La Côte d’Ivoire est un pays situé en Afrique de l’ouest au nord, à
l’Ouest, à l’Est par des pays et au Sud par l’Océan atlantique. Le pays s’étend sur une superficie de 322.462 km². Sa population est estimée à plus de 25 millions d’habitants. Elle constitue plusieurs groupes ethniques que sont les Akan, les Mandés, les Voltaïques et les Krou. Plus précisément à l’Ouest nous comptons plusieurs ethnies tels que les Yacouba, les Gouro, les Dida, les Bété, les Guéré, les Wobê… Ces peuples vivant de cet côté du pays ont chacune d’elles une tradition et dot différente mais ont des points commun.
I- LA TRADITION DES PEUPLES DE L’OUEST
La tradition se définit comme une transmission de doctrine de génération en génération.
1- Les différentes traditions des peuples de l’ouest
a- Chez les Guéré et Wobê
Les Wès sont un peuple qui vit à l’Ouest de notre pays, particulièrement dans les régions du Cavally et du Guémon. Les Wès sont très rattachés à leur coutume comme le masque (Glah), la panthère (Dji) au Kwi (aîné du masque dont le rôle est plus protecteur). Mais a côté de toute sa chaque année dans le mois de janvier il a une cérémonie d’excision chez les jeunes filles de 15 à 16 ans. Après l’excision faite, les jeunes filles restent dans des maisons isolées pendant trois (03) mois avec des femmes Comiand qui leur apprennent comment s’occupée de leur mari dans les foyers futurs. Après le temps de l’initiation elles partent dansé dans des veillées de funérailles pour attirer l’attention des jeunes garçons ou porteurs de masque. Dans cette même période une cérémonie de danse de masque qui vient montrer leur talent de danseur pour impressionner les filles a leur tour. Sur la trace de la tenue traditionnelle chez les Wès du Guemon, du Cavally…, l’habit traditionnel est appelé en langue locale <<flaé˃˃ selon chez des villages il existe trois (03) types de flaé : - Le Koua-flaé est de dimension plus petite - Gahan-flaé est le vêtement des hommes d’un certain âge - Le Beo-flaé supérieur aux autres
b- Chez les Yacouba
Les yacouba conservent leur coutume malgré la forte influence du modernisme et des religions. Ainsi malgré la présence de toutes les confessions religieuses (Islam, Christianisme, sectes prophétiques), les masques, chants et danse traditionnelle occupent une place de choix dans la culture du peuple. Les plus importantes danses masculins sont le Guiatan, le Kpeunon, le Vouné créé en 1977 pour mettre l’ambiance au village et la fameuse fanfare… la danse vouné qui reste l’une des plus populaires aujourd’hui sort à toutes les occasions. Que ce soit une naissance, des funérailles, une cérémonie de réjouissance quelconque, le vouné est toujours présent. Et pour qu’il sorte, il suffit de contacter les ténors avec un peu de cola ou une motique somme d’argent. Cette danse traditionnelle moderne qu’est le vouné, il faut ajouter la fanfare du village qui anime toutes grandes cérémonies de réjouissance du village. Quant aux danses et chansons féminines, le Khtan, le Kpeugbale, le Whalile et le Bile sont les importantes. Les masques restent l’âme du village et de la culture Yacouba. Le plus important et prestigieux est le Guehegbonhon. A lui seul, ce masque incarne toutes les puissances du peuple. <<lorsqu’il bénit une cérémonie à une personne quelconque, la cérémonie ou la personne obtient l’éclat qu’elle veut˃˃. Les autres grands masques puissants sont : Guehe Doueu, les mystérieux et sacrés. Beint et le Guian le danseur Guehe Blaha, ces masques sont tous noc tûmes ; les femmes et les non initiés n’ont pas le droit de les vois. Il ya aussi le masque danseur et chanteur Guehe, Zakpe…
