le vois grossir de plus en plus… C’est que je ne dois
pas être si mauvaise que ça.
— Arrête de jouer et mets-la dans ta bouche, putain !
Je l’écoute, resserre mes lèvres et suce de haut en bas, de plus en plus vite. Je
positionne une de mes mains sur son manche pour le branler en même temps et, de
l’autre, je caresse ses testicules. C’est la première fois que je touche un sexe d’homme,
je trouve ça doux et délicat, je suis presque en admiration devant. Je ne vais pas assez
vite pour lui apparemment, monsieur est impatient, car il attrape ma tête et enfonce son
sexe le plus loin possible. J’en ai des haut-le-cœur et les yeux qui pleurent. Ça fait mal,
j’essaie de me débattre, mais il ne m’écoute pas, s’enfonce de plus en plus jusqu’à ce
que je la sente dans ma gorge. Mon Dieu, je vais vomir ! Lui, il s’en fiche, il ne voit pas
ma détresse, il ne cherche que son plaisir. Enfin, après des minutes qui m’ont semblé
des heures, j’entends enfin un râle, puis je sens un liquide chaud qui coule au fond de
ma gorge. Ce calvaire est enfin fini. Il me lâche, je me lève et en profite pour reculer le
plus loin possible de lui. Je ne veux pas de ça. Ce n’est pas ce que je voulais. C’est ma
première nuit, mince ! Et, au lieu d’être aux anges, là, je me retrouve accroupie par
terre, en train de pleurer mon désespoir.
— Lève-toi et viens, Camille.
— Non, je veux rentrer chez moi.
Je ne le regarde même pas, je me lève et cherche mes affaires, pour partir le plus vite
de ce cauchemar.
— Je t’ai dit de venir maintenant.
Son ton est froid et autoritaire. Il me fait peur. Je tremble et recommence à pleurer. Je
veux partir d’ici vite et oublier tout ça… C’est tout ce que je veux en cet instant.
Chapitre 6

Camille

Il s’approche de moi tout doucement, plus il avance, plus je recule, je ne veux pas qu’il
me touche.
— Viens là, ma puce, je ne vais pas te faire de mal, je veux juste te prendre dans mes
bras. Après, nous allons nous recoucher et nous endormir. Demain, nous aurons une
discussion, d’accord ?
Je le regarde avec méfiance, il a un ton mielleux qui semble suspect. Il dit qu’il ne va
pas me faire de mal, mais c’est exactement ce qu’il vient de faire. Mais ai-je vraiment
d’autres choix que de rester ici ? Si je pars, où je vais aller ? Si je rentre chez moi à
cette heure-ci, mon père va savoir que je lui ai menti et il va me tuer. Et si j’appelle
Maya et qu’elle se rend compte que je ne lui ai pas dit la vérité, elle va m’en vouloir. Je
suis coincée. Quoi que je choisisse, ça sera un mauvais choix.
— D’accord, mais juste pour dormir, d’accord ?
— Oui, promis. Tu m’as donné déjà, pour ce soir, entière satisfaction.
Je le suis et me couche à côté. Il s’approche et me prend dans ses bras, il me fait un
petit bisou sur la tempe. J’attends sans bouger qu’il s’endorme. Une fois que je sens son
souffle s’apaiser, je peux enfin souffler et me détendre. Je repense à ce que je viens de
vivre. J’étais tellement contente de vivre ma première fois avec un homme si beau que je
n’ai pas fait attention. J’aurais dû sentir le piège, c’était trop beau pour être vrai. Après
m’avoir fait sentir si heureuse, il ne me reste que du dégoût de cette première fois. Car,
oui, j’ai voulu coucher avec lui et même le sucer, mais pas comme ça, pas à en avoir mal
et pleurer. Je me sens sale, j’aimerais tellement aller prendre une douche pour essayer
de retirer ce dégoût que je ressens, mais je ne peux pas. Si je bouge, il va le sentir, et se
réveiller et j’ai trop peur qu’il veuille recommencer ce qu’on vient de faire. D’un seul
coup, je le sens bouger près de moi.
— Dors ! Je t’entends penser jusque dans mes rêves. Si tu n’es pas si fatiguée que ça,
on peut recommencer, si tu préfères ?
— Non, non, je suis très fatiguée.
Il rigole et me serre encore plus contre lui. Au bout d’un moment, je ferme mes
paupières et m’endors. Je ne pense plus à rien et encore moins au lendemain qui me
terrifie.
— Oh, putain, oui, même quand tu dors, tu es mouillée comme une petite chienne.
Je suis réveillée par un râle près de mon oreille, ainsi que par quelque chose qui
rentre et sort de mon sexe, ça me fait encore mal avec ce qui s’est passé hier. Il
commence à accélérer ses va-et-vient et à râler de plus en plus fort. Moi, je n’éprouve
aucun plaisir. D’ailleurs, je sens de plus en plus son sexe me râper l’intérieur de mon
vagin. J’attends juste qu’il termine et que je sois tranquille. Je n’aurai pas à attendre
longtemps, après quelques va-et-vient, je sens son sexe se contracter, puis il jouit, me
lâche et se remet sur le dos. Moi, je n’ai toujours pas bougé, je suis toujours sur le côté.
Quelques larmes s’échappent de mes yeux.
— Lève-toi, je sais que tu es réveillée. Va me préparer un truc à manger, j’ai faim, ma
jolie.
Je me lève et commence à m’habiller.
— Non, à poil, ma jolie. Quand tu es ici, chez moi, tu ne t’habilles pas, c’est clair ?
Il me fait tellement peur que je n’ose rien dire et je me dirige jusqu’à sa cuisine. Je lui
prépare un café, des toasts avec du beurre et de la confiture. Je me dirige vers la
chambre pour le prévenir que c’est prêt, mais il est au téléphone. La porte est
entrouverte, alors j’en profite pour écouter sa conversation.
— Je t’ai prévenue hier que je ne pouvais pas venir, pourquoi tu me casses les
couilles ? Oui, eh bien, ma bite était occupée cette nuit, donc tu n’avais qu’à trouver
quelqu’un pour te remplir ton petit trou de chatte en chaleur. Oui, normalement, c’est
bon pour ce soir, je devrais être dispo. Je te veux à poil sous ta robe, c’est clair ? Si tu
désobéis, tu seras punie. Je viens te récupérer à 19 h, sois prête !
Quoi ? Il a quelqu’un dans sa vie ! Mais c’est quoi, ce délire ? Pourquoi il m’a draguée
et fait subir tout ça, s’il y a une autre personne dans sa vie ?
— Je t’ai entendue, Camille, tu peux entrer maintenant.
Il a l’air détendu, il est en train de s’habiller. Alors, lui, il a le droit aux vêtements, et
pas moi ? Super !
— Le petit déjeuner est prêt.
Il me suit jusque dans la cuisine, il s’assoit sur le tabouret de bar, je ne sais même pas
quoi faire.
— Assois-toi là et mange ! Toi aussi tu dois reprendre des forces, surtout pour ce que
j’ai prévu de te faire aujourd’hui.
— Je dois rentrer chez moi, mon père va s’inquiéter.
— Ne t’inquiète pas, je lui ai envoyé un message ce matin, de ton téléphone, pour le
prévenir que tu restais chez ta copine pour finir un devoir. Il a répondu de ne pas
rentrer trop tard.
Nan ! Mais quel culot il a d’avoir envoyé un message à mon père ! En plus, c’était ma
seule excuse pour partir d’ici. Maintenant, c’est foutu, il me tient pour la journée.
— Assois-toi, je te dis, il faut que l’on parle.
Je m’assois, la tête baissée, les épaules lâches.
— Bien, donc, je vais t’expliquer comment ça va se passer à partir de maintenant. Tu
es à moi, rien qu’à moi. Les autres hommes, tu les oublies, tu ne leur parles pas, tu ne
les regardes même pas. Ensuite, tu es ma soumise, ma petite chose à moi. Si je te dis de
te mettre à quatre pattes, parce que j’ai envie de te prendre par-derrière, tu le fais sans
poser de questions. Si j’ai envie de t’attacher ou te fouetter, pareil, tu te tais et tu
acceptes. C’est moi qui commande ici, pas toi. Pour finir, tu vas venir habiter ici. Hors de
question que tu continues à habiter avec ton père, je te veux à ma disposition jour et
nuit.
Non, mais il est fou ? C’est quoi, ces règles ? C’est une esclave sexuelle qu’il cherche !
C’est hors de question. Il me prend pour qui, lui ? Ses règles, je m’en fous, qu’il se les
carre au cul, ce malade.
— Pas question, je suis désolée, mais non. Je ne veux pas que tu me traites comme un
chien et je veux encore moins partir de chez mon père.
Il se lève d’un seul coup, me prend par la gorge et me soulève.
— Tu vas faire exactement ce que je te dis, sinon je te tue, toi, ton père et ta si
charmante amie. Est-ce que c’est clair ?
Il me hurle dessus. Ses yeux sont noirs de colère et, vu que je ne réponds pas assez
vite, il m’assène une grande gifle.
— Est-ce que tu m’as bien compris ?
— Oui, oui, d’accord, mais lâche-moi. Je n’arrive plus à respirer, tu me fais mal.
Il me lâche et je m’affale sur le sol en pleurant. Dans quoi je me suis embarquée,
encore ? Ce n’est pas possible, je n’en peux plus, qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?
— Maintenant, assois-toi et mange !
Je m’assois le plus vite possible et essaie de manger, même si rien ne passe, je me
force pour ne pas le mettre en colère. Je ne veux pas m’en reprendre une. Je n’ose
même pas toucher ma joue. Je ne pourrai pas vivre ici, ce n’est pas possible, je ne veux
plus être avec lui. Je m’imaginais tellement de choses pour ma première fois, ou même
quand je serais en couple avec quelqu’un, mais ça, non. Tout ce qu’il veut, c’est se servir
de moi et me faire du mal. Il a même quelqu’un d’autre dans sa vie. Il me demande, à
moi, d’être fidèle, mais lui ne l’est même pas. Il s’en fiche de moi, il ne cherche qu’une
esclave sexuelle, rien d’autre, et je n’ai pas envie d’être celle qui remplit cette fonction.
J’ai toujours pensé que c’était quelqu’un de bien, un professeur attentif, un homme qui
repousse ses élèves, car il a une morale, eh bien, je me suis totalement trompée.
— Va à la douche, tout de suite.
Je ne réponds rien et me lève pour y aller. Au moins, je pourrai être loin de lui
quelques minutes. J’ai repéré où était la salle de bains, je rentre, ouvre l’eau, mets le jet
chaud sur moi. Il faut que je me frotte, je me sens sale, tellement sale. D’un coup, je
sens deux mains derrière moi qui me prennent par la taille. Mince, c’est lui ! J’étais
tellement obnubilée par le fait de me frotter partout que je ne l’ai pas entendu rentrer
dans la douche avec moi.
— Penche-toi, les mains appuyées sur le carrelage devant toi.
Je ne bouge pas, je ne peux pas, je ne veux pas.
— Maintenant, sinon, je te cogne, c’est compris ?
Malgré ses menaces, je ne bouge toujours pas et, là, il me met un grand coup dans le
dos. Je hurle, j’ai mal, je pleure.
— Je t’ai dit de te pencher ou je te frappe jusqu’à ce que tu t’évanouisses. Comme ça,
je pourrai faire ce que je veux de toi.
Je capitule et fais ce qu’il me dit. Je pose les mains sur le carrelage, elles tremblent,
j’ai le cœur qui palpite, les larmes qui coulent toujours.
— Cambre-toi plus, putain !
Je me cambre comme je peux. J’ai mal au dos après son coup de poing, je tends mes
fesses pour qu’il en finisse au plus vite.
— C’est bien, je vais te dresser comme il faut, tu vas voir.
Il me caresse les fesses comme si j’étais une jument. D’une poussée, il entre en moi.
Ça fait mal, je ne suis pas prête, je ne mouille même pas. Il attrape mes hanches et
commence ses va-et-vient. Puis, il commence à me frapper les fesses. D’abord, c’est une
petite claque, ensuite il m’en met une grosse.
— Oh, oui, putain, c’est bon, ton petit cul qui rosit est exquis ! Tu m’excites, tu n’as
pas idée, ma jolie.
Il commence à me toucher l’anus et à vouloir rentrer son pouce dedans, je m’avance et
essaie de m’échapper. Non, non, ça, je ne veux pas.
— Arrête de bouger tout de suite ! Lui aussi, il va y passer, mais pas maintenant.
Aujourd’hui, je profite de ta petite chatte si serrée.
Il continue quelques secondes, se retire, me retourne et me hurle :
— À genoux !
J’écoute ce qu’il me dit et me mets à genoux, puis il se branle au-dessus de moi, et,
après un râle, m’éjacule sur le visage.
— Ah, putain. Tu prends la pilule ?
Il me regarde et attend ma réponse, alors que je suis toujours à genoux devant lui.
— Non !
— Il va falloir remédier à ça aussi. Pas question que je continue à te baiser avec des
capotes.
Il me relève et sort de la douche.
— Magne-toi de te laver et viens.
Il s’essuie et s’en va de la salle de bains.
Chapitre 7

Camille

J’ai passé la pire journée de ma vie. Il est déjà presque 17 h et, depuis notre réveil, il
ne fait que me violer, dans toutes les positions dont il a envie, avec toute la violence qu’il
m’avait promise. Après la douche de ce matin, il a décidé qu’il allait m’attacher. Il s’est
donc servi d’une corde et m’a attaché les mains dans le dos. Il a aussi décidé, un peu
plus tard dans la journée, que le son de ma voix l’insupportait, il m’a donc mis du scotch
sur la bouche. Il m’a assise sur le canapé et a abusé de moi dès que l’envie lui prenait.
J’ai tellement mal à force d’être prise contre mon gré que j’ai fini par saigner. Je pensais
que ça allait l’arrêter, mais non, le sang l’a encore plus excité et il m’a reprise deux fois
après ça. Là, il est en train de corriger des copies, enfin je crois. Il m’a oubliée pour la
première fois de la journée, je peux souffler quelques minutes avant qu’il ne revienne à
la charge. Quand je le vois poser son stylo et ranger ses feuilles, je recommence à
trembler. Il s’approche de moi et m’enlève le scotch sur la bouche.
— Je vais te ramener chez toi pour ce soir. Mais, à partir de demain, tu vas venir
habiter ici. Tu vas parler à ton père et faire tes bagages. Jamais, tu ne parles de moi,
c’est clair ? Tu n’as qu’à lui dire que tu as rencontré quelqu’un depuis un long moment
et que vous attendiez ta majorité pour vivre ensemble. Si tu ne fais pas ce que je dis, je
te jure que je vais te remplacer par ta jolie amie Maya. Car oui, ne rêve pas, qui te
croira si tu leur racontes ça ? Je suis ton professeur et je suis toujours irréprochable.
J’aurais juste à dire que tu n’arrêtes pas de me harceler et que, vu que je repousse tes
avances, tu te venges. Puis, après avoir profité de ta très chère Maya, je pourrai
m’arranger pour que ton père ait un accident. Je ne sais pas, j’hésite entre accident de
voiture ou empoisonnement… Je suis indécis, tu en penses quoi, toi ?
Je ne réponds même pas, à quoi ça sert ? Il me tient. Bien que mon père soit le pire
protecteur du monde, je l’aime et je ne veux pas qu’il meure. Et je ne veux pas non plus
qu’il fasse de mal à Maya, qui est comme une sœur pour moi. Il a raison aussi, qui
croirait mon histoire ? Personne, tout le monde le soutiendra si je raconte ce qu’il m’a
fait aux gens ou à la police. Je baisse la tête et me remets à pleurer. Il lève ma tête et
lèche mes larmes qui tombent sur mes joues.
— Arrête de pleurer, ça m’excite et j’ai un rendez-vous, je n’ai pas le temps de te
sauter avant.
Je suis soulagée qu’il me foute enfin la paix.
— Tu peux aller t’habiller et tu te magnes, je n’ai pas envie de faire attendre Courtney
pour toi.
Je me tourne pour qu’il me détache, car, je crois que c’est un détail qu’il a oublié. Il se
lève, part chercher un couteau et coupe la corde. Je me mets debout difficilement, j’ai
mal partout. Je me dépêche quand même d’aller dans sa chambre et de me rhabiller. Je
vois que lui aussi se prépare, il s’habille bien, petite chemise, jeans, il se parfume et part
dans la salle de bains. Il revient coiffé, met ses chaussures. Je suis prête, moi, je
l’attends. J’ai encore ma robe, il va falloir que je passe par chez Maya avant.
— Pas question que tu sortes comme ça.
Il cherche dans ses tiroirs et sort un tee-shirt et un jogging.
— Si tu le serres à fond, ça devrait aller pour aller jusque chez toi.
Puis, il sort de la chambre.
— Bon, tu te magnes, je t’ai dit que j’étais pressé.
Je le suis, on sort de l’appartement, puis on prend l’ascenseur. Quand le bip retentit, il
me prend la main pour me conduire jusqu’à sa voiture. On s’installe et il se met à rouler.
Je ne dis rien, je reste bien au fond de mon siège. Son téléphone se met à sonner dans
l’habitacle, je suppose qu’il est relié sur Bluetooth.
— Ouais, allô ?
— Alors, mon chéri, je t’attends.
— Je t’ai dit 19 h et il n’est pas 19 h. Et arrête de m’appeler chéri, j’ai horreur de ça,
tu le sais très bien. Tu cherches à être punie ou quoi ?
— Peut-être bien.
— Hum… non, là, je n’ai pas envie de te punir. Assois-toi sur ton canapé, jambes
écartées.
Il ne va pas faire ça, au téléphone, à côté de moi quand même ? Je le vois mettre le
clignotant pour se garer sur le côté.
— Ça y est, tu as les jambes écartées pour moi ?
— Oh, oui.
— Bien, baisse un peu le haut de ta robe pour juste sortir tes seins.
— Hum… c’est fait.
— Bien, maintenant avec une de tes mains, caresse-toi les seins.
Oh non, ce n’est pas vrai, je l’entends gémir. Lui, il en profite pour défaire sa ceinture
de sécurité et la mienne. Oh non, non… il va me faire quoi encore ? Il se dépêche
d’enlever les boutons de son jeans et de baisser son caleçon. Son sexe jaillit déjà, tout
dur. Il claque des doigts, je le regarde, il me montre son sexe. Je suppose qu’il veut que
je le suce. Je m’abaisse et commence le travail.
— Ton autre main, descends-la doucement jusqu’à ta chatte et caresse-toi en même
temps.
— Oh, c’est bon, Logan, mais je préférerais tellement que ce soit tes doigts.
— Après, bébé, ça sera mes doigts. Tout à l’heure… Pour le moment, fais-toi plaisir, je
veux t’entendre prendre ton pied.
Il lui parle plus gentiment à elle qu’à moi, comment c’est possible ? À part son ton
autoritaire, il lui parle calmement. Je continue à le sucer et, lui, il écoute l’autre
foldingue en train de gémir comme une tarée au téléphone. Il pousse encore au fond de
ma gorge, il me pilonne la bouche. J’ai des haut-le-cœur, mais je me suis habituée, je l’ai
sucé au moins quatre fois aujourd’hui. Avant de le rencontrer, je pensais que les mecs
étaient rassasiés après une ou deux fois, mais lui, c’est sans fin. Il bande tout le temps et
arrive à éjaculer à chaque fois.
— Je viens, Logan, oui, oui.
— Viens, bébé, moi aussi, je viens… Vas-y, touche-toi plus fort.
Je l’entends jouir, elle en premier, et je le sens, lui aussi, venir et ses jets dégueulasses
m’arrivent directement au fond de la gorge.
— Je ne suis plus très loin, bébé, reste chaude que je puisse te pilonner en arrivant.
— Je t’attends, dépêche-toi.
Ensuite, il raccroche. Moi, je retourne dans mon coin et rattache ma ceinture. Lui se
rhabille, remet sa ceinture et redémarre. Il ne me donne aucune explication, rien. Il s’en
fout complètement de moi, je ne lui sers que de vide-couilles et rien d’autre. Après
quelques instants, il se gare pas très loin de chez moi. J’enlève ma ceinture et
commence à sortir. Il me rattrape par le bras.
— N’oublie pas ce que je t’ai dit ! Pas un mot de moi à qui que ce soit et, demain, tu
viens chez moi. C’est compris ?
J’acquiesce de la tête, mais ça n’a pas l’air de lui convenir, car son regard s’enflamme
et il semble énerver.
— Je veux l’entendre de ta bouche.
— Oui, oui, je ne dirai rien à personne et demain je serai chez toi, promis.
— Bien, je t’appelle ce soir, après ma soirée, tu as intérêt à me répondre, peu importe
l’heure, c’est clair ?
— Oui, d’accord.
Il approche sa bouche de la mienne et m’embrasse. Je n’arrive pas à le comprendre,
après m’avoir violée et battue toute la journée, il m’embrasse avec douceur.
— Allez, vas-y avant que je ne change d’avis et que je ramène à la maison.
Je ne perds pas de temps et je sors de la voiture. Je fais semblant de me diriger chez
moi, mais, dès que je vois qu’il est reparti, je bifurque vers chez Maya.
Chapitre 8

Camille

Je frappe à la porte de ma meilleure amie, elle m’ouvre et me regarde, étonnée.


— Bah, qu’est-ce que tu fais là, toi ?
— Bonjour à toi aussi, je viens juste récupérer mes affaires, si ça ne te gêne pas.
Elle a l’air encore fâchée. En même temps, je la comprends. Qui peut abandonner sa
meilleure amie en plein milieu d’une boîte de nuit ? Je m’en veux et je regrette. Je
n’aurais jamais dû faire ça, surtout après ce qu’il m’est arrivé ce week-end. J’aurais
continué à être la fille studieuse et vierge. Je n’aurais jamais dû me donner à lui. Elle
part chercher mes affaires, ne me propose même pas de rentrer, il va falloir que je me
rattrape, c’est sûr. Je ne peux pas la perdre, elle aussi.
— Tiens !
— Merci, heu… demain, il faudrait que je te parle !
— Si tu veux, allez, salut !
Et elle me ferme la porte au nez. Bon, d’accord, je vais devoir apparemment vraiment
ramer pour qu’elle me pardonne cette fois. Je me dirige vers chez moi, ouvre la porte et
rentre. Mon père se lève d’un coup du canapé et se dirige vers moi.
— C’est à cette heure-là que tu rentres ? Ce n’est pas parce que mademoiselle vient
d’avoir 18 ans qu’il faut que tu te croies tout permis. Non, mais ça ne va pas ? J’étais
d’accord pour que tu dormes chez Maya, exceptionnellement, mais pas pour que tu y
passes la journée. Tu te crois où ? Tu es chez moi ici et tant que ça sera le cas, tu feras
ce que je dis, c’est clair ?
Il est rouge de colère, il pète carrément les plombs et, avec ce que je vais rajouter, il
va exploser.
— Justement, en parlant de ça, à partir de demain, je déménage.
Je suis dégoûtée de lui dire ça, je n’ai pas envie de partir, mais je n’ai pas le choix.
— Quoi ? Mais pour aller où ?
— Heu, j’ai, comme qui dirait, un copain depuis un certain temps et…
— Il n’y a pas de mais, tu ne pars pas d’ici, tu m’entends, je te l’interdis !
— Tu n’as pas à m’interdire quoi que ce soit, je m’en vais, c’est tout. Je te préviens,
rien de plus.
— Eh bien, moi, je te dis que non, tu ne vas aller nulle part.
— Tu n’as pas le choix.
Je pense que c’était la phrase de trop, car il s’approche et m’en colle une. C’est la
première fois que mon père me frappe, je tombe sur les fesses et me cogne le coude sur
un meuble. Ça fait mal, je commence à pleurer avant de partir dans ma chambre.
— Reste ici, je n’en ai pas fini avec toi.
Je suis complètement choquée. Voilà tout ce que Logan me pousse à faire. Faire
souffrir les gens que j’aime. Je me dégoûte, je prends un sac et commence à le remplir
avec les premières choses que je trouve. Il faut que je parte d’ici, maintenant, avant que
ça soit plus dur pour lui et pour moi. Je ne peux pas rester plus longtemps, surtout après
ce qui vient de se passer. Je ne sais pas où aller, mais, ça, je le verrai plus tard. Pour le
moment, il faut que je pense à prendre tous mes cours en priorité, mon PC et mon
chargeur de téléphone. Le reste, je prends au hasard, je pourrai toujours repasser dans
quelques jours, quand il sera au travail. Il déboule dans ma chambre.
— Mais qu’est-ce que tu fais ?
— Je pars maintenant, ça sera plus simple pour toi et pour moi.
— Non, ne pars pas, s’il te plaît.
Et là, il craque, il se met à genoux et pleure.
— Ne pars pas, je t’en supplie, ne me laisse pas seul.
Oh non, pas ça, je me mets à genoux, à côté de lui, et le prends dans mes bras.
— Papa, s’il te plaît, je veux partir. Je ne t’abandonne pas, d’accord ? On pourra se
téléphoner et se voir, d’accord ?
— Mais tu ne devais partir que dans quelques semaines pour la fac, pourquoi
maintenant ?
— Je l’aime, je veux vivre avec lui.
Je suis obligée de mentir si je veux que ça marche, sinon il serait capable de
m’enfermer dans ma chambre jusqu’à mes 30 ans.
— Mais pourquoi ne pas m’avoir dit que tu avais quelqu’un dans ta vie ?
— Vraiment, papa, tu poses cette question ?
— Je sais que je suis un peu strict, mais c’est pour ton bien, tu le sais, hein, que c’est
pour toi que je fais ça ?
— Un peu ?
— Bon, peut-être beaucoup, mais c’est parce que je t’aime.
— Je t’aime aussi, papa, énormément, mais il est temps pour moi de prendre mon
envol.
Il me serre contre lui et me berce comme quand j’étais enfant. On pleure encore dans
les bras l’un de l’autre quelques minutes, puis, quand nous sommes calmés, je me lève,
ferme mon sac et pars, en le laissant là, seul et encore à genoux. J’ai envie de mourir à
ce moment-là… Je pense que c’est le pire que pouvait me faire Logan. Je savais que ça
allait très mal se passer. Bien sûr, pas à ce point, mais jamais moi et mon père ne
retrouverons ce que nous avions avant, à cause de lui. Je ne sais pas où aller
maintenant. Maya ne me parle plus, je suis partie de chez mon père et je n’ai personne
d’autre. Il ne me reste que Logan. Même si j’ai envie de vomir rien qu’à cette pensée, je
n’ai pas d’autre choix que de l’appeler. Je prends mon portable et regarde dans mes
contacts. Évidemment il a bien ajouté le sien. J’appuie sur appel et attends. Ça sonne
une fois, deux fois, trois fois jusqu’à ce que je tombe sur son répondeur. Oh non, ça ne
va pas se passer comme ça, tu vas me répondre, connard. C’est à cause de toi que je
suis dans cette merde ! Je recommence et, là, il répond à la deuxième sonnerie.
— Qu’est-ce que tu veux ? Putain, je t’avais dit que c’est moi qui appelais. Tu as
intérêt à avoir une bonne excuse, sinon ça va chier.
Je prends une grande respiration et lui réponds :
— Je suis partie de chez moi, je suis dehors, je ne sais pas où aller.
— Pourquoi tu es partie ? On avait dit demain. Là, je suis occupé, Camille.
J’entends bien qu’il est occupé, j’entends l’autre folle gémir derrière, et Logan a l’air
essoufflé quand il parle. Vu que je ne réponds pas, il commence à s’énerver.
— Dépêche de répondre, merde.
— Je lui ai dit que je partais et… euh… ça s’est mal passé.
Je n’entends plus que des gémissements venant d’elle, et des grognements venant de
lui pendant au moins trois minutes, puis quand ils ont fini de jouir à l’unisson, il me
répond enfin.
— Tu es où, là ?
J’entends l’autre grue derrière lui dire de raccrocher.
— Je suis devant chez moi. Mais non, laisse tomber, je vais trouver un autre moyen. Je
ne sais même pas pourquoi je t’ai appelé, excuse-moi.
— Non, ne bouge pas, j’arrive.
— Non, mais vraiment… Tu as l’air occupé, ne te dérange pas.
— Putain, t’es bouchée ou quoi ? J’arrive, je te dis, ne bouge pas, je serai là d’ici
quinze minutes.
— D’accord, je t’attends.
— Ne raccroche pas, je reste en ligne avec toi.
— D’accord.
Je l’entends discuter du coup avec l’autre nana. Elle lui crie dessus, j’en rirais presque
si je n’étais pas autant au fond du gouffre, mais je tends l’oreille, car je veux quand
même savoir.
— Putain, mais tu fais quoi, Logan ?
— Je dois partir.
— Tu m’avais promis ta soirée, merde.
— Oui, et ben les choses changent, d’accord ?
— Si tu pars maintenant pour en retrouver une autre, c’est fini entre nous, je ne veux
plus jamais te revoir.
— Écoute, il n’a jamais été question d’exclusivité entre nous, tu le sais parfaitement,
c’est juste du sexe. Alors si après notre partie de jambes en l’air, je veux partir retrouver
une autre, je le fais et ça ne te regarde pas.
— Mais je pensais qu’après tout ce temps, tu m’aimais au moins un peu… Moi, je
t’aime, Logan.
Et j’entends sa dulcinée pleurer à chaudes larmes. Quelques secondes après, il se met
à rire. Quel enfoiré, il n’a vraiment pas de cœur !
— Comment tu peux m’aimer, tu ne me connais même pas ? La seule chose que tu
connaisses de moi, c’est ma bite, alors arrête un peu ton cirque. Non, je ne t’aime pas, je
n’en ai rien à foutre de toi, tu me sers à me vider les couilles quand j’en ai besoin et ça
s’arrête là. Nous nous voyons depuis longtemps, car tu acceptes tout ce que je veux
faire sexuellement, sinon je t’aurais virée bien avant. Ne te fais pas des films !
Elle se met à hurler.
— Casse-toi maintenant, connard, je ne veux plus jamais te revoir.
— C’est bien mon intention.
Je l’entends marcher puis claquer une porte.
— J’arrive et tu vas me payer ça, je peux te l’assurer, Camille.
Je ne réponds pas. De toute façon, je m’en fiche maintenant, je n’ai plus rien à perdre.
J’ai déjà perdu tout ce à quoi je tenais à cause de lui.
Chapitre 9

Camille

J’attends depuis quinze minutes. Il est resté avec moi au téléphone, mais n’a pas dit
une seule phrase. Mon père n’a même pas essayé de m’appeler, je n’ai eu aucun bip.
Après ce que je lui ai fait, je ne suis pas sûre d’en avoir un jour. Ça me brise le cœur,
mais je le fais pour lui et pour Maya, pour les protéger. Il faut que je me concentre là-
dessus, car je sais que je vais retourner en enfer. Mais quel choix j’ai ? Personne ne me
croira si je raconte ça et il fera du mal aux gens que j’aime. Je vais tout perdre même si,
dans un sens, j’ai déjà tout perdu. Au moins, ils vont bien et ils sont vivants. Pour le
moment, c’est le principal. Je trouverai une solution pour m’échapper de cette situation,
en attendant, je vais devoir être forte et supporter ses délires, même si ça va me
détruire petit à petit. J’ai peur de tout ce qu’il peut me faire encore. Il arrive, je souffle
un bon coup et, même si je ne suis pas croyante, je fais quand même une petite prière
pour qu’un des dieux, peut-être existant, me donne la force de supporter ce qui
m’attend. Il s’arrête près de moi, ouvre sa fenêtre.
— Monte.
Je ne me fais pas attendre, sans dire un mot, j’ouvre son coffre, mets mes affaires
dedans et monte dans son véhicule. J’attache ma ceinture et attends. Il n’a toujours pas
parlé, il ne m’a même pas regardée, il ne bouge même pas. Puis il expire l’air de ses
poumons et se tourne enfin vers moi.
— Quand on rentre, je te veux nue et à quatre pattes sur le lit, c’est clair ? Tu as
interrompu ma soirée, fait voler en éclats ma relation avec mon plan cul. Je suis très,
très en colère et tu vas me le payer.
Il ne me laisse même pas répondre. De toute façon, il s’en fiche, comme d’habitude. Il
allume le moteur et roule. C’est silencieux, je profite du calme avant la tempête. Je le
savais déjà, avant de le joindre, que j’allais le payer. Si j’avais eu d’autres solutions,
jamais je ne l’aurais appelé. Il était mon seul recours. J’aurais préféré le laisser se vider
dans sa poule qu’en moi. Il le sait parfaitement, mais il s’en fiche, il va s’en servir
comme excuse pour ses délires pervers. On roule pendant environ dix minutes et nous
arrivons. Il sort et part, sans même m’attendre. Je sors, prends mes affaires et marche
vers l’ascenseur. Bon, il est déjà monté ! J’appelle l’ascenseur et attends. J’ai une boule
au ventre, j’ai déjà la nausée alors que rien n’a commencé. Une fois devant
l’appartement, je ne sais pas si je dois frapper ou attendre. Je décide de frapper, c’est
plus sûr. Je toque, pas de réponse. Je recommence, toujours rien. Je décide d’ouvrir et
entre dans l’appartement. J’entends l’eau de la douche, il doit être en train de se laver.
Je vais directement dans la chambre, je vais faire tout ce qu’il me demande, peut-être
qu’il sera moins en colère. Je pose mes affaires sur le côté, me déshabille en vitesse, me
mets à quatre pattes sur le lit. Et j’attends. Je tremble, tellement j’ai peur de ce qu’il va
me faire. J’entends enfin l’eau de la douche s’arrêter, je ne respire plus, je suis aux
aguets. J’attends qu’il vienne pour savoir enfin ce qu’il me réserve. Dès que j’entends la
porte, je ferme les yeux et souffle. J’attends ma sentence.
— C’est bien, tu m’as écouté pour une fois.
J’entends ses pas qui se rapprochent de moi.
— Tu sais, tu m’as contrarié ce soir, Camille. J’ai perdu un super bon coup par ta
faute, mais, en même temps, je suis flatté que tu m’aies appelé, moi, à ta rescousse.
Donc je suis en colère, tu vas être punie sévèrement, mais tu seras aussi récompensée.
Il se place derrière moi, j’entends comme un cliquetis. Quelque chose fend l’air et
claque sur mes fesses. La douleur est insoutenable, je hurle, j’essaie de ramper sur le lit,
mais il me rattrape par le poignet et me le tord.
— Tu accepteras ça, Camille, ou je t’attache et je te donne vingt coups de ceinture de
plus, sur ton cul, et tu n’auras aucune récompense, c’est clair ? Tu te remets comme tu
étais et tu ne bouges pas. Tu as le droit de hurler et de pleurer, d’ailleurs, ne t’en prive
pas, ça m’excite encore plus.
La douleur est horrible, ça me lance, il y met toute sa force. Mais ai-je le choix ? Non,
donc je me remets en position, en redoutant le prochain coup. Clap ! Merde, je me mets
à hurler encore de plus belle et à pleurer. Il enchaîne sur des coups de plus en plus
forts, je sens ma peau se déchiqueter et du sang couler sur mes jambes. Je pense que
c’est le ceinturon que je sens s’enfoncer dans ma peau, c’est horrible ! Il est en train de
me déchiqueter les fesses. Je ne sais pas à combien de coups il en est, mais, au bout
d’un moment, il s’arrête enfin. Il ne bouge pas, mais je l’entends respirer fort. Je ne sais
pas si c’est d’excitation ou s’il est essoufflé par l’effort. Ensuite, il se met en mouvement,
va dans la salle de bains, j’entends de l’eau et des pas. Je sens son souffle près de mon
intimité, puis quelque chose de tiède et mouillé se poser sur mes fesses, ça doit être un
gant.
— C’est bien, tu as été une bonne fille, tu peux avoir ta récompense.
Sans que je m’y attende, il pose sa bouche sur mon sexe. J’essaie de résister au plaisir
qu’il me procure et à l’envie de gémir. Je n’ai pas envie de lui donner ce plaisir. Mais je
ne peux pas résister, je capitule au bout de dix secondes, je gémis, je hurle même, de
plaisir, c’est tellement bon. Je mouille tellement que je sens mon liquide glisser sur mes
cuisses.
— Hum, t’aimes ça, ma petite chienne, tu mouilles tellement pour moi.
Ce n’est pas pour toi, connard, que je mouille, c’est scientifique. C’est ce que je lui
aurais répondu, si j’en avais le courage ou la force, mais là, de toute façon, j’ai l’esprit
complètement embrumé par mon plaisir. Il commence à me mettre un doigt en même
temps qu’il continue à me laper. Quand je sens la jouissance arriver, lui aussi doit la
sentir, car il m’en met un deuxième, et accélère ses doigts et sa langue.
— Jouis, Camille !
Je ne peux pas me retenir une seconde de plus, je jouis, fort et bruyamment. Je ne
peux plus me porter, je m’écroule en avant sur le lit et reprends ma respiration
doucement. Je sens son corps nu me couvrir, il m’écarte les jambes et entre en moi d’un
coup sec. Je n’ai pas mal, pour une fois, car je suis tellement trempée qu’il peut y
rentrer comme dans du beurre. Il fait ses va-et-vient, d’abord doucement, ensuite, il
accélère. Il se relève, me tire par les hanches pour que je me remette à quatre pattes et
je sens son buste claquer sur mes fesses. Ça me fait souffrir atrocement. La douleur est
moins horrible que quand il m’a infligé les coups, mais elle reste quand même pénible.
Je sens qu’il passe son bras en dessous de moi, il glisse sa main sur mon clitoris et
commence à le titiller.
— Tu as été une gentille fille ce soir, tu as accepté ta punition comme il se doit, ma
belle. Tu as le droit de jouir une deuxième fois, c’est ta récompense.
Ses va-et-vient et le frottement de son doigt m’excitent. Quoi que je fasse, je n’arrive
pas à résister. J’en perds même la tête, je me relève un peu et passe mes bras autour de
sa tête et j’ondule sur sa bite et me frotte sur son doigt. Je lui crie d’aller plus fort, plus
vite. Il accélère et vient me chuchoter à mon oreille.
— Embrasse-moi.
Je ne sais plus ce que je fais en cet instant, car je tourne la tête et pose mes lèvres sur
les siennes et nous nous embrassons. Je suis à moitié assise sur lui, il déplace sa
deuxième main sur mon sein et pince mon téton. Je ne peux plus résister, je jouis en
criant son prénom. Il fait deux ou trois allers-retours et me rejoint. Quand il se retire, je
sens un liquide chaud couler le long de ma cuisse.
— Merde, j’ai oublié de mettre une capote. Demain, on ira à la pharmacie chercher ce
qu’il faut.
Je ne réponds pas, car je suppose qu’il parle de la pilule du lendemain. Franchement,
je suis presque à le remercier de ne pas m’obliger, en plus, à avoir un enfant avec un
type pareil.
— Remets-toi à quatre pattes, je vais chercher ce qu’il faut pour te nettoyer.
Je m’y remets et attends. Il prend le gant et repart à la salle de bains. Après l’avoir
rincé, il revient, me nettoie l’entre-jambes et ce qui a coulé sur mes cuisses.
— Reste encore comme ça, je n’ai pas fini.
Il repart et je l’entends farfouiller dans les placards. Il revient.
— Ça va piquer, je dois te désinfecter avant qu’on se couche.
Il me met un spray sur les fesses, c’est froid et ça me surprend. Il me désinfecte et
repart dans la salle de bains. Je n’imagine même pas l’état de mes fesses, je n’ose même
pas me pencher pour essayer de voir. Il revient.
— Allonge-toi, c’est bon.
Je me jette dans le lit, je me tourne vers l’extérieur du lit et je me mets le plus près du
bord.
— Retourne-toi et viens là.
Il a l’air dans de bonnes dispositions ce soir. Pour ne pas le contrarier, je me retourne
et le regarde. Il lève son bras et me montre qu’il veut que j’aille sur lui. Je me rapproche
de lui, pose ma tête sur son épaule et il referme son bras sur moi. Je sens qu’il respire
mes cheveux et qu’il me pose un petit bisou dessus.
— Tu auras compris maintenant, Camille, ce que j’attends de toi. Je veux que tu me
sois entièrement soumise, si tu n’écoutes pas, tu seras punie. Très sévèrement. Mais si
tu écoutes au doigt et à l’œil ce que je te dis, tu seras récompensée. Comme ce soir. Je
ne suis pas doux ni gentil, mais je te promets de la jouissance et, même si je ne suis pas
câlins ni bisous, je t’en donnerai aussi pour ton plaisir personnel. Maintenant, dors !
Je n’en ai rien à faire de ses câlins et de ses bisous, même de sa jouissance. Je préfère
qu’il me foute la paix et qu’il trouve une autre victime que moi, mais je sais que ça
n’arrivera pas, qu’il faut que je prenne mon mal en patience. J’ai bien compris que si je
fais tout ce qu’il me dit, il me frappera moins. C’est ce que je vais faire, je vais devenir
sa parfaite petite soumise et faire tout ce qu’il me dit, en attendant que je trouve une
solution pour me sauver de cette situation.
Chapitre 10

Logan

Je n’arrive pas à dormir, je serre Camille dans mes bras, je sens son souffle qui
ralentit. Elle est épuisée par ce que je lui ai fait toute la journée et, encore, elle n’a pas
vu toute l’étendue de ma perversion. Ce n’était qu’un avant-goût aujourd’hui. C’est la
première femme pour laquelle je suis prêt à faire certains compromis. Car, oui, je n’en
fais jamais avec ces salopes. Je les prends et je les détruis. Je m’en sers et, quand je n’en
ai plus besoin, je m’en débarrasse. Je suis comme ça. Je suis assez conscient pour me
rendre compte que je suis fou, mais je m’en tape, je n’ai pas d’empathie pour le sexe
opposé. Elles ne sont bonnes qu’à me vider les couilles et comme je veux, dans la
violence, les cris et les pleurs.
Je suis comme mon père, je le sais, c’est dans notre sang. Plus jeune, je réprimais mes
instincts, je trouvais que c’était mal, que mes pensées étaient monstrueuses. J’en ai
beaucoup souffert et quand, enfin, j’ai arrêté de me réprimer, je suis devenu heureux. Je
suis un monstre et je n’en ai aucune honte, j’aime ça et c’est tout ce qui compte. Je me
rappelle quand tout a commencé…
J’étais petit, j’entendais souvent ma mère crier depuis la chambre de mes parents,
mais je n’avais jamais osé m’aventurer, ou voir, de peur de recevoir les foudres de mon
père. Mais, une fois, quand j’ai eu 14 ans, ma curiosité a été plus forte, je me suis
approché de leur chambre et j’ai entrebâillé la porte. Ce que j’ai vu dans cette chambre
m’a mis au garde-à-vous direct. Je ne m’intéressais pas trop aux filles à cette époque-là,
j’étais plus intéressé par mes potes et les jeux vidéo, mais, en les regardant, j’ai ressenti
une excitation que je n’avais jamais eue avant. Mon père avait attaché ma mère sur le
montant du lit, il avait un martinet et la fouettait jusqu’au sang. Elle pleurait, hurlait, le
suppliait d’arrêter, mais lui s’en fichait complètement, il continuait et, quand il en a eu
marre, il l’a retournée, s’est mis sur elle et a commencé à la besogner en l’étranglant.
J’étais tellement en admiration devant ce que je voyais que j’ai donné un petit coup dans
la porte sans faire exprès. Le bruit a fait tourner la tête de mon père vers moi, je voyais
ses yeux voilés. Il m’a regardé avec un petit sourire, et s’est retourné vers ma mère et a
continué ce qu’il était en train de faire. Je suis vite reparti dans ma chambre et je me
suis branlé comme jamais. Je les ai espionnés tous les soirs après ça, mon père savait
très bien que j’étais là, mais ça ne le gênait pas du tout.
Plus tard, j’ai eu plusieurs copines, mais je ne suis jamais allé plus loin que le flirt,
j’avais trop peur de ne pas pouvoir me maîtriser. Je savais très bien que ce que faisait
mon père était mal, que c’était même monstrueux et je ne voulais surtout pas faire la
même chose à mes copines, même si c’était ce qui m’excitait. Je suis resté d’ailleurs
puceau jusqu’à mes 17 ans, jusqu’à ce que mon père décide que j’avais l’âge parfait
pour apprendre.
Un soir, il m’a dit qu’on avait une invitée. Je ne me doutais pas que celle-ci allait faire
partie de mon apprentissage. J’ai attendu sagement qu’il m’appelle et, quand j’ai
entendu la sonnette, je suis venu dans le salon. Le choc ! Cette fille devait avoir dans les
20 ans, elle était habillée très court et je me suis douté, tout de suite, quel genre de fille
c’était. Mon père m’a expliqué que c’était une prostituée et qu’elle était là pour nous
aider à mon début d’apprentissage. Il a appelé ma mère pour qu’elle regarde, puis il a
ordonné à la fille de me sucer. Elle s’est mise à genoux devant moi. J’étais quand même
gêné de faire ça devant mes parents, je voyais bien ma mère qui gesticulait et regardait
ailleurs, mais je l’ai toujours connue faisant les quatre volontés de mon père, donc je
n’étais pas étonné qu’elle n’ait rien dit. La fille a déboutonné les boutons de mon jeans,
a descendu mon pantalon et mon boxer en même temps et elle a commencé à me sucer,
d’abord doucement, enfin de plus en plus vite. Elle arrivait à prendre ma bite jusqu’au
fond de sa gorge, c’était ma première pipe et j’ai eu envie de venir direct, j’étais
tellement excité. Je voulais au moins que ça dure, mais je n’ai pas su me retenir et j’ai
joui dans sa bouche. J’avais peur, sur le coup, que mon père se moque de moi, mais il n’a
rien dit, m’a juste fait savoir que ça n’avait aucune importance, qu’en tant qu’homme,
c’était moi qui décidais si j’avais envie de jouir ou pas. Il est allé ensuite vers la fille, l’a
fait relever, a baissé son pantalon, il l’a couchée sur l’accoudoir du canapé, a ensuite mis
une capote et l’a pénétrée sans ménagement. Elle criait de plaisir. Je me demande si elle
ne simulait pas, d’ailleurs, mais peu importe. Je regardais ma mère pour voir sa
réaction, mais elle n’en avait aucune, elle ne regardait pas ce que son mari faisait, elle
avait un regard vide et elle ne sortait aucun son. Je pense qu’elle avait l’habitude de voir
mon père prendre une autre femme. Il tirait les cheveux de l’autre pute, je voyais bien
qu’elle souffrait, mais elle ne disait rien. Il lui pinçait les tétons. Puis il a fini par lui
mettre de grosses claques sur les fesses avant de jouir. Après ça, il l’a lâchée et lui a dit
de déguerpir. À ce moment-là, j’étais déçu, car j’aurais bien aimé la baiser aussi, mais
ma déception fut de courte durée, car, à peine la porte refermée sur la fille, il a
demandé à ma mère de se mettre à quatre pattes. Elle a d’ailleurs refusé, car elle se
doutait de ce qu’il allait se passer, mais, après lui avoir mis un coup de poing dans le
ventre, elle n’a pas eu d’autre choix que d’obéir. Il est venu à mes côtés et m’a dit :
« Fils, toutes les femmes sont des salopes, il n’y a pas d’exception, elles ne servent qu’à
se vider les couilles, mère, petite amie, femme, fille, qu’importe ! Tu prends ce que tu
veux et tu te sers. Alors, sers-toi et baise-la ! »
Je n’ai jamais été proche de ma mère, elle était le plus souvent dans sa chambre, je la
voyais peu. C’est mon père qui m’a élevé, mais, de là à la baiser, non. Sur le coup, je ne
pouvais pas, c’était impensable. J’ai essayé de refuser, mais, quand mon père s’est
énervé, j’ai compris que je n’avais pas le choix. Elle était à quatre pattes, je ne voyais
pas sa tête, que son sexe et ses fesses, et je me suis concentré dessus. J’ai commencé à
me masturber en regardant son entre-jambes, je bandais comme un malade malgré la
pipe que l’on m’avait faite cinq minutes avant. Quand j’ai été assez excité, je suis entré
dans sa chatte d’un coup sec. Putain, qu’est-ce que c’était bon ! Mon père n’a rien dit et
j’ai baisé ma mère comme un forcené. C’était un peu n’importe quoi, mes coups de reins
étaient un peu désorganisés, mais je n’en avais rien à foutre. Je ne pensais plus que
c’était ma mère qui criait, non plus que c’était ma mère qui avait un putain d’orgasme
sur ma queue. Car, oui, bien que je sois puceau, je l’ai fait jouir comme la chienne
qu’elle est. J’ai senti sa chatte se resserrer sur mon sexe comme un poing, et son miel se
déverser jusque sur mes couilles. D’ailleurs, elle s’est pris un coup de poing juste après,
car mon père ne lui avait pas donné l’autorisation de jouir. Ça a été le début de mon
apprentissage, les coups, les violences, les humiliations, comment attacher une femme
correctement, comment la dominer… J’ai baisé ma mère pendant des années. Je la
baisais et j’aimais ça. Je crois qu’elle aussi, car elle avait beaucoup de mal à se retenir
de jouir. C’est sûr que, côté sexe, j’étais bien plus membré que mon père et, étant plus
jeune, j’avais plus d’énergie. Mon père m’a tout appris, à oublier mes remords, à être
qui je dois être vraiment. Au bout d’un certain temps, j’ai décidé de prendre mon envol
et de me trouver, moi aussi, ma parfaite petite soumise, comme mon père avait trouvé la
sienne. Camille n’est pas la première, mais j’espère qu’elle sera la dernière, car même si
je n’aime personne, même si je n’ai ni pitié ni remords, il y a quelque chose en elle qui
fait qu’elle compte un peu plus que toutes les autres salopes que j’ai emmenées dans
mon pieu. J’espère qu’elle ne me décevra pas, sinon je serai obligé de me débarrasser
d’elle comme les autres avant. Pour l’instant, elle ne s’en sort pas trop mal dans son
apprentissage. Elle est réticente, mais, pour la faire plier et la modeler comme je veux,
je sais comment faire. Elle aime la tendresse et, même si ça me répugne, il faut que je
me force à lui offrir un peu de ça pour la manipuler comme je le souhaite. Je l’ai étudiée
pendant ces mois où je ne pouvais pas être près d’elle. Je l’ai suivie et appris ses
habitudes, je ne suis pas quelqu’un de pressé, je suis plus technique. Je ne voulais
surtout plus me tromper. Cette fois-ci, je pense que j’ai la bonne soumise.
Naturellement, elle n’a que son père en famille et elle a peu d’amis, voire pas du tout, à
part cette espèce de garce de Maya. Elle ne le sait pas, et je le lui dirai quand ça
m’arrangera, mais sa copine m’a fait du rentre-dedans. J’ai évidemment refusé toutes
ses avances comme celle de toutes les filles à l’école. Je cherche quelque chose de très
précis, alors je ne vais pas baiser la première connasse venue de ce lycée pour me vider
les couilles, d’autant plus que j’ai ce qu’il me faut à ce niveau-là. Et puis, des filles
comme Maya sont du style à vous faire du chantage une fois qu’elles ont eu votre queue
en elle. Non merci, je suis plus intelligent que ça.
Tous ces souvenirs me donnent la gaule, je bande comme un dingue. J’hésite à la
réveiller, pas que je m’inquiète réellement pour elle, mais je ne voudrais pas la tuer ou
qu’elle soit malade si elle ne se repose pas assez. Elle ne me servirait plus à rien dans
ces cas-là. J’ai un très gros appétit sexuel et je compte bien qu’elle tienne le coup. Je la
décale délicatement sur le côté pour ne pas la réveiller. Elle ne réagit même pas, c’est
qu’elle doit être profondément endormie. J’empoigne ma queue dans ma main et
commence à me branler. Je le fais rarement, mais, là, je suis trop excité pour dormir
comme ça. Je fais coulisser mon manche de bas en haut. J’essaie de faire le plus
doucement possible pour ne pas la réveiller, mais c’est trop compliqué. Je décide, en fin
de compte, que c’est elle qui va finir le travail, alors je la bouscule un peu.
— Réveille-toi, magne-toi !
— Quoi ?
Elle se réveille en sursaut, me regarde, puis descend ses yeux sur ma queue. Elle a les
yeux qui s’écarquillent.
— Lève-toi et monte sur ma queue ! Dépêche-toi, je n’ai pas envie d’éjaculer sur ma
main.
Rien que de voir son air effrayé me fait bander encore plus dur. Je continue à me
branler en attendant qu’elle me chevauche. Quand l’information est arrivée jusqu’à son
cerveau encore endormi, elle se lève et se met à califourchon sur moi. Elle est encore
remplie de mon sperme. Je trouverais ça excitant si elle prenait la pilule, mais, vu que ce
n’est pas le cas, ça me fait juste flipper. Demain, j’irai trouver une pharmacie de garde
pour régler le problème et lui faire avaler la pilule de lendemain. Elle prend ma bite
dans sa main et se la met dans sa chatte, elle descend lentement, petit à petit. Je la
laisse faire, car elle est encore dans le coaltar, mais, si ça n’avait pas été le cas, le fait
qu’elle aille doucement ne m’aurait pas plu du tout. Une fois que ma bite est enfoncée
jusqu’à la garde, elle commence à lustrer ma bite avec sa chatte. Putain, qu’elle est
serrée ! En même temps, elle était encore vierge hier, quand je l’ai prise pour la
première fois. Quand j’ai senti cette petite résistance que j’ai franchie en un coup de
reins, j’étais content. J’adore les vierges, être leur premier a quelque chose de plaisant
et de jouissif.
— Accélère, putain !
Merde, que c’est bon ! J’adore baiser, il n’y a rien de mieux au monde. Elle va trop
lentement, il est temps de reprendre le contrôle. Je la pousse, me lève et la pousse vers
l’autre côté.
— À quatre pattes ! Et tu tiens le montant du lit !
Elle ne résiste même pas. Dommage, j’aurais bien aimé la punir encore, avant d’aller
me coucher, mais rien que de regarder ce que j’ai fait à son cul, j’ai déjà envie de
cracher sur les draps. Je m’avance, lui prends une hanche d’une main et, de l’autre, je
prends ma bite pour la lui insérer dans sa chatte. En un coup, je rentre jusqu’à la garde
et je la pilonne, je cherche mon plaisir au plus vite. Je suis crevé, j’ai juste envie de me
vider. Je lui prends ses cheveux et la tire en arrière.
— Oh putain, que c’est bon ! Ta petite chatte est si délicieuse.
Et là, je jouis. Je n’aime pas trop le sexe calme comme ça, mais, pour un coup rapide,
ça me satisfera jusqu’à demain. Je la pousse sur le côté pour qu’elle reprenne sa place,
je me mets sur le dos et tente de reprendre ma respiration. Quand mon souffle s’est
calmé, je lui dis de revenir à sa place, dans mes bras. Elle revient et, au bout d’une
minute, j’entends déjà qu’elle s’est rendormie. Je la serre un peu plus dans mes bras et,
bercé par sa respiration, je finis par m’endormir.
Chapitre 11

Camille

Le matin, quand je me réveille, j’ai chaud, je transpire. J’essaie de me déplacer pour


pouvoir respirer, mais une main me bloque. Je sursaute et pousse un cri. Mais où je
suis ?
— Bonjour, ma jolie.
En entendant sa voix, tout ce cauchemar me revient en pleine face. Ce n’était pas un
rêve, je suis bien là, dans le lit de Logan. Logan, mon professeur de français. L’homme
qui me fait vivre un enfer depuis deux jours. Je ne bouge plus, je n’ose pas.
Heureusement que je suis dos à lui. Il me serre un peu plus fort et me chuchote à
l’oreille :
— Je sais que tu es réveillée, pas la peine de faire semblant.
J’attends la suite. Je suis pétrifiée. Il commence à me caresser la hanche, remonte sur
mon sein, le pétrit, puis pince le bout.
— Aïe !
— Oh, tu ne dors donc plus…
Putain, quel enfoiré !
— Va donc me faire le petit déjeuner, j’arrive. Et nue, n’oublie pas !
Je me lève et vais vite dans la cuisine. Plus je suis loin de lui, mieux c’est. Je prépare
son café et regarde ce qu’il y a dans les placards. Il n’y a pas grand-chose, mais je
trouve des biscottes et un pot de confiture. J’ouvre le frigo et trouve du beurre, ça fera
bien l’affaire. Je prépare quelques tartines le temps que le café coule. Quand c’est fait,
j’en verse dans une tasse et j’attends. Je n’ose pas m’asseoir, j’ai peur d’avoir trop mal
aux fesses après hier. Après cinq minutes d’attente, il arrive enfin, habillé d’un jogging
et d’un tee-shirt. Il s’approche et s’assoit.
— Assois-toi et mange quelque chose !
Je fais ce qu’il dit, en faisant très attention quand je m’assois. Putain, la douleur est
horrible ! Je ne sais pas comment je vais faire demain, en cours, pour rester assise toute
la journée.
— J’ai une amie qui va passer t’apporter ce qu’il faut, pour l’oubli de capote hier.
J’acquiesce et continue à boire mon café, la tête baissée, car je n’ai pas envie de
croiser son regard. Quand il a terminé, il se lève et part vers la salle de bains.
— Tu ranges et tu t’habilles, je ne veux pas qu’elle te voie à poil.
Et il part sans un mot de plus. Donc, c’est un « Elle ». Je me demande bien quel genre
d’amie ça peut bien être. Je n’ai pas à attendre longtemps puisque, à peine est-il sorti de
la salle de bains que ça sonne à la porte. Je ne sais pas quoi faire ni comment me
comporter. Je sors une éponge, fais semblant de laver un peu l’évier. Je l’entends revenir
avec elle et discuter.
— Ça fait longtemps que tu ne m’avais pas appelée, chou.
— Ouais, j’étais occupé.
Il arrive près de moi et la miss monde, car, oui, elle est tellement jolie qu’elle pourrait
s’y présenter et gagner, a un temps d’arrêt et me regarde. Toute gênée, elle lui dit :
— Oh, pardon, je ne savais pas qu’il y avait quelqu’un avec toi.
— Ce n’est rien. Merci de m’avoir rapporté, un dimanche, ce que je t’ai demandé.
— Oh, ce n’est rien, tu sais bien que je ferais n’importe quoi pour toi.
Elle me tend le sachet.
— Je suppose que c’est pour toi ? Tu dois la prendre maintenant, c’est en une fois.
— D’accord, merci.
J’ouvre le petit sac, puis la boîte. Je prends un verre d’eau, avale le médicament.
Logan me surveille comme si j’allais le piéger et ne pas le prendre, pour lui faire un
enfant dans le dos. Plutôt mourir que d’avoir un enfant avec ce type. Quand il est assuré
que je l’ai bien avalé, il se retourne vers miss monde.
— Comment je peux te remercier ?
Et là, sans gêne, il commence à lui caresser le bras devant moi. Elle se rapproche de
lui et lui caresse le torse, elle le regarde toute gênée, en se mordant la lèvre.
— Je ne sais pas, enfin si peut-être, mais je ne voudrais pas gêner ta petite copine.
— Ce n’est pas ma petite copine, c’est ma femme et, non, ça ne la gêne pas. Allez,
viens, suis-moi !
Il la tire par le bras et l’emmène dans la chambre. Il claque la porte et, vu le boum que
j’entends juste après, il a dû la plaquer contre la porte. Je suis estomaquée, je pensais
quand même qu’il tenait à moi un minimum. Pourquoi me faire tout ce cirque pour me
garder, moi, alors qu’il en baisse d’autres justes devant moi ? Bon, apparemment, j’avais
raison, il la prend contre la porte de la chambre. Il n’a pas perdu de temps d’ailleurs,
car j’entends des boums, boums. Il a dû lui baisser son froc et la prendre directement.
Oh, voilà que madame gémit maintenant.
— Oh oui, Logan, c’est trop bon, continue, oui, comme ça, plus fort !
Je n’entends pas ce que lui dit, à moins qu’il ne parle pas d’ailleurs. Mais ils
continuent leur cirque, à taper contre la porte et ses cris à elle pendant au moins quinze
minutes, jusqu’à ce que j’entende le grand final. Dans le fond, ça ne me gêne pas qu’il la
baise, elle, car ça évite qu’il me touche. Je sais que c’est un grand malade, mais de là à
en fourrer une, juste à côté, tout en me faisant participer à leur coït, je trouve ça
franchement dégueulasse. Il m’aura tout fait, ce grand malade. Je n’entends plus de
bruit, j’en profite pour aller dans l’entrée récupérer mes affaires de cours. Je vais mettre
à profit ce temps pour travailler, car, malgré tous ces événements, je dois aller en cours
et lui aussi d’ailleurs. Je l’ai demain, pendant deux heures, je me demande bien
comment ça va se passer. J’espère juste qu’il va m’ignorer. Je commence à travailler,
mais le brouhaha recommence dans la chambre. J’entends le lit claquer sur le mur et les
gémissements de l’autre fille. J’essaie de faire abstraction de tout ça et me concentre
sur ce que je dois faire. Après deux heures de travail, j’ai déjà bien avancé. Je décide de
me lever et de me faire un petit truc à manger. Je ne les ai plus entendus depuis une
demi-heure, je suppose qu’ils ont dû s’endormir. J’ouvre ses placards, mais, comme bien
entendu, ils sont toujours aussi vides. Je trouve une boîte de raviolis et décide de me
faire ça. Après avoir mangé, je me remets sur mes cours. Une heure après, j’entends la
porte de la chambre s’ouvrir, je me retourne et vois Logan sortir de là, complètement à
poil. Il me regarde, puis regarde sur la table.
— Qu’est-ce que tu fous ?
— Je fais mes devoirs et révise mes leçons pour demain.
Il ne me répond rien et part chercher dans les placards.
— Putain, mais il n’y a rien là-dedans !
Il cherche dans un tiroir et me balance un prospectus.
— Tiens, commande un truc là-dedans pour nous trois, et préviens-moi quand c’est
arrivé !
Il repart dans la chambre, et revient quelques secondes plus tard avec sa carte de
crédit. Sans un mot, il fait le chemin inverse.
Je regarde ce que je vais prendre, attrape mon mobile puis appelle. Je n’ai même pas
le temps de commencer d’énoncer ma commande que le raffut recommence à côté.
Après avoir passé la commande, je décide de m’installer sur le canapé et d’allumer la
télé. Au moins, le son couvrira un peu les bruits. Après trente minutes, le livreur frappe,
je récupère la commande. J’installe tout sur le bar, et je vais frapper à la porte. Pas de
réponse. J’ouvre doucement, je vois la nana dormir de son côté et Logan de l’autre. Je
m’approche de lui et le secoue par l’épaule.
— Logan.
Il se réveille et ouvre ses paupières, me regarde intensément et me répond :
— Quoi ?
— La pizza est là, tu m’as dit de venir te prévenir quand ce serait le cas.
Il m’attrape par le poignet et me tire sur lui, ce qui fait sursauter sa compagne.
— Embrasse-moi avant.
Nan, mais je rêve ? Il a une meuf couchée dans son lit, juste à côté, et il veut que je
l’embrasse ? Il sait bien que je vais le faire, de toute façon, vu que je ne souhaite pas
être punie. Je rapproche mes lèvres des siennes, il attrape mes cheveux et me donne un
baiser enflammé. Je sens qu’il durcit contre moi, il attrape mes fesses et se frotte.
— Ne vous gênez pas pour moi, surtout ! Et je croyais que tu n’embrassais jamais,
Logan. Tu te fous de moi ou quoi ?
Elle dit ça d’un ton dégoûté. Elle vient pleurnicher alors qu’elle vient de baiser, avec
Logan, une partie de la journée, en sachant parfaitement que j’étais à côté et que
j’entendais tout. Quel culot !
— Déjà, tu n’as pas à me dire quoi faire. Ensuite, c’est ma femme, je l’embrasse si je
veux, tu n’as rien à me dire.
— Tu n’y pensais pas trop, à ta femme, toute la journée, quand tu me baisais.
— C’est là où tu as tort. Tu ne sais pas à quoi je pensais…
— Quel connard ! Je me casse, et pas la peine de me rappeler. Allez vous faire foutre
tous les deux.
Elle s’habille vite fait, et part en claquant la porte. Je suis bien contente qu’il lui ait
rabattu son caquet, à cette connasse.
— Allez, viens, on va manger, j’ai la dalle.
Il se lève, remet son pantalon de survêt, me prend par le poignet, et nous sortons de la
chambre.
Chapitre 12

Camille

Il prend les cartons et les met sur la table basse.


