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THEME 2 : L’URBANISATION DANS LE MONDE

LEÇON1 : L’URBANISATION DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT :

L’EXEMPLE DE LA CÔTE D’IVOIRE

SITUATION D’APPRENTISSAGE
Tes amis de classe de 1ère et toi suivez, l’édition de 13h du journal télévisé sur la RTI1 du dimanche 16 février
2020. Interrogé par la présentatrice, le ministre ivoirien de la ville tient les propos suivants : « La crise que
connaît notre cité aujourd’hui, résulte d’une urbanisation accélérée et incontrôlée. Nous devons unir nos efforts
pour une urbanisation durable dans notre pays ».

De retour à l’école, vous menez des recherches au CDI pour décrire le processus de l’urbanisation en Côte
d’Ivoire, montrer la place d’Abidjan dans le paysage urbain ivoirien et proposer des solutions aux problèmes
urbains en Côte d’Ivoire.

INTRODUCTION

L’urbanisation est le processus de création et de développement des villes. Ce phénomène qui


s’est répandu dans le monde entier depuis le XVIIIe siècle, implique une croissance de la
population urbaine et l’aménagement de l’espace en infrastructures et équipements.

Comment cette urbanisation a-t-elle évolué en Côte d’Ivoire ? Quelle place occupe la ville
d’Abidjan dans ce processus ? Et quels sont les problèmes rencontrés par les villes ivoiriennes
?

I. L’URBANISATION EN COTE D’IVOIRE


1- Le processus d’urbanisation en Côte d’Ivoire
Le processus d’urbanisation en Côte d’Ivoire a évolué en trois grandes phases

- La période précoloniale ( XVIe au XVIIIe siècle)


- La période coloniale
- La période postcoloniale ou période d’après indépendance
a) phase précoloniale
Pendant la période précoloniale, les villes ivoiriennes étaient des cités marchandes créées entre
le XVIe et le XVIIIe siècle. Les quelques cités marchandes qui ont existé pendant cette période
sont : Kong, Odienné, Bondoukou, Séguéla, Bouna.

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Ces villes sont devenues des cités marchandes parce qu’elles étaient situées le long des routes
commerciales reliant le Soudan au sud forestier.
Certaines de ces villes étaient aussi de grands centres islamiques.
Ces villes étaient considérées comme de grands centres commerciaux c'est-à-dire qu’elles sont
créées à la suite du commerce qui s’est développé entre les cités du soudan occidental
aujourd’hui Mali et les cités forestières de la côte d’ivoire. Les populations du Nord
descendaient dans les cités du sud avec de l’or, du sel et des étoffes à la recherche de cola, un
produit très important (mariage, teinture, baptême…)

b) La phase coloniale

La colonisation a permis la création de centres urbains sur la côte : Assinie, Grand-Bassam,


Bingerville, Dabou.
Ces villes ont été créées pour faciliter les échanges commerciaux entre les européens et les
populations ivoiriennes (ces espaces étaient des lieux de rencontre entre européens et
indigènes).
Par ailleurs, Les colons installent des postes militaires à l’intérieur du pays pour le sécuriser qui
servaient de relais avec la métropole (c’est-à-dire des points de jonction entre la France et ces
postes pour le compte de la colonie de Côte d’Ivoire). C’est le cas des villes de Tiassalé,
Dimbokro…
Avant la colonisation, il n’existait pas de villes en tant que tel dans les pays sous-développés.
Mais il existait des cités, des villages, des hameaux, campements. C’est pendant la période
coloniale que le fait urbain est apparu véritablement. Une fois de plus le commerce va favoriser
la création de certaines localités côtières en villes. En effet les premiers européens qui
s’installent sur les côtes africaines et ivoiriennes sont intéressés par le commerce. Il fallait
écouler les produits manufacturés produits par les usines européennes et se procurer de
produits tropicaux pour leurs industries).
c) La phase post- coloniale

Le fait urbain démarre véritablement après l’indépendance.


Cette Phase se caractérise par la généralisation de l’urbanisation en Côte d’Ivoire. On parle
d’explosion urbaine.
On assiste à la création et au développement de villes qui seront dotées de nombreux
infrastructures et équipements (écoles- hôpitaux- routes- ponts- marchés- infrastructures
d’assainissement et de canalisation- électricité- adduction d’eau potable).

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NB : La ville est d’abord une agglomération identifiable par sa taille démographique, les
activités économiques et son statut administratif. En Côte d’Ivoire, est considérée comme ville
toute localité dont la taille administrative est supérieure ou égale à 4000 habitants. A côté du
critère démographique, la localité doit être marquée par une prédominance des activités du
secteur secondaire. Enfin cette localité doit être érigée en Sous-Préfecture ou commune.

2- Les caractères de l’urbanisation en côte d’ivoire


a) Un phénomène récent

En Côte d’ivoire, le fait urbain est récent. Ce phénomène a véritablement démarré avec l’arrivée
des Européens mais s’est développé après l’indépendance, c'est-à-dire en 1960.

Effectivement c’est à partir de 1960 que les véritables villes en côte d’ivoire vont se créer. Avant
cette date on n’avait pas vraiment de vraies villes ; on avait de gros bourgs, souvent capitales
d’anciens royaumes.

b) Une urbanisation accélérée

A Partir de 1960, le processus d’urbanisation s’accélère en Côte d’Ivoire. Cette explosion


urbaine est née d’une volonté politique marquée par les fêtes tournantes de l’indépendance qui
ont favorisé le développement de plusieurs villes.

De 1961 à 2000, le taux d’urbanisation est passé de 4% à 55%. Aujourd’hui la population


urbaine représente 54,2% de la population totale.

D’autres facteurs comme la croissance démographique (exode rural, immigration étrangère,


l’excédent naturel, les facteurs économiques (création des voies et moyens de communication,
l’installation des usines, la création des centres commerciaux et services) et politiques
(politique de communalisation, création des nouvelles sous-préfectures et préfectures) vont
également favoriser le phénomène urbain car en Côte d’Ivoire toutes les localités d’au moins
4000 habitants sont des villes.

c) Une inégale répartition des villes

En Côte d’Ivoire, les villes sont réparties inégalement sur l’ensemble du territoire national. La
zone forestière est plus urbanisée (83,7%) que la zone de savane (31,5%). Dans les zones sud
concentrent plus de grandes villes : Abidjan- San Pedro- Daloa- Yamoussoukro. Par contre au
nord, nous avons quelques grandes villes distantes les unes des autres comme Korhogo-
Odienné- Bondoukou. On constate un déséquilibre urbain en Côte d’Ivoire.

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ACTIVITE D’APPLICATION N°1

Mets une croix dans la case qui convient si l’affirmation est vraie ou fausse.
N° Affirmations Vrai Faux

1 L’urbanisation de la Côte d’Ivoire date du moyen-âge.

2 Les villes ivoiriennes sont calquées sur le modèle colonial.

3 Il existe une disparité dans la répartition des villes en Côte d’Ivoire.

4 L’explosion urbaine en Côte d’Ivoire débute pendant la colonisation.

5 Le développement des villes ivoiriennes est imputable à l’exode rural.

II. LA PLACE DE LA VILLE D’ABIDJAN DANS LE PAYSAGE URBAIN DE

LA CôTE D’IVOIRE
1- Abidjan, une ville géante

La ville d’Abidjan se caractérise par sa taille, son étendue et sa population. C’est une très
grande métropole comportant plusieurs millions d’habitants (6millions d’habitants
aujourd’hui). Elle est donc la ville la plus peuplée de la sous- région après Lagos au Nigéria.

C’est une véritable mégalopole cinq fois plus grande que Paris. On parle aujourd’hui de district
avec une superficie de 2119 km² composé de 10 communes urbaines et trois nouvelles Sous-
préfectures (Bingerville- Anyama- Songon).
2- Les fonctions de la ville d’Abidjan

Abidjan est une ville, capitale économique, culturelle, régionale.


Elle concentre les sièges des institutions économiques comme la BCEAO, abrite le port
autonome qui est le poumon de l’économie ivoirienne. Sur le plan culturel, elle abrite les
grandes universités, les grandes écoles et les grands centres de recherche.
C’est une ville de commandement ou leader car elle exerce une influence absolue sur les autres
villes de l’intérieur qui dépendent d’elle à tous les niveaux. C’est le phénomène de
macrocéphalie urbaine.

Abidjan abrite également les appareils de commandement comme la présidence, les blocs
ministériels, la primature, les ambassades, les sièges des institutions…. Elle est une ville relais

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pour les pays de la sous-région grâce à l’importance de ses infrastructures (aéroport
international- chemin de fer- réseau routier dense).

ACTIVITE D’APPLICATION N°2

Mets à la place appropriée dans le texte à trous ci-dessous les mots ou expressions suivants:
commandement- Côte d’Ivoire- agglomération- d’Abidjan- multifonctionnelle- Communes-
Sous-région - ville
La ville ………………… est une grande………………….. composée de
plusieurs………………….. C’est une ………………… multidimensionnelle et
…………………..qui se situe au sud de la ………………………. Cette ville de
…………………… pèse de tout son poids dans la ………………………. Ouest africaine.

III. LES PROBLEMES URBAINS ET LES TENTATIVES DE SOLUTIONS


1- Des problèmes multiples
• La non- maitrise de la croissance de l’espace urbain :
- Echec de la planification urbaine
- Absence de viabilisation des nouveaux lotissements dans les
périphéries urbaines
- Non –respect des normes et dispositions préconisées par les plans
d’urbanisme
• La crise généralisée des services urbains de base
- Insuffisance et vétusté des moyens de transport
- Faible accès à l’eau et à l’électricité
- Insuffisances des classes au primaire, secondaire et supérieur
- Offres insuffisantes des services de santé • Paupérisation croissante
des populations urbaines :
- Détérioration constante des conditions de vie, la cherté de la vie et
du logement
- Développement du chômage et du sous emplois
- Prolifération des quartiers précaires avec les
installations anarchiques
- Spéculation foncière dans les grandes villes
• Développement des pathologies sociales
- Développement de la délinquance juvénile, du banditisme et de la
criminalité

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- Propagation du VIH/SIDA
2- Une gestion urbaine durale
• La promotion de la gouvernance urbaine

Elle implique trois (3) types d’acteurs : les autorités publiques, le secteur privé et la société
civile. C’est une approche participative qui met l’accent sur :

- la participation des citadins à la gestion et à l’amélioration de la cité


;
- la transparence dans la gestion et l’amélioration de la cité et
- l’accès à l’information
• Le financement du développement urbain durable
- Le transfert effectif des compétences aux collectivités territoriales
par le pouvoir central
- Le renforcement des moyens financiers des communes à travers le
relèvement de leur part dans le budget, leur mise à disposition
diligente et le civisme fiscal.

ACTIVITE D’APPLICATION N°3

Classe dans le tableau ci- dessous les problèmes de l’urbanisation suivants: 1- le chômage ; 2-
l’insalubrité ; 3-l’exode rural ; 4- les quartiers précaires ; 5- mauvaise gestion des ordures
ménagères ; 6- manque de structures sanitaires ; 7- difficulté d’accès à l’eau potable ; 8-
insécurité grandissante ; 9- difficile évacuation des eaux usées ; 10- insuffisance
d’établissements scolaires.
Problèmes d’équipements Problèmes sociaux Problèmes environnementaux

Conclusion

Les pays en voie de développement notamment la Côte d’Ivoire connait une urbanisation
récente, accélérée et mal maitrisée. Celle - ci engendre de nombreux problèmes dans le pays
qui nécessitent des mesures vigoureuses. Inciter les ivoiriens à payer leurs impôts pourrait aider
l’Etat dans la prise en charge de tous ses problèmes urbains.

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Situation d’évaluation

Tu suis à la maison l’édition de 13h du journal télévisé sur la RTI1 du dimanche 16 février
2020. Interrogé par la présentatrice, le ministre ivoirien de la ville tient les propos suivants :
« La crise que connaissent les villes ivoiriennes aujourd’hui, résulte d’une urbanisation
accélérée et incontrôlée. Nous devons unir nos efforts pour une urbanisation durable dans notre
pays ».

Consignes

1- Dis de quoi il s’agit dans la situation.


2- Explique le passage suivant : « La crise que connaissent les villes ivoiriennes
aujourd’hui, résulte d’une urbanisation accélérée et incontrôlée ».
3- Commente le passage suivant la proposition du ministre : « Nous devons unir nos efforts
pour une urbanisation durable dans notre pays ».
EXERCICES

SITUATION D’EVALUATION N°1


Après plusieurs années passées hors de la ville de Katiola pour raison d’étude, Roland y
revient pour des vacances. Il découvre une ville métamorphosée et réagit : « Katiola a
complètement changé : une ville en extension, voies bitumées, administration étoffée,
supermarchés et boulangeries modernes ».Sylvain, son cousin qui réside dans la ville ajoute
: « Toutefois la population reste encore peu importante et est occupée essentiellement par
l’agriculture »

Consignes/Questions
1- Identifie le problème posé par cette situation. 2-
Explique les propos de Roland.
3- Partages-tu l’avis du Sylvain au sujet du développement des villes ivoiriennes ?

SITUATION D’EVALUATION N°2


Tes camarades et toi, organisez des séances de recherche dans le cadre d’un exposé qui vous a
été soumis le professeur d’Histoire-géographie. L’attention de Yasmine a été attiré par des
phrases contenues dans un document du ministère du plan et du développement : « La Côte
d’Ivoire, pays par excellence de destination migratoire, n’échappe pas à la dynamique de
l’urbanisation. (…). En effet, débutée de manière timide, on a assisté à une véritable poussée
de l’urbanisation entre 1950 et 1975 ». Puis, elle lit plus loin : « La brutalité de ce phénomène
a entraîné une crise aiguë des services urbains ».

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Consignes/ Questions

1- Dégage l’idée générale de cette situation.