c- Chez les Dida
Les Dida comme tous les peuples Krou de la Côte d’Ivoire sont d’abord sur le littoral ivoirien dans les régions de Fresco et de Sassandra pour pratiquer la pêche. Devenu plus nombreux, ils agrandissent leur territoire dans la forêt. Le plus grand nombre d’entre eux optent pour la chasse et la cueillette. Les Dida pénètrent alors les régions de Divo, Hiré, Lakota, Guitry. Chaque naissance est signe de bénédiction, de joie et promesse de bonheur pour la famille et toute la communauté. Le choix du nom de l’enfant se fait par la famille proche. Le prénom porte une signification ou reprend le nom d’une personne importante pour la famille. Il peut arriver que la naissance d’un enfant soit placée sous la tutelle d’un ancêtre à la suite de manifestations et de visions à ce sujet. L’enfant prend alors pour prénom le nom de cet ancêtre. Dans ce genre de cas, on considère que l’enfant est sous la protection de l’ancêtre ou même qu’il est sa réincarnation. En pays Dida, il ya un processus à suivre par rapport au décès d’une personne. Il y a trois grandes étapes : le constat, l’annonce du décès et le louboutété. On constate d’abord le décès de la personne. On annonce ensuite à la famille proche dans de bonne conditions. L’annonce du décès se fait après le conseil de famille pour se concentrer sur le décès du défunt. Des envoyés se rendent ensuite chez les amis du défunt pour leur annoncer la nouvelle. Le défunt sera enterré un mois après son décès pour laisser le temps à ses amis et à sa famille de se préparer. Le jour des obsèques un repas mortuaire est servi. Il est considérer comme étant le dernier repas du mort. Le pagne traditionnel Dida qui est abusivement appelé <<allons à Gagnoa˃˃ fabriqué depuis des siècles par des artisans de la région du Loh- Djiboua ; qui est fait avec du raphia. D’abord leur nourriture de base est la sauce Tchétchra généralement accompagné de foutou. C’est une sauce à base d’huile de palme, d’aubergine et de potasse plate typique des Dida.
d- Chez les Bété
Bété, nous sommes un peuple vivant au centre ouest de la Côte d’Ivoire, notamment dans les régions de Gagnoa, Ouragahio, Soubré, Bugo, Issia, Saïoua, Daloa et de Guibéroua dans ce qu’on appelle la <<boucle de cacao˃˃ appartenant au grand groupe culturel des Krou comprenant les Wès (wobê, Guéré), les Dida, les Godiés, les Krou, les Bakwés et les Neyos. Les raisons de notre migration demeurent inconnues. Nous constituons à la fois la population la plus importante du monde Krou de Côte d’Ivoire et celle qui occupe son espace de la manière la plus dense. En dépit de quelques variantes notées, il y a un fond culturel commun. Le culte du bagnon par exemple est présent dans toutes les régions Bété. Chaque village a son bagnon. Il est désigné selon les critères physiques et moraux. Il est respecté et consulté en raison de sa vie exemplaire. On lui voue un véritable culte. La production artistique est riche et variée. Elles régissent les évènements, heureux ou malheureux de la vie sociale. Les Bété portent un pagne traditionnel appelé Tapa ou gloko en Bété de Daloa. Le nom Tapa est dû au fait que ce tissu d’écorce d’arbre s’obtient selon, extraction de l’écorce du bois, frappes multiples sur l’écorce d’arbre jusqu’à dilatation de l’écorce pour donner le tissu, séchage au soleil et en teinture selon le goût.