— On va manger là.
Je ne réponds pas et m’installe. Il ouvre les boîtes, allume la télé et nous commençons
à manger en silence. Elles sont vraiment bonnes, ces pizzas. J’ai déjà mangé, il n’y a pas
longtemps, je n’ai pas vraiment faim, mais je me force à en manger un peu, car outre
qu’elles sont bonnes, s’il ne me voit pas manger, il risque de s’énerver. Et je n’ai
vraiment pas envie de ça, on passe enfin un moment agréable et normal. Le premier du
week-end et je n’ai pas envie de gâcher ce moment. Une fois qu’il en a dévoré une bonne
partie, il claque des doigts. Putain, il m’appelle comme un chien !
— Va me chercher une bière, j’ai soif.
Je ne dis rien, je ravale ma rage et pars chercher ce qu’il me demande. Je reviens et la
lui tends.
— À genoux et suce-moi pendant que je regarde ce match !
Je ne discute pas, je me mets à genoux et commence à retirer son jogging, que je
baisse jusqu’à ses chevilles, ensuite, je prends son sexe dans ma main et le branle tout
doucement avant de le mettre dans ma bouche. Il n’est pas encore très dur, ce qui me
permet de le mettre entièrement sans que ça tape au fond. Il continue de boire sa bière
et à regarder sa télé comme si de rien n’était tandis que moi, je continue à m’activer. Il
pose sa main sur mes cheveux, d’abord doucement comme une caresse puis, quand
j’accélère, il me les tire pour m’imposer son rythme. Je bave partout et j’ai la nausée, ce
qui n’est pas vraiment le moment vu que je viens de manger. Il fait encore quelques
allers-retours et jouit. Il me pousse alors en arrière, je tombe sur la table basse et me
cogne le bras dessus. Je reste assise, prostrée, à me tenir le bas qui me fait souffrir.
— Dégage, je ne veux plus te voir maintenant.
Je ne dis rien et pars vers la chambre en pleurs. Je prends quelques affaires de toilette
et décide d’aller me laver. Une fois sous la douche, l’eau qui coule sur mon corps me
détend. J’ai très mal au bras, je n’arrive plus à le bouger. Je me lave comme je peux,
avec une seule main, sors, me sèche et je vais directement dans la chambre pour me
coucher. Il est tôt, mais vu comment je suis épuisée, je suis sûre de m’endormir
rapidement, malgré la douleur qui me tiraille dans le bras. J’ai à peine posé la tête sur
l’oreiller que je m’endors.
Je suis réveillée par un poids sur moi et quelque chose de dur qui se frotte sur la raie
de mes fesses. Quand il sent que je suis réveillée, il se relève et me frappe sur les fesses.
— À genoux, et tu tends tes bras devant ! Je vais t’attacher au montant du lit.
Encore dans le brouillard, j’ai complètement oublié que je souffrais du coude et je
tends mes bras d’un coup sec. La douleur me transperce dans tout le bras et je n’ai pas
su me retenir de pousser un cri de douleur.
— Pourquoi tu hurles, putain ?
Il se dégage de moi et me retourne d’un coup, ce qui me fait un peu plus mal. Il suit
mon regard.
— Tu as quoi au bras ? Fais voir !
Il n’attend pas et le tire vers lui. Je souffre à mort. Il regarde et le retourne.
— Merde, comment tu t’es fait ça ?
Je ne réponds pas, je ne sais pas quoi dire. Qui m’assure qu’il ne va pas m’en coller
une si je lui dis que c’est de sa faute.
— Réponds, putain, tu as le coude tout bleu et gonflé.
Je vais essayer l’honnêteté.
— C’est quand tu m’as poussée tout à l’heure, mon coude a cogné contre la table
basse.
— Et tu ne pouvais pas me le dire, non ?
— Tu m’as dit de partir. Je n’étais pas sûre que tu voulais le savoir.
— Bien sûr que je veux savoir les choses comme ça, merde !
Il se lève et va dans le salon pour revenir quelques secondes plus tard, avec un sachet
de glaçons.
— Assois-toi sur le bord du lit.
Ce que je fais tout de suite. Il pose le sac sur mon coude.
— Tiens-le, je vais aller chercher quelque chose pour le maintenir.
Il revient avec une serviette pour entourer mon bras, en faisant un nœud. Une fois que
c’est fait, il se met totalement accroupi devant moi.
— Reste comme ça, mais allonge-toi.
Ce que je fais. Je me bascule en arrière, il soulève mes jambes et les passe sur ses
épaules, je sens son souffle sur mon sexe, ce qui me fait frémir. Il prend une grande
respiration.
— Que ta chatte sent bon ! Un délice…
Il commence à me laper, d’abord doucement, puis de plus en plus vite. Il lèche, titille,
mordille. Je n’arrive pas à me retenir, je gémis comme une dingue et il insère
directement deux doigts en moi. Je le sens gesticuler. Par curiosité, je relève juste un
peu la tête pour voir ce qu’il fait. Je le vois en train de se masturber en même temps. Si
je ne détestais pas à ce point ce type, je pourrais trouver ça sexy. Mais ce n’est pas le
cas, alors je me rallonge et prends ce qu’il m’offre. Je suis tellement excitée que je finis
par me frotter sur sa langue.
— Mon Dieu, oui, Logan, c’est bon…
C’est moi qui ai parlé, là ? Mince, je suis censée ne pas aimer ce qu’il me fait, du
moins faire un minimum semblant, mais je n’arrive plus à me contrôler. Je tends ma
main valide et j’appuie sur sa tête, tout en continuant à me frotter sur sa bouche.
Ensuite, je jouis, je jouis tellement fort que je pense m’être évanouie quelques secondes.
Je l’entends lui aussi gémir. Après, tout s’arrête, il se relève, enlève mon bandage de
fortune, essuie le résidu d’eau, sort un tube de crème et une bande qu’il avait posée sur
la table de nuit, et m’en étale avant de me faire un nouveau bandage.
— Couche-toi, demain, on se lève tôt, faut dormir.
Je ne dis rien, me remets à ma place, il éteint tout et se couche à mes côtés.
— Là, je t’ai déjà dit, c’est ici que tu dors.
Il me montre son torse, je me rapproche et m’y couche. Il ne m’aura fallu que
quelques minutes pour me rendormir.
Chapitre 13

Camille

Je suis réveillée le lendemain matin par une sonnerie stridente. Pitié, éteignez-moi ça !
C’est horrible. J’ouvre doucement les yeux, me bascule sur le dos, et regarde à côté de
moi, mais il n’y a personne. Je cherche quel est l’objet de malheur qui continue sa
cacophonie et je vois que c’est le portable de Logan, sur sa table de chevet. Je roule et
tends le bras pour aller l’éteindre. Une fois que c’est fait, je regarde l’écran et vois un
message qui s’affiche, enfin une partie plutôt. Ma curiosité est trop forte, je déverrouille
son téléphone qui n’est pas bloqué et lis ce fameux message.
Tu me manques, bébé, quand passes-tu me voir ?
Oui, ben, rien de nouveau encore, une autre de ses femmes. Je l’éteins et retourne à
ma place. La porte s’ouvre d’un seul coup, il en passe le seuil. Heureusement que j’ai
reposé son portable à temps, sinon j’aurais dérouillé.
— Lève-toi, Camille, maintenant !
Je repousse les couvertures et me lève, me plante devant lui, et j’attends ses
directives.
— Va te préparer !
Je sors des vêtements, et me dirige vers la salle de bains. Quand j’entre dans la
douche, je n’ai même pas le temps de tirer le rideau qu’il se déshabille et se place
derrière moi.
— Fais voir ton coude !
J’ai moins mal, c’est sûr. Il prend mon bras pour regarder.
— Tu as mal ?
— Non, presque plus.
— Bien.
Et c’est tout, il n’argumente pas plus. Il me pousse un peu sur le côté pour prendre la
douchette et ouvre l’eau qu’il passe sur lui, puis attrape ma hanche, et se colle à moi. Je
sens qu’il bande.
— Si tu n’as plus mal, tu peux donc poser tes mains devant et cambrer tes fesses.
Oh, voilà où il voulait en venir… Rien à voir avec un quelconque élan d’inquiétude. Je
pose mes mains devant et me penche, il se rapproche et frotte son sexe sur mon clitoris.
Je ne peux pas m’empêcher d’aimer ça. Il appuie sur mon dos pour que je me baisse
encore, et il me pénètre d’un seul coup. Je n’étais pas prête, il vient de m’arracher le
vagin, mais je ne dis rien et serre les dents. Il me baise comme un forcené, en moins de
cinq minutes, c’est réglé, il éjacule sur mes fesses. Je me disais bien qu’il y avait
quelque chose de changé, il n’a pas mis de préservatif, c’est pour ça qu’il a éjaculé
dehors. Il ne dit pas un mot, se lave et sort. Moi aussi je me dépêche, je me lave, me
rince, sors et m’habille. Quand j’ai fini de me coiffer, je me dirige vers le salon. Il est là,
en train de boire un café.
— Je pars maintenant pour être en avance. N’oublie pas, tu ne me connais pas ! Je t’ai
laissé une clef sur le comptoir, car tu finis plus tôt que moi aujourd’hui. Et, je te
préviens, dès que tu as fini, tu rentres directement. Pas de balade ou je ne sais quoi.
Nous sommes à cinq minutes du lycée.
Ensuite, il se lève et part. Je regarde l’heure, j’ai encore un quart d’heure avant d’aller
en cours, je profite pour boire un café et préparer mon sac.
Une fois arrivée, je cherche partout Maya des yeux. Il faut que je lui parle. Dès que je
l’ai repérée, je me dirige vers elle. Elle est en train de discuter avec ses amis. Une fois
devant elle, j’attends qu’elle me remarque, mais même si elle a bien dû me voir arriver,
elle fait comme si je n’existais pas. Je lui tapote sur le bras.
— Maya, je peux te parler, s’il te plaît ?
Elle se retourne et me regarde avec un air de dégoût.
— Non, je ne crois pas, non, je n’ai plus envie que l’on se parle. Dégage !
— Mais je voudrais juste t’expliquer…
— Je n’en ai rien à foutre, tu te barres ! Et maintenant, je ne veux plus que tu
m’adresses la parole, jamais, tu m’entends ? J’en ai fini avec toi et tes caprices de
connasse.
Je regarde autour de nous et je vois que tout le monde nous regarde. Je n’insiste pas
pour l’instant, je réessayerai plus tard. Que dire ? Je l’ai mérité de toute façon. Je
reprends mon chemin et rentre dans le lycée. La journée ne passe pas très vite
aujourd’hui, ça doit sûrement être parce que je suis toute seule. Vraiment toute seule,
personne ne me parle ni m’adresse la parole. Je reçois quelques SMS de Logan, qui me
déclare toute son envie de me baiser. Je ne l’ai que durant les deux dernières heures de
la matinée. Quand midi sonne, je ne sais même pas quoi manger. D’habitude, je me
prépare quelque chose chez mon père, mais, vu les placards vides de Logan, je n’ai rien
pris. Je m’assois dans l’herbe et j’attends que l’heure du déjeuner passe. J’ai mon ventre
qui crie famine, mais il va falloir qu’il attende. Je ferme quelques secondes les yeux,
ensuite, je sens quelqu’un devant moi.
— Salut, tu ne manges pas ?
Lui, c’est Léo, et c’est le garçon le plus populaire d’ici, la vedette de foot. Qu’est-ce
qu’il me veut ? Il a perdu un pari ou quoi ?
— J’ai oublié mon déjeuner.
— Ma mère m’en fait toujours trop, tu en veux ?
Et là, il me tend un sandwich. Vraiment, je trouve ça suspect, je regarde autour de
nous, mais je ne vois personne, même pas ses sujets. Car oui, qui veut dire mec
populaire, veut dire des groupies et de soi-disant amis qui restent avec toi et espèrent
que la popularité déteindra sur eux.
— Tu cherches quelqu’un ?
— Non, je trouve ça juste bizarre que tu sois tout seul et qu’en plus tu m’adresses la
parole. Et je ne parle même pas du fait que tu me proposes un sandwich.
— Tu trouves ça si suspect ?
— Oui.
Au moins, ma réponse est claire. Il s’assoit en face de moi.
— J’aime bien être seul. Je m’appelle Léo.
— Je sais, moi, c’est Camille.
— Je sais.
On se met à rigoler tous les deux.
— Alors, ce sandwich ?
Il me le retend et, cette fois-ci, j’accepte. Comment il sait comment je m’appelle ? Je
suis un fantôme ici. Nous continuons à manger en silence. Quand il a fini, il me demande
dans quelle fac je vais à la rentrée.
— Je ne sais pas encore. J’ai fait une demande de bourse dans plusieurs, je verrai
selon où je suis acceptée. Et toi ?
— Je dois aller normalement à Berkeley, j’ai eu une bourse de football.
Je ne suis même pas étonnée. Ici, c’est une star. Notre équipe gagne grâce à lui. J’ai
aussi demandé Berkeley comme d’autres d’ailleurs. Mais la grande question est
comment je vais pouvoir aller si loin alors qu’il y a Logan. Jamais il ne me laissera partir.
Il faudrait que j’aille à l’université publique à côté. D’un seul coup, je vois débouler
Shelly.
— Oh, tu es là, mon chéri, je te cherchais partout.
— Ouais.
Il n’a pas l’air d’être très content qu’elle ait débarqué. Il se lève, elle lui saute dans les
bras et l’embrasse. En regardant un peu plus loin, je vois Logan qui me regarde avec un
air mauvais. Puis il repart. Je sens que ça va être ma fête ce soir.
— Allez, viens, choubidou ! Ils nous attendent là-bas.
Choubidou ? Elle est sérieuse ? Elle le tire par le bras, il lui résiste et me regarde.
— J’ai été content de te parler. À bientôt, j’espère !
— Salut, et merci pour…
Je lui montre le reste de mon sandwich.
— De rien.
Il me lance un dernier regard et part avec sa copine qui est montée sur ressort. Elle
sautille pour avancer, elle ne marche même pas. Je finis tranquillement mon déjeuner et,
quand l’heure approche, je me dirige vers mon cours de physique. Une fois terminé,
j’entre dans la classe de Logan. Il suit bien les directives qu’il m’a données, car il
m’ignore complètement, comme si j’étais transparente. Et il n’y a pas que lui d’ailleurs,
Maya m’a snobée toute la journée. Quand les heures finissent, je range mes affaires.
Juste avant de partir, je jette un coup d’œil sur Logan, il me regarde lui aussi, avec un
regard noir. Je n’ai pas intérêt à traîner, je dois rentrer tout de suite.
Chapitre 14

Camille

Dès que je suis rentrée, je me mets tout de suite à réviser mes leçons et faire mes
devoirs. Je suis tellement prise dedans que je n’ai même pas entendu Logan rentrer. Il
déboule sur moi et me met une grande gifle. Elle est tellement puissante que j’en tombe
de ma chaise. Une fois par terre, il me met un grand coup de pied dans l’estomac.
— Tu cherches vraiment à m’énerver Camille, ou quoi ?
Il me prend par le cou et me soulève. Je n’arrive plus à respirer, je suffoque. J’essaie
d’enlever ses mains de mon cou, mais, impossible, il est trop fort. D’un coup, il m’éjecte
et je me retrouve propulsée sur le bar, ensuite, je tombe sur le sol de la cuisine. Il
revient, me tire par le bras pour me soulever, puis me traîne jusqu’à la table de la
cuisine.
— Tu mets tes mains sur la table et tu n’as pas intérêt à bouger, sale garce. C’est
clair ?
Je ne dis rien, je suis abasourdie et je souffre le martyre.
— Réponds, bordel !
Il me hurle dessus, je n’arrive pas à parler, j’ai la gorge trop sèche, alors j’acquiesce
de la tête. Ça a l’air de lui suffire, car il repart dans la cuisine. Il pose, à côté de mes
mains, une cuillère en bois et il descend mon pantalon.
— Ici, c’est nue, Camille. Je te l’ai déjà dit, putain !
Il récupère la cuillère en bois et me la claque sur les fesses. Je hurle, la douleur est
atroce. En plus, j’ai encore mal depuis ce week-end.
— Qu’est-ce que tu foutais avec ce footballeur de mes deux ? Tu me prends pour un
con ?
— Non, non.
— Tu dragues un autre mec alors que tu es à moi ?
Il reclaque la cuillère. Je pleure, je hurle, mais il continue, encore et encore.
— Déshabille-toi, maintenant !
Il repart et, en attendant, j’essaie de me déshabiller tant bien que mal. Il revient
quelques secondes plus tard et je me remets vite en position. Et là, il me coupe avec un
couteau dans le dos. Non, non ! Pas ça ! C’est horrible ! Il me déchiquette, je pleure, je
hurle, j’essaie de me débattre, mais ça n’arrive qu’à me blesser aux bras et aux jambes.
Je pisse le sang de partout. Il jette le couteau loin, et il me replace contre la table.
— Tu bouges et je te tue, c’est clair ?
Statufiée, j’attends, c’est alors qu’il écarte mes jambes et baisse son pantalon.
— Penche-toi plus !
Il crache dans sa main et enduit de la salive sur son sexe. Puis il s’avance, se
positionne devant mon anus. Ah non ! Pas ça ! J’essaie de me dérober, mais il pose sa
main sur mon cou et m’étrangle. J’essaie de me dégager, mais il me met un grand coup
de poing sur le visage. Je suis sonnée. Il en profite pour commencer à s’introduire en
moi.
— Tout ça, c’est de ta faute, Camille. Tu es à moi, ma chose, c’est clair ? Si je te revois
parler avec lui ou même le regarder, je te ferai pire, sois-en sûre ! Avec moi, tu ne
joueras pas ta salope.
Après avoir passé son gland, il donne un coup de reins, et rentre presque entièrement.
Je hurle, c’est horrible ! J’ai l’impression d’être transpercée à l’intérieur. À ce moment-
là, j’ai envie de mourir pour que la douleur s’arrête. Lui, il n’en a rien à foutre, il
commence ses va-et-vient en me léchant le dos, comme si mon sang l’excitait encore
plus, pendant que, moi, je sens comme un pieu me défoncer. Je prie pour que cette
douleur cesse au plus vite. Après au moins dix minutes de torture, il jouit enfin, sort de
moi et me pousse sur le côté.
— Va te laver ! Tu pisses le sang.
Je ne dis rien, comme à mon habitude, et me dirige vers la salle de bains. J’essaie de
ne pas mettre trop chaud l’eau, puis je passe le jet sur moi. J’ai mal, c’est horrible et je
vois l’eau toute rouge partir dans le siphon. Je vais garder des cicatrices de tout ce qu’il
me fait, c’est sûr. Même si j’arrive à sortir de cet enfer, je serai marquée à vie, autant
physiquement que psychologiquement. Je me lave vite fait et, en sortant, j’essaie de
regarder mon dos dans la glace. Ce que je vois m’horripile. Mon dos est en lambeaux. Je
sens toujours le sang couler le long de mes jambes. Ça commence à goutter sur le sol, je
prends une serviette propre et la mets autour de moi pour essayer d’éponger un peu
mon dos. J’attends un peu, et la change. Je retourne au salon le plus vite possible pour
éviter de déchaîner encore sa colère. Il est tranquillement installé sur son canapé avec
une bière. Je n’ose pas m’approcher, mais il m’a entendue. Il se retourne, me regarde et
me lance d’un ton mauvais.
— Nettoie-moi cette merde que t’as foutue par terre !
Puis il se retourne et continue à regarder sa télé. Je prends ce qu’il faut et je nettoie à
fond pour enlever toutes traces de l’horreur que je viens de vivre. Une fois que j’ai fini,
je m’approche doucement de lui.
— Va chercher la trousse à pharmacie, je vais nettoyer ton dos. Il ne manquerait plus
que tu chopes une infection et que tu clamses. Maintenant, dis-moi pourquoi tu discutais
avec ce connard.
— Je n’avais pas à manger pour ce midi. Il est passé devant moi et m’a proposé un de
ses sandwichs, c’est tout.
— Comment ça, tu n’avais rien à manger ?
— Tes placards sont vides.
— Et tu ne manges pas à la cafétéria ?
— Non, je prépare quelque chose chez mon père d’habitude. Il m’a juste proposé de la
nourriture, c’est tout. Il m’a parlé deux minutes de banalités et sa copine est arrivée.
Rien de plus. Ce n’était pas du flirt, il avait pitié, ça s’arrête là. J’avais faim, c’est pour
ça que j’ai accepté. Désolée, je ne recommencerai plus.
Je lui raconte exactement ce qu’il a envie d’entendre, tout ce qu’il veut tant qu’il ne
recommence jamais ce qu’il vient de me faire.
— Tu aurais dû me le dire.
— Je ne savais pas que je pouvais t’en parler.
— Si, sur des sujets comme ça, tu m’en parles. Pour demain, je te donnerai de l’argent
pour manger et, demain soir, tu iras faire des courses. Ce soir, on commande à manger,
je n’ai pas envie de sortir.
— D’accord, merci.
Je dois le remercier comme un chien après ce qu’il vient de me faire, je me dégoûte.
Mais je ne pense plus à la survie de mes proches, mais juste à ma propre vie. Il aurait
vraiment pu me tuer tout à l’heure, il est complètement fou.
— Assois-toi !
Je prends un coussin du canapé et m’assois dessus, le plus délicatement possible. Il se
lève et va rechercher la pochette de glaçons et une serviette.
— Mets ça sur ton œil et ferme-la ! Je regarde cette émission.
Je ne discute pas et attends.
Chapitre 15

Camille

Nous avons mangé des pizzas, encore. Même si je suis à la diète depuis que je suis ici,
je voudrais manger quelque chose d’autre que ces trucs pleins de gras. Alors qu’il prend
une douche, je me couche, mais je n’arrive pas à trouver une position tellement j’ai mal.
Le seul côté où je n’ai pas mal m’oblige à lui tourner le dos. J’espère qu’il ne va pas m’en
remettre une pour ça. Il arrive et se couche nu.
— Viens sur moi, Camille, je ne vais pas te le redire tous les jours, merde !
— Ce n’est pas ça, c’est que j’ai mal à mes côtes de l’autre côté.
Il souffle et vient se mettre en cuillère, sans se coller à mon dos. Je le remercie
mentalement, car je souffre le martyre. Si je pense qu’il va me foutre enfin la paix, j’ai
tort. Il frotte son sexe sur mes fesses, je serre des dents pour me retenir de crier
tellement ça fait mal.
— Lève la jambe et mets-la sur moi !
C’est ce que je fais. Il descend un peu et commence à me pénétrer. Je sens qu’il a mis
une capote. Il rentre doucement en moi et, quand il est totalement enfoncé, il me baise
lentement. Je n’ai pas de plaisir, mais, au moins, il ne me fait pas trop mal. Il me baise
jusqu’à ce qu’il jouisse puis, après s’être retiré, il se lève et m’apporte un médicament
avec un verre d’eau. Je suis d’abord dubitative, j’espère qu’il ne va pas me droguer pour
abuser de moi quand je serai inconsciente.
— C’est du paracétamol, pour la douleur.
Je prends les cachets et le verre d’eau et avale le tout. Nous nous recouchons, il reste
dans son coin. Ouf, il ne va pas m’obliger à être collée à lui cette nuit. Je suis tellement
épuisée que je m’endors quelques minutes plus tard. Je me réveille dans la nuit en
hurlant de douleur, j’ai le dos en feu, mes côtes qui pulsent.
— Putain, il t’arrive quoi ?
Je ne réponds pas, je n’en ai pas la force. J’ai mal, je me tortille de douleur. Il se lève
et repart chercher des médicaments. Quand il revient, je ne me pose aucune question, je
souffre tellement que je suis prête à prendre n’importe quoi. J’avale directement ce qu’il
me donne. Quelques minutes plus tard, je ne sens plus rien et m’endors.
Le lendemain, quand je me réveille, je ne sais pas quelle heure il est, mais j’ai la
bouche pâteuse et j’ai mal partout. Je regarde à côté de moi, il n’y a personne, mais un
mot.
Je suis parti travailler. Vu l’état dans lequel tu étais cette nuit, j’ai préféré te laisser
dormir. Repose-toi ! Et il y a des cachets sur ta table de chevet si tu as mal. Ne sors pas
d’ici, sinon ça ira mal pour toi.
Je regarde sur ma table de chevet, je tends la main et récupère les médicaments. Je
les avale et retombe dans les songes jusqu’à ce que je sois réveillée par une porte qui
claque. Je vois Logan qui me regarde sans rien dire, il va dans la salle de bains avant de
revenir quelques secondes plus tard avec la trousse à pharmacie.
— Mets-toi sur le ventre, je vais désinfecter tes plaies.
J’ai encore le cerveau complètement embrumé, je ne résiste pas, et m’exécute. Il
monte sur le lit, et me désinfecte tout mon dos et mes fesses. Une fois que c’est fini, il
sort de la chambre et revient quelques instants plus tard avec un sandwich.
— Mange !
Mais je n’ai pas faim et je secoue la tête pour exprimer mon refus.
— Tu manges et tu te magnes !
Je m’assois avec difficulté sur le lit, puis mange, sans appétit, ce qu’il m’a ramené.
Quand j’ai enfin terminé, il me rapporte ses fameux cachets.
— Prends ça !
J’avale ses petites pilules miracle et me rallonge.
— Ce soir, j’ai de la compagnie, donc tu ne sors pas d’ici, c’est clair ? Si tu as envie de
pisser, c’est maintenant. Vu que tu ne me sers à rien en ce moment, j’ai invité quelqu’un
pour te remplacer. Mais je ne veux pas qu’elle te voie dans cet état et je ne peux pas
aller ailleurs, étant donné que je dois te surveiller pour être sûr que tu ne te chopes pas
une infection. Donc, tu sors de cette putain de chambre ou du lit et tu es morte, c’est
clair ?
— Oui.
— Bien. Dors, maintenant !
Je ne résiste pas et me rendors jusqu’à ce que je sois réveillée par une envie de faire
pipi. J’ai tellement envie que je suis à deux doigts de faire sur moi, dans le lit. Je tends
l’oreille et entends des cris et gémissements, il a donc bien de la compagnie.
Évidemment, il a fallu que j’aie envie d’aller aux toilettes pile au moment où il me dit de
ne pas bouger de là. Je suis obligée d’y aller quand même, je ne peux plus me retenir. Je
me lève le plus doucement possible, enfin c’est difficile vu comment j’ai mal. Je me
traîne sur la pointe des pieds jusqu’à la salle de bains. Heureusement qu’elle est
attenante à la chambre. Je n’allume pas, et j’entre à tâtons puis fais pipi le plus
discrètement que je peux. Même si, vu l’intensité de leurs ébats, il y a peu de chance
qu’ils m’entendent. Je préfère ne prendre aucun risque. Une fois fini, je fais le chemin
retour et me recouche. J’ai le dos qui me lance, mais c’est supportable grâce à ces
foutues gélules qu’il me donne. D’ailleurs, vu l’effet qu’elles me font, je pense que ce
sont des somnifères. Mais je m’en fiche complètement, au moins je n’ai pas mal quand je
dors. J’entends la nana crier de plus en plus fort. Vivement qu’ils aient bientôt fini, ça
sera un peu plus silencieux. Ça me soulage qu’il en baise une autre, comme cela, il me
fout la paix. Après des minutes de boucan, je n’entends enfin plus rien. C’est bon, ils ont
terminé, alors j’essaie de me rendormir. Quelque temps plus tard, j’entends la porte
s’ouvrir et Logan qui se rapproche de moi. J’ouvre les yeux et le regarde. Il se baisse,
vient à ma hauteur et pose sa main sur mon front. Quand il a fini de vérifier que je n’ai
pas de fièvre, il repart sans un mot, j’ai juste le temps d’entendre le début du second
round avant de me rendormir. Quand je me réveille, nous devons être au milieu de la
nuit, car je sens une présence à mes côtés et un souffle régulier. Je suppose que c’est
Logan qui est couché. J’ai le ventre qui crie famine, je n’ai mangé qu’un sandwich
depuis hier. Je me lève et me dirige vers la cuisine. Les placards sont pleins et le frigo
aussi. Il a dû faire les courses hier. Je cherche un paquet de gâteaux, car je n’ai pas du
tout envie de me préparer quelque chose maintenant. Quand je tombe sur mon précieux,
je l’ouvre et dévore la moitié. J’entends des pas et Logan se poste devant moi.
— Je suis désolée, j’avais faim.
— Tu aurais dû me réveiller.
— Tu dormais, je ne voulais pas te déranger.
— Tu as fini ?
— Oui.
— Va te coucher alors !
Je range le paquet à sa place et retourne au lit. Il allume la lampe de la chambre,
vérifie mon dos et se recouche.
— Tu as encore mal ? Tu veux des cachets ?
— Oui, je veux bien, merci.
Je les prends et, quelques minutes plus tard, alors que je me sens partir, il soulève ma
jambe d’un coup pour la mettre sur la sienne.
— Je vais te baiser quand même, j’ai trop envie, là ! Et puis, avec les cachets, ça
devrait aller.
Il commence à me pénétrer, mais je suis trop dans le gaz pour réaliser vraiment, ou
même bouger. Une fois rentré, il commence à me besogner.
— Oh, putain, oui, ta petite chatte toute serrée m’avait manqué.
Je m’endors avant même qu’il ait fini.
Chapitre 16

Camille

Je me réveille encore toute groggy. J’ai moins mal aujourd’hui, mais la douche me
brûle quand même. Je me regarde dans le miroir… Bon, mon coquard, je pense qu’avec
un peu de maquillage, il ne sera plus visible, une fois dans le salon, je cherche mon
téléphone pour voir si j’ai des messages ou un appel, mais je n’ai rien. Je décide de
mettre la télé en attendant, car je ne sais pas quoi faire d’autre. Il est déjà tard, Logan
ne va pas tarder. Je tombe sur un film assez sympa et je suis tellement prise dedans que
je ne remarque pas que l’heure a vite avancé. J’entends la porte d’entrée, Logan fait
irruption dans la pièce.
— Bon, tu as l’air d’aller mieux. Parfait ! Montre-moi ton dos !
Je me lève et me tourne vers lui.
— Ça commence à cicatriser et ça ne s’infecte pas.
Il s’approche de moi et je sens son souffle dans mon cou.
— Penche-toi, ma jolie !
Ça fait bien longtemps que j’ai lâché l’affaire et que je fais tout ce qu’il me dit. Donc,
dès qu’il me le dit, j’ai déjà mis mes mains sur le rebord du canapé et me suis cambrée.
Pas besoin de poser de questions, je sais exactement comment ça va finir. Pendant ce
temps-là, il pose ses affaires et se déshabille complètement. Quand il revient vers moi, je
vois que son sexe est déjà en érection. Il n’a pas mis de capote. Il se met à genoux, en
dessous de moi, entre mes jambes, et pose ses mains sur mes cuisses. Je vois sa bouche
se rapprocher de mon intimité, puis il me lape. Comme à chaque fois qu’il fait ça, je ne
peux pas m’empêcher d’aimer, je gémis et ondule au rythme de ses coups de langue.
Ensuite, il insère deux doigts d’un seul coup.
— Tu aimes ça, petite chienne ! Tu mouilles comme la salope que tu es.
Je ne dis rien, mais je jouis directement. Une fois qu’il a fini de laper ma mouille, il se
relève et, d’une seule poussée, rentre en moi. Il est moins brusque que d’habitude,
sûrement qu’il a peur d’abîmer son jouet. Il me baise pendant quelques minutes et se
dégage.
— À genoux !
J’ai mal partout, donc j’ai du mal à me mettre dans la position. Une fois que j’y suis
arrivée, il présente tout de suite son sexe à l’entrée de ma bouche. Je l’ouvre et il y
insère sa bite. Il me prend l’arrière de la tête et impose son rythme, il y va comme une
brute et bute au fond de ma gorge. J’ai des haut-le-cœur violents, puis il finit par
décharger. Quand il a fini, sans un regard pour moi, il va dans la salle de bains.
Quelques secondes plus tard, j’entends l’eau de la douche couler. Je me lève et me dirige
vers le frigo pour voir ce qu’on va pouvoir manger ce soir. Je prépare des steaks avec
des haricots verts. C’est rapide à faire et c’est bon. Logan ressort de la salle de bains et
se dirige vers le salon avec son sac. Il en sort des copies et sa trousse, je suppose qu’il
va les corriger. Moi, je continue mon exploration dans le garde-manger et je trouve de la
salade, ça sera parfait comme entrée. Quand tout est prêt, je me rapproche de lui.
— Logan, si tu as faim, c’est prêt.
— Apporte-moi ça ici ! Toi, tu manges là-bas, je ne te veux pas à côté de moi.
D’accord. Moi aussi, ça m’arrange. Je lui apporte son assiette et retourne sur le bar. Je
mange tranquillement et, quand j’ai fini, je vais vérifier qu’il a terminé. Je vois son
assiette vide, donc je la ramasse et vais faire la vaisselle. Quand j’ai fini, il est en train
de regarder un film, lorsqu’il me voit, il dit :
— Va te coucher, je te rejoins après ! Au fait, demain, tu retournes en cours.
Et ça s’arrête là, il retourne à son film. Je me couche et, malgré la cure de sommeil
que j’ai faite ces derniers jours, je m’endors tout de suite. Je suis réveillée par Logan qui
me secoue. Je lève la tête et le regarde.
— Lève-toi et viens.
Encore endormie, je me mets debout, et le suis dans le salon. J’entends des bruits
comme des gémissements. En regardant d’où provient le bruit, je me rends compte que
c’est la télé. Il était en train de regarder un film porno et, à voir sa tenue, c’est-à-dire
nu, et vu son érection, je pense qu’il était en train de se masturber.
— Penche-toi ! Les mains sur la table basse et baisse-toi bien, je veux regarder en
même temps.
Je fais ce qu’il dit, même si je me demande pourquoi il m’a réveillée, alors qu’il avait
l’air de se débrouiller très bien tout seul. Il crache dans sa main, enduit son sexe de
salive, se rapproche de moi et me pénètre. J’ai mal à force qu’il me pénètre violemment.
Même s’il mouille son sexe presque à chaque fois, ça ne suffit pas, ça frotte, ça m’irrite
et j’ai de plus en plus mal à chaque fois. Je jette un coup d’œil à son film. La nana a l’air
d’aimer ça, elle. Elle a de la chance ! Si, un jour, j’arrive à me débarrasser de lui, je ne
suis pas sûre que je laisserai un homme m’approcher de près ou de loin. Pas question !
Je préfère rester seule toute ma vie. En tout cas, ça a l’air de l’exciter, car il est plus
bavard que d’habitude.
— Oh oui, putain, oui…
Je ne l’écoute plus, je reste dans mes pensées, enfermée dans une sorte de bulle à
chaque fois. D’un seul coup, il me claque le cul, je hurle, car j’ai encore très mal avec
mes plaies. J’essaie de bouger, mais il me bloque. J’ai parlé trop vite tout à l’heure,
quand j’ai dit qu’il ne voulait pas m’abîmer. Il s’en tape…
— Tu ne bouges pas, putain !
Il me prend par la nuque et serre fort, me pénètre de plus en plus vite en appuyant sur
mon cou de plus en plus fort. J’ai mal, je ferme les yeux et serre les dents. Ensuite, il me
pince un téton qu’il serre tellement fort que j’ai peur qu’il me l’arrache. Enfin, dans un
râle, il jouit et se recule.
— Dégage, maintenant ! Va te recoucher !
Je quitte le salon, presque en courant, et me jette pratiquement dans le lit. Je
l’entends, quelques minutes plus tard, venir s’allonger à côté. Sa respiration ralentit, il
s’est endormi. Il ne me faut pas longtemps pour m’endormir moi aussi.
Chapitre 17

Camille

Le lendemain matin, je me réveille encore sous les bruits de son horrible sonnerie.
Mais, cette fois-ci, c’est lui qui l’éteint. Il se lève, contourne le lit et se plante devant
moi.
— Debout ! On va se laver.
Je me lève, il m’emboîte le pas, puis nous entrons dans la douche.
— À genoux et suce-moi !
Je prends sa bite dans ma bouche, pendant qu’il se lave en même temps. Je reçois du
savon sur le visage, cela me pique les yeux, mais, quand il s’en rend compte, il me passe
le jet sur le visage tandis que je continue de le pomper.
— Plus vite, je n’ai pas le temps ce matin !
Je le suce à fond et le plus rapidement possible. Il ne lui a fallu que cinq minutes pour
venir ce matin. Une fois que j’ai fini, je me relève. Lui se lave la bite et sort de la
douche. Je peux moi aussi me doucher rapidement, car je dois me maquiller pour cacher
cet affreux coquard. Dès que c’est fait, je vais dans la cuisine. Il est là, à boire
tranquillement son café, et il me tend de l’argent et un bout de papier.
— Il y a l’argent pour ton déjeuner. J’ai pris rendez-vous chez le gynécologue à côté du
lycée, tu as rendez-vous juste après tes cours. Il y a de l’argent pour payer la
consultation et le moyen de contraception qu’elle te prescrira. Voilà l’adresse. Après ta
visite et ton passage à la pharmacie, tu rentres directement ici. Pendant la journée, tu
ne parles avec aucun garçon. Méfie-toi, je vais te surveiller ! Tu connais les
conséquences qui t’attendent dans le cas où tu me désobéirais…
Je ne réponds rien. Il se lève, prend ses affaires et s’en va. Moi, j’en profite pour
prendre un café et des gâteaux. Une fois mon petit déjeuner englouti, je sors. Je n’oublie
pas de prendre un foulard pour cacher les marques que j’ai sur mon cou. Arrivée au
lycée, je me dirige directement vers ma classe. Pas la peine de rester devant, je n’ai pas
d’amis avec qui faire la causette. La matinée passe assez vite, vu que personne ne m’a
donné ni mes leçons ni mes devoirs, j’ai dû tout rattraper. Quand l’heure du déjeuner
arrive, je sors pour me diriger vers la cafétéria. Je ne regarde pas devant moi et me
cogne à un torse. En continuant de regarder mes chaussures, je m’excuse, le contourne
et continue d’avancer. Mais avant même de faire trois pas, on me bloque par le bras.
— Hé, ça va ?
Je me retourne, j’ai reconnu tout de suite la voix de Léo.
— Oui, oui, merci.
Il continue de me tenir et de me regarder. Moi, je regarde tout autour de moi si je ne
vois pas Logan, car là, s’il me voit, je vais encore le payer cher. Mais il n’a pas l’air
d’être là, ouf !
— Ça fait deux jours que je te cherche, mais personne ne t’a vue.
J’ai envie de rire. Bien sûr que personne ne m’a vue ! Même si j’étais là, personne ne
m’aurait remarquée, comme d’habitude.
— J’étais malade, il faut que j’y aille, désolée.
Il me lâche le bras.
— Oh oui, bien sûr. À plus tard, Camille.
— Oui, salut.
Je ne perds pas de temps, je me dépêche de rentrer à la cafétéria, je prends un
plateau, puis je me sers. Je n’ai pas très faim, mais il faut quand même que je mange. Je
m’assois à une table où il n’y a personne, j’engloutis le plus vite possible mon repas.
Quand c’est terminé, je débarrasse mon plateau et sors. Je me cache pour éviter de
retomber sur Léo. Quand je vois qu’il est presque l’heure de reprendre les cours, je sors
de ma cachette. Bien évidemment, Maya m’a évitée toute la matinée. Elle a tourné la
page de notre amitié, ça me brise le cœur, mais, en ce moment, ce n’est peut-être pas
plus mal. Si elle n’est plus mon amie, il ne pourra plus la menacer. Une fois que la
cloche de fin sonne, je me dépêche d’aller à l’adresse indiquée sur le bout de papier. Je
suis reçue par une gentille secrétaire qui, quand je lui explique que c’est la première
fois que je vois un gynécologue, m’indique comment va se dérouler la consultation. Je ne
suis pas rassurée, car il faut que je me mette nue. Comment expliquer tous mes
hématomes et mes blessures ? Il va falloir que je trouve un mensonge plausible. Une fois
que j’ai rempli tous les papiers, je m’assois dans la salle d’attente. J’évite de regarder
autour de moi, je ne veux pas que quelqu’un puisse distinguer, dans mon regard, ma
détresse. Quand mon nom est appelé, j’entre dans une petite salle. L’infirmière, enfin je
crois qu’elle est infirmière, me demande d’enlever le bas et de m’installer sur la table.
Elle me prévient que la docteure arrive. Je fais ce qu’elle me dit et m’installe. Quand la
gynécologue entre, elle a d’abord un grand sourire. Elle se présente, puis elle est
coupée dans son élan quand elle remarque mon cou. Son sourire disparaît
instantanément. Elle se racle la gorge et s’assoit.
— Donc vous venez pour avoir un moyen de contraception ?
— Oui, c’est bien ça.
— Écoutez, je dois vous poser la question… Toutes les marques que vous avez sur le
corps, elles ont été faites avec votre accord ?
Là, je réponds immédiatement, car, si j’hésite une seule seconde, elle va se douter que
je mens.
— Oui, avec mon copain, nous aimons l’amour sauvage.
— D’accord, vous faites ce que vous voulez, je ne suis pas là pour juger. Si vous êtes
consentante, ça me suffit. Mais si, un jour, vous ne l’êtes plus, n’hésitez pas à m’en
parler ou à la police, d’accord ?
— Oui, merci.
Elle acquiesce et me demande combien j’ai de partenaires sexuels. Quand je lui dis un,
elle tique encore, mais ne dit rien. Elle me parle des différents moyens de contraception
et je me décide pour la pilule. Vu que j’ai mes règles qui devraient arriver la semaine
prochaine, je vais pouvoir la commencer rapidement. Elle me fait une ordonnance et
s’en va. Je me rhabille, vais au secrétariat pour payer. Une fois dehors, je passe à la
pharmacie et rentre. Logan est déjà là, nu, la bite à la main devant son film porno.
— Tu en as mis du temps, putain !
— Je n’ai pas traîné, j’ai eu le rendez-vous, puis je suis allée à la pharmacie, c’est tout.
— Elle t’a donné quoi ?
— La pilule.
— Tu dois la commencer quand ? Et elle sera efficace à partir de quand ?
Il continue à se masturber pendant qu’il me pose ces questions. Il ne me regarde
même pas, il est scotché à sa télé.
— Je dois la commencer le premier jour de mes règles, la semaine prochaine. Donc,
juste après mes règles, c’est bon.
— Très bien, à poil maintenant ! J’ai dû commencer à m’occuper de moi en t’attendant
et c’est inadmissible. C’est ton rôle de faire ça.
Je pose mes affaires et me mets toute nue. Il m’attrape le bras et pose ma main sur sa
bite. Il me montre comment il veut que je le branle, puis il continue à mâter son film.
— Suce, maintenant !
Je le suce, j’essaie de suivre la même vitesse que la nana à la télé qui, elle aussi, suce
l’homme. Quand le mec jouit dans la bouche de la fille, Logan, synchro, jouit aussi.
Ensuite, il me pousse, moins fort que la dernière fois où je me suis explosé le bras, mais
ça me fait quand même tomber sur les fesses.
— Va faire à bouffer, j’ai faim !
Je me lève et fais ce qu’il dit. Une fois que je l’appelle pour venir à table, il me fait
l’honneur, cette fois-ci, de manger avec moi.
— Tu as vu l’autre trou du cul, aujourd’hui ?
Je sais qu’il parle de Léo et, même si je l’ai bien vu, je préfère lui mentir.
— Non.
— Bien !
On finit de manger en silence, puis je débarrasse et fais la vaisselle. Il retourne à sa
télé et, moi, je sors mes devoirs et mes leçons. Quand j’ai fini, je ne sais plus quoi faire,
alors, une fois tout rangé, j’attends.
Chapitre 18

Camille

J’ai dû attendre au moins une demi-heure avant qu’il daigne remarquer que
j’attendais.
— Va te laver et attends-moi sur le lit, allongée sur le dos, les mains tenant les
montants !
Ce que je fais après une douche rapide. J’attends, allongée, puis il arrive avec une
corde à la main. Il m’attache les mains sur ces fameux montants de lit. Une fois qu’il est
sûr que je ne peux plus bouger, il se relève et me regarde. Je suppose qu’il réfléchit au
prochain supplice qu’il va m’infliger. Il part chercher quelque chose dans le placard, et il
revient avec une ceinture. Oh non ! Non pas encore ça.
— Pitié, Logan, pas ça !
Je vais sûrement prendre plus cher, mais je préfère essayer quand même de le
supplier que de ne rien faire du tout. J’ai encore le corps marqué partout avec des
hématomes qui me font souffrir.
— Tu fermes ta gueule ! Je fais ce que je veux, t’as compris ?
Il s’approche et me tient par le cou. Ses yeux ne sont que fureur. J’acquiesce vite,
avant qu’il ne m’étrangle pour de bon. Il me lâche, se recule et… clac ! Il me met un
coup de ceinture sur le ventre. Le cuir me mord la peau, je hurle et me débats, mais,
avec les mains attachées et serrées comme elles sont, il est presque impossible de
changer de position. Clac ! Un coup sur les seins. Ça fait mal, je pleure, je crie encore
plus fort. Il se rapproche.
— Tu fermes ta putain de gueule ou je te jure que c’est avec la boucle que je te saigne,
salope, c’est clair ?
Il me hurle ça au visage. Il est tellement en colère qu’il me postillonne dessus. Je ne
réponds rien, mais j’essaie de ne pas bouger. Il enchaîne les coups. Je vois à travers mes
larmes son regard de fou et sa bite bandante qu’il a libérée. Il arrête de frapper et se
masturbe en regardant son œuvre. Il vient ensuite entre mes jambes et me pénètre. Je
ne le regarde pas, je tourne la tête de côté pour éviter son regard. Il me met en grande
claque sur le visage.
— Regarde-moi pendant que je te baise !
Je le regarde alors, mais sans vraiment le regarder. Mon esprit s’est échappé de mon
corps, il y a déjà un moment. Lui, il me besogne comme un forcené. Quand il est proche
d’éjaculer, il sort de moi, se masturbe et crache sur mes seins. Il se lève et me détache.
— Va te laver, tu vas saloper mes draps, sinon !
Quand je reviens pour m’allonger, je remarque qu’il dort déjà. Il ne me faut pas
longtemps pour que je m’endorme moi aussi.
Le lendemain, je suis réveillée par une douleur dans le vagin et un poids sur moi.
J’ouvre les yeux, je vois Logan en train de s’exciter sur moi et il grogne comme un porc.
Plus je passe de temps avec lui, plus il me dégoûte. Rien que sa vue me donne envie de
gerber. Quand il a fini sa petite affaire, il va se laver. Lorsque je l’entends aller dans le
salon, je me lève et vais me laver à mon tour. En baissant la tête dans la douche, je me
rends compte du carnage qu’il a fait hier soir. Je ne saigne pas, mais je suis rouge et
boursouflée sur tout le devant. J’ai encore mon coquard qui est apparent et, de l’autre
côté, j’ai la joue toute gonflée à cause de sa gifle. S’il continue comme ça, bientôt, je ne
pourrai plus les cacher. Je me maquille et finis de me préparer. Quand je sors de la salle
de bains, il est déjà parti. Je prends vite fait un café et emporte quelques gâteaux pour
la route, car, ce matin, je suis en retard. J’arrive en courant et me dépêche d’aller en
cours. Ce matin, j’ai cours avec lui à la dernière heure. Je n’arrive pas à suivre de toute
la matinée, je n’arrête pas de penser au cauchemar que je vis. Pendant le cours de
Logan, il fait comme d’habitude, c’est-à-dire m’ignorer, et c’est tant mieux. À l’heure du
repas, je me dépêche de traverser la cour, mais je suis appelée par quelqu’un derrière
moi.
— Camille, Camille, attends-moi !
Je me retourne et vois Léo qui me court après. Je fais volte-face et vois à ce moment
Logan de l’autre côté qui nous regarde. Je suis dans la merde ! Je me dépêche d’avancer,
en espérant que Léo comprenne le message, mais non, il finit par m’attraper par le bras.
— Hé, je t’ai appelée, tu ne m’as pas entendu ?
Je ne réponds pas. Là, je n’ai qu’une seule envie, c’est qu’il parte.
— Écoute, Camille je…
— Écoute, Léo, je préférerais que tu ne m’adresses plus la parole, s’il te plaît.
— Mais pourquoi ?
Je tire sur mon bras pour le faire lâcher. Il me regarde, ahuri, mais je m’en fiche. Là,
ce que je veux, c’est sauver ma peau.
— Parce que je te le demande, ne me parle plus, s’il te plaît.
Et je fais demi-tour pour partir le plus vite possible. Je l’entends crier derrière moi et
je vois Logan me regarder avec des yeux perçants.
— Mais, Camille…
Je n’écoute pas la suite, je me rue à la cafétéria, où je prends mon plateau et m’assois.
Pour éviter tout problème, je décide d’envoyer un message à Logan.
« Je ne sais pas ce qu’il me voulait, je ne lui ai pas laissé le temps de parler, et je lui ai
demandé de me laisser tranquille. »
J’attends une réponse, mais il n’y en a pas. Je reste confinée dans la cafétéria jusqu’à
ce qu’il soit l’heure de partir en cours. Dans l’après-midi, je reçois un message de
Logan :
« Quand tu rentres, habille-toi bien, ce soir, on passe voir quelqu’un. »
Je réponds un OK. J’espère que, pour une fois, c’est une chose normale, et pas encore
une idée tordue. Une fois rentrée, je m’habille comme je pense être bien et l’attends.
Chapitre 19

Camille

J’entends la porte claquer et Logan déboule dans le salon.


— Tu es prête ? Magne-toi, on y va !
Je mets mon manteau et le suis. On monte dans sa voiture. Nous ne parlons pas du
trajet jusqu’à ce qu’il s’arrête devant une petite maison. Elle ne paye pas de mine, mais
elle reste très charmante. Il se retourne et m’attrape directement à la gorge.
— Écoute-moi bien, Camille, tu vas faire tout ce que je te dis, absolument tout, c’est
clair ? Si tu désobéis, il y aura des conséquences. Compris ?
J’acquiesce, il me relâche et descend de la voiture sans m’attendre. Je sors et le suis. Il
frappe à la porte, puis un monsieur d’une cinquantaine d’années nous ouvre. Quand il
voit Logan, il s’éclaire et aborde un grand sourire.
— Mon grand, tu es en retard.
— Oui, désolé, j’ai fini plus tard que prévu au lycée.
— Ce n’est rien, allez, entrez…
Logan rentre en premier. L’intérieur est très sympa.
— Mélanie, magne-toi de venir !
La fameuse Mélanie débarque, et pas n’importe comment… Elle est nue, elle doit
avoir dans la petite trentaine, belle blonde aux yeux bleus. Elle baisse la tête et ne nous
regarde même pas.
— Mélanie, tu te souviens de mon fils, Logan ?
— Oui.
Elle répond, mais sans lever la tête, elle regarde toujours ses pieds.
— Et toi, Logan qui m’amènes-tu ?
— C’est Camille, ma nouvelle femme, papa.
Son père ? Oh, mon Dieu, je ne m’attendais pas à ça !
— Elle est trop habillée ! Dis-lui de se foutre à poil !
Quoi ? Non ! Non, pas question que je me mette nue devant lui…
— Camille, déshabille-toi, maintenant !
Il me regarde en me lançant un avertissement. Je me déshabille doucement, je n’en ai
pas envie.
— Plus vite !
Je sursaute à son ton et me dépêche de me déshabiller. Une fois nue, je vois le père
me déshabiller du regard en se léchant les lèvres. Il touche sa bite, à travers son
pantalon, en continuant de me regarder.
— Pas mal, tu l’as bien choisie. Puis, je vois que tu l’as bien matée.
— Elle est un peu trop sauvage encore, mais je suis en train de lui apprendre qui
commande. Tourne-toi, Camille.
Je me tourne et je sais ce qu’ils voient : mon dos et mes fesses qui n’ont pas encore
cicatrisé.
— Effectivement ! Hum, ça m’excite ! Viens, on va aller boire un verre pendant que ta
petite protégée me suce la bite.
Non ! Là, ça ne va pas être possible ! Je ne bouge pas pendant que le père s’avance
dans une autre pièce. Logan, qui a remarqué que je ne bougeais pas, me prend par le
bras et me chuchote à l’oreille.
— Si tu ne fais pas ce que je te dis, je te jure qu’en plus de rouvrir les plaies de ton
dos, je te fais les mêmes devant !
Puis, il me tire jusqu’à la pièce qui est un salon. Le père s’assoit sur un canapé, Logan
sur celui d’en face.
— Tu veux boire quoi ?
— Bière, si tu as.
— Mélanie !
La fameuse Mélanie court pour aller chercher ce qu’on lui a demandé. Le père se sert
du whisky qui était déjà sur la petite table. Mélanie revient quelques secondes plus tard
avec la bière et la donne à Logan.
— Mélanie, va sucer mon fils !
La fameuse Mélanie se met tout de suite à quatre pattes et ouvre les boutons du jeans
de Logan. Il se soulève pour le faire descendre jusqu’aux chevilles, avec son caleçon,
puis elle met directement sa bite dans sa bouche.
— Camille, va sucer mon père !
Je ne bouge pas, je ne veux pas faire ça.
— Tout de suite, Camille ! Sinon ça ira mal…
Je m’approche du père, résignée, je ne veux pas revivre ce que j’ai vécu la dernière
fois. Je me mets à genoux et descends son pantalon. Là, sa bite toute rabougrie jaillit,
déjà dure. Je la prends dans ma main et commence à sucer. Logan est derrière moi et je
l’entends gémir. Les deux hommes ne parlent plus trop, pris par leur plaisir. Le vieux
crache en premier. Heureusement, ça n’aura pas duré très longtemps, et puis elle est
bien moins grosse que celle de Logan. Ça m’a fait beaucoup moins mal. Quand il a fini
de cracher, je me relève et me remets debout. Je jette un coup d’œil à Logan qui, lui, me
regarde intensément. D’un coup, il pousse l’autre et me dit :
— Viens prendre sa place !
Je me mets à genoux et le suce à son tour, il ne lui faut que quelques allers-retours
pour qu’il éjacule. Il me montre, ensuite, avec ses yeux, que je peux dégager. Je me
relève, je ne comprends pas pourquoi il a voulu que ça soit moi qui le finisse. Il avait une
jolie poupée qui était en train de le sucer pourtant…
— Je comprends ton choix, fils. En plus d’être belle, elle est vraiment douée.
— Elle était vierge, je lui ai tout appris.
— Oh, c’est encore mieux. Une vierge, intéressant…
Il se retourne vers moi et me reluque.
— Elle est majeure, au moins ?
— Bien sûr ! Pour qui tu me prends ? Elle vient d’avoir 18 ans.
— Bien.
Il continue à boire son verre.
— Alors, au lycée, comme ça se passe ?
— Bien, très bien. Je m’entends bien avec tout le monde, le boulot est sympa.
— Et les élèves ?
— Comme tous les élèves.
— Je parlais de tes élèves « femmes ».
— Oh… Eh bien, comme toutes les adolescentes ! Elles sont en rut quand un nouveau
prof, pas trop vieux, arrive. La plupart me courent après.
— Et ?
— Et rien ! La seule étudiante que je me suis faite est ici même. Je ne veux pas que ces
salopes parlent et que je me fasse virer.
— Tu pourrais, je suis sûr que c’est possible sans te faire attraper.
— Je pense essayer avec l’amie de Camille. Lui défoncer son petit trou pourrait me
plaire…
Logan se retourne et me regarde. Que dire ? Quoi que je dise, il le fera quand même,
de toute façon. Tant qu’il la baise juste sans lui faire de mal, je m’en fous.
— Bon, assez parlé ! J’ai envie de baiser, cette pipe m’a excité. Dis à ta femme de se
mettre à quatre pattes et de faire tout ce que je veux.
Il me regarde avec un avertissement.
— Camille, tu as entendu ? À genoux !
Je ne devrais pas, mais je ne peux pas supporter l’idée de me faire défoncer par
quelqu’un d’autre. Non, ce n’est pas possible !
— Non, non, je ne veux pas. S’il te plaît, Logan, pas ça !
Il se lève et m’en décolle une. Je tombe en arrière. Il me met ensuite un grand coup
dans les côtes. Je hurle et les larmes coulent sur mon visage.
— Tu vas faire ce que je te dis et, maintenant, Camille ! Je ne te le répéterai pas !
Il me hurle dessus, puis me traîne par le bras jusqu’à son père. J’ai tellement mal sur
le côté.
— Première fois que tu la prêtes ?
— Oui.
— Eh bien, c’est un honneur.
Chapitre 20

Logan

Je dois dire que la voir sucer mon père ne m’a pas vraiment excité. De plus, je trouve
que la poule de mon père n’est pas une championne de la fellation, c’est pour ça que j’ai
voulu reprendre la mienne pour finir. Elle sait, maintenant, comment j’aime être sucé, ce
qui me fait cracher rapidement. Là, elle a osé me défier chez mon père en plus ! Elle
peut être sûre qu’elle va me le payer. Je ne sais pas encore comment, mais elle va le
regretter. Je vais éviter de l’abîmer encore plus physiquement, déjà, parce que je risque
de la tuer et elle m’est bien trop précieuse, mais, en plus, ça risque de commencer à se
voir. C’est vrai que j’ai pété les plombs la dernière fois quand je lui ai lacéré le dos,
mais, quand je l’ai vue discuter avec ce mec, j’ai vu rouge. Elle est à moi et il fallait
qu’elle le comprenne. Je pense que ça lui a servi de leçon, j’ai bien vu quand il a essayé
de lui reparler, elle l’a repoussé. Au moins, je suis tranquille maintenant qu’elle sait ce
qui l’attend. Bon, j’aurais peut-être dû y aller plus doucement, car je n’ai pas pu la
baiser durant trois jours, trois longs jours pendant lesquels j’ai dû appeler des pétasses
pour qu’elles me vident les couilles. Ça m’a gonflé, je voulais que ce soit elle qui le
fasse. Je ne suis pas monogame, oh ça, non, mais j’aime bien baiser avec elle, ça, c’est
sûr.
Elle se relève doucement en se tenant les côtes, puis se positionne à quatre pattes,
bonne petite. Je retourne m’installer dans le canapé. J’aime l’échangisme, donc il va
falloir qu’elle s’habitue. Je n’aime pas spécialement échanger ma partenaire, mais j’aime
que les autres me prêtent leurs femmes, ça me fait bander. Je claque des doigts et
appelle l’autre pour qu’elle se remette à genoux. Mon père a bien dressé cette pute.
Depuis que ma mère est décédée, il y a quatre ans, c’est déjà sa troisième femme. Je les
ai, bien évidemment, toutes essayées et cette Mélanie n’est pas la meilleure qu’il ait eue
au lit. Mais c’est la plus soumise. Elle l’écoute au doigt et à l’œil, donc lui aussi a dû
faire certaines concessions vu qu’il baise tout ce qui bouge, même à son âge, ce n’est
pas si gênant qu’elle reste peu douée sexuellement malgré ses enseignements. Je retire
tout de suite mon pantalon, pas la peine de faire durer le suspense. Je vois mon père en
train de caresser les fesses de Camille. Je crois qu’il est fier de moi. En tout cas, elle lui
fait de l’effet. Je l’ai déjà vu excité, mais pas à ce point-là. Il est tout fou, comme si je lui
avais offert un cadeau de Noël.
— Elle est sous contraceptif ?
— Pas encore, elle doit les commencer la semaine prochaine.
Il se lève et part chercher une capote. L’autre commence à me sucer. Je regarde
Camille qui ne bouge plus, elle me regarde et ce que je vois dans son regard est de la
pure haine. Je m’en fous qu’elle m’aime ou pas, tant qu’elle m’écoute. Mon père revient,
déchire l’aluminium et déroule le préservatif sur son sexe. Il se rapproche et la pénètre.
Elle ne bouge pas, mais elle pleure. Il la besogne comme s’il n’avait pas baisé depuis des
lustres alors qu’il vient juste de cracher dans sa bouche. Il lui claque le cul aussi fort
qu’il le peut, elle hurle. Tous ses cris m’excitent, je prends l’arrière de la tête de l’autre
pétasse et baise sa bouche. Je lui jette un petit coup d’œil, elle a les larmes aux yeux.
C’est sûr que j’ai un plus gros calibre que mon père. Mais elle ne dit rien, elle continue
son boulot. Puis quand ça ne va plus assez vite à mon goût, je la dégage, je me lève et la
traîne, pour qu’elle aussi soit à quatre pattes, mais avec vue sur ma jolie petite femme.
— Elle est clean ?
— Oui, tu peux la baiser sans capote, pas de souci.
Je sais que mon père est consciencieux, il ne prête jamais sa femme sans capote, sauf
à moi, ça va de soi. Je me rapproche et rentre en elle, en un seul coup de reins. Elle est
sèche, mais ma bite s’est habituée à Camille, qui mouille rarement. Je commence, moi
aussi, à la baiser, d’abord doucement, puis de plus en plus vite. Je ne regarde même pas
ma partenaire, je n’ai d’yeux que pour Camille, pour son visage dégoûté, ses yeux
rouges, ses lèvres encore gonflées de nous avoir sucés. Tout ça me fait bander au plus
haut point, je suis à deux doigts de cracher dans l’autre. Je décide de passer par l’autre
trou, je sors, mouille mon sexe avec ma salive et m’introduis dans son cul. Elle ne
rechigne même pas. Quand mon père jouit enfin, je n’ai qu’une envie, c’est d’aller
prendre sa place. C’est d’ailleurs ce que je fais dès que mon père se lève pour aller
enlever et jeter sa capote. Je me lève, puis me mets derrière Camille et m’introduis dans
sa petite chatte. Oh, putain, elle est plus serrée que l’autre ! Je claque des doigts pour
que l’autre se rapproche. Vu que je n’ai pas mis de capote, elle va me finir. Quelques
minutes plus tard, je sens que je suis sur le point de jouir, alors je sors de Camille et
rapproche la bouche de l’autre sur mon sexe. Une fois qu’elle l’a en bouche, je jouis
direct.
— Nettoie bien !
Ce qu’elle fait, puis je me relève, remets mon caleçon et mon jeans.
— Debout, Camille !
Elle se relève, elle ne regarde rien ni personne, elle a le regard vide. C’est exactement
ce que je cherchais. Alors, pourquoi j’ai cette petite pointe de déception ? Je me
demande si je n’aime pas son regard combatif en fin de compte. Nous restons encore
une heure chez mon père, nous discutons de tout et de rien. Au moment du départ, il me
fait bien comprendre qu’il serait ravi que je revienne prochainement le voir avec
Camille. Une fois qu’elle est rhabillée, nous sortons jusqu’à la voiture. Dans l’habitacle,
personne ne parle. Une fois arrivés à l’appartement, elle se met directement nue et
attend.
— Viens, on va se laver.
Elle me suit jusque dans la douche, je me lave, et elle aussi. Quand nous sortons, je lui
dis de faire à manger. Elle va dans la cuisine et moi dans le salon, j’allume la télé et lui
gueule :
— Rapporte une bière.
Ce qu’elle fait. Je devais sortir ce soir, mais j’ai la flemme, je suis crevé. Une fois le
repas terminé, j’entends son téléphone qui sonne. Je me lève et vais vérifier qui peut
bien l’appeler. Quand je vois que c’est son père, je le lui tends pour qu’elle réponde. Il
vaut mieux qu’elle ne l’ignore pas, sinon il serait capable de chercher où elle est partie.
— Réponds !
Elle souffle puis décroche :
— Allô, papa ? Oui, d’accord. Ah, OK ! Oui, si tu pouvais le faire, ça serait sympa,
merci. Oui, je passerai, mais pas tout de suite, je suis occupée en ce moment, tu sais,
avec le bac. Mais bientôt, promis. On se rappelle ? Oui, d’accord, bisous.
Je n’ai pas pu entendre ce qu’il lui disait, mais, vu ses réponses, ça ne devait pas être
important. Elle me redonne le téléphone et attend.
— On va se coucher.
Elle me suit comme le bon petit toutou qu’elle devient. On s’allonge et je lui dis :
— Monte sur ma bite, je suis trop crevé ce soir, c’est toi qui vas faire tout le boulot.
Elle n’a toujours pas parlé depuis chez mon père. Elle va chercher une capote, se met
entre mes jambes et commence à me sucer. Quand je suis assez dur, elle déroule le
préservatif sur mon sexe, m’enjambe et se met à califourchon. Elle attrape ma bite entre
ses doigts et la rentre délicatement dans sa chatte. Je n’aime pas le délicat, j’agrippe ses
hanches et pousse pour qu’elle rentre d’un coup. Elle souffle. Oui, ça a dû faire mal,
mais c’est ça qui est le meilleur. Elle commence à onduler sur moi.
— Plus vite !
Elle accélère le rythme, mais ce n’est toujours pas assez pour moi. Je me relève et la
fais basculer pour que je sois au-dessus. Je l’embrasse, je ne sais pas pourquoi, mais, là,
j’avais envie de le faire. Elle ne refuse pas, elle caresse ma langue avec la sienne, ça me
fout encore plus la trique. J’arrête bien assez tôt cet élan d’intimité, puis la pilonne à
mon rythme. Quand enfin je jouis, je suis en sueur, essoufflé, encore plus crevé. Je roule
sur le côté, dégage la capote et la jette sur le côté. Je tapote mon buste pour qu’elle
vienne à sa place pour dormir. Elle rampe jusqu’à moi et, une fois qu’elle est bien calée,
je m’endors enfin.
Chapitre 21

Camille

Je me réveille, mais je n’ai pas envie de me lever, je regarde sur le côté pour voir si je
suis seule ou si Logan dort encore. Mais, heureusement, il est déjà levé, je n’ai même
pas envie de voir sa tronche, d’autant plus que je tremble encore de dégoût après ce
qu’il m’a fait hier. Son père, ça, je ne m’y attendais pas, c’était répugnant. Ce vieux
dégueulasse avec sa bite toute rabougrie, avec son sperme qui avait un goût de merde.
Je ne savais pas que le sperme pouvait avoir un goût différent selon les mecs. Quand je
suce Logan jusqu’au bout, ça ne me dérange pas plus que ça, ce n’est pas super bon,
mais ce n’est pas non plus immonde. Là, quand il a commencé à décharger dans ma
bouche, j’ai cru tout vomir sur place, ça avait un goût de merde salée, c’était vraiment
immonde. L’avantage, c’est qu’il a une petite bite, je n’ai pas eu ni mal à la mâchoire ni à
la chatte, juste un petit étirement au début, mais c’est tout. En revanche, quand Logan
s’est introduit après lui, ce n’était pas la même chose, là, j’ai douillé bien plus. La
Mélanie a dû la sentir si elle n’a l’habitude que du père. Je l’ai regardée quand elle
baisait avec Logan, elle avait l’air de prendre du plaisir, mais lui n’a rien remarqué, il
me regardait, moi, dans les yeux. C’était d’ailleurs assez déstabilisant, on aurait dit qu’il
puisait son plaisir en moi. En même temps, je suis son objet à lui, il me l’a assez dit.
C’est l’attrait de la possession qui doit l’exciter. Hier, j’ai perdu toute mon énergie chez
son père, mon côté combatif a disparu. Je crois même qu’il a disparu définitivement. À
quoi bon me battre, vu que je sais que je vais perdre la bataille, à l’avance ? À quoi bon
continuer, alors que je n’en ai plus envie ? Plus je suis forte, plus il essaie de me
détruire. Je suis fatiguée, physiquement et psychologiquement, j’ai besoin de repos, de
mettre mon cerveau sur off. C’est, à mon sens, la meilleure solution pour le moment, ne
plus penser à rien quand il me demande des choses dégueulasses. C’est la solution de
facilité que je vais prendre. J’ai envie de faire pipi, je me lève et vais dans la salle de
bains. En revenant de m’être soulagée, Logan est là, à m’attendre sur lit, nu.
— Allonge-toi, ma jolie !
Je ne réponds pas ni ne le regarde. Je m’avance, m’allonge sur le lit, écarte les jambes
et attends. Il ne se fait pas prier, il me chevauche et me baise jusqu’à ce qu’il se finisse
sur mes seins. Il se lève et repart au salon sans un mot. Quand je suis installée, un café
dans la main, il vient s’asseoir en face de moi.
— Je voulais te parler de quelque chose.
Je ne réponds pas, j’attends qu’il me déballe la suite.
— Tu es censée partir à l’université dans quelques mois, tu vas passer ton bac très
bientôt, donc c’est le moment des inscriptions. Je vais être clair avec toi, je te laisse
deux choix, car, oui, je veux bien être magnanime. Soit, tu vas à la fac publique à côté,
soit tu arrêtes tes études. Je sais que, vu tes notes, tu pourrais partir dans une grande
université avec une bourse, je ne suis pas idiot. Tu as déjà dû déposer tes demandes un
peu partout. Mais il est hors de question que tu partes d’ici. Moi, j’ai mon boulot là, et je
ne veux pas partir. Alors, quel est ton choix ?
Comme si j’avais vraiment le choix…
— Je préfère arrêter.
Je vois son visage se transformer et un sourire rayonnant apparaître. C’est exactement
ce qu’il voulait que je réponde, je suppose. Il contourne le bar et se rapproche de moi.
Une fois derrière mon dos, il m’enlace, me retourne pour que je me retrouve pile devant
lui. Il passe la main dans mes cheveux, rapproche sa bouche et m’embrasse. C’est un
baiser lent et sensuel, le premier qu’il me fait comme ça. D’habitude, c’est brusque. Il
écarte mes jambes et se rapproche encore plus de moi, il pousse sur mes fesses pour
que je me rapproche, je sens son sexe dur contre ma chatte. Il commence à se frotter, je
sens l’excitation monter en moi. Il accélère, me soulève, j’enroule mes jambes autour de
lui. Il me dépose sur le bar, se met à genoux et se met à me lécher, laper, mordiller. Je
suis au bord de la jouissance, mais, bien trop vite, il arrête tout, baisse son pantalon de
jogging et me pénètre d’une poussée. Je suis mouillée donc, pour une fois, ça ne fait pas
mal. Il me besogne, me donne de grands coups de reins, puis il pose son pouce sur mon
clitoris. Il ne me faut pas plus d’une minute ou deux pour jouir et il me rejoint juste
après. Il me garde dans ses bras, le temps de se calmer. Quand il se retire, je me rends
compte qu’il a encore oublié de mettre un préservatif. Il n’a même pas dû le remarquer,
car il remet son pantalon et s’en va. Vu que je ne veux plus réfléchir à ce qu’il se passe
avec lui, je n’analyse même pas la situation, c’est une perte de temps. Je vais aux
toilettes pour me nettoyer et reviens le voir, j’ai besoin de faire mes devoirs, mais je ne
sais pas comment lui demander.
— Dégage, Camille !
Je me racle la gorge et me lance :
— Je voulais savoir si je pouvais faire mes devoirs et mes leçons.
— Ouais, va faire ça.
Il allume la télé et m’ignore complètement. Tant mieux, comme ça, je pourrai être
tranquille. Je me pose et sors tout ce que j’ai à faire. Même si, vu mes notes, je suis sûre
d’avoir le bac, je préfère ne pas lâcher jusqu’à la fin, d’autant que ça risque de me
servir. J’en ai tellement que je ne vois pas les heures défiler. C’est quand Logan arrive et
tape sur la table pour me montrer qu’il est là, que je me rends compte que l’on n’a
même pas mangé et que la nuit commence à arriver.
— Commande un truc ce soir, je te laisse faire, je vais me doucher.
Logan revient et retourne s’asseoir. Moi, je reste sur le bar. Quand le livreur sonne, il
se lève, va ouvrir puis revient avec ces délicieuses pizzas qui sentent bon. J’ai pris celles
qu’il avait commandées la dernière fois.
— Viens t’asseoir là ! Magne-toi !
Je m’assois sur le canapé et commence à manger. J’ai faim ce soir, en plus, vu que je
n’ai presque rien mangé d’autre de la journée, je dévore ma part. Logan n’arrête pas
d’envoyer des textos. J’espère qu’il va sortir, on est samedi soir, après tout, il va peut-
être retrouver une de ses nanas ou autre. Tant qu’il me fiche la paix… Quand on a
terminé, je me lève, range, puis me dirige vers les toilettes, mais il me stoppe.
— Prends une douche en même temps !
Je ne pose pas de questions. Je ne pose plus de questions et je ne réfléchis plus à tout
ça de toute façon. C’est rafraîchissant de ne se préoccuper de rien. Je me lave et sors.
Logan est au téléphone.
— Oui, OK, à tout de suite, oui, on fait comme ça.
Oh… bien, il va finalement sortir. Il raccroche et me dit :
— Va sur le lit, j’arrive !
Bon, il a envie de se vider les couilles avant de sortir. J’espère juste qu’il va le faire
vite fait que je puisse m’endormir rapidement, car je suis crevée. Je me positionne, il
revient avec des cordes. Je ne dis toujours rien, il m’attache les mains puis mes jambes,
qu’il écarte à fond pour pouvoir les attacher de chaque côté. Il vérifie la solidité des
liens. Je vérifie moi aussi, c’est lâche, mais pas trop, je ne pourrai pas partir, c’est sûr. Je
pense qu’il les a attachés de manière qu’il puisse me mettre sur le ventre. Il se relève,
recule pour admirer son œuvre, puis son portable se met à sonner et il quitte la
chambre. Je n’ai plus qu’à attendre qu’il revienne.
Chapitre 22

Camille

Quand je l’entends revenir, je n’entends pas que ses pas à lui. Pourquoi il y a des
talons qui se baladent dans le salon ? Il ne va quand même pas me laisser comme ça et
en baiser une autre à côté ? Je souffle un bon coup pour reprendre mes bonnes
résolutions, je vide ma tête et oublie qu’il va encore me faire un sale coup. Mais quand,
une minute plus tard, la porte de la chambre s’ouvre et que je découvre Logan rentrer
avec un couple d’amis, je sens que le coup fourré est plus important que je ne le pensais
au début. L’homme avance, se positionne à côté de moi et me mate ouvertement.
— Hum, tu m’avais dit qu’elle était jolie, mais c’est au-dessus de ce que je
m’imaginais.
Ma bonne résolution s’envole d’un seul coup. Je regarde Logan avec des yeux
suppliants et, lui, il me renvoie un regard noir qui me prévient bien que, si je dis quoi
que ce soit, je vais le sentir passer. Je tourne la tête de l’autre côté, je ne veux pas voir
ce qu’il va se passer. Je souffle, m’évade, je ne pense à rien, même quand je sens une
main me toucher le sein. Je vois Logan se diriger à mes côtés, il me met une grande
claque, puis prend mes mâchoires qu’il serre et il tourne ma tête vers lui.
— Oh, non, ma jolie Camille, tu restes avec nous cette fois-ci.
Ensuite, il se penche et me murmure à l’oreille.
— Voici venir l’heure de ta punition pour hier. Profite du spectacle !
Il se recule et me regarde avec un sourire satanique. La voilà donc ma punition, je me
disais bien que c’était trop facile. Il se recule et se poste à côté de la nana.
— Elle est à toi, mec, tu peux lui faire ce que tu veux.
— Tout ?
— Absolument tout, mais ne me l’abîme pas trop.
— Très bien, on va pouvoir s’amuser, bébé.
J’ai peur, je tremble d’ailleurs. Logan se penche, embrasse dans le cou la femme et me
regarde en même temps. L’autre type me touche de partout, j’ai la nausée. J’observe
Logan, il me regarde avec toujours son sourire en coin, baisse le débardeur de la
femme, puis prend ses seins en coupe. Elle gémit déjà comme une dingue, ça promet !
L’autre mec se met sur moi, il essaie aussi de me tripoter, mais, moi, je ne m’occupe pas
de lui, juste de Logan. Et une idée diabolique me vient. Et si je faisais semblant d’aimer
ça et d’être excitée ? Lui, qui voit ça comme une vengeance, serait sûrement dégoûté
d’avoir loupé son coup. Je regarde l’autre type qui n’est pas trop mal en plus. Je le
regarde dans les yeux, me lèche les lèvres et lui dis :
— Embrasse-moi.
Ô joie ! Lui, ça ne le gêne pas et il m’embrasse comme un acharné, avec passion et
envie. Je gémis, afin d’énerver encore plus Logan. Il se recule et me regarde, je lui fais
un grand sourire et lui dis :
— Baise-moi.
Il se pourlèche les lèvres rien que d’y penser, puis il se lève et revient avec une
capote. Pendant qu’il l’enfile, je jette un coup d’œil à Logan qui a déjà mis la fille à
genoux et qui la baise, il est tourné vers moi. Quand je rencontre son regard, il me
dévisage avec haine. Je vais payer ce que je suis en train de faire, mais, de toute façon,
je le paye toujours. Pour un oui ou pour un non, alors, au moins pour une fois, ça sera
pour quelque chose que j’ai vraiment fait. Le mec se rallonge sur moi.
— Enlève-moi les liens de mes mains, s’il te plaît, j’ai envie de te toucher.
Je prends ma voix la plus sensuelle et me soulève pour me frotter un peu à lui. Il se
retourne vers Logan pour avoir son accord et, sûrement qu’il le lui donne, car il me
détache. Une fois que c’est fait, je pose mes mains sur son dos. Il me pénètre, d’abord
doucement, puis finit par s’enfoncer d’un coup. J’attrape sa tête et l’embrasse. En fin de
compte, je vais aussi le faire pour moi. Il n’a pas l’air si méchant, je suis sûre qu’ils sont
juste échangistes avec sa femme. Et je suis sûre qu’il pense que le fait que j’étais
attachée, à leur arrivée, était un jeu. Il me prend entre douceur et force, je sens une
réelle excitation en moi et je n’ai pas besoin de feindre des gémissements, il me fait
vraiment du bien. Quand je suis proche de l’orgasme, je lui demande, en hurlant, d’aller
plus vite :
— C’est bon, c’est trop bon, plus vite, plus fort.
Il sort de moi, me met sur le ventre et me tire en arrière pour que je sois à genoux,
avant de rentrer brusquement et reprendre ses coups de boutoir comme un forcené. Je
m’accroche à la tête du lit pour éviter de glisser, je gémis, je hurle mon plaisir. Bon, j’en
rajoute, mais je jouis quand même, je sens ma chatte resserrer sa queue. Il accélère
encore un peu, et il jouit lui aussi. Il me retourne pour me remettre sur le dos, puis
s’affale sur moi et il me chuchote à l’oreille :
— Putain, t’es trop bonne, j’aimerais qu’on se revoie seuls.
Et sans que j’aie le temps de répondre, il se lève, enlève le préservatif et se rhabille. Je
reprends doucement ma respiration, et je m’assois sur le lit. Quand je vois le regard noir
de Logan, je l’ignore et essaie d’enlever les cordes à mes pieds. Mon nouveau chevalier
servant finit par m’aider. Je me lève et les suis. Logan les invite à s’asseoir sur le
canapé, puis s’approche de moi et me dit :
— Va t’habiller !
Oh, maintenant, j’ai le droit de m’habiller ?! Quand je reviens, il est en train de leur
servir à boire. Le mec n’arrête pas de me mater, ce qui doit énerver Logan, car je vois
ses mains blanchir tellement il les serre.
— Bon, mon pote, on refait ça quand tu veux, j’ai adoré.
— On verra.
Il lui a répondu les dents serrées :
— Il n’y a pas de « on verra ». Si tu veux revenir un jour au Lib, je veux qu’on fasse ça
régulièrement. Elle était tellement bonne que je n’ai pas eu le temps ni l’envie de lui
faire autre chose qu’une simple baise. Je veux plus.
— Tu me menaces, Enzo ?
— Pas du tout, je te donne le prix de ton droit d’entrée.
Donc, j’apprends que le monsieur s’appelait Enzo et que je lui ai bien plu. Ça doit
mettre en rage Logan et je jubile intérieurement. Même s’il va me faire pire après, au
moins, j’aurai une petite satisfaction.
— Ta nana n’est pas terrible, je ne trouve pas l’échange équitable.
La nana couine, indignée.
— Tu pourras choisir n’importe laquelle au club en échange, je m’en branle. Ce que je
veux, c’est la tienne, c’est tout.
La fille regarde son copain avec des yeux peinés. C’est vrai que c’est loin d’être sympa
ce qu’il lui a dit :
— Je veux Vera !
Enzo se met à rire.
— Tu penses me piéger en la choisissant, elle ? Tu te trompes ! Elle ne baise pas avec
les clients, sauf si je l’oblige, donc, si tu la veux, elle, alors tu l’auras.
— J’ai une dernière condition.
— Je t’écoute.
— Je veux qu’on soit dans des pièces séparées.
— Ça m’arrange.
— Alors, c’est d’accord.
— Amène-la samedi prochain, au club.
Après une poignée de main entre les deux hommes et un clin d’œil pour moi, ils s’en
vont. Logan se retourne vers moi, il me regarde avec un sourire malsain.
— Sais-tu avec qui tu as baisé ce soir, Camille ?
— Non.
— Celui dont tu as attiré l’attention, c’est Enzo Scott, et tu sais ce qu’Enzo fait dans la
vie ?
— Non, je ne sais pas.
— Enzo est le propriétaire du club libertin et échangiste le plus célèbre de la ville. Il
est aussi, accessoirement, le fils d’un grand mafieux, mais, ça, ce n’est qu’un détail.
— Pourquoi l’avoir emmené ici s’il fait partie de la mafia ?
— Je voulais baiser sa copine depuis un bail et vu qu’il est branché échangisme, je me
suis dit que te punir et la baiser, c’était le deal parfait. Mais en pensant me faire payer
ça – car je ne suis pas idiot, j’ai compris tout de suite ton petit spectacle –, tu m’as
apporté un plus gros lot : Vera l’intouchable. Personne ne la baise au club, interdiction
et, grâce à toi, je vais pouvoir être un privilégié. Merci.
Il se met à rire. Je m’étais complètement trompée sur ce type que je pensais être un
innocent, qui adorait l’échangisme. En fait, c’est juste un autre malade comme Logan.
Chapitre 23