2- Explique le passage suivant : « débutée de manière timide, on a assisté à une véritable
poussée de l’urbanisation entre 1950 et 1975 ».
3-Partages-tu la seconde idée : « « La brutalité de ce phénomène a entraîné une crise aiguë
des services urbains ».
SITUATION D’EVALUATION N°1
En parcourant une documentation sur l’urbanisation de la Côte d’Ivoire, tu découvres
l’information suivante : « l’urbanisation en Côte d’Ivoire est un phénomène récent. Elle a connu
une évolution accélérée au cours des trois dernières décennies. Par ailleurs, le réseau urbain
ivoirien est dominé par la ville d’Abidjan qui concentre plus du quart de la population urbaine
ivoirienne. Cette concentration urbaine engendre de nombreux problèmes dont la résolution est
du ressort de l’Etat »
Consignes /Questions
1- Identifie le problème posé par cette situation.
2- Explique le passage suivant : « Cette concentration urbaine engendre de nombreux
problèmes »
3- Que penses-tu de cette affirmation selon laquelle « la résolution des problèmes urbains
est du ressort de l’Etat » ? justifie ta réponse.

SITUATION D’EVALUATION N°2


Pendant la saison des pluies, un journaliste de la RTI fait un reportage sur « Yopougon
Mossikro » un quartier précaire de la ville d’Abidjan. Ce reportage est présenté au
journal télévisé de la RTI 1 à 20heures. Dans ce reportage, il ressort que les pluies
diluviennes ont entrainé de nombreux morts dans ce quartier suite aux éboulements.
Dans un commentaire, le journaliste reporteur laisse entendre que l’urbanisation
anarchique de la ville d’Abidjan est à l’origine de ces pertes en vie humaine. Alors pour
minimiser les dégâts causées par la saison des pluies, l’Etat met en place un plan
“ORSEC“ à la veille de chaque saison de pluies.
Consignes / Questions:
1-Relève le problème que pose cette situation.
2- Explique la phrase soulignée dans la situation.

4- Partages- tu l’avis du journaliste reporteur quand il dit : « l’urbanisation


anarchique de la ville d’Abidjan est à l’origine de ces pertes en vie humaine. » ? justifie
ta réponse.

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DOCUMENTATION

Document 1
Sous les fils électriques à haute tension, plusieurs habitations de fortune construites sur le flanc
d’une colline, surplombe Banco 1, un des nombreux quartiers précaires de la commune
d’Attécoubé. (…) Des bâtisses de fortune habitées et prêtes à tout moment à s’effondrer ou à
être emportées par les eaux de pluies, ne passent pas inaperçues. Pour avoir accès à ces
habitations qui ne tiennent qu’à un fil, il faut une débauche d’énergie. (…).Nous nous sommes
rendus en ces lieux où la mort rôde à tout moment. C’est par un chemin tortueux et boueux sur
une colline que nous accédons à Banco 1 (…). De part et d’autre, des baraques dont les
fondations ont été emportées par l’érosion du sol à la suite des pluies diluviennes (…).
(…) Des milliers de familles vivent au pied de la colline. Elles se soucient très peu des risques
d’avalanches et d’inondations à l’issue desquelles elles peuvent perdre leur vie. Pas même le
déploiement du plan ORSEC (Organisation des Secours). A l’instar d’autres bidonvilles comme
Gobelet à Cocody, « Tombé mort » à Attécoubé, Gbinta, Yaossehi, « Mon mari m’a laissée » à
Yopougon, « Marcory sans fil » à Marcory.
BEDE (C.), Quartiers précaires d’Abidjan : Ici, on côtoie la mort, in notre voie du 8 et 9 juin
2014, N°4734, p.7.

Document 2
La brutalité de la croissance de la population urbaine va de pair avec
l’accroissement du nombre de pauvres dans les zones urbaines. Ce niveau élevé de la pauvreté
a une incidence sur la prolifération des quartiers précaires et des quartiers lotis sous équipés.
Plus de 10 % de la population abidjanaise vit dans ces quartiers pauvres. (…) La paupérisation
croissante des populations urbaines, les difficultés d’insertion économique des migrants et des
jeunes, la montée du chômage, ont entraîné le développement de maux, surtout dans les grandes
villes du pays. Il s’agit notamment de la délinquance juvénile, de la prostitution, du banditisme
et de l’insécurité(…)

(…) On assiste depuis deux décennies, à une crise généralisée de l’accès aux services
urbains de base. En milieu urbain, par exemple un ménage sur quatre n’a pas accès à l’eau
potable (INS, ENV 2002), près d’un ménage sur cinq n’a pas accès à l’électricité. La situation
est sensiblement identique aussi bien à Abidjan (16 %) qu’à Bouaké (17%). De même, 58% des
ménages urbains ne bénéficient pas des services de ramassage des ordures ménagères.
Cette proportion est de 30% à Abidjan (…)

Source : Ministère d’Etat, Ministère du plan et du développement, Rapport national sur l’état
et le devenir de la population de la Côte d’Ivoire, Abidjan, mars 2007, 193p.cf. Pp 74-79

Document 3
La Côte d’Ivoire, pays par excellence de destination migratoire n’échappe pas à la
dynamique de l’urbanisation. (…) en effet, débutée de manière timide, on a assisté à une
véritable poussée de l’urbanisation entre 1950 et 1975. Cette urbanisation rapide, s’est traduite
par une multiplication du nombre de villes et une restructuration de l’espace national par la mise
en place d’un réseau urbain dense et hiérarchisé surtout dans la partie sud du pays. Le moteur

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de cette urbanisation rapide est sans conteste les migrations qui participent à une vaste
restructuration de l’espace ouest africain.
Cette urbanisation est aussi caractérisée par un rythme accéléré qui n’a pas pu permettre
la mise en place des conditions idoines pour son encadrement et donc sa maîtrise. Ainsi, la
brutalité de ce phénomène a entraîné une crise aiguë des services urbains dont la principale
manifestation est la prolifération des quartiers précaires et la formation des quartiers lotis, sous
équipés (…).
La crise économique (…) conjuguée avec la crise sociopolitique des années 2000 a exacerbé la
pauvreté urbaine et détérioré les conditions et le cadre de vie des ménages. Elle a par ailleurs
accentué la stratification sociale, la ségrégation spatiale, ainsi que les inégalités sociales.

Source : Ministère d’Etat, Ministère du plan et du développement ; population et


développement : Défis et perspectives pour la côte d’Ivoire. REPCI 2006, p71-77,

Document 4 :

https://www.google.com/search?q=l%27urbanisation+en+cote+d%27ivoire%3A+taille+

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Document
t :

https://www.google.com/search?q=l%27urbanisation+en+cote+d%27ivoire%3A+taille+

Document
6

https://www.google.com/search?q=l%27urbanisation+en+cote+d%27ivoire%3A+taille+
Document 7

Le secteur urbain ivoirien est à la recherche d’un second souffle. En effet, lors des récentes
journées de restitution et de validation du document de synthèse sur la revue du secteur urbain
qui a eu pour cadre l’hôtel du Golf, les experts ont planché sur les problèmes inhérents à ce
secteur et évoqué l’absence d’une véritable politique sectorielle. Cette rencontre initiée par le
ministère de la Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat en collaboration avec la Mission
d'appui à la conduite des opérations municipales (Macom), a mis en exergue les problèmes
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inhérents au secteur. A savoir, les désordres qui caractérisent la gestion urbaine du fait de la
multiplicité des acteurs, l'insuffisance des infrastructures et équipements de base dans les
quartiers, le manque d'entretien des équipements et infrastructures existants, la faiblesse dans
la production de logement, la prolifération des quartiers précaires et sous-équipés, le
déséquilibre de l'armature urbaine et la forte spéculation foncière dans les grandes villes comme
Abidjan. Pour Joachim Beugré, directeur de cabinet du ministre de la Construction, de
l'Urbanisme et de l'Habitat, ‘‘toutes nos villes connaissent un développement sauvage et
incontrôlé, avec son lot de désordre urbanistique et architecturale, mais aussi son tribut de
dysfonctionnements socioéconomiques et culturels’’. Selon lui, la ville qui est au cœur du
développement durable doit être synonyme de progrès, de modernité et de confort. Il a donc
déploré que de nos jours, la Côte d’Ivoire se retrouve dans une urbanisation peu enviable. Ces
journées ont donc permis aux experts de plancher sur le diagnostic de l’urbanisation afin d’y
apporter les solutions idoines.

Source : JEA, patriote du mardi 23 février 2010 in news.Abidjan.net, consulté le 28 avril


2020

DOCUMENT 8

Seul le président de la République peut donner les raisons exactes qui ont motivé
la création d’un ministère dédié spécifiquement à la ville. Mais, le constat, c’est que 51% de la
population ivoirienne vit en milieu urbain. On a donc une population qui devient de plus en plus
citadine. Deuxième constat, nos villes ont connu une croissance exponentielle, mais n’ont pas
eu une urbanisation maîtrisée et la planification n’a pas suivi non plus. Du coup, des villes
s’étendent à perte de vue, avec comme conséquence, la prolifération de nombreux quartiers
précaires et bidonvilles, pour la simple raison que les services sociaux de base n’ont pas suivi.

On se rend compte qu’une ville comme Abidjan, forte de trois millions d’habitants
au début des années 2000, culmine aujourd’hui à plus de six millions d’âmes.

(…) Depuis quelques années, aussi bien au niveau su Système des Nations Unies, des
regroupements régionaux que des Etats, la question de la ville est devenue aujourd’hui
primordiale. Je disais tantôt qu’en Côte d’Ivoire, ce sont plus de 51% de la population qui vivent
en ville. Mais dans bien d’autres pays, cette proportion peut atteindre 60%. Ce problème est
donc crucial. La ville est une entité traversée par les problèmes d’éducation, de santé, de trafic
routier, de résilience, de changement climatique, énergétique. Par conséquent, il faut
anticiper(…).

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Il faut entendre par ville durable, la ville intelligente, productrice, inclusive ; c’est
la ville verte, résiliente. C’est l’ensemble de toutes ces réalités qui permettent de dire qu’on vit
dans une ville durable. La ville inclusive, c’est de faire en sorte que chaque citoyen se sente à
l’aise dans la ville. C’est-à-dire qu’il a, à sa disposition, tous les services sociaux de base : école,
santé, espaces culturels et sportifs. Dans la ville verte, il faut pouvoir respirer, bénéficier
d’oxygène, il faut que les gestionnaires des cités sachent qu’ils doivent des espaces pour des
parcs, des jardins. Ville intelligente suppose qu’il y ait de la connectivité dans tous nos espaces
urbains.

Interview du Ministre François Amichia, Ministre de la ville, réalisée par Germaine Boni et
Marcel Appena. In Fraternité Matin N° 16 555 du lundi 24 février 2020. P. 5.

DOCUMENT 9

Les efforts accomplis dès l’époque coloniale et poursuivis depuis l’indépendance ont fait
d’Abidjan plus qu’une métropole, une ville capitale. Capitale économique, capitale culturelle,
capitale régionale, elle règne sans partage sur les villes de l’intérieur, attire les citoyens de tous
les Etats de la sous-région et, grâce à son aéroport international, au chemin de fer, et à son
exceptionnel réseau routier, elle sert de débouché aux pays enclavés du Sahel. Elle est devenue,
à la faveur des années de forte croissance, le principal pôle de développement de l’Afrique de
l’ouest, abritant outre les nombreuses ambassades implantées, un nombre de plus en plus grand
de délégations régionales représentant d’importantes sociétés multinationales et la plupart des
organismes d’aide multilatérale du système des NationsUnies…
La ville est devenue une véritable mégalopole comme le prouvent sa taille, son étendue et sa
population. Elle est cinq fois plus vaste que Paris et compte aujourd’hui (1998) environ trois
millions d’habitants, ce qui représente environ un cinquième de la population nationale. Et cette
population ne cesse de s’accroître, sous le double effet des migrations internes et de
l’immigration. Ainsi, les experts annoncent qu’à l’horizon 2010, Abidjan avoisinera les cinq
millions d’habitants…
Source : « Abidjan, ville capitale » in Côte-d’Ivoire Magazine, n°1, 1er trimestre 1998, pp7-16

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THEME 2
L’URBANISATION DANS LE MONDE

LEÇON2 : L’URBANISATION DANS LES PAYS DEVELOPPES : L’EXEMPLE DE LA


FRANCE

Situation d’apprentissage

Les urbanistes de la délégation ivoirienne ayant assisté à la Conférence de Paris en 2015


sur les changements climatiques, entretiennent votre classe de 1ère sur l’urbanisation en
France. Ils vous parlent de la Tour Effel, des larges avenues et boulevards, des rues toutes
bitumées dans les villes de Paris et de Rouen que ceux-ci ont visité après la conférence.
Emerveillés par la description faite des villes visitées, vous décidez de mener des
investigations pour décrire les caractéristiques de l’urbanisation de la France, d’expliquer
le processus de l’urbanisation, analyser les problèmes urbains et apprécier les stratégies
adoptées pour les résoudre.

Contenu de la leçon

INTRODUCTION

La France métropolitaine est un pays de l’extrémité occidentale de l’Europe, situé entre le


51° et le 41° de latitude nord. Elle couvre une superficie de 675.417 Km2 et abrite une
population d’environ 67 millions d’habitants en 2021 (métropole et outre-mer)
majoritairement urbaine.

A l’instar des autres pays européens, le phénomène urbain en France est très ancien et
s’est accentué avec la révolution industrielle au XVIIIe siècle. Aujourd’hui, la société
française est presque entièrement urbanisée avec un taux d’urbanisation qui se situe
autour de 80%. Comment s’explique une telle urbanisation ? Quelles sont ses
caractéristiques ? Et quelles stratégies l’Etat a-t-il adopté pour résoudre les problèmes
urbains en France ?

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I- LE PROCESSUS D’URBANISATION EN FRANCE
Le processus d’urbanisation de la France connait trois grandes phases.