e- Chez les Gouro
Les Gouro sont un peuple mandingue d’Afrique de l’Ouest établi principalement au centre-ouest de la Côte d’Ivoire, autour de Bouaflé et Zuénoula, sur les rives du Bandama. L’ethnie Gouro comprend une quarantaine de tribus qui occupent un territoire situé au centre de la Côte d’ivoire. Ils sont entourés par les Bété à l’Ouest, les Gagou au sud, les Baoulé à l’est et les malinkés au Nord. Connus surtout comme sculpteurs de masques très colorés, des statuettes, de poulies de tisserands et de cuillères, les Gouro ont beaucoup influencé leurs voisins d’un point de vue artistique. Les Gouro sont notamment connus pour leurs masques, actuellement très colorés. Ils entretiennent depuis longtemps de très importants rituels dans lesquelles les masques interviennent masque facial gu, masque à sept cornes, masque facial flali, masque facial éléphant. Les danses gouro se subdivisent en deux catégories, les danses sacrées d’une part (Djé, Djin, Loh, Kroh), les danses profanes ou danses de réjouissance d’autre part. Toutes ces danses masquées de réjouissance on distingue le Djéla, le flaly, le Beipéénin (Bopinfla), le pawè (Tibeita) et surtout le célèbre Zaouli. Le Zaouli désigne à la fois un masque, un costume et une danse traditionnelle du peuple Gouro. Le flaby est un masque à visage féminin de la ville de gohitafla dont le nom signifie ʺfemme peuleʺ. Il ressemble au masque zaouli, mais avec des plumes de toulan. Le pagne traditionnel Gouro est appelé le kamandjé. II- LA DOT DES PEUPLES DE L’OUEST
1- Les différentes dots des peuples de l’Ouest
a- Chez les Guéré et les Wobê
L’instant du mariage dans son ouverture aux cultures d’ici et d’ailleurs,
vous emmène à la découverte de la dot chez les Wê peuple de l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Ici il s’agit de deux familles qui se réunissent en occurrence la famille de l’homme et celle de la famille pour la cérémonie de dot avant de prendre celle-ci pour son épouse mais il avait toutefois des arrangements. Un bœuf peut être remplacé par des poulets ou des moutons quand la famille de l’épouse réceptionne tous ces dons, elle peut enfin donner son accord pour libérer sa fille qui doit désormais habiter chez son mari. Mais là encore, le nouvel époux doit surmonter les derniers caprices. En effet trois jeunes filles habillées en tenue traditionnelle doivent défiler une à une devant le futur époux qui doit éviter le piège lorsqu’il réussit à reconnaitre que les trois filles ne sont pas son épouse, c’est en ce moment que sa future femme apparait le tout dans une ambiance chaleureuse. Mais toutes ces procédures peuvent changer selon les lieux et les familles. Mais ce jeu de jeune fille apporte plus de piment et de suspens à la fête. La jeune femme ayant pris place auprès de son mari, les dons peuvent enfin pleuvoir. Toute cette manifestation est clôturée par un repas d’ensemble. Les éléments de la dot sont : Un grand boubou tissé dans le pagne traditionnel ; pour le père de la mariée, une pièce de pagne traditionnel ; pour la mère de la mariée, un complet de pagne (wax, hollandais etc…) ; pour la tante de la mariée, une bouteille de liqueur (Gin) ; la somme de 25.000 FCFA au moins (le montant varie selon les moyens du marié) environ 125 TND, une enveloppe d’argent symbolique en lieu et place d’un mouton, une natte ou un pagne pour la présentation des éléments de la dot, un drap blanc en symbole de la paix.
b- Chez les Yacouba
Dans la société traditionnelle Dan, le mariage est l’occasion d’un véritable traité d’amitié entre deux familles. Cette alliance entre celle-ci est scellée par le versement de la dot. La dot ne se fait pas en public mais dans l’intimité familiale. La famille de l’époux apporte une boisson qu’elle a bue avant d’arriver dans la famille de la fille. Commence donc les échanges de nouvelles ; la belle mère est assise sur une natte et le porte parole de l’époux dit l’intention. Tous les membres de la famille ont droit de regard sur le futur couple. Occasion de rendre difficile le divorce dans un passé récent, la fiancée était choisie par le père ou la mère du prétendant ou pas un parent proche de la famille. Parfois depuis le sein de sa mère. Dans le but de pérenniser une amitié entre deux hommes ou deux femmes ou entre deux chefs de familles. Après le versement partiel ou total de la dot, le père fait appel à son gendre afin de l’aider dans ses travaux agricoles. Au terme de ces travaux satisfaits le père du jeune fiancé demande à sa fille d’accompagner son futur époux. C’est en chemin que le fiancé et ses amis ou l’intermédiaire doivent convaincre définitivement la fiancée de rejoindre le foyer conjugal. Du canton Gan en passant par santa dans (le gamassê) et le canton Toura dans la sous préfecture de Biankouma, la valeur de la dot et le mode de versement diffèrent. Les éléments demandés pour la dot : - Au moins 03 liqueurs - Un boubou Yacouba pour le beau père - Un pagne Yacouba pour la belle mère - Des complets de pagne dont au moins 02 hollandais - Une somme d’argent laissée à l’appréciation du marié mais au moins 100.000 FCFA qui équivaut à 500 TND. En cas de divorce, la dot est restituée dans sa totalité par les parents de l’épouse.