Camille

Le reste du week-end a été plutôt tranquille. Logan ne m’a même pas fait payer ce que
je lui ai fait. Il a l’air plutôt content et euphorique, ça doit être à l’idée de baiser cette
autre fille, cette Vera. Tant mieux, tant qu’il ne me touche pas, moi, ça me va. Enfin, il
m’a quand même baisée et j’ai dû le sucer plusieurs fois, mais il ne m’a pas torturée.
Nous sommes lundi et je suis en cours d’histoire, c’est d’un ennui mortel, je n’écoute
qu’à moitié depuis le début. Je jette des coups d’œil à Maya, qui rigole avec ses amis. Je
me demande bien de quoi ils parlent. Avant, c’était avec moi qu’elle avait ce genre de
conversation, maintenant, elle continue à m’ignorer comme si toutes ces années où nous
étions amies n’avaient jamais existé. Je pensais que notre amitié était plus forte que ça,
apparemment, je me suis trompée, elle n’en a rien à faire de moi. Plus le temps passe,
plus je me sens seule et abandonnée. La seule personne qui est dans mon univers est
mon bourreau, ce n’est pas vraiment le top pour avoir le moral. Mais, pour l’instant, je
fais avec, je n’ai pas le choix. Quand la cloche sonne, je sors et me dirige vers la
cafétéria. De loin, je vois Léo qui me regarde, il me suit des yeux, mais, cette fois-ci, il a
bien compris la leçon, il ne s’approche pas de moi. Je mange dans mon coin, seule, puis
je reçois un message de Logan qui me dit de le rejoindre dans sa classe d’ici cinq
minutes. Je me lève, j’ai juste le temps d’aller aux toilettes, quand j’entre, j’entends
quelqu’un me suivre.
— Camille.
Je me retourne et je vois Léo qui bloque la porte avec son dos, bras croisés sur son
torse.
— Qu’est-ce que tu veux, Léo ?
— Je ne sais pas vraiment, je voulais te voir.
— Bon, eh bien, ça y est, tu m’as vue, tu peux partir maintenant.
— Je ne comprends pas ton comportement. Je ne t’ai rien fait, pourquoi tu es si
agressive avec moi ?
Je sais, il ne m’a rien fait, mais il faut qu’il arrête ça, je ne peux pas me permettre de
lui parler et, surtout, là, je vais être en retard pour aller rejoindre Logan. Il va me tuer
s’il ne me voit pas arriver vite.
— Je ne suis pas agressive, je veux juste que tu ne me parles pas ou que tu
m’approches, c’est tout.
— Mais pourquoi ?
— Mais, bon sang, en quoi ça te dérange ? Tu ne m’as pas adressé la parole en plus de
dix ans que nous sommes dans les mêmes écoles et là, tout d’un coup, tu ne me lâches
plus. Où est le piège ?
— Il n’y en a pas, je sais exactement qui tu es depuis longtemps, je n’ai juste jamais
osé venir te parler avant.
— Oui, bien sûr, un garçon comme toi, qui a une nouvelle Barbie à son bras tous les
jours, n’a pas osé venir parler à un boudin comme moi ? Bref, je m’en fiche, je ne veux
plus que tu m’approches, c’est clair ?
J’ai l’air de l’avoir peiné, mais je ne sais pas ce qu’il me veut à la fin et, là, je m’en
fiche. Faut que j’y aille tout de suite, car je suis déjà en retard et je n’ai même pas pu
faire pipi avant.
— Comme tu veux.
Et il sort. Je ne perds pas de temps et sors, moi aussi. Je cours à moitié dans les
couloirs pour atteindre sa classe. J’arrive, je pousse la porte et, là, c’est le choc, je vois
Maya, affalée sur le bureau de Logan, lui derrière, en train de la besogner. Sa tête à elle
est penchée de l’autre côté, donc elle ne me voit pas, mais Logan m’a vue entrer. Il me
regarde, me sourit et m’intime l’ordre avec son regard de rester là. Je ne suis même
plus étonnée par ses frasques, alors je décide de lui montrer que je m’en fous. Je
m’avance et m’assois le plus délicatement possible sur une des chaises. C’est pour ça
qu’elle gloussait comme une dinde tout à l’heure, je comprends mieux. Je dois avouer
que je fais la fière depuis des jours et que je fais semblant de le prendre bien, mais, en
réalité, je suis très fâchée contre elle qu’elle ait balancé notre amitié comme de la
merde et qu’elle n’ait même pas voulu entendre une explication de ma part. Elle m’a
aussi humiliée devant ses amies, ça me reste en travers de la gorge. Je suis très gentille
et naïve, à la base, donc elle pense que jamais je ne dirais rien et que j’allais subir. Mais
je commence à changer. J’ai changé à cause de Logan et, là, une idée vengeresse
m’apparaît, parfaite pour lui faire comprendre. Plus je l’entends gémir, plus je la
déteste. Logan, lui, continue à me regarder pendant qu’il la besogne. Je le regarde à
mon tour en lui faisant un sourire, il trouve ça suspect et fronce le front. Oh, oui, tu n’as
pas idée de ce que je vais faire ! Mais tu as de la chance, cette fois, ça ne sera pas
contre toi, connard ! Je l’entends grogner comme une truie, puis elle jouit. Logan la suit
juste derrière, ensuite, il se retire et enlève sa capote. Au moins il se sera protégé, il ne
va pas me refiler une de ses merdes. Elle se relève, elle ne me remarque pas et pose sa
main sur le torse de Logan, elle minaude :
— On se revoit quand, chéri ?
Logan se met à rire et la regarde, abasourdi.
— Déjà, je ne suis pas ton chéri, puis ce n’était que comme ça. Ça ne se reproduira
pas.
— Comment ça ?
Elle le regarde sans comprendre.
— C’était juste un coup, ça s’arrête là.
— Mais…
— Il n’y a pas de mais.
— C’est pour ça que tu n’as pas voulu m’embrasser ? J’aurais dû m’en douter.
Là, je décide d’intervenir, je marche jusqu’à eux. Quand elle me voit, ses yeux me
regardent, interloqués.
— Camille ?
Je la regarde de haut en bas avec dégoût, pour bien lui montrer ce que je pense d’elle.
Puis je souris à Logan :
— Ça va, mon amour, tu t’es bien amusé ?
— Ouais, ce n’était pas terrible.
J’entends Maya qui hoquette derrière moi. Logan me regarde malicieusement, il sait
que je le déteste et que, si j’agis ainsi, c’est que j’ai mes raisons. Il me laisse faire et
c’est tant mieux. Je m’approche de lui et l’embrasse. Pas le petit bisou, non, je mets la
langue et tout et je sens sa main me rapprocher de lui. Je recule, faut pas abuser non
plus.
— Je croyais que tu n’embrassais pas ? Tu m’as menti ! dit-elle, outrée.
Je me retourne vers elle et la regarde avec hargne.
— Il n’embrasse pas les putes, celles qui niquent juste pour se vider les couilles. Moi,
je suis sa nana, il m’embrasse, c’est normal.
Elle me regarde, ébahie.
— Tu es sa nana ?
— Je viens de te le dire, non ?
Logan, qui est saoulé par cette conversation puérile, intervient :
— Je fais ce que je veux, j’embrasse et baise qui je veux, tu n’es personne pour moi, je
n’ai pas à me justifier auprès de toi.
— Je vais raconter ça au directeur, vous allez voir tous les deux.
— Et tu vas lui dire quoi ? Que je t’ai baisée sur mon bureau ? As-tu une preuve ? À
part ta parole qui ne vaut rien contre la mienne.
Elle réfléchit quelques secondes.
— Mais vous sortez ensemble, je peux le dire.
Putain, la meuf est pathétique ! Si elle insiste comme ça, c’est qu’elle veut quelque
chose, je la connais par cœur.
— Tu veux quoi exactement ?
— Je le veux, lui, et je ne veux plus que tu sois dans le paysage.
Je me rends compte, en fait, que je ne la connais pas du tout. Je ne m’étais jamais
rendu compte de son côté garce. Logan se met à rire, ce qu’il pensait pathétique, au
début, a l’air de l’amuser beaucoup.
— Vraiment ? Elle n’est pas censée être ta copine ?
Elle se met à rire, cette sale connasse. Mais qui est cette fille en face de moi, qu’a-t-
elle fait de mon amie ?
— Non, tu comprends, elle a des notes parfaites, elle fait ses devoirs en temps et en
heure, ce qui fait que je peux copier et les avoir tous sans les faire. De plus, elle ne me
fait pas d’ombre quand je la sors avec moi. Qui voudrait d’elle franchement ?
— Moi !
Maya le regarde sans comprendre. Sur ce coup-là, elle était sûre de gagner contre
moi. Mais elle a tort ! Même si je lui offrais Logan sur un plateau d’argent, encore
faudrait-il qu’il soit d’accord et je sais parfaitement que ce n’est pas le cas, il ne me
lâchera pas pour elle ni pour aucune autre. Ce qui est bien dommage, mais, là, à cet
instant, ça m’arrange. Après quelques secondes, il reprend :
— Moi, c’est elle que je veux, et pas toi. Tu te crois irrésistible, mais as-tu eu de
véritables relations, ou juste du sexe ? T’es juste bonne à sucer ma bite, rien d’autre, et
maintenant que je t’ai eue, ta bouche ne m’intéresse même plus. Tu penses me faire du
chantage ? Je t’en prie, vas-y, va dire à qui veut l’entendre que je sors avec Camille. Je
m’en fous ! Au pire, vu qu’elle est majeure, je risque juste d’être transféré ailleurs. Si on
te croit, bien évidemment, ce que je doute étant donné que j’ai couvert mes arrières
avec toi, avant de te baiser. Tu me prends pour un idiot ? Ça fait des mois que tu me
dragues, j’ai prévenu tout le monde, des profs au directeur. De plus, Camille niera tout,
elle est discrète, gentille et digne de confiance. Tu n’as aucune chance, donc remballe ta
chatte pleine de MST et casse-toi !
Vexée comme un pou, elle part. Une fois la porte fermée, Logan se rapproche de moi.
Je mets mes bras devant mon visage pour me protéger, mais, au lieu de me frapper, il
me rapproche de lui et m’embrasse.
— Vas-y, ça va bientôt sonner.
Je ne réponds pas et repars. J’ai une heure avec un autre prof avant de retrouver
encore Logan.
Chapitre 24

Camille

J’ai eu le droit au regard mauvais de Maya toute l’après-midi et c’était encore pire au
cours de Logan. Elle était derrière moi, mais je sentais que ses yeux étaient fixés sur
mon dos. Quand l’heure de cours s’est finie, j’ai vite ramassé mes affaires et je suis
rentrée le plus rapidement possible. Je me suis mise nue et ai fait mes leçons. Logan
n’est pas rentré longtemps après moi, il m’a regardée, puis m’a ordonné de le suivre au
salon. Je me suis assise sur le canapé, ne sachant pas comment réagir.
— Maya est venue me voir après le cours, tout à l’heure.
— Pourquoi me le dire ?
En général, il ne me parle pas de ça, il se fiche de mon avis.
— Parce que je crois bien qu’elle ne va pas lâcher l’affaire.
Il souffle et se passe les mains dans les cheveux.
— J’ai peur qu’elle te fasse du mal.
Je lève un sourcil, étonnée. En général, il aime que j’aie mal. Comme s’il lisait dans
mes pensées, il me répond :
— Il n’y a que moi qui ai le droit, Camille. Je ne laisserai personne d’autre te faire du
mal sans mon accord et, là, elle ne l’a pas. Je savais que c’était une garce, mais pas à ce
point-là.
— Moi non plus.
Je baisse la tête et regarde mes pieds. Je suis dépitée et déçue. Toute notre relation
n’était qu’une chimère, elle se servait de moi, comme à peu près tout le monde, en fait.
Elle, mon père, Logan. Personne ne m’a jamais aimée pour moi-même, il leur faut
toujours quelque chose en retour. L’amitié ou l’amour a toujours un prix et il est bien
trop élevé pour moi. Souffrir, toujours souffrir pour des gens. J’aurais dû rester seule et
ne parler à personne. Même si je pense que, pour Logan, ça n’aurait rien changé ou
même ça aurait était pire.
— C’est bien la première fois que je regrette d’avoir couché avec quelqu’un. Je m’étais
douté qu’elle allait être chiante après, mais pas une psychopathe comme ça.
— Je ne pensais pas non plus.
— Allez, va t’allonger sur le lit, j’arrive !
J’acquiesce et me dirige vers la chambre, m’allonge et attends. Quelques minutes plus
tard, j’entends les pas de Logan se rapprocher et je relève un peu la tête pour voir ce
qu’il fait. Il se met à genoux par terre et tire sur mes jambes pour que je me rapproche
du bord. Il met mes jambes au-dessus de ses épaules. Il a décidé de me faire plaisir ce
soir, sûrement pour que j’encaisse mieux la journée. Je ne sais pas, je ne le comprends
pas, il peut être assez sympa par moments et, la minute d’après, il devient méchant et
vicieux. Il me lèche, me mordille, suce jusqu’à ce que je jouisse. Quand il a fini de me
laper jusqu’à la dernière goutte, il remonte, s’enfonce en moi et m’embrasse en même
temps qu’il fait ses va-et-vient. Il est très doux ce soir, ce n’est vraiment dans ses
habitudes. J’enroule mes jambes autour de sa taille pour qu’il s’enfonce plus loin, il m’en
faut plus.
— Plus vite, Logan, s’il te plaît.
Il s’arrête, se relève et me regarde, me touche la joue, puis il reprend mes lèvres en
accélérant ses coups de reins. Je sens que je vais jouir une deuxième fois.
— Jouis encore pour moi, Camille !
Mon corps est à ses ordres apparemment, car je jouis directement. Lui me rejoint
juste après. Il se lève et va dans la salle de bains. En me replaçant sur le lit
correctement, je me rends compte que quelque chose me dégouline entre les jambes. Il
n’a encore pas mis de préservatif. Même si je prends une rouste, il faut vraiment que je
lui demande de faire plus attention, il ne manquerait plus que je tombe enceinte de ce
malade. Pas question ! Une fois qu’il est sorti de la salle de bains, il cherche des
vêtements pour s’habiller et j’en profite pour, moi aussi, aller prendre une douche. Il est
dans de bonnes dispositions ce soir, il faut que j’en profite pour lui parler de ça. Quand
je le rejoins, il est assis sur le canapé, à zapper sur les chaînes. Je m’assois près de lui.
— Logan, est-ce que je pourrais te parler ?
— Ouais, mais magne-toi, j’ai une émission que je voudrais regarder qui commence
dans cinq minutes. J’ai commandé une pizza, au fait.
Bon, d’accord, c’est toujours mieux que rien. On se regarde, il est temps de me lancer.
— Je voulais te parler, car tu as encore oublié de mettre un préservatif aujourd’hui, et
comme tu le sais, je ne suis pas encore sous contraceptif.
— J’ai oublié. Viens-en au fait, Camille !
— Je voudrais te demander s’il était possible que tu fasses plus attention, la prochaine
fois, s’il te plaît.
Là, je me prends une grande gifle, j’ai la peau qui me brûle, j’ai les larmes aux yeux.
— Je fais ce que je veux, tu n’as rien à me dire, Camille ! Ton corps m’appartient ! Si
j’ai envie de te foutre en cloque, je le fais, c’est clair ?
Je pleure pour le coup, j’acquiesce de la tête.
— Bien, maintenant, casse-toi jusqu’à ce que la pizza arrive.
Je vais dans la chambre pour pleurer et me calmer. Quand c’est fait, je retourne
m’asseoir au bar et finis mes leçons que je n’ai pas pu terminer tout à l’heure, jusqu’à ce
que j’entende sonner et que Logan revienne.
— Viens manger !
Je me déplace jusqu’au canapé et mange dans le silence pendant que lui est scotché
devant sa télé. Quand nous avons fini, je range les restes au frigo et jette ce qu’il y a à
jeter. Une fois terminé, je me dirige vers la chambre, car je suppose qu’il veut que je le
laisse tranquille. Mais quand je commence à entrer dans la chambre, il me rappelle.
— Camille, viens là !
Demi-tour jusqu’à lui, puis je me poste à côté, en attendant ses directives.
— Moi aussi je voulais te parler de quelque chose, me dit-il.
— Je t’écoute.
Je me demande bien de quoi il veut me parler. D’habitude, il ne me dit rien ni ne me
demande rien.
— Samedi soir, on va au club d’Enzo, tu te souviens ?
— Oui.
— Il a l’air d’avoir un faible pour toi.
Ouh là, si ça commence comme ça, je pense que la suite ne va pas me plaire !
— Je ne sais pas, peut-être, et ?
— Je voudrais que tu continues à l’intéresser. Je ne sais pas ce que tu lui as fait, mais,
en tout cas, ça a assez marché pour qu’il te porte une attention particulière. Bon, chez
Enzo, ça ne dure jamais longtemps, c’est une lubie, il se lasse vite, mais, en attendant, je
voudrais qu’il te porte un intérêt le plus longtemps possible.
— Pourquoi ?
— Le pourquoi ne te regarde pas, ce que je veux, c’est qu’il souhaite te revoir
plusieurs fois.
Je ne sais même pas pourquoi je lui ai demandé ses raisons, puisque je les connais.
C’est cette Vera. Il compte m’échanger le maximum possible contre cette fille. De toute
façon, que je sois d’accord ou pas, il le fera quand même, alors je préfère gagner du
temps et éviter de l’énerver, en acceptant directement.
— D’accord, je ferai ce que je peux.
— Tu ne fais pas ce que tu peux, tu le fais à fond.
— Oui, très bien. Je le ferai.
— Parfait, casse-toi maintenant !
Je me lève, vais dans la chambre pour me coucher. Je me doutais que sa gentillesse
était bizarre ce soir, enfin sauf la gifle évidemment, mais ce n’est pas son style d’être si
prévenant. S’il a été si gentil, c’est qu’il avait quelque chose à me demander. Il doit
penser que si je fais des histoires, ce fameux Enzo ne voudra plus de moi et que lui ne
pourra plus se taper sa Vera. Il veut un moyen de pression pour un temps sur ce type, et
ce moyen, c’est moi. Je suis sa foutue monnaie d’échange, moi qui pensais que je
comptais un peu pour lui et que, s’il avait été délicat, c’est parce que j’avais passé une
journée de merde, que j’avais été insultée et menacée par mon ancienne meilleure amie
et accessoirement son coup de bite du moment. Je me suis bien trompée. Logan, quand
il fait quelque chose de sympa, ce n’est que pour lui. Sur ces dernières pensées, je suis
emportée par le sommeil.
Chapitre 25

Camille

Je suis réveillée dans la nuit par Logan qui essaie de rentrer dans ma chatte. Il prend
ma jambe et la passe au-dessus de sa hanche, rentre d’un coup sec. Je suis très sèche,
alors ça me fait mal et me brûle. Je suis dos à lui, il en profite pour me prendre un sein
et pincer mon téton. Il me besogne, mais le rythme n’a pas l’air assez soutenu pour lui,
car il sort et me place à quatre pattes. Il rentre de nouveau et me besogne comme un
dingue. Une fois qu’il a fini, il se recouche et je fais de même.
— Viens !
Je me retourne et rampe jusqu’à lui. Je vérifie le plus discrètement possible si rien ne
coule entre mes cuisses. Non, ouf, il a pensé à mettre un préservatif cette fois, c’est déjà
ça. Une fois bien calée, je me rendors.
Je suis réveillée le lendemain par sa sonnerie horrible. Je cherche à tâtons son
téléphone, car il est, encore une fois, déjà debout. J’éteins la sonnerie, me lève et vais
me préparer. Je finis par aller prendre mon déjeuner. Il est là, il finit son café. Avant de
partir, il s’approche de moi, m’embrasse vite fait et me dit :
— Fais attention à toi aujourd’hui, on ne sait pas de quoi est capable l’autre folle.
Tiens, c’est nouveau qu’il m’embrasse et qu’il me parle avant de partir. C’est que ça
doit vraiment l’inquiéter ! Je vais être sur mes gardes et faire attention, car, si lui
s’inquiète, c’est que c’est sérieux.
— Oui, je ferai attention, ne t’inquiète pas.
Il me regarde une dernière fois et s’en va. J’arrive juste quand la sonnerie retentit, je
rentre dans la classe et je comate jusqu’à l’heure du repas. Ensuite, je sors pour me
diriger vers la cafétéria. Dans l’allée, je vois Maya arriver en trombe vers moi avec ses
amies. Ouh là, j’espère qu’elle ne vient pas régler ses comptes devant tout le monde. À
l’allure où elle fonce sur moi, je me dis que si, elle va faire ça devant tout le monde.
— Sale pute, va, tu n’as pas honte de te taper un prof ?
Elle hurle sa tirade, elle fait son spectacle, car, franchement, elle est gonflée de me
sortir une chose pareille alors qu’elle veut ce même prof. Nier jusqu’au bout, il n’y a que
ça que je peux faire.
— Je ne vois pas de quoi tu parles, maintenant, pardon, mais j’ai faim.
— Non, tu ne vas pas t’en sortir comme ça.
Puis là, elle me pousse, si elle croit m’impressionner, elle rêve ! J’ai connu bien pire
avec Logan.
— Qu’est-ce que tu veux, Maya ? Pourquoi tu inventes ça ? Je ne t’ai rien fait, moi. Tu
m’en veux et me pourris la vie depuis que je t’ai abandonnée en boîte. Alors, fous-moi la
paix, maintenant !
Elle revient à la charge et me repousse. Et là, je sens un buste derrière moi, qui
stoppe mon recul.
— Ouh là, c’est quoi, ce crêpage de chignons ?
— De quoi je me mêle, beau gosse ?
— Je m’en mêle, car Camille est mon amie. Donc si tu as un problème avec elle, tu en
as un avec moi aussi. Laisse-la tranquille, c’est clair ?
Léo s’avance et lui chuchote quelque chose à l’oreille. Maya se recule et me regarde
avec colère.
— Putain, il te les faut tous, toi ! La petite vierge s’est transformée en salope.
— Casse-toi ! lui dit Léo.
Quand elle s’éloigne avec sa troupe, il se tourne vers moi.
— Ça va ?
— Pff… oui, merci. Et merci d’être intervenu.
— De rien.
Il vaut mieux que je parte au plus vite.
— Euh… je te laisse, merci encore.
Et je pars le plus vite possible, mais il me rattrape par le bras.
— Camille, attends ! J’étais sérieux quand j’ai dit que tu étais mon amie, si tu as
besoin de quoi que ce soit, je suis là, d’accord ?
— D’accord, merci.
Tout ce qu’il veut, tant qu’il me laisse. Avec tout le remue-ménage qui s’est passé, j’ai
bien peur que Logan soit aussi dans les parages. Je reprends ma route vers la cafétéria.
En rentrant à la maison, je me mets à faire mes leçons tout de suite. Quand Logan
rentre, il me regarde avec des yeux furibonds.
— À genoux maintenant, salope !
Mince, qu’est-ce que j’ai fait encore ? Rien, à part me faire agresser ce midi, je n’ai
rien fait. Je me mets à genoux, la tête penchée en avant et il se met à tourner autour de
moi.
— Alors, comme ça, tu continues à parler avec ce petit enculé de footballeur, alors que
je te l’avais interdit ?
— Ce n’est pas…
— Ta gueule, je t’avais prévenue, Camille, et tu n’as rien écouté.
— Mais…
J’essaie de me justifier, mais il n’écoute rien, il est dans sa bulle de rage. Il se
déshabille vite et balance ses affaires.
— À genoux, garce !
— Ce n’était pas…
— Je m’en cogne de tes explications. Maintenant, à quatre pattes, sinon je te tue, sale
pute.
Je me mets à genoux et attends. Je l’entends débrancher quelque chose du mur, j’ose
regarder derrière moi, il débranche son chargeur de téléphone. Qu’est-ce qu’il veut faire
avec ça ? Je me retourne vite pour qu’il ne voie pas que je le regardais, il s’approche et
j’entends quelque chose qui fend l’air et une douleur atroce s’abat sur mon cul. Je hurle.
— Logan, pitié, je n’ai rien fait, arrête !
Mais il ne m’écoute pas, il abat son cordon encore et encore sur mes fesses. Je pleure,
j’ai encore les croûtes de la dernière fois, je sens qu’elles se rouvrent à chaque
claquement. J’ai mal, je hurle à chaque fois que son cordon touche ma peau. Je sens que
du sang coule le long de ma jambe. Je n’ai plus de forces, je m’écroule et m’évanouis sur
le sol. Quand je reprends mes esprits, je sens que Logan s’est introduit en moi, il me
baise sans vergogne. Il prend son pied alors que, moi, je souffre. Je sens son corps qui
frotte contre mes plaies ouvertes, je serre des dents et essaie de respirer calmement,
pour m’apaiser, et essayer de contrôler ma douleur.
— Oh, putain, oui, hum, c’est bon !
Il grogne comme un porc. Je le vois rarement excité comme ça, sauf quand il se
déchaîne et qu’il me torture avant. Quand il jouit, il tremble, tout son corps n’est que
fusion. J’ai envie de gerber, il me dégoûte vraiment. Il n’a même pas attendu que je me
réveille pour me violer. Il se relève.
— Va te laver ! Tu vas foutre du sang partout, encore.
Je me lève vraiment difficilement, j’ai encore plus mal que d’habitude. Pourtant, ce
n’est qu’un cordon, j’ai connu pire, mais je pense que le fait d’avoir rouvert mes plaies
apporte une douleur supplémentaire. Je me dirige vers la salle de bains et commence à
me laver. Dans le doute, je me mets un doigt pour vérifier s’il a bien pensé à mettre une
capote et, non, bien sûr, il n’a pensé à rien, ce fou. Je mets de l’eau tiède et passe le
pommeau sur mes blessures, je douille, il ne m’a pas loupée, ce connard. Une fois que je
suis lavée, je m’essuie et sors. Je le rejoins dans le salon et attends ses instructions.
— Va laver le bordel que tu as foutu par terre.
Je m’exécute et, quand j’ai fini, je reviens vers lui.
— Assois-toi !
J’essaie de m’asseoir, mais j’ai tellement mal que je n’y arrive pas. Dès que je pose
mes fesses sur le canapé, la douleur est atroce.
— Pff… reste debout si tu préfères.
Ouf, je me relève et attends qu’il parle.
— Pourquoi tu n’écoutes jamais, Camille ? Pourquoi tu n’en fais qu’à ta tête ?
— Ce n’est pas ce que tu crois, Logan, tu ne m’as même pas laissée parler.
— Je sais ce que j’ai vu, putain.
Il me crie dessus, se lève et me prend par la gorge.
— Si tu avais vu toute la scène, tu ne m’aurais pas violentée.
— Je ne t’ai pas violentée, comme tu dis, mais punie et tu le méritais.
— Non, ce n’est pas vrai.
— Alors, explique-moi, bordel !
— J’ai été agressée par Maya.
Il me relâche et se rassoit.
— Comment ça, agressée ?
— Elle est venue à ma rencontre et m’a poussée deux fois. Elle me criait dessus,
devant tout le monde. Léo est intervenu pour me défendre, il l’a chassée et lui a dit de
me laisser tranquille. Après qu’elle est partie, il m’a juste demandé si j’allais bien, car
elle m’avait poussée assez fort. Après ça, je suis partie, ça s’est arrêté là.
— Elle t’a fait du mal ?
— Non, mais elle allait m’en faire, heureusement que Léo est intervenu.
— Et c’est tout ? Il ne s’est rien passé d’autre avec lui ?
— Non, je te le jure, juste ça.
— Très bien, va sur le lit t’allonger, je vais te désinfecter tes plaies. Et pour Maya, je
vais m’en occuper, elle ne t’embêtera plus.
J’acquiesce et retourne dans la chambre, je m’allonge sur le ventre et, en l’attendant,
je repense à ce qu’il m’a dit. Maya, en fait, je m’en fiche, qu’il en fasse ce qu’il veut, elle
l’aura bien mérité, cette salope ! Et moi qui la protégeais au début. Quand Logan m’a
menacée de s’en prendre à elle, j’avais peur, maintenant je m’en fiche.
Chapitre 26

Camille

Lorsqu’il revient avec tout le matériel pour me soigner, je me suis déjà à moitié
endormie. Je suis fatiguée, je n’arrive pas à récupérer mon sommeil. Il me désinfecte les
fesses, ça pique.
— Tu as plein d’hématomes, mais je ne peux pas te passer de la crème ou mettre du
froid dessus, sinon, avec les plaies ouvertes, tu vas douiller.
— D’accord.
Ça signifie que pour m’asseoir demain en cours, je vais galérer. Après m’avoir
désinfectée, il pose tout sur le côté du lit. Putain, ça ne va pas recommencer ? Il n’a pas
eu sa dose ? Ses mains remontent vers mes hanches, il redescend du lit, ses mains
glissent sur mes jambes, mes mollets jusqu’à mes pieds. Il repart dans l’autre sens en
s’affalant un peu sur moi, ses mains se dirigent vers mon entre-jambes et il commence à
titiller mon clitoris. J’ai une bouffée de chaleur qui monte en moi, je gémis sous sa main.
Je sens son souffle sur mes lèvres, il remplace sa main par sa bouche, il descend sa main
et enfonce deux doigts en moi. Je gémis et ondule sur sa langue. J’aimerais tellement
pouvoir poser mes mains sur sa tête, mais, allongée sur le ventre, ce n’est pas possible,
je ne contrôle plus rien, je ne cherche que ma délivrance. Quand je jouis, j’ai
l’impression de m’évanouir encore une fois. Une fois qu’il a bien fini de me lécher, il se
relève et part reposer la trousse de premiers secours et revient. Je me rallonge à ma
place, sur le côté, enfin comme je peux, car j’ai encore mal aux côtés. Il s’allonge et je
me place sur lui comme toutes les nuits. Je suis étonnée qu’il n’ait pas voulu me baiser,
mais, bon, je ne vais pas me plaindre. Mes yeux commencent à se fermer et je m’endors
d’épuisement.
Au réveil, il n’est plus dans le lit et son réveil n’a pas encore sonné. J’entends l’eau de
la douche, je suppose donc que c’est là qu’il est, mais je ne vais pas pouvoir attendre,
j’ai vraiment envie. J’ouvre la porte le plus doucement possible et entre. Je le vois à
travers la vitre de la douche, il a une main devant lui qui le tient et son autre main est
sur son sexe en érection. Il est en train de se taper une branlette. Je ne sais pas
pourquoi, mais je reste là, scotchée, à le regarder. Il y va à fond, son poing blanchit
tellement il serre, il grogne et gémit fort. Sa petite partie solo a l’air de lui plaire. Je ne
peux pas m’empêcher de mater. Je suis tellement obnubilée par ce que je vois que je n’ai
pas remarqué qu’il me regardait en même temps.
— Ce que tu vois te plaît, ma jolie ?
Mince, grillée ! Je ne réponds rien et sors de la salle de bains sans même me
retourner. Je vais attendre, en fin de compte, pour faire pipi. Je mets un jogging vite fait
et pars préparer mon café. Quand il finit enfin de couler, c’est le moment que choisit
Logan pour débarquer, déjà tout prêt. Je lui sers une tasse, puis pars dans la salle de
bains, mais, quand je passe près de lui, il m’empoigne le bras, me caresse les cheveux et
me regarde.
— Le spectacle t’a plu, Camille ? Tu pouvais venir me rejoindre si tu le voulais.
— Heu, non merci.
Il me lâche et rigole. J’en profite pour partir faire pipi et me préparer. Une fois sortie,
Logan est sur le départ, il se rapproche, comme hier, et vient me faire un petit bisou sur
la bouche et repart. Il est vraiment déconcertant, mais bon, je m’en fiche, je ne cherche
plus à le comprendre. Je prends mes affaires et pars en cours. Tout se passe assez bien,
la journée défile tranquillement et, à part les yeux de Maya qui pourraient me tuer si
c’était des armes, tout est normal. Quand je rentre, je fais comme à mon habitude,
jusqu’à ce que je reçoive un message de Logan qui me prévient qu’il ne rentrera pas de
la nuit. Ça, c’est une bonne nouvelle ! Je me rhabille directement. On ne se rend pas
compte de l’importance des vêtements avant d’en être privé. Je mange tranquillement,
puis me mets devant la télé. Je commence à somnoler sur le canapé quand j’entends
quelqu’un frapper à la porte. J’hésite, je ne sais pas si je dois ouvrir. Et si c’était une
façon pour Logan de me tester ? Et si c’était une de ses copines ? Ou si c’était un de ses
copains dingos ? Ça recommence à frapper, je m’avance sans bruit et regarde dans le
judas. Je recule direct, merde, c’est Enzo ! Mais que vient-il faire ici ? Logan n’est même
pas là. Je commence à paniquer. Et s’il me voulait du mal ?
— Ouvre, Camille ! Je sais que tu es là ! Et j’ai vu ton ombre en dessous de la porte.
Merde, qu’est-ce que je fais maintenant ?
— Logan ne va pas tarder. S’il te voit avec moi, il va nous tuer tous les deux. Pars, s’il
te plaît !
Je l’entends rigoler. Il n’a pas peur de mourir ou quoi ? Il a beau être de la mafia,
Logan n’hésitera pas. Ou alors c’est moi qui vais mourir…
— Il est occupé et, à mon avis, ne rentrera pas tout de suite. Je ne vais pas te faire de
mal. Tu as le choix, Camille, soit tu m’ouvres, soit je défonce ta porte. Alors, tu choisis
quelle option ?
— Et si j’appelais la police ?
— Appelle-les ! Dis-leur surtout que c’est moi, ça leur évitera de se déplacer pour rien
au moins.
Mince, je n’ai pas le choix ! S’il dit vraiment la vérité et qu’il défonce la porte, Logan
va être au courant.
— Je t’ouvre, mais tu ne me fais pas de mal, d’accord ?
— Je n’en ai pas l’intention, je te le promets, et je n’ai qu’une parole.
Je souffle un grand coup et lui ouvre la porte. Je n’avais pas vraiment remarqué, la
dernière fois, mais cet Enzo est canon, vraiment canon. Peau bronzée, cheveux bruns et
yeux bleus, il est en jeans et en tee-shirt moulant. Si je n’étais pas dans cette merde,
c’est un mec comme ça que j’aurais aimé avoir. Il a tout du bad boy sexy.
— Bonjour, Camille.
Lui me détaille de haut en bas. Bon, c’est vrai qu’à côté de lui, je ne suis pas du tout
glamour, j’ai mon jogging tout laid, je ne suis pas coiffée, pas maquillée, je ne ressemble
à rien.
— Je peux entrer ?
— Et si Logan revient ?
— Il ne reviendra pas tout de suite et, si c’est le cas, je partirai avant qu’il n’arrive. Il
est surveillé par deux gars à moi. Dès qu’il bougera, je serai prévenu.
J’hésite encore. Je ne sais pas pourquoi il veut me voir, étant donné qu’il sait que
Logan n’est pas là. C’est pour moi qu’il est venu, et ça me fait peur.
— Tu ne vas pas me faire de mal, hein ?
— Je t’ai fait une promesse, tu n’as rien à craindre de moi.
Je me décale et le laisse entrer. J’espère juste que je ne vais pas le regretter. Il va
directement dans le salon et s’assoit. Je reste debout, je souffre encore pas mal des
fesses, je n’ai pas envie qu’il me voie grimacer et qu’il pose des questions.
— Tu ne t’assois pas ?
— Non, je préfère rester debout. Alors, pourquoi es-tu venu ?
— Tu es pressée de te débarrasser de moi, jolie Camille ?
Je dois être franche ou lui mentir ? Car, oui, j’ai envie qu’il se dépêche, je ne suis pas
rassurée avec lui.
— Oui.
Il rigole et se renfonce dans le canapé.
— Au moins, tu es franche, j’aime ça.
Je ne réponds rien, j’attends qu’il parle et qu’il me dise ce qu’il fait ici.
— Je vais être franc avec toi, moi aussi. Je ne cesse de penser à toi depuis la dernière
fois, tu m’obsèdes.
Encore un ! Bon sang, tous les fous sont attirés par moi, ou quoi ?
— Et que veux-tu ?
— Je te veux, toi.
Je me recule de lui, il est malade.
— Non.
— Pourquoi non ? Tu n’as même pas entendu ce que j’ai à te proposer.
— Je ne veux pas savoir. Maintenant, pars, s’il te plaît.
Et je cours dans la chambre. Je ne veux pas quitter un psychopathe pour aller vers un
autre. Au moins, avec Logan, je sais à quoi m’en tenir. Je n’entends plus rien, mais je
préfère rester ici à attendre, au cas où.
Chapitre 27

Camille

Au bout d’un moment, j’entends frapper à la porte de la chambre.


— Camille, s’il te plaît, laisse-moi juste te parler.
— Je t’ai demandé de partir.
— Je ne partirai pas tant que tu ne m’auras pas écouté jusqu’au bout. Après, je pourrai
te laisser tranquille.
Il ouvre la porte, me regarde et s’assoit sur le lit, à côté de moi.
— Pourquoi tu fais surveiller Logan ?
— Je voulais te parler seul à seul.
— Il est où, Logan ?
— Tu veux vraiment le savoir ?
— Oui, je veux savoir.
— Pff, il est dans un hôtel à dix minutes d’ici, avec une certaine Maya. On a cherché
son identité pour savoir qui était avec lui.
— Pourquoi chercher à savoir avec qui il est ?
— Tu es bien curieuse, mon petit chaton.
— Je veux savoir.
Bien sûr que je veux savoir comment il sait tout ça, Logan avec Maya ? C’est comme
ça qu’il règle le problème, ce gros porc ?
— Je fais surveiller tous ses faits et gestes et les tiens aussi depuis ce week-end. Je
surveille les personnes qu’ils voient, qu’ils rencontrent. J’ai une équipe qui cherche
toutes les informations sur lui.
— Pourquoi ?
— Parce que je te veux et je sais qu’il va me faire chier quand je t’aurais récupérée.
— Je ne suis pas un objet.
— Oh, ça, je sais !
— Et puis vous avez une copine, pourquoi vouloir quelqu’un d’autre ?
Oui, c’est fou, ça ! Elle était jolie, sa nana de la dernière fois et toute consentante.
Pourquoi venir me faire chier, moi ? Je veux juste qu’on me laisse tranquille.
— J’ai une copine effectivement, mais c’est plus compliqué que ça.
— C’est toujours compliqué avec les hommes.
Il se met à rire.
— Tu n’as pas tort, petit chat. Je voudrais que tu réfléchisses à ma proposition.
— Vous n’avez rien dit pour le moment, à part que vous me vouliez.
— Oui, c’est vrai, mais, en même temps, tu ne me laisses pas le temps de t’expliquer.
— Allez-y !
— Bien, donc, ce que je te propose, c’est ma protection déjà, car tu n’as pas besoin de
m’en parler pour que je sache que Logan te fait subir de mauvais traitements. J’ai vu ton
dos et tes fesses, la dernière fois.
Bien sûr qu’il les a vus la dernière fois ! En levrette, on ne doit voir que ça ! Et s’il
revoyait mes fesses aujourd’hui, serait-il choqué ? Je suis bleue et pleine de croûtes
immondes. Je ne réponds rien. De toute façon, il n’y a rien à dire.
— Ensuite, tu aurais de l’argent, car je suis riche, très riche. Tu pourrais avoir ce que
tu veux, vêtements, bijoux. Et ton père serait aussi à l’abri du besoin, ça va de soi. Si tu
veux continuer tes études, tu pourrais les faire à domicile, bien sûr, ce n’est pas possible
que tu ailles à la fac. Je suis une cible pour mes ennemis, ce qui veut dire que tu le
serais aussi, mais tu pourrais intégrer virtuellement celle que tu veux.
— Ça ne m’intéresse pas, tout ça.
— Je n’ai pas fini. Tu m’auras, moi…
Je ne peux pas m’empêcher de rigoler à sa dernière remarque. Il pense que c’est ça
qui va me convaincre de partir avec lui ? Il rêve ? Partir d’une cage pour en retrouver
une autre, même dorée ? Non, pas question.
— Je ne te plais pas ?
— Ce n’est pas ça, mais quitter un bourreau pour en retrouver un autre, non merci.
— Jamais je ne te ferai de mal, Camille.
— Bien sûr ! Je pensais ça aussi de Logan, avant…
— Si tu me choisis, moi, je te serai fidèle.
Alors là, j’éclate de rire à en pleurer. J’ai les larmes qui coulent le long de mes joues
tellement je trouve ça ridicule.
— Je suis sérieux, Camille.
— Tu n’es pas échangiste ?
— Je le suis, mais pas avec tout le monde. Toi, je ne te partagerai pas.
— Au début, oui, peut-être, mais après, quand tu te seras lassé, tu me traiteras comme
Logan, voire pire. Ta copine en est le bon exemple.
— C’est compliqué avec elle, ce n’est pas ce que tu penses.
— Je ne pense rien, je m’en fiche.
Il se rapproche de moi, me regarde dans les yeux, puis touche mes cheveux.
— Tu ne sens pas cette alchimie entre nous.
— La seule chose que je sens, ce sont les emmerdes que tu vas m’apporter.
— Camille.
Il se rapproche de moi, je sens son parfum embaumer mes narines, il sent tellement
bon. On se regarde dans les yeux, son regard m’hypnotise, il rapproche ses lèvres et
m’embrasse. C’est doux et sensuel. Il me penche en arrière et me fait m’allonger sur le
lit. Mes mains partent dans ses cheveux, je n’ai pas envie que ça s’arrête. Je sens
l’excitation monter en moi, je ne gémis rien qu’avec un simple baiser. Il quitte ma
bouche et me fait des petits bisous sur les yeux, les joues, le cou, ensuite, il descend
plus bas, se remet assis pour me retirer mon haut. Je n’ai pas de soutien-gorge puisque
j’avais peur que Logan rentre quand même. Il m’embrasse les seins, puis lèche un de
mes tétons, le mordille, le lape et il malaxe mon autre sein en même temps. Je suis en
ébullition. S’il continue, je vais jouir avant même qu’il ne me touche ailleurs. Il fait subir
le même traitement à l’autre, je gémis, ondule et lui tire les cheveux. C’est sensationnel,
le plaisir que je prends. Il continue après sa descente, il embrasse mon ventre, puis mes
bleus sur les côtés. Ça me gêne un peu qu’il fasse ça, je suis complexée par les marques
que j’ai sur le corps. Mais lui, ça n’a pas l’air de le gêner. De toute façon, il est déjà au
courant. Il se lève du lit et tire sur mon bas de jogging, je grimace. Il me regarde avec
envie, je suis exposée nue devant lui et rien que son regard excité me rend dingue. Il en
profite pour se mettre nu, il sort un préservatif de sa poche et le pose à côté de moi.
— Comme tu es belle, mon chaton.
Je ne dis rien, car, en cet instant, c’est lui qui est magnifique. Il ressemble à un dieu
grec, il est tout en muscles avec des tablettes de chocolat qui montrent qu’il s’entretient
quotidiennement. Il a un V qui souligne sa taille et son sexe… Mon Dieu, son sexe est
énorme ! Je ne me souviens même pas de tout ça, pourtant, on a déjà couché ensemble,
mais je n’avais rien noté de particulier. En même temps, je n’étais pas dans l’optique de
prendre du bon temps, juste d’embêter Logan. Quand je le regarde nu et dressé
fièrement devant moi, je me dis que j’aurais dû regarder de plus près cet apollon.
— La vue te plaît, chaton ?
Oups, grillée en plein matage…
— Oui, beaucoup.
Il sourit et revient sur moi.
— Tant mieux.
Il m’embrasse, me soulève et m’installe sur le bord du lit délicatement. Il s’accroupit
devant moi, puis il lève mes jambes avec douceur et les place sur ses épaules. Il me
lèche, me titille… il ne me faut pas plus d’une minute ou deux pour jouir, tellement c’est
bon. Il remonte vers moi, se met à califourchon, et ouvre le petit aluminium et déroule le
préservatif sur son sexe. Quand c’est fait, il se rallonge et m’embrasse. Il frotte sa bite
sur mon clitoris en même temps, le plaisir revient, je gémis déjà. Il en profite pour
prendre sa bite dans sa main et l’enfoncer doucement dans ma chatte. Il n’est pas
brusque, il y va petit à petit pour que je n’aie pas mal. Une fois qu’il est enfoncé jusqu’à
la garde, il commence ses va-et-vient.
— Tu vois, chaton, si tu venais avec moi, on pourrait faire ça tous les jours. Peut-être
même plusieurs fois dans la journée.
Je ne réponds pas, je suis déjà embrumée de plaisir et j’ai juste envie qu’il accélère la
cadence.
— Plus vite, s’il te plaît.
Il ne se fait pas prier et accélère. J’enroule mes jambes autour de son bassin pour le
prendre plus profond et, là, sans m’y attendre, je jouis une deuxième fois. Je hurle son
nom, je griffe son dos, je vais mourir tellement que c’est bon. Il m’embrasse.
— Retourne-toi, Camille.
Il se retire pour que je puisse me mettre à genoux et je le fais sans réfléchir. Quand je
suis en position, j’attends qu’il revienne, mais il ne le fait pas. Je jette un coup d’œil au-
dessus de mon épaule, je sais ce qu’il voit, l’horreur de ce que m’a fait Logan hier soir. Il
se passe la main dans les cheveux.
— Merde, Camille, je vais le tuer, putain !
— Juste… baise-moi, s’il te plaît, tais-toi et baise-moi.
Je n’ai pas envie d’entendre de la pitié ou du mépris, je veux juste qu’il continue ce
qu’il était en train de faire. Il revient, me pénètre et me donne de grands coups de
boutoir, je le suis dans cette danse endiablée. Il me relève pour que mon dos soit proche
de son torse, il me tourne la tête pour que je l’embrasse, nos langues fusionnent,
dansent entre elles. Ensuite, il descend une de ses mains et titille mon clitoris.
J’accélère le mouvement pour qu’il aille plus vite, et je jouis pour la troisième fois. Il me
remet en levrette et, après trois coups, lui aussi jouit. On s’allonge tous les deux sur le
lit, à bout de souffle. Il se débarrasse de la capote, puis me prend dans ses bras pour
que je me love contre lui. Il se relève d’un coup et se dirige vers son pantalon.
— Tu t’en vas ?
— Non, je récupère juste mon téléphone.
Il pose son téléphone sur la table de chevet, se rallonge à côté de moi, et me reprend
dans ses bras. Il me touche les cheveux et, de temps en temps, je sens qu’il me les
embrasse. Bercée par les battements de son cœur, je m’endors. Je suis réveillée par une
sonnerie de téléphone que je ne connais pas, je sens que quelqu’un bouge.
— Oui ? D’accord.
Il se lève et se dépêche de se rhabiller.
— Logan arrive, chaton, il faut que je parte ! Mais réfléchis à ce que je t’ai dit,
d’accord ? On se revoit ce week-end de toute façon.
Il revient vers moi et m’embrasse et, après un dernier coup d’œil, il quitte la chambre
puis l’appartement. Je suis tellement crevée que je me rendors directement.
Chapitre 28

Camille

Je me réveille encore groggy de la veille. Je me demande si j’ai rêvé ou si tout cela


était réel. J’entends l’eau de la douche, je regarde l’heure pour savoir si je suis en
retard, mais, non, je suis dans les temps. Je me lève et choisis mes vêtements. Une fois
fait, je passe mon pantalon et vais préparer le café. Pendant qu’il coule, je repense à ce
qu’Enzo m’a fait hier soir, au plaisir qu’il m’a prodigué. Je touche ma lèvre en me
souvenant des baisers si passionnés qu’il m’a donnés. Je suis sortie de mes songes par
Logan. Rien que de le voir me donne la nausée. Ce gros porc est allé baiser avec Maya,
alors qu’il m’avait dit qu’il ne le ferait plus, parce qu’elle est folle. Bon, je suis habituée
à ses mensonges, ce n’est pas ça, ce n’est même pas de la jalousie, car je me fous de sa
gueule. S’il pouvait choisir une autre victime, ça m’arrangerait. Ce qui m’énerve, c’est
elle ! Elle a gagné, elle a eu ce qu’elle voulait alors qu’elle m’a fait tant de mal. Elle m’a
humiliée et descendue plus bas que terre, je suis écœurée. Aujourd’hui, c’est sûr, elle va
me narguer toute la journée, elle va jouer la chienne psychopathe et me faire chier avec
ça. En plus, je suis sûre que Logan ne l’a pas traitée comme il me traite moi. Je suis la
malchanceuse dans tout ça, celle qui subit tout son côté noir, pendant que les autres ont
le droit à des baises, peut-être un peu perverses, mais un peu près normales. Moi, je
garderai des cicatrices à vie de l’enfer qu’il m’a fait vivre. Mon dos et mes fesses
resteront un miroir constant du calvaire que j’ai vécu avec lui. Enfin, si je m’en sors un
jour, ce qui est moins sûr. Je vais dans la salle de bains sans un regard pour lui, puis me
prépare. Quand je reviens, il est déjà parti. Ouf, pas de bisou ce matin. Qu’il joue au
petit couple avec moi alors que nous n’en sommes pas un me met mal à l’aise. D’où on
embrasse son esclave sexuel pour lui dire au revoir ? Il essaie parfois de brouiller les
lignes entre l’esclave et la petite copine. Il pense que je vais oublier ce qu’il me fait
subir ? Même pas en rêve ! En plus, je n’ai toujours pas mes règles et ça m’inquiète.
C’est de seulement quelques jours, ça peut être dû au stress ou tout autre facteur
qu’une grossesse, mais, quand même, je vais stresser tant qu’elles ne seront pas là. Le
fait de penser que je pourrais être enceinte de ce monstre me donne des envies de
suicide. Pas question que je mette au monde son enfant si ça devait arriver et qu’il
m’empêche d’avorter. Je préfère me tuer que de faire vivre à cet enfant le cauchemar
d’avoir un père comme ça, vu les antécédents. En plus, si c’est un garçon, il lui fera
suivre ses traces et ça, pas question. Plutôt mourir ! Après mon café, je prends mon sac
et pars en cours. La matinée passe assez rapidement. Maya n’arrête pas de me lancer
des regards condescendants, avec un petit sourire en coin. C’est exactement ce que je
pensais ce matin, la garce me nargue. À la pause déjeuner, je me dépêche d’aller à la
cafétéria, mais je la vois venir vers moi. Bon sang, il est temps que je me prépare
quelque chose pour le midi, au lieu de passer par ce chemin où il m’arrive toujours de
mauvaises choses. Elle se plante devant moi, regarde à gauche et à droite.
— Bah, alors, ton garde du corps n’est pas là aujourd’hui ?
Je n’ai même pas besoin de lui demander de qui elle parle, ça doit être de Léo.
— Qu’est-ce que tu me veux ?
— Juste te prévenir que j’ai passé une excellente nuit.
Elle me dit ça, les bras croisés et un grand sourire.
— Et en quoi ça me regarde ?
— Tu ne veux même pas savoir pourquoi.
— Non, je le sais très bien.
— Ah bon, vraiment ?
— Oui, tu étais avec Logan, dans l’hôtel Brighton, à quinze minutes d’ici.
— Oh… il te l’a dit ?
Son sourire disparaît. Elle pensait m’apprendre quelque chose ? Alors, oui, Logan ne
m’a rien dit et j’aurais pu être étonnée si Enzo ne l’avait pas fait, mais vu qu’il a craché
le morceau j’ai une longueur d’avance sur elle. Camille, 1 – Maya, 0.
— Oui, pourquoi, c’était un secret ?
— Non, bien sûr que non.
— Bon, c’est tout ce que tu voulais me dire ?
— Non, Logan est à moi. Quand il se rendra compte que je suis mieux que toi, il te
quittera pour moi.
— Oh, eh bien… bonne chance !
Je commence à partir, mais elle me rattrape par le bras.
— Ne le prends pas à la légère, connasse, je le veux et je l’aurai !
— L’espoir fait vivre, mais je te souhaite quand même bonne chance. Jamais il ne me
quittera. La seule chose que tu auras de lui, ce sera les miettes que je te laisserai.
— Tu es bien sûre de toi.
— Logan ne me quittera jamais. Ce n’est pas pour me la raconter, ou me rassurer, je le
sais, c’est tout.
— Pourtant, il te trompe.
— Oui, mais avec les autres, ce n’est juste que du sexe.
— Oui, mais il m’a, moi, maintenant !
Elle insiste. Je suis sûre qu’elle se croit la seule. Je devrais me taire, car j’ai empiré les
choses la dernière fois, mais je vais quand même essayer une nouvelle fois de lui ouvrir
les yeux.
— Écoute, après tout ce que tu m’as fait, je ne devrais pas te prévenir, mais je ne suis
pas une mauvaise personne comme toi. Alors je vais te le dire, Logan a plusieurs
maîtresses, tu n’es pas la seule. Ce week-end, on va même dans un club échangiste, où il
en sautera une autre et, moi, je serai avec le mec de celle-ci.
— Où ?
— Je ne peux pas te le dire ou je vais avoir des problèmes.
— Je ne dirai pas que c’est toi qui me l’as dit.
— Et je devrais te faire confiance après tout ce que tu m’as fait ?
— Je te jure que je ne dirai pas que cette information vient de toi.
— Pff… très bien ! C’est au Liberty.
— Merci.
Et elle me lâche. Je ne sais pas si j’ai bien fait de le lui dire. Si Logan le sait, il va me
tuer. Mais si elle vient, et qu’elle ne dit pas à Logan que l’information vient de moi,
d’une, il va l’avoir mauvaise et ça pourrait gâcher son si merveilleux moment avec sa
Vera et, de deux, ça pourrait ouvrir les yeux à Maya. Même si je suis censée me foutre
de sa gueule, je ne suis pas mauvaise à ce point, j’ai presque pitié pour elle. Je dis bien
presque, car j’ai quand même plus pitié pour moi. Je reprends ma route, l’après-midi se
passe tranquillement. Quand Logan rentre le soir, il a l’air détendu, plus calme qu’avant-
hier, en tout cas. Il passe à côté de moi et m’ignore à moitié, prend une bière dans le
frigo et part s’asseoir dans son canapé. Moi, je continue ce que je suis en train de faire
et, quand l’heure de faire à manger arrive, je range tout et prépare le repas que je lui
apporte dans le salon. Il n’a toujours pas dit un seul mot. Je retourne à la cuisine pour
manger seule, quand j’ai fini, je vais chercher son assiette, mais, au moment où je m’en
empare, il m’attrape par le poignet et me tire pour que je me retrouve à genoux.
— Suce-moi !
Il descend son pantalon et attend que je m’occupe de lui. Je le suce, le lèche, enfonce
sa bite profondément. Il me reprend par le bras pour me lever.
— Chevauche-moi !
— Je vais chercher un préservatif, je reviens.
Je commence à partir, mais il me stoppe.
— J’ai dit maintenant ! Ne m’oblige pas à me répéter.
Je ne dis rien et monte sur lui, j’enfonce sa bite en moi, centimètre par centimètre.
Quand c’est moi qui suis au-dessus, j’essaie d’y aller doucement pour ne pas avoir mal.
Mais, comme toujours, ça ne va pas assez vite. En un coup de reins, il s’enfonce jusqu’à
la garde. Je souffle, car ça m’a fait mal et je commence à monter et à descendre. Je n’ai
encore aucun plaisir, mais lui a l’air excité vu comment il souffle comme un bœuf et
comment il gémit. Il prend son pied, accélère le rythme en prenant le contrôle de mes
hanches, jusqu’à ce qu’il jouisse. Je me retire, un gros liquide gluant coule entre mes
jambes. Je vais à la salle de bains pour m’essuyer. Quand je reviens, il est déjà habillé.
— Je t’ai vue parler avec Maya ce midi, elle te voulait quoi ?
Mais ce mec a une caméra braquée sur moi à longueur de temps ou quoi ? Il sait tout
ce que je fais à chaque fois.
— Oh, rien de spécial. Elle est venue se vanter qu’elle avait couché avec toi, toute la
nuit et c’est tout.
— Et tu as répondu quoi ?
— Que je m’en fichais, qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait avec toi.
— Et c’est vrai, tu t’en fiches vraiment ?
— Oui.
Je ne veux pas lui mentir, mais, en même temps, je ne vais pas lui dire tout ce que je
pense, sinon je vais m’en reprendre une sévère.
— Bien, tu peux dégager maintenant !
Je repars dans la chambre et me couche, je suis crevée, je ne vais pas mettre
longtemps à m’endormir encore. Je suis réveillée par une soif intense, je tapote à côté
de moi, mais pas de Logan à l’horizon. Je me lève et, quand je passe dans le salon, je me
stoppe. Il est là, avachi sur le canapé, nu, sa main sur sa bite en érection, à regarder un
film porno. Il m’a entendue, il se retourne et me regarde. Il est excité comme un malade.
— Viens à côté de moi, ma jolie.
Mince, j’ai soif, moi ! Je m’assois.
— Maintenant, allonge-toi sur le canapé, les jambes bien écartées, la tête sur
l’accoudoir.
Je fais ce qu’il me dit.
— T’es-tu déjà masturbée, ma jolie ?
— Oui.
— Alors, c’est exactement ce que tu vas faire ! Commence par te toucher les seins,
malaxe-les, tire leurs pointes. Vas-y !
Je fais ce qu’il me demande. Je suis habituée à me toucher et j’aime ça. Enfin, depuis
que je suis avec lui, ça ne m’était plus arrivé. Je commence à haleter, je suis sensible de
cette partie-là. Il se lève et vient se poster juste à côté de moi.
— Regarde-moi, ma jolie.
Je tourne la tête et le regarde se masturber. C’est vrai que c’est excitant, si j’oublie qui
il est, et que je ne regarde pas sa tête.
— Descends une de tes mains, doucement, jusqu’à ton clitoris et masturbe-toi.
Ce que je fais, je ferme les yeux et je m’imagine que c’est Enzo qui me touche. J’ai
chaud et des frissons à la fois, c’est bon. Je suis dans ma bulle, j’ai complètement oublié
que je n’étais pas seule. Je me frotte à mon doigt comme une déchaînée.
— Avec ton autre main, rentre un doigt, puis un deuxième.
Je descends ma main et rentre mes doigts. Je gémis, crie mon plaisir. Quand je sens ce
frisson remonter le long de ma colonne, je sais que je suis sur le point de jouir.
— Je vais jouir, je viens !
— Alors, vas-y, ma jolie.
Et là, je vois devant mes yeux un millier d’étoiles. Je jouis fort et longtemps, puis je
sens un liquide chaud se répandre sur mon visage et mes seins. Je retire mes doigts et
regarde ma poitrine. Il m’a éjaculé dessus. Je le regarde pendant qu’il termine de
s’astiquer pour se vider de ses dernières gouttes. Il se retourne et va se rhabiller. Moi, je
reste dans la même position à essayer de reprendre une respiration normale.
— Va te doucher et te recoucher.
Il dort déjà quand je m’installe, j’en profite pour me mettre bien au bord de l’autre
côté pour éviter de le toucher. C’est clair que je ne vais pas aller dormir dans ses bras
de mon plein gré, il ne me faut pas longtemps pour m’endormir après cela.
Chapitre 29

Camille

Je me réveille avant Logan aujourd’hui, j’en profite pour me préparer en premier.


J’aurais dû m’abstenir, car, à peine je pose un pied dans la douche, j’entends la porte
s’ouvrir et Logan entrer dans la salle de bains. Je m’introduis dans la cabine et règle
l’eau, je me mouille, je sens son corps se coller au mien, il est déjà dur, il se frotte contre
mes fesses en touchant mes seins.
— Penche-toi, jolie Camille.
Jolie Camille ? Il est dans les mots doux ce matin ? Je pose mes mains devant moi sur
le carrelage, il dirige sa bite vers mon antre et entre d’un coup. Il me besogne jusqu’à ce
que son plaisir vienne, puis il se retire et se lave. Dès qu’il est sorti de la douche, je fais
de même, ensuite je m’habille et me prépare. Je me pose et commence à boire mon café,
Logan s’apprête à partir, il est devant la porte, mais fait demi-tour, il s’approche de moi
et m’embrasse.
— Ce soir, on va quelque part, prépare-toi et fais-toi jolie, mets une robe surtout.
Sans un mot de plus, il part. Je pensais être tranquille jusqu’à demain, qu’on aille chez
Enzo, mais, apparemment, il a encore une autre lubie. La journée passe vite, personne
ne m’embête, je suis tranquille. Je remarque que les coups d’œil de Léo, ce garçon est
un grand mystère pour moi. Je rentre le soir et me prépare, je n’ai vraiment rien de sexy
ou de bien. J’appelle Logan.
— Quoi ?
— Je n’ai rien à me mettre pour ce soir, je voulais savoir si je pouvais prendre un peu
de sous dans le pot où tu laisses de l’argent pour mon déjeuner et aller acheter une
robe, vite fait, en bas de la rue.
— Oui, mais tu fais vite, tu ne traînes pas. C’est clair, Camille ?
— Oui, oui, promis, je fais vite.
— Bien, vas-y, alors !
Et il raccroche. Je prends un peu d’argent et je vais au magasin de vêtements. En me
baladant, je tombe sur une jolie petite robe noire, elle n’est pas trop décolletée, et pas
trop courte. Je l’essaie quand même dans la cabine, elle me va comme un gant et cache
toutes mes cicatrices. Je règle mon achat et rentre au plus vite, je m’habille et me
maquille plus que d’habitude. J’ai des ballerines qui iront parfaitement avec la forme de
la robe. Je m’assois et attends Logan. Quand il passe la porte, je me lève, il me regarde
de haut en bas et ses yeux pétillent d’excitation.
— Merde, Camille, tu es magnifique !
Il se rapproche en mode prédateur, il vient me faire un bisou dans le cou et me
mordille l’oreille.
— Penche-toi en te tenant au dossier du canapé, il faut que je te baise maintenant !
Il se rapproche et soulève ma robe.
— Merde, tu n’as pas mis de culotte ?
— Je ne savais pas si je devais ou pas. Tu m’as juste dit pour la robe, j’ai fait une
bêtise ?
— Non, c’est parfait, c’est plus que parfait même ! Écarte les jambes, ma jolie.
Ce que je fais. Lui, il s’accroupit et me lèche ma chatte. Je ne peux pas m’empêcher de
gémir et d’onduler sous ses coups de langue. Mes mains se serrent sur le dossier, je suis
proche de jouir, mais il s’arrête juste avant.
— Penche-toi et cambre-toi à fond, ma jolie.
Il enlève son bas et rentre d’une poussée. Je suis tellement mouillée, pour une fois,
que ça rentre comme dans du beurre. Il me pilonne à fond, le canapé se déplace
tellement il est déchaîné. Je suis obligée de me replacer pour ne pas tomber. Il passe sa
main devant et titille mon clitoris, il me faut que quelques frottements pour que je parte.
Il me rejoint quelques secondes après.
— Tu ne te laves pas, je veux que tu sentes mon sperme en toi et qu’il coule sur tes
jambes toute la soirée. Je vais me préparer.
Il part, je n’ose pas m’asseoir de peur de tacher ma robe, alors je reste debout le
temps qu’il se prépare. Il ressort de la chambre une vingtaine de minutes plus tard, il
est habillé classe, petite chemise, jeans, belles chaussures. Il me prend par la main, j’ai
juste le temps d’attraper une veste et on sort. Quand j’entre dans la voiture, je décide
que je préfère salir ses sièges que ma robe, alors je la relève jusqu’à la taille et m’assois.
Je pose ma veste sur mes genoux pour qu’on ne voie pas que j’ai les fesses à l’air.
— Tu fais quoi, là ?
— Je ne veux pas salir ma robe.
— Oh… donc tu préfères salir mes sièges ?
Il ne dit pas ça méchamment, il a l’air plutôt amusé.
— Oui.
— Enlève ta veste qui cache ta chatte, écarte les jambes et caresse-toi.
— Quoi, là ?
— Oui, là ! Magne-toi !
Il allume le moteur et démarre. Je fais ce qu’il demande, et commence à me
masturber.
— Écarte plus ! Mets une de tes jambes sur le côté du tableau de bord et mets l’autre
sur ma jambe. Je veux voir pendant que je conduis.
Je place mes jambes et commence à me caresser. D’un coup, on se fait klaxonner, je
tourne la tête pour voir, c’est un camion qui est à notre hauteur, en train de me mater. Il
fait un pouce levé pour exprimer que ça lui plaît.
— Continue, Camille !
Je reprends mon toucher, je me caresse aussi la poitrine à travers ma robe. Logan
lâche une main du volant et tend le bras pour me doigter en même temps. Je jouis peu
de temps après.
— Suce-moi, maintenant !
— Pendant que tu conduis ?
— Oui.
Je remets mes jambes correctement. Je jette un œil vers le camionneur pervers, il est
toujours en train de nous mater, il va finir par avoir un accident, ce con ! Je me
rapproche de Logan et déboutonne son jeans, soulève sa chemise, baisse son caleçon
comme je peux et sors son matériel. Je me mets à le sucer, il gémit, mais a l’air de
garder le contrôle. Je lève la tête pour le regarder, je le vois sourire aux lèvres,
regardant sur le côté, je suis sûre qu’il nargue le camionneur. Au bout d’un certain
temps, il se contracte et je sens son sperme inonder ma gorge. Une fois qu’il a fini,
j’avale, puis je le lèche pour le nettoyer. Ensuite, je remballe le tout et me rassois à ma
place. Je regarde le mec d’à côté, vu son regard lubrique, je suis sûre qu’il se branle.
— Il se masturbe, je crois, dis-je à Logan.
— Tant mieux, qu’il rêve de ce qu’il ne peut pas avoir.
Je ne dis rien et me remets à ma place, avec ma veste pour cacher le principal. Quand
on arrive, je sors et m’arrange comme je peux. Je sens un mélange de sperme et de
mouille couler sur ma jambe, c’est désagréable. Il me prend la main et on avance. À
l’entrée, il frappe à la porte, un grand black en costard ouvre, il voit Logan et se décale
pour le laisser rentrer.
— Logan !
— Comment ça va, vieux ? Ça fait longtemps que je ne t’ai pas vu.
— Oui, je n’ai pas eu le temps de venir plus tôt, mais je suis là ce soir.
Le mec me regarde de haut en bas, il se lèche les lèvres.
— Quelle malchance que je ne puisse pas participer ce soir ! Tu nous as ramené un joli
petit lot, dis donc ! Où tu l’as trouvée, celle-ci ?
— C’est ma nana, ne commence pas à t’enflammer.
— C’est ma bite qui s’enflamme.
Ils se mettent à rire tous les deux.
— Tu veux manger d’abord ?
— Oui, s’il te plaît.
— OK, Mary, une table pour mes amis, s’il te plaît !
Une nana à moitié à poil nous rejoint, fait la bise à Logan, elle lui tripote le torse.
— Logan, tu m’as manqué, beau gosse.
— Toi aussi, bébé, tu as une table pour nous ?
— Oui, suivez-moi.
Mais qu’est-ce que c’est que ce club ? Logan attrape ma main et nous suivons la fille
jusqu’à une table. Une fois assis, elle nous tend des menus. Je regarde ce qu’ils
proposent pendant que miss monde minaude avec Logan. Je ne sais même pas quoi
choisir, je pose le menu, il n’aura qu’à choisir pour moi. Pff… elle me saoule, elle le
branche depuis plusieurs minutes justes sous mon nez.
— On peut commander, s’il vous plaît ? J’ai faim.
Ils se retournent tous les deux et me regardent. Je pensais que Logan allait être fâché,
mais je vois plutôt un sourire étirer ses lèvres. L’autre, en revanche, me regarde avec
des yeux mauvais. Elle caresse une dernière fois le torse à Logan.
— On se revoit tout à l’heure, de toute façon, chéri ? Je vous laisse regarder le menu.
Puis elle part, Logan rigole.
— Jalouse, ma jolie ?
— Pas du tout, elle me saoulait, c’est tout. Je ne supporte pas les filles comme ça.
— Les filles comme ça ?
— Elle te drague et te tripote alors que je suis juste à côté de toi. Je ne suis pas
jalouse. Je déteste juste les gens qui n’ont pas de respect.
— Si tu le dis ! Bon, tu as regardé le menu, tu veux manger quoi ?
— N’importe, comme toi.
— Très bien.
Il l’appelle pour commander. Ensuite, le silence s’éternise, je ne sais pas quoi lui dire.
Elle revient avec un apéritif. Logan lève son verre.
— À notre soirée, ma jolie.
Je trinque avec lui, je ne suis pas sûre que la soirée me plaise à moi. C’est louche ici.
Après une première gorgée, je me lance :
— C’est quoi, comme endroit ici ?
— Je te le dirai plus tard, on va manger déjà.
Ce n’est pas pour me rassurer. Elle nous apporte les plats et nous mangeons, toujours
en silence. C’est très bon, il m’a pris de la viande de bœuf, qui est très tendre, et se
découpe facilement, avec des haricots verts. Je me régale. Une fois que l’on a fini nos
assiettes, il me propose un dessert que je refuse, j’ai bien assez mangé. Il me propose de
prendre un autre verre que je ne peux pas refuser. Je le bois, il me regarde dans les
yeux. Quand j’ai fini tout mon vin, je le repose. Je sens ma tête qui tourne. Je n’ai pas
l’habitude de boire.
— Camille, ça va ?
— Je ne me sens pas très bien.
Il prend ma main dans la sienne.
— Tu sais, tout à l’heure, quand tu m’as demandé ce qu’était cet endroit… Je peux te
le dire maintenant.
Je sens une grande fatigue d’un seul coup, j’ai du mal à articuler.
— Ah oui, c’est quoi ?
— C’est un club à partouze.
— Quoi ? Non, non, je ne veux pas !
— Je sais, ma jolie, c’est pour ça que j’ai rajouté dans ton verre quelque chose pour te
détendre.
— Qu’as-tu fait, Logan ?
— J’ai mis du GHB.
— Du… du GHB ?
Non, ce n’est pas possible ! Je connais cette drogue, la drogue du violeur, il ne recule
devant rien pour se servir de moi.
— Oui, comme ça tu feras, pour une fois, tout ce que je te dis et ce que tous ceux qui
passeront sur toi diront. Je ne veux pas avoir la honte ici, et tu es un peu trop rebelle
encore.
Je me sens de plus en plus vaseuse jusqu’au trou noir.
Chapitre 30