1- De l’antiquité à l’étape de l’après-guerre

- Les villes antiques et du moyen-âge


Les villes antiques et du moyen-âge françaises se caractérisent par l’activité commerciale.
Les premières villes françaises ont été créées pendant la période Antique (3000Av JC avec
l’invention de l’écriture égyptienne et a pris fin 476 avec la fin de l’empire Romain
d’occident). Elles sont marquées par le commerce. Les villes crées à cette étape sont :
Marseille, Aix-en-Provence, Toulouse, Narbonne, Lyon, Paris, Poitiers, Angers, Nîmes,
Arras…
Une deuxième vague de villes ont vu le jour à l’époque médiévale (476 avec la fin de
l’empire Romain d’occident et prend fin avec la découverte de l’Amérique en1492) et sont
aussi marquées par l’activité commerciale. Ce sont : Troyes, Vitré, Lisieux et Metz.

- Les villes des temps modernes et des révolutions industrielles

Les villes des temps modernes sont des villes portuaires.


Elles naissent au cours des temps modernes avec la découverte de l’Amérique en1492 et
prennent fin avec la révolution française de 1789).
Avec la création des ports, les populations affluent dans ces localités pour avoir du travail.
Ces villes sont Toulon et le Havre.
C’est à partir de la révolution industrielle que le phénomène urbain s’accélère en France,
avec les ruraux qui quittent les campagnes pour les localités où sont implantées des unités
industrielles dans le but d’améliorer leur condition de vie et de travail.
L’urbanisation en France a débuté avec la deuxième révolution industrielle en 1850..
Déjà en 1930, 50% de la population française était urbaine. Ce taux est passé à 79% en
1999.Elle est due à l’explosion du secteur secondaire dans les villes, à la croissance
démographique, à l’exode rural, la proximité des services (magasins, restaurants, cinémas,
école).

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2- De l’après-guerre à l’étape des trente glorieuses (1975)

Pendant cette phase, la croissance urbaine est très accélérée. Le nombre de citadins
augmente fortement sous l’effet de la croissance démographique et économique, de
l’exode rural et des migrations internationales.
Après la première guerre mondiale, l’urbanisation se poursuit et mieux la France connait
une explosion urbaine. Le nombre de citadins augmente sous l’effet conjugué de la
croissance démographique (le baby-boom des années 1960), économique (les Trente
Glorieuses) des migrations internationales.

3- La croissance urbaine des années 1975 à aujourd'hui

A partir de 1970, la France rentre dans une phase de transition urbaine. L’exode rural a
nettement ralenti et il s’en est suivi une baisse de la fécondité et l’arrêt de l’immigration
étrangère. Depuis 1982, la lecture des recensements montre que les communes urbaines
perdent des habitants au profit des communes rurales. On assiste au développement du
périurbain dans tout le pays.

Le développement du périurbain : les espaces périurbains sont constitués par les


communes rurales situées en périphérie des grandes agglomérations. Ces villages
accueillent des gens qui quittent les banlieues ou le centre-ville. Mais ils travaillent à la
ville et ne peuvent pas trop s'en éloigner. Ils cherchent des villages desservis par le train
ou à proximité d'une autoroute joignant le centre-ville et dans lesquels il y ait de quoi
scolariser les enfants. Ces villages voient de nouveaux lotissements se construire en
périphérie où habitent les gens qui ont quitté le centre-ville.

Activité d’application N°1

Complète le texte suivant avec les groupes de mots qui conviennent : Révolution
industrielle, grand commerce, gallo-romaine, trente glorieuses, villes portuaires, 2ème
guerre mondiale.

Les premières villes françaises datent de l’époque…….……………….. Toutefois le processus


d’urbanisation en France va véritablement démarrer au moyen-âge avec le ……………… qui
va favoriser la création et le développement des………………….. La………………………….. du
XIXe siècle va donner un autre élan à l’urbanisation en France avec l’amélioration des
conditions de vie dans les villes. Cette urbanisation va s’accélérer après la………………… de
1945 à 1975 : c’est la période des……………………………….

16
II- LES CARACTERISTIQUES DE L’URBANISATION EN
FRANCE 1. La macrocéphalie parisienne et ses
conséquences
a) La suprématie parisienne
Contrairement aux pays en développement, l’urbanisation dans les pays développés est
un phénomène ancien qui s’est amplifié avec la révolution industrielle.

La caractéristique majeure du réseau urbain français est la taille exceptionnelle de Paris


par rapport aux autres villes. C’est une mégalopole qui s’étend sur 105,40 km² avec une
population estimée à 2.141.000 millions d’habitants en 2019.

Une mégalopole est une vaste région constituée d’un centre- ville entouré de banlieues de
tailles différentes avec lesquelles il entretient d’étroites relations économiques, et socio-
culturelles.

Paris est la ville la plus peuplée et la capitale de la France. Composé de 20 arrondissements


(quartiers), c’est la cinquième ville de l’Union Européenne. En 2014, son aire urbaine
incluant des communes situées dans une zone d’influence forte de la capitale atteint
12.475.808 habitants.

Elle domine largement toutes les autres villes. Paris et sa banlieue regroupent à elles
seules près du sixième (1/6) de la population de la France.

Cette suprématie parisienne dans l’urbanisation de la France est qualifiée de


macrocéphalie urbaine. Les deux autres grandes villes sont Lyon (1,8 million) et Marseille
(1,6 million).

b) Les conséquences sur le réseau urbain français


Le fait que Paris soit trop grand par rapport aux autres villes a des conséquences de
premier ordre. La capitale a une influence en rapport avec sa taille c'est-à-dire qu'aucune
ville ne peut rivaliser avec elle.
Les villes importantes sont ainsi repoussées en périphérie de la capitale.
Les autres grandes villes de France sont : Lille, Marseille, Bordeaux, Lyon, Toulouse,
Rennes.

17
2. La dissymétrie Est / Ouest : France urbaine contre France rurale
La plupart des grandes métropoles se trouvent à l'Est. Sur les 116 villes de plus de 50 000
habitants, 76 se trouvent dans la partie orientale du territoire. Quant aux 15 plus grandes
agglomérations, 12 d'entre elles sont situées dans la portion Est.
Seuls, Bordeaux et Toulouse parviennent à se développer dans la partie Ouest. 95 % des
communes de l'Est français sont urbaines contre moins de 60 % pour le restant du
territoire.
Au XVIIIe siècle, cette dissymétrie Est/Ouest n'existait pas, tout comme la macrocéphalie
parisienne. Ces deux « aberrations » se sont développées et renforcées au cours du XIXe siècle.
En 1806, Paris n'était que 5,5 fois plus importante que Lyon, la deuxième ville française.
Nantes, Rennes, Rouen ou Limoges étaient alors aussi peuplées que Nancy ou Strasbourg.
Mais l'industrialisation de la partie est du territoire est à l'origine de la croissance urbaine
de cette portion du territoire. La partie ouest n'ayant pas été touchée par la révolution
industrielle, elle s'est beaucoup moins urbanisée.

3. Les trois types d’aires urbaines


Une aire urbaine est un ensemble continu formé par un pôle urbain et par sa couronne
périurbaine. (Le pôle urbain est une unité urbaine offrant plus de 5 000 emplois ; la couronne
périurbaine est constituée des communes dont 40 % de la population active résidente
travaille dans une autre commune de l’aire urbaine.)
Les trois types d’espaces à dominante urbaine sont : les aires métropolitaines, les
communes multi polarisées, les couronnes périurbaines.

Parmi les 354 aires urbaines, on distingue les 12 aires métropolitaines (ayant au moins
500 000 habitants et concentrant au moins 20 000 cadres des fonctions métropolitaines) et
29 autres aires urbaines de plus de 200 000 habitants concentrant, à un moindre degré,
les cadres des fonctions métropolitaines.

Les communes multi polarisées sont celles qui envoient au moins 40% de la population
active vers plusieurs aires urbaines sans que le total de l’une d’elle dépasse de 40%.

18
III- LES PROBLEMES ET SOLUTIONS A L’URBANISATION FRANÇAISE

1. Les problèmes urbains en France


a) Des disparités entre les villes provoquées par l’urbanisation -
Les villes sont inégalement réparties.
- L’influence des grandes villes (Paris, Lille, Marseille, Bordeaux, Lyon…)
dans leur région et sur les villes environnantes de petite ou de taille
moyenne.
- La surpopulation de l’espace urbain parisien par rapport aux autres
espaces urbains français.
- des inégalités sociales au sein même des villes. b) Des problèmes
socio-économiques
- La pénurie de logements et le caractère inadéquat d'une partie de ceux
qui sont disponibles ;
- le manque ou l'insuffisance des ressources en eau ou des installations de
traitement de l'eau;
- le taux élevé de chômage;
- L’insuffisance des services sociaux de base, en particulier en ce qui
concerne les enfants et les personnes âgées ;
- La difficulté de l'accès à l'éducation et aux soins de santé pour tous,
notamment les enfants ;
- la congestion de la circulation urbaine
- les problèmes liés au vieillissement de la population
- la montée de la criminalité et du phénomène du terrorisme
- la prostitution, l'exploitation sexuelle des enfants et la consommation de
drogue;
- l'insuffisance des ressources financières dont disposent les autorités
locales pour faire face à leurs obligations ;
- l'apparition de la violence urbaine en France et ses conséquences
sociales et politiques Dès 1979, à Vaulx-en-Velin, ont lieu les premiers
affrontements entre forces de l'ordre et groupes de jeunes.
c) Un phénomène de pollution accrue
- La pollution au sein des villes françaises s’accroit qu’elle soit aérienne,
lumineuse ou encore sonore.

19
- Une concentration des particules fines émises par le trafic routier,
certaines installations industrielles mais aussi le chauffage, en
particulier au bois.
Exemple : A Paris, entre 2007 et 2010, les pics ont été responsables de 7 % de la mortalité
et des hospitalisations cardiaques liées à la pollution de l’air, les 93 % restantes étant
provoquées par la pollution quotidienne.

2. Des solutions aux problèmes urbains en France


a) Aménager les villes : réduire les fractures sociales et spatiales Depuis
la fin des années 1970, des « politiques de la ville » ont été élaborées en particulier pour
les quartiers en difficultés. Elles consistent au :
classement de certains quartiers en Zones urbaines sensibles (ZUS) : 750 pour
2006-2014 ;
création de « zones franches » bénéficiant d’aides à la création d’emplois ;
création de l’agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) avec des projets
;
d’amélioration des équipements et de construction de logements dans certaines
ZUS

b) les solutions aux problèmes sociaux Elles


portent sur deux axes majeurs :
- la priorité à l’emploi et
- l’accès de chacun aux droits au logement, à la santé, à l’éducation et à la
culture.
c) Les solutions à la pollution urbaine
- La réglementation du chauffage et du trafic routier
- Agir sur les sources de la pollution agricole et industrielle
- S’investir résolument dans la lutte contre le réchauffement climatique
afin de diminuer les gaz à effet de serre.

Activité d’application N°2


Reliez chaque problème urbain de la France à sa solution.

20
1. De nombreux risques d’attentats a-) Politique de construction de type verticale

2. Des embouteillages élevés b-) Renforcement des lignes métro

3. Des problèmes de logements c-) Surveillance des frontières maritimes

4. Un Nombre élevé d’immigrés d-) La présence des forces de


l’ordre dans les métros

CONCLUSION
L’urbanisation française est un phénomène ancien. L’espace urbain français se caractérise
par un déséquilibre lié à la suprématie de la région Parisienne sur l’ensemble du territoire
national.
Le phénomène de métropolisation a redessiné une armature urbaine qui attire la majorité
des populations et des activités. Les problèmes urbains sont récurrents et nécessitent des
solutions vigoureuses qui pourraient contribuer à un développement durable.

Situation d’évaluation
Parlant des villes en France, un urbaniste français affirme : « l’exode rural a provoqué une
concentration de plus en plus grande de la population dans des grands centres urbains,
entrainant la transformation progressive des cités en mégalopoles. Les grandes villes sont
devenues de vastes agglomérations dont les limites avec le monde rural sont mal définies.
Certes la ville concentre encore en elle culture, divertissement, pouvoir, et représente un
pôle d’attraction, mais c’est aussi un environnement où les conditions de vie deviennent
de plus en plus difficiles. Et les Stress encourus par les citadins font partie de cet
environnement ».
Consignes :
1- Quel problème pose cet urbaniste français ?
2- Explique le passage suivant : « Certes la ville concentre encore en elle culture,
divertissement, pouvoir, et représente un pôle d’attraction, mais c’est aussi un
environnement où les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles ».
3- Que penses-tu de l’affirmation suivante de l’auteur : « l’exode rural a provoqué une
concentration de plus en plus grande de la population dans des grands centres
urbains » ?

21
 EXERCICES
Activités d’application Activité
N°1
Coche la bonne réponse :
N° Affirmations Vrai Faux
1 La France a connu trois phases dans son processus urbain.
2 L’urbanisation française est un phénomène récent en Europe.
Le nombre de citadins en France augmente fortement sous l’effet de
3 l’exode rural.
La première phase de l’urbanisation est le résultat des révolutions
4 industrielles.
Le phénomène de l’exode rural s’intensifie pendant la seconde phase.
5

6 La France connaît un taux de criminalité accru.

Activité N°2
Complète le texte avec les expressions suivantes : aires métropolitaines, dissymétrie,
Paris, macrocéphalie urbaine

La caractéristique majeure du réseau urbain français est la taille exceptionnellement forte


de……… par rapport aux autres villes. Pour évoquer cette suprématie parisienne, les
géographes parlent de …………..La plupart des grandes métropoles françaises se trouvent
à l’ouest. On parle de la ………….Est/Ouest. Les types d’espaces à dominante urbaine en
France sont les……. ………..et les communes multi-polarisées.

