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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION......................................................................................................................................2
I-Origine du masque ‘’goli’’....................................................................................................................3
II-DESCRIPTION GENERALE DU MASQUE GOLI.......................................................................................4
1-Présentation physique du masque riche en symboles.................................................................4
2-Types de masque et leurs rôles.....................................................................................................6
III-Les occasions de sortie du masque....................................................................................................7
IV-La prestation du ‘’goli’’......................................................................................................................8
CONCLUSION........................................................................................................................................10

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INTRODUCTION

Classé au patrimoine culturel ivoirien, le « Goli » est un masque danseur


sacré du peuple baoulé qui a pour dépositaire le groupe ethnique Kodès avec
pour capitale, Béoumi (région du Bélier). Mais l’origine de cette danse est
attribuée au « Wan », qui fait partie du groupe ethnique Gouro. Le « Goli »,
qui imite un dragon lorsqu’il danse, selon les Wan, est la manifestation de
l’esprit qui l’habite provisoirement, de sorte que la personne qui le porte
subit inconsciemment des gestes brusques et répétés. Depuis trois ans, le
Cercle scientifique du Gbêkê (CSG), présidé par le Professeur Samuel
Gadegbeku, œuvre pour la promotion et la valorisation de ce pan de la
culture baoulé à travers un festival dénommé « Festival Goli de Béoumi »,
prévu pour se tenir dans la période de la Pâques. Alors comment pouvons-
nous présenter le masque Goli ?

Dans notre analyse il sera question de montrer les origines et les différents
moments de présentation du masque.

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I-Origine du masque ‘’goli’’

Le masque goli est originaire du peuple wan. Ces derniers qui, résidant en


premier à Bouaké, avaient pour danse le « goli », l’une de leurs plus
anciennes danses qui a pour symbole le masque Goli. D’après les Wan, le
goli imite le dragon quand il danse. Ses gestes brusques et répétés pendant la
danse sont ceux d’un esprit qui habite provisoirement la personne qui le
porte. On retrouve le nom Goli sur des personnes qui le portent en vue de
leur protection personnelle, ou au sein d’une famille pour en pérenniser le
nom de génération en génération. L’homme par exemple, s’appellera Goli Bi,
qui signifie le fils de Goli, puis la femme Goli Nan, signifiant la fille de Goli.
On sacrifie un mouton ou un poulet au masque Goli lorsque le porteur du
nom tombe malade, pour qu’il retrouve la santé. Chez les baoulé qui ont fait
du masque Goli sien à leur arrivée à Bouaké vers 1900 2, Goli fait allusion au
fils de Nyamien, le Dieu du ciel ou le père de Kplé-Kplé. Goli est chez les
baoulé une divinité protectrice, un fétiche ou « Amouin » en langue baoulé
Les Wan, qui font partie du grand groupe ethnique Gouro, étaient les
premiers habitants de Bouaké, ce sont eux qui ont créé le ‘’goli’’, qui est
l'une de leurs plus anciennes danses. Le ‘’goli’’ qui imite le dragon lorsqu'il
danse, selon les Wan, montre la manifestation d'un esprit qui l'habite
provisoirement ; de sorte que la personne qui le porte subit inconsciemment
ses gestes brusque et répétés. Le nom du masque est donné à certaines
personnes soit pour les protéger, soit pour en pérenniser le nom aux fins
d’une succession familiale. Pour un homme, il s’appellera Goli Bi qui veut
dire le fils de Goli et une femme Goli Nan, la fille de Goli. Si le porteur du
nom venait à tomber malade, l'on doit sacrifier un poulet, soit un mouton au

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masque ‘’goli’’ afin que la personne recouvre la santé. C’est vers 1900 que
les Baoulés arrivés à Bouaké, vont emprunter le masque ‘’goli’’ aux Wan; ce
qui explique aujourd'hui sa popularité et sa complexité.

II-DESCRIPTION GENERALE DU MASQUE GOLI


1-Présentation physique du masque riche en symboles

Chez les Gouro, le Goli est un masque heaumes avec une forme de tête de
buffle. Chez les baoulé, le Goli qui est le masque le plus important du panthéon,
a un visage de crocodile sur lequel figure un éléphant, et sur les côtés, deux
disques rouges symbolisant le soleil. Il est taillé dans du bois mi-dur. Le
costume du danseur Goli se compose essentiellement d’une cape en peau
d’antilope sur un amas de fibres de feuilles de palmier fraiches, puis d’une jupe
en fibres de raphia. De même, il porte des grelots aux pieds et une peau de
panthère sur le dos.
Taillé dans du bois mi-dur, le masque présente des cornes d'antilope, un
visage de crocodile sur lequel figure un éléphant, symbole de force et de
sagesse. Sur les côtés, deux disques rouges symbolisent le soleil. Le masque
porte un costume composé d'une cape en peau d'antilope sur un amas de
fibres de feuilles de palmier fraîches. Lui, c'est le ‘’goli gloin’’, masque
homme qui ne sort qu’à des occasions exceptionnelles. Le ‘’goli’’, masque
d'origine Gouro, est un masque-heaume en forme de tête de buffle qui ne sort
que pour les grandes occasions. Dans la tradition Baoulé, Goli est le fils de
Nyamien, le dieu du ciel. Il est aussi le père de Kplé-Kplé. Goli est une
divinité protectrice. Il fait partie des Amouins (NDRL : fétiche en baoulé),
les grands masques Baoulé. Le Goli et le Kplé-Kplé sont Akan. Le porteur du
masque ‘’goli’’ est un initié plongé dans un sommeil hypnotique. Son
costume se compose d'une grande cape, d'une jupe en fibres de raphia, de
grelots aux pieds et d’une peau de panthère qu’il porte sur le dos. Lui, c’est
le ‘’goli’’ qu’on peut trouver à toutes les cérémonies de réjouissances baoulé.