Logan

Je me rends compte que c’est un coup bas de la droguer pour qu’elle fasse ce que je
veux, mais elle aurait encore chouiné, hurlé et ça m’aurait exaspéré, alors que je veux
juste défoncer le plus de chattes possibles ce soir. J’ai besoin de m’échauffer avant ma
soirée de demain avec ma petite Vera. Je vais être un grand privilégié, car personne ne
la baise, celle-là. J’aime avoir ce que personne ne peut avoir ou très peu et, elle, je la
veux. Mary revient.
— Prêts pour aller dans la grande salle ?
— Oui.
— Elle a pris sa petite pilule, ça y est ?
— Oui, merci de m’avoir déniché ça.
— De rien, beau gosse. Tu viens ? J’ai hâte de sentir ta bite en moi.
Je me lève et la suis, en tenant Camille qui divague et qui peine à marcher. Mary, c’est
la femme du patron, le grand black de l’entrée, elle adore quand je la baise. Elle me
saute dessus dès que je viens, je ne sais pas trop pourquoi moi, elle peut avoir qui elle
veut. Mais je ne vais pas m’en plaindre, ça gonfle mon ego. Je la suis jusque dans la
grande salle. Dès que je rentre, je respire cette bonne odeur de sexe. J’adore cette
odeur, ma bite se tend dans mon pantalon directement en pensant à ce que je vais faire
une bonne partie de la nuit.
J’avance où les gens ont commencé à baiser de partout, je vais sur le côté où se trouve
le vestiaire et je pose Camille sur le banc. J’espère quand même que je ne lui ai pas
donné une dose trop forte, elle m’a l’air bien shootée. Je me mets nu, pose mes affaires
et je la déshabille ensuite. Une fois que nous sommes tous les deux nus, je nous emmène
dans la grande salle où Mary est déjà la croupe en l’air, à n’attendre que moi.
Je pose Camille un peu plus loin, d’ici une minute, je suis convaincu que des hommes
vont venir s’occuper d’elle. Mary me tend une capote que je déroule sur mon sexe, je lui
mets un doigt pour vérifier qu’elle mouille bien. Putain, elle est trempée, cette chienne !
Je rapproche ma bite de son trou et m’empale d’un seul coup. Pendant que je la baise, je
jette quand même un œil sur Camille, elle aussi a trouvé de la compagnie, elle est prise
en sandwich par deux mecs, un qui l’encule et l’autre qui la baise.
Rien que de regarder ce spectacle, je suis encore plus excité, j’adore la voir se faire
défoncer. En plus, elle gémit un peu. Elle a les yeux dans le vague, mais ce n’est qu’un
détail, de toute façon, elle ne se souviendra de rien demain. Elle ne prend sûrement
aucun plaisir, mais moi, oui, et c’est ce qui compte. Je m’en tape de ses sentiments, il n’y
a que les miens qui comptent et, là, je prends mon pied à la mater se faire défoncer par
tous les trous.
Un troisième s’approche et lui met sa bite dans sa bouche. Putain, je vais cracher la
purée tellement ce spectacle est bandant. Je lâche Camille des yeux pour revenir sur ma
partenaire qui, vu les décibels de ses cris, doit prendre un pied dingue. Je sens son sexe
resserrer ma bite et elle jouit. Je la rejoins quelques secondes plus tard, je me retire et
enlève la capote.
— Toujours aussi parfait, Logan ! On pourrait peut-être recommencer après, qu’en dis-
tu ?
— Peut-être.
Je me dirige vers ma nana, il y en a un qui vient d’éjaculer, puis le second le suit et le
troisième lui lâche la purée dans sa bouche. Ils sont presque synchros, ces cons. C’est
de voir les autres éjaculer qui les stimule ou quoi ? Quand ils ont terminé, ils se lèvent
tous, je vais pouvoir en profiter un peu. Bon, j’en profite tout le temps avec elle, mais la
défoncer, ça peut être drôle et j’ai envie de lui faire le cul. Ça fait longtemps que je ne
l’ai pas sodomisée, je me mets derrière elle. Pas besoin de capote au moins avec elle, ça,
c’est le pied. Je devrais faire plus attention, car elle ne prend pas de contraceptif, mais
je m’en tape. Si elle me fait un môme, ben, tant pis, on l’élèvera et c’est tout. Le mec
d’avant l’a bien préparée, elle brille de vaseline.
Elle parle, mais je ne comprends rien et je m’en fiche, je regarde mon objectif et me
coulisse dedans. Putain, elle est serrée et je la baise sans retenue. Son corps se balance
de tous les côtés, elle n’a pas de force pour se retenir sous mes assauts. Je la besogne le
plus vite possible, son cul qui coulisse sur ma bite est un délice, j’aime trop et je jouis
dans son trou du cul, en plusieurs jets, en grognant comme un animal.
Même si j’ai déjà baisé plusieurs fois aujourd’hui avec elle et avec d’autres, je ne me
lasse jamais. Dès que je la vois, je bande directement. Plus le temps passe, plus, dans un
certain sens, je m’accroche à elle. Ce n’est pas de l’amour, c’est de l’habitude, c’est pour
ça que jamais elle ne m’échappera. Elle restera ma captive toute sa vie. Je me retire et
regarde mon sperme sortir de son cul et dégouliner le long de ses jambes, c’est presque
hypnotisant.
— Tu as fini ? Je peux me la taper à mon tour ?
— Oui, vas-y !
— Tu n’as pas mis de capote ?
— C’est ma nana.
— Oh, d’accord, pas de souci, mec.
— Je connais le règlement !
Je réponds sèchement. Pour qui se prend-il, ce gras du bide ?
— Pas de problème, désolé.
Je me lève et cherche ma prochaine vide-couilles. Je n’aime pas baiser une meuf avec
plusieurs autres mecs. Échanger, partager oui, mais pas en même temps. Oh, une nana
que je connais très bien, vient de finir de se faire prendre par deux mecs, je m’approche
d’elle.
— Jenna.
— Logan.
Elle se lève et m’attire dans ses bras. Ici, je connais beaucoup de monde et beaucoup
me connaissent, je suis un grand habitué. Après son câlin, elle tombe à genoux et
commence à me pomper le dard. Elle sait y faire, cette cochonne, elle prend ma bite en
entier, une vraie gorge profonde, mais elle ne va pas assez vite pour moi et je prends
l’arrière de sa tête et lui baise la bouche. Quand j’en ai marre, je lui dis de se mettre en
levrette. Oui, je suis plus fan de la levrette, voir la gueule de mes vide-couilles n’est pas
mon délire, d’autant que je n’embrasse pas, je ne câline pas, donc je ne vois pas
l’intérêt. Avec la levrette, je vais droit au but, jouir. Je déroule une capote, je rentre et la
culbute jusqu’à ce qu’elle et moi jouissions. Je pense que j’ai ma dose pour ce soir, je ne
reste jamais très longtemps, j’en baise quelques-unes et me case en général. Je vois le
patron arriver vers moi, je sors de la chatte de Jenna et retire le préservatif.
— J’ai réussi à m’arranger, c’est Luke qui garde le navire. J’ai une demi-heure pour
baiser ta jolie accompagnatrice.
— Elle est là-bas et elle est tout à toi, fais-lui ce que tu veux.
— Super ! J’attends qu’Henri en finisse avant. Rien que de le regarder me fait
débander.
Je rigole, il me regarde et part. Donc, ce gros lard a un prénom…
— On ne pourrait pas se voir à l’extérieur, Logan ?
— Je t’ai déjà dit non, on ne baise ensemble qu’ici !
C’est le genre de gonzesse comme Maya. En parlant de cette grue, pour qu’elle se
taise, il faut que je la baise. Bon, de base, ça ne me gêne pas, mais je n’aime pas le faire
quand je suis menacé. Ou plutôt elle menace Camille. Elle pense que je suis son prince
charmant, que je vais quitter ma petite protégée pour elle, mais elle rêve.
Rien ni personne ne me fera quitter Camille. De toute façon, c’est bientôt fini, Camille
a presque terminé son année, elle a déjà validé ses matières. Si ça ne tenait qu’à moi,
elle arrêterait tout de suite d’aller en cours, mais vu qu’elle abandonne l’idée de la fac,
j’ai décidé de lui laisser le peu de temps qu’il lui reste à aller au lycée. Je préfère aller
me rhabiller en attendant qu’il en ait fini.
— Salut, Jenna, à la prochaine.
Je me dirige vers les vestiaires, sans un regard en arrière pour elle. Pendant que je
m’habille, je regarde où le patron en est avec Camille. Il la défonce avec son gros calibre
de tous les côtés, il s’enfonce dans sa chatte, puis alterne avec son cul. Quelques
minutes plus tard, il se tend en arrière et jouit dans un râle. Lorsqu’il a fini, il retire sa
capote et vient me voir.
— Putain, elle est vraiment bonne ! Quand tu veux pour la ramener. Allez, je remonte,
à plus.
Je récupère Camille, elle est à moitié inerte, les yeux grands ouverts, le regard dans le
vide. Je vérifie quand même qu’elle n’est pas morte ou en train de mourir, mais, non, elle
réagit quand je la porte. Je l’amène sur le banc et l’habille.
Une fois que c’est fait, je ne m’embête pas et je la porte directement. On sort du club
sans oublier de dire au revoir au patron, je la mets dans la voiture avec sa ceinture, et
c’est parti pour un retour à la maison.
Une fois en bas de l’immeuble, elle s’est endormie. Je l’emmène directement dans
notre chambre, la déshabille et la couche, ensuite, je vais prendre une douche. Quand
j’en sors, je me sers une bière et m’installe sur le canapé. Je vérifie si j’ai des messages,
j’avais laissé mon portable ici avant de partir. Bien évidemment, j’ai quinze appels de
cette folle et dix-huit messages. Bon sang, j’ai hâte de m’en débarrasser ! Le portable se
remet à sonner, je vais répondre, sinon elle va me les casser toute la nuit.
— Quoi ?
— Ah, enfin tu réponds !
Je rigole ? Elle croit quoi, elle ?
— Euh… tu te prends pour qui, clairement ? Je n’ai aucun compte à te rendre ! Tu n’es
pas ma nana, tu n’es rien, c’est clair ?
— Je voulais te voir, ce soir.
— Oui, eh bien, j’étais occupé.
— Avec elle ?
— Bien sûr avec elle !
Je n’ai même pas besoin de poser la question. Elle est jalouse de Camille comme ce
n’est pas possible.
— Je suis crevé, là, donc abrège ! Tu voulais quoi, exactement ?
— Je voulais qu’on se voie et qu’on baise par la même occasion.
— Pff… Écoute, viens chez moi, mais vite fait. On baise et tu te casses.
— D’accord.
— Je t’envoie mon adresse par texto et tu as intérêt à te magner pour venir.
— Je pars maintenant, en voiture.
— T’es près de chez Camille, donc, dans quinze minutes, tu es là. Pas une minute de
plus.
Je raccroche et lui envoie l’adresse, puis je mets la télé et attends. Quand on frappe à
la porte, je me lève et vais ouvrir. Putain, elle est habillée comme une salope ! Elle n’a
vraiment aucune classe, cette nana, elle n’arrive pas à la cheville de Camille, ça, c’est
clair.
— Rentre !
Je me décale et la laisse entrer. Elle commence à regarder partout, quand elle tombe
sur le sac de Camille par terre, elle revient vers moi, furibonde.
— Elle est là ?
— Bien sûr qu’elle est là, mais elle dort. Bon, maintenant, soit tu poses tes mains sur
cet accoudoir le cul en l’air, prête à prendre ma bite, sois tu dégages. Je suis crevé.
Elle ne dit rien, mais se fout à poil. Je lui montre l’accoudoir, je cherche une capote
dans mon jeans et je me désape, je ne bande même pas.
— À genoux, suce-moi la bite !
Elle se retourne et se met à genoux devant moi et elle commence à me pomper le
dard. Mais elle est vraiment mauvaise. Comme j’ai déjà trop baisé ce soir et que je suis
crevé, je ne vais jamais réussir avec une empotée pareille. J’ai une idée…
— Retourne sur l’accoudoir, je reviens.
Je n’attends même pas de voir si elle le fait, je fonce dans ma chambre. Camille est là
et elle dort tranquillement. Je retire la couette. Putain, rien que de la regarder nue, je
bande ! Je commence à me branler pour garder une barre de fer pour l’autre pute. Une
fois que je bande assez, je remets la couette et sors de la chambre.
Maya m’a bien écouté, elle est accoudée, cambrée et prête à me recevoir. Je déroule la
capote sur mon sexe en érection, la pénètre et je la besogne comme un fou. Je lui
enserre tellement les hanches que je suis sûr qu’elle aura des bleus demain. Elle
commence à gueuler, putain, elle va me réveiller ma jolie, si elle continue à hurler
comme une truie.
— Moins fort, putain !
Elle baisse le volume et j’éjacule avant même de savoir si elle a joui. Quand elle sent
que je suis en train de cracher, je vois sa petite main se faufiler sur son clitoris. Elle se
caresse deux ou trois fois avant qu’elle ne jouisse elle aussi. Je me retire, vais mettre la
capote à la poubelle et reviens. Elle est en train de se rhabiller.
— Fous le camp, maintenant !
— On peut se voir demain ?
— Non, demain, je suis occupé, on verra la semaine prochaine.
Vu qu’elle a l’air de mettre trois plombes à se décider à dégager de mon appartement,
je marche jusqu’à la porte d’entrée et l’ouvre.
— Salut.
— Ouais, salut.
Elle a à peine passé la porte que je ferme à clef derrière elle et vais directement me
coucher. Dès que je suis allongé, je m’endors tout de suite tellement je suis crevé.
Chapitre 31

Camille

Je me réveille avec la bouche pâteuse, et j’ai mal partout. Je n’arrive même pas à me
lever, j’ai des courbatures à tous mes membres. Je sens aussi des douleurs au sexe et à
anus. Putain, qu’est-ce qu’il m’a fait, ce taré ? J’essaie de rassembler mes idées, mais, là,
je n’arrive à rien je suis trop comateuse. Je touche à côté de moi, Logan n’est pas là. Je
me lève et vais faire pipi.
Je regarde mon corps, j’ai des bleus et des traces de mains partout autour des
hanches. Je rentre dans la douche et m’inspecte. J’ai mal à mes deux orifices, c’est
horrible. C’est sûr, quelqu’un est passé par là, mais je n’arrive pas à me rappeler. Ça y
est, je me rappelle, je ne me sentais pas bien à la fin du restaurant, j’avais la tête qui
tournait et il a dit qu’il m’avait donné du GHB pour me détendre. Putain, quel enfoiré ! Il
m’a droguée dans sa boîte à partouze. J’imagine que trop bien ce qu’il m’a fait faire. Une
nausée me prend, je sors de la douche et cours vers les toilettes où je vomis. J’entends
vaguement la porte s’ouvrir et mes cheveux sont retenus pour éviter de tremper dans la
cuvette. Quand j’ai enfin fini de me vider, je me relève d’un coup et me recule le plus
loin de lui.
— Tu m’as droguée, enfoiré.
— Tu ne me parles pas comme ça, salope.
— Je te parle comme je veux ! Je n’en ai rien à faire des conséquences. Ce qui compte,
là, c’est ce que tu m’as fait hier soir. Je savais que tu étais un enfoiré, mais, à ce point,
c’est le summum du connard. J’espère que tu vas crever et pourrir en enfer !
Il me balance une grande gifle.
— Tu vas te calmer tout de suite, Camille ! Et arrêter ta crise d’hystérie ! Je fais ce
que je veux de toi, c’est clair ? Si je veux te droguer pour que tu acceptes sans geindre
toutes les bites que j’ai envie que tu prennes, je le fais. Et je n’en ai rien à secouer que
tu le veuilles ou non ! Oui et je l’assume ! Maintenant, tu fermes ta putain de gueule et
tu finis de te laver. J’ai commandé un truc, on va manger.
Il sort et me laisse là, en furie. Putain, je vais le tuer, ce malade mental ! Je me lave et
sors pour aller manger, car j’ai grave la dalle. En arrivant dans le salon, il me regarde.
— C’est bon, t’es calmée ?
— Non, mais je vais faire avec. Là, j’ai faim.
— Assois-toi et ferme ta gueule, maintenant !
Je m’assois et me jette sur les pizzas qu’il a achetées. Une fois fini, je jette ce qu’il y a
à jeter et mets au frigo les restes.
— Je t’ai acheté ça, ce matin pendant que tu dormais. C’est pour ce soir.
Je lui arrache à moitié des mains le sac qu’il me tend, je sors les habits, il y a une robe
minuscule.
— C’est quoi, ça ?
— C’est pour qu’Enzo soit subjugué. Je t’ai déjà expliqué que je voulais que tu lui
plaises, pour que je puisse baiser Vera au maximum.
— Ouais, super…
Je pose son micro tee-shirt qui est censé me servir de robe, puis m’installe sur le
canapé, je ne sais pas quoi faire d’autre. Logan a dû faire le ménage ce matin, car tout
est propre donc, à part attendre, je ne vois pas. Il me tend la télécommande :
— Tiens, regarde ce que tu veux. J’ai des choses à faire pour mes cours de la semaine
prochaine.
Je ne dis rien et récupère la télécommande, je zappe, mais il n’y a vraiment rien. En
plus, j’ai froid, je frissonne, je me lève et me dirige vers Logan.
— Tu veux quoi encore ?
— J’ai froid. Je voulais savoir si je pouvais prendre la couette du lit ou autre chose
pour mettre sur moi, juste le temps d’au moins me réchauffer.
— Oui, tu peux, exceptionnellement.
Je prends la couette, m’allonge sur le canapé et m’endors quelques minutes plus tard.
Je suis réveillée par quelque chose qui me secoue, j’ouvre les yeux et vois Logan devant
moi.
— Debout, on va manger et, après, tu dois te préparer.
Mais il est quelle heure pour qu’on mange déjà ?
— C’est déjà l’heure ?
— Oui, tu as dormi toute la journée.
— Oh, d’accord.
Je m’assois et essaie de reprendre mes esprits. Il a préparé à manger, c’est juste
devant moi, je me penche pour récupérer mon assiette et avale tout ce qu’il m’a
apporté. Quand j’ai fini, je me rends compte que j’ai toujours la couette et qu’il n’a rien
dit. Je la prends et vais la reposer dans la chambre.
En revenant, je fais la vaisselle. Quand j’ai terminé, je saute sous la douche, me coiffe,
me maquille et m’habille. Bon sang, cette robe est collée à mon corps comme une
deuxième peau. Elle est si courte que, si je me baisse, on voit mes fesses. Quand je sors,
Logan me regarde avec envie.
— Putain, t’es encore plus canon que la dernière fois ! Mais on n’a pas le temps de
baiser, allez, magne-toi !
Je prends mes affaires et le suis. On fait la route dans un silence de mort. Quand on
arrive au Liberty, je découvre l’extérieur sans prétention. Je sors de la voiture, Logan
aussi et il me prend la main et va frapper à l’entrée.
— Oui ?
— M. Scott nous attend.
— Et vous êtes ?
— Logan et Camille.
— Entrez !
La porte s’ouvre. Oh, mon Dieu ! L’intérieur est magnifique ! Rien que l’entrée en
envoie plein la vue. C’est rouge et décoré avec goût.
— Tenez ! Prenez ces bracelets, c’est un accès VIP pour le bar, donc gratuit. Avec les
compliments de M. Scott. Passez une bonne soirée, monsieur, madame.
— Merci.
Nous prenons les bracelets et les mettons à nos poignets. Nous avançons vers la
grande salle, c’est sublime, je n’ai pas de mots. Moi qui pensais à un vieux truc, style
bar glauque, pas du tout. On voit bien que c’est luxueux et que, pour venir ici, il ne faut
pas faire partie des pauvres.
— Tu veux boire quelque chose ?
— Un truc sans alcool si c’est possible, je suis encore vaseuse.
— Très bien, viens !
Pendant qu’il commande, je regarde autour de moi. Je vois Enzo arriver, il me fait un
grand sourire. Il est vraiment magnifique ! D’ailleurs, toutes les femmes ici se
retournent sur son passage. Il se rapproche de moi et me chuchote à l’oreille la plus
éloignée de Logan pour qu’il n’entende pas :
— Tu m’as manqué, chaton.
Il m’embrasse la tempe, puis il tend la main à Logan.
— Logan.
— Enzo.
— Nous voilà, comme promis.
— Je vois ça, Vera sera là dans quelques minutes, elle finit quelque chose. Venez, on va
s’asseoir et boire un verre en attendant.
En nous rapprochant des quelques tables, je vois quelques couples en train de se
chauffer. J’en vois même une qui taille une pipe à un mec qui n’a pas l’air d’être le sien,
puisqu’en face un autre homme caresse la chatte d’une autre… ou peut-être ils se
matent entre couples. Après tout, je n’en sais rien. On s’assoit sur une banquette, Enzo
en premier, ensuite je le suis, mais Logan s’installe en face. Enzo ne se préoccupe même
pas de Logan et se rapproche de moi pour me parler à l’oreille :
— Je rêve de te faire crier, chaton, tu m’as manqué et ta petite chatte aussi !
Je me recule et le regarde, puis je me tourne vers Logan pour savoir s’il est fâché.
Mais, non, il nous regarde sans aucune colère.
— Pas la peine de me regarder, Camille, à partir de maintenant, c’est lui qui décide,
l’échange commence à cette seconde.
Il n’en faut pas plus à Enzo pour m’embrasser, il me bascule et je me retrouve à
califourchon sur lui, avec ma robe qui se soulève, Logan doit avoir une vue plongeante
sur mes fesses. Il me retient par la tête pour approfondir son baiser et, avec son autre
main, il m’intime un mouvement de va-et-vient. Ma chatte qui frotte sur son jeans et je
sens très vite qu’il bande comme un dingue.
— Alors, on commence sans moi ?
Je me retourne vers cette voix. Ça doit être cette fameuse Vera. Elle est magnifique,
rousse, la peau très claire, les yeux verts, la taille mannequin, c’est vraiment un canon.
— Bonjour, Vera.
— Logan.
Enzo me rassoit et me pousse pour que je sorte de la banquette. Une fois debout, il me
prend la main.
— Bon, on vous laisse, à plus tard.
Il me tire pour que je suive le mouvement, mais j’ai du mal à suivre.
— Enzo, moins vite.
Il se retourne.
— Oh… pardon, chaton !
Il ralentit et m’entraîne dans des corridors. C’est bizarre, mais, avec lui, je n’ai pas
peur. Je suis sûre qu’il ne me fera pas de mal. Alors je ne pose pas de questions et je le
suis aveuglément. J’ai même hâte d’y être, je dois être folle.
Chapitre 32

Camille

J’ai à peine passé le pas de la porte qu’il me saute dessus. Il m’embrasse


sauvagement, me pousse vers le mur, me soulève par les fesses. Je lui rends langue pour
langue, j’enroule mes jambes autour de sa taille, et me frotte à lui sans aucune gêne. Il
me porte jusqu’au lit, m’allonge dessus, et vient s’allonger sur moi.
— Tu m’as tellement manqué, mon petit chaton.
Il soulève ma robe et descend sa bouche vers ma chatte. Quand il l’a atteinte, il me
lèche sans retenue. C’est tellement bon. J’attrape sa tête et impose mon rythme, je me
frotte sur sa bouche jusqu’à ce que je sente une chaleur se diffuser dans tout mon corps.
Je tremble, je n’arrive plus à me contrôler et crie comme une furie, puis je jouis enfin de
cette délivrance, qui me fait voir des étoiles, une petite mort si intense. Il se met à
califourchon sur moi et retire ma robe, il enlève son tee-shirt, s’arrête quelques
secondes et regarde mon corps intensément.
— Comme tu es belle, mon chaton.
Il se relève et enlève son pantalon, caleçon et chaussures. Il me regarde ensuite en se
masturbant, ses yeux pétillant de désir. Il prend et déroule une capote sur son sexe
gorgé de désir, il se remet sur moi, m’embrasse. Il attrape sa bite et la dirige vers mon
antre. Il rentre doucement, centimètre par centimètre, jusqu’à ce que ses couilles
touchent mes fesses. Quand il est enfin au chaud à l’intérieur de moi, il commence ses
coups de boutoir, d’abord doucement, puis de plus en plus vite. Je remets mes jambes
croisées autour de sa taille pour qu’il aille au plus profond. Il se déplace pour trouver
l’angle parfait et, quand il l’atteint, je ne suis qu’une loque remplie de désir. Je crie son
nom, gémis comme une demeurée. Lui me chuchote de belles paroles aux oreilles, il me
dit comme il aime ça, comme je suis belle, comme je le fais bander. Dans une apothéose,
nous jouissons en même temps. Essoufflés et repus, nous essayons non sans mal de
retrouver notre respiration.
Quand nous sommes un peu calmés, il se retire, enlève la capote et se met sur le côté.
Je me blottis contre lui, instinctivement, et nous nous câlinons et nous embrassons. Son
téléphone se met à sonner.
— Je n’ai pas envie de répondre, chaton, mais je suis obligé. Désolé.
— Ce n’est rien, vas-y !
Quand il décroche, le sourire qui illuminait son visage se pétrifie.
— OK, j’arrive tout de suite.
Puis il raccroche.
— Viens avec moi, chaton, il y a du grabuge à l’entrée par une personne que tu
connais apparemment.
Pas besoin qu’il m’en explique plus, j’ai compris que c’était Maya qui faisait un
scandale à l’entrée. Je remets ma robe vite fait et prends mes chaussures à la main,
pendant qu’Enzo remet juste le bas. Il me prend la main, et nous nous dépêchons de
revenir à l’entrée. Quand nous approchons, j’entends une voix que je connais bien hurler
à pleins poumons :
— Je veux rentrer et le voir maintenant.
— Madame, vous n’êtes pas à un concert ici, baissez d’un ton !
— Oh, oui, c’est un hôtel de passe, ce n’est pas mieux.
Quand nous arrivons à proximité, Enzo me lâche la main et se dirige vers Maya. Il ne
lui parle même pas et la charge sur son épaule comme un sac de patates. Elle ne se
laisse pas faire et se débat en lui mettant des coups. Il commence à avancer :
— Suis-moi, Camille.
Je les suis. Il monte des escaliers pour atteindre une porte. Il rentre dans la pièce, je
m’avance derrière lui, je regarde autour de moi, c’est un bureau, le sien certainement. Il
pose Maya sur un des canapés qui se trouve au milieu de la pièce.
— Vous vous calmez maintenant !
— Je veux le voir, je veux voir Logan.
— Et vous allez le voir ! Mais le scandale que vous avez fait est inadmissible.
Elle s’arrête de parler et le mate ouvertement. C’est sûr que, torse nu, il en jette. Elle
se lèche même les lèvres.
— Bon, la Bimbo, tu peux arrêter de me mater avec ton regard vicieux ? Tu n’as
aucune chance avec moi, donc revenons où nous en étions. Tu veux quoi, exactement ?
Elle le regarde bouche bée, puis elle se rend compte enfin que je suis derrière Enzo.
Son regard me lance des flammes.
— Qu’est-ce qu’elle fout là, elle ?
— Écoute, tu es chez moi ici, donc soit tu parles, soit je te fais éjecter dehors.
— Je cherche Logan, je veux le voir !
— Et le téléphone, tu ne connais pas ?
— Je veux voir de mes propres yeux qu’il couche avec d’autres que moi et miss salope
derrière toi.
— OK, alors je vais t’expliquer très clairement les choses. Camille est mon invitée ici,
toi, tu n’es rien, donc tu la respectes, sinon ce n’est pas dehors que je te fous, mais dans
une benne avec une balle dans ta petite tête de moineau.
Il dit ça en lui hurlant dessus, il l’attrape par la gorge et commence à la soulever. Il va
la tuer si je n’interviens pas. Je me rapproche et caresse le bras d’Enzo.
— Enzo, lâche-la, s’il te plaît, je m’en fiche de ce qu’elle dit, elle ne vaut pas la peine
que tu te salisses les mains.
Il la relâche en la jetant sur le canapé.
— Tu es malade, toi, crie Maya.
— Et tu n’as pas idée du degré de ma folie, alors ne me cherche plus, c’est clair ?
Enzo se retourne vers moi.
— Je l’emmène le voir, chaton ?
— Chaton, carrément ? Il les lui faut vraiment tous, à celle-là.
— Ta gueule, ou je te coupe la langue !
Je réfléchis quelques secondes. De toute façon, vu le scandale qu’elle a fait à l’entrée,
Logan va être obligatoirement au courant. Je suis coincée, j’aurais dû fermer ma gueule
et ne rien dire à cette connasse.
— Oui.
— Très bien, lève ton cul et suis-moi.
Il m’attrape la main au passage. Je vois Maya regarder nos mains enlacées. Elle
soulève un sourcil d’étonnement, mais ne dit rien. Nous avançons à travers plusieurs
corridors, Enzo stoppe devant une porte et se tourne vers Maya.
— Tu es sûre de toi, tu veux vraiment voir ça ?
— Oui.
Enzo ouvre la porte, nous entrons dans la pièce et nous tombons sur une scène qui
aurait pu me fendre le cœur si j’avais un tant soit peu d’attachement pour Logan. Vera
est attachée avec des espèces de bracelets, aux mains et aux pieds sur le lit. Elle est à
quatre pattes et Logan la baise par-derrière. Ils gémissent tous les deux, tellement fort
qu’ils ne nous ont même pas entendus arriver. Je jette un coup d’œil à Maya, elle a l’air
dévastée. Elle, par rapport à moi, a l’air d’avoir des sentiments pour lui, son regard
change et elle a l’air déterminée. Elle s’avance et se rapproche du lit.
— Ça va, tu t’amuses bien, enfoiré ?
Les deux protagonistes se retournent d’un coup, Logan stoppe ses coups de boutoir et
il la regarde, étonné.
— Tu fais quoi ici, toi ?
— Je suis venue vérifier si tu en baisais d’autres que nous. Apparemment, même deux
ne te suffisent pas.
— M’as-tu déjà entendu dire que je te serais fidèle ?
— Non, mais je pensais au moins qu’il n’y avait que Camille ou moi, que tu avais un
minimum de respect.
Il se met à s’esclaffer, toujours enfoncé dans la Vera, d’ailleurs.
— Je n’ai aucun respect pour personne, alors, barre-toi que je finisse ce que j’ai
commencé.
Et il reprend ses va-et-vient. Maya se rapproche de lui, se met en face et lui assène
une gifle. Elle est tellement forte que ça résonne à travers les murs. Ça stoppe Logan
dans sa course. Il se retire et se lève, et chope Maya par la gorge. Il l’étrangle et se
rapproche de son visage.
— Tu es qui, sale pute, pour te permettre de me gifler ? Je n’en ai rien à foutre de toi.
Tu crois quoi ? La seule raison pour laquelle je continue à te baiser, c’est pour que tu
foutes la paix à Camille. Je t’aurais jetée depuis longtemps sans ça.
Je mets un petit coup de coude à Enzo, quand je vois le visage de Maya devenir tout
rouge.
— Tu ne veux pas aller l’aider ?
— Ça ne me concerne pas, chaton.
Nan, mais il rigole, là ? Je le regarde avec des yeux de chien battu.
— Va l’aider, s’il te plaît.
Il souffle, abdique et se rapproche de Logan.
— Et mec, lâche-la, tu vas la tuer.
Logan se tourne vers Enzo et lâche enfin Maya, Enzo repart se mettre à côté de moi et
me reprend ma main.
— Comment tu savais que j’étais ici ?
— Ça ne te regarde pas.
— Oh si, ça me regarde !
— Et même si c’était le cas. Qu’est-ce que ça peut te faire ?
— Ça me fait que je veux savoir comment tu es au courant.
Elle ne répond rien. Il lui assène une grande gifle. Elle est tellement puissante que
Maya tombe en arrière. Il s’approche d’elle, la prend par le col de sa robe et la menace
avec son poing. Il a les dents serrées et le regard fou.
— Comment tu savais où j’étais ? Dépêche-toi de me le dire ou je t’en recolle une.
Je prie, en cet instant, pour qu’elle invente une histoire, car sinon je suis morte.
— C’est Camille qui me l’a dit.
— Oh, vraiment ?
Il se retourne vers moi et m’inspecte. Je suis foutue, il voit en moi qu’elle a raison. Il la
lâche, s’approche de moi, toujours nu, en érection, avec la capote toujours en place.
— On rentre, Camille !
Là, j’ai peur, car il va me le faire payer cher. Il me prend par le bras et me tire. Ma
main qui tenait celle d’Enzo se détache sous la force et il commence à me traîner
derrière lui. Il se balade à poil dans le corridor.
— Attends, Logan, laisse-moi parler deux minutes à Camille pendant que tu t’habilles.
Logan me regarde, évalue la situation, et capitule. Il espère sûrement que céder à
Enzo pourra lui être profitable plus tard.
— Tu as deux minutes, pas une de plus !
Puis il nous laisse là et retourne dans la pièce. On voit Maya courir et passer à côté de
nous.
— Chaton, tu es sûre que tu veux partir avec lui ? Tu pourrais rester ici si tu veux.
Non, je ne veux pas partir avec lui, mais je n’ai pas le choix, je ne connais pas encore
assez Enzo pour rester avec lui. Qui me dit que la situation ne sera pas pire ? Même si
j’ai confiance, là, ça ne suffit pas. Je lui mets la main sur la joue et le regarde dans les
yeux.
— Je vais repartir avec Logan, dis-je, non convaincue.
— Tu le choisis, lui, alors.
Ce n’est pas une question, mais une affirmation.
— Pour ce soir, oui, mais pas pour la proposition que tu m’as faite, je réfléchis
toujours.
Je m’approche de lui et je l’embrasse. Il intensifie notre baiser jusqu’à ce que Logan
arrive.
— Magne-toi, Camille, on se casse !
Je recule et regarde une dernière fois Enzo, il a un air abattu. Bien sûr qu’il ne
comprend pas mon dilemme, mais, là, je n’ai pas le choix. Logan entre dans la voiture,
j’ai juste le temps de m’asseoir avant qu’il ne parte en trombe. Le trajet se passe en
silence, mais je sens qu’il fulmine à côté de moi. Je mentirais si je disais que je n’avais
pas peur. J’ai une trouille grave, j’ai peur de ce qui m’attend quand on va être rentrés.
Quand la voiture s’arrête, Logan en sort le plus vite possible, je le suis, entre dans
l’ascenseur et, pendant que cette machine m’emmène dans les tréfonds de l’enfer, je
tremble de tous mes membres. Que va-t-il me faire ? C’est la question qui tourne en
boucle dans ma tête. Quand l’ascenseur s’ouvre, je ne suis plus sûre de mon choix, je
voudrais retourner en arrière et choisir Enzo. Mais maintenant, je suis coincée et je dois
le suivre dans son antre où le diable cache le plus noir de sa perversion.
Chapitre 33

Camille

À peine ai-je passé le pas de la porte qu’il me jette à travers le mur.


— Pourquoi tu as fait ça, Camille ? Je la baisais pour toi et, toi, tu me trahis ?
Il s’approche et m’assène une grande gifle. Je tombe en arrière et me cogne la tête par
terre en tombant. Je suis sonnée, j’ai du mal à reprendre mes esprits. Il me donne un
grand coup de pied dans les côtes, je hurle et me replie sur moi-même. J’ai mal, je suis
sûre qu’il m’en a cassé une ! Il me prend par la gorge et me soulève du sol.
— Après tout ce que j’ai fait pour toi ? Tu me trahis !
Je me demande ce qu’il a fait pour moi, à part m’utiliser. Mais je n’ai plus la force de
lui dire quoi que ce soit, je n’ai plus de souffle, je commence à suffoquer. Il me déplace
jusqu’au mur et me cogne dessus plusieurs fois. Je vois des étoiles, j’ai la nausée, je vais
mourir ce soir, je sens que je commence à partir… Il me jette par terre, j’atterris sur la
table basse, elle se casse sous mon poids et j’ai des bouts de verres qui rentrent dans
ma peau. Je sens un grand coup de pied dans le ventre puis un autre. Je me tords de
douleur, gémis, mais je ne crie même plus, mes cordes vocales se sont coupées. Il me
soulève encore et me jette sur le canapé. Il me place les fesses en l’air, soulève ma robe.
Je ne bouge pas, je n’en ai plus la force, il enlève son pantalon, s’approche et s’enfonce
directement dans mon anus. J’ai mal, ça me brûle, il n’a même pas humidifié, il me
sodomise à sec. Je pleure et gémis de douleur, j’ai mal partout. Il y va sans sommation, il
me déchiquette de l’intérieur. Je l’entends grogner, prendre son pied. Il se stoppe, recule
et je sens un coup partir sur mes fesses. C’est sa ceinture. Il me frappe avec la boucle
qui s’enfonce dans mes fesses et sur mon dos et me déchire de partout. Je sens le sang
couler sur les côtés, mes pleurs s’intensifient. Cette fois, j’ai la force de hurler ma
douleur. Quand il est satisfait, il jette sa ceinture et rentre de nouveau dans mon cul. Il y
va à fond. Là aussi, je sens du sang couler. Il me tire par les cheveux jusqu’à m’en
arracher une poignée. Il finit par passer sa main pour m’étrangler, je suis à deux doigts
de perdre connaissance tellement il serre. D’ailleurs, je crois que je m’évanouis, car je
me réveille sur le dos, par terre, avec le sexe de Logan dans ma chatte. Je le regarde, il
a des yeux de fou, il me gifle une première fois, et me met un coup de poing en plein
visage. Quand il voit que je suis réveillée, il se lève à côté de moi, puis reprend sa
ceinture et frappe avec le ceinturon sur mon ventre et mes seins. Là, je vois
parfaitement le sang gicler autour de moi et ma peau qui se déchire sous ses coups.
Mon corps n’est plus qu’hématomes et sang. Dans un dernier effort, j’essaie de le
pousser, mais il m’attrape la main et claque deux doigts en arrière. Il me les casse, je
sens les os céder sous la pliure, je hurle et essaie de me débattre comme je peux, mais il
me remet un coup de poing. Il revient se placer entre mes jambes et me baise encore et
encore. Je m’évanouis une nouvelle fois, car, quand je me réveille, je sens quelque chose
me brûler la peau. Je hurle, ça sent le cochon grillé, je pousse mon bras, je regarde ce
que c’est… C’est Logan qui me pose sur le bras quelque chose de brûlant, ma peau fond
sous cette chaleur, je hurle à pleins poumons. Je souffre le martyre, je retombe dans les
bras de Morphée. À mon réveil, je sens Logan encore en moi, je sens qu’il baigne dans
un liquide chaud entre mes jambes, je n’arrive pas à identifier ce que c’est, mais ça doit
être du sang.
— Je peux t’assurer qu’après ça, tu vas devenir le bon toutou que tu dois être, salope.
Je ne dis rien, j’ai la tête qui tourne et la nausée est plus intense. Oh oui, je vais
devenir un bon toutou, mais un toutou mort ! Je saigne trop pour m’en sortir, du moins
je l’espère. Je ne pourrai plus vivre comme ça. S’il ne finit pas le travail, je me tuerai
moi-même ! Il me baise comme un dingue, j’ai mal, je sens que je repars dans les
songes, mais il s’en rend compte et m’assène une nouvelle gifle.
— Reste avec moi, chaton.
Attends, quoi, comment il m’a appelée ?
— Tu crois que je n’ai pas remarqué ni entendu ce qu’Enzo t’a dit à son club ? Je dois
admettre que c’est un bon truc qu’il craque carrément sur toi, je vais avoir un sacré
ascendant sur lui maintenant. Il fera tout ce que je veux pour qu’il puisse te baiser un
peu.
Il part dans ses délires de fou. Si Enzo me veut et que je suis d’accord, ce n’est pas lui
qui l’en empêchera. Il est plus fort, plus puissant et plus riche. Un mafieux contre un
petit professeur, y a pas photo. Il sort de moi, se lève et se branle près de mon visage. Je
reçois des giclées de sperme dans les yeux, même s’ils se résument désormais à une
petite fente. Mon visage doit être gonflé. Quand il a fini de se vider, il se lève et va dans
la cuisine pour boire. Je me recroqueville comme je peux sur moi-même, j’ai mal à la
tête. D’un seul coup, je me lève et vomis juste à côté de moi. Je vide mon estomac, j’ai
chaud, je suis en sueur, j’ai mal partout, je ne peux plus bouger, je sens toujours du sang
couler sur mon corps. Je commence à repartir dans les vapes quand, d’un seul coup,
j’entends des boums, on dirait qu’on défonce la porte. Un grand brouhaha s’ensuit.
— Tenez-le.
Je sens des bras me soulever un peu, un souffle frôler mon visage.
— Tu ne peux pas débarquer comme ça, ici, et défoncer ma porte, connard ! Elle est à
moi, j’en fais ce que je veux.
— Putain, je vais te tuer, enculé, si tu ouvres encore ta putain de gueule ! Tu ne vois
pas dans l’état que tu l’as mise ? Espèce de psychopathe !
Je sens qu’on me serre.
— Je vais m’occuper de toi maintenant, chaton, tu n’as plus à t’inquiéter. Ne t’endors
pas, d’accord ? Reste avec moi, je vais t’emmener à l’hôpital.
C’est Enzo… Enzo est venu me sauver.
— Va me chercher une couette ou quelque chose pour la couvrir, Sergio.
Je sens, un peu plus tard, qu’on m’enveloppe et qu’on me porte. Je gémis, ça me fait
mal.
— Ça va aller, chaton.
Je suis transportée et ballottée. Je pousse un petit cri à chaque pas qu’il fait.
— Emmenez-le où vous savez ! Sergio, tu nous conduis à l’hôpital.
Je suis encore ballottée, puis je suis assise sur des genoux. Ma tête repose sur quelque
chose de dur, sûrement son torse. Il me caresse les cheveux, je sens son souffle près de
moi.
— Ne me quitte pas, chaton, s’il te plaît, tiens le coup, Putain, je vais le tuer, ce fils de
pute ! Je vais te venger, je te le jure, mon petit chat. Il va regretter ce qu’il t’a fait.
Non, je ne vais pas être l’investigatrice d’un meurtre, je ne veux pas de ça, je veux
juste ne plus être près de lui, je veux qu’il me laisse tranquille. Mais le tuer, non, je ne
veux pas avoir sa mort sur la conscience. Je rassemble toute la force qu’il me reste, lève
ma main, touche le visage d’Enzo. Il l’attrape et l’embrasse.
— Mon chaton.
Je souffle et trouve enfin l’énergie pour lui parler :
— Ne le tue pas.
— Quoi ?
Il se rapproche, je sens son souffle juste à côté de mon oreille.
— Ne le tue pas, si tu tiens à moi, ne le tue pas.
— Tu voudrais en plus défendre cette ordure ? Putain, Camille, tu ne vois pas dans
l’état que tu es ? Je ne peux pas le laisser s’en tirer comme ça.
— Promets-le-moi.
— Merde, tu m’en demandes trop, chaton.
Je me mets à tousser.
— D’accord, je te le promets.
Et après ça, c’est le trou noir. Je tombe dans un profond sommeil d’où je ne suis pas
sûre d’en revenir un jour.
Chapitre 34

Enzo

— Réveille-toi mon chaton.


J’essaie de la secouer un peu, mais elle ne bouge plus. Je sens la panique monter en
moi.
— Allez, bébé, s’il te plaît.
Je croise le regard de Sergio dans le rétroviseur.
— Elle est peut-être seulement évanouie, monsieur. Avez-vous regardé si elle respire
encore ? Si elle a un pouls ?
Et merde, je suis tellement stressé que je n’ai pas vérifié les bases. Je le sais pourtant,
j’ai l’habitude. Je touche son poignet pour essayer de trouver quelque chose qui me
montre qu’elle est toujours en vie. Le sésame tant attendu se fait sentir sous mes doigts.
— Je le sens.
— Donc elle doit s’être juste évanouie, comme je vous disais, monsieur.
— Toi qui connais ce genre de cas, tu penses qu’il lui a fait quoi ?
Sergio travaillait pour mon père avant que je le prenne avec moi. Il s’occupait de
surveiller les esclaves sexuelles, il connaît donc parfaitement ces blessures.
— C’est compliqué, monsieur, je ne l’ai pas assez vue. Ce dont je suis sûr, en revanche,
c’est qu’il ne l’a pas loupée, il l’a fracassée de partout. On va bientôt arriver, monsieur,
je vous dépose devant et, moi, je vais garer la voiture. Faites attention à vous, car vous
serez seul quelques minutes avant que je vous rejoigne.
— Ça va aller.
Dès qu’il me dépose devant les urgences, je la porte et cours vers l’entrée. Je passe les
portes et crie vers l’accueil.
— S’il vous plaît, aidez-moi, elle va mourir.
Quelqu’un s’approche de moi, la regarde à peine une seconde, puis crie à son tour :
— Apportez-moi un brancard, vite !
Quand il arrive, je la dépose dessus. On l’emmène, mais j’essaie de la suivre, je ne
veux pas la laisser seule. On me stoppe.
— S’il vous plaît, monsieur, laissez-nous faire notre travail ! Allez faire ses papiers,
nous viendrons vous voir quand nous l’aurons auscultée.
Je retourne à l’accueil et attends mon tour, Sergio revient juste après, il se poste à
côté de moi et surveille autour pour être sûr que je ne risque rien. Une fois les papiers
remplis, merci à l’enquête que j’ai fait faire sur elle d’ailleurs, sinon je n’aurais pas su
remplir les documents, la personne de l’accueil m’indique où se trouve la salle d’attente.
— Vous devriez peut-être appeler son père, monsieur, je suis sûr qu’il aimerait savoir.
— Tu as raison. Heureusement que tu es là, je n’arrive à penser à rien.
— C’est normal, monsieur. Appelez aussi peut-être le docteur Gallot, il va pouvoir vous
renseigner plus vite sur son état, je vous transfère le numéro du père déjà.
— Oui, je vais faire ça, je sors pour appeler tout le monde, tu restes là. Au moindre
souci, tu viens me prévenir.
— Vous êtes sûr de vouloir sortir seul ?
— Oui, ça va aller.
— Très bien.
Il a raison de s’inquiéter pour ma sécurité, je suis une cible à abattre, je le sais, mais,
là, je m’en fous, ce n’est pas ma priorité. Ma priorité, c’est elle ! Et, de toute façon,
Sergio a déjà dû appeler tout mon service de sécurité pour éviter que l’on m’attaque à
l’hôpital. J’appelle son père en premier, ça sonne et au bout de trois sonneries il répond :
— Oui ?
— Bonjour, monsieur, je m’appelle Enzo Scott, je suis un ami de votre fille. Je vous
appelle, car elle est, en ce moment même, à l’hôpital.
— C’est grave ?
— Oui, assez, monsieur.
— Merde, ce n’est pas vrai, j’arrive tout de suite ! Elle est à quel hôpital ?
Je lui donne l’information et raccroche. J’appelle ensuite Gallot, je le connais bien,
c’est lui qui nous soigne depuis des années, il est performant et de confiance. Il répond
immédiatement :
— Allô, docteur Gallot à l’appareil.
— Docteur, c’est Enzo Scott.
— Oh, bonjour, monsieur Scott, en quoi puis-je vous aider ?
Il n’a pas vraiment l’habitude que ce soit moi qui l’appelle directement, il doit donc se
douter que c’est grave.
— Voilà, j’ai une amie qui vient d’être admise dans votre hôpital et je voudrais savoir si
elle va bien. C’est vraiment une grande amie et c’est vraiment important.
— Bien sûr, je suis en pause, là. Je peux aller voir tout de suite et vous tenir au
courant. Vous êtes dans la salle d’attente ?
— Oui.
— Très bien. Donnez-moi son nom et son prénom et je vous tiens au courant.
Je lui donne les informations, raccroche et je me dépêche de retourner dans la salle
d’attente.
— Pas de nouvelles ?
— Non, rien, monsieur.
— D’accord, j’ai appelé le docteur Gallot, il va se renseigner tout de suite et venir me
voir.
— Bien, on en saura plus assez vite.
L’attente commence. Quinze minutes plus tard, le père de Camille arrive.
— Monsieur Scott ?
— Appelez-moi Enzo, bonjour, monsieur.
— Très bien, appelez-moi Tristan. Ma fille, comment va-t-elle ? Que s’est-il passé ?
— Je ne sais pas, ils ne m’ont pas encore donné de nouvelles, mais je connais un
médecin ici et il est parti se renseigner. Dès qu’il en sait plus, il viendra nous le dire. Et
pour ce qui s’est passé, c’est à elle de vous le dire.
— Très bien.
Le papa de Camille s’assoit et attend. Je suis dans mes pensées quand Sergio
m’interpelle :
— Monsieur ? L’équipe de sécurité est en place tout autour de l’hôpital. Il y a deux
gardes juste devant la salle d’attente, et j’en ai prévu d’autres pour quand Mlle Camille
sera en chambre.
— Merci, Sergio.
Son père me regarde en coin, mais ne dit rien. Quelques minutes plus tard, qui m’ont
semblé des heures, le docteur Gallot fait son apparition.
— Monsieur Scott.
— C’est son père à côté, vous pouvez parler.
— Très bien, des tests ont été faits, elle n’a pas d’hémorragie interne, ce qui est une
bonne nouvelle. En revanche, elle a un traumatisme crânien. Nous sommes en train de
surveiller ça. Elle a aussi trois côtes cassées, un déchirement pelvien et anal, deux
doigts cassés, d’innombrables coupures sur tout le corps et des hématomes partout. Et,
désolé, mais elle a perdu le bébé.
— Quel bébé ?
— Oh… vous n’étiez pas au courant ? Remarquez, c’était récent, elle était enceinte de
deux ou trois semaines.
— Je ne suis pas le père.
— Oh, d’accord. Nous attendons de voir comment va évoluer son traumatisme crânien
pour nous prononcer sur son état. C’est encore un peu tôt. Le médecin qui s’occupait
d’elle à la base me devait un service, j’ai donc pu récupérer son dossier et c’est moi qui
m’occupe d’elle maintenant. Je ferai mon maximum, monsieur Scott.
— Merci beaucoup, docteur, je vous revaudrai ça.
— Je le sais, ne vous inquiétez pas. Nous sommes en train de finir de la soigner, puis
nous l’installerons en chambre. Nous l’avons mise sous coma artificiel pour la soulager
de la douleur, en attendant. Vous pourrez la voir d’ici quelques minutes, mais un par un
et seulement minutes.
— D’accord, merci.
Je tourne en rond dans cette foutue salle d’attente quand enfin une infirmière vient
nous chercher.
— Allez-y, Tristan.
— Non, non, allez-y en premier.
Je ne me fais pas prier et cours presque pour aller retrouver mon chaton. Quand
l’infirmière ouvre la porte, c’est le choc ! Mon bébé est branché de partout, je ne vois
que des bips et des tuyaux, je déglutis difficilement. Ce n’est pas la première que je vois
quelqu’un dans cet état, mais le fait que ce soit elle me dévaste.
— Cinq minutes, monsieur, pas plus.
— D’accord, merci.
Je m’approche d’elle, déplace une chaise et m’assois juste à côté de son lit, puis
prends sa main dans la mienne.
— Chaton, il faut que tu t’en sortes, reste avec moi, s’il te plaît. J’ai une vie de merde
depuis si longtemps et, en peu de temps, tu l’as illuminée. Cette alchimie entre nous est
unique, je ne veux pas te perdre ni perdre ça. Reviens-moi, je te jure que je saurai te
rendre heureuse.
Je reste près d’elle jusqu’à ce que mon temps soit imparti, mais quand je lâche sa
main, un bip puissant se fait entendre. Je regarde à quel moniteur il correspond. Merde,
c’est le cœur ! Lâche pas, bébé, ne lâche rien. Je cours et crie dans le couloir :
— S’il vous plaît, aidez-moi !
Quand je vois que l’équipe médicale arrive en courant, je reviens vers Camille.
— Bats-toi, chaton, s’il te plaît.
L’équipe médicale arrive.
— Sortez, monsieur, tout de suite.
Je commence à sortir, mais, en passant la porte, je les entends dire qu’ils sont en train
de la perdre, en entendant les derniers mots du médecin, je lâche prise, je craque et je
m’agenouille pour pleurer mon désespoir.
— Non, pitié !
Chapitre 35

Enzo

Une semaine plus tard


Elle est là, inerte sur son lit. Je vibre de frustration, je voudrais être à sa place. Après
que son cœur s’est arrêté, j’ai cru que ce serait la fin, qu’elle n’aurait plus la force de se
battre après ce qu’elle avait vécu. Mais mon chaton est fort et elle se bat comme une
lionne.
Elle est plongée dans le coma depuis une semaine, son traumatisme crânien étant
assez important, les médecins préfèrent ne pas la réveiller trop tôt. Elle a un tube pour
l’aider à respirer, de nombreux tuyaux et des machines qui bipent partout. Ça me
stresse dès qu’une des machines commence à faire un bruit anormal, c’est mon cœur
qui est presque en train de lâcher. Je ne l’ai pas quittée d’une semelle, je ne suis pas
retourné au club ni chez moi. Sergio m’a tout rapporté ici, mes vêtements et de quoi
pouvoir me laver. Il m’apporte aussi à manger, car, sérieusement, ici, la nourriture est
infecte. Je ne devrais pas pouvoir rester avec elle normalement, mais, grâce au docteur
Gallot qui a usé de tout son poids, cela est possible. J’ai même deux gardes devant sa
porte qui surveillent l’entrée nuit et jour, sans compter l’équipe partout autour de
l’hôpital. Si j’étais tout seul ici, je n’aurais pas peur, mais si on m’attaque alors qu’elle
est avec moi, on risque de lui faire du mal, et, ça, c’est hors de question. Mes ennemis
ne toucheront aucun de ses cheveux. Ma belle au bois dormant a déjà assez souffert, il
faut qu’elle se repose et qu’elle récupère.
Mon portable sonne en continu, entre mon père et Julia, c’est infernal. Je ne réponds
pas évidemment, je ne saurais pas quoi leur dire. Je ne veux surtout pas qu’ils
apprennent l’existence de Camille tant qu’on n’est pas chez moi en sécurité. Ici, même
avec toute mon armée, nous sommes trop vulnérables.
Mon père, quand il va apprendre toute l’affaire et toute l’histoire, va vouloir l’éliminer.
C’est une menace pour lui. C’est sûr qu’en voulant garder mon petit chaton, je lui
déclare la guerre. Il avait prévu un autre avenir pour moi, une autre personne pour
asseoir son influence et Camille ne peut rien lui apporter de concret, elle n’a pas de
pouvoir, pas d’argent, rien du tout. La seule chose qu’elle a, c’est mon cœur et, pour
moi, c’est tout ce qui compte. Mais, pour mon père, ça ne compte pas. Il s’en fiche de
ça. Il s’en fiche de moi. Il pourrait même me tuer si je ne vais pas dans son sens et si je
ne lui sers plus à rien.
J’espère juste qu’elle voudra toujours de moi le jour où elle se réveillera.
Elle ne voudra peut-être plus de cette vie-là. Elle voudra peut-être retourner à une vie
où elle pourra aller à l’université, où elle pourra rencontrer un homme normal qui lui
offrira une jolie petite maison avec une barrière blanche et qui lui fera des enfants. Tout
le contraire de moi, je n’ai que très peu de liberté et il en sera de même pour elle, si elle
reste avec moi.
On frappe à la porte.
— Entrez !
— Monsieur, nous avons un souci.
— Qui est ?
— Je suis désolé, mais Julia est là, monsieur. Je ne sais pas comment elle a su où vous
trouver. Elle a vu l’équipe de sécurité et plusieurs de vos hommes qu’elle connaît, je ne
pouvais pas lui mentir. Je ne savais pas trop quoi lui dire alors je lui ai demandé
d’attendre en bas le temps que j’aille vous chercher pour qu’elle n’approche pas de
Mlle Camille.
— Merci, Sergio, je vais aller la voir tout de suite, pourrais-tu rester près de Camille ?
Je serais plus rassuré si quelqu’un en qui j’ai confiance reste à son chevet.
— Pas de souci, monsieur, je ne bouge pas de là.
— Bien.
Je me lève et me prépare psychologiquement à cette visite que je n’avais pas prévue.
Comment m’a-t-elle retrouvé, cette garce ? Je suis sûr que je vais avoir la visite de
mon père après ça. Elle ne me lâche pas, comme si nous étions un vrai petit couple alors
qu’il n’en est rien. C’est juste la salope de fille d’un autre mafieux avec qui mon père
veut fusionner. Et quoi de mieux que de marier leurs enfants ? Le problème, c’est que,
malgré l’idylle parfaite que veulent nos parents, on se déteste. Vraiment. Si je pouvais la
cogner jusqu’à ce qu’elle expulse son dernier souffle, je le ferais. Pourtant, je ne touche
pas aux femmes, jamais. Bien que je sois un salopard calculateur avec un côté
psychopathe, les femmes sont ma limite. Mais cette garce-là, si je le pouvais, je la
tuerais. En plus d’être superficielle, infidèle, une folle furieuse, de fouiller dans mes
fichiers et mes affaires, elle se tape mon père. Quelle future épouse peut faire ça, se
taper son beau-père, franchement ?
Un jour, en rentrant plus tôt que prévu, je m’attendais à être seul. Julia m’avait dit
qu’elle sortait toute la journée faire les boutiques avec ses copines. Même si on ne se
supportait pas, on habitait ensemble pour les apparences. À peine avais-je ouvert la
porte que j’ai entendu des bruits suspects. Mon instinct s’est mis aussitôt en alerte et
j’ai sorti mon arme.
Plus j’avançais vers la chambre, plus les bruits étaient intenses. Je me suis préparé à
tirer quand je me suis arrêté devant la porte de la chambre. Ces bruits me semblaient
quand même bizarres, car on aurait dit des gémissements, mais, sur le coup, j’étais
tellement concentré sur ma supposée cible que je n’avais pas fait plus attention que ça.
J’ai ouvert la porte puis braqué mon arme devant moi, le doigt sur la détente. La vision
que j’ai eue en cet instant restera gravée dans ma mémoire à vie. J’ai failli gerber là, sur
le sol, dans l’entrebâillement de ma chambre.
Julia était à quatre pattes et mon père la pilonnait en levrette. Ils ne m’ont pas de
suite entendu, mais, moi, j’ai vu tout ce qu’il y avait à voir. Il était de côté, j’ai pu
assister à sa bite qui martelait la chatte de ma fiancée. Je voyais son engin rentrer et
ressortir, les deux gémissant, en pleine extase. Je n’avais jamais vu mon père baiser
avant ça. Ce sont des images qui resteront gravées devant mes rétines. Et dès que je
vois l’un d’eux, je ne pense qu’à ça, ils me dégoûtent.
Bien évidemment, ce jour-là, ils m’ont vu… Mon père a poussé cette salope qui s’est
dépêchée de se rhabiller. Elle n’arrêtait pas de me dire que ce n’était pas ce que je
croyais.
En général, quand on vous dit ça, c’est exactement ce que l’on croit et puis j’étais là,
j’ai tout vu. Elle me prenait pour un demeuré ou quoi ?
Une fois sorti de mon état léthargique, je suis parti. J’ai passé la nuit à l’hôtel et j’ai
demandé à Sergio de la virer de mon appartement avec ordre de ne plus la laisser
monter ni rentrer dans n’importe laquelle de mes habitations.
Mon père, lui, ne s’est même pas excusé, jamais depuis que c’est arrivé. Il ne m’a
jamais parlé de cet événement et continue de préparer mon mariage avec Julia comme
si de rien n’était. Julia, je ne lui ai pas pardonné non plus. Jamais. La seule chose à
laquelle elle me sert, c’est pour les soirées échangistes. Je ne veux plus la toucher. C’est
la seule chose que je lui propose et, en bonne chienne qu’elle est, elle adore faire ça.
C’est même elle qui cherche des partenaires. Elle connaît mes goûts.
Je sors de ce foutu ascenseur, marche jusqu’à l’accueil et la vois là, assise à
m’attendre.
Je serre les dents et mes poings. Rien que de la voir me met dans un état
d’énervement extrême. Je m’approche d’elle et elle se lève.
Chapitre 36

Enzo

Je m’approche encore plus d’elle, lui prends le bras et la traîne dans un coin, car cette
connasse est capable de faire un scandale dans un hôpital.
— Qu’est-ce que tu fous là, toi ?
— C’est plutôt à moi de te poser la question.
— Ça ne te regarde pas, je fais ce que je veux.
— En tant que fiancée, j’ai le droit de savoir.
Je reste un instant figé de stupeur, puis me mets à rire.
— Tu n’as le droit à rien du tout ! Tu n’es rien pour moi, juste une obligation que mon
père me contraint à faire. Ça s’arrête là, je n’en ai rien à secouer de ta gueule.
— Justement… ton père, si je lui disais que tu es ici, hein ?
— Qu’est-ce que j’en ai à carrer ? Je fais encore ce que je veux. Va baiser avec lui et
fous-moi la paix.
— Tu m’en veux encore pour ça ? Qu’est-ce que tu peux être rancunier quand même !
Non, mais elle se fout de moi, en plus, cette poufiasse ?
— Tu es bien ici à attendre que ta petite pute se réveille, non ? Et moi, je ne te dis rien
à ce que je sache.
— Comment tu sais tout ça ? Comment tu as réussi à me trouver ?
— J’ai mes sources.
— Ah oui ?
Je lève la tête et vois plusieurs de mes gardes pas loin. Je leur fais signe de la tête
pour qu’ils s’approchent. Une fois qu’ils ne sont pas loin, je chuchote à l’oreille de l’un
d’eux :
— Tiens-la et, surtout, empêche-la de crier.
L’autre foldingue doit se demander ce que je fais, mais elle ne bouge pas, donc c’est
un bon point pour moi. D’un coup, il lui fait une prise, la coince sur le mur, la main sur
sa bouche. Parfait, ce garde, je vais peut-être l’augmenter, il m’a l’air très performant.
Elle beugle à travers sa main, je me rapproche et la fouille. Vu qu’elle n’a pas de sac,
je suppose que son portable doit être sur elle. Une fois que je l’ai trouvé, dans la poche
de son manteau, je regarde qui elle a appelé, ses messages…
Je m’arrête sur son dernier message.
« Il est à l’hôpital depuis une semaine, Lia, pourquoi tu ne m’as pas appelé avant ? Tu
me manques et ton corps aussi. »
Elle lui demande après pourquoi j’y suis, elle ne répond même pas à ses avances. Elle
veut juste aller droit au but dans ses messages. La personne lui explique que je suis au
chevet d’une fille qu’on a récupérée dans un sale état chez un dénommé Logan. S’il y a
un « on », c’est que cette personne qui lui envoie des messages fait partie de ma garde
perso. Il n’y avait qu’eux ce soir-là. J’appelle tout de suite Sergio.
— Monsieur, il y a un problème ?
— Non, si je te donne un numéro de portable, sauras-tu me dire à qui, dans ma garde
personnelle, il appartient ?
— Bien sûr, nous les connaissons par cœur, pour être plus rapides en cas de problème
et ne pas chercher partout.
Après le lui avoir donné, il réfléchit quelques secondes.
— C’est celui de Dimitri, monsieur, pourquoi ?
Et merde ! C’est un des plus jeunes gardes que j’ai. Il était dans la rue quand je l’ai
trouvé à ses 16 ans. Il était maigre, affaibli. J’ai eu pitié de lui, je lui ai proposé de
bosser pour moi. Il m’a toujours été reconnaissant de l’avoir sauvé de la rue. Enfin c’est
ce que j’imaginais jusqu’à aujourd’hui.
— Dis aux gardes du club de l’enfermer dans une cellule à côté de celle de Logan.
— Très bien, monsieur, je fais ça de suite.
Voilà une des raisons pour lesquelles Sergio est le chef de ma sécurité et,
accessoirement, un ami. Il ne pose jamais de questions sur ce que je lui demande. En
même temps, il sait que je lui dirai plus tard, et, surtout, il a confiance en moi. Il sait que
si je fais enfermer Dimitri, c’est que j’ai mes raisons. Avec Julia en bas, il a sûrement
même déjà deviné.
Ça fait des années que je lui dis de m’appeler par mon prénom, il le fait, mais pas dans
son rôle au travail. Parfois, on boit un verre ensemble et, là, il veut bien m’appeler Enzo
et me tutoyer. Je me retourne et recule un peu.
— Elle va bien ?
— Oui, pas de changement depuis tout à l’heure.
— Parfait, tu peux m’appeler dès qu’il est enfermé ?
— Oui, pas de souci, je vous rappelle.
Je retourne vers Julia et celui qui la tient. Elle me regarde avec haine, les yeux rouges
de colère. Je la regarde avec un petit sourire ironique, je fais un signe au garde pour
qu’il enlève sa main de sa bouche.
— Pour une princesse de la mafia, tu n’es pas très fute-fute.
— Je t’emmerde, connard !
— Et ? Oh, tu es en colère, car je t’ai enlevé ton joujou espion ?
— Va te faire foutre, Enzo !
— Que de vilains mots qui sortent de ta si jolie bouche, Julia. Ne t’inquiète pas, je te
relâche dans une minute, une fois que je suis sûr que Dimitri est bien enfermé. Je ne
vais pas prendre le risque que tu le préviennes et qu’il s’échappe.
Mon téléphone se met à sonner, je regarde qui m’appelle et, dès que je vois que c’est
Sergio, je décroche.
— Oui ?
— C’est bon, monsieur, il est bien enfermé.
— Parfait.
Je raccroche et fais un signe à Rambo de la lâcher.
— Casse-toi, maintenant !
— Tu ne vas pas t’en sortir comme ça, connard.
— Avec toi, je n’ai aucun doute.
Je la regarde partir, puis je me tourne vers le garde qui m’a aidé.
— Quel est ton prénom ?
— Je m’appelle Hector, monsieur.
— Hector, cela t’intéresserait-il de faire partie de ma garde personnelle ?
— Oh oui, monsieur, bien sûr.
— Très bien, tu remplaceras Dimitri. Si tu me connais, tu sais ce que je fais aux
traîtres, donc ne prends pas le même chemin que lui ou tu es sûr de le regretter.
— Ça n’arrivera pas, monsieur.
— Bien, Sergio t’expliquera ce qui change d’un garde normal ou toute autre
interrogation que tu pourrais avoir.
Je me dépêche de remonter pour retrouver mon chaton.
Chapitre 37

Enzo

En ouvrant la porte de sa chambre, je vois Sergio assis et le docteur Gallot à ses côtés.
— J’allais vous appeler, monsieur, le docteur vient d’arriver.
— Bonjour, docteur.
— Monsieur Scott.
Il regarde ses papiers, et se retourne vers moi.
— J’ai de très bonnes nouvelles. Au vu des derniers examens que nous avons faits à
Camille, tout me laisse penser qu’on peut la réveiller dès maintenant. On verra comment
elle se comporte dès qu’elle aura ouvert les yeux. En revanche, elle peut mettre un peu
de temps à se réveiller. Ce n’est pas forcément immédiat, ça peut aller jusqu’à 72 h,
voire plus. C’est elle qui décide.
— D’accord, merci, docteur.
— Je reviens avec une équipe.
Je me recule et m’appuie contre le mur en expulsant tout l’air que j’ai de mes
poumons. Putain, enfin, elle va bientôt se réveiller. J’espère juste sans séquelles. C’est
tout ce qui compte, le reste n’est que détails. Sergio se rapproche de moi.
— C’est bien, ça, monsieur, qu’ils la réveillent. Enfin une bonne nouvelle.
— Oui, ouf ! J’ai promu un certain Hector à la place de Dimitri.
— Un grand blond baraqué ?
— Ouais, il m’a aidé à tenir Julia en bas, il me paraît sérieux et de confiance.
Il rigole.
— Je vois très bien qui c’est, il est sérieux effectivement.
— Quelle est son histoire ?
— Sa mère, c’est Lise.
— Oh, merde, est-ce que c’est… ?
— Non, elle l’avait déjà avant d’appartenir à votre père.
— A-t-il une rancœur contre mon père ou moi ?
— Contre vous ? Non, aucune ! Il estime que vous avez vécu la même galère tous les
deux. Je dirais même qu’il vous aime bien. En revanche, votre père, je ne suis pas sûr.
Mais je n’ai pas estimé ça important quand il m’a demandé une chance. Il vous sera
fidèle, c’est sûr.
— C’est le principal, je m’en tape qu’il en veuille à mon père.
Le médecin revient avec son équipe médicale, une infirmière débranche quelque
chose sur sa perfusion.
— On va en profiter pour faire les soins en même temps. Ça vous dérangerait de sortir
quelques minutes, monsieur ?
Je n’aime pas quand elles me font ça, je n’ai pas confiance. Je n’ai confiance en
personne.
— Monsieur Scott, je resterai avec elle, vous pouvez attendre juste devant la porte,
d’accord ? Je vous appelle dès que c’est fini.
Je grogne et sors. Je fais les cent pas dans le couloir. Sergio me stoppe et me dit :
— Vous devriez appeler son père pour le prévenir.
— Je l’appellerai après, une fois que toi, tu seras à l’intérieur à la surveiller.
— D’accord, pas de souci, monsieur.
Il est habitué. C’est lui qui me remplace quand je dois téléphoner ou faire quelque
chose qui nécessite que je sorte de la pièce. S’il n’est pas là, je ne bouge pas d’un poil.
Enfin, après un temps qui m’a paru interminable, nous sommes autorisés à entrer.
— Si, quand elle se réveillera, tout se passe bien, nous lui enlèverons son respirateur
et une partie des machines. Pour le moment, elle doit les garder.
— D’accord, merci.
Ils sortent tous de la chambre, sauf Sergio, qui prend une chaise et s’assoit sur le
côté.
— Je te la confie, je vais appeler son père.
— Pas de souci, patron, s’il y a le moindre changement, je vous appelle.
Je pars, descends et sors du bâtiment. Je me mets un peu sur le côté, je vois toute une
équipe de ma sécurité faire barrière entre moi et la route. Ils restent à bonne distance
pour me laisser de l’intimité, mais quand même assez proches pour me protéger en cas
de problème.
Je sors mon téléphone et appelle le père de Camille. Il répond au bout de deux
sonneries.
— Enzo ?
— Bonjour, Tristan.
— Comment va ma fille ?
— Je vous appelais pour vous prévenir que ses derniers examens sont bons et qu’ils
vont enfin la réveiller.
— Oh, mon Dieu, ouf ! Quand ?
— Ils ont déjà fait le nécessaire, il n’y a plus qu’à attendre maintenant.
— D’accord ! Je vais passer tout à l’heure, si elle se réveille avant que j’arrive, tu
pourras me prévenir ?
— Bien sûr, pas de souci.
— Super ! À tout à l’heure et merci de m’avoir prévenu.
— De rien, c’est normal.
Je raccroche et me demande si je ne vais pas aussi appeler mon père. Je suis sûr que
cette garce de Julia lui a déjà dit où j’étais et ce que je faisais. Il vaut sûrement mieux
que je prenne les devants. Je cherche dans mes contacts mon père et, après avoir pris
mon courage à deux mains, j’appelle. Il répond à la première sonnerie.
— Scott.
— Papa, c’est moi.
— Eh bien ! Qui vient enfin me donner de ses nouvelles ? Putain, Enzo, la prochaine
fois que tu m’ignores comme ça, je te jure que je te tue, connard !
— J’étais occupé, je n’avais pas que ça à faire.
— Oui, comme de t’occuper d’une de tes petites putes.
Donc, cette salope de Julia lui en a bien parlé. Elle n’a pas perdu de temps, cette
garce !
— Ça ne te concerne pas, papa.
— Tu es fiancé, dois-je te rappeler tes obligations ? Les gens vont se poser des
questions si tu restes accroché à une autre.
Toujours dans l’illusion avec lui ! Il faut montrer aux gens que tout va bien, que je vis
un amour merveilleux, sans encombre, avec Julia.
— Peu importe ! Pourquoi tu m’as appelé, enfin devrais-je dire harcelé ?
— Nous avons un souci avec la mafia russe qui empiète sur notre territoire. Je veux
que toi et tes hommes veniez en renfort pour les attaquer.
Bien sûr, il ne pose pas la question, c’est une affirmation, et je n’ai pas le choix.
— Quand ?
— On va les attaquer de front la semaine prochaine. Il faut que tu viennes, que je te
montre notre plan avant.
— Je passerai dans quelques jours.
— Rapidement, Enzo, sinon je viendrai te chercher moi-même.
Mon portable vibre, je regarde qui peut appeler. Merde, c’est Sergio.
— Oui, on verra ça plus tard, je suis pressé, là. Je te rappelle !
Je raccroche sans même attendre une réponse, je fonce directement vers la chambre
de Camille. J’ouvre la porte et entre en trombe. Je pose mes yeux sur Sergio, puis sur
Camille, qui a l’air toujours endormie.
— Qu’est-ce qui se passe ?
— Je lui tenais la main et elle a bougé, monsieur. Elle me l’a serrée, j’en suis sûr.
— Tu as prévenu le médecin ?
— Oui, il va arriver.
— OK, ouf, tu m’as fait peur !
— Je suis désolé, mais vu que vous m’avez dit de vous prévenir s’il se passait quoi que
ce soit…
— Non, non, tu as bien fait.
Je m’approche d’elle, lui prends la main et lui caresse la joue. Je m’approche de son
oreille.
— Réveille-toi, chaton ! Allez, fais-le pour moi, pour nous…
Elle n’a aucune réaction. Le docteur Gallot arrive quelque temps après et l’ausculte.
— Elle commence à se réveiller doucement. Il va lui falloir du temps pour émerger
complètement, ça peut prendre des jours comme des heures. Mais c’est en bonne voie.
— D’accord, merci, docteur.
Le médecin part et je libère Sergio pour qu’il puisse aller se reposer. Moi, je m’assois
sur une chaise, et tiens la main de Camille puis, la fatigue étant plus forte, je m’endors
la tête posée sur son lit, tout près d’elle.
Chapitre 38

Enzo

Je suis réveillé par une douce caresse sur ma main. Je suis tellement fatigué que mon
cerveau ne capte pas tout de suite que c’est bizarre. Quand mon esprit embrumé se
reconnecte enfin, je relève d’un seul coup la tête pour regarder d’où vient cette main.
Là, je rencontre les yeux grands ouverts de Camille. Je me lève et me rapproche au
maximum d’elle.
— Chaton, tu es enfin réveillée.
Je la regarde avec des yeux émerveillés. Je vois bien qu’elle est gênée avec son tuyau
dans la bouche.
— Ne bouge pas, mon petit chat, je vais aller chercher quelqu’un pour que l’on
t’enlève ça.
Mais au moment où je veux partir, elle me retient par le bras. Faiblement, mais assez
pour me faire comprendre qu’elle ne veut pas que je la laisse seule ici.
— D’accord, je reste avec toi.
Je sors mon téléphone et appelle le docteur Gallot :
— Allô, docteur, c’est Enzo Scott à l’appareil.
— Il y a un problème ?
— Non, non c’était pour vous prévenir que Camille était enfin réveillée. J’ai voulu aller
prévenir l’équipe, mais elle ne veut pas que je sorte de la chambre.
— Très bien, c’est une bonne nouvelle. J’étais de repos, je pars de chez moi et j’arrive.
En attendant, j’appelle l’équipe médicale pour qu’ils s’occupent d’elle.
— Merci, docteur.
Il raccroche et j’attends. Camille et moi, nous nous regardons dans les yeux, je lui
touche la joue.
— Tout va bien aller maintenant, je ne laisserai plus personne te faire du mal.
Toute une équipe en blouse blanche débarque dans la chambre.
— Vous pouvez sortir, monsieur, s’il vous plaît ?
Je commence à me lever, mais Camille me retient et s’agite, les machines commencent
à biper de partout, son cœur s’emballe. Elle me regarde avec des yeux remplis de peur
et suppliants.
— Non, je reste là, je ne sors pas d’ici.
L’infirmière, qui voit bien la détresse de Camille, souffle et me dit :
— D’accord, mais évitez de nous gêner, s’il vous plaît.
— Tu vois, chaton, je vais rester là. Regarde, je me mets sur le côté, comme ça, tu
pourras me voir à tout moment, si tu as besoin.
Je me déplace sur un coin, elle se tourne un peu et me regarde. Elle ne me lâche pas
des yeux pendant que l’équipe s’occupe d’elle. Un docteur arrive.
— Bonjour, mademoiselle, c’est moi qui vais vous extuber le temps que mon confrère,
le docteur Gallot, arrive. D’accord ?
Elle hoche la tête, il continue à parler pour lui expliquer plein de choses, mais elle
n’écoute pas du tout, elle me regarde. Elle ne fait que ça. Quand il lui dit que c’est parti,
elle lève enfin les yeux vers lui et il enlève le tuyau. Elle tousse et a des haut-le-cœur.
Dès qu’elle se calme, il lui met un masque sur le visage. Elle se retourne et me cherche.
Lorsqu’elle m’a trouvé, elle me tend la main. Je me rapproche, je n’en ai rien à secouer
des autres, je lui prends la main et elle se calme tout de suite. Le médecin se tourne
vers moi.
— Qu’elle ne force pas trop. C’est normal si elle n’arrive pas à parler, les cordes
vocales doivent être irritées. Le docteur Gallot ne va pas tarder de toute façon, s’il y a
quoi que ce soit, vous verrez avec lui.
— D’accord, merci.
Toute l’équipe sort en emmenant une partie des machines. Quand nous nous
retrouvons enfin seuls, elle essaie de se décaler et de me tirer en même temps sur son
lit. Je vois bien qu’elle a mal.
— Ce n’est pas possible, chaton, il y a des fils partout et tu as mal, je ne peux pas me
mettre à côté de toi.
Je vois les larmes perler autour de ses yeux et elle continue de me tirer. Putain !
J’essaie de pousser tous les fils qui me gênent pour me coucher à côté d’elle, puis je
m’installe et remonte la barrière de sécurité pour être le plus proche du bord sans
tomber. Quand je suis installé, elle vient se blottir contre moi. Je la serre doucement et
je lui caresse les cheveux. Je sens son souffle ralentir près de mon torse, elle s’est
rendormie. Je ne bouge pas et continue à la câliner jusqu’à ce que le docteur arrive. Il
nous regarde avec un petit sourire en coin, il s’approche de moi et parle doucement
pour ne pas déranger Camille.
— Vous ne devriez pas être dans son lit, monsieur Scott, me dit le docteur Gallot.
— Elle a tellement insisté que je n’ai pas pu refuser.
— Oui, mon collègue m’a expliqué qu’elle paniquait et qu’elle vous veut près d’elle.
Dans le fond, ça ne me gêne pas, mais faites très attention qu’elle ne se blesse pas.
Appelez-moi dès qu’elle se réveille, je viendrai faire tous les examens nécessaires. On va
la laisser se reposer pour le moment.
— D’accord, merci.
Le médecin sort et Sergio prend sa place. Il est d’abord étonné de me voir dans le lit,
mais quand il regarde autour de lui et voit que beaucoup de machines sont parties, il
sourit. Et quand il voit qu’elle n’a plus son tube dans sa gorge, son sourire s’élargit
encore plus.
— Elle s’est donc enfin réveillée ?
— Oui.
— Je suis très content pour vous, elle va bien ?
— Je ne sais pas encore vu qu’elle dort. Le docteur Gallot attend pour tout contrôler.
— Très bien, je suis venu tôt ce matin pour vous parler de quelque chose.
— Ça ne peut pas attendre ?
— Dimitri.
J’ai compris que c’était important tout de suite.
— Je ne bouge pas de là, alors, explique-moi.
Pendant qu’il parle, je continue de caresser les cheveux de Camille.
— Vous connaissez mon pouvoir de persuasion…
Il sourit et je lui rends. Oh, oui, il a dû le torturer à la barbare, comme il sait si bien
faire.
— Oh, oui !
— Il a parlé, m’annonce Sergio.
— Et qu’a-t-il dit ?
— Il n’est pas que sous la coupe de Julia, mais aussi celle de votre père depuis le
début.
— Quoi ?
Merde ! J’ai crié, mon chaton gesticule, elle se resserre contre moi et se rendort.
— C’est ce qu’il t’a dit ?
— Oui.
— Donc, il joue l’espion pour mon père et le renseigne sur mes faits et gestes depuis
des années ? Fait chier ! Moi qui lui faisais entièrement confiance.
— Moi aussi, monsieur, il m’a bien eu.
— Il est toujours vivant ?
— Bien sûr, je vous l’ai laissé pour le final.
— Je réglerais ça quand Camille ira mieux.
— De toute façon, il ne peut aller nulle part, il vous attendra.
Sergio repart et, moi, bercé par les battements de cœur de Camille, je finis par
m’endormir.
Chapitre 39

Camille

Quand je me suis réveillée, tout à l’heure, à l’hôpital, j’ai tout de suite paniqué. J’avais
un gros tube dans ma gorge qui me donnait la nausée, il y avait des bruits partout,
j’étais complètement terrifiée.
La dernière chose dont je me souviens était Logan en train de me tabasser et d’Enzo
qui m’avait récupérée. C’est tout. Et là, voir que j’étais allongée, en mauvaise posture,
avec tous ces bruits, ça ne m’a pas rassuré. Jusqu’à ce que je le voie, assis sur une
chaise, sa tête posée sur mon lit. Son visage était tourné vers moi, j’ai tout de suite
arrêté de m’angoisser, il était là, à mes côtés. Je n’avais plus peur, ma panique était
partie. Je l’ai regardé quelques secondes puis, c’était plus fort que moi, il fallait que je le
touche. Je lui ai pris la main et ça l’a réveillé.
Puis tout le monde est arrivé, on a encore voulu me séparer de lui… Mais pas
question, je ne peux plus respirer quand il est loin de moi. Il est resté tout le long du
temps où on m’a charcutée, mais ce n’était pas suffisant, il fallait qu’il soit plus près de
moi encore. Je lui ai imposé de se coucher près de moi et, malgré la douleur quand je me
suis déplacée, j’étais à ma place.
Je me suis d’ailleurs rendormie, bercée par sa respiration, malgré la douleur, malgré
le masque et malgré les fils. Là, je suis réveillée et j’ai réussi à enlever le masque à
oxygène. J’arrive parfaitement à respirer sans. Je me décale un peu, en essayant de ne
pas souffrir, mais c’est une horreur. J’ai vraiment mal aux côtes. Je regarde Enzo.
Heureusement qu’il est arrivé à temps. Sans lui, je serais morte. Il m’a sauvé la vie. On
se connaît à peine et, pourtant, il est là, à me veiller et, vu ses cernes, il doit être ici
depuis un bout de temps. Même si je ne sais pas encore combien de temps je suis restée
dans les vapes.
Je regarde son magnifique visage pendant plusieurs minutes avant que l’on frappe
doucement à la porte et que quelqu’un entre et… c’est mon père. Il me regarde et un
sourire naît sur son visage. Il regarde Enzo allongé à côté de moi, puis se rapproche.
— Comment vas-tu, ma fille ?
Avant même que j’essaie de répondre, Enzo se réveille en sursaut, se lève à moitié et
braque son regard sur mon père.
— Tu m’as fait peur.
Mon père rigole.
— Désolé, mais tu avais l’air de bien dormir. Tu manques de sommeil, alors je ne
voulais pas te réveiller ! Et puis tu ne risques pas grand-chose avec ton armée devant et
partout dans l’hôpital.
— Ce n’est rien, c’est juste le minimum. Tu serais surpris de savoir que, là, c’est un
peu juste en nombre.
— Ouh là, je ne veux pas en savoir plus !
— Il ne vaut mieux pas, effectivement.
Alors comme ça, ils se connaissent et se tutoient ? Mon regard passe de mon père à
Enzo.
— Alors, comment tu vas, ma puce ?
J’essaie de parler, mais rien ne sort.
— Ce n’est rien, chaton, c’est normal, ne t’inquiète pas.
Que mon père soit là ou non, je m’en fiche, je retourne dans les bras d’Enzo, je ne
veux plus partir de là. Il me serre contre lui, et me caresse les cheveux.
— Ça va aller, chaton, tu vas bientôt pouvoir reparler, tu vas voir.
Je le sens bouger, il sort son téléphone de sa poche, puis il appelle quelqu’un.
— Allô, docteur Gallot, c’est Enzo Scott, elle est réveillée, mais elle ne peut pas parler.
Je n’entends pas ce qu’il lui répond :
— D’accord, merci, docteur.
Il raccroche et m’embrasse dans les cheveux.
— Il arrive dans dix minutes, le temps de finir une visite. Camille, bébé, arrête de me
serrer comme ça, tu vas te faire mal ! Tu es encore faible et tu es blessée de partout.
Je ne m’étais pas rendu compte que je le serrais le plus fort que je pouvais. J’entends
mon père se déplacer et aller s’asseoir. Je reste comme ça, câlinée par Enzo, jusqu’à ce
que le médecin arrive.
— Bonjour, Camille, je suis le docteur Gallot.
Je n’ai pas confiance en lui, je n’ai plus confiance en personne. Je me serre encore plus
contre Enzo.
— Ça va aller, chaton, c’est mon médecin. J’ai confiance en lui, d’accord ?
Je le desserre un peu, il se lève, mais je lui attrape le bras pour qu’il ne s’éloigne pas.
— Je vais rester juste à côté, d’accord ?
— Vous pouvez même lui tenir la main si elle se sent mieux comme ça, monsieur Scott,
ça ne me dérange pas pour faire mon examen.
Je tourne la tête pour regarder Enzo. Il me sourit et m’embrasse la main qu’il tient. Le
médecin lève mes jambes sans enlever le drap et vérifie mes parties intimes. La douleur
est horrible à cet endroit. Je me relève d’un coup, ce qui me fait un mal de chien aux
côtes, je me débats, Enzo me coince.
— Chut, Camille, calme-toi, s’il te plaît, chaton. Il vérifie juste si tout va bien,
d’accord ?
Je remue la tête de gauche à droite. Non, non, non, je ne veux pas qu’il me touche là.
— J’ai vu ce que je devais voir, c’est bon, ne vous inquiétez pas. Maintenant,
recouchez-vous et laissez-moi regarder vos yeux.
Il allume une lampe qui m’aveugle complètement.
— Suivez la lumière, s’il vous plaît. Très bien, on va refaire des radios pour vos côtes
aujourd’hui. Il faut que vous évitiez de trop bouger si vous voulez guérir vite, d’accord ?
Je ne réponds pas, je me retourne vers Enzo pour garder un contact visuel avec lui.
— Monsieur Scott, je peux vous parler quelques minutes dehors ?
Quoi ? Non, pas question !
— Chaton, tu vas rester avec ton père pendant que je parle avec le docteur. Je serai
juste derrière la porte.
Il s’approche et me fait un petit bisou sur la bouche.
— Je reviens, je te le promets, bébé. Reste juste avec ton père, tu n’auras même pas
eu le temps de dire ouf que je serai revenu.
Il part vers la porte, je le regarde l’ouvrir et suivre le médecin dehors. Je reste les
yeux fixés sur la porte et je pleure.
Chapitre 40

Enzo

— Alors, docteur, elle va bien ?