Activité N°3
Classe dans la colonne appropriée les problèmes urbains suivants : la congestion de
la circulation urbaine, les problèmes liés au vieillissement de la population, la montée de
la criminalité, la pollution au sein de la ville, le trafic de drogue, la prostitution.
Problèmes socio-économiques Problèmes environnementaux

22
Situations d’évaluation

Situation 1

Dans le but de renforcer tes connaissances sur le phénomène urbain en France, tu te rends
au CDI de ton établissement. En consultant sur internet le site lemondepolitique.fr, tu
découvres le passage suivant : « Les zones défavorisées accumulent un ensemble de
problèmes qui contribuent à enfoncer un peu plus les personnes qui y vivent dans leur
misère (…). Mais les zones défavorisées ne sont pas les seules à souffrir d’un malaise
urbain. A l’intérieur des villes vivent aussi des personnes seules, rongées par
l’individualisme ambiant et la méfiance des uns à l’égard des autres (…)

Il parait donc aujourd’hui nécessaire pour le gouvernement de poursuivre les efforts


constitués par les politiques de la ville souvent jugés insuffisants ».

Consignes /Questions

1- Dis de quoi il s’agit dans cette situation.


2- Explique le passage suivant : « Les zones défavorisées accumulent un ensemble de
problèmes qui contribuent à enfoncer un peu plus les personnes qui y vivent dans
leur misère».
3- Partages –tu le point de vue selon lequel « les efforts constitués par les politiques
de la ville sont souvent jugés insuffisants » ?

Situation 2

Depuis deux jours, le président français Emmanuel MACRON, est en visite à Marseille pour
toucher du doigt les réalités de cette ville. Dans une tribune, un journaliste de la chaîne
LCI, affirme que cette visite du président lui permettra de se rendre compte des problèmes
de cette ville qui sont : trafic de drogue, violences dans les quartiers difficiles, insalubrité…
Un autre journaliste invité, estime que les mesures annoncées doivent toucher toutes les
autres villes. En effet le développement urbain en France est source de beaucoup de
difficultés qui nécessitent un traitement en urgence.

Consignes/Questions

1. Dis de quoi il est question dans cette situation.


2. Explique les propos du journaliste qui dit : « la visite du président Macron lui permettra
de toucher du doigt tous les problèmes urbains à Marseille et dans les autres villes ».

23
3. Es-tu d’accord quand on dit que les problèmes urbains en France doivent être traités en
urgence ? Justifie ta réponse.

 DOCUMENTATION

Document 1
Les Français ne sont devenus majoritairement des urbains que depuis le début des années
1930. C’est en effet à l’occasion du recensement de 1931 que l’on a enregistré pour la
première fois un effectif de population urbaine supérieure à celui de la population rurale.
En 1954, 57,3 % de la population métropolitaine résidait dans une unité urbaine (pour
une définition de ce terme, on se reportera à l’encadré), ce taux a atteint 75,5 % en 1999.
Deux périodes peuvent être distinguées dans cette tendance continue à l’urbanisation de
la population française qui s’est traduite par une très vive expansion démographique et
spatiale des villes.
La première période s’étend de l’après-guerre au début des années soixante-dix. Le
nombre de citadins augmente alors fortement sous les effets conjugués de la croissance
démographique et économique, de l’exode rural et des migrations internationales. Les
deux millions de français d’Algérie rapatriés vers la métropole en 1962 se sont en effet
principalement installés dans les villes de leur région d’origine et les60 000 immigrés
actifs qui ont, annuellement, été accueillis en France à partir des années cinquante
jusqu’au début des années soixante-dix résident dans les grandes villes et les
agglomérations industrielles du Nord, de l’Est et du Sud Est de la France. Au cours de cette
première période, les taux de variation annuelle moyens de la population des villes
(aires urbaines) étaient très élevés : de l’ordre de 2 % par an.
A partir du début des années soixante-dix, l’exode rural s’est nettement ralenti. A cette fin
de la transition urbaine s’est ajoutée une baisse de la fécondité et l’arrêt de l’immigration
étrangère. Au cours de cette seconde période les taux de variation moyens de la
population des villes (aires urbaines) ont constamment oscillé autour de 0,5 %. Deux
nomenclatures spatiales distinctes, mais ayant des liens, sont utilisées pour quantifier le
phénomène d’urbanisation. Que l’on emploie l’une ou l’autre, l’on est conduit à affirmer
que les trois quarts de la population française est urbaine.

Source : isidoredd.documentation.developpement-
durable.gouv.fr/documents/CETTEXST005344/22Lurbanisation.pdf

24
Document 2

La rapidité de mouvement des populations qui s’éloignent des campagnes a été telle
qu'elle n’a pas permis à la ville de s’y adapter et donc de pouvoir prendre en charge
convenablement ces nouvelles populations. Les immeubles ont été construits trop
rapidement, comme les industries accueillant ces nouveaux travailleurs, etc. C’est dans ce
contexte que le problème urbain s’est posé.

C'est donc l'urbanisation progressive du monde qui a conduit à l'apparition de villes


gigantesques, dans lesquelles les problèmes sociaux se sont accrus. On parle aujourd'hui
de mégapoles, de mégalopoles ou encore de métropole. (…) Le problème urbain ne s’est
réellement posé que récemment en France car elle a longtemps été majoritairement
agricole. Mais dans les années 1950-1960, le pays a connu un exode rural massif qui a
conduit à la concentration de ces nouveaux urbains autour de Paris ; face à cet afflux de
population, les pouvoirs publics ont rapidement érigé des constructions, souvent dans
l’urgence. Cette construction s'est essentiellement concentrée dans des quartiers
regroupant des familles modestes. C’est dans ce cadre que le climat a évolué en quelques
années vers d'importants problèmes sociaux.

La naissance des zones défavorisées a entrainé une exclusion des personnes se trouvant
dans une situation de pauvreté. Il convient d’ajouter que la pauvreté est une notion très
relative puisqu’elle est considérée en fonction du rapport aux autres personnes ; elle varie
donc selon les pays. En France, c’est ainsi la précarité qui pose un véritable problème dans
les villes ; majoritairement concentrés dans les zones urbaines, les mallogés sont très
nombreux. En 2001 déjà, 3,5 millions de personnes vivaient en dessous du seuil de
pauvreté en France. Mais les personnes concernées ont changé ; alors que les personnes
âgées étaient essentiellement concernées, ce sont les jeunes qui désormais souffrent de la
précarité, avec des taux de chômage importants pour les 15-24 ans. De nombreuses
mesures sont régulièrement prises par les associations et le gouvernement, mais
l’exclusion sociale reste bien présente

Source : https://www.lemondepolitique.fr/culture/probleme-urbain.html 7

25
Document 3
Les villes françaises sont des créations très anciennes. Une très grande majorité
des villes de la France d’aujourd’hui existaient déjà à l’époque gallo-romaine, tout comme
la plupart des capitales régionales actuelles qu’il s’agisse de Nantes, Rouen, Limoges.
D’autres générations de villes, stimulées par la croissance économique se développent par
la suite, notamment au Moyen-Age dans le nord (Lille) et le Nord-Est (Nancy).
L’époque moderne créera peu de ville, sinon essentiellement portuaires comme le Havre
ou Toulon. Le XIXème siècle industriel ajoutera quelques cités minières, et le XXème siècle
n’implantera que neuf « villes nouvelles » dans une trame au total dessinée il y a plus de 2
mille ans. Mais si cette trame à peu évolué, l’inégalité et l’irrégularité de la croissance des
villes ont façonné la physionomie actuelle de la France urbaine. L’histoire va créer des
différences, renforcer certains axes, privilégier certains pôles. (…)
L’ère industrielle(…) et la vigoureuse croissance économique des Trente Glorieuses,
accélèrent la concentration des hommes. Désormais, l’urbanisation ne se fait plus au
même rythme…Le taux d’urbanisation indiquant la part de la population urbaine dans la
population totale, qui était de 25% au milieu du XIXème siècle, subit des accélérations qui
vont l’élever à plus de 50% en 1931(...)à 73% en 1975 et 74% en 1990. Le taux
d’urbanisation n’a gagné qu’un point entre 1975 et 1990.(…).
SOURCE : MARYSE (F.V), PIERRE (S), ANNIE (J), La France des villes : le temps des
métropoles ? Paris, édition Breal, 2000, 336 p.

Document 4

L’étalement urbain a accéléré la dissociation entre le lieu de résidence et le lieu de travail,


la saturation du trafic, l’accroissement de la consommation d’énergie. L’étalement urbain
limite la nécessaire solidarité entre riche et pauvre et favorise l’exclusion et l’insécurité
(…)
En France, chaque année, 600 km2 de terre agricoles et forestières sont artificialisées (…).
Les villes sont principalement installées dans les régions les plus fertiles. Ce sont
principalement des terres agricoles qui perdent du terrain.
Les revêtements urbains (bâtiments, routes goudronnées, surfaces bétonnées) bloquent
les sols, provoquent des phénomènes d’érosions et gênent le rechargement des nappes
phréatiques (l’eau ruisselle au lieu de s’infiltrer).La biodiversité animale et végétale est
appauvrie. Des problèmes de pollution se posent(…) L’approvisionnement des villes en
produit agricoles de proximité se trouve diminué.

26
Face à cette crise de l’urbain, des tentatives de gouvernance se mettent en place et
s’efforce d’agir(…) réduire l’empreinte écologique, faciliter les transports, étendre les
services à tous. (…) Des dispositions tendent à limiter l’étalement urbain et à imposer une
densité minimale de construction.

Source : Dominique HUSKEN et Emmanuel GAGNEPAIN, Géographie : société et


Développement durable, Paris, Hachette Education, 2010, p 192-205.

27
Source : https://www.maxicours.com/se/cours/les-aires-urbaines/

28
L’ADMINISTRATION ET L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
THEME 3 : IVOIRIEN

LEÇON 1 : L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE LA COTE D’IVOIRE

Situation d’apprentissage

Lors d’une discussion sur l’organisation de l’administration en Côte d’Ivoire, deux opinions
s’opposent.
Le groupe d’AYA soutient : « la politique de déconcentration administrative en Côte d’Ivoire
a montré son efficacité et a été d’un apport important dans le développement économique et
social du pays ».
Le groupe de SILUE affirme : « la déconcentration a montré ses limites et il faut évoluer vers une
véritable décentralisation pour plus d’efficacité ».
Pour vous départager, vous décidez de faire des recherches pour définir l’organisation
administrative, comprendre son fonctionnement et apprécier la politique administrative en Côte
d’Ivoire.

INTRODUCTION

L’organisation administrative est le mode de structuration et de fonctionnement d’un Etat.


Celle de la Côte d’Ivoire est calquée sur le modèle colonial français et est structurée selon les
principes de la déconcentration et de la décentralisation.

Comment se présente cette organisation administrative ?

I- LA DECONCENTRATION ADMINISTRATIVE
I-1. Définition

La déconcentration administrative est une technique d’organisation du territoire qui permet le


transfert d’une partie du pouvoir central à des agents de l’Etat ou autorités nommées et
repartis sur l’ensemble du territoire.
Ceux-ci exercent un pouvoir délégué. Depuis le décret n° 2011-263 du 28 septembre 2011 et la
loi n°2014-451 du 5 août 2014 d'orientation sur l'organisation générale de l'administration
territoriale, l'administration territoriale déconcentrée est assurée dans le cadre de

29
circonscriptions administratives hiérarchisées que sont : les districts, les régions, les
départements, les sous-préfectures et les villages.

I-2. Les objectifs

La politique de déconcentration administrative répond aux objectifs suivants :


- Rapprocher l’Administration des populations ;
- Alléger les tâches du pouvoir central ;
- Diffuser et faire appliquer les décisions du pouvoir central ;
- Traiter équitablement les problèmes des populations sur l’ensemble du territoire ; -
Identifier les problèmes des régions avec la participation des populations afin de
leur trouver ensemble les solutions ;
- Réaliser les infrastructures et doter en équipements les régions afin d’impulser un
développement équilibré de l’ensemble du territoire ;
- Renforcer ou consolider la cohésion sociale en vue de la paix durable, pilier du
développement.

I-3. Fonctionnement des structures déconcentrées

Les districts sont les premiers échelons de la déconcentration


administrative. Il regroupe des régions dont l’une est le chef-lieu du
district.
Selon le décret n° 2011-263 du 28 septembre 2011, la Côte d’Ivoire compte 12 districts.
Notons cependant jusqu’à ce jour, les 12 districts ne sont pas fonctionnels. Seuls
fonctionnent les 02 districts autonomes, Abidjan et Yamoussoukro.

La région constitue l’échelon de conception, de programmation,


d’harmonisation, de coordination, des actions et des opérations de
développement économique, social et culturel. C’est une
circonscription administrative qui regroupe plusieurs départements.
Elle est dirigée par le préfet de région qui réside dans le département
chef-lieu de région. La CI d’Ivoire compte actuellement 31 régions.

Le département
Le département est également une circonscription administrative qui constitue l’échelon
relais entre la région et la sous-préfecture.
30
Il est administré par un préfet.
La Côte d’Ivoire compte aujourd’hui 108 départements.

La sous-préfecture
C’est une circonscription intermédiaire entre le département et le village.
Elle est administrée par un sous-préfet qui agit sous l’autorité du préfet. Il
contrôle et supervise l’action des chefs de villages des territoires de la
souspréfecture.
La Côte d’Ivoire compte 509 sous-préfectures.

Le village
Il est la circonscription administrative de base du territoire national.
Il est administré par un chef assisté d’un conseil de village.
Le chef choisi par ses pairs, reçoit un arrêté préfectoral du préfet de sa circonscription,
le nommant et faisant de lui un auxiliaire de l’administration.

ACTIVITE D’APPLICATION N°1


Relie l’administrateur à sa circonscription administrative

Chef de village • • Région


Préfet de région • • Département
Sous-préfet • • Sous-Préfecture

Préfet de département • • village

II- LA DECENTRALISATION ADMINISTRATIVE

II-1 Définition

La décentralisation est un processus d’aménagement de l’Etat unitaire qui consiste à transférer


des compétences administratives de l’Etat vers des entités (ou des collectivités) locales
distinctes de lui. Ces entités sont dotées de la personnalité juridique et d’organes de décisions
autonomes. Toutefois elles sont placées sous le contrôle du pouvoir central par le biais du
ministère en charge de la décentralisation.