c- Chez les Dida
La cérémonie du mariage Dida connait une évolution. Cette célébration tend à prendre parfois une coloration Akan. La demande de la belle famille : Une bouteille de liqueur, de préférence en Gin et la somme de 5.000 FCFA sont remis par les parents du futur gendre. Par cette étape, les parents du futur époux demandent la main de leur belle fille. Lorsque la main leur est accordée le gendre et sa famille offre : - Un pagne adingra (kita) pour le père - Deux ou trois pagnes pour la belle mère - Des pagnes pour la femme à doter - Un sac de sel - Un mouton si vous avez un enfant - Des boissons fortes - Un côdjo rouge (dessous de femme) - Une somme significative pour le père et la mère - Une cuvette plus une machette pour aller au champ Le mari peut également remettre une somme d’argent à sa femme. Cette somme est laissée à sa discrétion. En cas de divorce, la famille de la mariée rembourse la dot.
d- Chez les Bété
Tout comme le groupe Akan et d’autres, les Bété ont aussi leur manière de célébrer le mariage traditionnel appelé dot. La dot chez les Bété se fait comme toute autre célébration, mais avec des éléments différents. Nous citons comme élément s constitutifs de la dot en pays Bété, ceux-ci : - 01 bouteille de liqueur (Gin bouteille rouge) - 02 à 04 bouteilles de liqueur (le choix est laissé au fiancé) - 01 pagne Kita de valeur (pour le père) - 01 pagne kita (pour la mère) - 01 régime de banane - 01 cabri - 01 casier de bière - 01 casier de sucrerie - 05 litres de bandji blanc (vin de palme) - La somme de 25.000 FCFA Pendant la cérémonie les futurs mariés sont vêtus en pagne traditionnel appelé tapa ou gloko en Bété. Pour ce peuple, le mariage traditionnel est une cérémonie sacrée et symbolique, car c’est l’union de deux peuples ou familles, voir deux villages. Aujourd’hui, même si elle est interdite par la loi, elle reste pour les peuples de la Côte d’Ivoire un évènement symbolique.
e- Chez les Gouro
En pays Gouro par exemple nous avons une manière bien singulière de gérer la dot et voici en quelques lignes le déroulement de la dot en pays Gouro. En ce qui concerne les biens en nature : - 01 ou plusieurs bouteilles de liqueur - Un sac de sel - Un pagne <<koman’djê˃˃ (pagne traditionnel Gouro) qui signifie en Gouro <<prenez-en soin˃˃ ou <<valorisez-le˃˃ pour le père - Un pagne koman’djê pour la mariée - 04 complets de pagnes (dont 02 obligatoirement hollandais) pour la mariée - 01 complet de pagne pour les tantes de la mariée avec une somme de 10.000 FCFA pour la couture - 02 complets de hollandais pour la mère avec une somme de 10.000 FCFA pour la couture - 01 casier de bière - Une somme d’au moins 100.000 FCFA pour la dot. Mais le montant de la dot peut varier selon les moyens du mari, il peut même en donner plus afin de valoriser sa femme. Avant la dot, la fiancée reste enfermée pendant un certain temps, la fiancée reçoit une toilette digne d’une mariée par les femmes d’un certain âge. On la lave, on l’habille, tout se fait dans le plus grand secret. Le corps de la jeune fille est ensuite décoré avec de la bat de couleur rouge.
CONCLUSION
En somme retenons que la tradition et la dot font partie de notre plan
culturel. Ces évènements emmènent d’autres nations (touristes) à la découvrir. Elles contribuent donc au développement de notre pays. La tradition et la dot font partis de l’histoire de l’Afrique alors, ensemble mettons là en valeur. NB : la dot, symbole du véritable mariage en Afrique. La dot est un véritable champ d’illustration de ce qu’on appelle le mariage.