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Le masque baoulé du culte goli

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2-Types de masque et leurs rôles
Quel que soit le type, le Goli est un masque protecteur que l’on adore dans
les forêts sacrées. Il y en a plusieurs :

 Le Gloin (le père) : Considéré comme le père protecteur, il garde le village


de tous les maux, accompagne les défunts dans l’au-delà, règle les conflits
entre populations du même village et de villages distincts.

 Le Kpan (la mère) : mère protectrice du village avec un visage humain de


femme peint en rouge avec des nattes, elle accompagne les femmes dans la
fécondité et la grossesse.

 Le Kouassi blé (le grand fils) : Avec son visage circulaire, des cornes
d’antilopes, des yeux globuleux et une bouche rectangulaire, il est le
messager du Gloin, chargé de rapporter les évènements se passant au village.

 Le Gbakla Gboko (le deuxième fils) : Il sort lors des funérailles de personnes


ordinaires pour représenter ses parents (le Gloin et le Kpan).

 Le Kplé kplé (le dernier fils)

 Le Anté dandi (la grande fille)

 Le Anté (la petite sœur)

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III-Les occasions de sortie du masque

Autrefois très sacré, le ‘’goli’’ ne faisait son apparition que pour des
cérémonies spéciales : funérailles de chefs, des initiés et des dépositaires du
masque au cours desquels des sacrifices sont faits pour conjurer le mauvais
sort qui pourraient atteindre le village. Après quoi, le corps est accompagné
par le masque jusqu'à la tombe. Pour la naissance d'un bébé ‘’goli’’, afin que
celui-ci reçoive une bénédiction, le masque est dansé. Aujourd'hui, le ‘’goli’’
est devenu un spectacle d'une journée qui implique tout le village, pouvant se
danser lors de divertissements de tous genres ; toutefois, la sacralisation du
masque a été conservée car avant la prestation du masque, il lui est offert un
poulet et une bouteille de liqueur.

Le Masque Goli est une être surnaturel qui apparait lors des évènements
importants comme les obsèques de chefs, d’initiés et dépositaires du
masque ; ainsi que lors des règlements de conflits. Ses apparitions
nécessitent des sacrifices pour conjurer le mauvais sort. Il apparait aussi lors
de la naissance d’un bébé « goli » pour danser afin que ce dernier reçoive
une bénédiction. De même, le Goli peut faire sa sortie lors de festivités d’une
journée impliquant tout le village mais ne perdant en rien son caractère sacré.

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Le masque goli pendant une prestation

IV-La prestation du ‘’goli’’

L'annonce de la danse se fait par un cor dans lequel souffle une personne
choisie qui est le soliste et qui communique avec le masque. Les autres
membres de l'orchestre accompagnent le cor avec de grosses calebasses
appelées ‘’toha’’ habillés de files ornés de petites paillettes de grains qu'ils
tiennent en mains pour rythmer la danse. Les paroles des chants
accompagnant l'orchestre, sont en ethnie Wan. Le décor planté, les masques
sortent par pairs, c'est d'abord les petits masques masculins "kplé-kplé"
présentant des faces rondes qui font leur apparition. Après leur prestation,
viennent les ‘’goli gloin’’ et pour boucler la fin des prestations, les masques
féminins à tête d'homme aux coiffures tressées en forme de crête les ‘’kpan’’
ou ‘’allièkora’’. Aujourd’hui, en Côte d'Ivoire, le ‘’goli’’ est dansé dans
presque tous les villages des régions des Lacs et de la Marahoué.

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CONCLUSION

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D’origine Nua, Nwa, Ouan ou Wan de konahiry ( au centre de la côte d’Ivoire),
le Goli est un ensemble de masque baoulé. C’est une danse de divertissement à
la fois populaire et sacré chez les peuples baoulés, cette danse est
essentiellement exécuté par les hommes et surtout ceux qui sont initiés. C’est
une danse à laquelle les femmes y participent mais a une distance donnée. Parce
qu’elles incarnent la maternité, et ne doivent ni toucher le masque ou ses
attributs.

« Le Goli, masque, danse, religion ou fétiche sacralisé par nos ancêtres, met
en évidence la singularité des valeurs culturelles du peuple baoulé en général
et celles des Kodès en particulier. Cette plateforme est l’occasion chaque
année de promouvoir le Goli dans toute ses dimensions, artistique, culturelle
et philosophique », explique le commissaire général du festival, Pr Samuel
Gadegbeku. Avec le chant, la musique, le masque et la danse, le Goli, selon
lui, est un opéra qui concerne tous les fils et filles du village. La musique se
fait avec le « Toa », de grosses calebasses serties de perles, que seuls les
Wan et Kodès utilisent, accompagnés d’une corne appelée « Wê », le tout
permettant la danse du masque et celle des hommes, qui s’apprend dans la
bois sacré. « Toutes les spécificités et la portée sociale du Goli seront mises
en avant lors du festival. Le Goli, c’est une famille, avec un chef de famille,
une reine mère et des enfants, et des prérogatives particulières pour chacun
des membres. Tout cela sera dévoilé au cours de ces festivités », a indiqué le
commissaire général. Comme le « Zaouli », musique et danse populaire des
communautés gouro inscrite depuis 2017 au patrimoine immatériel de
l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture
(UNESCO), le « Goli » devrait connaitre très bientôt son inscription sur la
liste de l’organisation onusienne, dans le cadre de la sauvegarde des œuvres
culturelles mondiales.

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