31
II.2 Objectifs
Les objectifs des collectivités décentralisées sont :
- L’organisation de la vie collective dans les collectivités territoriales ;
- La participation des populations à la gestion des affaires locales ;
- La modernisation du monde rural ;
- L’amélioration du cadre de vie ;
- La gestion du territoire et de l’environnement ;

En résumé, l’objectif de la politique de décentralisation est de parvenir à un développement


local avec la participation de la population. La décentralisation permet ainsi de lutter ainsi
contre les disparités régionales.

II-3 Organisation et fonctionnement des structures décentralisées


Depuis la loi n° 2012 – 1128 du 13 Décembre 2012 et loi n°2014-451 du 5 aout 2014,
l'administration décentralisée est assurée dans le cadre de collectivités territoriales que sont
les régions et les communes. Celles-ci sont administrées par des élus.

Les dispositions communes aux collectivités territoriales


Les collectivités territoriales sont librement administrées et dotées de personnalité juridique et
d’autonomie financière. Les collectivités territoriales sont créées sur la base de plusieurs
critères :
- le poids démographique ;
- le niveau d'infrastructure et d'équipement ;
- l'existence réelle d'une cohésion sociale ;
- le potentiel économique et financier ;
- l'étendue et le nombre de localités devant composer l'entité décentralisée à créer. Elles
disposent d’organes de délibération(les conseils), d’organes exécutifs (bureau du conseil ou
la municipalité, le maire pour la commune ; le président du conseil régional pour la région).

Les autorités investies du pouvoir exécutif des collectivités territoriales (maire ou président du
conseil) recrutent ou licencient le personnel sur autorisation des Conseils. Elles disposent
cependant de fonctionnaires mis à leur disposition par l’Etat (Directeurs techniques, Secrétaire
Général de Mairie ou Directeur Général du Conseil Régional…).

32
la commune

La commune (au nombre de 204 en Côte d’Ivoire) est un regroupement de quartiers ou de


villages. Les organes de la commune sont :
Organes Attributions Fonctionnement

Le conseil municipal - Il se réunit au moins une


(Organe de fois par trimestre ;
délibération) - Election de la municipalité au
suffrage - Les réunions sont
ouvertes au préfet ou à son
indirect
représentant ; - Les réunions
- Adoption des projets de budget et du conseil sont publiques.
des programmes triennaux

Le maire (organe - exécution des délibérations du Conseil


d’exécution) et du bureau de la municipalité.
le Maire est chargé de
– ordonnancement des recettes et des
l'administration de la Commune
dépenses de la commune.
au quotidien.
-office de l’Etat civil
Il est aidé dans ses tâches par
- exécution des programmes de ses adjoints.

développement financés par la collectivité


territoriale.
- exercice en matière de gestion du
domaine de la collectivité territoriale et
des pouvoirs de police,

La municipalité - préparation de l'ordre du jour des Le maire et ses adjoints forment


le bureau de la municipalité. Ils
réunions du Conseil ;
gèrent au quotidien la commune.
Un organigramme interne
- suivi de l'exécution du programme permet de donner des
de développement de la commune ; attributions précises à chaque
membre de la municipalité.
- .préparation du budget de la
commune et du suivi de son exécution ;

33
Les sources de financement de la commune sont de deux ordres, les ressources financières
propres et les ressources financières additionnelles.

• Les ressources financières propres sont constitués par les impôts (foncier, sur les
exploitations), les patentes et diverses taxes (spéciales sur les véhicules, les charrettes,
de stationnement…), les timbres fiscaux, les autorisations d’inhumation, d’exhumation,
les locations de biens mobiliers et immobiliers, les contraventions…

• Les ressources financières additionnelles sont les subventions de l’Etat, les aides, les
dons et prêts bancaires ….

3- La région
Elle est composée d’un ou de plusieurs départements.
La région dispose des organes suivants :

Organes Attribution fonctionnement

Le Conseil Régional Organe délibérant Il se tient au moins une fois par


(CR) -Approuve le bureau du conseil régional trimestre.
proposé par le président du CR ; Il est structuré en commission
(le nombre de thématique.
membre est fonction -Approuve les membres du Comité
de la taille de la économique régional ; Il adopte le Les réunions des Conseils sont
région) budget de la région.
ouvertes au Préfet ou à son
représentant.
Les réunions des Conseils sont
publiques.
Les délibérations sont prises à
la majorité absolue.

34
Le Bureau du Conseil -Il prépare et exécute les délibérations du -Approuve le compte rendu des
Régional Conseil ; réunions du conseil ;
-il élabore le programme de - délègue par arrêté, l'exercice
(Il est formé du
président et des vices développement et prépare le budget de la d'une partie de ses attributions
présidents dont le collectivité territoriale ainsi que les
nombre varie de 3 à 6 dossiers de toutes les affaires à soumettre à un ou plusieurs membres du
en fonction de la au Conseil. Bureau ;
population de la Il travaille avec le président du
région.) conseil.

Le Président Il est le 1er responsable de la région. Il gère au quotidien la région


du Conseil Régional Il veille à la bonne exécution des avec ses vice-présidents de
programmes de développement financés région.
par la collectivité. Il donne délégation de signature
aux chefs de ses services pour
Il est l'ordonnateur des recettes et des
l'exécution des missions qu'il
dépenses de la collectivité territoriale,
leur confie dans le cadre des
sans préjudice des dispositions

particulières des lois fiscales. conventions.


Il rend compte au Conseil régional, par un
rapport.

Le Comité - organe consultatif - Il se réunit au moins 2


Economique et Social - Il donne son avis sur toute matière fois par an.
Régional économique et social régional. - le Président du Conseil
Régional est représenté.
Il comprend : .
- Les membres du Comité
- un Président sont nommés par le Président du

- un Vice- Président ; Conseil Régional.

- un Secrétaire ; - Il est dirigé par un bureau


dont les membres sont nommés
- un Secrétaire par arrêté du Ministre en charge
Adjoint des collectivités territoriales, sur
proposition du Président du
Conseil Régional

35
ACTIVITÉ D’APPLICATION N°2 :
Marque une croix dans la case qui convient si l’affirmation est vraie ou si elle est fausse.

AFFIRMATIONS VRAI FAUX

1- En Côte d’Ivoire, les collectivités territoriales sont la région et le


département.

2- L’Etat maintien un contrôle sur les collectivités territoriales par le biais des
préfets.

3- Dans le cadre de la politique de déconcentration administrative, l’État transfert


des pouvoirs à des agents.

4- Les régions en Côte d’Ivoire sont des circonscriptions administratives.

III- LES INSUFFISANCES DE L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE

III-1. Les insuffisances de la déconcentration

administrative Les insuffisances sont constatées à plusieurs niveaux

la persistance des disparités régionales (population, investissement, infrastructures…) ;

la non-fonctionnalité de certaines sous-préfectures ;

le déséquilibre dans le découpage administratif ;

la faiblesse de la présence de l’Etat dans la gestion des espaces publics, l’environnement


et la sécurité, le foncier rural comme urbain

III-2. Les insuffisances de la décentralisation administrative

Elles sont de plusieurs ordres, les plus importantes sont :

la non limitation des mandats des conseillers régionaux et communaux. Ils s’installent dans
l’immobilisme et ne font plus preuve de créativité. Cela ne favorise pas le renouvellement
de la classe politique et ne stimule pas la bonne gouvernance.

36
le cumul des postes. Des élus peuvent être à la fois députés, maire, président du conseil
régional, ministre. Ils ne peuvent être efficaces par manque de disponibilité réelle pour
accomplir chaque mission.

la lenteur dans le transfert des compétences. Des textes d’application à la loi sur la
décentralisation n’ont pas encore été adoptés afin de clarifier d’une part, les compétences
des collectivités décentralisées et d’autre part, leurs rapports avec les circonscriptions
territoriales de sorte qu’il existe entre les différentes entités des conflits de compétence.

la création des districts au niveau national apparaît comme un frein au mouvement de la


décentralisation visant à donner plus de pouvoir aux populations en tant qu’acteur de
développement.
la faible participation des acteurs locaux, particulièrement les jeunes, les femmes et les
médias au processus de développement

l’absence de contrôle citoyen de l’action publique par les populations par désintérêt ou
par manque de formation et d’information

les difficultés de l’Etat à satisfaire ses engagements financiers, matériels et humains vis à-
vis des collectivités territoriales

Activité d’application 3

Entoure la bonne réponse

1- Le nombre de communes fonctionnelles en Côte d’Ivoire est de :


a-197 b- 201 c- 1281

2- En dehors du District, la plus grande entité du nouveau découpage administratif


ivoirien est : a- la commune ; b- la sous-préfecture ; c- la région.

3- Le maire de la commune est élu par : a- la population de la commune ; b- les


conseillers municipaux ; c- les députés.

37
CONCLUSION

La politique administrative en Côte d’Ivoire s’établit selon les principes de la déconcentration


et de la décentralisation.
Elle vise une meilleure gestion et à une bonne conduite du développement du pays par
l’implication des populations.
Cependant, les insuffisances de l’organisation administrative en Côte d’Ivoire sont encore
importantes.
Les gouvernements successifs s’emploient à les corriger afin de parvenir à un développement
équilibré du pays.

Situation d’évaluation

Certains élèves de ta classe soutiennent que la politique de déconcentration administrative en


Côte d’Ivoire a montré son efficacité et a été d’un apport important dans le développement
économique et social du pays. D’autres par contre pensent qu’elle a montré ses limites et qu’il faut
évoluer vers une véritable décentralisation pour plus d’efficacité. Consignes

1- Définis la déconcentration et la décentralisation administrative.


2- Cite les entités déconcentrées et les entités décentralisées
3- Montre l’utilité de la déconcentration et de la décentralisation

 EXERCICES

Activité d’application n°1

Classe les éléments suivants dans le tableau ci-dessous :

Autorités nommées – subventions de l’État – collectivités territoriales – dotations de l’État –


autorités élues – circonscriptions territoriales – autonomie financière – représentation du pouvoir
central
Décentralisation territoriale Déconcentration territoriale

38
Activité d’application n°2

Mets dans le texte à trous ci-dessous les groupes de mots suivants :

des dotations – la sous-préfecture – personnalité juridique –déconcentration – des subventions – La


Commune – recettes fiscales – décentralisation

La …………………………..est une technique administrative qui consiste en une délégation de


pouvoirs de décision à agent nommé. Les circonscriptions administratives déconcentrées en
Côte d’Ivoire sont : le District, la Région, le Département, …………………..et le village.
La ……………………….est une technique administrative qui consiste en un transfert de compétences
exercés par un pouvoir central à des élus locaux. ……………………….et la Région sont les seules
collectivités territoriales décentralisées.
Contrairement aux circonscriptions territoriales déconcentrées, les collectivités territoriales
décentralisées sont des entités dotées de la ……………………..et de l’autonomie financière. Les
ressources financières des circonscriptions déconcentrées proviennent exclusivement
……………………de l’Etat.
Les collectivités territoriales étant dotées de l’autonomie financière, leurs ressources proviennent
essentiellement ……………………de l’Etat et des ressources propres qui sont les
……………………., des recettes de prestations et de service, des recettes d’emprunt, les dons et legs, des
aides extérieures.

39
Activité d’application n°3

Relie chaque élément de la colonne A à son correspondant dans la colonne B (exemple : 9. I)

COLONNE A COLONNE B

1. Préfet de région A. Décentralisation administrative


B. Collectivités territoriales
2. Déconcentration territoriale
3. Commune C. Financement des régions administratives
4. Transfert de pouvoirs de décision à des D. Officier d’Etat civil
agents nommés
E. Subdivision de la sous-préfecture
5. Village F. Circonscriptions territoriales
6-Impôts et subventions G. Déconcentration administrative
7.Décentralisation territoriale
8. Transfert de compétences à des élus locaux H. Autonomie financière

Situation d’évaluation N°1

Lors de son dernier conseil des ministres, tenu le 9 juin 2021, le président ivoirien a annoncé la
création de 12 nouveaux districts autonomes qui permettront d’assurer le développement local
et de réduire les déséquilibres régionaux.
Au cours de ce conseil des ministres, le président de la république a tenu les propos suivants
« L’objectif est de renforcer le maillage territorial. Nous voulons aller plus loin pour que l’ensemble
du territoire national puisse avoir des districts, des ressources affectées, transférées et que tous les
projets soient suivis, exécutés afin de pouvoir dire en 2025, que la Côte d’Ivoire a atteint ses
objectifs».

Consignes / Questions
1) Dis de quoi il s’agit dans ce texte
2) Explique le passage suivant : « L’objectif est de renforcer le maillage territorial »
3) Es-tu d’accord avec l’affirmation selon laquelle les districts permettront d’assurer le
développement local et de réduire les déséquilibres régionaux?

40
Situation d’évaluation N°2
Tu suis sur la RTI1, un reportage à l’occasion de la célébration de la fête nationale ivoirienne du
07 août dans la ville de Man. Le journaliste, commentant les dispositions protocolaires des élus
et représentants de l’État au cours de cette cérémonie, explique que le mode de désignation des
autorités déconcentrées diffère de celui des autorités décentralisées. A la fin de son reportage, il
invite les populations à cultiver le civisme fiscal car l’impôt est la source essentielle de
financement des collectivités territoriales.

Consignes / Questions

1) Dégage l’idée générale de cette situation


2) Explique le passage suivant du texte : le mode de désignation des autorités déconcentrées
diffère de celui des autorités décentralisées.
3) Partages-tu le point de vue du journaliste lorsqu’il affirme que l’impôt est la source
essentielle de financement des collectivités territoriales?

Situation d’évaluation N°3


De retour de l’école, tu assiste à une discussion entre des jeunes de ton quartier à propos de la
politique d’administration territoriale en Côte d’Ivoire. Pour certains, le préfet de région,
disposant d’importantes prérogatives protocolaires et administratives est le pilier fondamental
dans la politique du développement local. Pour d’autres jeunes, le développement local incombe
essentiellement les collectivités territoriales et non le préfet de région.