— Pour moi, physiquement elle va plutôt bien.
— Alors quel est le problème ?
— Psychologiquement, en revanche, elle ne va pas bien du tout. Son comportement
avec vous n’est pas normal.
— Je le sais, mais vous ne pensez pas que ça va lui passer ?
— Je ne sais pas. Selon moi, il faudrait qu’elle voie un psychologue, ça ne peut pas lui
faire de mal de toute façon.
— Très bien, je vais faire en sorte qu’elle voie un psy une fois rentrée à la maison. Elle
sera peut-être plus en confiance pour lui parler qu’ici. Je voulais vous demander s’il était
possible de faire la suite des soins à la maison. Vous comprenez qu’ici, nous ne sommes
pas vraiment en sécurité.
— Je comprends, monsieur Scott. Je lui fais passer de derniers examens et, si tout est
normal, elle pourra rentrer d’ici deux jours.
— Parfait, merci.
Je quitte le docteur et rentre dans la chambre. Je la vois en train de regarder la porte
en pleurs. Son père essaie de la réconforter, mais rien à faire. Dès qu’elle me voit, elle
tend la main, je m’en approche et je la prends dans mes bras et la serre.
Je suis partagé. J’aime qu’elle ait besoin de moi comme ça, qu’elle ne veuille pas que
je m’éloigne, qu’elle ait confiance qu’en moi. Au moins, je suis sûr que, dans deux jours,
elle rentrera avec moi. Je n’ai pas besoin de négocier avec elle là-dessus. Mais, en même
temps, je ne veux pas qu’elle ait peur, je veux qu’elle ait confiance en elle. Je veux
qu’elle devienne une guerrière, ma guerrière et vais tout faire pour l’aider et la pousser,
en ce sens.
— Mon chaton, ça va ?
Elle secoue la tête pour me montrer que non, elle ne va pas bien.
— Je suis là, bébé.
Je me retourne vers son père qui me regarde, peiné.
— Je vais y aller, tu m’appelles s’il y a quelque chose ?
— Bien sûr ! Elle sort normalement dans deux jours.
— Très bien, je suppose qu’elle va venir chez toi ?
Je me recule un peu et regarde Camille.
— Chaton, tu vas bientôt sortir de l’hôpital, tu préfères venir chez moi ou aller chez
ton père ?
Je fais semblant de lui donner le choix, mais il est hors de question qu’elle aille
ailleurs que chez moi.
— Je ne veux pas qu’on soit séparés, s’il te plaît, prends-moi avec toi ! Je serai gentille,
je te le jure, je ferai tout ce que tu veux, mais ne me laisse pas…
Je vois la détresse dans ses yeux. J’ai mon cœur qui se brise sous son regard. Mais elle
parle ! Sa voix est enrouée, mais elle a réussi à parler.
— Chaton, ta voix est revenue ! Bien sûr que je veux que tu viennes avec moi, je ne
veux pas te laisser non plus.
Elle me lance un petit sourire et me serre encore plus fort la main. Son père en profite
pour me faire un signe de tête et sortir.

Les deux jours suivants sont ponctués d’examens et de câlins. J’ai adoré qu’elle me
colle pourtant, en général, je ne suis pas très câlin, mais, là, j’en avais besoin. Ses
examens étant bons, il est l’heure pour nous de sortir. Ce n’est pas trop tôt, car j’ai
énormément de travail en retard. Avant de partir, nous avons convenu avec le médecin
qu’une infirmière passerait une fois par jour pour s’occuper de ses soins et que le
docteur Gallot passerait plusieurs fois dans la semaine. C’est le seul moyen pour qu’elle
sorte maintenant. Il m’a aussi parlé du psy, mais je préfère attendre. Je vais vérifier,
dans un premier temps, si j’arrive à la faire sortir moi-même de sa coquille.
Sergio est passé à son ancien appartement pour lui prendre quelques affaires. Quand
il lui a tendu le sac et qu’elle a vérifié ce qu’il y avait dedans, elle a d’abord eu un temps
d’arrêt, quand elle a compris où il était allé les récupérer. Mais elle n’a fait aucun
commentaire, elle s’est contentée de le prendre et d’aller se préparer. Quand elle est
sortie, malgré ses hématomes encore très visibles au visage, je l’ai trouvée magnifique.
Là, nous sommes dans ma voiture, Sergio conduit et, moi, je suis derrière avec
Camille dans mes bras. On se dirige vers une de mes maisons, tout près. J’ai trouvé que
ça serait mieux et plus pratique que mon appartement. La sécurité y est très importante
et on ne risque rien. Sergio nous dépose au plus près de la porte, je sors et vais ouvrir à
Camille de l’autre côté.
— Bienvenue chez moi, chaton.
Je lui prends la main pendant qu’elle sort, je commence à avancer jusqu’à la porte,
mais je vois qu’elle a du mal à marcher, alors je la prends dans mes bras. Une fois la
porte passée, je dis bonjour à ma bonne et monte dans la chambre. Quand j’arrive en
haut, je pose Camille debout, le temps de tirer les draps. Une fois que c’est fait, je la
couche et je commence à me relever.
— Ne t’en va pas, s’il te plaît.
— Je reste jusqu’à ce que tu t’endormes, chaton. Mais après il faut que j’aille
travailler, j’ai pris beaucoup de retard.
— Je suis désolée de t’avoir causé tant de soucis.
— Oh, chaton ! Bien sûr que je suis heureux d’être resté à l’hôpital avec toi et que tu
sois là. Ça n’a aucun rapport, d’accord ? C’est juste qu’il faut que je vérifie si tout est
OK. Mais si tu te réveilles, je suis en bas, dans mon bureau. Tu peux me rejoindre quand
tu veux. Si tu as faim, Anaïs peut te préparer ce que tu veux. Viens, chaton, et repose-
toi.
Je la prends dans mes bras, lui caresse les cheveux et, cinq minutes plus tard, elle
s’est déjà endormie. Je me dirige vers mon bureau, putain, ça m’avait manqué ! Même si
j’ai aimé ces moments avec Camille, j’aime aussi diriger mon empire. C’est mon bien,
quelque chose que j’ai créé de mes propres mains. Sans mon père. Je me mets au
boulot, car j’en ai des choses à rattraper aujourd’hui.
Chapitre 41

Camille

Je me réveille en sursaut, trempée de sueur et en larmes, j’ai dû faire un cauchemar.


Mon ventre gargouille de faim et puis je suis paniquée d’être ici, seule, dans une
chambre que je ne connais pas. Même si je sais que c’est chez Enzo, je reste peu
rassurée quand même. En ce moment, ce qui compte, c’est qu’Enzo soit là. J’espère
juste qu’il ne m’abandonnera pas et me protégera de Logan. Je ne sais exactement tout
ce qu’il m’a fait. Quand le médecin a commencé à m’énoncer les différents
traumatismes, je lui ai demandé d’arrêter, je ne suis pas encore prête à entendre la liste
des atrocités que j’ai subies et si j’aurai des séquelles. Je sais déjà que j’ai des cicatrices
partout, que j’ai mal aux côtes et à mes parties intimes. Pour le moment, ça me suffit.
Je sors du lit, mes côtes me font souffrir un maximum. Rien que de me lever est un
effort surhumain, mais rien ne m’empêchera de le retrouver. Je suis encore habillée,
donc je sors de cette chambre sans perdre de temps, je descends l’escalier immense de
sa superbe maison, un vrai palais. Une fois en bas, je tombe sur une jeune fille, très
jolie. Elle me sourit et me tend la main.
— Bonjour, nous n’avons pas eu le temps d’être présentées tout à l’heure, je suis
Anaïs. C’est moi qui m’occupe de la maison de M. Scott.
— Euh… bonjour, je suis Camille, enchantée, Anaïs.
— De même, mademoiselle ! Avez-vous faim ? Je peux vous préparer ce qui vous fait
envie, il suffit de me le dire.
Elle a l’air très sympathique, mais, là, je me pose une question. Est-ce la bonne avec
avantage en nature ? Enzo m’a l’air pas mal débridé, alors c’est bien possible.
De ce fait, elle m’apparaît moins sympathique.
— Peut-être après, merci. Je cherche le bureau d’Enzo. Vous sauriez m’indiquer où il
se trouve, s’il vous plaît ?
— Oui, bien sûr, vous longez le couloir et c’est la porte tout au fond.
— Très bien, merci.
Je ne m’attarde pas et avance vite jusqu’à ce fameux bureau. Une fois devant la porte,
je frappe ;
— Entrez !
Enzo n’a pas encore relevé la tête, il est en train de taper sur son ordinateur, ça me
laisse tout le loisir de le regarder. Comme il est beau ! Il est concentré et, quand il l’est,
il a une ride sur le côté plus visible. Je l’avais déjà vue à l’hôpital. Je trouve ça super
sexy.
Il relève la tête et, quand il se rend compte que c’est moi, il me fait un grand sourire,
recule de son bureau sur sa chaise pour me faire de la place.
— Viens, chaton.
Je me dépêche et m’assois à califourchon sur ses genoux.
— Tu as bien dormi ?
— Oui, mais, quand tu n’es pas à côté, je dors moins bien.
— Ce soir, bébé, je dormirai avec toi, promis. En plus, dans un vrai lit, ça va être le
pied.
Je me recule un peu. Et le regarde. Je scrute ensuite ses lèvres. J’ai très envie de les
embrasser. À l’hôpital, il ne m’a fait que des petits baisers. J’espère que je ne le dégoûte
pas et que ce qu’il fait pour moi n’est pas juste de la pitié. Je rapproche ma bouche de la
sienne, il m’attrape derrière la tête et notre baiser s’intensifie, son autre main se pose
sur mes fesses et il commence à se frotter contre moi. Je sens son sexe gonfler contre
ma chatte, je commence à avoir chaud puis, d’un coup, il me recule.
— On ne peut pas faire ça, Camille.
— Pourquoi ?
Il ne veut pas de moi, j’en étais sûre ! Je me lève et pars en courant. Je me doutais que
je ne l’intéressais pas. Je pleure en remontant dans la chambre. J’entends vaguement
qu’on m’appelle, mais je n’écoute pas, humiliée, je veux juste aller pleurer.
Je ne peux pas vivre sans lui et lui ne veut pas de moi… Comment je vais faire pour
continuer ? Ce n’est pas possible ! Il n’est pas question que je reprenne ma vie d’avant,
pas question que je me retrouve sans lui.
Dans ce cas, je regrette que Logan n’ait pas fini le travail. J’aurais été mieux morte.
J’arrive à la porte, je l’ouvre, mais je sens un bras me retenir et me tirer en arrière. Enzo
me coince sur le mur.
— Camille, ce n’est pas ce que tu crois.
— Tu ne veux pas de moi, c’est très clair, pourtant.
— Je ne veux pas de toi ? Mais ça fait plus d’une semaine que je ne te lâche pas, bien
sûr que je veux de toi.
— Tu as pitié, c’est tout.
Il rigole.
— Crois-moi, chaton, je n’ai de pitié pour personne.
— Alors, pourquoi m’avoir sauvée si tu ne veux pas vraiment de moi ?
— Chaton, regarde-moi.
Il me relève le menton.
— Je t’aime. Je t’aime comme je n’ai jamais aimé personne avant toi. D’ailleurs, tu es
la première à qui je le dis. Ça m’a pris comme ça, dès la première fois où tu étais
attachée sur ce lit. J’ai senti mon cœur commencer à battre pour toi. J’ai su dès ce
moment-là que tu m’étais destinée.
— Alors, pourquoi ?
— Bébé, tu n’as pas voulu écouter le médecin, mais tu es abîmée aux parties génitales.
On a dû te recoudre sur les deux orifices. Tu as encore les points, et je suppose que tu
as mal en plus. Nous ne pouvons pas encore avoir de relation sexuelle. Mais tu sens ?
Il se rapproche et se colle à moi, je sens sa bite bien dure contre mon ventre.
— Tu sens comme j’ai envie de toi ? N’en doute pas, chaton ! Je meurs d’envie de te
prendre là, contre ce mur, de te faire hurler mon nom dans toute cette foutue maison,
mais ce n’est pas possible. On se rattrapera, je te le promets.
— D’accord.
J’aurais envie de le sucer, là, tout de suite, mais j’ai peur qu’il me fasse comme Logan
et qu’il l’enfonce trop loin. Je voudrais lui faire plaisir, mais j’ai peur d’avoir mal.
Pourtant, je le lui ai déjà fait et il avait été assez doux. Mais s’il avait changé,
maintenant que je suis chez lui ?
— Qu’est-ce qu’il y a, chaton ?
— Non, rien.
Je me rapproche, il me prend dans ses bras. J’ai confiance en lui. Je n’ai confiance
qu’en lui, d’ailleurs.
Sur le coup, j’avais envie qu’on couche ensemble, mais, maintenant qu’on n’est plus
dans l’ambiance, la peur prend le dessus. J’espère que ça va vite passer. Je veux qu’on
soit connectés comme nous l’avons été au club. Il m’aime, ça doit vouloir dire quelque
chose, non ? Je ne lui ai pas répondu, car même si je sens que c’est réciproque, pour
moi, il est trop tôt pour lui ouvrir mon cœur. J’ai besoin d’avoir plus de preuves de son
amour avant de laisser libre cours au mien.
Chapitre 42

Enzo

J’ai merdé, j’ai mis du temps à lui expliquer pourquoi on ne pouvait pas coucher
ensemble, mais, à la base, nous n’aurions jamais dû en arriver là. Mais, quand Camille
est dans mes bras, je perds la tête, elle me rend fou.
— Viens, on va grignoter un truc et puis l’infirmière ne va pas tarder à venir.
Je lui prends la main, elle boîte et se tient les côtes. Bien sûr, elle vient de faire un
sprint dans toute la maison, par ma faute. Je vais lui faciliter la tâche.
— Accroche-toi à mon cou, chaton, je vais te porter jusqu’en bas.
— Je sais marcher !
— Je n’en doute pas, mais j’aime quand tu es collée à moi, comme ça.
Elle me sourit. Je sais qu’elle aime ça aussi, alors je mets une main sous ses cuisses,
l’autre derrière son dos et la soulève. Elle se pelotonne contre moi, sa tête directement
dans mon cou. Je la sens me mordiller et m’embrasser. Putain, je suis excité comme un
dingue lorsqu’elle est dans mon champ de vision. Arrivés dans la cuisine, je la pose sur
la chaise du bar et je m’assois juste à côté. Anaïs nous sert.
— C’est une petite collation pour patienter jusqu’au repas.
— Merci, Anaïs.
Camille ne la regarde même pas et commence à manger, il s’est passé quoi entre
elles ? Anaïs ne s’attarde pas et part.
— Chaton, il s’est passé quelque chose avec Anaïs ?
— Non, non, rien.
Je vois bien qu’elle me ment et qu’elle ne veut rien dire.
— Dis-moi !
— Pff, as-tu déjà couché avec elle ?
Oh, mon petit chaton est jaloux ! Je me rapproche d’elle, lui prends le visage.
— Non, je n’ai pas couché avec elle.
— C’est pourtant une très belle femme.
— Oui, c’est vrai, mais je ne couche pas avec mes employés. Je ne mélange jamais
travail et plaisir.
— D’accord.
— Tu es rassurée ?
— On peut dire ça.
— Écoute, chaton, je t’ai promis l’exclusivité et c’est toujours d’actualité, rien n’a
changé.
— Seulement toi et moi ?
— Oui, seulement nous deux, je te le promets. Il faudrait qu’on parle de certaines
choses, Camille, et je veux qu’on en discute au plus vite, si tu es d’accord. Je veux qu’on
mette les choses au clair et à plat.
— Tu veux me quitter ?
— Mais non, chaton, jamais, je te l’ai dit… Maintenant que je t’ai, je te garde !
Elle acquiesce. Il faut qu’elle sache ses séquelles, il faut que je lui parle de Julia, de
mon père. Il faut aussi, surtout, qu’elle sache que je détiens Logan et, franchement, je
ne sais pas quoi en faire vu qu’elle ne veut pas que je le tue. Mais, pour aujourd’hui, on
va juste se retrouver, on parlera de tout ça demain.
Je vois Sergio arriver en courant. Je me redresse d’un coup. Il essaie de reprendre son
souffle.
— Monsieur, votre père est devant la grille. Il est avec une vingtaine d’hommes. Il dit
qu’il veut juste vous parler. J’ai essayé de vous appeler, mais vous ne répondiez pas et,
là, il perd patience.
— Mince, j’ai dû oublier mon téléphone dans mon bureau, merde ! Monte Camille,
vite, et reste avec elle.
— Mais, monsieur Enzo, je ne peux pas vous laisser seul.
— Dis à Hector de venir, ça va déstabiliser mon père et dis à l’entrée qu’il ne rentre
dans ma maison qu’avec un seul garde, sinon il reste dehors.
— D’accord, je monte Mlle Camille et téléphone à Hector, et aux gardes à l’entrée
pour qu’on lui fasse passer le message.
— Très bien.
Je m’approche de la dulcinée et je l’embrasse.
— Chaton, sous aucun prétexte tu ne dois sortir de cette chambre. Il ne doit pas te
voir, c’est clair ? Et tu fais tout ce que Sergio te dit. S’il te plaît, fais ça pour moi ! Il
serait capable de te faire du mal. Et s’il t’arrive quelque chose, je ne m’en remettrai pas.
— Je ne sortirai pas et j’écouterai tout ce que Sergio me dira, je te le promets.
— Bien, vas-y maintenant ! Sergio, je te fais confiance, tu la protèges comme si c’était
moi que tu protégeais.
— Bien sûr, je mourrais pour elle s’il le fallait.
Après une dernière embrassade, ils s’en vont.
Je patiente… Comment cet enfoiré a su que j’étais rentré et que j’étais ici ? Putain, s’il
est venu pour elle, je jure que je vais le buter. Père ou pas. Hector arrive en courant.
— Monsieur.
— Écoute, Hector, comme tu dois le savoir, mon père est là. Je sais que tu es en
différend avec lui, mais aujourd’hui n’est pas le jour pour régler vos comptes. Sauras-tu
te retenir de le tuer et garder ton sang-froid ?
— Bien sûr, monsieur.
— J’espère.
— Vous pouvez me faire confiance, je suis là pour vous protéger et protéger
Mlle Camille, c’est tout.
J’ai bien aimé qu’il ait été briffé pour mon chaton. Je me dirige vers l’entrée, Hector
sur mes talons. Mon père rentre chez moi comme s’il était chez lui, en conquérant.
— Père.
— Enzo.
Il a, au moins, suivi mes consignes de ne ramener qu’un de ses gardes à l’intérieur.
— Tu voulais me parler ?
— On va dans ton bureau.
Il commence à avancer, puis, en passant devant Hector, il tique et s’arrête. Il le
regarde fixement.
— Je te connais, toi, non ?
— Je ne crois pas, non.
Il plisse les yeux pour essayer de se souvenir, mais, vu que ça ne lui vient pas, il
continue à avancer vers mon bureau. Une fois devant, il se retourne.
— Sans les gardes.
Je me retourne vers Hector.
— Reste devant.
Il me fait un signe de tête et je rentre dans le bureau.
Chapitre 43

Enzo

— Un verre ?
— Oui.
— Un whisky, comme d’habitude ?
Il hoche la tête.
— Je suppose que tu sais pourquoi je suis là.
— Les Russes ?
— C’est bien ça et, vu que tu n’as pas pris la peine de me rappeler, je suis venu par
moi-même.
Je lui verse son verre, lui tends et je m’assois dans mon fauteuil.
— En quoi puis-je t’aider ?
— Comme je t’ai déjà dit, je veux des hommes. J’aurai une partie des hommes de
Diego. À nous tous, je veux qu’on détruise le clan russe !
Diego, le père de Julia, est d’accord avec ce plan complètement dingue ? Il est
raisonnable d’habitude.
— Ils ont des alliés eux aussi et beaucoup, notamment les Chinois et les Mexicains. On
ne sera pas assez nombreux.
— Nous aurons aussi le clan Boriava avec nous.
— Les Tchétchènes ? Comment tu as réussi ça ?
— J’ai un arrangement avec eux.
— D’accord. Donc, nous serons plus nombreux, en définitive ?
— Oui.
— Très bien. Quand ?
— Vendredi prochain. Ça nous laisse le temps de préparer les équipes. Je veux qu’on
les surprenne et qu’on les attaque de front. On tue tout le monde.
— Dans leur QG principal ? On tue femmes et enfants aussi ?
— Oui à toutes tes questions.
Je ne dis rien, mais je n’en pense pas moins. Tuer des femmes et des enfants, ça me
répugne.
— Très bien.
— Maintenant, parlons de l’autre sujet qui m’a fait venir… Je veux ta petite pute.
Je tape le poing sur la table.
— Pas question, oublie !
— Tu dois te marier avec Julia, tu n’as pas le choix.
— On a toujours le choix et, me marier avec la pute de mon père, ça ne m’enchante
pas.
— Tu feras ce que je te dis, Enzo, sinon tu en subiras les conséquences. Je ne te
laisserai pas détruire mes ambitions pour une vulgaire salope.
— Ce n’est pas une pute ! C’est bon, tu as fini ? J’ai un rendez-vous, donc, si tu pouvais
rentrer. Je passerai chez toi mercredi pour finaliser.
— Je m’en vais, mais notre discussion n’est pas terminée.
Dès qu’il sort et ferme la porte du bureau, je souffle un bon coup, m’assois et prends
ma tête dans mes mains. Ça ne va pas le faire ! Il va la traquer jusqu’à ce qu’il obtienne
ce qu’il veut. Il va falloir que je prenne les bonnes décisions, et vite, pour la protéger.
Je me lève, sors du bureau et me dirige vers ma chambre. Il faut que je la voie et que
je la serre dans mes bras. Arrivé devant la chambre, j’ouvre la porte. Elle est allongée
sur le lit et Sergio est debout près de la porte.
— Ça a été, monsieur ?
— On en parle tout à l’heure, d’accord ?
— Pas de souci.
Il sort et, dès que la porte se referme, Camille se jette dans mes bras. Elle m’embrasse
à en perdre haleine. Je lui soulève les fesses. Elle entoure ma taille de ses jambes et elle
se met à se frotter sur moi. Je me recule et la repose, car je bande directement. Je ne
vais plus réussir à me contrôler si ça continue.
— Chaton, on ne peut pas !
— On peut faire des choses.
Elle se met accroupie devant moi et commence à déboutonner mon jeans. Je lui prends
les mains.
— Tu n’es pas obligée, je peux attendre, ce n’est pas un problème.
— Si, ça en est un pour moi.
Elle repousse mes mains et descend mon pantalon jusqu’aux chevilles, mon caleçon
prend le même chemin. Mon sexe jaillit déjà, tout dur et luisant. Elle regarde ma queue
quelques secondes, puis commence à lécher le bout. Hum, rien que de sentir la chaleur
de sa langue sur mon gland, j’ai déjà envie de cracher. Après s’être amusée, elle insère
mon sexe dans sa bouche, doucement, et commence ses va-et-vient. Elle garde une de
ses mains, dessus pour me branler en même temps tandis que l’autre masse mes
couilles. Putain, que c’est bon ! Je gémis et je perds les pédales. Je lui attrape l’arrière
de la tête et lui baise la bouche. Je fais quand même attention dans mon élan à ne pas la
lui enfoncer trop loin. Une fois que je suis proche de jouir, je la préviens.
— Chaton, je vais jouir… Si tu ne veux pas avaler, recule-toi.
Elle lève ses yeux magnifiques sur moi, puis je vois un côté de sa bouche se lever en
un sourire carnassier. Au lieu de s’écarter, elle accélère le mouvement. Il ne me faut pas
longtemps pour déverser mon plaisir dans sa bouche et je crie comme un animal
tellement c’est bon. Quand je lui ai donné mes dernières gouttes, je sors de sa bouche et
je la vois déglutir pour avaler. Elle se relève et, toute contente d’elle, me fait un grand
sourire. Elle commence à partir, mais je la retiens par le bras.
— Oh non, chaton, je n’en ai pas terminé avec toi.
Chapitre 44

Camille

J’ai eu tellement peur lorsqu’il m’a demandé de monter dans la chambre et de ne pas
en sortir. Je ne connais pas la nature de leurs rapports avec son père, mais,
apparemment, ils sont très conflictuels. Sergio m’a accompagnée, mais cela ne m’a pas
empêché d’être angoissée, d’autant qu’il n’est pas bavard et était sur ses gardes. Quand
enfin Enzo est apparu, mon cœur qui s’était arrêté de battre s’est remis en marche
immédiatement. Je me suis jetée sur lui et, une chose en entraînant une autre, j’ai voulu
lui faire plaisir. Je ne regrette pas, car c’était super. Il a gardé son sang-froid, je n’ai pas
eu mal ni de haut-le-cœur, c’était parfait. Ça m’a même excitée, il doit le savoir puisqu’il
me pousse sur le lit et monte sur moi en m’embrassant.
— À mon tour de te faire plaisir, chaton. Hum. Tu sens bon.
J’ai tout de suite un mouvement de recul, ses mots ont déclenché des flashs…
Logan entre mes jambes en train de respirer l’odeur de mon sexe « tu sens bon » qu’il
disait avant de me lécher.
Et même si mon corps réagissait à ses coups de langue, je détestais ça. La nausée me
vient, j’ai des bouffées de chaleur. Je suis avec lui, un autre flash emprisonne mon
esprit…
Logan qui me frappe avec la boucle de sa ceinture.
Je ressens la douleur du métal me lacérer les fesses. Je m’entends hurler et pleurer.
On me secoue, mais mon esprit ne veut pas revenir au présent. Encore un flash…
Logan avec le couteau qui me lacère le dos.
Je peux sentir le sang couler et cette odeur métallique qui me prend à la gorge.
D’un coup, je sens qu’on me frappe sur la joue, je suis repropulsée au présent. Ce
n’est pas Logan devant moi, mais Enzo, mon sauveur. Je pose la main sur ma joue qui me
brûle. Je regarde Enzo dans les yeux, des larmes coulent à torrent le long de mes joues.
Il s’allonge à côté de moi et me prend dans ses bras. J’enfonce ma tête dans son cou, il
me berce et me fait des petits bisous jusqu’à ce que je me calme. Une fois que je me
sens mieux, je me recule pour le regarder.
— Je suis tellement désolée.
— Non, c’est moi, chaton, j’ai voulu aller trop vite.
— Ce n’est pas ça…
Je ne sais pas s’il a raison ou tort. Lui pense que si je veux absolument qu’on couche
ensemble, c’est de peur qu’il aille voir ailleurs. Alors, oui, c’est une des raisons, mais
pas seulement… Je veux aussi retrouver notre connexion, ce qu’on avait avant, ce que
j’ai ressenti dans ce lit la première fois, ce lien puissant.
On continue à se câliner dans les bras l’un de l’autre jusqu’à ce qu’on vienne frapper à
la porte.
— Oui ?
— Il y a l’infirmière qui est arrivée, monsieur.
— D’accord, tu peux la faire monter ici, s’il te plaît.
— Bien sûr.
Il se lève, se rhabille rapidement, rabat les couvertures, ramasse ce qui traîne par
terre juste avant que ça frappe à la porte. Il se penche et me fait un rapide baiser avant
d’aller ouvrir. J’ai le déplaisir de la voir rentrer dans la chambre, je dis bien le déplaisir,
car on dirait que je viens d’être téléportée directement dans un film porno. La nana,
certes, est habillée sérieusement, pantalon, haut, petite veste et bottines, mais elle est
grande, blonde, yeux bleus. Un vrai mannequin et, vu qu’elle est infirmière, je trouve
que ça fait très porno.
Elle entre, met un temps d’arrêt quand elle voit Enzo, elle le détaille. Je perçois sa
petite langue sortir de sa bouche et lécher ses lèvres. Putain, je vais la dérouiller, cette
connasse ! Enzo, lui, me regarde, il n’a même pas remarqué le manège de cette salope.
— Ho ! Ce n’est pas parce que je suis dans ce lit que je ne peux pas t’en coller une.
Elle se tourne d’un seul coup vers moi et fait semblant de ne pas comprendre.
— Pardon ?
— La prochaine fois que tu reluques mon homme comme une chienne en chaleur, je te
jure que, côtes cassées ou pas, je t’en colle une. C’est clair ?
Je ne suis pas de ce genre, je ne m’énerve pas d’ordinaire, je suis toujours calme, et je
n’ai jamais été jalouse. Mais là, je ne sais pas ce qui m’a pris. Un coup de sang. Cette
connasse m’a vraiment énervée. À cet instant, je suis jalouse, je l’avoue, et j’ai peur
qu’Enzo m’abandonne. Quand je vois ce canon à côté de moi, je me dis qu’elle a toutes
ses chances et je me demande surtout pourquoi Enzo perd son temps avec moi. Je suis
beaucoup plus jeune que lui et il est beau, vraiment très beau. Il pourrait avoir
n’importe qui, alors, pourquoi moi ? Je me tourne vers lui et je vois qu’il s’est décalé de
l’autre côté pour que l’on ne voie pas son visage, mais ses épaules s’agitent. Il est en
train de se marrer, ce petit con !
— Je ne regardais pas, désolée si je vous ai donné l’impression de vous manquer de
respect.
Je lève un sourcil. Non, mais, elle me prend pour une folle ou quoi ? Je sais ce que j’ai
vu ! Et Enzo qui continue à se marrer ! Quand il a fini, il se retourne et il tend la main à
miss bimbo.
— Bonjour, je suis Enzo Scott et, dans le lit, c’est Camille, ma petite amie grincheuse.
Je le foudroie du regard. Je ne suis pas grincheuse, juste je ne veux pas qu’une autre
femme flirte avec lui. Elle lui tend la main, tout sourire.
— Bonjour, je m’appelle Mélina.
Une fois qu’elle a serré la main de mon homme, un peu trop longtemps à mon goût,
elle se tourne vers moi pour me saluer.
— Bonjour, Camille.
— Mouais…
Rebelote, je vois Enzo plier de rire, derrière miss porno.
— J’ai reçu votre dossier de la part du docteur Gallot. Il m’a ensuite appelée pour
savoir si j’avais bien tout compris. C’est bien la première fois qu’il fait ça. C’est un ami à
vous ?
Miss tout en jambes se tourne vers Enzo.
— Oui.
Il ne répond rien de plus, je suppose qu’il n’a pas envie d’expliquer son lien avec la
mafia.
— Très bien, je vais commencer par vérifier la bosse sur votre crâne, puis je
m’occuperai de toutes les coupures que vous avez. Ensuite, si vous m’autorisez, je
voudrais vérifier les points de suture sur vos parties intimes. Monsieur peut sortir si
c’est trop gênant pour vous.
— Non, je veux qu’il reste là !
— Très bien.
Elle commence à faire mes soins et je vois son air choqué, à chaque centimètre carré
de mon corps qu’elle découvre. Quand elle a fini, elle me fait lever les jambes. Je ne vais
pas y arriver, non. Je souffle un bon coup, mais je suis prise de panique. Je cherche Enzo
des yeux. Il me regarde et m’offre un petit sourire, un sourire tout plein d’amour. Je lui
tends la main, j’ai besoin de son contact, surtout quand je sens qu’elle commence à
m’ausculter. Enzo s’approche et se penche à côté de moi, tout en me caressant les
cheveux.
— Ça va aller, chaton. Tu es courageuse, mon petit chat.
— Tout va très bien selon moi, même les points de suture. Vous n’en avez que deux sur
votre vulve. À l’anus, vous en avez sept, mais il n’y a pas d’infection et ils tiennent très
bien. Je repasserai demain à la même heure. Et le docteur Gallot m’a dit qu’il viendra ce
soir par précaution.
— Je vous raccompagne, clôt Enzo.
Dès que la porte se ferme, je ne peux pas retenir ma curiosité, je me lève et les suis le
plus discrètement possible. Je la vois stopper et toucher le bras d’Enzo. Je n’entends pas
ce qu’ils se disent, mais, vu son regard aguicheur, je peux tout à fait imaginer. Je vois
tout le corps d’Enzo se tendre et son regard devenir froid. Il prend la main de miss
porno et l’enlève de son bras, puis se recule avant de lui montrer la sortie. Lorsqu’il fait
volte-face, il me voit, ce qui devrait me gêner, mais je ne le suis absolument pas. Il vient
vers moi à grandes enjambées et pose sa main sur ma joue.
— Chaton, évite de te lever ! Là, tu n’as pas mal, mais ce soir, au repos, tu vas hurler
de douleur.
Il me ramène dans la chambre. Je n’ai même pas regardé si l’autre était bien partie.
Une fois recouchée, Enzo se pose à côté de moi et me prend dans ses bras. C’est son
truc, ça, de me câliner et j’adore ça.
— Tu ne dois pas être jalouse. Il n’y aura que toi à partir de maintenant, sache-le.
— Elle t’a fait quand même du gringue.
— Oui, mais je l’ai repoussée tout de suite.
— J’ai vu.
— Donc tu vois, tu ne dois pas avoir peur, d’accord ? Toi et moi, seulement nous deux,
c’est ce que je t’ai promis.
— Oui, mais vu que je n’arrive pas à…
— Et tu penses que je ne peux pas me retenir ? Eh bien, si, chaton ! Je veux donc que
tu arrêtes avec ça. J’attendrai que tu sois prête, je te l’ai déjà dit. Maintenant, repose-
toi ! Je reste avec toi jusqu’à ce que tu t’endormes. Après, si tu as besoin, je serai dans
mon bureau.
— Je ne veux plus que ce soit elle mon infirmière, Enzo, s’il te plaît.
— Pas de souci, chaton, on va en trouver une autre.
Sur ces derniers mots, je m’endors dans ses bras.
Chapitre 45

Enzo

Dix jours se sont écoulés depuis que Camille est sortie de l’hôpital. J’ai passé dix jours
fantastiques. Nous avons parlé, ri, nous nous sommes découverts et j’ai adoré ça. Elle se
porte beaucoup mieux. Elle fait toujours des cauchemars, mais, pour le reste, ça va
plutôt bien. Ses côtes vont mieux, ses hématomes commencent à s’estomper, ses
coupures à cicatriser. Nous avons même fait l’amour. Bien sûr, elle est toujours
accrochée à moi. Quand on doit se séparer pour que je puisse bosser, ça la peine
beaucoup, mais je suis très optimiste, je suis sûr que ça va s’arranger. Pas que je veuille
qu’elle ne me colle plus, mais, dès que je pars, elle a de la peine et, ça, je ne veux pas. Je
veux qu’elle soit heureuse.
Deux jours après être rentrés, je lui ai demandé ce qu’elle voulait que je fasse de
Logan. Je ne pouvais pas le garder comme ça indéfiniment. Elle m’a donc demandé de le
relâcher, ce que j’ai fait, non sans lui avoir donné une petite leçon. J’espère qu’il aura
compris et qu’il la laissera tranquille. Je n’ai pas eu de nouvelles de Julia, ce qui est
vraiment suspect venant de cette garce. Mon père et moi, nous nous sommes vus
plusieurs fois, avec les autres chefs de clans, pour que notre plan contre les Russes soit
parfait. Je pense que nous sommes au point, nous devons les attaquer ce soir. J’emmène
la plus grosse partie de mon équipe, mais j’en laisse ici pour protéger Camille, dont
Sergio, en qui j’ai totalement confiance. Ça n’a pas été facile de le convaincre, mais il a
fini par céder. Elle compte plus que tout. S’il m’arrive quelque chose, je veux qu’elle soit
protégée et, pour ça, j’ai pris toutes les précautions.
D’ailleurs, elle ne le sait pas encore, mais, ce soir, avant de partir, sa vie et la mienne
vont changer. Je suis toujours confiant quand je pars comme ça, d’autant plus que là,
nous sommes normalement en surnombre. Mais il suffit d’une fois, de quelque chose qui
tourne mal et pouf, vous vous retrouvez six pieds sous terre. Je n’ai aucune garantie sur
ma vie, en étant ce que je suis. La seule chose que je peux essayer de faire, c’est de
protéger un maximum les gens que j’aime et, elle, je l’aime, donc je ferai tout pour
qu’elle soit toujours en sécurité.
Je souffle un bon coup et monte les marches pour rejoindre Camille, qui doit être en
train de se reposer. Quand j’ouvre la porte, je la découvre allongée et endormie. Sa
respiration est douce. Je m’approche sans bruit pour ne pas la réveiller. Elle est sur le
côté, je m’accroupis près d’elle et lui caresse la joue. Qu’elle est belle ! Le pire, c’est
qu’elle ne s’en rend même pas compte. Quand elle a agressé l’infirmière, j’ai failli
mourir de rire. Elle qui est si calme d’habitude a pété littéralement les plombs. Bon, elle
me draguait, d’accord, je l’ai vu dès qu’elle est entrée dans la chambre. Si je le voulais,
dans les deux minutes qui suivaient, je pouvais lui écarter les jambes et la baiser jusqu’à
ce qu’elle me demande de l’achever. Mais elle ne m’intéressait pas du tout. Je n’avais
même pas un début d’érection, pourtant, elle était vraiment très belle. Mais rien dans
mon caleçon alors que, lorsque je suis revenu près de Camille, j’ai bandé directement.
D’ailleurs, je bandais tellement dur, malgré la pipe merveilleuse qu’elle m’avait faite
juste avant, que j’avais dû aller me soulager dans la salle de bains.
Elle frémit sous l’effet de ma caresse.
— Enzo ?
— Oui ?
— Viens te coucher avec moi.
J’enlève mes chaussures et passe au-dessus d’elle pour me retrouver dans son dos. Je
la serre contre moi, je pousse ses cheveux sur le côté et je lui fais des petits bisous tout
doux. Je frôle à peine son cou, je sais qu’elle adore ça, ça la fait frissonner. Elle se
retourne et m’embrasse à pleine bouche, elle se rapproche et me pousse sur le dos, puis
elle monte sur moi.
— Tes côtes, chaton !
— Ça va, je vais bien.
Elle se penche, m’embrasse dans le cou et me lèche.
— J’aime ton goût, chéri.
Je ne réponds rien, je profite. Elle se relève un peu, enlève mon haut et reprend sa
progression, en embrassant mon torse et en se dirigeant vers mon ventre. Quand elle
arrive au nombril, elle passe sa langue brûlante juste à la bordure de mon pantalon. Je
bande comme un fou. Elle frôle ma bite, je gémis déjà. Elle déboutonne mon jeans,
caresse mon sexe à travers mon caleçon, je pousse dans sa main, j’en veux plus. Elle le
comprend, me déshabille, et revient sur moi, je sens ses cheveux frôler mon entre-
jambes, ce qui me fait contracter mes abdos. Une goutte de liquide préséminal
s’échappe de mon manche. Elle le lèche de tout son long, puis l’attrape dans sa main et
elle commence à me branler doucement.
— Bébé, arrête de jouer, tu vas me rendre dingue.
Elle lève la tête et me regarde avec un regard de diablesse et un petit sourire mutin.
— C’est peut-être ce que je veux faire, m’annonce-t-elle coquine.
— Fais-le plus vite, chaton, je n’en peux plus…
Elle retourne à sa tâche sauf que, cette fois-ci, elle pose sa bouche dessus et
commence à faire des va-et-vient tout en me branlant. Je mets mes mains dans ses
cheveux pour la guider, elle accélère et, quand je sens que je suis proche de jouir, je me
penche pour l’attraper sous les bras et la remonter.
— Je veux jouir en toi.
De sa main, elle guide ma queue dans son antre et s’empale doucement. Quand elle
arrive au bout, elle se cambre et commence à bouger.
— Putain, c’est bon, mon petit chat !
C’est à ce moment-là que je perds le contrôle, je l’attrape par les hanches pour qu’elle
accélère le rythme, ses fesses claquent sur mes cuisses. J’adore ce bruit, ça m’excite
encore plus. Je sens qu’elle va jouir, sa chatte serre ma bite comme dans un poing, elle
gémit et penche sa tête en arrière. J’ai une vue imprenable sur son buste, on dirait une
déesse, putain, elle est trop belle ! Elle se met à hurler et à trembler.
— Enzo, je vais jouir !
— Je sais bébé, je le sens.
Quand, enfin, sa délivrance arrive et qu’elle retombe mollement sur moi, je la retourne
sur le lit et me positionne au-dessus d’elle. Pour la pilonner jusqu’à ce que je jouisse.
Essoufflé, je me rallonge à côté d’elle, je lève mon bras pour qu’elle vienne se blottir
contre moi, lui embrasse la tête et lui caresse sa joue.
— Je t’aime.
Elle ne répond pas. Je ne suis pas vexé, je sais qu’elle m’aime aussi, mais, même si elle
me fait confiance, elle a encore trop peur de s’ouvrir à moi. Ça viendra avec le temps, ça
ne m’inquiète pas. Après quelques minutes câlines, mon portable se met à sonner. Je
regarde qui m’appelle, c’est Sergio.
— Oui ?
— Il est là.
— Fais-le patienter dix minutes, on arrive.
— Très bien.
Je raccroche et recule mon amour pour qu’elle me regarde dans les yeux.
— Camille, il faut qu’on se lève.
— Je pensais que tu ne partais que plus tard. Tu t’en vas déjà ?
— Non, je voudrais faire quelque chose avant de partir et, pour ça, j’ai besoin que tu
mettes la robe qui est accrochée dans ma penderie.
— Tu as une robe dans ta penderie, toi ?
— Oui, je voulais éviter que tu tombes dessus. Allez, chaton, faut se préparer vite.
Je me lève et prends les affaires que j’ai prévues. Je commence à m’habiller, mais, en
me retournant, je vois que mon chaton bloque sur la robe que je lui ai prévue.
— Elle est très jolie, on sort d’ici ? me questionne-t-elle.
— Non.
— On va faire quoi ?
— Arrête de poser des questions et habille-toi vite.
Après m’avoir lancé un regard d’incompréhension, elle s’habille en silence. Une fois
que j’ai mis mon costume, je noue ma cravate.
— Il faut que je me maquille ou pas ?
— Non, pas besoin, tu es magnifique naturellement.
— D’accord, juste je me coiffe, j’en ai pour une minute.
Elle part dans la salle de bains et revient moins d’une minute plus tard, elle ne m’a
pas menti, elle est rapide. Je lui prends la main et nous descendons les escaliers. Une
fois arrivés en bas, on se dirige vers le salon. On s’arrête devant et je retiens mon
souffle. J’ai demandé à Anaïs de décorer cette pièce et elle a fait ça magnifiquement. Je
me remets en marche en tirant un peu Camille, qui traîne en regardant partout autour
d’elle. Elle n’a toujours pas compris ce qui va lui arriver. Je nous mets au centre, moi en
face d’elle.
— Tu sais que je t’aime comme un fou, je n’ai jamais ressenti ça pour personne.
— Enzo, me coupe-t-elle.
— Laisse-moi finir, chaton. Quand je suis arrivé chez Logan, la dernière fois, et que j’ai
vu dans quel état il t’avait mise, j’ai cru devenir fou. Quand ton cœur a cessé de battre,
j’ai cru que le mien s’était arrêté en même temps. Je regrette tellement de n’être pas
intervenu plus tôt. Quand mon équipe, qui te surveillait, m’a dit que tu hurlais, que lui
aussi, qu’il y avait des bruits de bagarre, je leur ai dit d’attendre que j’arrive… Et c’est
ma plus grande erreur ! J’ai compris, quand je t’ai prise dans mes bras à ce moment-là,
que je voulais passer le reste de ma vie avec toi. C’est pour ça qu’aujourd’hui je voudrais
te demander quelque chose…
Je sors la petite boîte de ma poche et mets un genou à terre en l’ouvrant.
— Camille, petit chat, veux-tu m’épouser ?
Chapitre 46

Camille

Oh, mon Dieu, je m’attendais à tout sauf à ça ! Je le regarde avec un genou à terre, et
la magnifique bague qu’il tend devant lui. Je ne peux pas retenir mes larmes plus
longtemps.
— Enzo, je… je… bien sûr que je veux devenir ta femme !
Il souffle, rassuré, comme si j’allais lui dire non ! Il devait bien se douter de ma
réponse avant même de me la poser. Bien sûr que je veux devenir sa femme. Je ne peux
pas me passer de lui. Jamais ! Je vois ses yeux briller, puis il sort la bague de son écrin
pour me la passer au doigt. Elle est magnifique, fine comme j’adore, un diamant
princesse trône au milieu entouré de plusieurs petits diamants. Une pure merveille. Une
fois qu’il me l’a mise, il se relève et m’embrasse.
— Je t’aime, bébé.
Je le regarde dans les yeux et lui touche la joue, mon doigt descend pour caresser sa
lèvre.
— Je t’aime aussi, Enzo.
Il me prend dans ses bras et me serre fort.
— Oh, Camille, si tu savais à quel point je t’aime !
Après ce moment câlin, Enzo se recule et me prend la main.
— Viens avec moi.
Il m’emmène au bout de la pièce où plusieurs personnes se trouvent. Il y a Sergio d’un
côté, Anaïs de l’autre, un homme devant nous et un autre homme à côté de lui. Je me
retourne vers Enzo, étonnée.
— C’est maintenant, chaton.
— Maintenant quoi ?
— Je n’attendrai pas. Maintenant que tu m’as dit oui, c’est aujourd’hui qu’on se marie.
— Aussi vite ?
— Oui, ça, c’est un juge et, à côté, c’est mon avocat. Et nous avons chacun nos
témoins, moi Sergio et toi Anaïs.
Je suis comme anesthésiée. Je ne m’attendais pas à ça. Pourquoi veut-il aller aussi
vite ?
— Quelle est la raison de cet empressement ?
— Parce que je t’aime.
— La vérité, Enzo, toujours la vérité.
— Je ne veux pas perdre de temps Camille ! Il peut m’arriver n’importe quoi, à
n’importe quel moment, et je ne veux donc pas me marier l’année prochaine. Je veux
que tu sois ma femme dès maintenant.
— Très bien.
Je ne discute pas, car, malgré mes réticences dues à la rapidité, moi aussi je veux être
sa femme. Le juge commence son discours. Je n’écoute que d’une oreille, je réponds
quand il me pose des questions, mais je suis comme absente de mon propre mariage. Je
trouve suspect qu’Enzo veuille se marier pile avant son départ de ce soir. Il n’a pas
voulu parler avec moi de ce qu’il allait faire, mais j’ai entendu des choses, des bruits de
couloir et ça m’a l’air dangereux. J’ai peur pour lui, j’ai peur qu’il ne me revienne pas.
— Vous voici M. et Mme Scott, vous pouvez embrasser la mariée !
Après qu’il m’a embrassé comme un fou, nous signons plusieurs papiers. Je ne les lis
même pas, je m’en fiche, je m’écarte le temps qu’il discute avec son avocat. Je reste sur
mes positions, s’il a fait ça aujourd’hui, c’est qu’il a peur et je suis persuadée que c’est
pour moi, et non pour lui. Il veut me protéger financièrement, et d’autres choses. Le
souci, c’est que, si je lui pose la question, il va encore changer de sujet ou me dire que
tout va bien.
Je vois Sergio s’approcher de moi.
— Toutes mes félicitations, mademoiselle Camille.
— Merci, Sergio, est-ce que… ?
Je n’ai même pas le temps de finir ma phrase que mon mari est de retour. Mon mari…
ça me fait bizarre de dire ça.
— Viens, chaton.
Il me prend par la main et m’emmène un peu plus loin, où il y a une table dressée avec
deux couverts. Je regarde derrière moi et vois tout le monde partir.
— Assois-toi.
Je m’obéis sans commentaire. Les plats défilent, mais Enzo ne mange pas beaucoup.
Je vois bien qu’il passe son temps à me regarder, comme s’il voulait graver mon image
dans sa tête. Plus l’heure de son départ arrive, plus ma tension monte. C’est sûr que je
ne pourrai pas dormir tant qu’il ne sera pas rentré près de moi. Une fois que j’ai
terminé, il se lève et me tend la main. Je le suis, il m’emmène dans notre chambre.
Une fois la porte refermée, il se retourne vers moi, me regarde avec un grand sourire.
— Bonjour, madame Scott.
— Bonjour, monsieur Scott.
Il se rapproche de moi et passe sa main sur ma joue. Moi, je le prends par la taille.
— Ma femme.
— Mon mari.
Il m’embrasse, d’un baiser langoureux et plein de passion, mais il stoppe tout trop
vite. Je proteste, sans succès, car, l’instant d’après, il me retourne pour détacher ma
robe. Je suis en string et chaussures à talons devant ses yeux embrasés.
— Tu es magnifique, mon ange.
Je n’arrive toujours pas à comprendre comment il peut me trouver magnifique avec
toutes ces cicatrices qui ornent mon corps. Je me suis regardée sous toutes les coutures
depuis ma sortie d’hôpital et mon corps est totalement lacéré. Mais ça ne gêne pas
Enzo, apparemment, qui me trouve toujours aussi attirante. Il attrape l’arrière de ma
tête et m’embrasse de nouveau. Il me fait reculer vers le lit et, quand mes jambes butent
dessus, il se penche pour qu’on s’y couche tous les deux.
Il relève sa tête et me regarde.
— Je t’aime.
— Je t’aime aussi tellement, Enzo.
Il se déshabille et revient sur moi, m’embrasse dans le cou puis descend. Il prend un
de mes seins dans sa main, suce l’autre. Cette chaleur de l’excitation que j’aime tant
parcourt ma colonne vertébrale. Je gémis et fourre mes mains dans ses cheveux. Une
fois qu’il s’est occupé du premier, il échange et lèche, tète, suce et mord le second. Je
suis tellement excitée que je sens mon string se tremper.
— Mon amour, je veux plus, s’il te plaît !
— Après, petite impatiente. Je veux prendre mon temps, c’est notre première fois
entre mari et femme, je veux que ça soit parfait.
— Ça l’est déjà et ça le serait encore plus si tu t’enfonçais en moi… maintenant !
— Tu vas devoir attendre.
Il me dépose de petits baisers sur chacune de mes cicatrices. Il me torture !
— Enzo, j’ai envie, vraiment envie.
— Patience.
Grrr… j’ai envie de lui en coller une ! Il continue sa descente jusqu’à mon pubis, me
lèche à travers mon bout de tissu. Je me tords sous le plaisir, même avec cette
séparation, et je gémis.
— C’est bon, Enzo.
— Je sais, chaton.
D’un coup, il arrache mon string, ça me mord la peau, mais c’est tellement excitant. Il
reprend ce qu’il était en train de faire, me lèche, me mordille sans merci. Il rentre deux
doigts et me stimule le clitoris en même temps, de plus en plus vite. Je ne tiens pas
longtemps tellement que je suis excitée, je jouis sur ses doigts et sa langue. Quand les
derniers spasmes se tarissent, il s’essuie la bouche sur son bras et remonte vers moi,
m’embrasse. Je sens sa main s’échapper vers son sexe, et le diriger vers ma chatte. Il
commence à s’enfoncer en moi…
À aucun moment il ne me quitte des yeux. Il me regarde avec tellement d’amour. Je ne
pensais jamais rencontrer quelqu’un comme ça, surtout quand j’étais avec Logan, mais
j’ai enfin trouvé mon prince charmant, ma moitié, mon tout. Quand il est enfoncé
entièrement, il commence ses va-et-vient doucement, il met ses bras de chaque côté de
ma tête et il me fait de temps en temps de petits bisous. Il commence à accélérer,
j’entoure ses hanches de mes jambes pour qu’il puisse aller encore plus loin. Je suis
proche de jouir une deuxième fois et il le sent, car il accélère la cadence.
— Jouis, Camille !
Mon corps est à ses ordres, à peine a-t-il fini sa phrase que je jouis, fort, longtemps.
Mon orgasme déclenche le sien, il me dit qu’il m’aime, que je suis l’amour de sa vie.
Même quand on fait l’amour, il est romantique.
Il va dans la salle de bains chercher un gant de toilette pour me nettoyer entre les
jambes. Dès que c’est fait, il ne me faut pas plus de quelques secondes pour m’endormir,
bercée par ses bras autour de moi.
Chapitre 47

Enzo

Je la regarde dormir. C’est enfin ma femme ! Nous sommes liés jusqu’à ce que la mort
nous sépare et, malheureusement, ça pourrait arriver plus vite que prévu. Mais, au
moins, elle aura mon nom, mon argent, mon club, elle sera puissante, en sécurité et
pourra se protéger elle-même. J’ai tout prévu. S’il m’arrivait quoi que ce soit, elle hérite
de tout. En plus du mariage, j’ai signé un testament pour que son héritage ne soit pas
contestable. Elle aussi l’a signé, mais elle n’a rien regardé, elle a juste gribouillé son
nom où mon avocat le lui indiquait. Elle me fait tellement confiance qu’elle n’a pas lu
une ligne de ces papiers et, heureusement, sinon elle aurait posé des questions et je n’ai
pas envie d’y répondre.
Je ne veux pas lui faire peur ni qu’elle s’inquiète de ce qu’on va faire ce soir. C’est très
dangereux, presque suicidaire, mais je n’ai pas le choix, il faut que je suive mon père. Si
je fais ce qu’il me dit, il me laisse plus de liberté. Sinon il va me faire vivre un enfer et
chasser, voire baiser Camille. Pas question ! Tant que ce connard est en vie et que je ne
récupère pas sa place, je suivrai ses directives. Absolument tout pour sa sécurité.
Elle a de gros doutes pour ce soir. Elle a tenté de me poser des questions, mais j’ai
dévié toutes ses interrogations, je ne veux pas qu’elle s’inquiète, je veux juste qu’elle
soit heureuse et en sécurité.
Je me lève et me prépare. C’est parfait qu’elle se soit endormie, elle ne me verra pas
m’en aller. Avec un peu de chance, je serai revenu avant qu’elle ne se réveille, elle
m’avait l’air bien fatiguée. En même temps, elle est encore sous cachets et puis nous
avons fait l’amour deux fois en deux heures, et nous nous sommes mariés. J’entre sous
la douche, pose une main sur le carrelage pendant que l’eau coule sur moi. Un sourire
se forme sur mes lèvres, elle est ma femme. Même si, de base, je l’ai fait pour la
protéger, il n’y a pas que ça. Ce besoin de possession que j’ai avec elle est assouvi, elle
est mienne, elle s’appelle maintenant Mme Scott.
Elle n’a même pas rechigné quand je lui ai dit que le mariage, c’était maintenant.
J’aurais aimé lui faire plaisir et que son père soit là, mais ce n’était pas possible. Alors je
me suis promis de renouveler nos vœux quand tout ce merdier se sera calmé, et je ferai
les choses bien cette fois-ci. Elle aura son père à son bras, ses amis s’il lui en reste, et
tout le tralala qu’une femme rêve d’avoir à son mariage.
Je sors de la douche et m’essuie, vais dans la chambre m’habiller en essayant de faire
le moins de bruit possible. Quand je suis prêt, je m’approche de ma princesse, je me
mets accroupi près d’elle, je ne peux pas résister, alors je passe tout doucement mes
mains sur ses cheveux. J’imprime son image en moi au cas où.
Je me relève, j’enlève mon alliance et la mets dans ma table de chevet. Je préfère que
personne ne sache que nous sommes mariés pour le moment. Puis, je sors de la
chambre pour aller retrouver Sergio en bas.
— Tu la protèges, Sergio, je ne te demande pas ça en tant que chef de ma sécurité et
bras droit, mais aussi en tant qu’ami. C’est ma femme, j’y tiens plus que tout au monde.
— Je sais, Enzo. Sur ma vie, je la protégerai ! Je mourrais pour elle, je te le promets.
— Je te fais confiance, mon ami.
Il m’a tutoyé et appelé par mon prénom. Je sais exactement pourquoi il a fait ça, cette
fois. Pour me montrer que c’est l’ami qui parle, et non le mec que je paye, il me montre
qu’il la protégera vraiment.
— Tu es vraiment sûr que je ne peux pas venir ?
— Oui, on en a déjà parlé, tu dois la protéger. Je sais que ce n’est pas vraiment tes
fonctions, mais je n’ai confiance en personne d’autre. Et je veux être sûr qu’elle soit en
sécurité pour me concentrer totalement sur ce qu’on va faire, ce soir. Tu te souviens de
ce que tu dois lui donner, s’il m’arrivait quoi que ce soit ?
— Oui, mais tu vas revenir, car cette nénette-là, elle s’en fiche de ton argent ou de ton
pouvoir, il n’y a que toi qui l’intéresses. Et si tu ne reviens pas, elle ne s’en remettra
jamais. Elle t’aime vraiment, mon ami.
— Je sais, mais c’est juste au cas où…
— Ne t’inquiète pas, je sais ce que je dois faire. Toi, tu dois juste rentrer vivant et
entier.
— Merci, mon ami.
Après un dernier signe de tête, je me dirige vers la salle où on se regroupe avec mes
gardes pour nos réunions. Quand je rentre, les chuchotements s’arrêtent, ils tournent
tous la tête vers moi.
— Bonsoir à tous. Je ne vais pas revenir sur le plan, on l’a déjà travaillé à maintes
reprises, nous savons tous ce que nous devons faire. Je vais juste vous dire une seule
phrase. Faites attention à vous et revenons tous vivants !
Après que nous avons échangé des signes de tête, ils se lèvent et me suivent en
direction chez mon père. C’est sûr que dix Hummer noirs, les uns derrière les autres, ça
peut faire se poser des questions, mais, vu la route que l’on prend, il y a peu de chance
que l’on se fasse repérer par les flics.
Une fois devant chez mon père, je sors, Hector et Henri sur mes talons. Les gardes de
mon père, devant sa porte, m’ouvrent tout de suite quand ils me voient arriver. Dès que
je passe le pas de la porte, je les vois, ils sont tous là, je suis le dernier à débarquer. Mon
père, le père de Julia et, bien sûr, cet enfoiré d’Aslan Boriava.
— Bien le bonjour.
— Le fils prodigue.
— Aslan.
— Enzo.
Je me poste à côté d’eux pour suivre ce qui était en train de se dire. À nous quatre,
nous avons une centaine d’hommes, ce qui est énorme. En les prenant par surprise, ils
sont foutus. Sans renforts, ils ne sont même pas la moitié de nous. Une fois que nous
avons revu une dernière fois le plan, nous partons tous en voiture. À environ cinq cents
mètres du QG des Russes, nous nous arrêtons tous pour nous équiper de nos oreillettes
et de nos armes.
Moi, je me suis changé, car, au cas où Camille se serait réveillé, je ne voulais pas
qu’elle me voie habillé de noir, avec gilet pare-balles et cagoule. La panoplie du parfait
gangster. Car même si elle connaît mes activités illégales, ou du moins qu’elle s’en
doute, je veux qu’elle garde une bonne image de moi. Et lui mettre sous le nez quel
genre de type je suis, c’est sûr que ce n’est pas l’image du gentil héros à laquelle elle va
penser tout de suite.
Quand tout le monde est prêt, nous reprenons la route. À environ cent mètres, tout le
monde stoppe et se gare. C’est mon père qui mène les opérations. Même à son âge, il va
lui-même se battre quand c’est une grosse attaque. Il veut du sang et, surtout, il veut
que ces ennemis voient bien qui les extermine. Une fois les cagoules baissées et les
armes chargées, nous avançons doucement pour éviter de nous faire repérer.
— Veilleur un, éliminé.
— Veilleur deux et trois, éliminés.
Selon nos renseignements, il y en a cinq qui surveillent autour et qui doivent prévenir
les Russes en cas de danger.
— Veilleur quatre, éliminé.
— J’ai eu le dernier.
Parfait ! Nous continuons notre progression. Il y a des caméras autour, mais notre
hacker va les couper dès que nous serons le plus proche possible pour qu’ils mettent un
maximum de temps à s’en rendre compte. Dès que nous sommes assez proches, mon
père lui demande de couper.
— Caméras coupées et porte débloquée, vous pouvez y aller.
Et là, nos gardes rentrent en premier et c’est le carnage. Ça tire de partout, ça crie, ça
hurle. J’entends des femmes et des enfants, je ne les vise pas, j’avance en canardant les
hommes. Je ne prends aucun plaisir à tuer comme mon père et ses compères, je le fais
juste parce qu’on me l’a demandé. Je tire vite, et avec précision en plus, je ne les fais
pas souffrir, une balle dans la tête et c’est fini. Je me prends une balle dans le gilet, j’ai
un moment de recul, et une douleur me transperce la poitrine. Je me reprends le plus
vite possible pour éviter de me faire tuer et je continue de tirer.
Putain, je vais avoir un sacré bleu, ça va inquiéter mon chaton ! Je vois cet enculé
d’Ivan partir en courant, je le suis et, quand je le rattrape, je lui fous un coup de crosse
dans la gueule.
— Papa, j’ai chopé le Russe, vivant.
— Tiens-le bien, on fait le ménage devant, on a presque fini ici.
Je chope, dans ma poche arrière, le serflex et lui lie les poignets tout en surveillant
mes arrières. Il suffit d’une erreur pour que je me fasse tuer.
— On a dégagé l’entrée, emmène-le dans le fourgon, il y a un des hommes d’Aslan qui
doit y être.
Je le porte et le fous sur mon épaule, comme un sac à patates. Putain, il pèse une
tonne, ce gros porc ! Je retourne à l’entrée, en esquivant tous les corps qui jonchent
mon chemin. Une fois devant le van, je vois cet enculé de Tchétchène qui ouvre la porte
du fourgon pour que je puisse y déposer mon fardeau. Je bascule le corps de ce connard
et le jette dedans, mais, en me relevant, je sens quelque chose me transpercer le cou. La
dernière chose à laquelle je pense, avant le trou noir, c’est à mon amour qui va devoir
maintenant vivre sans moi.
Chapitre 48