Consignes / Questions

1) Dis de quoi il est question dans cette situation


2) Explique le passage suivant du texte : le préfet de région dispose d’importantes
prérogatives protocolaires et administratives.
3) Donne ton avis sur la position de certains jeunes selon laquelle le développement local
incombe essentiellement les collectivités territoriales ?

41
 DOCUMENTATION

Document 1

Chaque département est administré par un préfet qui est nommé par décret présidentiel sur
proposition du ministre de l’intérieur.
Au plan protocolaire, le préfet est le représentant du pouvoir central dans les différentes cérémonies
du département, il est donc placé au premier rang.
Au plan politique, le préfet joue un rôle d’intermédiaire entre le gouvernement et les administrés
car il leur explique la politique gouvernementale. Le préfet est le représentant direct du chef de
l’Etat et de chacun des ministres dans son département. Le préfet a aussi un rôle administratif ;
il dirige et contrôle l’ensemble des services administratifs et civils de l’Etat qui interviennent
dans le département. Il assure la gestion des personnels de l’Etat placés sous son autorité.
Source : René Dégni-Ségui, L’Organisation Administrative, Tome 1 Editions CEDA page 253
Document 2

Ordonnance n° 2011-262 du 28 septembre 2011 portant orientation de l’organisation générale


de l’administration territoriale de l’État

Article 1 : L’Administration Territoriale de l’Etat est structurée selon les principes de la


déconcentration et de la décentralisation. Elle est organisée en vue d’assurer l’encadrement des
populations, de pourvoir à leurs besoins, de favoriser le développement économique, social et
culturel ainsi que de réaliser l’unité et la cohésion nationale.

Article 2 : L’Administration Territoriale déconcentrée est assurée dans le cadre de


circonscriptions administratives hiérarchisées que sont : - les Districts ; - les Régions ; - les
Départements ; - les Sous-Préfectures ; - les Villages.

Article 6 : Le District est une entité déconcentrée dont les limites territoriales peuvent
transcender celles des Départements ou des Régions. Le District a pour missions : - de conduire
les grands projets d’aménagement ; - d’assurer l’équilibre des investissements majeurs et des
programmes de l’Etat sur toute l’étendue du territoire en vue de corriger les disparités
régionales (…)

Article 10 : La Région est l’échelon intermédiaire entre le District et le Département. Elle


constitue le niveau de conception, de programmation, d’harmonisation, de soutien, de
coordination et de contrôle des actions et des opérations de développement économique, social
et culturel qui s’y réalisent à l’intervention de l’ensemble des services des Administrations civiles
de l’Etat. Elle est également l’échelon d’exécution des réalisations d’intérêt général. Article 11 :

42
La Région est administrée par un Préfet de Région nommé par décret pris en Conseil des
Ministres.

Source : http://www.dgddl.interieur.gouv.ci/documentation/ Consulté le 01 /09/ 2021 à 23h55

Document 3

Ordonnance n° 2011-262 du 28 septembre 2011 portant orientation de l’organisation générale


de l’administration territoriale de l’État

Article 1 : L’Administration Territoriale de l’Etat est structurée selon les principes de la


déconcentration et de la décentralisation. Elle est organisée en vue d’assurer l’encadrement des
populations, de pourvoir à leurs besoins, de favoriser le développement économique, social et
culturel ainsi que de réaliser l’unité et la cohésion nationale.

Article 36 : L’administration décentralisée est assurée dans le cadre de collectivités territoriales que
sont : - les Régions ; - les Communes.

Les collectivités territoriales ont pour missions, dans la limite de leurs compétences : -
l’organisation de la vie collective dans la collectivité territoriale ; - la participation des
populations à la gestion des affaires locales ; - la promotion et la réalisation du développement
local ; - la modernisation du monde rural ; - l’amélioration du cadre de vie ; - la gestion des
terroirs et de l’environnement.

Article 37 : Les Régions et les Communes sont des collectivités territoriales dotées de la personnalité
morale et de l’autonomie financière.

Article 40 : Dans le domaine de leurs compétences, les collectivités territoriales se substituent à


l’Etat.

Article 41 : L’Etat apporte son concours aux collectivités territoriales afin de leur permettre
d’assumer leurs compétences. (…)

Article 42 : La Région est une collectivité territoriale.

La Région est composée d’au moins deux (2) Départements. (…)

Article 43 : La Région dispose des organes suivants : - le Conseil Régional ; - le Président du Conseil
Régional ; - le Bureau du Conseil Régional ; - le Comité Economique et Social Régional.

43
Article 45 : La Commune est une collectivité territoriale. Elle est un groupement de quartiers ou
de Villages. Article 46 : Les organes de la Commune sont : - le Conseil Municipal ; - le Maire ; - la
Municipalité.

Source : http://www.dgddl.interieur.gouv.ci/documentation/ Consulté le 01 /09/ 2021 à 23h55

Source : www.dgddl.interieur.gouv.ci, consulté le 29 août 2019 à 12h30mn.


Tableau relatif à l’organisation du territoire national en districts et régions
N° DISTRICT CHEFS LIEUX REGIONS CHEFS LIEUX DEPARTEMENTS

01 AUTONOME
D’ABIDJAN ABIDJAN ABIDJAN

02 AUTONOME DE ATTIEGOUAKRO
YAMOUSSOUKRO YAMOUSSOUKRO
YAMOUSSOUKRO

N° DISTRICT CHEFS LIEUX REGIONS CHEFS LIEUX DEPARTEMENTS

SOUBRE
NAWA SOUBRE
GUEYO

SAN PEDRO
01 BAS SASSANDRA SAN PEDRO SAN PEDRO SAN PEDRO
TABOU

SASSANDRA
GBÔKLE SASSANDRA
FRESCO

ABENGOUROU
INDENIE-
ABENGOUROU AGNIBILEKRO
JUABLIN
BETTIE
02 COMOE ABENGOUROU
ABOISSO

SUD COMOE ABOISSO ADIAKE

GRAND BASSAM

44
TIAPOUM

MINIGNAN
FOLON MINIGNAN
03 DENGUELE ODIENNE KANIASSO

KABA ODIENNE ODIENNE

DOUGOU MADINANI

SAMATIGUILA

GAGNOA
GÔH GAGNOA
OUME

04 GÔH-DJIBOUA GAGNOA DIVO

LÔH-DJIBOUA DIVO LAKOTA

GUITRY

DIDIEVI

BELIER TOUMODI TIEBISSOU

TOUMODI

DAOUKRO

IFFOU DAOUKRO M’BAHIAKRO

PRIKRO
05 LACS DIMBOKRO
DIMBOKRO
N’ZI DIMBOKRO
BOCANDA

BONGOUANOU

MORONOU BONGOUANOU ARRAH

M’BATTO

N° DISTRICT CHEFS LIEUX REGIONS CHEFS LIEUX DEPARTEMENTS


DABOU
GRANDS PONTS DABOU JACQUEVILLE
GRAND LAHOU
AGBOVILLE

06 AGNEBY-TIASSA AGBOVILLE TIASSALE


LAGUNES DABOU
SIKENSI
ADZOPE
ALEPE
LA ME ADZOPE
AKOUPE
YAKASSE ATTOBROU
MAN
ZOUAN-HOUNIEN
TONKPI MAN
BIANKOUMA
07 MONTAGNES MAN
DANANE
GUIGLO
CAVALY GUIGLO
BLOLEQUIN

45
TOULEPLEU
DUEKOUE
GUEMON DUEKOUE BANGOLO
KOUIBLY
DALOA

HAUT- ISSIA
DALOA
SASSANDRA VAVOUA
SASSANDRA-
08 DALOA ZOUKOUGBEU
MARAHOUE
BOUAFLE
MARAHOUE BOUAFLE SINFRA
ZUENOULA
KORHOGO
PORO KORHOGO SINEMATIALI
09 SAVANES KORHOGO
DIKODOUGOU
TCHOLOGO FERKESSE FERKESSEDOUGOU

DOUGOU OUANGOLODOUGOU
BOUNDIALI
BAGOUE BOUNDIALI TENGRELA
KOUTO
KATIOLA
HAMBOL KATIOLA DABAKALA
NIAKARAMADOUGOU

10 VALLE DU BANDAMA BOUAKE BOUAKE


BOTRO
GBEKE BOUAKE BEOUMI
SAKASSOU

N° DISTRICT CHEFS LIEUX REGIONS CHEFS LIEUX DEPARTEMENTS


MANKONO
BERE MANKONO
KOUNAHIRI
TOUBA
11 WOROBA SEGUELA BAFING TOUBA KORO
OUANINOU
SEGUELA
WORODOUGOU SEGUELA
KANI
BOUNA
DOROPO
BOUNKANI BOUNA
NASSIAN
TEHINI
12 ZANZAN BONDOUKOU BONDOUKOU
SANDEGUE
GONTOUGO BONDOUKOU KOUN-FAO
TRANSUA
TANDA
Source : www.dgddl.interieur.gouv.ci, consulté le 13 sept 2019 à 20H 33mn.

46
Titre de la leçon : L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE IVOIRIEN

Situation d’apprentissage

En suivant un documentaire à la télé, tes camarades de classe et toi apprenez


que le port de San-Pedro a été créé dans le cadre du projet ARSO (aménagement de la
région du sud-ouest).
Intéressés par ce sujet, certains de tes camarades et toi entreprenez des recherches pour
connaître l’évolution de l’aménagement du territoire ivoirien, pour comprendre les
différentes politiques d’aménagement mise en place et leurs impacts sur la population et
enfin apprécier le rôle joué par l’impôt.
I. Contenu de la leçon
INTRODUCTION

Aménager le territoire consiste à transformer le territoire en vue de la réalisation


d’infrastructures économiques et sociales au bénéfice de la population.

Au lendemain de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, il s’est posé l’impérieuse


nécessité d’améliorer les conditions de vie des citoyens et d’impulser le développement.
C’est dans ce cadre que plusieurs programmes d’aménagement seront initiés et exécutés sur
toute l’étendue du territoire ivoirien.

Quelle est la politique d’aménagement du territoire ivoirien ?


Quel est son impact sur le développement du pays ?
Quel est le rôle joué par l’impôt ?

I. -LES OBJECTIFS DE LA MISE EN PLACE DE LA POLITIQUE D’AMENAGEMENT DU


TERRITOIRE

1. Les objectifs économiques et politiques

• Les objectifs économiques


Ils consistent à :

- Mettre en valeur les ressources économiques du pays

- Créer des richesses


- Equiper le territoire en infrastructures économiques.

47
• Les objectifs politiques Ils
sont motivés par :

- La nécessité pour l’Etat d’assoir sa souveraineté

- La lutte contre l’instabilité politique préjudiciable au développement de la Côte


d’Ivoire

2. Les objectifs sociaux


- Lutter contre la pauvreté

- Corriger les déséquilibres régionaux pour le développement intégré des zones


défavorisées

- Améliorer les conditions de vie du monde rural et réaliser l’unité nationale autour
des intérêts nationaux.

Activité d’application 1

Relie chaque action menée de la liste A à son type d’objectif dans la liste B

LISTE A LISTE B

Objectif social
La création des richesses •

La lutte contre l’instabilité politique Objectif économique

La lutte contre la pauvreté • Objectif politique

II. L’EVOLUTION DE LA POLITIQUE D’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE DEPUIS 1960

1. Les opérations agro-industrielles


• De l’indépendance à 1970
Juste après l’indépendance, l’Etat de Côte d’Ivoire décide de valoriser les produits
agricoles disponibles. C’est ainsi que de grandes sociétés d’Etat sont constituées et

48
permettent la création de plantations géantes (hévéa, coco, Ananas, Banane douce,
Palmier à huile…). A ces grandes plantations, on associe des usines de traitement de ces
produits. Dans le même temps, sont associées, les plantations paysannes de café et de
cacao avec une aide technique et sociale du gouvernement. La réalisation de ces
industries et plantations se concentrent essentiellement à Abidjan et dans les régions
forestières.

• De 1970 à la fin des années 80


L’accent est mis à cette période sur l’aménagement des régions des savanes sans
pourtant freiner le développement du Sud. La politique d’aménagement se manifeste par
:

- Dès 1971, est lancé le plan sucrier pour le développement des plantations de canne
à sucre et la construction de complexes sucriers : PSN (Plan Sucrier du Nord à
partir de 1974).

- L’intensification de la culture paysanne du coton grâce à un encadrement


technique et commercial assuré par la Compagnie Ivoirienne pour de
Développement du Textile (CIDT).

- L’intensification de la riziculture irriguée avec comme centre pilote Odienné.

- On assiste également au développement du plan anacarde.

2. Les opérations d’aménagement régional intégré


• La politique des fêtes tournantes
A partir de 1960, le gouvernement ivoirien décide d’une politique de fêtes
nationales tournantes qui se déroule 1 fois sur deux ans dans les villes de l’intérieur. Elle
avait pour but de doter certaines villes d’une autonomie en donnant à ses agglomérations
un visage nouveau par la construction de nombreuses infrastructures.

Malheureusement, avec la crise économique qu’a connue la Côte d’Ivoire en 1980, cette
politique sera interrompue à partir de 1981.

• L’aménagement du Sud-ouest
Le 22 décembre 1969, l’Etat de Côte d’Ivoire crée Aménagement de la Région du Sudouest
(ARSO). Cette société d’Etat couvre les départements de San-Pedro, de Sassandra et les
localités limitrophes deTaï, de Guiglo, Grand-Béréby, de Tabou et Fresco ; Elle avait un
double objectif :

49
- Un objectif de conception : c’est-à-dire étudier un plan d’aménagement de cette
région ainsi qu’un programme de développement

- Un objectif d’exécution : mettre en place des opérations immobilières, des


équipements de terrain et la création de plantations agro-industrielles, ainsi que le
développement de la voierie.

• L’aménagement du Centre
Il est assuré par l’AVB (Aménagement de la Vallée du Bandama), société d’Etat créée
le 08 juillet 1969 et dissoute au début des années 80. Elle avait un double objectif :

- Aménager les eaux de la vallée du Bandama par la construction d’habitats et


d’ouvrages hydroélectriques. Cela a nécessité le déplacement des populations vers
de nouveaux sites de recasement.