Camille

Je me réveille doucement, je me sens bien reposée pour une fois. Je tourne la tête,
mais personne n’est à côté de moi. Enzo doit être en bas, déjà à travailler. Puis, en
m’étirant, tout me revient, le mariage, mais surtout qu’il devait partir le soir. Je cherche
mon portable pour regarder l’heure. Dès que je le trouve, je regarde l’affichage et… oh
non ! Merde, j’ai dormi toute la soirée et toute la nuit d’une traite. Je me lève en vitesse,
passe les premiers vêtements qui me viennent et cours dans les escaliers. Je les
descends et, en arrivant dans la cuisine, je sais que quelque chose s’est passé, rien
qu’en regardant Sergio. Je m’approche de lui et l’agrippe.
— Dis-moi qu’il va bien.
Il ne répond pas.
— Dis-moi qu’il va bien, bordel de merde !
— Camille, calme-toi.
— Je me calmerai quand mon mari sera près de moi. Pour le moment, je veux juste
savoir où il est. Et tu vas me le dire, je te jure, sinon je te troue la peau !
Il me regarde avec un air peiné. J’ai peur de comprendre. Non, non, pas Enzo ! Pas
l’amour de ma vie ! Je m’effondre à genoux et commence à pleurer et à hurler.
— Non, pas Enzo, pitié…
Je sens Sergio me prendre dans ses bras, mais je ne veux pas qu’on me touche. Tout
ce que je veux, ce sont les bras de mon mari, personne d’autre.
— Camille, écoute-moi.
— Non, non ! Je ne veux écouter personne, bordel.
— Eh bien, moi, tu vas m’écouter ! Tout n’est pas perdu, d’accord ? Hector avait pour
mission de le suivre à la trace. Il a été gravement blessé dans l’attaque. On attend qu’il
se réveille pour savoir s’il a des informations. J’ai envoyé une équipe là-bas pour
récupérer les corps de notre équipe, avant que les flics rappliquent. Le sien n’y était
pas, il y a donc encore une chance, d’accord ? Ne perds pas espoir ! Maintenant, tu vas
manger quelque chose et puis tu vas te détendre et prendre une douche.
— C’était pour ça le mariage et tout le reste ? Il avait peur d’y passer lors de cette
mission ?
— Je ne vais pas te mentir, mais, oui, il y avait un risque. C’était très dangereux et il
voulait te protéger. Mais il l’a fait aussi parce qu’il t’aime comme un fou.
— Je sais.
— Alors, ne perds pas espoir ! Il n’aimerait pas te voir dans cet état.
Je me relève, souffle et essuie mes larmes, Sergio a raison, je suis la femme d’un
mafieux maintenant, il faut que je sois courageuse et forte.
— Venez vous asseoir, madame Scott, je vous ai fait tout ce que vous aimez pour le
petit déjeuner.
— Merci, Anaïs.
Je m’assois et mange ce qu’elle m’a préparé, même si je n’ai pas faim. Une fois
terminé, je monte dans ma chambre sans un mot, je me déshabille et me mets sous
l’eau. Je m’autorise à craquer maintenant que je suis seule. Je m’assois dans le bac à
douche, je pleure et hurle ma peine. S’il ne revient pas, je ne le supporterai pas, je n’y
survivrai pas ! Je préfère me tuer pour le rejoindre que de vivre une vie sans lui.
Une fois que ma peau ressemble à un pruneau et que mes larmes se sont taries, je
décide de sortir. Quand on frappe à ma porte, je ne perds pas de temps et cours pour
l’ouvrir. C’est Sergio.
— Des nouvelles d’Enzo ?
— Non, Hector a dû être opéré, il ne se réveillera pas tout de suite, malheureusement.
Mais nous suivons toutes les pistes possibles pour essayer de le retrouver.
Putain de merde ! Le seul qui pourrait peut-être nous aider va y passer, avant même
de nous donner des infos. Cette attente me stresse, je n’en peux plus.
— Et tu es là pour… ?
— On a un problème.
— De quel genre ?
— Du genre Julia.
— Julia ?
— L’ex-petite amie d’Enzo.
— Euh… d’accord et elle fait quoi, là ?
— Il ne t’a pas expliqué ? Merde !
— Oh, ça doit être celle que j’ai déjà vue chez Logan.
— Oui, c’est elle.
Je le regarde bizarrement. Comment il sait ça, lui ? Il doit lire ma question dans mes
yeux, car il me répond.
— Je suis son bras droit et son chef de la sécurité, ma jolie, je sais tout ce qu’il fait
pour pouvoir le protéger.
Oui, c’est logique.
— Et donc, elle veut quoi ?
— Je ne sais pas, elle dit que vu qu’Enzo est mort, c’est chez elle ici, maintenant. Elle
pense que son seul légataire est son père, et il lui aurait offert cette maison. Alors que
c’est toi sa seule héritière, vu que vous êtes mariés et qu’il a fait un contrat en béton.
— Ah bon, il m’a tout légué ? Comment elle sait déjà qu’il est mort ?
— Bien sûr, tu n’as pas lu les papiers qu’il t’a fait signer hier. Et pour Julia, je ne sais
pas, c’est bizarre. Je me suis fait la même réflexion.
— Non, je n’ai rien lu. OK, je vais essayer de la faire parler. Elle a peut-être des
informations qui peuvent nous servir pour le retrouver.
— Je ne pense pas que ça soit une bonne idée, ma jolie.
— Et pourquoi ?
— Elle est complètement folle, elle risque de t’agresser.
— Moi aussi, je suis cinglée, alors c’est parfait ! Dis-lui d’entrer, je vais lui parler.
Il fait une moue peu convaincue, mais descend quand même. J’en profite pour me
passer un coup de brosse vite fait et descends à mon tour rejoindre Sergio.
— Je reste là au cas où ça tourne mal. Et pas de discussion !
— D’accord, mais tu me laisses gérer ça.
— OK.
Il se met sur le côté, bras croisés. D’un seul coup, une furie débarque avec ses talons
qui claquent sur le sol. Oh, oui, c’est bien celle qui a baisé avec Logan.
— Qu’est-ce que vous faites chez moi, vous ?
— Bonjour à vous aussi, je suis chez moi.
— Certainement pas ! Enzo est mort, cette maison est à son père et il me l’a offerte.
— Désolée de vous décevoir, mais c’est chez moi maintenant.
— Bien sûr, je vais appeler les flics pour vous faire dégager de chez moi, vous allez
voir.
— Si vous voulez, vous pouvez les déranger, mais ça ne changera pas le fait que c’est
chez moi.
— Et comment ça peut être chez vous ?
Je vois Sergio qui se décolle du mur et venir vers moi.
— Vous voulez boire quelque chose, madame Scott ?
Bien joué, Sergio ! L’autre folle devient hystérique.
— Comment ça, madame Scott ? Non, mais c’est une blague ? Vous vous foutez de
moi, là ?
— Pas du tout, non, Enzo et moi sommes mariés. Cette maison, son club et tout son
argent sont à moi. Absolument tout ce qui est à lui m’appartient maintenant.
— Sale petite garce ! Tu as profité de lui, ça ne va pas se passer comme ça. On va se
battre pour tout récupérer.
— Grand bien vous fasse ! Enzo a assuré ses arrières pour que personne ne puisse
contester sa décision, s’il venait à disparaître. Alors, bonne chance !
Elle sort son téléphone et appelle quelqu’un. Je suis sereine, elle ne peut rien contre
moi, cette garce ! En revanche, je voudrais bien qu’elle raccroche pour que j’essaie de
savoir ce qu’elle sait. Il est vrai que je ne suis pas très douée pour faire parler les gens,
ma timidité me fait la plupart du temps bégayer. Rien que de lui parler me fait peur.
Même si je fais la fille sûre d’elle, en vérité, j’ai le cœur qui bat à mille à l’heure.
— Chéri ? Oui, c’est moi. Oui, j’y suis, mais on a un problème. Sa petite pute est ici.
Non, je ne peux pas la virer, car, apparemment, ils se sont mariés avant qu’il meure.
C’est ce qu’elle affirme. Elle raconte aussi qu’il a fait en sorte que tout soit en béton
pour ne pas être contesté. Elle dit tout, même le club !
Je l’entends hurler du téléphone même en étant à deux mètres d’elle, il n’a pas l’air
d’être très content, mon beau-père. Ensuite, elle me tend le téléphone.
— Tiens, il veut te parler.
Je le prends, un peu angoissée. Je jette un œil à Sergio pour savoir si je ne fais pas de
bêtise en lui parlant, mais il n’a aucune réaction. Donc je prends le combiné et
l’approche de mon oreille.
— Oui ?
— Sale petite traînée, tu vas me rendre ce qui est à moi !
— Désolée, mais c’est à moi maintenant, le club, la maison et ses comptes. Et puis,
d’abord, rien ne dit qu’il est mort.
— Oh si, il l’est !
— Comment le savez-vous ?
— Je le sais, c’est tout ! Mais ne t’inquiète pas, je vais récupérer ce qui me revient de
droit. Je ne vais pas me laisser plumer par la première petite salope venue.
Là, il commence à me gonfler. Et comment il peut être sûr ?
— Je ne vous laisserai rien ! Si ce que vous dites est vrai et qu’Enzo est vraiment mort,
je me battrai pour tout garder. Pas parce que je suis une femme vénale, mais parce que
c’était les dernières volontés de l’amour de ma vie. Sur ce, monsieur, je vous laisse.
Je raccroche et tends le téléphone à miss poufiasse.
— Comment vous savez qu’il est mort ?
— Tu crois que je vais te dire quoi que ce soit, à toi ? Va crever !
Je m’avance et me rapproche d’elle, mon visage est à quelques centimètres du sien.
— Tu vas me dire exactement ce qui est arrivé à mon homme. Sinon, tu vois, le mec
derrière moi, il s’appelle Sergio et il va se faire un plaisir de te faire parler.
— Je ne te dirai rien.
Elle me crache à la figure. J’essuie sa bave avec mon bras et me retourne vers Sergio.
— Emmène-la dans une chambre et invite quelques gardes, qui ne sont pas regardants
pour frapper et violer une femme pour la faire parler.
— Mais, M. Scott père…
— Je m’en occuperai après, du vieux. Pour le moment, je veux mon homme. Je suis sa
femme, maintenant, je suis donc une princesse de la mafia comme vous dites chez vous.
Donc, je vais agir comme telle. Fais ce que je te demande ou je trouverai quelqu’un
d’autre pour le faire.
L’autre morue se jette sur moi, mais Sergio intervient tout de suite pour la bloquer et
la ceinturer.
— Sale pute, tu vas me le payer !
Je m’approche d’elle et l’attrape à la gorge.
— Toi, tu vas me le payer pour ne pas vouloir me dire tout de suite où se trouve Enzo !
Tu nous fais perdre du temps avec tes gamineries alors que je vais réussir quand même
à te faire parler, par un moyen ou un autre. Je suis prête à tout pour avoir mon homme
auprès de moi, même tuer ou faire les pires atrocités. Et ça commence maintenant !
Je me retourne vers Sergio.
— Je veux qu’elle parle, Sergio, et vite ! Usez de tous les stratagèmes possibles,
torturez-la, violez-la, je m’en cogne ! Je veux juste qu’elle parle et, après, vous
l’emmènerez dans le sous-sol du club.
— Très bien.
Il ne discute plus, c’est bien. Il a raison, c’est moi qui commande maintenant. Et il est
temps que j’arrête de jouer les pétochardes et que je prenne sur moi pour retrouver
mon homme. Même si je dois me transformer en monstre.
Chapitre 49

Enzo

Quand je me réveille, je suis désorienté. Ma bouche est pâteuse, dans mes narines, j’ai
une odeur de merde, mon esprit est embrouillé. Où je suis ? Qu’est-ce que je fais là ?
J’essaie de me lever, mais impossible, je suis attaché aux bras et aux pieds. J’essaie de
me faire basculer pour au moins m’asseoir. Quand je réussis enfin, après maints essais,
j’essaie de repérer dans quel genre d’endroit je peux être enfermé. L’avantage, quand tu
es fils de mafieux, c’est que, toute ton enfance, tu as fait des exercices de ce style au cas
où tu te fais enlever. Mais je sais très bien quand même qu’il y a peu de chance que je
m’en sorte. Si je suis là, c’est pour être torturé avant de mourir, c’est sûr.
Jamais on ne relâche un prince de la mafia quand on l’attrape, d’autant plus que si on
en est venu à m’enlever, c’est que l’on a une dent contre mon clan.
J’essaie d’analyser la pièce où je suis, mais, vu qu’il fait noir, je ne distingue rien. Ce
que je sais, c’est que ça pue et que l’air est humide, sûrement une cave. Et, vu l’odeur, je
ne dois pas être le premier à être venu ici. Je touche mes pieds avec mes mains pour
voir ce qui m’entrave. Merde, des serflex ! Je n’arriverai jamais à les enlever comme ça.
J’essaie de me relever, mais impossible, c’est trop serré.
D’un seul coup, la porte s’ouvre et la lumière jaillit.
— Eh bien, voilà qui est déjà réveillé. Bonjour, belle au bois dormant !
Merde, mais c’est Aslan, le Tchétchène. Ce n’est pas possible, il nous a trahis. Je
savais qu’il ne fallait pas lui faire confiance, c’est ce que j’ai dit à mon père et, bien
entendu, il ne m’a pas écouté. Maintenant, je vais mourir à cause de ses conneries. Et,
surtout, laisser mon chaton toute seule. Moi qui l’ai aidé avec les Russes pour qu’ils
nous foutent la paix, je me suis jeté tout seul dans la gueule du loup, à vouloir aider cet
enculé.
— Tu ne demandes pas pourquoi tu es ici, Enzo.
— Non, je me doute très bien.
— Oh, vraiment ?
Il rentre et tourne autour de moi, il jubile. Tu m’étonnes, depuis le temps qu’il veut
nous faire la peau, il va enfin réussir.
— Et si je te disais que tu as été trahi.
— Dans le monde où nous vivons, je ne serais pas étonné.
— Oh, vraiment ?
Il continue à tourner autour de moi avec son air supérieur. Je mentirais si je disais que
je n’ai pas peur. J’ai la trouille, c’est humain, j’ai peur d’avoir mal, de souffrir, de mourir
même. Mais l’instinct de survie est ancré en moi. Et, je suis un Scott, même si je sais
qu’il va sûrement me dépecer vivant, il faut que je reste fort. Ma fierté, c’est tout ce
qu’il me reste pour l’instant. Bien sûr, ça ne va pas durer longtemps sous la douleur, je
pourrais pleurer, supplier, me pisser dessus. Mais tant que je n’en arrive pas là, je garde
mon air hautain le plus longtemps possible.
— Et si je te disais que c’est ton cher papa et ta jolie fiancée qui t’ont vendu ?
— Impossible ! Enfin du moins pour mon père. Julia serait prête à vendre père et mère
pour avoir ce qu’elle veut.
— Eh bien, tu te trompes ! C’était l’arrangement que j’avais avec ton père, les Russes
contre toi.
— Pourquoi il aurait vendu son propre fils ?
— Selon ses dires, tu serais devenu incontrôlable ! Tu ne voulais plus épouser la fille
de Diego, parce que tu aurais trouvé une jolie petite salope qui t’aurait retourné le
cerveau. Tu aurais aussi refusé de tuer quelques personnes qu’il t’a désignées. En gros,
tu ne lui sers plus à rien, il va prendre Hervigno à ta place. Hervigno qui épousera aussi
la fille de Diego et, en prime, il va récupérer tout ton patrimoine. Moi, j’aurai tué le
grand Enzo Scott et tout le monde sera content…
Je n’aurais jamais cru que mon père en serait venu jusque-là. C’est mon père quand
même ! Il m’a trahi parce que je ne le satisfaisais pas assez ! Ça, je le savais, je n’ai
jamais été le petit enfant parfait dont il rêvait, mais, de là à me tuer, jamais je n’aurais
imaginé une chose pareille.
Dans tout mon malheur, il y a quelque chose qui me remonte le moral, c’est que j’ai
épousé mon chaton et que j’ai fait tout ce que je pouvais pour la protéger juridiquement.
Il ne pourra rien faire pour la dépouiller. Le club, mon argent, ma maison, tout est à elle.
Une petite vengeance de là-haut qui va le foutre dans une rage folle.
J’espère que Sergio tiendra bien sa promesse et qu’il la protégera, car, à partir de
maintenant, elle va en avoir besoin plus que jamais.
— Maintenant, tu es à moi ! Sans que personne ne vienne te chercher ni te venger. Je
peux faire absolument tout ce que je veux de toi et je peux te dire que tu vas sacrément
souffrir, pendant des jours, avant que je ne te donne le coup de grâce. J’ai prévu tout un
petit programme qui ne va pas te plaire, mais qui me ravit d’avance.
Bam, je reçois un premier coup de poing dans la tronche. Je sens le goût métallique du
sang dans ma bouche, je crache pour en éliminer. Il m’en remet un autre, je ne crie pas,
je ne hurle pas, je n’émets aucun son. Je fais le vide en moi pour supporter la douleur. Il
me cogne partout, visage, estomac, dos, jambes. Il me massacre, je dois être déformé. Je
souffre, mais je reste concentré. Il me prend par la mâchoire et plante ses yeux dans les
miens.
— Quand j’en aurai fini avec toi, j’irai chercher ta petite pute et je la défoncerai par
tous ses petits trous. Si elle a attiré ton attention, c’est qu’elle doit être une bonne petite
chienne au lit.
Je sais qu’il dit ça pour m’énerver. Pas question de lui faire le plaisir de montrer que
ça m’agace, alors je soulève mes lèvres amochées dans un sourire provocateur, sans
autre commentaire. Je vois que cette provocation le fout hors de lui. Il reprend ses
coups.
On frappe à la porte.
— Ouais, entre !
Un homme, qui m’a tout l’air d’être à peine majeur, entre dans la pièce.
— Te voilà enfin, tu en as mis du temps !
— J’ai fait le plus vite possible, Aslan.
— Bien, maintenant, on va pouvoir jouer. Marcus vient m’aider.
Un autre mec tout costaud rentre, ils me prennent par les bras et me soulèvent.
J’essaie de me débattre, mais, bien sûr, c’est peine perdue, je suis attaché et, eux, ils
sont deux. Je n’ai aucune chance. Je n’avais pas vu, mais, derrière moi, il y a une espèce
de table.
Ils m’allongent dessus, sur le ventre, même s’ils galèrent, car je me débats beaucoup.
Ils arrivent quand même à m’y mettre.
— Aide-nous à l’attacher à la table, toi !
Le jeune homme passe devant et agrippe la corde qui est dessus. Il l’a fait passer au
milieu des serflex et l’attache en dessous de la table. Je continue à essayer de me sortir
de là. Il passe ensuite derrière et fait la même chose à mes pieds.
— Tu sais, je vais t’expliquer quelque chose, Enzo. J’aime torturer mes ennemis, mais,
ce que j’aime le plus, c’est les humilier, qu’ils se sentent sales. J’ai trouvé une des seules
choses que les hommes, qui se croient forts et invulnérables, redoutent le plus et tu vas
en faire les frais aujourd’hui.
Oh, mon Dieu, là il me fait flipper ! Je ne sais pas ce qu’il manigance, mais rien que de
voir son air enjoué, je sais que ça va être terrible pour moi.
— Au boulot, connard de junkie !
J’entends le gars se déplacer et s’approcher de moi.
— Vas-y, connard ! Si tu veux ta dose, comme promis, magne-toi, sinon tu n’auras rien.
Je sens le gars qui pose ses mains au niveau de mon jeans et, là, j’ai peur de
comprendre ce qui m’attend. J’essaie de me débattre. Le mec qui est derrière moi est
tout frêle, alors, il galère.
— Marcus, tiens-le !
Le fameux Marcus met tout son poids au niveau de mon dos. Je sens qu’on insère un
couteau en haut de mon pantalon puis qu’on le découpe. Il part sur les côtés en
lambeaux et mon caleçon suit le même traitement.
Quelques secondes plus tard, je sens que quelque chose essaie de passer le barrage
de mes fesses. Je les serre l’une contre l’autre, le plus que je peux, mais quelqu’un vient
faire pression pour qu’elles s’ouvrent et je n’arrive pas à résister longtemps. Je sens la
bite du mec commencer à franchir la rondelle de mon anus et, là, je hurle tout ce que je
peux.
— Ah, enfin, on entend ta voix, connard !
L’autre s’insère et, une fois que son gland est passé, il pousse d’un coup et s’enfonce
jusqu’à la garde. Ça brûle, c’est une sensation horrible. J’ai envie de mourir. Il avait
raison, c’est la pire des tortures. Il commence à faire des va-et-vient, il a l’air de kiffer
ça, je l’entends souffler et gémir. Il n’a même pas pris la peine de mettre du lubrifiant ou
autre, il m’a pris à sec. Je peux comprendre parfaitement, maintenant, la douleur qu’a
ressentie Camille quand Logan lui a fait la même chose. C’est un acte de barbarie sans
nom.
J’ai les larmes aux yeux, mais je me retiens. Je ne lui donnerai pas cette joie de me
voir pleurer et plier, surtout sous les coups de reins de ce mec. Il n’attend que ça, ce fils
de pute, que je craque. Je le sens enfin se raidir et crier son plaisir. Quand il a enfin fini,
il se retire et je peux enfin souffler. J’ai le cul qui brûle, mais c’est moins affreux qu’avec
sa bite dedans.
— Tu vas rester comme ça, connard ! Ce n’était que le premier round. Je vais aller
boire un coup, ça m’a donné soif de te voir te faire enculer. Ne bouge pas, surtout !
Sur de grands éclats de rire, ils sortent tous de la pièce pour me laisser enfin seul.
Chapitre 50

Camille

Ça fait au moins une demi-heure que j’entends cette Julia crier. Jusqu’ici, elle ne nous
a donné aucun élément permettant de savoir où est mon mari, mais ça va changer. Je me
dirige vers la chambre où Sergio l’a mise et entre. Elle est nue et maintenue au lit. Ses
bras et ses jambes sont attachés à chaque montant du lit, elle est à moitié écartelée et
surtout bien ouverte pour pouvoir prendre la bite des gardes, qui ont l’air de s’en
donner à cœur joie. Il y en a un des deux qui a réussi à se mettre en dessous d’elle et
qui, à mon avis, lui met dans les fesses et l’autre, au-dessus, lui met dans la chatte.
Elle ressemble à un panda avec son maquillage qui a coulé à force de pleurer. Je
m’approche d’eux. Quand ils me voient, les deux gardes stoppent.
— Non, continuez ! Surtout, ne vous arrêtez pas pour moi.
Il ne faut pas le leur répéter deux fois ! Ils reprennent leurs coups de reins.
— Tu ne veux toujours pas parler ?
— Va te faire foutre !
— Très bien, comme tu voudras. J’en ai d’autres qui attendent leur tour pour te baiser
aussi. Après t’être fait prendre par la moitié de mes gardes, tu parleras peut-être.
Je commence à partir, mais elle me rappelle.
— Attends ! Si je te dis où il est, tu me promets qu’aucun autre ne me violera.
— Je te le promets. Je n’en ai rien à faire de toi, je veux juste retrouver Enzo.
— D’accord.
— Les gars, arrêtez, s’il vous plaît.
Ils s’arrêtent, mais ne se retirent pas. J’attends qu’elle parle.
— Alors, parle !
— Il est chez les Boriava. Son père a passé un accord avec Aslan. Son aide avec les
Russes contre son fils.
— Où il est exactement ?
— Normalement dans leur QG. C’est ce que le père d’Enzo a dit au mien. Il compte le
torturer avant de le tuer.
— Très bien, merci ! Les gars, vous pouvez continuer, puis vous l’emmènerez au club.
— Mais tu as dit que…
— Je t’ai dit « pas d’autres hommes », mais, eux, ils ont commencé, ça serait dommage
de ne pas les laisser finir.
Je me dirige vers la porte et sors. C’est vrai que je devrais être choquée par ce que j’ai
vu, car j’ai vécu la même chose, mais la différence entre elle et moi, c’est que moi j’étais
innocente. Je n’avais rien fait pour mériter ce que Logan m’a fait subir. Elle, elle le
mérite, elle protège les monstres qui détiennent mon amour. Alors, qu’elle se fasse
violer, je m’en fiche. Ce que je voulais, c’était des informations et je les ai eues. C’est
tout ce qui compte pour moi.
Je retourne dans la cuisine où je retrouve Sergio.
— Tu n’as pas pu t’empêcher d’y aller alors que je t’avais dit qu’il valait mieux que tu
t’abstiennes.
— Oui, eh ben, heureusement que je ne t’ai pas écouté, car elle m’a parlé.
— Quoi ? Et elle a dit quoi ?
— Il est au QG des Bariava.
— Merde !
Il commence à faire les cent pas dans la cuisine et à se tirer les cheveux.
— Raconte-moi tout, je veux savoir !
— Camille, rentrer là-dedans pour aller le chercher, ce n’est pas possible.
— Pourquoi ?
— Son système de protection est le plus sécurisé que j’ai vu. Son QG est dans une
boîte de nuit très, très select, mais le souci, c’est que c’est blindé partout. Il est très
consciencieux sur la sécurité.
— Un club ? Donc on peut rentrer quand même ?
— Non, il me connaît. Et il doit connaître tous les gardes d’Enzo. Nous ne passerons
jamais.
— Moi, il ne me connaît pas.
— Oh non, ma jolie, n’y compte même pas !
— Pourquoi ?
— Tu ne sais pas ce qui t’attend là-bas.
— Si tu me le dis, je le saurai.
— Ma jolie, j’ai dit non !
— Écoute-moi bien, Sergio, c’est mon mari qui est là-bas et je suis prête à tout pour le
récupérer vivant. À tout, tu entends ? Même si je dois en mourir ! J’irai avec ou sans ton
aide.
— Es-tu prête à te faire baiser pour l’atteindre ?
Sans même réfléchir, je lui réponds un « oui ». Sergio me regarde, estomaqué.
J’ai connu être baisée sans sentiment, par la contrainte, et je n’en suis pas morte.
Même si j’en suis meurtrie au plus profond de moi, si je dois recommencer pour le
sauver, lui, mon mari, je suis prête à me faire baiser des mois.
— Alors, quel est ton plan ?
— Laisse-moi réfléchir d’accord ? Mais sache que tu seras obligée de coucher avec
Aslan si mon plan fonctionne.
— Je viens de te dire que j’étais prête à tout. Je le baiserai s’il le faut, lui, et même tout
son putain de club, si je peux retrouver Enzo.
— Tu es bien plus forte que je le pensais.
— Non, je suis quelqu’un de faible, je suis timide et j’ai peur de tout et tout le monde.
Mais pour sauver Enzo, je deviendrai une lionne prête à tout.
— Très bien. Va prendre une douche et manger un truc, le temps que j’élabore tout ça.
— Parfait.
Je sors de la cuisine pour le laisser réfléchir. Il faut qu’il trouve quelque chose et vite.
Je ne peux pas me permettre de perdre encore plus de temps et de faire tout ça pour
retrouver un cadavre à la fin. Je saute sous la douche, me rase et me lave complètement.
Si je dois y aller juste après, je veux être prête. Une fois sortie, je mets du lait parfumé
sur tout mon corps et je cherche dans mon armoire une robe. Je sais que j’en ai une
sexy, Enzo me l’avait achetée pour une sortie au restaurant qu’il voulait que l’on fasse.
Une fois trouvée, je la pose sur le lit et cherche un string, pas besoin de soutien-gorge
sous cette robe, avec ce genre de coupe. Une fois mon sous-vêtement et ma tenue mis,
je me regarde dans la glace. Je trouve que la robe n’est pas encore assez sexy, elle
m’arrive aux genoux avec une petite ouverture sur le côté qui me permet de marcher
sans être gênée. Mais l’ouverture n’est pas assez grande à mon goût alors je me penche
et prends les deux côtés et tire dessus.
C’est beaucoup mieux, la fente arrive maintenant juste à l’orée de ma hanche, là, c’est
sexy. Je me coiffe et me maquille. J’insiste bien sur le maquillage au cas où ce fameux
Aslan aurait vu une photo de moi. Pomponnée comme ça, jamais il ne me reconnaîtra,
même avec une photo. Mes cicatrices sont cachées avec cette robe. Donc, à part au
moment où je serai nue, il ne verra rien du tout avant. Je prends des chaussures à talons
dans l’armoire et descends.
Sergio est au téléphone quand j’arrive.
— Oui, ce soir. Je m’en fous, tu te démerdes ! Il faudra que tu coupes tout. Très bien.
Il se retourne et a un moment de recul en me regardant. Il écarquille les yeux et me
scanne de haut en bas.
— Eh bien, tu as mis le paquet.
— Au cas où, je ne voulais pas qu’il me reconnaisse.
— Il y a peu de chance, mais tu as bien fait. Bon, j’ai réfléchi à la meilleure solution.
— Je t’écoute !
— Ce n’est pas sûr que ça marche, Camille, il faudra pas mal de chance quand même.
— Balance ton idée !
— D’accord. Aslan a donc un club privé qui est aussi son QG. On en a déjà parlé, il est
connu pour aimer les jolies femmes et, entre nous, tu es magnifique. Il faut vraiment
être aveugle pour passer à côté de toi sans le voir, ce qui est un énorme bon point.
— Évite la flatterie et abrège !
— Donc, il aime les belles femmes et il repère ses conquêtes dans son club.
— En gros, tu veux que j’aille danser là-bas en espérant qu’il me repère ? D’accord, et
ensuite ?
— Si ça fonctionne, il te fera monter dans sa section VIP pour commencer les
hostilités. Le but, c’est que tu arrives à te faire inviter dans sa chambre, pour la nuit.
— Et quand j’y suis ?
— Le mieux, c’est que tu puisses lui faire boire un des somnifères que je vais te
donner, ainsi, tu pourras t’enfuir.
— Et si je le butais ?
— Non, ma jolie, tu ne tues personne ! C’est trop dangereux et, en plus, tuer
quelqu’un, ça te marque à vie.
— Si j’ai l’occasion, dois-je le tuer ou pas ? C’est tout ce que je veux savoir. C’est à moi
de prendre mes propres décisions. Est-ce que, quand il va se réveiller, il va partir à la
chasse d’Enzo ? Est-ce dangereux pour lui que cet homme soit toujours en vie ?
— Oui.
— Alors, c’est réglé ! Si j’ai l’occasion, je le ferai. Ensuite ? Je suppose qu’il y a des
gardes partout ?
— Oui, mais moins que le reste du temps, c’est pour ça qu’il faut que tu attendes le
milieu de la nuit. J’ai mon gars, Fritz, qui essaie de rentrer dans la sécurité du club pour
voir sur les caméras où peut se trouver Enzo. Il les coupera dès que tu sortiras de cette
chambre, et il te guidera pour éviter de rencontrer des gardes sur ton chemin.
— Et une fois que j’ai récupéré Enzo ?
— On attend de savoir où il se trouve. Mais, là, ça va être plus compliqué, on cherche.
D’accord.
— Profite pour manger un bout, pour avoir un maximum de forces.
J’affirme de la tête et pars chercher quelque chose à grignoter.
— Tu en veux ?
Je lui montre mes trouvailles, il hoche la tête et continue de pianoter sur son
téléphone pendant que je prépare nos petits sandwichs. Je lui en fais trois et les lui mets
dans une assiette que je lui tends. Moi, j’avale en quatre bouchées les deux miens.
J’avais faim, il a bien fait de m’obliger à manger avant de partir.
Le téléphone de Sergio se met à sonner.
— Ouais, tu es sûr de toi ? OK, et comment on la fait sortir avec lui ? Il va être lourd,
Fritz, il risque d’être en mauvais état… Oui, d’accord, il faut que l’on s’approche de
l’entrée pour au moins le récupérer là. D’accord, oui, oui, OK, merci.
— Alors ?
— Pour lui, il est en bas, sûrement dans une cave.
— Comment il peut en être sûr ?
— Il a regardé les bandes d’avant, elles restent enregistrées vingt-quatre heures. Il l’a
vu arriver, il est bien là, Camille.
— Oh, mon Dieu ! Au moins, on sait qu’il était en vie il y a moins de vingt-quatre
heures.
— Tu sais, il est possible qu’il soit déjà…
— Ferme-la, Sergio ! L’espoir, ce n’est pas toi qui m’as parlé de ça, tout à l’heure ?
— Si ! Mais je préfère que tu t’y prépares. S’il est mort, il faut que tu te ressaisisses
tout de suite et que tu sortes de là au plus vite.
— Il n’est pas mort.
— J’espère, mais juste au cas où, garde ça en tête.
Je ne veux même pas y penser. Pour moi, il est vivant et je vais le sauver.
Il ne reste plus qu’à attendre l’heure pour te délivrer, mon amour, sois fort et tiens
bon…
Chapitre 51

Camille

Après avoir revu tout le plan, nous sommes prêts à partir. Sergio a peur que je sois
fouillée, alors, à part mon portable, mon portefeuille avec de l’argent et la fausse carte
d’identité qu’il m’a dégottée et un petit flacon d’aspirine qui contient en fait des
somnifères, je n’ai le droit à rien d’autre. Nous montons dans un Hummer. Lui qui se
contrôle toujours, je vois bien qu’il est stressé. Il serre le volant jusqu’à ce que ses
doigts blanchissent. Il souffle et me lance :
— Tu sais qu’Enzo, c’est un ami ? C’est même comme un frère pour moi. Je l’aime,
alors, sauve-le. Quand il rentrera, ne lui répète jamais ça, sinon je devrai te tuer !
Il arrive à me faire rire, ce con, malgré les circonstances.
— Mais Camille, si c’est trop dangereux, si tu as un doute pour ta sécurité ou quoi que
ce soit dans le genre, tu sors directement. Enzo n’aimerait pas que tu risques ta vie pour
le sauver. Il t’aime plus que tout, ma jolie, il a mis en place tout ce qu’il pouvait pour te
protéger autant physiquement que financièrement s’il venait à disparaître. Tout ce qu’il
a prévu ne servirait à rien s’il t’arrivait quelque chose.
— Je sais, mais que vaut ma vie sans lui ?
— Fais juste attention, Camille, d’accord ?
Je comprends ce qu’il veut dire et je pense que lui aussi me comprend. Nous restons
silencieux jusqu’à ce qu’il se gare à cent mètres du club.
— C’est le moment, Camille. C’est ton moment, ma jolie, ramène-le-nous !
— Merci pour tout, Sergio.
Je le serre dans mes bras. Il est d’abord étonné, puis me rend mon câlin. Je finis par le
lâcher et sortir de la voiture. J’avance vers ce fameux club et je fige un sourire niais sur
mon visage. Car oui, je suis persuadée que je pourrais avoir plus facilement ce que je
veux si je passe pour une idiote. Enfin, pas trop quand même, juste ce qu’il faut.
J’avance tranquillement, en essayant de bien garder l’équilibre, ça serait bête que je
chute.
Une fois près du club, je vois une queue ultra longue devant l’entrée. Bon, je n’ai plus
qu’à m’armer de patience et à prier pour qu’on me laisse entrer. Je me mets au bout de
la file, il ne fait pas si chaud que ça et je commence sérieusement à me geler les miches.
Après dix minutes d’attente, un mec de la sécurité s’approche de moi et, là, je flippe.
Déjà ? Alors que je ne suis même pas rentrée ? M’ont-ils reconnue ? Savent-ils qui je
suis ? Il me fixe, donc c’est bien moi qu’il vient voir.
— Mademoiselle ?
— Oui ?
— Venez, suivez-moi !
Merde ! J’ai les jambes qui tremblent. J’essaie de garder un air impassible et je le suis.
Une fois devant l’entrée, il me montre juste que je peux rentrer et me souhaite une
bonne soirée. OK, je le remercie et rentre. Bon, apparemment, il m’a fait griller tout le
monde, c’est sympa ! Du moins, j’espère que c’est juste ça.
À peine je passe les deuxièmes portes, la chaleur m’étouffe. L’odeur de sueur et
d’alcool me prend à la gorge. Et je ne parle même pas de la musique qui est
assourdissante. La dernière fois que je suis allée dans une boîte de nuit, j’en suis
repartie avec Logan et mon cauchemar a commencé…
J’ai des souvenirs qui veulent remonter à la surface, mais j’essaie de les bloquer au
maximum. Je ne suis pas là pour moi ni pour m’apitoyer sur mon sort. Je suis là pour
sauver l’amour de ma vie.
Je me dirige vers le bar et commande une vodka. Il faut que je boive un peu pour me
lâcher, sinon je vais rester crispée. Le barman se dirige vers moi et se penche pour
entendre ce que je veux.
— Une vodka orange, s’il vous plaît.
Il me fait un signe de tête et, pendant qu’il prépare ma boisson, je repère un peu les
lieux. Je regarde autour de moi, les gens dansent, se frottent sur la piste. Les tables
autour sont pleines, il y a des cages en hauteur dans lesquelles des filles à moitié nues
se trémoussent. Juste derrière elles, je vois des hommes regroupés et, au centre, un
homme sur un… quoi ? Un trône ? Mais quel mec peut être aussi imbu de lui-même pour
se faire mettre un trône en plein milieu d’un club privé ? Je suppose que c’est lui ma
cible, mais, tout de même, je suis estomaquée par sa condescendance. Regardez-moi,
braves gens, je suis votre roi. Le roi des connards, ouais !
Le barman revient, je sors mes sous et les lui tends, mais il m’arrête.
— Non, il est offert par M. Boriava.
— Qui ça ?
— Le monsieur qui est là-haut.
Il me montre la direction du trône. Je sais exactement qui est Boriava, mais ça, il n’a
pas besoin de le savoir.
— Oh, d’accord ! Eh bien, merci.
Je lève mon verre vers ce connard d’Aslan, avec un signe de tête comme pour le
remercier même si, dans cette pénombre, je n’arrive pas bien à le distinguer. Puis je fais
comme s’il n’existait pas. Je connais ce genre d’hommes, ils aiment la chasse. Le fait
qu’il m’ait repérée, sans que je n’aie rien eu à faire, me donne envie de faire la danse de
la joie en plein milieu de la piste. Jamais je n’aurais imaginé que ça soit si facile, surtout
après toutes les galères que j’ai vécues depuis le début. Je pensais vraiment qu’il allait
falloir, à la limite, que je le viole moi-même.
Bon, ce n’est pas encore gagné, il faut encore que je sorte mon homme de là, mais
c’est déjà un très bon début. C’était la partie qui nous posait le plus de problèmes dans
le plan, qu’il s’intéresse à moi. Et voilà, il le fait sans que je fasse quoi que ce soit.
Je l’ignore complètement, exprès, et une fois que j’ai bu tout mon verre, je décide
d’aller danser. Je me faufile jusqu’au milieu de la piste, puis je commence à onduler mes
hanches pour suivre la musique. Bon, je ne suis pas très douée pour la danse, mais je
fais comme je peux. Je sens un homme qui se frotte à moi, un flash-back explose dans
mon crâne.
Logan qui se colle à moi, qui met sa main sur mon ventre comme le mec.
Je le sens durcir et je me contiens, car, il n’y aurait que moi, je me dégagerais de ses
bras. Je sais que ce n’est pas Aslan derrière, mais je tente de jouer sur une pseudo-
jalousie de mâle dominant. Et j’ai bien fait de jouer là-dessus, car, quelques secondes
après, un mec baraqué dégage le gars. Je me retourne pour faire la choquée.
— Eh, oh ! Vous faites quoi, vous ? Il ne m’a rien fait, j’étais d’accord.
Il se rapproche de moi pour me parler à l’oreille.
— M. Bariava voudrait te voir.
— Oui ? Eh bien, vous lui direz que je ne suis pas intéressée.
Et je commence à partir. Il me retient par le bras et me tire. Il marche bien mon plan,
très bien même.
— Non, mais, vous êtes cinglé ? Je ne veux pas vous suivre, moi !
Il m’oblige à monter les escaliers, et il continue à me traîner jusqu’au salon VIP. Enfin,
je donne une petite résistance, mais il n’a pas non plus beaucoup à forcer, je suis plus
que contente qu’il m’emmène directement chez mon ennemi.
À partir de maintenant, j’ai tout orchestré, donc c’est parti, il est temps que j’étale
tous mes talents d’actrice.
— Lâchez-moi, je n’ai rien à faire là !
— Bon sang, avance, je te dis !
Il me pousse vers le trône. De près, il est encore plus ridicule. Je relève la tête et je
peux voir, enfin, Aslan Boriava. Ma bouche s’entrouvre, mes yeux s’écarquillent, je lèche
ma lèvre du haut le plus sensuellement possible. Tout ça n’est que du cirque pour lui
faire croire qu’il m’intéresse, même si je n’ai vraiment pas besoin de beaucoup me
forcer, car c’est un très bel homme. Il ne se gêne pas, lui non plus, pour me mater de
haut en bas. Ses pupilles se dilatent et ses yeux deviennent noirs. Oh, oui, je lui plais, il
ne s’en cache même pas. Il se lève lentement et s’approche de moi.
Arrivé à quelques centimètres de mon visage, il se penche pour respirer mes cheveux.
Putain, celui-là est aussi fou que Logan. Il se relève et plante ses yeux dans les miens.
— Fouille-la !
Le garde vient derrière moi, me touche, me palpe et, quand il est satisfait, il me prend
mon sac pour regarder dedans. Une fois toutes les vérifications effectuées, il recule et
Aslan me prend une des mains et l’embrasse. Putain, ça fait presque pitié, entre son
trône et son baise-main, il s’est trompé d’époque, ce gars.
— Bonjour, je suis Boriava Aslan.
— Je suis Mélina.
— Mélina, quel joli prénom !
Je baisse la tête et fais semblant de jouer ma timide. Ce prénom, c’est une idée de
Sergio. Me donner celui de cette pute d’infirmière qui m’a soignée le premier jour de
mon retour, et qui a dragué Enzo, c’est censé me donner la niaque que j’avais ce jour-là.
Quel idiot, celui-là aussi ! Comme si j’avais besoin de ça !
— Merci.
— Qu’est-ce qu’une si jolie fleur vient faire dans mon club ?
— Oh, c’est le vôtre ?
Il rigole, bouffon, va !
— Oui.
— J’ai eu une semaine difficile et j’avais besoin de me détendre. Une amie m’a parlé
de cet endroit donc je me suis dit, pourquoi pas ?
— Tu as bien fait, jolie fleur ! Ça te dit de venir boire un verre avec moi ? On pourrait
discuter et faire connaissance.
— Oui, pourquoi pas ?
Il se dirige vers les mecs qui l’entouraient, leur parle dans l’oreille avant de revenir
vers moi. C’est parti pour la face drague.
— Viens, suis-moi, jolie fleur.
Il me prend par la main et m’emmène dans une pièce à côté. Dès que l’on y rentre, et
qu’il ferme la porte, plus aucun son ne s’infiltre dans la pièce, c’est insonorisé. Je
regarde par les vitres qui la surplombent, une glace sans tain ? Je sens qu’il est juste
derrière moi, son souffle chatouille mon oreille.
— On ne peut pas te voir, jolie fleur.
— D’accord.
Il passe sa main sur mon ventre et me tire d’un seul coup. Mon corps est propulsé
contre le sien, il m’embrasse dans le cou. Il ne perd pas de temps, celui-là ! Il se frotte
contre moi. J’ai envie de lui gerber dessus, tellement ça me dégoûte que ce connard me
touche.
— Tu sais, jolie fleur, que je t’ai déjà repérée quand tu étais dehors.
— Oh… c’est grâce à vous que j’ai pu rentrer aussi facilement ?
— Oui, par chance, j’étais dans ma salle de contrôle quand tu faisais la queue. Et tu
sais ce que je me suis dit quand je t’ai aperçue ?
— Non.
— Que tu étais la plus belle femme que j’avais vue depuis longtemps, et qu’il fallait
que je t’aie…
Quel baratineur ! Je suis sûre qu’il sort ça à toutes les nanas qu’il baise. Je pose ma
tête sur son épaule, fais semblant de gémir et suis son rythme en me frottant à lui.
— Merde, tu es sacrément excitante, Mélina.
Je ne réponds pas, mais je passe ma petite main derrière et la pose sur sa bosse qui
déforme son jeans. Eh bien, le connard n’en a pas une petite en plus ! Il se met, lui
aussi, à gémir.
— Doucement, jolie fleur, sinon tout sera fini avant d’être commencé.
— Alors, qu’est-ce que tu attends ?
Il passe sa main sous ma robe, pose son doigt sur mon string, puis il le frotte sur mon
clitoris. Oh, mon Dieu, il se débrouille vraiment très bien, il va me faire réellement jouir,
ce con. Heureusement qu’avec Logan j’ai appris que, parfois, ça pouvait être juste
scientifique, sinon je serais vraiment dégoûtée de moi. J’ondule sous son doigt et
accélère mon toucher sur sa bite qui grossit de plus en plus. La vache, il a une matraque
dans le pantalon ou quoi ? J’espère qu’il ne va pas tout me déchirer, j’ai déjà vécu ça.
— Je ne tiens plus, ma jolie fleur, tu m’excites trop. Viens par là !
Il enlève sa main, et prend mon poignet pour que je le suive jusqu’au petit canapé. Là,
il s’assoit et allonge ses bras. Le pacha, quoi !
Je le regarde avec l’air le plus aguicheur que j’ai en stock, puis je retire ma robe et
mon string en même temps. Ses yeux s’enflamment sur mon corps nu. Quand il capte
enfin que j’ai des cicatrices partout, il s’approche et les touche.
— Il t’est arrivé quoi, ma fleur ?
— Accident de voiture.
— Ça m’excite encore plus, putain !
C’est l’excuse la plus plausible qu’on a trouvée avec Sergio, et la preuve que l’on avait
raison puisqu’il ne pose pas d’autre question. Il sort un préservatif de sa poche qu’il
pose à côté et il défait vite fait son pantalon, descend le tout, avec son caleçon, en bas
de ses chevilles. Dès que c’est fait, je décide de le torturer encore un peu plus, je me
mets à genoux devant son mastodonte et commence à le lécher. Je le prends dans mes
mains et je le suce en même temps que je le branle. Il ferme les yeux et penche la tête
en arrière.
— Putain, Mélina, tu es douée. Va plus vite, jolie fleur, j’ai envie de jouir dans ta
bouche avant de passer aux choses sérieuses.
J’accélère le mouvement et malaxe ses couilles en même temps avec l’autre main.
J’essaie d’enfoncer sa bite au maximum dans ma bouche. Il gémit de plus en plus fort,
jusqu’à ce qu’il m’attrape les cheveux et qu’il me baise la bouche. Il va loin, j’ai la
nausée, mais ça va, j’ai déjà connu pire. Il finit par se contracter et je sens son sperme
qui gicle, dans le fond de ma gorge, par jets. Quand il a enfin terminé, il me lâche, se
renfonce au fond du canapé en essayant de reprendre son souffle.
— Merde, j’ai vraiment kiffé, Mélina.
— Tant mieux, c’est le but.
— Viens t’asseoir, je vais te rendre la pareille…
— Tu n’es pas obligé, tu sais.
— Oui, je sais, mais j’en ai envie.
Il se lève, se dégage de son jeans, mais remonte son caleçon. Il me fait asseoir, puis il
se met accroupi devant moi.
— Peu de personnes peuvent se vanter de m’avoir eu, un jour, à genoux, devant eux,
ma jolie fleur.
Ça, je veux bien le croire, avec un ego comme le sien !
Il lève mes jambes pour les mettre sur ses épaules, il me lèche, me mordille et il
enfonce deux doigts en moi. Je commence à avoir très chaud, je penche la tête en
arrière et mets mes mains sur sa tête. Ses cheveux sont trop courts pour que je puisse
m’agripper dessus. Il me malmène jusqu’à ce que je jouisse enfin.
Quand je suis redescendue de mon état post-coïtal, il me lève, baisse son caleçon et
échange sa place avec la mienne.
— Chevauche-moi, jolie fleur.
J’attrape la capote à côté de lui et l’enfile. Il bande déjà comme un taureau, alors qu’il
a joui il y a quelques minutes. Je m’installe à califourchon sur lui, prends sa bite dans
ma main et l’enfonce en moi. Je l’insère doucement jusqu’à ce qu’elle soit entièrement à
l’intérieur. Elle est énorme, elle m’écartèle, je me laisse quelques secondes, le temps de
m’habituer à sa grosseur. Quand je sens que je peux continuer, je me mets en
mouvement. Je monte et descends sur sa bite à un rythme assez lent pour commencer,
j’accélère au fur et à mesure que mon plaisir monte. Il m’attrape la joue et pose ses
lèvres sur les miennes, il explore ma bouche, me goutte. Il gémit contre mes lèvres.
— Plus vite, ma fleur !
J’accélère encore mes mouvements, mais, apparemment, je ne vais pas assez vite pour
lui, car, sans s’arrêter ni de m’embrasser ni de me baiser, il me soulève et me couche sur
le sol. Il est maintenant au-dessus de moi et me pilonne. Je gémis. Même si je le fais
pour une raison particulière, il reste un super bon coup et j’y prends beaucoup de
plaisir. Pourtant, je ne devrais pas, mais, au moins, ça fait plus crédible. Je sens mon
orgasme arriver, mon vagin se contracter sur sa bite, puis je jouis enfin. Il se contracte
juste après et me suit.
— Merde !
Ce sont ses seuls mots avant qu’il ne se dégage. Il retire la capote et s’allonge à côté
de moi, finit par se tourner et par me regarder.
— Quoi ?
— J’ai passé un excellent moment.
— Moi aussi.
Je commence à me lever et m’habiller. J’espère maintenant qu’il ne va pas vouloir que
je reparte, j’ai donné tout ce que je pouvais pour lui plaire.
— Qu’est-ce que tu fais, Mélina ?
— Eh bien, je me rhabille.
— Je veux que tu passes la nuit avec moi.
— Non.
La chasse, je sais que ça le fait bien plus kiffer que le reste, donc je reste sur cette
forme de manipulation.
— Pourquoi, non ?
— Nous avons passé un bon moment, il est temps que je rentre maintenant.
— Reste avec moi, jolie fleur, juste cette nuit. Tu pourras repartir dès demain, je te le
jure. Je n’en ai pas fini avec toi, je te promets aussi plein d’orgasmes.
Lui et son ego, je le regarde par-dessus mon épaule, il s’est relevé et s’approche de
moi. Même au repos, son machin qui pend est impressionnant.
— D’accord !
Il sourit. Oui, mec, profites-en, car tu ne vas pas sourire très longtemps. Il s’habille et,
quand il est prêt, il me tend la main.
— J’ai un appartement au-dessus du club, on sera tranquille là-bas.
J’attrape sa main et je le suis.
Chapitre 52

Enzo

Quelques heures plus tôt


J’essaie de me détacher, mais il n’y a rien à faire. Je sens du sperme couler sur mes
jambes, il ne s’est même pas protégé, ce fils de chien ! J’ai beau me démener sur les
liens, rien ne bouge, même pas d’un poil. Merde, je ne sais pas quoi faire de plus !
Jamais je ne sortirai de là, mais j’aurais préféré qu’il me batte à mort, plutôt que ça.
J’espère que, la prochaine fois qu’il va venir, il va m’achever.
Je me perds dans mes songes, je suis tellement peiné pour mon chaton qui va devoir
vivre sans moi à partir de maintenant. J’imagine la douleur qu’elle doit ressentir en ce
moment, car, même si je ne sais pas l’heure qu’il est, je suppose qu’ils se sont rendu
compte depuis un moment que j’avais disparu.
Je ne me fais pas d’illusion, mon équipe ne pourra jamais entrer dans cette forteresse.
Nous l’avions déjà étudiée, avec Sergio, et c’est imprenable. Il le sait et ne s’y risquera
pas, d’autant plus qu’il a pour mission d’être au service de mon petit chat maintenant.
Elle va être une femme riche, à la tête d’un club échangiste. Elle qui a vécu le pire
dans un endroit comme celui-là va en devenir la reine. C’est un juste retour des choses,
je trouve, après ce qu’elle a subi. Logan va revenir vers elle en rampant quand il va
savoir ça. Ce psychopathe serait trop content d’être le roi de la baise, d’avoir du sexe
gratuit et à volonté d’autant plus qu’il a un faible pour Vera. Mais ma petite femme est
bien trop intelligente pour tomber dans ce piège. Là-dessus, je n’ai aucun doute. Ou, au
pire, Sergio s’en occupera.
J’entends du bruit derrière moi, la porte s’ouvre et quelqu’un entre, une odeur de
cigarette se fait sentir. La personne s’approche de moi et je sens, d’un seul coup, une
douleur dans mon dos, une brûlure. Je serre des dents, je ne hurle pas, même si ça fait
un mal de chien. Il me brûle avec sa clope, cet enculé. Il reprend une taffe et
recommence son manège. Ma peau fond, ça sent le cochon grillé. Après ce qui me paraît
des siècles, il écrase sa cigarette par terre.
— Je dois avouer que tu es plus résistant que je ne le pensais de base, Enzo.
Aslan, évidemment ! Qui d’autre ? Il n’y a que lui pour être aussi fou. Je ne réponds
rien, ça ne sert à rien, il s’en servirait contre moi de toute façon. La porte s’ouvre de
nouveau et quelqu’un d’autre entre.
— Merci, Marcus. Tu sais, Enzo, je trouve que depuis que tu es là, je ne t’ai pas assez
abîmé. Bon, ton visage ne ressemble plus à rien, et disons que ton corps vire plus au
bleu qu’à sa couleur naturelle, mais il manque quelque chose, je trouve. Et tu sais ce
que c’est ? C’est la couleur rouge…
Et là, je sens quelque chose fendre l’air et me claquer dans le dos. Je hurle, je ne
m’attendais pas à ça et je n’ai pas anticipé. Ça m’a arraché la peau, c’est horrible.
— Oh, mais c’est qu’il a l’air d’aimer ça !
Sur ces éclats de rire, il recommence. Cette fois-ci, je suis préparé, donc je retiens
tout cri, mais la douleur est toujours là. À chaque coup, c’est de pis en pis, puis c’est le
trou noir. Je suis réveillé par de l’eau gelée sur mon visage.
— Debout, la fiotte, je n’en ai pas fini avec toi ! Dis-moi, Enzo, elle est comment, ta
nouvelle petite pute ? Pour qu’elle intéresse à ce point le grand Enzo Scott, c’est qu’elle
doit être un sacré canon doublé d’une déesse du pieu. Quand j’en aurai fini avec toi,
j’irai la chercher. Ça va être intéressant de la baiser, là, au même endroit où tu vas finir
par succomber. Je vais kiffer lui défoncer sa petite chatte et son petit trou du cul, au
même endroit où toi tu t’es fait défoncer le tien. Rien que d’y penser, je commence à
bander.
Je ne réponds rien, je sais qu’il dit ça pour m’énerver. Même s’il le pense vraiment, le
protocole de sécurité pour elle, au cas où il m’arriverait quelque chose, doit avoir déjà
était mis en place. Jamais il ne l’approchera.
— Tu ne dis rien ? C’est qu’elle ne doit pas aussi importante pour toi que ce que l’on
m’a dit. Peu importe, je la baiserai quand même, juste parce que tu l’as fait avant. J’ai
déjà eu Julia qui, soit dit en passant, n’est pas le top au lit, alors j’irai chercher la
prochaine. Assez discutés, passons à la suite !
Pour Julia, je ne suis même pas étonné, cette pute a baisé tout le monde d’important
dans la mafia. Qu’a-t-il encore prévu, ce malade ? Je souffre à mort du dos et des fesses,
je sens que du liquide goutte partout de mon corps.
— Marcus !
La minute suivante, il m’enfonce quelque chose dans mes chairs à vif.
— Là, tu vois, cher ami, ces petites coupures faites par le fouet à clous ne sont pas
assez spectaculaires pour moi. Alors, vois-tu, avec un couteau, je vais commencer à te
dépecer la peau du dos, juste un peu pour la faire bouffer par mes chiens.
Et il m’arrache la peau du dos. Impossible de me retenir et hurle. Je n’arrive plus à me
contenir, la douleur est pire que tout ce que j’ai pu ressentir avant. Quand il s’arrête
enfin, je retourne dans les méandres de la nuit.
Je suis réveillé, cette fois, par une douleur horrible à l’anus. J’entends le souffle du
mec derrière moi, il est encore en train de me défoncer.
— Plus vite ! Défonce-lui son trou du cul, bordel ! Tu as cru que tu baisais ta mère ou
quoi ?
Les coups de reins s’accélèrent. Une fois qu’il est proche, il grogne et se tend. Quand
il jouit, je ne bouge même pas. Je sais que ça ne va plus durer pendant des jours, que je
vais finir par mourir, et plus vite que je ne le pense.
— Ce n’est pas assez, espèce de merde, dégage maintenant !
J’entends la porte s’ouvrir et se refermer.
— Je vais te montrer, moi, ce que c’est de se faire défoncer le fion !
J’entends une chaise grincer. Puis je reçois un violent coup dans l’anus, ça ressort, ça
rentre… il m’enfonce le pied de chaise !
— Ne t’inquiète pas, je ne suis pas con à ce point-là, je ne vais pas l’enfoncer assez
profond pour que tu crèves…
Et, sous son rire graveleux, il continue de m’enfoncer son gode improvisé. Je souffre la
mort à chaque pénétration, je sens mon anus se déchiqueter sous l’impact. La douleur
est tellement horrible que je m’évanouis encore. Quand je me réveille, je ne suis plus sur
le ventre, mais sur le dos.
Je teste quand même la solidité de mes liens. Putain, ça ne bouge pas et, de toute
façon, même si je me détachais, je suis tellement abîmé de partout que je ne pourrais
plus faire grand-chose. Ils me foutent un chiffon sur le visage, mettent de l’eau en
continu dessus.
À ce moment-là, l’instinct de survie prend le relais, j’essaie de me débattre pour me
dégager, j’essaie de respirer malgré l’eau qui s’engouffre dans ma gorge. Je m’étouffe,
j’essaie de cracher, mais ça ne sert qu’à m’étouffer encore plus. Quand l’eau ne coule
plus, je prends une grande respiration, tousse et je finis par me vomir dans la bouche. Je
suis obligé de tout ravaler, c’est immonde. Il recommence la même torture une
deuxième fois, jusqu’à ce qu’on vienne frapper à la porte.
— Ouais ?
J’entends la porte qui s’ouvre.
— Monsieur, désolé de vous déranger, mais Islov fait encore des siennes.
— Putain, il me fait chier, lui ! J’arrive.
Islov, son petit frère, le plus gros bouffon et le plus gros bagarreur de la pègre, un pois
chiche avec des muscles. Aslan est obligé de se le coltiner et de l’accepter dans son
cercle, même si c’est un boulet. J’en suis bien content, il va lui faire la misère.
— Je vais devoir t’abandonner. Essaie de ne pas mourir en m’attendant, ça serait
dommage, j’ai prévu d’autres choses pour toi.
Après ces mots, ils sortent et je me retrouve seul. J’espère que c’est enfin la fin pour
moi. Je sens que mon sang enduit toute la table, je suis littéralement en train de me
vider.
Chapitre 53

Camille

Présent
Une fois arrivée dans son appart, la première chose que je regarde, c’est s’il y a des
caméras. C’est le seul endroit sur lequel nous n’avons pas de renseignements, car il
n’emmène jamais personne ici. Je suis une grande privilégiée. Il ne perd pas de temps et
m’embrasse.
Il faut que je trouve un moyen pour lui faire boire le cachet puissant. Je me recule un
peu.
— Tu n’aurais pas quelque chose à boire ?
— Que veux-tu, ma jolie fleur ?
— Tequila ou vodka ?
— Ouais, j’ai les deux.
— Alors, tequila.
Il part vers son bar, qui longe le salon.
— Tu as du citron et du sel ?
— Oui, j’ai ça, ma fleur.
Il sort une bouteille, deux petits verres, du sel et des citrons. Pendant qu’il est occupé,
j’en profite pour prendre mon sac, pour essayer d’en extirper deux comprimés. Quand il
a fini de tout préparer, il fait le tour du bar et se rapproche de moi. C’est à moi de jouer
maintenant. Je m’approche encore plus près de lui et enlève ma robe pour le
déconcentrer au maximum.
— Mélina, commence-t-il.
— Je te plais ?
— Tu es tellement sexy, ma jolie fleur, que je n’ai toujours pas débandé. Depuis que je
t’ai vue dehors.
— Tant mieux !
Je lui retire son tee-shirt en faisant bien attention à ne pas faire tomber mes
comprimés. Je me penche pour attraper le sel, j’en profite pour mettre les cachets dans
un des verres. Une fois le sel attrapé, je lèche le haut d’un de ses pectoraux, puis je pose
du sel dessus. Je prends ensuite le citron et le lui mets dans sa bouche. Je prends mon
verre, celui non trafiqué évidemment, je le bois cul sec, lèche le sel et mords dans le
citron. Tout ça en lui frottant la bite en même temps.
— À toi, chéri !
Je me mets à sa place contre le bar, je lui tends le sel et une tranche de citron. Pour le
perturber encore plus et éviter qu’il se rende compte que son verre est bizarre, je
décide d’écarter les jambes et de me toucher le clitoris.
— Tu commences sans moi, ma jolie fleur ?
— Oui, alors, dépêche-toi, j’ai envie de toi…
Il me lèche le cou, y pose le sel et il me met le citron dans la bouche. Je continue de
me toucher et je pose mon autre main sur son érection.
— Dépêche-toi, bébé !
Sans me quitter des yeux, il boit son verre, lèche le sel et prend le citron.
— Putain, elle est dégueulasse, cette tequila !
— Oui, j’ai remarqué, mais on s’en fout ! Baise-moi maintenant.
Je me rapproche de lui et pose mes lèvres sur les siennes. Il me soulève et m’emmène
jusqu’au canapé. Le temps qu’il se déshabille, je continue à me caresser d’une main mon
entre-jambes, et de l’autre un de mes seins. Il sort une capote, s’approche, s’allonge sur
moi et commence à m’embrasser dans le cou. Je n’ai vraiment pas envie qu’il me bécote
pendant des heures. Je ne sais pas au bout de combien de temps exactement les cachets
vont commencer à faire effet, et je préférerais que ce soit après le sexe, pour qu’il pense
juste qu’il est fatigué après la partie de plaisir incroyable que je lui aurai offerte.
— Je te veux en moi, s’il te plaît !
Il se relève et me regarde.
— Tu es une gourmande, toi.
— Oui…
Il me sourit, se relève pour passer la capote et, quand elle est en place, il se remet sur
moi et me pénètre d’un coup. Cette fois-ci, il n’attend plus. Je pose mes jambes sur ses
reins, il me besogne sans relâche et je sens l’orgasme monter en moi. Il met mes jambes
sur ses épaules pour aller plus profond, il touche un point sensible au fond de moi et il
ne me faut pas plus de quelques pénétrations pour jouir. Il me suit juste après. Allongés
près de moi, nos visages presque collés, il me regarde dans les yeux et me touche les
cheveux.
— Je voudrais te revoir après cette nuit.
— On verra… Peut-être, si tu es sage !
Il rigole, puis reprend sa contemplation.
— Je suis sérieux, tu me plais beaucoup.
— Alors il est possible que l’on se revoie.
Je vois qu’il lutte pour ne pas s’endormir. Enfin ! Le médicament commence à agir.
— Je suis crevé, tu m’as tué.
— Moi aussi, je suis naze.
Il se met à bâiller.
— On va se reposer un peu alors, avant de recommencer.
Il me serre contre lui et il ne lui faut pas longtemps pour que sa respiration s’apaise.
Je préfère attendre un bon moment pour être sûre qu’il dorme bien. Après ce qui me
paraît un temps acceptable, je me lève et remets ma robe. Je retourne auprès de lui et le
secoue un peu pour être sûre, il ne réagit même pas. C’est parfait, je prends mon
téléphone et appelle Sergio.
— Allô !
— Cible maîtrisée.
— Oh, merde, tu as réussi cette étape, je n’arrive pas à y croire.
— Et pourtant ! Maintenant, je veux que tu me dises avec quoi je peux le tuer.
— Camille, non…
— C’est moi qui décide ! Je n’ai pas envie qu’il nous poursuive, d’autant plus que j’ai
l’air de beaucoup lui plaire. Imagine qu’il se décide à me traquer ? Non ! Non, j’en finis
maintenant.
— Merde !
— Dépêche-toi, tu me fais perdre du temps, là.
— Tu es où ?
— Dans son loft.
— D’accord, écoute… Si c’était moi, pour être sûr qu’il ne s’en sorte pas, je lui
trancherais la gorge, car, si tu commences à le poignarder et qu’il se réveille, tu es dans
la merde.
— D’accord, donc il faut que je trouve un gros couteau.
— Oui, mais tu es sûre de vouloir faire ça ? Personne ne t’en voudra, tu sais ?
— Je veux le faire !
Je pars dans sa cuisine et prends celui qui m’a l’air d’être très coupant.
— Je l’ai ! Je lui tranche la gorge simplement ? Il est allongé, là.
— Oui, mais essaie de te mettre dans un angle où tu ne risques pas d’en avoir partout,
car ça gicle, à la carotide.
J’ai déjà vu des films où des tueurs faisaient la même chose. Je pose le téléphone, me
place derrière le canapé, j’attrape son cou. Il ne se réveille même pas, c’est déjà ça ! Je
souffle, appuie le couteau et tranche de toutes mes forces. Le sang gicle partout…
Merde, ça l’a réveillé !
Il se lève d’un seul coup, met ses mains sur son cou et me regarde, affolé. Je ne me
suis pas loupée, il se met à genoux, des bulles de sang sortent de sa bouche.
— C’est de la part d’Enzo, connard !
Il lève les yeux vers moi et s’écroule. Le sang se répand en masse sur le sol. Satisfaite,
je reprends le téléphone, j’entends Sergio s’égosiller :
— Allô, allô, Camille ?
— Oui, je suis là ! Désolée, j’avais posé le téléphone. Il est mort.
— Merde, tu es incroyable !
— Dis à Fritz d’éteindre les caméras et de me dire où il faut aller.
— Il est là, dehors avec moi, il contrôle tout de son PC portable.
— D’accord, il y a des gardes dans le coin ou pas ?
— Non, ils sont encore pour la plupart au club, tu ne devrais pas en rencontrer.
— OK, c’est parti, alors.
Avant de sortir, je repasse par la cuisine pour prendre un couteau plus petit, ça peut
toujours servir, puis emprunte les escaliers pour aller à la cave. J’atterris au club et je
fais attention de ne pas me faire remarquer.
Nous avons étudié le plan, je sais exactement où aller, il faut juste que je ne me fasse
pas attraper hors de la zone du club, là où ça pourrait être suspect. J’arrive à la porte
sur le côté, là où il est noté privé. Il y a un code.
— Le code ?
— 47 259 632 175.
Je le tape, une fois que ça s’allume en vert, je rentre à toute vitesse et referme
derrière moi.
— Il y a des gardes ici ?
— Non, il n’en repère aucun. En revanche, n’oublie pas, à la cave, il n’y a pas de
caméra. Normalement, il n’y a personne, mais fais tout de même attention.
— Oui, ne t’inquiète pas.
J’avance jusqu’au bout du couloir. Sur la droite, il y a une porte, c’est celle-là qu’il faut
que je prenne. Après avoir soufflé, j’ouvre. Une lumière s’allume automatiquement et
me fait sursauter et pousser un petit cri.
— Camille, ça va ?
— Oui, oui.
Je descends les escaliers. Une fois en bas, il y a deux portes. J’en ouvre une première,
il n’y a rien.
J’ouvre la deuxième et là, ce que je vois restera à jamais gravé dans ma mémoire.
C’est une vision d’horreur inimaginable. Il y a du sang partout. Je vois une silhouette.
Merde ! Putain ! Bébé, que t’ont-ils fait ? J’avance vers lui, j’ai les jambes qui tremblent.
Putain de merde, reprends-toi, Camille ! Il a besoin de toi ! Je m’approche de lui, il ne
bouge pas.
— Bébé, c’est moi.
— Qui ça, moi ?
Au moins, il est encore vivant.
— Camille ! Chéri, je vais t’aider à sortir, d’accord ?
— Ouais, c’est ça ! C’est encore un test, Aslan ? C’est bien réussi, bravo !
— Je vais te détacher et on va partir, d’accord ?
Il ne répond rien alors, avec le couteau, j’enlève tous ses liens. Une fois libre, il saute
de la table et me prend directement à la gorge. Je fais tomber le portable, j’essaie de
reprendre mon souffle.
— Bébé, tu me fais mal ! C’est moi, s’il te plaît, je suis venue pour te libérer.
Chapitre 54

Enzo

Je suis en train d’avoir des hallucinations. Je suis sûr que c’est cet Aslan qui m’a
drogué. Je la vois, elle, mon chaton. Ça me fait tellement de mal et tellement de bien à la
fois d’avoir l’impression de la voir et de la sentir près de moi, alors que je sais que ce
n’est qu’une illusion créée pour me rendre fou. Il n’en a pas eu assez avec les tortures
physiques, il a décidé de passer aux tortures mentales, cet enfoiré !
— Enzo, tu m’étouffes !
Même sa voix est exactement la même, ce timbre si doux que j’aime.
— Tu n’es pas réelle.
— Si, mon amour, si.
Je serre plus fort, je regarde la vie s’éteindre lentement dans les yeux de mon
hallucination. Je veux qu’elle disparaisse, je veux retourner dans mon néant. Son visage
devient rouge, ma satisfaction est à son maximum. C’est bientôt fini, je pourrai au moins
me dire que je l’ai combattue… C’est alors que je ressens une douleur dans mes couilles.
Je me réveille, je lâche ma douce imagination, je prends en coupe mes bijoux de famille,
douloureux, puis je tombe à genoux et hurle :
— Putain, putain !
La douleur remonte jusque dans mon dos, je souffre le martyre. Je relève la tête, elle
est toujours là, assise, à essayer de reprendre son souffle.
— Non, mais ça ne va pas, Enzo ? Tu as failli me tuer !
Je tourne la tête et la regarde. Je sais qu’elle me parle, j’entends ses dires, mais ce qui
m’interpelle, en cet instant, c’est sa beauté. Je reste scotché dessus. J’ai toujours su
qu’elle était belle, mais, là, elle est encore plus sublime. Elle ressemble à un ange.
— C’est toi qui es venue me chercher pour m’emmener, tu es un ange ?
— Ouais, ouais, c’est ça. Je suis un ange et tu dois me suivre si tu veux aller au
paradis ! Allez, debout ! On y va !
Elle ramasse son téléphone. Un ange qui a un portable, c’est assez bizarre, mais, en
même temps, je n’y connais rien sur les anges de la mort.
— Colis récupéré ! Il est vivant, mais il saigne de partout, je le fais sortir. En revanche,
il est à poil, prévois un pantalon. Je ne veux pas que ses hommes le voient comme ça.
Ouais, je fais gaffe, à tout de suite.
Elle me tire par la main pour que je la suive. Je n’oppose aucune résistance.
Maintenant que je suis mort, il faut que je suive ma destinée. J’ai du mal à marcher, j’ai
mal partout, je souffle comme un bœuf. Je ne devrais pas être soulagé de mes douleurs,
maintenant ?
Je suis cet ange à travers des couloirs, elle me traîne, je n’arrive plus à suivre.
— Je sais, tu souffres, mais dépêche-toi, s’il te plaît !
Je ne peux pas répondre, je n’arrive plus à reprendre mon souffle. Elle pousse enfin
une porte, mes jambes ne me portent plus, je m’écroule.
— Sergio, viens m’aider, vite !
Je sens que l’on m’enfile quelque chose, et qu’on me porte. J’entends des voix, mais je
ne distingue rien, je suis fatigué, tellement fatigué.
— Merde, il s’endort.
On m’allonge, puis je sens comme des secousses.
— Camille, garde-le réveillé ! Il ne va pas bien du tout.
— Je sais, putain, je sais ! Magne-toi, il faut qu’on arrive rapidement aux urgences.
On me tourne la tête, je revois enfin mon ange.
— Mon amour, reste réveillé pour moi, s’il te plaît ! Fais ça pour moi.
— Ne pleure pas, mon ange.
— Oh, s’il te plaît, Enzo, ne me quitte pas ! Reste réveillé, c’est tout ce que je te
demande.
Je continue à la regarder un long moment. Même si l’envie de dormir est insoutenable,
j’essaie de tenir le plus longtemps possible, juste pour l’observer. Les balancements
s’arrêtent, je sens qu’on me tire et me porte.
— On a besoin d’aide, s’il vous plaît !
— Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ?
— On ne sait pas, mais il est dans un sale état. Le docteur Gallot l’attend,
normalement.
— Son nom ?
— Enzo Scott.
— Brancard, vite !
Je sens que l’on me pose sur quelque chose.
— Restez là. Mademoiselle, vous ne pouvez pas venir avec nous.
— Mais c’est mon mari !
— On viendra vous voir dans la salle d’attente quand on l’aura examiné.
Sans la vue de mon bel ange, mon esprit part et mes yeux se ferment.
Chapitre 55

Camille

À peine l’ont-ils emmené que mon corps lâche. Je pleure, je tombe à genoux sur le sol.
— Ça va aller, Camille, me rassure Sergio en me prenant dans ses bras.
— Je ne sais pas. Il est vraiment dans un sale état, et encore tu n’as pas tout vu, mais
moi…
— Je sais, Camille, j’ai vu son dos et sa figure, je peux imaginer le reste.
— Il était attaché, il y avait du sang partout. Cette image va rester gravée dans ma
mémoire.
— C’est normal, ce sont des images dures, mais ça va passer, avec le temps. Tu n’y
penseras plus dans quelques mois.
— Je veux qu’il s’en sorte.
— Il va s’en sortir, il est fort. Tu le sais, non ?
— Mais il pensait qu’il était mort et que j’étais un ange qui devait l’emmener dans
l’au-delà, tu te rends compte ? Pour lui, il était mort. Juste après qu’il a pensé que j’étais
Aslan ou une hallucination.
— C’est à cause de ce qu’ils lui ont fait subir qu’il a réagi comme ça. C’est lui qui t’a
fait ces marques, dans le cou ?
— Oui, il a failli me tuer quand je l’ai détaché. J’ai dû lui mettre un coup de pied dans
les couilles pour qu’il me lâche.
— Bien joué ! J’ai prévu une équipe de sécurité tout autour de l’hôpital, vous ne
risquez rien.
— Très bien, merci.
Il me sourit, m’aide à me lever et me soutient pour m’accompagner jusqu’à la salle
d’attente. Les minutes s’étirent, je tourne en rond. Les images que j’ai vues se
bousculent dans ma tête. Je sais exactement ce qu’ils lui ont fait. Il a vécu, comme moi,
un viol. Ils lui ont aussi déchiqueté la peau du dos, sûrement cassé des côtes. Et le
visage, je n’en parle même pas, il était méconnaissable. J’espère qu’il pourra s’en
remettre. Je l’aiderai, je ferai tout pour qu’il aille mieux, enfin s’il s’en sort. Le docteur
Gallot finit par arriver.
— Mademoiselle…
— Non, madame Scott, s’il vous plaît, nous nous sommes mariés.
— Oh, je ne savais pas. Félicitations !
— Merci.
— Donc, je l’ai examiné. Ça a pris du temps, car il a dû passer faire un scanner, une
radio et d’autres examens. La bonne nouvelle, c’est qu’à part deux côtes fêlées, il n’a
aucun organe touché ni de traumatisme crânien. La mauvaise, c’est que son dos
m’inquiète, il est vraiment abîmé. On a tout désinfecté et bandé, il est aussi sous
antibiotiques pour éviter une infection, mais sa peau est arrachée et il va garder
d’énormes cicatrices, bien plus impressionnantes que les vôtres qui étaient seulement
des coupures. Il a aussi… Euh, pour la suite, si je pouvais vous parler en privé, madame
Scott.
— Non, je sais de quoi vous voulez me parler, dites-moi juste le niveau de gravité. Mon
garde du corps ne voudra pas sortir.
— Très bien ! Il n’a pas de dommage interne, mais, en revanche, il a des points de
suture. Il est vraiment abîmé et ça va aussi prendre du temps pour que ça redevienne
normal.
— Il n’aura pas de dégâts à long terme ?
— Normalement non.
— Lui avez-vous fait des tests sanguins ?
— Alors si c’est ceux auxquels je pense que vous voulez qu’on lui fasse, on ne verra
pas les résultats tout de suite. Il faudra attendre pour les refaire.
J’imagine, oui, il faudra lui faire une batterie complète de tests pour les MST et le VIH.
— D’accord, je peux le voir ?
— Oui, d’ici dix minutes, le temps que les infirmières finissent leurs soins et
l’installent. Je suppose que vous resterez avec lui ?
— Vous supposez bien.
— Très bien, je vais faire en sorte que ça soit possible.
— Merci, docteur.
— Je vous en prie. Je repasserai le voir d’ici une heure ou deux.
Il s’en va. Je vois bien que Sergio se pose des questions, sans oser me les dire. Je ne
vais pas lui dire de quoi je parlais avec le docteur, je veux que mon homme garde sa
dignité. Après ce qui me paraît une éternité, quelqu’un vient enfin me chercher.
— Je vais aller vous chercher des affaires, à tous les deux, dit Sergio. Tant que je ne
suis pas revenu, tu ne sors pas de la chambre. Il va y avoir deux gardes H24 devant,
donc tu ne risques rien.
— D’accord.
Je suis l’infirmière jusqu’à une chambre, Sergio sur mes talons pour être sûr qu’il ne
m’arrive rien en route. Quand elle ouvre la porte et me laisse passer, j’ai un moment de
recul. Mon pauvre amour, même si c’est moins grave que tout à l’heure, est
impressionnant à voir. J’entre dans la pièce, prends une chaise et m’assois près de lui. Je
lui prends la main, je suis tellement contente qu’il s’en sorte. Je ne regrette absolument
pas tout ce que j’ai dû faire pour le sortir de là. J’ai pris mes responsabilités, j’ai pris
mes décisions en connaissance de cause. Il va m’en vouloir, énormément. Pour beaucoup
de choses d’ailleurs, comme d’être allée le chercher. De l’avoir trompé pour y arriver.
Mais je m’en fiche, ça en valait le coup !
Moi, Camille, 18 ans, qui a été manipulée, violée, frappée par un psychopathe sans
rien dire, aujourd’hui, j’ai déployé mes ailes et je suis devenue une femme forte. Je suis
Mme Scott, femme d’un mafieux, prête à tout pour sauver son homme… Manipuler,
coucher, tuer… je ne regrette absolument rien !
Je ferais tout pour lui et, aujourd’hui, je me le suis prouvé et je l’ai prouvé à tout le
monde !
Il est à moi, et personne ne me le prendra, car j’irai jusqu’en enfer pour le récupérer.
Chapitre 56

Enzo

Ce que je sens en premier, c’est une chaleur sur ma main. J’essaie d’ouvrir les yeux,
mais je n’y arrive pas. Je sens une douleur irradier mon dos. Où suis-je ? Qu’est-ce que
je fais là ?
J’essaie de bouger la main, je la serre. Cette chaleur que je sens bouge et j’entends
comme un bruit de vêtements.
— Mon amour, tu es réveillé ? Oh, mon Dieu, oui, tu l’es ! J’arrive, je vais chercher le
médecin.
Je ne veux pas qu’elle parte, alors je serre ma main qui, je l’ai compris maintenant, est
dans la sienne.
— Oh, d’accord. Tu veux que je reste vers toi, c’est ça ?
Je ne réponds pas, je suis incapable de parler, j’ai la gorge en feu.
— Je vais rester là, ne t’inquiète pas, mon amour !
Elle m’embrasse la main, se frotte la joue avec. Je sens alors qu’elle pleure. Oh, mon
petit chaton, non ! Je ne sais pas ce qui s’est passé, je ne sais pas ce que je fais ici, mais,
ce qui est sûr, c’est que je suis bien vivant à l’hôpital et que ma femme est près de moi.
Je refuse de penser, pour le moment, à ce qu’ils m’ont fait et comment je suis sorti de là.
Ce qui compte, c’est que mon chaton soit près de moi et qu’elle ait besoin de moi.
Avec mon autre main, j’essaie de me toucher le visage. Bon sang, ça fait un mal de
chien ! J’ai mal aux côtes et au dos. C’est horrible !
— Qu’est-ce que tu veux faire, Enzo ?
— Mes… mes yeux…
— Ils vont bien, ne t’inquiète pas, c’est juste que ton visage était tellement enflé, avec
les yeux rouges, qu’ils ont préféré les fermer complètement en attendant. Ils
t’enlèveront ça bientôt.
Bon, c’est déjà un bon point, je ne suis pas aveugle. C’est une des pires choses qu’il
aurait pu me faire, de ne plus voir ma jolie femme.
— Soif !
— Il faut que je demande avant, tu veux bien que je prenne juste mon téléphone pour
appeler le docteur Gallot ?
Elle n’attend pas ma réponse et s’éloigne.
— Allô, oui, c’est Mme Scott, il est réveillé et réclame de l’eau… oui, d’accord, merci,
à tout de suite.
Je l’entends qui s’active dans la chambre et mon lit se relève tout seul, en position
assise.
— Tiens, bois, bébé !
Elle approche le verre de mes lèvres et me fait boire par petites gorgées. Ça fait du
bien, j’ai moins l’impression d’avoir du gravier dans la gorge. J’ai à peine le temps de
finir le verre que la porte s’ouvre.
— Monsieur Scott, bon retour parmi nous.
— Merci, docteur.
— Avez-vous mal quelque part ?
— Le dos.
— Oui, il est bien abîmé, c’est ce qui nous a posé le plus de problèmes. La peau a été
arrachée complètement par endroits. On attend de voir si elle cicatrise toute seule,
sinon nous serons obligés de vous faire des greffes de peau. Vous avez aussi deux côtes
fêlées, du liquide dans les poumons et, surtout, on a dû vous faire des points de sutures
au niveau anal.
Je me crispe, je suis vraiment gêné qu’elle ait entendu ça. Que doit-elle penser de moi,
maintenant ?
— Vous avez entendu, monsieur Scott ?
— Oui, oui.
Non, en fait, je n’ai rien écouté, mais, après qu’il a déballé mes problèmes intimes, je
suis plus que gêné.
— Combien de temps je dois rester ici ?
— Tout dépendra de votre dos, mais, si ça ne s’infecte pas, vous pourrez continuer les
soins chez vous dans quelques jours, sauf si vous avez besoin d’un greffe, il faudra
compter quelques semaines.
— D’accord, merci.
Il enlève ce qui obscurcit mes yeux et, là, je vois, mal, mais je vois quand même. Bon,
c’est confirmé, je ne suis pas aveugle.
— Voilà, vous serez mieux sans ça, on va aussi contrôler votre vue pour être sûr
qu’elle ne soit pas endommagée, je vous laisse vous reposer en attendant.
Il me fait un signe de la tête et sort. Je tourne la tête de l’autre côté de Camille, je
n’ose pas la regarder, je ne sais pas quoi dire. Je la sens grimper sur mon lit, je me
tourne vers elle.
— Pousse-toi un peu.
Je me décale, mais je souffre le martyre, ça me tire le dos. Je serre des dents et fais
quand même ce qu’elle me dit. Une fois qu’elle est installée sur mon épaule, je sens
qu’elle me regarde.
— Je t’aime, mon amour, peu importe ce qui t’est arrivé ! Je m’en fiche, ce qui compte,
c’est que tu sois près de moi.
Je ne sais pas quoi répondre, alors je ne dis rien.
— Enzo, personne, à part moi et le personnel médical, ne sait ce qui s’est passé,
d’accord ?
— Comment je suis sorti de là ? Je sais que c’est impossible.
— Rien n’est impossible.
— Réponds-moi, Camille. Comment ?
— C’est moi qui t’ai sorti de là.
— Quoi ? Mais comment tu as fait ?
Là, je m’agace vraiment. Comment elle a réussi à rentrer, à troubler la vigilance de
Aslan ? Aucune chance ! Je le connais assez pour savoir qu’il a l’œil.
— Camille, tout de suite.
— Je… je suis rentrée dans ce club. Et j’ai distrait le fameux Aslan.
Elle a l’air gêné, et elle le peut, elle a risqué sa vie. Je vais tuer Sergio !
— Comment as-tu fait, Camille ? Raconte-moi tout, et tout de suite ! Jamais, avec lui
qui surveille tout, tu n’aurais pu atteindre la pièce où j’étais.
— Ça, on le savait ! S’il était dans les parages, jamais je n’aurais pu te sortir de là.
— Donc, tu as fait quoi ?
— Je l’ai séduit.
— Quoi ?
Là, je me relève d’un seul coup. J’avais oublié mes côtes et mon dos, je grimace de
douleur.
— Je l’ai séduit, voilà, tu es content ?
Elle se lève et commence à faire les cent pas.
— Je suis désolée, Enzo. Mais il fallait que je te sorte de là ! Par tous les moyens, tu
comprends ? Sans toi, je ne voulais plus vivre. Alors, j’étais prête à tout, quitte même à
mourir, je m’en fichais. Si tu n’es plus à mes côtés, je ne veux plus continuer…
C’est la plus belle déclaration qu’on m’ait faite de toute ma vie. Même si je n’ai pas
encore tous les détails de ce qui s’est passé, cette déclaration me touche au plus
profond de mon cœur.
— Raconte-moi tout, chaton.
— Je suis sûre que tu n’as pas envie de savoir réellement.
Je me doute exactement de ce qu’elle a fait, je me radoucis et réitère ma question.
— Dis-moi, chaton.
— Je… j’ai dû user de mon corps, Enzo.
Je me passe la main dans les cheveux. Savoir que ce porc a touché ma femme me rend
fou. Je vais le tuer, je jure que je vais le tuer lentement, très doucement et qu’il va me
payer tout ce qu’il m’a fait.
— OK, maintenant, raconte-moi tout.
— Quand tu n’es pas rentré, on s’est inquiétés, avec Sergio. Il a appelé partout pour
savoir où tu pouvais être et, surtout, par qui tu aurais pu être enlevé. Tu ne faisais pas
partie des morts que ton équipe a récupérés, donc il n’y avait pas trente-six mille
explications. Sergio a surtout eu des doutes quand on a retrouvé le corps blessé
d’Hector, plus loin, près de la route. Donc, il n’a jamais douté que tu avais été enlevé.
On attendait qu’il se réveille, car seul lui aurait pu nous le dire, mais il a été opéré et il
est actuellement dans le coma. Il était impossible de le questionner et puis ton ex, la
miss Julia a débarqué.
— Pourquoi ?
— Elle m’a dit que c’était sa maison, que je devais partir vu que tu étais mort. Et
comme ton père était ta seule famille, tout lui revenait, et que la maison était un cadeau
qu’il lui faisait.
Putain, j’hallucine, elle a osé ? Je reste sur le cul.
— Je lui ai dit d’aller se faire foutre, car j’étais légalement ta femme et que tout
m’appartenait, à moi, si tu étais effectivement mort. Et là, j’ai percuté, Enzo. Comment
pouvait-elle savoir si vite, ou même ton père, que tu étais mort ? Tu aurais pu te cacher.
Quelqu’un aurait pu te récupérer. Il y avait tellement de solutions pour qu’après cette
embuscade, tu te sois sorti de là, mais non, elle en était sûre. Elle affirmait que tu étais
mort, car elle savait ce qui s’était passé. Je lui ai donc posé la question et elle m’a
affirmé qu’elle ne savait pas, mais… j’ai vu qu’elle mentait ! Alors, eh bien, j’ai…
— Dis-moi !
— Écoute, je voulais te récupérer à tout prix, n’oublie pas ça, d’accord ?
— Oui, quoi que tu aies fait, je ne t’en voudrai pas, chaton. Mais je veux juste la vérité.
Oh non, ce n’est pas à elle que j’en veux, c’est à ce foutu Sergio, d’avoir laissé ma
femme se mettre en danger.
— J’ai demandé à Sergio de me trouver deux de tes gardes que ça ne gênerait pas de
violer une femme.
— Quoi ?
— Oui, je l’ai fait ! Comme elle ne voulait toujours pas avouer, malgré la menace, je les
ai laissés la violer.
— Putain, Camille !
Je ne sais pas quoi penser ! J’aurais agi comme elle, c’est sûr. Mais elle, elle est
tellement fragile ! Mon petit chaton a pris des mesures auxquelles je n’aurais jamais cru
qu’elle aurait pensé, vu son passif…
— Désolée, Enzo, mais je m’en fiche ! Je voulais juste qu’elle avoue et c’est ce qu’elle a
fait.
— Elle est où, là ?
— Dans ton club, au sous-sol.
— OK, je m’occuperai de son cas, à cette salope aussi. La suite, Camille !
— Elle nous a dit que tu étais dans le club d’Aslan, mais, après en avoir discuté avec
Sergio, il s’est avéré impossible d’aller t’y récupérer par la grande porte.
— Effectivement, nous avons déjà étudié la possibilité d’y faire une embuscade et c’est
impossible.
— Oui, c’est pour ça qu’on a concocté un autre plan. Il fallait que quelqu’un rentre et
occupe Aslan pour pouvoir, après, aller te chercher. Quelqu’un qu’il ne connaîtrait pas,
avec qui il n’aurait aucun doute.
Je sens que je vais me sentir mal, car, là, elle va m’annoncer ce qu’elle a fait. Et je vais
vraiment avoir du mal à le supporter.
— Je suis entrée, personne ne m’a reconnue, donc je suppose que personne n’a jamais
eu une photo de moi. À ce que m’a dit Aslan, c’est qu’il m’avait remarquée tout de suite.
J’ai eu vraiment de la chance, car, s’il ne m’avait pas calculée, ça aurait foutu notre plan
en l’air. Un de ses sbires est venu me chercher pour le rejoindre dans son truc VIP. Une
fois près de lui, je l’ai séduit, il m’a emmenée dans son loft pour continuer notre petite
affaire. Et puis, en détournant son attention, je l’ai drogué.
Il y a quelque chose que je veux savoir tout de suite, car ça me bouffe de l’intérieur.
— As-tu couché avec lui ?
Elle détourne les yeux et refuse de me regarder.
— Camille, la vérité, rien que la vérité.
— Oui.
— Oui, tu as couché avec lui ? C’est ça ? Combien de fois ?
— Une fois… une fois dans l’espace VIP et une fois dans son loft, le temps que le
cachet fasse effet.
— As-tu aimé ça ?
— Enzo, écoute…
— Putain, Camille, réponds-moi ! As-tu aimé, oui ou non ? As-tu joui ?
Je suis rouge de colère et, malgré la douleur, je me redresse.
— Oui.
Là, j’ai envie de la tuer, de les tuer tous ! C’est ma femme, bordel, il n’y a que moi qui
peux lui donner du plaisir.
— Je n’ai pas contrôlé, je suis désolée ! Avec Logan aussi, j’aimais parfois, alors qu’il
me dégoûtait ! Ça ne change rien au fait que je t’aime, toi, et que lui me répugne.
— Tu es sûre de toi ? Tu n’as pas envie d’aller le retrouver, là, au lieu de rester avec
moi ?
Je dis ça en hurlant. Si je continue, je vais ameuter tout l’hôpital.
— Ça ne risque pas vu qu’il est mort et que c’est moi qui l’ai tué !
— Quoi ?
Là, je suis scotché, elle a quoi ?
— Je l’ai tué, Enzo ! Il fallait que je le fasse, sinon il ne nous aurait jamais lâchés ! Il
avait l’air d’être tombé raide dingue de moi ! Ce gros con ne me connaissait que depuis
une heure, et il m’a demandé qu’on se revoie. Sergio m’avait expliqué qu’il ne revoyait
jamais ses conquêtes, alors il fallait que je le fasse. Il m’aurait traquée et toi aussi.
— Comment tu t’y es prise ?
— Quand il s’est endormi, grâce à un somnifère, je suis allée chercher un couteau
dans la cuisine et je lui ai tranché la gorge.
Elle me raconte ça sans gêne, comme si c’était normal, comme si elle me racontait une
banalité. Pourtant, mon chaton si fragile a tué pour la première fois.
— Comment tu te sens d’avoir fait ça ?
— Je… je ne ressens rien, Enzo. Je crois que j’ai perdu ma pitié et mon empathie
depuis que Logan m’a envoyée à l’hôpital. Je m’en fiche. J’en suis même contente, il
nous fichera la paix au moins.
— Chaton, reviens dans mes bras.
— Tu n’es pas fâché ?
— Pff, ça me rend fou qu’il ait pu poser la main sur toi, mais, si ça avait été l’inverse,
j’aurais aussi couché avec une femme pour te sauver. Alors, je comprends. Mais je suis
très en colère que tu y sois allée quand même.
— Je sais, mais c’était ça ou rien ! Tu sais, j’ai obligé Sergio à me suivre, il n’avait pas
le choix, je lui ai bien fait comprendre que c’était ça ou je me donnerais la mort si je te
perdais.
Elle vient s’installer entre mes bras. Là, je respire mieux. Ma princesse, l’amour de ma
vie, a couché avec un inconnu, fait violer une personne pour lui soutirer des
informations et tué une autre pour me retrouver. Si, ça, ce n’est pas une preuve
d’amour, je ne sais pas ce que c’est. Mais je ne le lui dirai pas, parce que s’il m’arrive
quelque chose encore une fois, je ne veux pas qu’elle recommence une folie pareille,
mais je suis fière d’elle. Vraiment. Peu de femmes auraient fait tout ce qu’elle a fait pour
moi.
Elle m’explique ensuite comment elle m’a récupéré, qui l’a aidée pour les caméras et,
surtout, elle me rassure en me disant que personne ne sait pour mon viol. Et ça, ça
m’enlève franchement un poids.
Chapitre 57

Camille

Après être resté plusieurs semaines à l’hôpital, Enzo peut enfin sortir. Il a finalement
eu le droit à une greffe de peau. Il a vraiment pété les plombs et a vécu un enfer entre la
chambre stérile, l’alitement qu’ils l’ont obligé à garder et l’interdiction pour moi de
venir plus que quelques heures par jour. Il l’a mal vécu, il était temps qu’il puisse enfin
sortir, car mon homme est un homme d’action et rester sans rien faire autant de temps
lui a drôlement miné le moral.
À part son dos, tout va bien, son visage a repris forme, ses côtes ne sont plus
douloureuses et son intimité est soignée. Les tests sanguins sont tous revenus négatifs,
ce qui nous a soulagés. Il ne restera plus que les soins de son dos à faire, à la maison,
mais sinon mon homme est totalement réparé.
Mon père est venu plusieurs fois le voir, il n’a pas digéré le fait qu’on se soit mariés en
douce. J’espère que ça lui passera.
Son père, à lui, a aussi essayé de venir le voir. Ce fou ne sait pas qu’Enzo est au
courant de ce qu’il a fait. Pour l’instant, mon mari fait mine de rien avec lui. Il veut se
venger et, tant qu’il était dans un lit d’hôpital, il ne pouvait rien faire. Maintenant qu’il
est sorti, ça sera une autre histoire. Même s’il n’est pas totalement guéri, il va pouvoir
préparer un plan.
Sergio a passé un mauvais quart d’heure quand il a vu mon mari pour la première fois.
Me mettre en danger, même si c’est pour le sauver, il n’est pas d’accord. Mais, avec le
temps, il a réussi à se calmer.
Il ne m’a jamais reparlé du fait que je l’ai trompé pour le récupérer. Il ne m’en a
jamais voulu, enfin je pense, en tout cas. Ça ne l’a pas empêché de me toucher ni de me
laisser le sucer quand il est ressorti de sa chambre stérile. Nous n’avons pas refait
l’amour, en revanche, j’avais trop peur de lui faire du mal.
Là, il est en train de se disputer avec l’infirmière, car il ne veut pas être emmené à la
voiture en fauteuil roulant. Quel casse-pieds ! On pourrait déjà être en route s’il arrêtait
son cirque. Il se retourne vers moi et me tend la main. La pauvre dame en a pris pour
son grade alors qu’elle n’avait rien fait de mal.
— Viens, chaton !
Je ne dis rien, lui attrape la main et le suis. On entre directement dans la voiture, il me
prend sur ses genoux, et pose sa tête contre mon cou et me renifle.
— Enfin, on va rentrer chez nous.
— Enzo, il faut que je mette ma ceinture.
— Juste deux minutes, chaton, laisse-moi juste deux minutes.
Je ne dis rien et le prends dans mes bras. Ces deux minutes, dont il me parlait, se
transforment en tout le trajet. Une fois devant la maison, il me lâche enfin et je me
remets à ma place. En sortant, il se retourne vers Sergio.
— Dans deux heures, on se retrouve en salle de réunion, lui annonce-t-il d’une voix
forte.
Il me prend la main, et à peine rentrés, Anaïs l’interpelle.
— Monsieur, bienvenue chez vous ! Vous êtes enfin de retour, ça me fait plaisir.
— Oui, je suis très content d’être enfin rentré ! Empêche qui que ce soit de nous
déranger les deux heures qui viennent, s’il te plaît !
— Bien sûr.
Il n’attend même pas la fin de sa réponse et me tire par la main. Nous montons les
escaliers, dès que nous sommes dans la chambre, il me pousse ver le lit.
— Je te veux nue, chaton.
Il ne faut pas me le dire deux fois ! En dix secondes chrono, je suis déjà nue. Je suis
tellement excitée que je mouille comme une folle. Il ne perd pas de temps et lui aussi se
met à poil le plus rapidement possible. Sa bite est déjà dressée et dure, je vois même
une goutte de liquide au bout de son sexe. Rien que la vision de cet apollon devant moi
m’excite encore plus. Je ne peux pas m’empêcher de gémir et de me caresser les seins
en l’attendant.
— Viens, bébé !
Il me toise avec son regard de prédateur, s’avance doucement puis, quand il arrive au
pied du lit, s’allonge sur moi.
— Tu me rends fou, chaton.
— Baise-moi, Enzo !
Il n’attend pas plus et dirige son sexe directement dans mon antre. Il s’enfonce en moi
en une seule poussée.
Enfin !
Depuis le temps que j’attends qu’il me pénètre pour que l’on ne fasse plus qu’un.
J’écarte les cuisses au maximum, je fais très attention de ne pas toucher son dos. Il
commence ses coups de boutoir, en m’embrassant et me mordillant dans le cou.
— Putain ! Ça m’avait manqué d’être en toi, chaton.
— Je t’aime, Enzo.
— Moi aussi, plus que tout, mon petit chat.
La suite n’est que soupirs et gémissements. Oh, oui, on avait bien besoin de ça. Je
jouis la première, il me suit juste après, mais ne se retire pas tout de suite. Il continue à
m’embrasser et me câliner.
Il ne parle pas du tout de ce qui lui est arrivé et j’ai parfois peur qu’à force de tout
garder en lui, il finisse par péter les plombs. Je ne sais pas ce qu’il lui est vraiment
arrivé, je peux seulement l’imaginer et ça me peine. J’aurais aimé qu’il partage ça avec
moi, qu’il partage sa peine et ses frayeurs. Peut-être qu’il n’est pas encore prêt, mais
j’espère qu’un jour il le sera.
Je suis sa femme, je ne le jugerai pas, je serai sa béquille, son soutien. Il se retire et se
met sur le côté. Il grimace encore quand il se couche sur le dos. Il lève son bras pour
que je vienne contre son torse. Nous restons silencieux, chacun dans nos pensées. Il me
caresse les cheveux et, au bout d’un moment, il se recule pour pouvoir voir mon visage.
— Je vais bientôt devoir y aller, bébé.
— Je sais, mais je suis tellement bien, là, dans tes bras.
— Moi aussi je voudrais rester comme ça pour toujours, mais j’ai des obligations.
— Je sais.
— Il faut que je te dise quelque chose avant. Tu sais que je compte éliminer mon père,
ça, on en a déjà parlé.
— Oui, je sais.
— Quand ça sera fait, je devrai prendre sa place.
— Comment ça, prendre sa place ?
— Je deviendrais le nouveau parrain de la mafia du clan Scott.
Je me doutais que ça allait finir comme ça. Il va être obligé de reprendre la relève.
— Pourquoi es-tu obligé ? Tu ne peux pas laisser quelqu’un reprendre tout ce business
à ta place ?
— Je ne peux pas. Si je fais ça, déjà, toi et moi serons encore plus en danger, mais, en
plus, ça donnerait trop de pouvoir à quelqu’un. J’ai besoin que tu le comprennes et que
tu me suives sur ce coup-là.
— Tu sais bien que je te suivrai où tu veux et que je ferai ce que tu veux. Mais j’aurais
préféré avoir une vie un peu plus tranquille.
— Tu l’auras dans la mesure du possible. Déjà, tu pourrais reprendre les études à la
maison, si tu veux ? Et puis, parle-moi de ce que tu aimerais faire, on verra si c’est
envisageable.
— Je ne sais pas si j’ai envie de reprendre les cours.
— Prends le temps que tu veux pour réfléchir.
— D’accord.
Il se lève et s’habille.
— J’ai une infirmière qui passe tout à l’heure.
— Elle pourrait peut-être me montrer comment faire tes soins et je pourrais les faire
après, non ?
— Oui, si tu veux ! Moi, ça ne me gêne pas. En plus, le docteur va passer souvent,
donc, bon, pourquoi pas… Mais dites-moi, ça ne serait pas de la jalousie que je sens là,
madame Scott ?
— Pas du tout, très cher !
Il se marre et, après une dernière embrassade, il quitte la chambre. J’en profite pour
aller me laver et me changer. Maintenant que nous sommes tous les deux rentrés à la
maison, je peux enfin me détendre. Même si j’ai toujours peur de ce que son père peut
nous faire, je me sens sereine et en sécurité ici, avec lui. Je sais qu’il ne laissera pas se
reproduire ce qui est arrivé.
Chapitre 58

Enzo

Après être sorti de la chambre, je vais directement dans ma salle de réunion. Je suis
en retard, tout le monde doit m’attendre. Mais je m’en fous, j’avais vraiment besoin de
passer du temps avec mon petit chat.
Mon portable se remet à sonner. Putain, c’est encore ce connard ! Ça fait une semaine
qu’il essaie de me joindre et je ne lui réponds pas. Ce qu’il veut me dire ne m’intéresse
pas vraiment. Je savais que j’aurais dû le buter, ce fils de pute, au lieu de le libérer
comme m’a obligé Camille. Maintenant, il me harcèle.
Je rentre dans la salle et, effectivement, tout le monde est là.
— Bonjour à tous !
Je me place debout devant eux, il n’y a que ma garde personnelle, ceux à qui je fais
confiance et qui sont au courant de tout. Les autres gardes ne savent que le minimum
et, encore, quand c’est quelque chose d’important et qu’une balance pourrait faire
capoter le truc, je ne leur dis même pas. On part, ils me suivent. Ils font ce qu’on leur
demande sur place et, basta, pas de question et pas de réponse comme ça !
— Bon, je vais commencer par Julia. Sergio m’a tenu informé. Elle est enfermée depuis
des semaines, en cellule, il est temps de la libérer. Mon père la cherche et c’est trop
risqué de la garder avec nous encore.
Sergio me regarde avec étonnement.
— Je ne vais pas la libérer dehors, je veux qu’elle crève et je veux la faire souffrir
avant.
Là, mes gars me regardent avec un sourire. Ils ont dû croire que je m’étais cogné la
tête en route.
— Qui étaient les deux hommes qui l’ont violée la dernière fois ?
Ils hésitent d’abord, puis ces deux couillons lèvent la main.
— Très bien, vous allez pouvoir réitérer ce soir, mais je veux que ça soit plus violent,
plus brutal. Je veux qu’elle ait mal. Je serai là et je veux la voir souffrir, ça marche pour
vous ?
— Oui, bien sûr !
Ces deux-là, à mon avis, doivent être de grands malades. Mais je ne pose pas de
questions sur ce que font mes gars en dehors d’ici. Ça ne me regarde pas, tant qu’ils me
sont loyaux. Pour moi, c’est tout ce qui compte, et ça fait longtemps que j’ai ces deux-là,
ils font partie de mes plus fidèles.
— Maintenant, Dimitri. Il est toujours vivant malgré ces mois d’enfermement. Il est
temps aussi d’en finir. Je veux qu’il soit tué. Sergio, occupe-t’en, et ne sois pas le plus
gentil.
— Ça ne risque pas !
— Ensuite, Hector va beaucoup mieux. Il pourra revenir parmi nous dans quelques
semaines et, ça, c’est une bonne nouvelle.
Je dois aussi le remercier, car, s’il s’est fait tirer dessus, c’est en essayant de me sortir
du fourgon. Malgré le danger, il a risqué sa vie. À des personnes comme ça, on ne peut
que leur faire confiance. Et, donner sa confiance aux gens, c’est tellement rare à notre
époque. En plus, je comprends sa haine envers mon père, ce qui nous rapproche. Si je
ne le retenais pas, je suis sûr qu’il l’aurait buté dès la première rencontre. J’aurais dû le
laisser faire, tiens ! Lili, sa mère, était la maîtresse de mon père, il y a plusieurs années
et on va dire qu’il est loin de l’avoir bien traitée. Elle est décédée, battue à mort. Ça
laisse imaginer le calvaire qu’elle a subi pendant des années.
— Très bien, dernier point, mon père. Il faut que je l’élimine. Le souci, avec lui, c’est
que ça risque d’être compliqué. Il est toujours bien gardé. Si je l’attaque frontalement,
nous sommes morts, il a trop d’amis et de relations. Il faut concevoir quelque chose de
subtil, mais je n’ai pas encore trouvé, donc si vous avez des idées, n’hésitez pas à me les
soumettre.
Mon portable se remet à sonner. Je regarde qui peut m’appeler.
— Putain, je vais le tuer, lui ! Là, j’en ai marre.
Sergio me regarde avec un regard interrogatif.
— C’est Logan, il me harcèle depuis une semaine et, vu que je ne lui réponds pas,
monsieur n’est pas content et insiste.
— Tu devrais peut-être lui répondre. Au moins, il te laissera tranquille après.
— Bon, je vous laisse réfléchir, nous partons pour le club dans une heure.
Je sors et mon portable se remet à sonner. Évidemment, c’est encore lui.
— Qu’est-ce que tu me veux, putain ?
— Enfin tu réponds !
— Si, quand tu appelles, je ne réponds pas, c’est que je n’ai pas envie de te parler,
connard !
— Je savais que tu allais me répondre à un moment ou à un autre.
Putain, je ne peux pas le supporter, ce mec ! Il est hautain, imbu de sa personne et,
quand je pense à tout ce qu’il a fait à mon chaton, j’ai juste envie de l’étrangler jusqu’à
ce qu’il crève. Bon, je lui ai mis quand même une belle raclée avant de le libérer, mais ça
ne m’a pas suffi.
— Bon, ça y est, je t’ai répondu, tu veux quoi ?
— Je voudrais négocier.
Là, je suis obligé de rigoler ! Le mec, il veut négocier quoi ? J’ai tout et lui, rien.
— Négocier quoi ?
— Je voudrais qu’on se parle en face-à-face.
— Non, je ne vois pas pourquoi je perdrais mon temps avec toi.
— Tu ne sais même pas ce que je te propose.
— Peu importe ce que c’est, je m’en fous.
— Laisse-moi une chance de te parler. Au moins, je suis sûr que tu ne le regretteras
pas.
— Tu veux me parler où et quand ?
— Chez moi. On sera plus tranquille. Quand tu veux, et je veux que tu amènes Camille
avec toi.
— Non.
— Quoi, non ?
— J’ai dit non.
— Réfléchis-y, au moins !
— C’est déjà tout réfléchi. Je dois y aller.
Je raccroche et je lève la tête. Camille est juste devant moi, elle est toute blanche.
— Chaton, ça va ?
— C’était Logan, n’est-ce pas ? J’ai reconnu sa voix.
— Oui.
— Il veut quoi ? Je n’ai pas pu entendre.
— Il a une proposition à me faire qui devrait m’intéresser, selon lui.
— Il veut te voir ?
— Oui, et toi aussi.
— Rappelle-le et dis-lui que c’est d’accord.
— Quoi ? Mais non !
— Si ! Il est temps que je mette un point final sur mon passé.
— Mais Camille…
— Non, s’il te plaît, Enzo, j’ai besoin de ça pour avancer.
— Je vais y réfléchir, on en reparlera plus tard. Là, je dois aller au club.
Je coupe la conversation, car je n’ai pas du tout envie de l’emmener dans le repaire de
ce psychopathe. Même si elle ne risque rien avec moi, je n’ai pas envie qu’elle se
retrouve en face de lui. Ça me fout des palpitations. C’est un mélange de jalousie et de
crainte… Je pense, qu’au fond de moi, j’ai peur qu’elle veuille rester avec lui. Un
mafieux contre un prof bien tranquille, même s’il est timbré. Je suis sûr que pour
récupérer Camille, il négocierait avec elle et ferait des concessions.
En tout cas, moi, c’est ce que je ferais. Je ferais tout pour la récupérer et Logan n’est
pas différent.
— Pour quoi faire ?
— Camille…
— Oh non, ne me dis pas que ça ne me regarde pas, Enzo. Ça ne marche pas avec moi.
Qu’elle peut être têtue quand elle s’y met !
— Je vais voir Julia.
— Pour ?
— Il est temps que je m’en débarrasse.
— Je veux venir avec toi.
— Non !
— Je peux savoir pourquoi tu ne veux pas.
— Je ne vais pas la libérer ni la tuer rapidement.
— J’espère bien !
Je la regarde, intrigué. Elle a vraiment changé en si peu de temps, c’est affolant. Elle,
qui était toute chétive, pleine de compassion, n’en a absolument plus aucune
aujourd’hui. Logan a vraiment détruit cette partie d’elle.
— Tu ne veux pas que je la laisse en vie ?
— Certainement pas ! Elle savait ce qui allait arriver. Elle était censée être ta fiancée.
Même si vous étiez fâchés et que, sans qu’elle le sache, tu m’as épousée, ça n’excuse
pas tout. On trahit mon mari, on le paye !
Elle me dit ça avec hargne. Elle m’excite, putain, quand elle fait sa rebelle et qu’elle
veut que personne ne me touche sous peine de mort. J’aurais envie de la prendre là, de
lui défoncer sa chatte sur le sol. Mais, malheureusement, je n’ai pas le temps. Si elle
veut venir, qu’elle vienne ! J’espère juste qu’elle ne m’en voudra pas après ce qu’elle
verra ce soir.
— Va te préparer, chaton, on part dans pas longtemps.
Elle m’embrasse amoureusement, avec le sourire aux lèvres. Rien que d’avoir vu cette
expression sur son visage, je suis content d’avoir cédé, même si elle me le fait payer
après.
— Elle vient avec nous.
Je me retourne et me rends compte que Sergio est là. Il a dû entendre toute notre
conversation. Bien sûr, cet homme est d’une curiosité légendaire.
— Ouais.
— Elle est forte, tu sais ?
Depuis mon enlèvement, il ne me vouvoie plus et ne m’appelle que par mon prénom.
Je dois avouer que je préfère largement comme ça et j’espère qu’il ne va pas reprendre
ses anciennes habitudes.
— Je sais.
— Tu as bien fait de la laisser venir.
— Je ne suis pas sûr. Je m’inquiète quand même de son manque d’empathie, elle
n’était pas comme ça avant.
— Tant qu’elle en a pour toi, et je peux te dire que tu es un dieu pour elle, c’est ce qui
compte, non ? Les autres, tu t’en fous.
— J’espère qu’elle n’en souffrira pas.
— Comment tu peux souffrir de quelque chose que tu ne ressens plus ? C’est bien
mieux, pour elle, qu’elle soit comme ça. Avec tout ce qu’elle a vécu et tout ce qu’elle
vivra dans le futur, avec nos boulots.
— Tu as raison ! Pff… je m’inquiète trop pour elle.
— Fais comme tu veux, c’est ta femme après tout.
— Je vais aller voir Logan avec elle, demain soir. Soyez prêts, car on sera quand même
pas mal à découvert dans son quartier de merde.
— Pas de souci, on sécurisera tout avant.
— Je veux deux personnes avec nous dans l’appartement. Pas question que je rentre
là-dedans sans filet de sécurité ! Avec ce malade, je peux m’attendre à tout. Pas question
que je fasse prendre le moindre risque à Camille.
— Ça sera prévu.
Je sors mon téléphone et appelle l’autre connard. Dès qu’il répond, je lui balance mon
court discours.
— 19 h chez toi, je viens avec elle. Pas de connerie, mec, car je n’hésiterai pas à
t’abattre de sang-froid.
— Promis, je veux juste parler.
— J’espère pour toi !
Je raccroche. Merde, j’ai complètement oublié cette putain d’infirmière qui ne va pas
tarder à arriver.
— On va devoir retarder notre venue au club, j’ai oublié que l’infirmière devait passer.
— Pas de souci, je préviens tout le monde. On sera tous prêts à partir quand tu auras
fini.
Je monte rejoindre ma femme, en attendant que l’autre greluche débarque pour me
changer mes pansements.
Chapitre 59

Enzo

Après que miss gros roploplo m’a fait mes soins, je l’appelle comme ça, car elle en
avait une sacrée paire ! D’ailleurs, ça n’a pas plu du tout à mon chaton, qui lui a
demandé expressément de lui expliquer comment les faire elle-même pour prendre le
relais dès demain. J’ai bien vu qu’elle bouillait de rage. En plus, l’autre était carrément
subjuguée par moi, alors ma petite femme était à deux doigts de l’étrangler.
Je me fiche qu’elle soit jalouse. Beaucoup d’hommes n’aiment pas ça, moi, j’adore ! Sa
jalousie m’excite et ça me montre qu’elle m’aime et qu’elle ne compte pas me partager
sous peine de mort. Je trouve ça cool et ça me fait rigoler, au lieu de m’énerver.
Maintenant que nous sommes enfin arrivés au club, elle ne me lâche pas la main et
elle dresse fièrement la tête pour prévenir les autres que je suis avec elle et que c’est
chasse gardée. Je pense que c’est plutôt moi qui ne devrais pas la lâcher, car elle a mis
une robe ultra courte et très moulante. Elle est tellement sexy dedans. D’ailleurs, pour
preuve, je n’ai pas encore débandé depuis qu’elle s’est habillée.
Mais, ici, elle a raison de faire sa grande jalouse, car j’ai baisé un paquet de nanas
dans mon club. Et il y a des chances que nombre d’entre elles me fassent des avances ce
soir. Au moins, mon chaton me sert de bouclier contre ces filles.
Ça me manquait de ne plus venir ici, c’est mon bébé, l’entreprise que j’ai créée moi-
même. Bon, ce n’est pas une entreprise très morale, mais tout le monde est adulte et
consentant, donc il n’y a pas de mal. Ça me rapporte pas mal de fric.
Vera court vers moi. Elle, je l’aime bien. Il ne s’est jamais passé quoi que ce soit entre
nous deux, c’est juste de l’amitié, enfin ce qui s’en rapproche puisque je ne lui raconte
pas ma vie. Mais on s’entend assez bien. Elle travaille pour moi maintenant depuis de
nombreuses années et elle est toujours aussi pétillante et pleine de vie. Elle s’approche
et me fait deux bises à la française. J’entends Camille qui grogne à côté de moi.
— Salut, beau gosse ! Ben alors, ça fait un bail qu’on ne t’a pas vu. Tu étais passé où ?
— J’étais occupé !
Elle regarde Camille de haut en bas.
— Je vois ça. Tu es la compagne de Logan, c’est ça ?
— Non, ex ! Je ne suis plus avec lui, confirmé-je.
— Ah d’accord ! Lui aussi, ça fait longtemps qu’on ne l’a pas vu, d’ailleurs.
— Il est interdit d’entrée ici.
— Oh… d’accord !
— Vera, je te présente ma femme, Camille.
Elle a un hoquet de stupeur.
— Ta femme ?
— Ma femme, effectivement.
— Eh bien, tu pars avec Julia et tu reviens marié avec une autre. Excellent choix ! Je
détestais Julia et je suis sûre que, Camille et moi, on va bien s’entendre. Vous voulez
boire un verre, être installés à une table ?
— Non, on a autre chose de prévu. Mais on se voit tout à l’heure.
Elle me répond par l’affirmative de la tête et, moi, je pousse Camille au niveau du dos
pour qu’elle avance. Les deux Tic et Tac qui doivent s’occuper de Julia nous suivent,
ainsi que Sergio. Arrivés devant une porte, je pose mon doigt sur le lecteur numérique.
J’ai fait poser ça, je trouvais que c’était beaucoup plus sécurisé pour protéger mes
vilains petits secrets que je cache à la cave. Car, oui, ce ne sont pas les premiers qui se
retrouvent là ! Il y en a eu d’autres.
Je pense que personne dans le personnel ne s’est rendu compte que des gens étaient
parfois en bas. On fait très attention. Ils ne sont ramenés que quand le club est vide et
ils ne sont nourris que dans les mêmes conditions. Tout est infinitude donc, si quelqu’un
crie, personne ne peut les entendre. Quand j’ai fait faire ces pièces, je savais que ça
allait me servir régulièrement. Pour descendre les escaliers, je me mets devant, au cas
où mon chaton s’écroulerait avec ses talons. Quand nous sommes en bas, il y a trois
pièces fermées.
La première, c’est celle de cet enculé de Dimitri. Sergio va l’ouvrir et y entre. Je ne
m’attarde pas, je me fiche de lui. Ce n’est pas ma priorité ce soir.
J’ouvre la deuxième pièce et je trouve Julia, allongée sur le petit lit de fortune. Quand
elle me voit, elle saute tout de suite ses pieds pour venir à ma rencontre.
— Enzo ! Oh, tu es vivant ! J’ai eu tellement peur qu’il te soit arrivé quelque chose. Il y
a eu un malentendu avec ta maîtresse et on m’a enfermée ici. Délivre-moi, s’il te plaît,
mon père doit me chercher partout.
Elle n’a pas encore vu Camille ni les deux gardes, donc c’est le moment d’essayer
d’avoir une explication.
— Comment tu savais que mon père voulait me faire enlever et tuer par le
Tchétchène ?
— Oh, tu sais, je l’ai entendu, mais c’était après votre attaque de leur QG. Sinon je
t’aurais prévenu, tu le sais bien, mon chou, n’est-ce pas ?
Elle me touche le torse pour essayer de m’amadouer. Elle me prend pour un con ? Je
vois bien qu’elle ment à dix mille kilomètres. Bien sûr qu’elle était au courant et qu’elle
ne m’a rien dit délibérément.

En parlant de son père, tiens, oh oui, il la cherche, mais jamais il ne viendra chercher
de mon côté. J’étais chez le Tchétchène au moment où elle a disparu, donc ça ne peut
pas être moi et en aucun cas il ne se doute que c’est mon petit chaton qui ait pu faire ça.
— Et c’est donc pour ça que tu as voulu récupérer ma maison le jour même de ma
prétendue mort ?
— Que voulais-tu que je fasse une fois que tu étais décédé ? Il m’a dit le matin même
que la maison était à moi si je voulais. Je n’allais pas dire non !
— Non, évidemment ! J’imagine ta déception quand tu as su que vous n’auriez rien,
étant donné que je m’étais marié et que j’avais fait un contrat en béton pour que, dans
tous les cas, ce soit elle qui hérite de tout.
— J’ai juste pensé à une blague. Voyons, Enzo, soyons sérieux, que ferais-tu d’une fille
pareille, à long terme ?
— Une fille pareille ?
— Bien sûr ! En plus de n’être pas terrible physiquement, elle n’a rien d’une femme de
mafieux. Elle ne t’apportera que des soucis.
— Oh, vraiment ? Sais-tu comment je m’en suis sorti ? Sais-tu qui est venu me
chercher ? Bien sûr que non, vu que tu es enfermée ici. C’est ma femme ! Elle a risqué
sa vie pour me sauver, elle a affronté tous les dangers pour m’extirper de là-bas, elle a
même tué le Tchétchène en l’égorgeant. Tu penses vraiment qu’elle n’est pas digne
d’être ma reine ? Oui, putain de connasse, pendant que, toi, tu essayais de me
dépouiller, avant même d’être sûre que je sois mort, elle, elle est venue me chercher
comme une vraie princesse de la mafia ! Donc, maintenant, tu fermes ta putain de
gueule ! Tu n’as été qu’une princesse par le sang, jamais par l’honneur. Il est temps que
tu payes pour ce que tu m’as fait, car je suis sûr que tu étais dans le coup et que tu
savais tout, bien avant ce soi-disant matin.
— Mais non, je…
— Ta gueule ! Tu vas payer, puis tu vas crever ! Je vais pouvoir te regarder souffrir et,
quand je m’en serai assez délecté, je regarderai la vie quitter tes yeux.
— Non, Enzo, je t’en supplie, ne fais pas ça !
— Oh, si !
Je sors de la pièce et fais un signe à Tic et Tac. Ils passent tout de suite à l’action,
j’entends l’autre truie gueuler.
J’ouvre la dernière pièce pour prendre un fauteuil. Quitte à mater, autant le faire bien.
Je l’installe dans la petite pièce et je m’assois. Mon chaton se met derrière moi, elle
passe ses mains autour de moi et pose son menton sur ma tête.
— Tu veux venir sur mes genoux ?
— Non, je suis bien là.
— Comme tu veux, chaton.
Je reporte mon attention sur mes gardes qui luttent pour attacher miss poufiasse sur
le lit, elle se débat drôlement. Elle tient à sa vie apparemment. Sergio arrive sur ces
entrefaites, il me fait un signe de tête pour me prévenir que c’est fait, Dimitri est mort.
Quand il regarde les deux gars lutter. Sergio part les aider, à trois, ils y arrivent plus
facilement. Quand cette garce est attachée par les mains et les jambes au lit, Sergio
repart.
Elle m’appelle, hurle, me supplie, mais elle peut continuer à gueuler, je n’en ai rien à
foutre.
— Bâillonnez-la, je ne veux plus l’entendre !
Mon petit chat commence à m’embrasser dans le cou, je remonte ma main pour la
mettre derrière sa tête. Elle va m’exciter, cette tigresse. Elle pose ses mains sur mon
torse. Si ça continue, je vais la baiser ici. Un des deux gardes découpe littéralement le
pantalon de Julia, l’autre sort sa bite et commence à s’astiquer en la regardant. Putain,
ces deux-là sont vraiment des malades, mais c’est toujours bon de savoir jusqu’où sont
capables d’aller, mes gars.
Sergio entre dans la pièce et me tend un cigare déjà allumé et un verre de whisky. Il
me connaît si bien ! Il ne s’attarde pas et repart tout de suite. Le garde numéro un
crache dans sa main pour enduire sa queue de salive et, après s’être bien lubrifié, il
s’allonge sur la garce et la pénètre d’un coup. Je sens une petite main de faufiler jusqu’à
mon entre-jambes, elle commence à me frotter à travers mon pantalon.
— Chaton !
Elle vient me murmurer à l’oreille :
— Ose me dire que tu n’aimes pas ce que je te fais !
Ce que j’aime et qui m’excite, c’est sa main qui frotte ma bite. Pas l’autre chienne qui
se fait prendre. Elle veut jouer à ça, eh bien, on va jouer !
— À genoux ! Suce-moi la bite vu que tu as envie de jouer aujourd’hui…
Les autres sont tellement occupés qu’il y a peu de chance qu’ils remarquent quoi que
ce soit. Camille me contourne et se met à genoux, enlève ma ceinture puis, une fois mon
pantalon sur les chevilles, elle ne perd pas de temps et gobe directement ma bite. Je ne
regarde même plus ce que les deux autres font, je profite de mon cigare, de ma boisson
et de la bouche de ma femme sur mon manche. C’est le paradis ! J’ai l’impression d’être
le roi du monde en cet instant.
En jetant un coup d’œil, je vois que Julia a penché la tête et qu’elle me regarde. Elle
pleure, elle est dévastée, je le vois et j’en suis plus qu’heureux. Je lève mon verre avec
un petit sourire diabolique pour la provoquer encore plus. Elle détourne le regard. Et,
ouais, fallait pas me la jouer à moi !
J’avale cul sec ce qui me reste de boisson, puis je pose mon verre et prends l’arrière
de la tête de ma femme pour lui imposer le rythme que je veux.
— Regarde-moi !
Oh, putain, son regard de braise me fait bander encore plus et ça m’excite tellement
qu’il ne me faut pas plus de deux ou trois minutes pour tout lui cracher dans la bouche.
Je tire une bouffée sur mon cigare et remonte tout mon attirail. Pendant ce temps-là,
mon chaton se relève et, quand je me rassois, je la tire pour qu’elle s’installe sur mes
genoux.
— Je te rendrai la pareille, mais pas ici. Il n’y a que moi qui ai le droit de te voir jouir.
Elle ne dit rien, mais sourit et elle se pelotonne dans mon cou. J’ai totalement fait
abstraction de ce qui se passait autour de moi pendant ces quelques minutes. Avec elle,
même s’il y a dix personnes dans la pièce, il n’y a qu’elle qui compte. Mon cerveau ne
voit et n’entend que mon petit chat.
Je reporte mon attention sur le spectacle devant moi. C’est numéro deux qui est sur
elle maintenant et, vu comment elle gueule, je pense que ce n’est pas par la chatte qu’il
passe. J’ai vu son gabarit tout à l’heure quand il se branlait devant elle et je comprends
très bien pourquoi elle hurle. Le mec, il a une bite énorme ! Numéro un a déjà rangé son
matos et regarde son pote en train de bourlinguer. Il n’aura pas fallu longtemps pour
que j’entende un râle de plaisir. Numéro deux se relève et se rhabille, puis ils se
tournent tous les deux vers moi pour avoir les directives.
Je leur tends mon cigare :
— Chatte, anus et seins, brûlez-la !
Dès qu’elle a compris, Julia se débat encore plus sauvagement que tout à l’heure. Elle
me supplie du regard, mais je me détourne pour tendre à numéro un le précieux. Il
s’approche de Julia.
— Tiens-la, Victor, s’il te plaît ! demande Cameron.
Victor lui tient les jambes, mais toujours avec un sourire. Ils aiment ce qu’ils vont
faire. Cameron approche le cigare de la chatte de Julia et le pose sur son clitoris, elle
hurle la mort malgré son bâillon. Mon chaton se recroqueville sur moi.
— Si c’est trop dur pour toi, tu peux sortir. Je ne t’en voudrai pas, tu sais.
— Ce n’est pas dur du tout, elle me casse juste les oreilles à crier comme une truie.
Je la serre contre moi et lui caresse les cheveux. Putain, qu’est-ce que je peux l’aimer,
cette femme ! Je regarde Victor qui a récupéré le cigare et qui le pose sur chacun de ses
tétons. L’odeur commence à être horrible, ça sent le cochon grillé. Je n’aime pas cette
odeur, ça me rappelle de mauvais souvenirs. En plus, ça reste dans le nez un moment,
mais, bon, au moins, avec le feu, je suis sûr qu’elle souffre bien. Quand il l’enlève et qu’il
se recule, on voit ses mamelons brûlés et cloqués. C’est affreux. Dans l’illusion où elle
devrait sortir d’ici, même avec le meilleur chirurgien du monde, elle ne pourrait jamais
réparer ça.
Je la vois arrêter de bouger, elle a dû s’évanouir. Cameron lui assène une grande gifle,
ce qui la réveille sur-le-champ.
— Réveille-toi salope ! On n’en a pas fini avec toi.
Il dirige le cigare vers sa chatte et lui brûle les parois. Elle se remet à hurler.
— Donne ton couteau, Victor, j’ai une idée !
Il se retourne vers moi.
— Je peux, monsieur ?
— Faites ce que vous voulez, ce qui compte, c’est qu’elle souffre.
Il se retourne vers elle, prend un de ses seins bien abîmé et commence à le découper.
Elle pisse le sang. Camille s’est tournée pour regarder le spectacle. Elle ne dit rien, elle
regarde juste. Une fois qu’il a fini sa découpe, il fout le morceau de peau devant son
visage.
— Ça te plaît, bichon ?
Il se marre et jette le morceau de chair au sol. Victor se lève et me rend le bout de
mon cigare, puis retourne vers Cameron.
— Tu veux la baiser avant qu’on la crève ?
— Oui.
— Alors, fais vite, car, avec le sang qui sort de là, elle ne va pas tenir des lustres.
Cameron descend vite fait son futal et y retourne. Il la baise comme un forcené. Ça ne
dure pas plus de quelques minutes. Quand il a fini sa petite affaire, il se relève. Sa bite
est pleine de sang, mais, sans gêne, il range son matos sans se nettoyer. Il garde peut-
être un souvenir pour se branler plus tard. Allez savoir !
— Coupe-lui l’autre !
Quand il commence son travail, elle retombe dans les vapes, mais il lui en recolle une
qui la réveille encore. Après avoir effectué le travail, il jette le morceau à côté de l’autre.
Sa poitrine et son torse ne sont que sang, Victor reprend le couteau, lui enfonce dans
l’anus et remonte d’un coup sec. Il lui a déchiré la séparation entre ces deux trous. Elle
ne hurle même plus, je pense qu’elle va enfin crever.
— Vous voulez l’achever, monsieur ?
Je commence à me lever, mais Camille me stoppe.
— Je veux le faire.
Je me rassois, étonné par sa demande.
— Tu es sûre ?
— Oui, à moins que ça te tienne à cœur ?
— Pas du tout ! Vas-y, fais-toi plaisir…
Elle se dirige vers Julia, tend la main pour récupérer le couteau et elle lui tire les
cheveux en arrière, pour exposer son cou. Elle se met sur le côté, sûrement pour éviter
les projections de sang.
— Quand on essaie de faire du mal à mon mari, on en subit les conséquences. Tu n’as
que ce que tu mérites, sale garce !
Et elle lui tranche la gorge. J’étais déjà impressionné et fier d’elle après ce qu’elle a
fait chez le Tchétchène, mais la voir prendre la vie de quelqu’un qui m’a trahi, devant
moi, c’est incommensurable. J’ai une bouffée d’amour pour elle, qui m’explose le cœur.
Je me lève et lui prends la main pour sortir, nous n’avons plus rien à faire ici.
— Occupez-vous de ça !
Chapitre 60

Camille

Dès que nous sortons de la pièce, Enzo me bouscule contre le mur et m’embrasse à
perdre haleine. Il me soulève par les fesses, j’enroule automatiquement mes jambes
autour de sa taille, je m’agrippe à lui, en faisant attention à ne pas blesser son dos. Il
ouvre la troisième pièce, celle où il était allé chercher le fauteuil, et me porte jusqu’au
petit lit et me jette dessus avant de retourner fermer la porte.
— À poil, Camille !
J’ai juste à soulever ma robe, car je ne porte aucun sous-vêtement. Je suis sûre qu’il
n’avait même pas remarqué.
— Merde, bébé, si j’avais su que tu n’avais rien là-dessous, je t’aurais baisée avant
même de rentrer dans les caves !
Je ne dis rien et me mets sur les coudes en écartant les cuisses. Je n’ai pas enlevé mes
chaussures, je sais qu’il aime ça.
— Je vois d’ici que tu ruisselles de mouille.
Je suis excitée comme une dingue, c’est normal. Il s’allonge sur moi.
— J’ai envie de toi, pour les préliminaires, on verra plus tard…
Il prend sa bite dans sa main et me pénètre d’un coup. Il commence ses coups de
boutoir, sans aucune douceur, il y va brutalement et j’aime ça, ça me fait mouiller de
plus en plus. Il m’embrasse, puis se recule.
— À genoux !
Je me retourne et me mets à quatre pattes. Il m’assène une grande claque sur les
fesses. Avec Logan, ça me faisait peur, mais, avec Enzo, ça m’excite, je gémis, et il entre
de nouveau en moi. Il accélère ses mouvements, il va tellement vite que ses couilles
claquent mon clitoris à chaque poussée. Il passe sa main vers mon petit bourgeon et le
masse, je ne peux plus me retenir, je sens cette chaleur caractéristique de mon orgasme
arriver. Je hurle mon plaisir.
— Jouis, chaton !
Et là, la vague de plaisir me prend dans tout le corps. Je tremble, j’ai chaud, je vais
m’évanouir tellement c’est puissant. Je sens mes spasmes enserrer sa bite et il ne lui
faut que quelques allers-retours après ça pour me suivre. Il rugit comme un animal et je
sens qu’il se déverse en moi. Il reste prostré sur mon dos.
— Putain, mon amour, c’était tellement bon.
Il se retire de moi et s’allonge. Je m’installe à moitié sur lui. Le lit est minuscule, et
vraiment pas confortable. Il me caresse le dos, il essaie de reprendre sa respiration,
mais je sens bien qu’il a du mal. Je me redresse un peu pour le regarder. D’un simple
regard, je ressens tout l’amour qu’il a pour moi. Je suis tellement bien et heureuse avec
lui.
— Je t’aime, Enzo. Vraiment ! Je suis tellement heureuse avec toi.
— Moi aussi, je t’aime, et je suis le plus heureux des hommes.
Je me soulève un peu pour atteindre ses lèvres, je sens sur ma hanche que son mini
Enzo se réveille.
— Il va falloir attendre, j’ai des choses à voir à mon bureau. On finira à la maison, je te
le promets.
Après un dernier baiser, nous nous habillons et sortons pour remonter. Il faut
traverser tout son club pour atteindre son bureau et nous sommes arrêtés toutes les
secondes par des gens qui lui disent bonjour ou des femmes qui le branchent, en lui
caressant le torse. Même si j’ai confiance en lui, je trouve ça très gênant. Il essaie
pourtant de les pousser gentiment, mais elles ne comprennent pas, elles lui font même
des propositions indécentes, juste à côté de moi. Alors, OK, nous sommes dans un club
particulier où échangisme et sexe sont omniprésents, mais ces gens ont quand même
oublié le respect. Elles m’ignorent comme si je n’étais pas là. Sur le côté, je vois
quelqu’un qui me regarde avec insistance. Je regarde aussi, car il me dit quelque chose,
mais je n’arrive pas à me souvenir. Plus je le regarde, plus je suis sûre de le connaître,
mais d’où ? Je profite du fait qu’Enzo s’est arrêté encore une fois, pour le regarder de
haut en bas. Il est gras, moche et accompagné d’une jolie pouliche. Assurément, il doit
être riche pour qu’une fille comme ça s’intéresse à ce gros porc.
Il s’approche de moi et me regarde comme s’il était hypnotisé. Une fois devant moi,
Enzo qui s’était retourné, lui serre la main.
— Henri, que deviens-tu depuis le temps ?
— Oh, tu sais, il n’y a pas grand-chose qui change dans le monde des affaires. Je te
présente Lidia.
— Mademoiselle, enchantée. Je vous présente ma femme, Camille.
— Oh, mais je la connais déjà ! D’ailleurs, je serais bien partant pour qu’on échange
nos partenaires, j’avais adoré cette douce enfant la dernière fois.
— Comment ça, la dernière fois ?
— Oui, chez Mary, à une soirée partouze.
Des flashs me reviennent de cette soirée. Je n’ai malheureusement pas tout oublié,
malgré la drogue.
Trois mecs qui me défonçaient de partout et cette douleur à l’anus, si horrible.
Je ne me souviens pas de lui à proprement parler, juste de ses yeux. Il est horrible et,
rien que de penser que ce porc m’a baisée, j’en ai la nausée. Je sens Enzo qui s’est raidi
à côté de moi.
— Il n’y aura pas d’échange. Oublie ça, Henri !
— Mais, pourquoi ? Ma compagne ne te plaît pas ?
— Ta compagne est très jolie, mais pas question que je partage la mienne.
— Quel dommage ! Son petit cul m’avait bien plu la dernière fois, j’avais adoré m’y
glisser.
— Bon, ça suffit !
Je suis dans un état léthargique, j’ai des hoquets de nausée. Enzo me tire par le bras
et passe entre tout le monde, évitant ceux qui essaient de l’arrêter. On monte dans son
bureau, puis dès que la porte est fermée, il me soulève, me porte contre lui et il va
s’asseoir, avec moi sur ses genoux. Il me berce comme une enfant et, là, je lâche tout, je
pleure sur son torse, je n’arrive plus à m’arrêter.
— Je suis désolé, mon chaton.
Il n’y est pour rien, mais je n’arrive pas à parler ni à le rassurer. Bien sûr que ce n’est
pas de sa faute, c’est celle de Logan. Toujours Logan ! Je veux le voir, je veux tirer un
trait sur ce passé qui me hante et je ne veux penser qu’à mon présent et à mon futur,
avec Enzo.
— Je veux voir Logan.
Il a un mouvement de recul. Quand je lève la tête, je vois à travers mes larmes qu’il
est blessé. Il se trompe sur mes motivations. Oh, non, ce n’est pas pour revenir avec ce
salopard.
— Ce n’est pas ce que tu crois !
Il souffle et me resserre dans ses bras. C’est dingue ce que cet homme, si sûr de lui,
ne l’est plus quand il s’agit de moi. Il a peur que je reparte avec Logan, je le sais, je le
sens quand son prénom sort dans une conversation. Je n’arrive pas à comprendre
comment il peut s’imaginer ça. C’est quand même lui qui m’a récupérée après le dernier
coup de sang de Logan, il a vu l’état dans lequel cet enfoiré m’a mise. J’ai même failli
mourir. Quelle femme, avec un minimum de bon sens, pourrait retourner vers ce genre
de personne ?
Pas moi, en tout cas !
Je suis plus intelligente que ça et Enzo le sait, non ? Je ne vais pas quitter le paradis
pour l’enfer. Depuis que je suis avec Enzo, je suis la plus heureuse des femmes,
pourquoi je voudrais quitter ça, pour Logan, ou même pour un autre d’ailleurs ? Jamais
de la vie ! À moins qu’il me vire un jour, sinon je resterai avec lui jusqu’à ce que la mort
nous sépare.
Je lui ai déjà prouvé, d’ailleurs, que j’étais prête à tout pour qu’il reste près de moi. Je
ne peux pas faire mieux.
— J’ai prévu une rencontre demain soir, si tu le souhaites. Je devais t’en parler, mais
j’ai complètement oublié avec Julia et tout ça.
— Pourquoi ?
— Parce que tu me l’as demandé, pardi.
— Où ?
— Chez lui.
Je grimace un peu. Me retrouver chez lui, ça me fait peur, ça me rappelle trop de
mauvais souvenirs.
— Tu ne seras pas seule, Camille. Je serai là, et Sergio aussi.
Je secoue la tête pour acquiescer. Je sais que ces deux-là me défendront jusqu’à la
mort. Mes larmes s’étant calmées, je m’essuie les yeux, mon mascara a coulé, j’ai du
noir sur les doigts.
— J’ai une petite salle de bains, là, sur le côté, si tu veux te rafraîchir.
— Merci.
Je l’embrasse et me dirige vers la pièce. Je me regarde dans la glace et ce que je vois
me dégoûte. Je suis faible et je ne veux plus l’être ! Je suis une femme forte maintenant
et rien ni personne ne doit me faire peur, surtout pas les hommes. J’ai démontré aux
autres ainsi qu’à moi-même que je peux manipuler n’importe quel homme, même le plus
puissant. Je suis une princesse et, bientôt, je serai une reine.
Je sors de là, remise de mes émotions et plus forte que jamais. Enzo est déjà au
travail, je m’installe dans un des fauteuils, enlève mes chaussures et monte mes genoux
pour les serrer dans mes bras. Je regarde Enzo, très sérieux, en train de faire ce qu’il
doit faire.
— Ça ne te dérange pas que je bosse un peu ?
— Pas du tout, prends le temps qu’il te faut et fais ce que tu dois faire.
Il me sourit et reprend ses activités. Moi, je sens que mon corps penche de plus en
plus, puis je m’endors doucement. Je suis réveillée par des bras qui me soulèvent, mais
je me pelotonne contre le corps de mon homme et me rendors. Je ne me réveille que le
lendemain, je suis dans mon lit, déshabillée, et je sens une main qui m’entoure la taille.
Je sens, contre mes fesses, une grosseur proéminente et je décide de jouer un peu et de
me frotter dessus.
— Hum, chaton.
Sa voix à moitié endormie et rauque me pousse à continuer. Il passe sa main devant
pour aller frotter mon petit bourgeon qui n’attend que ses attentions. Il m’embrasse
dans le cou. Quand je suis bien haletante entre ses mains, il lève ma jambe pour la
passer sur sa hanche et me pénètre. Je passe ma main derrière pour la mettre derrière
sa tête.
— Plus vite, bébé !
Il me pousse pour me retourner et je me retrouve sur le ventre. Il se réintroduit en
moi et fait ce que je lui ai dit, il va plus vite, plus loin. Il ne nous faut pas plus que
quelques minutes pour jouir, à l’unisson. Après m’avoir embrassée dans le cou, il se
remet à sa place.
Je rampe jusqu’à ses bras.
— Viens, mon amour.
— J’adore quand tu me réveilles comme ça.
— Moi aussi, j’aime te réveiller comme ça.
Je lève la tête et, après un long baiser langoureux, nous décidons d’aller prendre une
douche avant d’aller déjeuner. Nous nous lavons mutuellement, sensuellement.
D’ailleurs, c’est tellement érotique que nous ne pouvons pas nous retenir d’entamer un
deuxième round. Quand nous sommes enfin prêts, nous descendons dans la cuisine.
En approchant, on entend des gémissements sortir de là. On se regarde, étonnés.
Nous avançons, en silence, jusqu’au bruit et, là, le spectacle auquel nous assistons
nous laisse sans voix. Anaïs est allongée sur le bar, qui est au milieu de la cuisine, elle
est nue, en bas, jambes écartées, son haut est soulevé. D’où nous sommes, nous avons
une vue imparable sur Sergio qui la laboure. On voit sa bite rentrer et sortir à toute
vitesse, une de ses mains pétrit un sein et l’autre tient sa hanche. Il paraît bien monté,
le Sergio, et c’est un sacré cochon, il cache bien son jeu !
Anaïs gémit à n’en plus pouvoir, elle se mord les lèvres. Elle ballotte dans tous les sens
sous ses coups de boutoir. Nous restons là à les regarder copuler. Ni moi ni Enzo
n’avons fait un geste. Il la descend du comptoir, la fait cambrer et la pénètre de
nouveau. Il reprend ses coups de boutoir, tout en ayant passé sa main devant pour
caresser son clitoris.
Je sens Enzo qui me prend la main et qui me tire en arrière. Une fois que j’ai repris
mes esprits, je cours derrière lui et me retiens d’éclater de rire, mais à peine sommes-
nous dans la chambre que j’explose. Je suis pliée en deux, mes yeux pleurent tout seuls,
je n’en peux plus. Je vois Enzo qui se marre aussi.
— Tu savais pour eux deux ? lui demandé-je.
— Pas du tout, sa vie sexuelle ne m’intéresse pas.
— Merde ! Bien, pour le coup, toi qui ne veux rien savoir, tu y as assisté !
Nous reprenons notre fou rire et, quand nous sommes enfin calmés, il me prend dans
ses bras, il m’embrasse.
— Tu sais que je t’aime ?
— Moi aussi, je t’aime.
— Tu es déjà magnifique, mais quand tu rigoles comme ça, tu illumines la pièce et ta
beauté est presque angélique.
— Oh… Enzo !
Je me blottis contre lui. Nous restons là, un long moment, sans rien dire, sans rien
faire, à part nous câliner.
— Tu penses qu’ils ont fini ?
— Oui, je pense qu’on peut y retourner.
Il me prend la main et nous redescendons. Effectivement, ils ont bien terminé, mais je
suis incapable de regarder Anaïs dans les yeux. Si je le fais, je sais que je ne pourrai pas
m’empêcher de rire. J’espère qu’elle a au moins nettoyé le bar, c’est dégueu sinon. Une
fois le petit déjeuner fini, Enzo m’annonce qu’il va dans son bureau travailler.
Je remonte dans la chambre et je mets la télé en route.
Chapitre 61