- Elaborer une stratégie de développement de la région couvrant le développement


agricole, l’élevage, la pêche et l’urbanisation.

Activité d’application 2

Classe dans le tableau ci-dessous les périodes et groupes de mots suivants : Vallée
Bandama – Barrages hydroélectriques – 1970-1975 – Complexes sucriers – 19701980
– Région des Savanes – Plantations agro-industrielles / développement des
infrastructures – Région du Sud-Ouest - 1970-1980

Projets Périodes Régions concernées Principales réalisations

ARSO

AVB

PSN

50
III. LE FINANCEMENT ET L’IMPACT DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE SUR LA
POPULATION
1. Le rôle de l’impôt
La TVA (taxe sur la valeur ajoutée) qui représente 12% des impôts, impôts sur
revenus et salaires (15,2%), impôts sur les entreprises (10,2%) et autres impôts qui tels
que les taxes intérieures, droits et taxes à l’importation, droits uniques de sortie, droits
d’enregistrement et de timbres… participent énormément au financement des projets de
l’aménagement du territoire ivoirien.

En dehors de ces impôts, les capitaux privés étrangers accompagnent l’Etat dans le
financement de l’aménagement du territoire ivoirien.

2. L’impact de l’aménagement du territoire


La politique d’aménagement du territoire initié par l’Etat a permis :

- La construction d’habitats modernes pour recevoir ouvriers et cadres de


l’administration

- La construction d’équipement collectifs comme les écoles, les dispensaires, les


marchés, les terrains de sport, les routes…

- Dans les régions du Nord, tout autour des complexes sucriers et dans les centres
de la CIDT, ont été bâtis des infrastructures d’intérêt général accompagnant la
transformation de nombreux villages et villes du Nord de la Côte d’Ivoire.

- Les cultures nouvelles qui se développent améliorent et diversifient les revenus


des populations paysannes.

- Les projets agro-industriels ont l’avantage de transformer les localités.

51
Activité application 3
Indique par une croix si l’affirmation est vraie ou fausse.
vrai faux

1 L’aménagement du territoire c’est le découpage administratif.

2 L’aménagement du territoire vise à réduire les disparités régionales.

3 L’opération de l’aménagement de la Vallée du Bandama (AVB) a permis


d’amorcer le développement le développement du centre du pays.

4 L’Etat finance tout seul l’aménagement du territoire.

5 L’impôt n’intervient pas dans l’aménagement du territoire.

CONCLUSION

L’aménagement du territoire a nécessité beaucoup de ressources qui ont permis la


construction de nombreuses infrastructures économiques et sociales qui ont participé à
l’amélioration des conditions de vie des populations. Cependant, malgré les nombreuses
réalisations, beaucoup reste encore à faire.

Situation d’évaluation

Toi élève de 1ere tu es attiré par un documentaire à la télé qui t’apprend que
l’aménagement du territoire est un souci permanent pour le gouvernement ivoirien. Que
la politique pour y arriver s’est adaptée à la conjoncture, a pris en compte les grandes
régions du pays et que son coût est très élevé. Cette politique d’aménagement s’est faite
progressivement et selon les priorités du moment.

En suivant la RTI1, tu apprendsà travers un reportage sur les informations régionales que
l’aménagement du territoire constitue une préoccupation permanent pour le
gouvernement ivoirien. Le journaliste explique que la politique mise en place pour
réaliser cet aménagement territorial s’est adaptée à la conjoncture, en prenant en compte

52
les grandes régions du pays et que son coût est très élevé. Cette politique d’aménagement
s’est faite progressivement et selon les priorités du moment.

Consignes :

1- Définis l’aménagement du territoire.


2- Cite les grandes phasesdel’aménagement du territoire ivoirien de la période de
l’indépendance aux années 80.
3- Montre avec des détails la manière dont l’Etat procède au financement des projets
de l’aménagement du territoire ivoirien.

EXERCICES

ACTIVITE D’APPLICATION N°1

Mets V devant l’affirmation si elle est vraie ou F si elle est fausse.

1- L’AVB a été créée le 8 juillet 1969………….

2- Durant la décennie 1960-1970, l’aménagement du territoire était centré sur la


région des savanes……..
3- L’ARSO a été créé le 22 décembre 1980……..
4- Les fêtes tournantes de l’indépendance ont été interrompues à cause de la crise
économique………..
5- L’aménagement du territoire permet de lutter contre les disparités régionales……..
6- L’aménagement du territoire est une politique volontariste……..

ACTIVITE D’APPLICATION N°2

Mets à la place qui convient dans le texte à trous ci-dessous les mots et groupes de mots
suivants : L’impôt ; l’organisation de l’espace ; une politique des fêtes tournantes ; les
régions savanicoles ; les disparités régionales ; la zone forestière.

L’aménagement du territoire est une politique volontariste, réfléchie et planifiée de


………………….Il consiste à assurer une meilleure répartition des hommes, des activités et
des équipements afin d’éviter………………………Ainsi, de l’indépendance à 1970, l’Etat va
continuer la valorisation de ………………………. L’accent est mis sur ………………de 1970 à la
fin des années 1980. Afin de doter certaines villes en infrastructures, le gouvernement
53
décide d’………………………………Le financement de tous ces projets provient principalement
de…………………… et des capitaux étrangers qui accompagnent. L’Etat ivoirien.

ACTIVITE D’APPLICATION N°3

Attendant le début des cours, les élèves de la 1ère A de votre établissement scolaire s’occupent
à parcourir des pages Web dans votre CDI. Sur l’une de ces pages, ta camarade Massangué et toi
découvrez l’existence d’un barrage de pêche à Sakassou réalisé par l’Etat pour aider les
populations. Poursuivant vos recherches, vous lisez ceci dans un document du Ministère du plan
: « la prise de conscience des contrastes flagrants entre les différentes régions du pays a conduit
les autorités à initier un ensemble de programmes de développement pour lutter contre les
disparités régionales (…). Ainsi l’opération de l’aménagement de la Vallée du Bandama (AVB) a
permis d’amorcer le développement du centre (…). Le projet ARSO fondé sur l’aménagement
urbain et portuaire de San Pedro a créé une dynamique démographique et urbaine sans
précédent dans le sud-ouest ».

Plus loin, vous lisez : « l’approche publique des pratiques d’aménagement a exclu les forces
sociales locales au profit de la seule intervention du pouvoir central aussi bien dans la
conception que dans la mise en œuvre des projets ».

Consignes/Questions

1-Donne l’idée générale de cette situation.

2- Explique ce passage suivant : « le projet ARSO fondé……… dans le sud-ouest ».

3- Partages-tu l’idée évoquée dans cette phrase : « « l’approche publique des pratiques
d’aménagement a exclu les forces sociales locales au profit de la seule intervention du
pouvoir central aussi bien dans la conception que dans la mise en œuvre des projets »?

54
DOCUMENTATION

Document 1
Jusqu’au milieu des années 90, la politique en matière du développement rural a
reposé sur une intervention directe de l’Etat au travers de sociétés de développent
régional, ARSO, AVB(…). Les effets de ces interventions sont restés ponctuels ou
insuffisamment repartis(…).
D’autres types d’actions ont reposé sur la prise en compte de l’échelon local. Il s’agit du
programme FRAR (…).
En milieu urbain, la politique d’intervention de l’Etat a pris la forme de projet financé
par les bailleurs de fonds internationaux. Parallèlement, un nouveau dispositif de
financement a été mis en place, composé de fonds de prêts aux collectivités locales(FPCL)
et d’un compte destiné à accorder des subventions pour la réalisation des projets
prioritaires, les fonds d’investissement et d’aménagement urbain(FIAU)… Le
gouvernement de Côte d’Ivoire, conscient que la participation des citoyens et la
responsabilisation des élus dans la gestion des affaires locales préservent la qualité du
climat social et l’unité nationale, poursuit depuis le début des années 80 une politique
soutenue de décentralisation(…).
Source : Stratégie de décentralisation et d’aménagement du territoire, Mai 1997 pp.17,
20.

55
Document 2

Source : https://www.revuegeo-univdaloa.net/fr

56
Source : http://sanpedro-portci.com

57
Titre de la leçon : LES FACTEURS DE LA MONDIALISATION
I. Situation d’apprentissage

En attendant l’heure de la diffusion de votre feuilleton préféré, toi et tes camarades de classe suivez
le journal télévisé de 20H. Vous entendez le directeur général de l’OMC affirmer « qu’avec la
mondialisation de l’économie, la terre est devenue un village planétaire où les échanges sont de plus
en plus aisés…». Pour satisfaire votre curiosité intellectuelle vous décidez de mener des recherches
avec l’aide de votre professeur d’Histoire- Géographie pour connaître le contenu de ce concept en
vogue depuis quelques années et de comprendre ses principaux outils et mécanismes de
fonctionnement.

II. Contenu de la leçon


INTRODUCTION

La « mondialisation » ou « globalisation » est un processus par lequel s’établit une


interdépendance économique entre les différentes régions du monde. Elle évoque
l’intégration croissante des économies dans le monde entier, au moyen surtout des courants
d’échanges et des flux financiers. La mondialisation de façon générale comporte, en plus de
l’économie, des dimensions culturelles, politiques et environnementales.

Quels sont les facteurs et acteurs de cette mondialisation ?

1. HISTORIQUE DE LA MONDIALISATION

1-1. Origine de la Mondialisation


Fondamentalement, la mondialisation n’a rien de mystérieux. L’internationalisation des
économies est constitutive de la société capitaliste depuis le XVIe siècle. A partir du XVIIIe
siècle, grâce à l’industrialisation, on assistait déjà à une production massive guidée par une
demande intérieure et à une exportation massive. Ce processus va s’accentuer à partir de 1947
avec la signature des accords du GATT. Mais, c’est dans les années 1980 qu’elle s’est
particulièrement manifestée avec une véritable explosion des échanges ; explosion due au
développement des moyens de communication. Depuis le début des années 1990, la
concurrence internationale s’étend aux services financiers, aux transports, à l’audiovisuel et aux
télécommunications compte tenu de l’affirmation des pays émergents ou en voie de
développement et de l’accentuation de l’internationalisation des entreprises.

1-2. Les Caractères de la Mondialisation


La caractéristique essentielle d’une économie mondialisée, c’est la répercussion immédiate des
décisions ou des faits se produisant dans une région donnée. Ainsi, le paysan africain subit-il
depuis sa campagne, les effets des fluctuations des cours du café sur les marchés boursiers
européens ; De plus la mondialisation de l’économie consacre le marché dont elle accroît les
pouvoirs. Elle suscite l’ouverture totale des frontières, la quête perpétuelle de marché.

58
Activité d’application 1

Relie chaque mot à sa définition :

Mots Définitions

1-Flux • • a-Action de déplacer une entreprise ou


une partie de ses activités.
2-Délocalisation • • b-Grosse entreprise commerciale,qui
possède des filiales ou des succursales

3Firmes • • c-Transfert de biens, internationales


de services, d’argent ou de personnes

2. LES FACTEURS DE LA MONDIALISATION

1.1. LA COLONISATION
Si la colonisation a eu des conséquences négatives sur les Etats colonisés, il n’en
demeure pas moins qu’elle a eu des aspects positifs qui ont permis à la mondialisation de se
réaliser. En effet la colonisation a permis la mise en place dans les différents territoires colonisés
d’Afrique, d’Asie et d’Amérique des structures administratives, des moyens de communication
(route, port, aéroport, chemin de fer) et la délocalisation ou la création de filiales ou comptoirs
des entreprises d’origine européennes (ex : UNILEVER, SCOA : Société Commerciale Ouest
Africaine). Depuis la découverte du reste du monde par l’Europe, la colonisation a mis en
contact toutes les parties du monde, créant ainsi les premiers éléments des échanges
commerciaux entre les continents de la planète.

2.2. LES INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES


• L’accélération des progrès techniques
Après la 2è Guerre Mondiale, l’humanité allait connaître et vivre de multiples découvertes
technologiques. Elles vont favoriser les révolutions technologiques (surtout la révolution des
transports). Ceci va concerner la vitesse, la recherche du confort, la sécurité, la spécialisation
des moyens de transports (construction d’oléoducs et de gazoducs) et l’augmentation de la
capacité des véhicules. Il en résulte des gains énormes de productivité, une efficacité accrue des
différents moyens de transport. L’Avion est un outil important de la mondialisation, des
échanges, des personnes et des marchandises à cause de l’amélioration de son rayon d’action et
de sa vitesse. Sur terre, les transports routiers et ferroviaires se sont tournés aussi vers la rapidité,
exemple les TGV (Train à Grande Vitesse).

• La révolution informatique
On assiste à une floraison d’innovations dans d’autres domaines notamment dans l’information.
Cette révolution informatique s’observe à travers le système de télécommunication toujours
plus performant tels les ordinateurs, les fax, les satellites etc.… Ces nouveaux moyens de
communication relient entre eux partout dans le monde les décideurs, les ingénieurs, les
entrepreneurs, les concessionnaires et les revendeurs.

59
Tous ces progrès techniques et technologiques ont pour conséquence une remarquable réduction
de l’espace terrestre.

2.3. LA LIBERALISATION DES ECHANGES DANS LE CADRE MONDIAL


La croissance du commerce mondial résulte d’abord de l’expansion des formes de production
et des besoins des consommateurs. Chaque pays spécialise de plus en plus ses productions,
exporte certains biens, devient importateur pour d’autres. Afin de mieux s’organiser et pour un
meilleur fonctionnement du système international, les Etats se sont concertés pour un libre
échange. On crée alors en 1947, le G.A.T.T (General Agreement on Tariffs and Trade) qui est
l’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce. Il a pour objectif la réduction
progressive des barrières douanières et l’élimination des restrictions aux échanges. Ceci a eu
pour résultat de libérer le commerce international grâce à de grandes négociations
multinationales qui se sont succédés pendant les grandes conférences telles le KENNEDY
ROUND (1964-1967), TOKYO ROUND (1973-1979) et URUGUAY ROUND (1986-1994).
Chacune des négociations a permis des réductions douanières de l’ordre de 30%. En 1994, le
G.A.T.T disparaissait pour faire place à l’organisation mondiale du commerce (O.M.C) avec
les mêmes objectifs.