Enzo

J’ai travaillé toute la journée, j’ai beaucoup de choses à rattraper, et je dois réfléchir à
un plan d’attaque. Ce midi, j’ai déjeuné avec ma Camille, elle n’a pas l’air d’être si
angoissée que ça a l’idée de retrouver Logan aujourd’hui. Elle m’a l’air plutôt de bien le
prendre.
Je monte dans la chambre pour voir ce qu’elle fait. Mon chaton s’est endormi devant la
télé. C’est bien qu’elle se repose, elle en a besoin, on a vraiment vécu une vie de fous
ces derniers temps. Et puis, le choc qu’elle a assimilé hier n’aide pas. J’avoue que j’avais
envie de tuer Henri, quand il a raconté qu’il l’avait baisée dans une soirée partouze. Ça
m’a rendu dingue ! Je sais qu’elle n’était pas consentante. Et même s’il n’était sûrement
pas au courant qu’il la violait, ma rage n’en reste pas moins à son maximum. Il voulait
encore la toucher et me passer sa gonzesse, cette arriviste qui n’est avec lui que pour
son argent. En même temps, vu son physique, il ne faut pas rêver. Sans son argent, il
n’aurait jamais pu sortir avec une fille comme ça. Mais, moi, à part mon petit chat, je
n’ai envie de baiser personne, je n’ai même pas d’érection en voyant les autres nanas.
J’ai pu le vérifier hier, au club. Je n’ai bandé que pour elle. Mais même si mon drapeau
s’était levé, d’une, jamais de la vie je ne la prêterais et, de deux, j’ai fait la promesse de
lui rester fidèle jusqu’à ma mort. Et les promesses, je les tiens toujours, quoi qu’il arrive.
Alors elle peut me faire confiance, jamais je n’irai baiser ailleurs. Je m’assois à côté
d’elle et commence à l’embrasser dans le cou.
— Bébé, il faut se réveiller.
— Hum…
— Allez, mon petit chat, il faut que tu sois prête dans dix minutes.
— Non.
— Comment ça, non ?
— Je n’ai pas envie de me lever.
— Allez, je t’attends en bas. Ne tarde pas, d’accord ?
Elle ne répond pas, mais je quitte la chambre et descends dans l’entrée. Sergio m’y
attend déjà.
— Tout est sécurisé ?
— Oui, j’ai des équipes qui ont tout vérifié et qui tournent dans le périmètre pour
s’assurer qu’il n’y ait pas de souci.
— Parfait !
J’ai du mal à le regarder en face depuis que je l’ai vu forniquer avec ma bonne. J’ai
envie de rire. Je m’en fous de ce qu’ils font, ils sont adultes, mais les avoir attrapés, je
n’aurais jamais pensé que ça m’arriverait un jour. Et ma femme était tellement morte de
rire que je pense à cette scène et à elle qui rayonne de joie de les avoir vus. Elle
descend quelques minutes après, je suis toujours subjugué par sa beauté. Le truc, c’est
qu’elle ne se rend même pas compte à quel point elle est belle. Quand elle arrive à ma
hauteur, je lui prends la main et nous sortons vers la voiture. Une fois dedans, elle se
serre contre moi.
— Ça va aller, mon cœur.
— Je sais.
Nous continuons le voyage dans le silence et, quand nous approchons du quartier où
habite Logan, je la vois se crisper.
— Camille, je préférerais qu’on ne lui dise pas tout de suite que nous sommes
ensemble et mariés.
Elle me regarde avec méfiance et je la comprends, c’est suspect ce que je lui
demande.
— C’est juste parce que, si on le lui dit, il ne voudra pas nous dire ce qu’il a en tête. Et
je veux savoir, pour être tranquille et ne pas m’imaginer trente-six mille choses. Dès
qu’il aura dit ce qu’il veut, je lui balancerai en pleine face que tu es ma femme. Ne
t’inquiète pas !
Elle n’a pas l’air convaincue, mais ne dit rien.
— Chaton, t’ai-je déjà donné le moindre doute sur moi ou sur mes intentions ? Je suis
sérieux, si on lui lance que nous sommes mariés, il va se braquer.
— Je sais.
Elle tourne sa tête de l’autre côté, je lui prends le visage et l’embrasse à perdre
haleine.
— Je t’aime, ne l’oublie jamais, chaton.
Je descends, puis passe de l’autre côté pour aller lui ouvrir. Nous nous dépêchons, car
nous sommes à découvert devant l’immeuble. Une fois dans l’entrée, nous montons dans
l’ascenseur et je vois Camille regarder cet endroit avec dégoût. Il a dû s’en passer des
choses infâmes ici. Je décide de la prendre dans mes bras pour lui donner la force
d’endurer ce qu’elle va vivre dans quelques instants. Quand le ding nous prévient que
nous sommes arrivés, je lui lâche la main. C’est fait exprès, même si ça me fend le cœur,
car je ne vais pas pouvoir la soutenir tout de suite.
Je frappe à la porte, Sergio, Vincent, et deux autres gardes à mes côtés. Dès que la
porte s’ouvre, deux de mes gardes entrent, en poussant Logan. Les deux autres, dont
Sergio, restent à nos côtés, au cas où. Oui, j’ai pris de grandes précautions. Avec un
salopard pareil, nous ne sommes jamais trop prudents.
— Mais qu’est-ce que vous faites ? Oh, je vous parle !
J’entends Logan qui s’énerve contre mes gardes, qui fouillent son appartement, pour
être sûrs qu’il n’y a pas de danger. Dès qu’ils ont fait le tour, ils ressortent et disent à
Sergio :
— Rien à signaler ! Il n’est pas seul, mais cette personne est sans danger.
Sergio rentre en premier, Camille et moi le suivons, puis un autre garde ferme la
marche. Les deux gars, qui ont fouillé l’appartement, vont rester devant la porte au cas
où. Dès que je vois ce petit enculé, la seule chose à laquelle je pense, c’est à mes mains
autour de son cou. J’ai envie de le buter, cet enfoiré.
— Enzo.
— Logan.
Je regarde Camille à côté de moi. Elle est apeurée, toute crispée.
— Bonjour, ma jolie.
Elle ne répond pas, mais lui la mate de haut en bas, en se léchant les lèvres.
— Tu m’as manqué, tu sais.
Toujours aucune réaction. Bon, je vais essayer d’abréger son calvaire.
— Logan, tu voulais nous parler. On est là, on t’écoute.
— On va s’asseoir avant, non ? Tu veux une bière ?
— Non, merci. Mais oui, assoyons-nous.
Je commence à aller vers le salon, ma femme n’a toujours pas bougé.
— Camille ?
Elle me regarde comme si elle venait de se réveiller d’un rêve. Je m’approche d’elle et
lui chuchote à l’oreille.
— Tu es une princesse, chaton ! Ne l’oublie pas, tu es plus puissante que lui. Il n’est
rien.
Je repars et, cette fois-ci, elle me suit. Quand nous arrivons dans le salon, nous nous
assoyons sur le canapé et Logan s’installe dans le fauteuil. J’ai un garde de chaque côté
de nous, prêts à le tuer en cas de problème. Derrière moi, j’entends quelqu’un gémir. Je
me retourne et je vois une fille nue, recroquevillée dans un coin. Elle est maigre et
marquée de partout. Il l’a massacrée, cette pauvre fille !
Camille pousse un petit cri, je me retourne vers elle pour voir ce qu’elle a. Elle a les
yeux braqués sur la fille.
— Tu la connais ?
Elle ne répond pas tout de suite, mais, après, elle tourne la tête vers moi.
— C’est Maya.
— La Maya ?
Celle qui a foutu la merde juste avant que mon bébé se fasse cogner. Je ne la
reconnais même pas, tellement elle est dans un sale état. J’aurais pensé que Camille
serait dévastée de voir son ancienne amie dans cet état, aux griffes de Logan, mais, à la
place, je la vois sourire. Merde, elle a l’air même contente ! Elle ne m’a pas tout raconté
de ce qui s’était passé entre elles, mais, à mon avis, elle a dû faire beaucoup de mal à
mon chaton pour qu’elle réagisse comme ça.
— Oui, celle-là même.
— Chienne, viens là !
Oh, merde, il la traite encore plus mal que Camille. Elle rampe jusqu’à lui.
— Assis !
La pauvre fille n’ose même pas nous regarder dans les yeux. Elle est toute bleue,
tellement il s’est acharné sur elle.
— Bon, Logan, que me veux-tu ?
— Je veux Camille.
Là, je rigole ! Il est cash, au moins, mais il peut toujours se brosser.
— Oh vraiment ? Et tu crois que je vais te la donner comme ça ?
— Non, je te propose un échange.
— Tu veux me refiler cette fille-là, qui est tellement amochée, qu’elle ne me fait même
pas lever le bout de ma queue ?
— Oui, mais, si tu la veux nette, tu n’as qu’à la soigner. Elle est bien plus docile que
Camille. Elle, je n’ai pas besoin de la droguer pour mes soirées partouze, elle accepte
tout, par tous les trous. C’est parfait pour tes petites soirées échangistes.
— OK… mais je ne suis pas intéressé.
— Allez, je suis sûr que tu t’es lassé depuis le temps. Tu n’es pas connu pour aimer la
même chose indéfiniment.
— Vraiment ?
— Bien sûr, si tu veux, tu peux l’essayer maintenant. Chienne, va sucer mon pote !
Putain, ce n’est pas vrai ! L’autre marche à quatre pattes vers moi, elle arrive en face
de mes jambes. Je vois Camille la regarder avec dégoût. Je la stoppe par les épaules, elle
grimace la pauvre, mais je suis désolé, elle va devoir rester avec lui, pas question que
j’échange.
— Dégage ! Pas question que tu me touches, retourne à côté de ton maître !
Elle se retourne vers Logan, il claque des doigts et lui montre la place par terre à côté
de lui. Il a l’air profondément énervé que je refuse de me faire sucer par son jouet.
— Quel dommage ! Tu ne sais pas ce que tu loupes, elle a une sacrée gorge profonde.
— Je m’en tape.
— Bon, comme tu veux ! Ça ne change pas que je veux Camille.
— Eh bien, c’est super pour toi, mais, non, je la garde.
— Je suis sûr qu’il y a moyen de s’arranger.
— Je ne crois pas non.
— Allez, Enzo ! Qu’est-ce que tu en as à faire de cette nana ? Tu en as des dizaines qui
te courent après.
— Et toi, tu as bien celle-là.
— Oui, mais je ne l’ai prise qu’en attendant de retrouver ma jolie. Elle, je n’en ai rien à
foutre ! Elle me sert juste de vide-couilles et de défouloir à domicile.
— Et Camille ?
— Camille, ce n’est pas pareil ! J’ai attendu des mois avant de l’approcher, elle est
d’une beauté époustouflante, elle est intelligente et son côté rebelle m’excite. Même si,
avec l’histoire de ton club, elle est allée trop loin. En général, j’aime bien quand elle me
défie.
— Suce-le ! exige Camille.
Qu’est-ce qui lui prend de dire ça ?
— Suce Logan, j’ai envie d’assister à ta déchéance, sale chienne !
Bon, comme je m’étais douté, elle est très en colère contre sa copine. Logan me
regarde d’un air étonné, je lui fais un signe de tête pour lui montrer que je suis
d’accord. Si Camille veut ça, elle aura ça. La Maya regarde Camille avec les larmes aux
yeux.
— Tu m’as pourri la vie pour avoir le droit à ça ! Maintenant, je veux voir de mes
propres yeux à quel point il t’a rendue à l’état de merde que tu es.
Logan ouvre sa ceinture et descend son pantalon et caleçon jusqu’à ses chevilles. Il
claque des doigts pour dire à l’autre de se mettre au travail. C’est vrai qu’elle avale tout
et, même si je déteste ce mec, faut avouer qu’il a une grosse bite, alors ça ne doit pas
être super facile. Il se tient à l’accoudoir et gémit pendant que l’autre s’active. Ça ne me
fait même pas bander, ce qui montre encore que mon chaton m’a bien ensorcelé. Lui
prend son pied en tout cas. Mais ce qui me gêne, c’est qu’il mate mon chaton. J’ai envie
de lui couper la bite pour ça.
C’est ma femme, espèce de pervers !
— Oh, putain, ouais !
Il jouit dans la bouche de l’autre dans un râle. Je tourne la tête vers mon chaton qui a
un sourire diabolique sur les lèvres. Il se rhabille et me regarde.
— Tu vois ce que tu loupes ? Tu pourrais lui faire sucer ta bite quand tu le veux.
— Je ne suis toujours pas intéressé.
— Qu’est-ce qui pourrait te faire changer d’avis, alors ? Dis-moi.
— Rien.
— Pourquoi tu refuses ?
— Je ne veux pas m’en séparer, c’est tout. Et quoi que tu me proposes, je dirais non.
— Pff… On peut au moins échanger de temps en temps ? Vu que tu aimes
l’échangisme, ça ne devrait pas poser de problème.
— Si, ça m’en pose un.
— Laisse-la choisir ! Je suis sûr qu’elle sera d’accord pour revenir avec moi, elle.
— Très bien, pose-lui la question si ça peut te faire plaisir.
— Camille, tu veux bien revenir avec moi ? On s’amusait bien tous les deux.
Elle le regarde avec dégoût, puis sa réponse claque comme un coup de fouet.
— Non !
Chapitre 62

Camille

J’ai beaucoup de mal à le regarder dans les yeux, j’ai envie de fuir d’ici, mais je sens la
force d’Enzo près de moi. Ça me rassure, je sais qu’il ne me laissera jamais tomber. Il
me rappelle à chaque seconde que je suis une princesse, maintenant que je suis la
femme d’un mafieux très influent. Une fois qu’il aura éliminé son père, il deviendra le
parrain le plus important et, moi, sa reine. J’en suis fière. Après avoir été démolie et
conduite au rang de moins que rien par le mec en face de moi, je suis traitée à ma juste
valeur avec Enzo et j’ai retrouvé l’estime de moi. Je suis forte, peut-être un peu trop, car
je n’ai plus d’empathie ni de peine pour les autres. Quand j’ai vu Maya dans cet état,
même si j’ai essayé de ne pas le montrer, je jubilais. Cette salope n’a que ce qu’elle
mérite ! Et quand je l’ai obligée à sucer Logan, c’était le summum pour moi. Qu’elle
crève, je m’en fiche, je lui avais dit, je l’avais prévenue. Elle m’a traînée dans la boue,
manipulée depuis des années. Elle s’est servie de moi, au moins, avec Logan, elle voit ce
que ça fait quand quelqu’un se sert de vous. Elle est dans un état encore pire que moi
lorsque j’étais avec lui. Bon, sauf la dernière fois où je l’ai vu, celle où il a failli me tuer.
Mais, en général, je n’étais pas maltraitée à ce point-là. Il l’a dit lui-même, moi, j’étais
une rebelle. Ça m’a autosatisfait que cet enculé dise que je n’étais pas si faible que ça.
Il m’a tellement détruite psychologiquement, j’avais tellement peu d’estime pour moi
avec lui. Il veut que je retourne avec lui ? Il est malade, ce type ! Retourner avec une
merde volontairement, faut être taré !
Alors même que je le suis devenue un peu depuis mon séjour à l’hôpital, je n’en suis
pas au stade où j’ai envie de retourner vers mon bourreau.
— Bien sûr que si, tu m’aimes, je le sais.
Alors lui, il est taré, vraiment ! Je me mets à rire, il commence à se lever et à se
diriger vers moi. Mais Sergio intervient.
— Assois-toi maintenant, mec ! Tu restes où tu es.
— Quoi ? Je n’ai même pas le droit d’approcher ma copine ?
Sergio se marre.
— Non ! Et si tu continues à t’approcher, je te casse le bras, c’est clair ?
— C’est bon, ça va.
Il retourne à sa place, en grommelant.
— Je ne t’aime pas, Logan, je ne t’ai jamais aimé. Je t’ai toujours considéré comme un
bourreau, alors, non, pas question que je revienne avec toi.
— De toute façon, ce n’est pas toi qui décides, c’est entre Enzo et moi.
Non, mais il plaisante, lui ?
— Tu te souviens de la dernière fois où on s’est vus ? Celle où tu m’as tellement
tabassée que j’ai failli mourir ?
— Tout de suite, les grands mots !
— Quoi ? Non, mais tu rigoles ? J’ai fait un arrêt cardiaque tellement j’étais dans un
piteux état. Tu veux que je te fasse le compte des séquelles que j’avais quand je suis
arrivée à l’hôpital ? Non ? Je vais te le dire quand même, même si ça ne t’intéresse pas.
Un traumatisme crânien sévère, on m’a mise dans le coma pour ça, un déchirement anal
et vaginal qui m’a valu des points de suture, j’avais des bouts de verres partout sur le
corps qu’on a dû m’enlever à la pince, j’avais encore le dos et les fesses en sang, tu m’as
cassé deux doigts de la main, j’ai une brûlure sur le bras qui ne partira jamais.
D’ailleurs, avec quoi tu m’as brûlée ? Personne n’a réussi à deviner.
— Avec le brûleur noir qui est sur la gazinière, je l’ai laissé chauffer avant.
— Oui, bien sûr… mais tu sais ce que tu m’as fait d’autre, cher petit Logan ? J’ai perdu
notre enfant avec les coups que tu m’as donnés.
Il se lève d’un seul coup.
— Quoi ?
— Eh oui ! Mais, pour ça, je devrais te remercier en revanche, car être enceinte d’un
monstre comme toi, je n’aurais pas réussi à le supporter. Tu m’as rendu un fier service.
Mais pour le reste, va te faire foutre !
— Elle est encore moins bien dressée que quand je l’avais. Tu vois, Enzo, c’est encore
une preuve, tu devrais me la laisser, elle est ingérable. Je saurai la remettre dans le
droit chemin.
— Je n’en doute pas, Logan, mais c’est toujours non.
— Je n’arrive pas à comprendre pourquoi tu t’accroches comme ça.
— Tu veux vraiment savoir ? Elle n’est pas dressée, comme tu dis, car elle n’a pas à
l’être. C’est mon égale, pas une putain de soumise ou une connerie dans le genre. Elle
est avec moi, totalement consentante et, de plus, c’est ma femme. Je l’ai épousée.
— Tu as quoi ?
Il se lève et commence à s’énerver. Sergio s’avance vers lui.
— Tu devrais te calmer, mec, car moi je ne suis pas un gentil, c’est clair ? Je ne suis
pas garde du corps pour rien, t’as compris ?
Il se rassoit, mais se tire les cheveux.
— Putain, pourquoi tu l’as épousée ? C’était la mienne !
— Elle n’est à personne ! Elle m’a épousé, car elle le voulait. Je ne l’ai obligée à rien.
Maintenant, c’est une Scott, une princesse de la mafia. Si tu la touches, tu nous auras,
moi et mes alliés au cul, c’est clair ?
— Mais, merde ! Je n’y crois pas !
— Eh bien, il va pourtant falloir que tu t’y fasses. Allez, viens, chaton, on s’en va.
Je me lève et prends la main qu’il me tend.
— Non, attends ! Écoute, Enzo, vous n’allez pas partir comme ça.
— Si.
Il me tire par la main. Je regarde une dernière fois Maya, blessée et honteuse, par
terre. Au moment où elle me regarde, je lui lance un petit sourire diabolique. Logan se
lève et veut venir nous empêcher de passer, mais Sergio intervient et l’intercepte.
— Laisse-les partir !
— Mais je veux juste lui parler.
— On t’a dit non, mec !
— Mais, Enzo, tu ne peux pas partir comme ça ! On n’a pas fini notre discussion.
— Pour moi, elle est terminée. Tu veux Camille et, moi, je ne veux pas. On ne va pas
épiloguer dessus pendant une heure, surtout que le final sera le même. C’est ma femme,
elle reste avec moi !
— Camille, si un jour tu en as marre de lui, ma porte sera toujours ouverte.
— Non, sans façon, Logan.
Bien sûr que, même si ça ne marche pas avec Enzo, je ne reviendrai jamais avec lui.
Nous sortons de l’appartement, puis prenons dans l’ascenseur. Enzo se tourne vers moi.
— Ça va, chaton ?
— Oui, je vais beaucoup mieux. Grâce à cette rencontre, je vais pouvoir maintenant
tourner la page.
— Parfait !
Nous sortons le plus vite possible de l’immeuble et entrons dans la voiture. Dès qu’on
est installés, il me prend sur ses genoux.
— Je vais bien, Enzo.
— Tant mieux ! Mais c’est pour moi que je te prends dans les bras, j’en ai besoin.
Il pose sa tête dans mon cou, me respire.
— Nous sommes suivis, Enzo.
— Merde ! Putain ! Chaton, assois-toi et attache ta ceinture.
Sergio sort son téléphone, en roulant comme un fou dans les rues.
— Combien ? D’accord ! Ils ont attendu qu’on sorte du périmètre, ces fumiers. Oui, on
suit le plan comme prévu en cas de problème.
Il raccroche et accélère encore.
— Ils sont beaucoup, Enzo.
— C’est-à-dire ?
— Il y a six voitures au minimum.
— Putain, ce n’est pas vrai ! C’est mon père, tu crois ?
— Tout porte à croire que c’est lui. À moins que ce soit les Tchétchènes. C’est Islov qui
a pris la relève, il est un peu timbré. Ou alors le père de Julia qui s’est aperçu que c’était
bien toi qui l’avais prise ? Je ne sais pas, il y a plein de possibilités. On y réfléchira plus
tard. Pour le moment, je vais essayer de nous sauver la peau.
— Tu as raison.
Plus personne ne parle. Je n’ai pas peur, du moins pas pour moi, j’ai peur pour Enzo et
s’il était blessé ? Je veux qu’il ne lui arrive rien.
D’un seul coup, le pare-brise arrière explose.
— Ils nous tirent dessus, putain !
Je sens qu’on détache ma ceinture et qu’on me met par terre.
— Ne bouge pas, chaton, surtout.
Je vois Enzo dégainer son arme, se retourner et tirer. Il soulève une trappe en dessous
de lui et, quand il met le tout sur le siège, je suis stupéfaite qu’il ait un arsenal, ici
même, dans cette voiture. Il sort une autre arme plus longue et tire. Le pare-brise avant
explose, ils continuent à nous canarder.
Je sens la voiture, d’un coup, qui fait une embardée.
— Putain, ils ont tiré dans un des pneus !
L’équipe de sécurité, derrière, a réussi à arrêter deux des véhicules. Il en reste bien
quatre, selon eux. Ils sont en train de les pourchasser. Enzo se penche vers moi et me
donne une arme.
— Au cas où, chaton, n’hésite pas à l’utiliser. Si tu es en danger, elle est débloquée
donc quand tu tireras, le coup partira tout seul. D’accord ?
— Oui, oui.
Il repart à sa place, avec son arme, essaie de viser. Je vois l’arme qui tire en continu.
— J’en ai touché un, aux deux pneus, Sergio.
Il ne répond pas. Mon homme continue de tirer, puis il pose celui qu’il a en main, en
prend un autre et se remet à tirer des rafales.
— L’équipe un en a eu un autre !
— OK, il en reste deux.
— On arrive près de la maison, il faudrait vraiment qu’on les élimine avant.
— Je sais, mais ça ne va pas être possible, on va devoir continuer dedans.
— On arrive, c’est parti ! Les grilles sont ouvertes, j’ai prévenu la sécurité qui est
restée ici, ils sont tous prêts.
— OK ! Camille, écoute-moi bien. On va se mettre le plus près possible de la porte
d’entrée. On va faire barrage, le temps que tu entres dans la maison. Tu cours le plus
vite possible à l’intérieur. D’accord, chaton ?
— D’accord.
— Je t’aime, chaton.
— Moi aussi, je t’aime.
La voiture dérape et s’arrête. Sergio sort, ouvre ma porte et me tire de là.
— Cours, Camille !
Les autres sont déjà dans la cour, ça tire de partout. Je ne réfléchis pas et cours vers
la porte. Une fois à l’intérieur, je monte vers la chambre.
— Camille ?
— Anaïs, va te cacher, c’est dangereux dehors !
— C’est une fusillade que j’entends ?
— Oui, va te cacher maintenant.
Je continue mon ascension tandis qu’elle part en courant. Je rentre dans la chambre,
puis je m’enferme dans la salle de bains. Je tiens toujours l’arme en main et, maintenant,
j’attends. Je ne connais rien aux armes, sinon il peut être sûr que je l’aurais aidé. Mais
là, je ne peux qu’attendre que ses hommes et lui gèrent la situation.
Chapitre 63

Enzo

Putain ! Ils sont coriaces, pourtant, nous sommes beaucoup par rapport à eux. On leur
tire dessus de tous les côtés et on n’en a tué qu’un seul. Ils n’ont aucune chance, mais je
voudrais que ça se termine.
— Sergio, je vais entrer et leur tirer dessus d’en haut. On aura plus de chance.
— D’accord.
— Couvre-moi.
Je cours vers la porte d’entrée. Quand je suis enfin à l’intérieur, je n’hésite pas à
monter. C’est ma chambre qui donnera un meilleur angle, mais ça m’ennuie, car je suis
sûr que c’est l’endroit où se trouve Camille. Toutefois, je n’ai pas le choix. Quand je suis
en haut, j’ouvre la porte… pas de Camille ! Bah, mince, j’étais sûr qu’elle était ici.
J’ouvre la fenêtre et, avec mon viseur, je cherche le meilleur moment pour leur tirer
dessus. Dès que je l’ai, je tire. Bam, dans sa tête, un de moins ! Je vois qu’un de mes
gardes en a eu un autre. Sergio essaie de se rapprocher, mais c’est impossible, alors je
me replace et, dès que je vois une tête se lever un peu de sa cachette, je tire. Encore
un ! Heureusement que mon père m’a donné une formation poussée au tir de près
comme de loin, aujourd’hui, ça me sert. Mes gardes ont réussi à s’approcher des deux
derniers, ils sont cuits. Ils ont les armes braquées dans leurs dos, ils lâchent les leurs et
lèvent les mains. Sergio lève la tête vers moi.
— On les met où ?
— Dans le salon.
Je rentre et ferme la fenêtre. J’entends comme un clic derrière moi, je braque mon
arme vers ce bruit, la porte de la salle de bains s’ouvre et Camille en sort.
— Je t’ai entendu parler.
Je pose mon arme et lui ouvre les bras.
— Viens là, chaton.
Elle court pour venir se réfugier tout près de moi.
— C’est fini ! Ils sont soit morts, soit capturés.
— J’ai eu si peur pour toi !
— Il ne faut pas, chaton. Je suis formé pour des situations comme celles-ci et mes
gardes aussi. Je suis une cible vivante, j’ai plein d’ennemis donc, pour nous, c’est
presque la routine.
Je l’embrasse à perdre haleine, je me frotte contre elle. Son baiser m’excite, mais je ne
peux pas m’attarder, j’ai deux fils de putes en bas qui attendent que je les fasse avouer.
— Je dois descendre, chaton.
— Je peux venir ?
— Je dois parler aux deux hommes qu’on a capturés.
— Parler ou torturer ?
— Tout dépend s’ils veulent parler ou pas. Tu peux rester ici si tu le souhaites, ou
venir, je ne t’oblige à rien.
— Merci, je préfère venir.
Elle me remercie, car je ne lui impose pas, je lui laisse le choix. En réagissant comme
ça, je lui montre qu’elle est mon égale et c’est exactement ce qu’elle est. Je lui prends la
main et nous partons vers le salon. Quand nous arrivons, je vois les deux hommes assis
sur des chaises, attachés et bâillonnés. Camille se tourne vers Sergio.
— Tu devrais retrouver Anaïs, je lui ai dit de se cacher quand je suis rentrée. Je ne
suis pas sûre qu’elle sache que c’est fini.
Il la regarde, d’abord étonné, il se demande sûrement pourquoi elle lui dit ça. Puis, il
finit par acquiescer et partir à la recherche de sa dulcinée. Je lâche la main de mon
chaton et m’avance vers les hommes. J’enlève le bâillon d’un des mecs.
— Qui vous envoie ?
— Va te faire foutre !
— Mauvaise réponse.
Je lui balance mon poing dans sa gueule.
— Nous avons tout un attirail de torture, donc, soit tu balances, soit tu vas souffrir.
C’est au choix.
Il me crache dessus. OK, très bien, mon pote ! J’essuie sa morve, je tends la main vers
un de mes gardes qui a la batte de base-ball que j’utilise, en général, pour commencer à
m’échauffer. Je le frappe dans les côtes, sur le visage, les jambes.
— Toujours pas ?
— Attends, je voudrais essayer quelque chose, annonce Camille.
Je me retourne vers mon chaton qui s’avance vers moi.
— Je peux essayer ?
— Bien sûr !
Certains hommes de ma trempe n’auraient jamais supporté d’être interrompus ou que
leurs femmes veulent essayer de faire parler des hommes à sa place. Ça montrerait leur
faiblesse. Moi, je m’en fiche. Tous mes gardes, ici, savent comment Camille m’a sorti de
chez le Tchétchène, comment elle l’a égorgé, sans pitié. Ils ont absolument tous du
respect pour elle. Ici, personne ne la considère comme une femme faible, mais comme
leur égale, enfin pour la plupart.
— Ma femme est pire que moi, bonne chance !
Je me recule et la laisse faire ce qu’elle veut. Elle le regarde avec un sourire sadique.
— Tu ne veux toujours pas parler ?
— Je ne parle pas aux salopes.
— Oh, vraiment ? Quel dommage ! Vous pouvez, les gars, lui enlever son froc et son
caleçon s’il en a un, et m’apporter un couteau ?
Elle regarde autour d’elle, mes hommes s’activent pour faire ce qu’elle demande. Une
fois qu’elle a le couteau en main, et que le mec a la bite à l’air, elle s’approche de lui.
— Tu sais ce que je vais te faire ? Non ? Je vais prendre le minuscule asticot que tu as
entre les jambes et je vais le trancher. C’est vraiment ce que tu veux ?
Là, il a l’air paniqué, mais il reste sur ses positions. Il ne veut rien dire. Camille
s’approche, attrape la bite du mec dans sa main.
Putain, rien que de la voir faire ça, j’ai envie de le buter ! Ça me déplaît fortement
qu’elle touche la bite d’un autre mec, mais je ne dis rien et je la laisse faire.
Elle approche le couteau et commence à découper le machin du type. Il hurle la mort
de douleur, il essaie de se débattre, mais un garde est venu le bloquer pour que Camille
ne galère pas trop. Une fois qu’elle l’a tranché complément, elle l’approche devant les
yeux du type qui continue de hurler. Ça pisse le sang de partout. Elle se tourne vers
l’autre type, juste à côté.
— Toi aussi, tu veux subir le même sort ?
Le mec est tout blanc, il a des gouttes de sueur qui coulent le long de son visage, mais
il remue la tête pour prévenir que, non, il ne veut pas la même chose.
— Tu vas nous dire qui t’envoie ?
Il acquiesce. Je fais un signe au garde le plus près pour qu’il lui enlève ce qu’il a
devant la bouche.
— Alors, c’est qui ?
— Vous me promettez de me tuer rapidement si je vous le dis ?
— Tu as ma parole.
— C’est… c’est M. Scott.
Je m’avance vers le gars qui s’est mis à trembler.
— Mon père ?
— Oui.
— Quel était son ordre ?
— De vous tuer, vous et votre femme.
— Comment vous nous avez trouvés ?
— On vous suit depuis des semaines. Notre chef a estimé que c’était le bon moment.
Votre dame ne sort jamais d’habitude, et il fallait vous avoir en même temps, sinon l’un
ou l’autre aurait pu se cacher. Et ce n’était pas la demande.
— Pourquoi fais-tu ce travail ?
— C’est bien payé, monsieur. Je n’ai pas de loyauté pour votre père, je le fais que pour
l’argent.
— Et si je te proposais plus d’argent et que tu viennes à mon service, qu’en penses-
tu ?
— Enzo…
— Non, Sergio, je suis sûr qu’il pourrait être un bon élément quand j’aurai buté mon
père. Pas dans ma garde personnelle, mais avec les autres. Qu’en penses-tu ?
— Tant que c’est bien payé, ça me va.
— Enzo, il pourrait nous trahir.
— Oui, comme la plupart des gardes, mais, lui, au moins, ne ment pas.
— Oui, c’est vrai, tu as raison.
— Détache-le. Je te laisse une chance, pas deux, OK ?
— Oui, monsieur, merci.
Je fais un signe à un autre garde pour qu’il l’emmène. Je tourne la tête vers celui qui
s’est fait couper la bite. Il me paraît mort. Je me retourne vers Sergio.
— Je vais me reposer un peu. Tu devrais faire de même, on se retrouve à 5 h du matin
pour préparer notre plan.
— Très bien.
— Débarrassez-moi de ce porc !
Je prends la main de Camille et repars vers notre chambre. Une fois la porte fermée,
je nous dirige vers la salle de bains, nous nous déshabillons et sautons sous la douche.
— Il faut que je fasse gaffe à mes bijoux de famille. Si, un jour, tu es en colère, tu
pourrais tout me couper.
Elle me regarde dans les yeux avec le plus grand sérieux. Ouh là, c’était pour rigoler,
ma vanne, mais, apparemment, ça ne lui plaît pas.
— Quoi qu’il se passe, quoi que tu fasses, tu es le seul à qui je ne pourrai jamais faire
de mal. Je t’aime trop pour ça et je t’aimerai toute ma vie. Ça ne changera jamais.
— Oh, chaton.
Je la prends dans mes bras et commence à lui embrasser le cou. Je lui mordille, je
remonte vers son oreille, mon souffle la fait frissonner. Elle pose ses mains sur mon
torse, je déplace mes lèvres sur sa joue, puis je lui prends la bouche. Je l’embrasse
comme si je ne l’avais pas touchée depuis des siècles. Je peux enfin me détendre, quand
bien même je n’avouerais jamais à personne, même pas à elle, que j’ai eu très peur ce
soir. J’ai eu peur qu’on la tue. Je déteste cette impression. Bon sang, ça n’aurait jamais
dû arriver. J’ai été trop négligent, c’est de ma faute. J’aurais dû me douter qu’il allait
m’attaquer à un moment ou à un autre. Mais pas aussi tôt. Je suis à peine rentré de
l’hôpital. Il est pressé de nous voir morts, ce connard !
Ce qu’il ne sait pas, c’est que j’ai une garantie qui fait que, même mort, il ne touchera
rien. J’ai légué mes biens à quelqu’un d’autre, au cas où Camille meurt aussi. Et si
l’autre personne meurt également, ça sera encore à quelqu’un d’autre. Il sera mort
avant d’avoir tué tous les légataires. Je la serre contre moi, je la porte, en la soulevant
par les fesses. Je la colle au carrelage, je vérifie qu’elle est prête et j’enfonce un doigt.
Putain, elle ruisselle ! Je prends ma bite, déjà dure comme une barre de fer, et je
m’enfonce en elle en une seule poussée. Que c’est bon ! Je n’ai jamais eu autant plaisir
avec une autre femme et, pourtant, j’en ai baisé des dizaines et des dizaines, mais
aucune d’elles ne vaut Camille. J’ai l’impression, à chaque fois, que c’est la première
fois. Je lui donne de grands coups de reins, elle gémit et je la sens se resserrer déjà sur
moi. Elle m’attrape par les cheveux et m’embrasse. J’adore le goût de ses lèvres, elles
sont si sensuelles que ça m’excite encore plus. Dès que je vois qu’elle est très proche de
jouir, j’accélère mes mouvements. Quand elle crie et qu’elle tremble, je peux me laisser
aller et j’éjacule en elle.
C’est le pied depuis qu’elle prend un contraceptif, je ressens tout plus intensément.
On sort et on se sèche. Je vais essayer de dormir un peu, demain va être une grande
journée, une journée de vengeance, du moins, j’espère…
Chapitre 64

Enzo

Je me réveille et regarde mon portable. Ça va, il est 4 h, je n’ai pas dormi trop
longtemps. Je me dégage de Camille, en essayant de ne pas la réveiller. Elle a besoin de
se reposer après la journée d’hier. Je me lève, m’habille en silence et descends. Je rentre
dans la cuisine où Sergio est déjà là, assis, en train de boire un café.
— Déjà debout ?
— Ouais, je n’arrivais plus à dormir.
Je ne dis rien, car je comprends. Je vais vers la machine à café pour m’en servir un,
moi aussi.
— Je voulais te demander…
— Oui ?
— Comment Camille est au courant pour Anaïs et moi ? Car on a été assez discrets. Je
ne pensais pas que vous le saviez.
— Discrets ?
Et là, j’éclate de rire. Je ris tellement fort que je suis plié en deux, avec les larmes aux
yeux. Il me regarde sans rien comprendre.
— Tu appelles ça discret, toi, quand tu la bourlingues sur l’îlot central de ma cuisine ?
— Oh, vous nous avez vus ?
— Oh que oui, on vous a vus !
— Désolé…
— C’était drôle, ça a beaucoup fait rire Camille.
— Je voulais aussi savoir si ça ne te gênait pas que je sois avec elle ?
— C’est sérieux entre vous ?
— Oui, nous sommes ensemble.
— Je suis content pour toi, tu mérites d’être heureux. Et non, ça ne me gêne pas.
Pourquoi ça le devrait, d’ailleurs ?
— Je ne sais pas, on travaille tous les deux pour toi.
— En tant que patron, ce que tu fais en dehors de tes heures de travail ne me regarde
pas. Et, en tant qu’ami, je suis très heureux pour vous.
Après avoir bu ma première tasse, je m’en prépare une autre, pour après.
— Tu es prêt ? On peut aller dans mon bureau ?
— Ouais, c’est bon.
Je me dirige vers mon antre, Sergio sur mes talons. Dès que la porte est refermée et
que nous sommes assis, nous réfléchissons à la meilleure méthode pour niquer mon
père.
— Je ne vois pas comment le dégager de ces gardes…
— Il va dans son club de strip-tease tous les week-ends. Quand il fait faire son show
privé, il laisse dehors ses gardes, non ? On pourrait demander à une des filles là-bas de
le buter ?
— Je ne suis pas sûr qu’une soit prête à tuer ni de leur fiabilité. Si elle me trahissait, il
saurait tout de notre plan.
— Et ta femme ?
— Pas question !
— Elle pourrait le faire et ça serait réglé.
— J’ai dit non.
— Elle en est capable, tu le sais aussi bien que moi.
— Oui, mais je ne veux pas. S’il remarque quelque chose, ou s’il a un doute, il l’abattra
sans pitié.
— Écoute…
— Non, toi, écoute ! Pas question qu’elle soit impliquée là-dedans, c’est clair.
Je hurle, tellement ça me met en rage qu’il ait même osé penser à cette idée. C’est ma
femme ! Et si je lui demandais, à lui, d’envoyer la sienne, il dirait quoi ?
— C’est comme si je te demandais d’y envoyer Anaïs ! Tu dirais non tout de suite.
— Ce n’est pas pareil. Déjà, elle n’a pas le corps pour faire l’illusion, ensuite, elle n’a
jamais tué personne. Ta femme, oui. Trois fois et sans pitié. Elle l’a même déjà fait dans
un rôle avec Aslan, donc elle connaît la marche à suivre.
— C’est quand même non !
Nous restons un long moment dans nos songes, à réfléchir à la meilleure façon de
l’avoir seul. Puis on frappe à la porte.
— Oui ?
La porte s’ouvre et je vois mon chaton entrer. Rien que de la voir, j’ai le sourire aux
lèvres.
— Je t’ai entendu crier, ça va ?
— Oui, ça va, nous n’étions pas d’accord sur quelque chose, Sergio et moi.
— C’était sur quoi ?
— Dis donc, tu es bien curieuse, mon petit chat.
— Oui, tu avais l’air en colère. Si Sergio t’embête trop, je peux lui couper la bite, si tu
veux ?
J’éclate de rire, et Sergio aussi, car on sait, lui et moi, qu’elle plaisante. Elle adore
Sergio, mais elle l’a dit avec tellement de sérieux que c’était comique.
— Non, ça ira.
— Comme tu veux ! Tu sais où me trouver, si tu changes d’avis.
Elle me fait un clin d’œil et repart comme elle est arrivée, en coup de vent.
— Elle serait parfaite, Enzo. Réfléchis-y, au moins. Il y va dans trois jours, tu as tout ce
temps pour réfléchir et la préparer, si c’est elle qui fait le coup.
— Pff… Je vais y réfléchir, mais, franchement, je doute que je change d’avis.
Nous restons là encore quelques minutes, puis décidons d’aller nous reposer et de
réfléchir chacun de notre côté avant de nous retrouver pour une réunion commune. Je
retrouve Camille sur notre lit, en train de regarder une série quelconque à la télé.
— Ça va, chaton ?
— Oui, et toi ?
— Ça va. Je vais me reposer un peu avant de faire appeler les gardes pour une
réunion.
— Vous avez trouvé un moyen d’atteindre ton père ?
— Non.
Elle me scrute et pince ses lèvres.
— Je vois que tu mens, Enzo. Pourquoi tu ne veux pas me le dire ? On avait dit plus de
secret.
— Je ne veux rien dire, car Sergio veut t’impliquer et je ne veux pas.
— Pourquoi ?
— Ça pourrait être dangereux.
— Parle-moi de son idée.
Elle s’est relevée et elle est parfaitement à mon écoute. Le souci avec Camille, c’est
que si je lui dis, elle va vouloir participer, c’est sûr. Et vu que moi, je ne veux pas, je n’ai
pas envie de me fâcher avec elle, d’autant que, là, je suis crevé et que j’ai vraiment
besoin de faire une micro-sieste.
— Après, Camille, faut que je dorme une heure, avant.
— Comme tu veux ! Mais je veux savoir.
Hum…
— Tu veux que j’éteigne la télé ?
— Non, ça ne me gêne pas, tu peux continuer à regarder.
Je m’endors juste après. À mon réveil, je suis vaseux, je tapote à côté de moi.
Camille n’est plus là. Je me lève, me lave rapidement, sors de la chambre et descends
dans la cuisine. J’y retrouve Camille et Sergio, en pleine conversation.
— Je peux le faire.
— Ça, je n’en doute pas, mais c’est Enzo qu’il va falloir convaincre.
Putain ! Je vois rouge ! Il n’a pas osé lui en parler derrière mon dos, quand même ? Je
m’approche d’eux.
— Tu ne lui as pas parlé du plan que tu as imaginé ?
Je hurle et mes yeux lancent des flammes.
— Elle m’a demandé. Je lui ai répondu, je ne savais pas que c’était un secret.
— Je vais le faire, Enzo.
— Non !
— Mais pourquoi ?
— C’est trop dangereux, je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose.
— Ah ! Parce que rentrer dans le club du Tchétchène et arriver à le tuer, ce n’était pas
dangereux ça, peut-être ?
— Si, justement, tu as eu de la chance ! Si j’avais été au courant, jamais je ne t’aurais
laissée faire.
— Je suis une femme libre, Enzo ! Si je veux le faire, je le ferai !
Je me rapproche d’elle, je lui prends les joues en coupe et la regarde dans les yeux.
— Chaton, si je te perds, il ne me restera plus rien. Tu es tout pour moi.
— Fais-moi confiance, tu ne me perdras pas.
— Camille…
— Non, Enzo, c’est toi qui vas m’écouter. Je veux le faire. J’en suis capable et c’est la
seule solution pour qu’on en soit enfin débarrassés. Vous n’avez rien trouvé d’autre. J’ai
déjà fait quelque chose du même genre, donc je sais exactement dans quoi je
m’embarque. Je n’ai pas peur.
— Je sais que tu n’as pas peur, chaton. Tu n’as plus jamais peur.
— C’est faux, chez Logan, j’étais terrorisée, hier.
— Parce que tu le laisses t’atteindre.
— Je sais, mais c’est fini, ça. Grâce à toi et à cette rencontre, je vais mieux. Mais
arrête de changer de sujet ! Expliquez-moi plutôt tout ce qu’il faut que je sache.
— Comme Sergio a dû t’expliquer, il va une fois par semaine à son club de strip-tease.
Je peux te faire rentrer et te faire passer pour une danseuse, j’ai plusieurs indics
dedans. Il aime les privées, car ces petites jeunes qui se foutent à poil devant lui, ça
l’excite. Après, bien évidemment, il les baise.
— Comment choisit-il les filles ?
— C’est là que ça va être compliqué. Il les choisit au hasard. Celle qui lui fait le plus
envie ce soir-là.
— OK, il faut que je danse pour l’allumer et espérer qu’il me choisisse ?
— Oui.
— Je ne sais pas super bien danser.
— On a trois jours. J’ai une amie qui peut t’aider à ne pas te ridiculiser. Ça ne sera pas
parfait, car trois jours pour apprendre à danser, c’est juste, mais au moins tu auras les
bases. Tu es magnifique et puis tu seras nouvelle, ça augmente tes chances. Il aime la
chair fraîche.
— OK !
— Tu serais prête à te foutre à poil devant tout le monde pour l’atteindre ?
— Bien sûr ! C’est un rôle pour moi. Je m’en fous des autres pervers, j’ai déjà fait pire.
Ce n’est rien, ça.
— Camille ?
— Quoi ?
— Ne me rappelle pas ce que tu as dû faire pour me sauver, ça me fout en rage.
— Le principal, c’est que j’ai réussi. Le reste, je m’en fiche. Là, c’est pareil. Ce qui
compte, c’est le résultat, qui est de le tuer.
— Il y a autre chose qui risque de coincer.
— Quoi ?
— Tu vas être fouillée avant de rentrer dans cette salle privée. Tu ne peux pas rentrer
avec une arme ou un couteau. Il faut trouver une autre solution.
— Avec une perruque sur ma tête, c’est bon ? Je peux cacher un petit couteau dedans.
— Putain, t’es pas croyable !
— Quoi ?
— Tu me parles de ça comme si on parlait de la liste de courses.
— Ça n’a pas d’importance. Tu ne m’as pas répondu. Avec une perruque ?
Je regarde Sergio pour savoir ce qu’il en pense.
— Pour moi, c’est faisable.
— Pour moi aussi.
— Alors, voilà, c’est réglé ! Appelle ton amie, je peux commencer dès aujourd’hui
l’entraînement.
Elle est vraiment têtue, ma femme. Je ne suis pas chaud pour qu’elle participe à ça,
mais maintenant c’est foutu, elle ne me laissera pas la faire changer d’avis.
Chapitre 65

Camille

Je remonte dans la chambre le temps qu’il appelle son amie. Il y a intérêt que ça ne
soit pas une ex, en revanche, car je veux bien être gentille, mais il y a des limites. Il
arrive cinq minutes après moi. Vu que je m’étais allongée sur le lit, je sens le matelas
s’enfoncer sous son poids et il me prend en cuillère.
— Tu es sûre de toi, chaton ?
— Oui.
— Très bien. On va tout faire pour que tu ne risques rien.
— Ça va aller, arrête de t’inquiéter.
— Mon père est moins idiot que l’était Aslan.
— Tous les hommes, quand ils ont la bite en érection, deviennent débiles.
— Oh… vraiment ?
Il me retourne pour que je me retrouve sur le dos. Il me regarde, ma réflexion a l’air
de l’avoir beaucoup amusé.
— Oui, tu n’es pas en reste, cher monsieur Scott.
— Je dois l’avouer, tu me fais perdre la tête.
— Juste moi ?
— Bien sûr, juste toi ! Je n’avais jamais perdu mes moyens avant de te rencontrer.
— Je t’aime, tu le sais ?
— Oui, je le sais. Moi aussi, je t’aime, chaton. Et c’est une des raisons pour lesquelles
tu dois faire très attention. Je ne veux pas te perdre.
— Ça n’arrivera pas.
— J’espère. Mon amie vient dans une heure pour te faire ton premier cours.
— Ton amie, hein ?
— Jalouse ?
— Oui.
— Au moins, tu n’as pas honte.
— Pourquoi je le devrais ? Je suis jalouse et je n’en ai pas honte.
— Non, ça me fait plutôt plaisir. Mais non, je ne l’ai jamais touchée. C’est plutôt moi
qui devrais être jaloux.
— Pourquoi ?
— Elle aime les femmes et, soyons honnêtes, tu es magnifique, chaton. C’est sûr que
tu vas lui plaire.
— Euh… oui, mais sans façon !
Il m’embrasse, mon excitation monte en flèche. Il grimpe sur moi et nous commençons
à nous frotter sexe contre sexe. Il ne m’en faut pas beaucoup pour gémir. Il me relève
pour pouvoir enlever mon haut et mon soutien-gorge, puis mon pantalon et ma culotte.
Il ne perd pas de temps aujourd’hui, il remonte sur moi, toujours habillé, et m’embrasse
partout sur le corps. Il commence par le cou et descend sur mes seins. Une fois qu’il
s’en est bien occupé et que je suis au bord de la jouissance, il continue sa virée vers le
bas. Il embrasse mon ventre, le lèche, puis se dirige vers mon mont de Vénus. Dès le
premier coup de langue, j’ai déjà envie de jouir. Je suis trop excitée pour profiter des
bienfaits qu’il me prodigue. Je lui attrape les cheveux et me frotte à sa langue comme
une petite chienne en rut. Je sens la chaleur qui annonce mon orgasme monter en moi,
je gémis, je crie son nom et, là, j’explose… Je tremble, je vois flou et je jouis. Si fort que
je suis à deux doigts de m’évanouir.
Quand les derniers spasmes sont finis, il se lève et se met tout nu, son sexe déjà
dressé et dur. Je m’en lèche les lèvres. Moi aussi j’ai envie de lui faire plaisir, je me
relève du lit, à genoux et je m’approche de lui. Ses pupilles sont dilatées et noires. Je me
penche et, avec ma main, je caresse sa verge de haut en bas. Du liquide préséminal sort
sur son gland, je le lèche, je relève les yeux pour voir qu’Enzo me regarde aussi. Il mord
sa lèvre, c’est sexy.
Tout en continuant de le regarder, je prends dans ma bouche sa bite, je commence
mes va-et-vient, rythmée entre ma main et ma bouche. J’utilise mon autre main pour lui
masser les testicules. Il finit par prendre l’arrière de ma tête et baise ma bouche. Il
gémit, dit en boucle mon prénom comme une supplique, et je sens ce fameux liquide.
Après avoir éjaculé entièrement dans ma bouche, il se retire et j’avale le tout. Il me
pousse sur le lit, monte sur moi et m’embrasse. Je sens qu’il n’a pas débandé, il glisse
ses doigts dans ma chatte, satisfait, il commence à y rentrer sa bite. Il la fait glisser
doucement. Quand il est au fond, il donne tout ce qu’il a. Ses coups de boutoir sont si
puissants que la tête de lit claque sur le mur. J’ai peur que le lit ne supporte pas ses
assauts, mais ces pensées s’envolent aussi vite qu’elles sont arrivées, tellement j’aime
ce qu’il me fait. Il est brut, mais tendre à la fois, avec ses baisers. Il me pilonne jusqu’à
ce qu’un second orgasme me prenne et il me suit dans la foulée. Il se retire et s’allonge
à côté de moi. Nous sommes essoufflés. Quand notre respiration reprend un rythme
normal, je pose ma tête sur son torse. Il passe sa main dans mon dos, je commence à
m’endormir.
— Non, chaton, elle va bientôt arriver et il faut se préparer.
— Fait chier !
— C’est toi qui voulais participer. Si tu as changé d’avis, ça me va.
— Tu essaies de m’épuiser pour que je n’aie plus la force de faire ce que je dois faire,
ou quoi ?
— C’est possible !
Je rigole et lui fous une tape sur l’épaule.
— Dans tes rêves !
Je me lève, une bonne douche chaude, ça fait du bien. Quand j’ai fini de me mouiller,
je passe la douchette à Enzo pour qu’il en profite et que je puisse me laver.
— Bébé, tu sais qu’en plus de son business illégal, je risque aussi de récupérer tout
son business légal ? S’il n’a pas été assez intelligent pour les refiler à quelqu’un d’autre
en cas de décès, c’est-à-dire clubs de strip-tease, bars, etc.
— OK.
— Ce qui veut dire aussi moins de temps pour nous deux. Je vais être obligé de tout
gérer.
— Je pourrais peut-être t’aider.
— Comme ?
— S’il t’a légué ses clubs de strip-tease, je pourrais les gérer à ta place.
— Vraiment ? Ça t’intéresse ?
— Pourquoi pas ? Au moins, je bosserai.
— Ça peut se faire effectivement. Avoir une femme comme patronne, ça peut mieux
passer.
— Alors, voilà, c’est réglé ! Moi aussi j’aurai beaucoup de choses à faire. Tant que tu
me restes fidèle et qu’on arrive quand même à se voir et à être ensemble le plus souvent
possible, ça me va.
— Je te serai toujours fidèle, quoi qu’il se passe. Même si on ne peut pas coucher un
temps ensemble pour une raison ou une autre, je me branlerai. Mais, jamais plus de ma
vie je ne coucherai avec une autre femme.
— Alors, c’est le plus important pour moi.
— Alors, c’est bon, je n’ai qu’une parole.
C’est vrai qu’il aura beaucoup de travail, surtout au début, je m’y ferai. Tant qu’il me
reste fidèle, je peux tout accepter, même ses absences. Je veux juste être la seule dans
son cœur et dans son corps.
Après être sortis de la douche, nous descendons. Une très jolie jeune femme nous
attend déjà.
— Lindsey, désolée de t’avoir fait attendre.
— Je viens juste d’arriver, mon chou, ne t’inquiète pas !
Elle le serre dans ses bras et lui fait la bise. Heureusement qu’il m’a prévenue de son
homosexualité avant, car j’aurais pu lui arracher les yeux en ce moment même. Elle
s’approche de moi et me scrute de haut en bas.
— C’est cette demoiselle que je dois former pour danser ?
— Cette demoiselle est ma femme.
— Oh… Toi, tu es marié ? Première nouvelle, mon chou ! En tout cas, tu n’as pas choisi
la plus moche, elle est même plutôt canon. Elle est bi ?
— Lindsey !
— Quoi ? Qui ne tente rien n’a rien, non ? Bonjour, belle colombe, je suis Lindsey. C’est
moi qui vais te faire souffrir pendant ces prochains jours.
— Bonjour, je suis Camille.
— Choisis un prénom de scène, dès maintenant.
— Pourquoi ?
— Pour que tu y sois habituée, voyons !
— Heu… Priscilla, ça me plaît bien.
— Eh bien, allons-y, pour ça.
— Allez. Montre-moi où je dois t’apprendre à te déhancher.
Enzo nous emmène dans le salon. Tout a déjà été poussé pour notre premier cours.
— Allez, c’est parti, belle colombe.
J’en suis à la fin de mon cours du troisième jour. Je n’en peux plus, c’était vraiment
dur, j’ai hâte que cette merde soit terminée. Je n’aurais jamais pensé que les strip-
teaseuses devaient être aussi sportives. Lindsey ne m’a fait aucun cadeau. J’ai transpiré
en trois jours plus que toute ma vie. À la fin de chacun de ces cours, après une courte
douche, j’allais directement me coucher. J’ai mal, j’ai des courbatures partout malgré les
étirements qu’elle m’a fait faire.
Hier soir, Enzo a insisté pour que je lui montre ce que j’ai appris dans notre chambre.
Il ne perd pas le nord, celui-là ! Je lui ai fait mon show. Il était tellement excité par ma
danse qu’il a baissé son pantalon pour se masturber en même temps. Il a même fini par
me cracher sur les seins. Je n’ai même pas eu besoin de lui demander si l’examen avait
marché, vu sa réaction. Après, il m’a baisée une bonne partie de la nuit, jusqu’à ce que
je m’endorme, avec lui encore à l’intérieur de moi.
Lindsey va m’aider à me préparer, même si elle ne sait absolument pas pourquoi nous
avons besoin de tout ça, elle ne pose aucune question. Elle fait ce qu’on lui demande et
c’est tout. Elle est très professionnelle, bien qu’elle n’ait pas arrêté de me draguer
pendant les pauses, quand elle bosse, elle bosse. Elle m’a prêté une robe indécente, je
n’ai jamais porté un truc aussi court, mais bon, c’est pour la bonne cause.
Je vais me préparer, je mets la robe et me fais un chignon et y glisse un petit couteau.
J’installe la perruque rousse qu’Enzo m’a trouvée. Je ne voulais pas que Lindsey me voie
à poil, c’est gênant. Quand c’est pour un rôle, ça ne me gêne pas, mais là, c’est intime,
c’est chez moi, dans la chambre de mon mari et moi.
— Lindsey, je suis prête, c’est bon.
— J’arrive, belle colombe !
Une fois qu’elle entre de la chambre, elle me scrute.
— Mince ! Tu es vraiment canon déjà au naturel, mais, en rousse, tu es encore plus
sensuelle.
Je m’assois sur la chaise, je lui présente mon maquillage et mon lisseur et la magie
opère. Une demi-heure plus tard, en me regardant dans la glace, je ne me reconnais
même pas. Waouh, je suis vraiment canon comme ça !
— Ça te plaît ?
— Mais je suis magnifique.
— Même sans tout ça, tu es déjà très belle, tu sais. Enzo, mon chou, viens voir ! dit-
elle en le voyant passer la porte.
Mon homme arrive et, quand il me voit, il se fige.
— Merde, Camille ! On ne te reconnaît même pas !
— Ça te plaît ?
— Même si je te préfère au naturel, je dois avouer que t’es vraiment canon comme ça.
— Merci, Lindsey, je ne te montre pas la sortie, tu la connais.
Elle commence à partir en riant.
— Je comprends.
— Attends !
Je m’approche d’elle et la serre dans mes bras. Elle est d’abord crispée, puis se détend
et me serre contre elle.
— Merci pour tout.
— De rien, belle colombe. Si un jour tu veux remettre ça, ça sera avec plaisir !
Je la lâche, et elle s’en va en refermant doucement la porte.
— Camille, je suis tout dur, là, je ne vais pas pouvoir me concentrer si je ne pense qu’à
te baiser.
Je me dirige vers ma nouvelle coiffeuse, je pose dessus mes mains et je me cambre.
Avec une de mes mains, je lève ma robe jusqu’à la taille.
— Alors, sers-toi, chéri.
J’ai dit ça avec la voix la plus sensuelle que j’ai pu. Il ne réfléchit pas à deux fois, il
court presque vers moi, caresse mes deux globes avant de souffler entre ses dents et de
descendre son pantalon sur ses chevilles.
— Tu vas me tuer de plaisir, mon chaton.
— C’est une belle mort, tu ne trouves pas ?
Après avoir vérifié que je mouillais bien, il rentre en moi en une seule poussée. Il
m’attrape les hanches et entame des va-et-vient d’abord doux, puis puissants. Je jouis en
même pas deux minutes, tellement cette situation m’excite. Lui, il lui faut quand même
quelques minutes de plus pour me rejoindre. Il se retire et me dit :
— Ne bouge pas !
Il revient avec un gant de toilette et une serviette. Une fois que je suis propre, il
redescend ma robe. Je vérifie tout de suite que mon maquillage ou ma perruque n’ont
pas bougé. Mais non, c’est bon, tout est en place. Je prends ma petite veste et le suis.
Une fois en bas, on entre tout de suite dans la voiture, Sergio au volant.
— Ça va, Camille ?
— Oui, très bien.
— OK, si tu sens qu’il a un doute, tu sors. On se débrouillera pour l’avoir autrement,
d’accord ? Ne prends aucun risque.
— Oui, papa Sergio, c’est compris.
— Je suis sérieux, Camille.
— Je sais, ne t’inquiète pas, je ne prendrai pas de risque.
— De toute façon, on verra tout. Nos hackers ont piraté les caméras de sécurité.
— D’accord.
Le reste du trajet se fait en silence. Nos mains sont entrelacées sur la cuisse d’Enzo.
Tout le monde est tendu. Même si je ne le montre pas, j’ai quand même un peu la
trouille. J’espère vraiment que notre plan va fonctionner.
Chapitre 66

Camille

Une fois assez proche du club, la voiture stoppe. Enzo prend mes joues en coupe pour
me regarder, il me scanne comme s’il avait peur que ça soit la dernière fois qu’il me
voyait.
— Ça va bien se passer, Enzo, ne t’inquiète pas.
— J’espère ! Je t’aime, chaton.
— Je t’aime aussi.
Je lui caresse la joue et je sors de la voiture. Je me dépêche de passer par l’entrée de
service. On a revu le plan un nombre incalculable de fois, donc je connais tout par cœur.
Je passe devant le mec de la sécurité, qui fait partie de l’équipe d’Enzo. C’est lui l’indic
qui lui raconte tout ce qui se passe à l’intérieur, en général.
— Mademoiselle.
— Monsieur.
Je passe les couloirs pour aller aux vestiaires.
— Tiens, une nouvelle !
— Bonjour.
— Ouais, c’est ça.
Je les ignore. Celle qui s’occupe du passage des filles arrive devant moi. Merde,
normalement, ça devrait bien se passer, car le type du recrutement est aussi dans la
combine. Enfin, non, il pense que je suis là pour autre chose, mais, bon, il sait quand
même que je ne suis pas une vraie danseuse. Enzo lui a expliqué que c’était un de mes
fantasmes de faire ce boulot une soirée. Le mec n’a pas cherché plus loin. Enzo lui a
demandé de garder le silence, car une princesse de la mafia qui se fout à poil, ça fait
mauvais genre. Il a très bien compris contre plusieurs billets.
Vu que personne n’est au fait de la guerre qu’il y a entre le père et le fils, personne ne
s’étonne que je veuille réaliser ce fameux fantasme ici.
— Bonjour, je suis Jasmine. Ton premier tour est dans dix minutes. Donc, dépêche-toi !
— Je suis Priscilla.
— Je sais, Allez, magne-toi !
J’enlève mon sac et mon manteau.
— Tiens, mets ça !
Elle me tend une tenue d’infirmière, avec string, porte-jarretelles, bas, robe blanche
en cuir avec une croix rouge dessus, des escarpins. Et elle me donne une espèce de truc
à mettre sur la tête. Je me demande si je pourrais les rapporter chez moi, je suis sûre
que ça plairait à Enzo que je le soigne dans cette tenue. Je prends tout et vais vers la
cabine à côté. Je m’habille le plus vite possible, il ne me faut que quelques minutes pour
mettre la tenue.
En sortant, je me regarde dans la glace. Oh, oui, c’est sexy ! J’espère que mon homme
regarde à ce moment.
— C’est à toi, Priscilla.
Je m’avance sur la scène et, là, je fais ce que Lindsey m’a appris. Je me déconnecte et
je danse en me foutant à poil. J’entends des sifflements et de l’approbation, des billets
volent de partout sur la scène. Quand mon show est fini, je ramasse mes vêtements et
les billets.
Bon, je m’en fous de l’argent, mais il faut bien que ça fasse crédible. Je repars derrière
et mets un peignoir.
— Tu remets ta robe, elle est sexy et tu vas servir les tables. Tu reprends ton show
dans une heure, quelqu’un viendra te prévenir. Tiens, ta prochaine tenue. Va voir
Conord au bar, il va t’expliquer.
Elle me refile un déguisement sexy de policière. Je pose le tout sur le portant et pars
vers le bar pour que l’on m’explique. J’approche du fameux Conord.
— Bonjour, c’est ma première journée, on m’a dit que vous m’expliquerez.
— Ouais ! C’est quoi, ton joli nom ?
— Priscilla.
— Moi, c’est Conord. Tu vas servir les tables là-bas, tu vois ?
Il me montre un secteur sur le fond à gauche.
— Tu demandes ce qu’ils veulent et tu les sers. Je te dirai les prix que tu dois
encaisser à chaque fois pour aujourd’hui. C’est bon pour toi ?
— Oui parfait, merci.
Je vais servir mes premiers clients. Au bout d’une demi-heure, je suis très satisfaite de
moi, ça se passe très bien, je ne me trompe pas, je n’ai renversé aucun verre. Je reçois
quelques mains aux fesses et des propositions, mais j’arrive à les repousser le plus
gentiment possible et ils n’insistent pas.
D’un coup, un groupe d’hommes se dirige vers mes tables. Je repars vers le bar
chercher la commande d’un client et, en revenant, je remarque que trois hommes
seulement sont assis et que le reste est debout. Je pose la commande sur la table de
mon client et me dirige vers cette table. En m’approchant, un sourire rayonnant naît sur
mon visage. Putain ! Si ça, ce n’est pas une chance, c’est le père d’Enzo, et il est dans
ma partie. Ils se ressemblent drôlement, père et fils et, pour son âge, il est drôlement
bien conservé.
Je n’avais pas besoin des photos qu’Enzo m’a montrées de lui, je l’aurais reconnu tout
de suite. Je m’arrête devant sa table.
— Messieurs, bonsoir ! Que puis-je vous servir ?
Même si, au début, il ne m’avait pas remarqué ni même accordé un regard, dès qu’il
entend ma voix, il me regarde pour me répondre. Il stoppe et se fige. Il me mate de haut
en bas et un sourire pervers apparaît au coin de sa bouche.
— Tu es nouvelle, toi !
— Oui, c’est mon premier jour.
— Tu es bien mignonne.
— Merci.
— Donne-moi un whisky, ma chérie.
— Tout de suite, monsieur.
J’ai à peine le temps de lui servir son verre qu’on m’appelle pour mon deuxième show.
Je me dépêche de m’habiller et monte sur scène, j’ai autant de succès que la première
fois, même plus, car, là, je donne tout ce que j’ai pour essayer d’impressionner le père
d’Enzo. Dès que je sors de l’estrade, encore nue, il est là à m’attendre près de la scène
dans les coulisses.
— Je veux un show privé.
— Je ne sais pas, monsieur, il faut voir ça avec Jasmine.
Elle arrive justement derrière lui.
— Vas-y ! Si ça dure plus d’une heure, on se débrouillera.
— Mets quelque chose de sexy, ma chérie, je t’attends dans la cabine trois.
Puis il part.
— Jasmine, je dois mettre quoi ?
— Il aime les guêpières et les porte-jarretelles avec une robe sexy dessus.
— Très bien.
— C’est le propriétaire du club, donc, si tu ne veux pas être virée dès ton premier jour,
tu as intérêt à assurer.
— Oh… c’est le propriétaire ? D’accord.
Je fais l’idiote, bien sûr que je sais ! Mais faire la naïve, ça fonctionne toujours. Notre
plan fonctionne à merveille, le plus facile reste à faire maintenant. Une fois que le gros
poisson a été flairé, le reste, c’est de la piquette. Lorsque je suis prête, je me dépêche
d’atteindre la cabine. Devant, des gorilles font le pied de grue.
— Lève les bras.
— Quoi ? Mais pourquoi ?
— Fouille obligatoire.
— Oh, très bien.
Je lève les bras et je le laisse me fouiller. Bien sûr, il ne trouve rien, mais ce gros porc
en profite pour me peloter un peu trop longtemps à mon goût. Une fois qu’il a fini, il me
lâche et je peux rentrer dans la pièce. Julio, alias le papa d’Enzo, est avachi sur le
canapé qui est au fond de la pièce, une main sur le dossier, les pieds étendus. Merde, il
a reculé le canapé jusqu’au mur, je ne pourrai pas passer derrière lui, il faut que je
trouve une autre solution. Je me retourne pour aller allumer le poste et mettre de la
musique. Je la mets assez fort pour pas que ses gardes l’entendent hurler, au cas où. Je
commence à me déhancher et à retirer mes vêtements, je vois ce porc respirer de plus
en plus vite, il bande, je vois sa bosse déformer son pantalon.
— Viens plus près, Priscilla !
Je commence à m’approcher, puis à me frotter à lui, il gémit. Quand je suis retournée,
il me bloque les hanches sur son renflement et il se remet à bouger. Il passe sa main sur
le devant pour venir caresser mon clitoris. J’ai envie de gerber, mais il faut que je simule
que je prends du plaisir pour que ça fonctionne. Là, ce n’est pas comme avec Aslan, je
ne suis absolument pas excitée. Il ne me reste, comme vêtement, que mon string qu’il
déchire et balance plus loin. Il me caresse, mes faux gémissements le mettent à mal, car,
très vite, il me lève pour enlever son pantalon et met un préservatif.
Merde ! Je vais devoir baiser avec lui ! Ce n’était pas prévu dans le plan. Enzo va
devenir dingue. Il me reprend les hanches et me descend sur sa bite.
— Putain, tu es serrée !
Une fois qu’il est rentré jusqu’au bout, il commence à me baiser. Je pense à autre
chose, je réfléchis à comment le zigouiller comme ça. Je suis retournée, ce n’est pas
possible, là. Au bout d’un moment, il se lève et me remet sur mes pieds.
— Pose tes mains sur le canapé et cambre-toi !
Ce que je fais. En levrette, ça sera plus facile pour le tuer… Mais non, je n’ai pas le
temps, car il finit par éjaculer beaucoup trop vite. Merde ! J’ai loupé ma chance, ce n’est
pas vrai ! Il me lâche, je commence à rassembler mes affaires pendant qu’il me regarde.
— Oh, mais je n’en ai pas fini avec toi, ma jolie !
Et là, ma chance arrive enfin. Il se retourne vers le canapé, sûrement pour chercher
une autre capote, j’en profite pour récupérer mon couteau en m’approchant de lui.
Quand je l’atteins, il est déjà en train de se retourner, mais pas assez vite, car je lui
tranche la jugulaire en un coup, avant même qu’il ne se rende compte de quoi que ce
soit. Je me recule pour ne pas être éclaboussée par le sang. J’attends quelques secondes
pour être sûre qu’il soit bien mort. En attendant, je remets ma robe et prends mes
chaussures à la main. Une fois que je suis sûre qu’il est sans vie, je sors. Sa sécurité me
regarde.
— Il arrive, il se rhabille.
Je fais la pauvre fille naïve qui rougit et je pars, d’abord doucement puis, quand je ne
suis plus dans leur champ de vision, je cours. Je vois la sortie du personnel, je passe la
porte et je continue à courir pieds nus, le plus vite possible. La voiture d’Enzo m’attend,
cachée sur le côté. J’entends, derrière moi, des mecs qui hurlent et qui courent pour
essayer de me rattraper.
Oh, ça y est, ils se sont rendu compte que leur patron a été zigouillé. Une balle passe à
côté de moi. Merde, ils me tirent dessus ! J’arrive quand même à atteindre la voiture,
j’ouvre la portière et me jette dedans.
— Vite, vite, faut partir maintenant.
Sergio démarre en trombe et arrive à semer nos poursuivants très rapidement. Enzo
ne me regarde pas, il a le visage tourné vers la vitre, ses poings sont serrés.
— Écoute, Enzo…
— Plus jamais ça, Camille, tu m’entends ? Plus jamais tu ne baises quelqu’un d’autre
que moi, c’est clair ?
— Je n’avais pas le choix…
— Je sais, mais je ne veux plus jamais revivre cette douleur que j’ai ressentie quand je
l’ai vu te baiser.
Je m’approche de lui et lui touche la joue.
— Je te le promets, plus jamais.
Il se retourne et m’embrasse.
— Je t’aime, chaton.
— Je t’aime aussi, bébé.
Maintenant, nous allons pouvoir vivre tranquilles, enfin aussi bien que puissent vivre
un mafieux et sa femme.
Épilogue

Camille

Deux ans plus tard


Oh, putain, ce n’est pas vrai ! Je sors de la chambre en trombe et cours vers le bureau
d’Enzo. Je passe à côté d’Anaïs, qui doit se demander si je n’ai pas un grain, mais je
m’en fiche. Je ne prends même pas la peine de frapper à la porte de son bureau et entre.
Mon cher mari est assis sur sa chaise, avec Sergio en face de lui.
— Putain, Camille, tu ne peux pas frapper ?
— Non, pas le temps.
— Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ?
Il se lève, tout paniqué.
— Rien de grave.
— Bon, alors, pourquoi tu débarques comme ça ? Je suis en réunion avec Sergio, mon
petit chat.
Et là, je me mets à pleurer. Il me rejoint et me prend dans ses bras.
— Qu’est-ce qu’il y a, chaton ? Parle-moi !
Je lève ma tête vers lui et le regarde dans les yeux.
— Je suis enceinte !
— Tu es quoi ?
— Je suis enceinte !
— Oh, mon Dieu ! C’est une super nouvelle ! Je suis si content, mon petit chat.
Je vois Sergio s’échapper de là, le plus discrètement possible. Enzo me serre fort dans
ses bras et je sens que lui aussi pleure de joie. Nous attendions cette bonne nouvelle
depuis si longtemps. Un an que nous essayons d’avoir un bébé sans succès. Pourtant, on
ne peut pas dire qu’on n’essaie pas ! Mais, je ne sais pas pourquoi, ça ne voulait pas
venir. On s’était donné un an et demi pour essayer naturellement, avant d’aller consulter
et, ça y est, on a enfin réussi.

En deux ans, il s’est passé beaucoup de choses. D’abord, Enzo a bien hérité de tout le
légal comme de l’illégal, il est débordé de travail. Mais il prend toujours du temps pour
nous, malgré tout. Il a trouvé un arrangement avec Islov, le nouveau chef du clan des
Tchétchènes. Il était trop content que j’aie tué son frère, car, oui, ils ont su assez
rapidement que c’était moi qui avais fait ça pour récupérer mon homme. Mais il s’en
fiche, il était même plutôt impressionné, selon ce que m’a dit Enzo.
Ce dernier a fait tuer le bras droit de son père, car il voulait revendiquer la place de
mon homme à la tête du clan. Ça n’a pas vraiment plu à mon mari, qui l’a buté dans la
même journée que sa revendication. Le père de Julia n’a jamais su où était sa fille. Il a
conclu un accord avec Enzo pour rester alliés. Moi, j’ai hérité des deux clubs de strip-
tease de son père. Ce sont les miens, à mes nom et prénom maintenant. Je m’en occupe
depuis deux ans et ça ne se passe pas mal du tout. Personne ne m’a reconnue sans mon
maquillage et ma perruque. En même temps, j’ai passé très peu de temps avec chacun.
J’ai dû recadrer une des filles plusieurs fois d’ailleurs, car, sans gêne, elle draguait mon
mari dès qu’il venait me voir au club. J’ai eu beau lui dire que c’était mon homme, elle
n’en avait rien à faire. Si elle n’était pas aussi populaire et demandée, je l’aurais foutue
à la porte depuis belle lurette, cette garce !
Sinon, Sergio et Anaïs se sont mariés l’année dernière. J’ai adoré leur cérémonie,
c’était intime, mais tellement émouvant. Ils transpirent l’amour, ces deux-là.
Mon père et moi sommes toujours en froid. On s’appelle, mais assez rarement. C’est
dommage ! J’espère qu’un jour notre relation évoluera. Peut-être qu’avec la naissance
de notre enfant, ça poussera les choses.
Je n’ai plus eu une seule nouvelle de Logan depuis deux ans, depuis le jour où il
voulait me récupérer. Il n’a pas donné signe de vie, ni lui ni Maya, et c’est mieux comme
ça. J’ai fait mon deuil de cette relation depuis bien longtemps.
Grâce à mon mari, j’ai pu oublier tous les malheurs que j’ai vécus, je suis tellement
heureuse depuis que je l’ai rencontré. Je me dis que, dans un certain sens, sans Logan,
jamais je n’aurais rencontré Enzo alors, même si j’ai souffert et que j’ai failli mourir,
certaines choses dans la vie n’arrivent jamais par hasard. Dans mon malheur, j’ai
rencontré le plus grand bonheur de ma vie, mon âme sœur, ma moitié, mon mari.
— Je t’aime, chaton.
— Je t’aime aussi, bébé.

Fin
Remerciements

Je tiens à remercier, en premier lieu Evidence Editions, particulièrement Stéphanie,


de m’avoir laissé ma chance de faire découvrir l’histoire de Camille et Enzo.
À mes bêtas, Anaïs, dite ma choucroute, qui m’a aidée pour l’inspiration avec ses idées
farfelues. Je te remercie de m’avoir accompagnée, supportée, sans toi j’aurais sûrement
abandonné. Et Mélina, ô toi, ma jolie fleur, qui a sorti ton stylo rouge tout le long pour la
première précorrection, merci d’avoir pallié mes manques.
À Lindsay, ma première lectrice et Priscilla, ma copinette.
À mon mari et mes enfants, car, sans eux, mon livre aurait été écrit plus vite. Mon
mari ne lira pas ces remerciements… Heureusement, sinon, j’aurais frôlé la scène de
ménage.
Je tenais aussi à apporter un message d’encouragement à tous les dyslexiques et
autres troubles de « dys ». Ne perdez pas espoir, accrochez-vous à vos rêves. Je souffre
de dyslexie et dysorthographie profonde et, malgré ça, aujourd’hui, je sors mon premier
livre, un rêve que je n’aurais jamais cru pouvoir réaliser.

Le plus important des remerciements est pour vous, lecteurs et lectrices… sans vous,
nous n’existerions pas. Merci à vous.
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