Activité d’application 2
Parmi les affirmations suivantes coche la bonne réponse :

1 le libre échange est :

a- la liberté de s’exprimer b- la liberté d’acheter tous les biens et services


c- l’absence de barrières à l’entrée des produits sur les marchés étrangers.

2-la mondialisation est :

a- la division du monde en 2 blocs b- la vente du surplus des produits agricoles de


l’Afrique à l’Europe et l’Amérique c- l’extension du capitalisme et de l’économie de
marché à l’échelle mondiale 3-une multinationale est :

a- La vente à perte sur les marchés b- Une entreprise qui a des filiales dans plus
d’un pays c- Une entreprise nationale qui a des succursales sur toute l’étendue du
territoire. 1- L’OMC
a- Organisation mondiale de la communication
b- Organisation mondiale du commerce c-
Organisation mondiale commerciale
CONCLUSION
Les échanges internationaux de marchandises et de services ont aujourd’hui une dimension
jamais atteinte et s’universalisent; Un nombre toujours plus grand de pays vend une part
croissante de surproduction agricole ou industrielle. Le commerce international rend ainsi
toutes les économies nationales interdépendantes : il fonde l’économie mondiale.

III. Situation d’évaluation


Tes camarades de classe et suivez le journal télévisé de 20H. Vous entendez le Directeur Général de
l’OMC affirmer «…avec la mondialisation de l’économie, la terre est devenue un village planétaire
où les échanges sont de plus en plus aisés.». Vous échangez longuement entre vous sur cette
affirmation.

60
Consignes

1-Dis de quoi s’agit-il dans cette situation.


2-Définis la mondialisation.
3-Cite et explique en quelques mots les grands facteurs de la mondialisation.

CONSOLIDATION ET APPROFONDISSEMENT DES ACQUIS

I. EXERCICES
1. Exercice d’application Activité
d’application 1

Relie chaque mot à sa définition :

Mots Définitions

1-Flux • • a-Action de déplacer


une entreprise ou une
1-Flux • • a-Action de déplacer
partieune entreprise
de ses ou une
activités.
partie de ses activités.
2-Délocalisation •
2-Délocalisation • b-Grosse entreprise
• •commerciale,
b-Grossequi possède des
filiales ou des succursales
entreprise
commerciale, qui
3-Firmes • • c-Transfert de biens, internationales
possède des filiales ou
de services, d’argent ou de personnes
des succursales

3-Firmes • • c-Transfert de biens, internationales de services, d’argent


ou de personnes

Activité d’application 2
Parmi les affirmations suivantes coche la bonne réponse :

1 le libre échange est :

d- la liberté de s’exprimer
e- la liberté d’acheter tous les biens et services f- l’absence de barrières à l’entrée
des produits sur les marchés étrangers.

2-la mondialisation est :

d- la division du monde en 2 blocs e- la vente du surplus des produits agricoles de


l’Afrique à l’Europe et l’Amérique f- l’extension du capitalisme et de l’économie de
marché à l’échelle mondiale 3-une multinationale est :

d- La vente à perte sur les marchés e- Une entreprise qui a des filiales dans plus
d’un pays f- Une entreprise nationale qui a des succursales sur toute l’étendue du
territoire.

61
2- L’OMC
d- Organisation mondiale de la communication
e- Organisation mondiale du commerce f-
Organisation mondiale commerciale

2. Exercice de consolidation
Un leader de la société civile parlant de la mondialisation dit : « La mondialisation, que certains
définissent comme un phénomène d’intensification des échanges internationaux ne date pas
d’aujourd’hui, mais elle est entrée dans une nouvelle étape. Depuis plusieurs décennies, la
mondialisation est en partie façonnée par les décisions prises de manière collective par les Etats.
Ces décisions sont souvent prises au sein d’organisations internationales »

Consignes
1. Dégage le problème posé.
2. Explique la phrase suivante ; « La mondialisation ne date pas d’aujourd’hui mais elle est
entrée dans une nouvelle étape. »
3. Commente le passage suivant : « Ces décisions sont souvent prises au sein d’organisations
internationales »

II. Document
Les divers accords qui ont vu le jour après la seconde guerre mondiale et, la
création du fonds monétaire international, de la banque mondiale et du G.A.T.T.
(remplacé par l’OMC), ont joué un rôle clef dans l’internationalisation progressive
de l’économie mondiale. En accélérant la déréglementation des échanges, le niveau
national se trouve subordonné à ce qui résulte du jeu des forces économiques à
l’échelle mondiale. Parallèlement à l’action des organisations internationales, les
organisations régionales jouent un rôle croissant dans le développement des
échanges. Le principal résultat (…) c’est l’abolition des barrières douanières entre
les Etats membres(…). Ainsi 70% des échanges extérieurs des pays de l’U.E. se font
entre eux.
Ce processus a été renforcé et à son tour, a favorisé d’autres phénomènes dont
la plus grande mobilité des facteurs (mouvement de mains d’œuvre, des
marchandises, de l’information (…), le développement notable des communications
et des transports internationaux(…). Le progrès révolutionnaire de l’électronique et
l’importance croissante des sociétés transnationales.
(…) Au nombre de 50 000, les firmes multinationales(FMN) considèrent désormais
le monde comme un marché unique dans lequel elles organisent leurs stratégies de
production et de commercialisation. Leurs ventes qui alimentent puissamment le
commerce international représentent la moitié de l’ensemble des échanges
extérieurs de la planète.

Source : Finance et développement, publication du FMI et de la Banque mondiale,


Mars 2000, 180 p. PP. 58 et 59.

62
Leçon 2 : Les conséquences de la mondialisation
Situation d’apprentissage
Lors de la cérémonie d’inauguration du nouveau stade olympique d’Ebimpé d’Anyama
(Abidjan), le Président de la république de Côte d’Ivoire son Excellence Monsieur Allassane
OUATTARA en présence de l’ambassadeur de Chine affirme : « c’est grâce à la coopération
Chino-ivoirienne que nous avons bâti ce beau stade ultra-moderne ». Koffi élève en classe de
première présent au stade est étonné d’entendre de tel propos. De retour en classe, il partage sa
préoccupation avec ses camarades de classe. Ensemble ils décident de mener des recherches en
vue d’identifier les grands domaines d’échanges, de déterminer l’interdépendance des
économies nationales et d’apprécier les avantages et les inconvénients de cette mondialisation.

INTRODUCTION

La mondialisation ou globalisation fut un processus long et lent. Ce processus consiste à


rapprocher, à regrouper ou à rendre mobile les hommes et leurs activités économiques même
politiques. On assiste partout dans le monde à la mobilité des marchandises, des capitaux, des
technologies, des modes de consommation, de l’information dans des temps record : l’espace
terrestre devient un unique marché.

Quelles sont les manifestations, les avantages et les inconvénients de la mondialisation


?

I- LES MANIFESTATIONS DE LA MONDIALISATION

1-L’essor des échanges internationaux

1-1- L’importance des échanges mondiaux


On observe dans le monde une augmentation des volumes des échanges. En 2006, le volume
des importations des marchandises a augmenté de près de 10% tandis que le PIB mondial lui
n’a augmenté que de 3%. L’augmentation de la population provoque une croissance de la
demande que les échanges satisfont en partie.

1-2- La répartition des échanges de marchandises


Les flux concernent l’ensemble de la planète. On voit donc se former des réseaux commerciaux
qui concernent l’ensemble du monde. La globalisation serait donc l’ultime étape de la
mondialisation au niveau commercial. Celle pendant laquelle les entreprises mettent en place
un réseau mondial. L’essentiel du commerce international est réalisé entre les pays du nord.
70% du commerce international est réalisé par les trois grands pôles développés : Etats-Unis,
Japon et l’Union européenne. En effet les marchandises dans le monde sont dominées par les
pays développés. Les flux sont donc essentiellement intra-nord. Les nouveaux pays
industrialisés tels que le Brésil, le Mexique, Taïwan et les pays émergents la Chine et l’Inde
exportent des produits manufacturés dont la valeur ajoutée augmente.

63
2- La mobilité croissante des hommes

2-1- Les migrations internationales


Les migrations sont les déplacements de personnes ayant pour effet de transférer la résidence
d’un lieu d’origine à un lieu qu’il visite pour des motifs divers. Le nombre de migrant dans le
monde est passé de 82 millions de migrants internationaux en 1970 à 75 millions en 2000.
Aujourd’hui on évalue le nombre de personne vivant dans un autre pays que le leur a plus de
200 millions de personnes. Selon les estimations ressentes de la commission mondiale sur les
migrations internationales relevant des Nations Unies. Cela représente 3,3% de la population
mondiale.

2-2- Les flux touristiques


Le tourisme est l’action de voyager pour son agrément. Selon l’Organisation Mondiale du
Tourisme, un touriste est un visiteur temporaire qui séjourne au moins 24 heures dans le lieu
qu’il visite pour des motifs de loisir. Les arrivées de touristes dans le monde s’élève à 800
millions de personnes en 2005. Le tourisme génère 500 milliards de dollars ode recette par ans.
Le touriste se développe pour plusieurs raisons. Les niveaux de vie augmentent. Les transports
progressent en termes de capacité, de confort et de coût. Enfin il s’agit d’une activité dont la
commercialisation se modernise et se généralise. On observe que les pays développés sont des
émetteurs de touristes mais aussi des pays récepteurs. C’est le cas des Etats-Unis et de l’Union
européenne, premiers pôles touristiques mondiaux à sa tête la France, première destination
touristique au monde. Les pays développés sont d’ailleurs attractifs (patrimoine culturel,
richesse en équipement).

3- Le développement des flux de capitaux et informations

3-1- Une circulation accrue et constante.

La mondialisation du marché financier est intimement lié à la diffusion en continue de


l’information. La circulation des capitaux concerne plus particulièrement les Etats riches et
développés. Les investisseurs jugeant risqué de placer l’argent dans les zones politiquement
instable ou trop pauvre. Moins de 25% des investissements directs à l’étranger se dirige vers les
pays pauvres.

3-2- La circulation en permanence de l’information


Ce sont les membres de la triade qui maîtrisent l’information (CNN, Fox news, BBC, France
24). Même si la guerre en Irak a permis de prendre conscience de l’existence d’un géant de la
communication dans le monde Arabo-musulman (AL-Jaseera). Grâce aux satellites la
couverture est planétaire mais certains espaces restent enclavés (Afrique, Asie centrale, Sud
continent indien). Internet a connu un essor spectaculaire rendant plus fluide la circulation de
l’information.

Activité d’application 1

Réponds par Vrai aux affirmations suivantes si elles sont justes ou par faux si elles sont fausses.
1- La mondialisation rend possible les échanges mondiaux.

64
2- Les pays développés détiennent plus de 70% du commerce international.
3- La triade est composée des Etats-Unis, l’Union Européenne et du Japon. 4- La
mondialisation bloque les flux de capitaux et l’information.
5- La circulation en permanence de l’information est le fait de la mondialisation.

II- LES AVANTAGES DE LA MONDIALISATION

1- L’impact de la mondialisation de l’économie sur le commerce


international

 Le marché favorise le commerce grâce à la concurrence et à la division du travail. Grâce


à la mondialisation des marchés, il est possible de tirer parti de marchés plus nombreux
et plus vastes dans le monde.
 La mondialisation permet aux Etats les plus dynamiques de conquérir des parts de
marché et d’augmenter ainsi le volume de leurs exportations. Elle permet également de
bénéficier d’investissements, de faciliter le transfert et l’usage des technologies de pointe
et donc d’impulser le développement dans les pays pauvres.
 Elle permet la délocalisation des entreprises vers les pays en développement, facilite la
libre circulation et occasionne les échanges intra-branches.
 La mondialisation permet une expansion rapide des échanges. L’ouverture croissante
des économies nationales a entraîné une véritable explosion des échanges mondiaux.
Les échanges de marchandises ont triplé depuis 1960.
 La mondialisation rend les économies nationales dépendantes des réseaux d’échanges
mondiaux.
 La mondialisation permet l’internationalisation des entreprises appelées « multi » ou
«trans » nationales. Celles-ci gèrent de vastes secteurs de l’économie mondiale et créent,
par-delà les frontières étatiques, leur propre espace constitué de point d’appuis (sièges
sociaux, usines, agences commerciale) reliés par des flux (de main-d’œuvre, de produits
ou d’informations).
Les statistiques globales sont édifiantes. Depuis 1990, le commerce mondial a crû de 6%
par an, contre moins de 4% par an dans les années 1980. Le commerce mondial des
marchandises a même cru en 1995 soit 4 fois plus que la croissance du produit national brut
mondial.

2-La mondialisation, facteur de développement


Le fonds monétaire international (FMI) et beaucoup d’économistes soulignent que la
mondialisation relève d’un processus naturel, contribue massivement à l’augmentation de la
prospérité à l’échelle de la planète. La mondialisation permet aux pays quel que soit leur stade
de développement, de saisir des opportunités de se développer.

La mondialisation permet la diffusion des technologies et le rattrapage accéléré de


nombreux pays en développement. Elle permet aux pays de saisir des opportunités quel que
soit leur stade de développement.
La globalisation offre de grandes chances de parvenir à un développement authentique mondial.
Les pays qui s’intègrent à l’économie mondiale ont une croissance plus forte et la pauvreté

65
recule. Sous l’effet de politiques tournées vers l’extérieur, les pays d’Asie de l’Est qui figuraient
parmi les plus pauvres de la planète il y a plus de 40 ans sont pour la plupart devenus
dynamiques et prospères.

3-Des économies concurrentes

Ce partage des produits n’empêche pas la concurrence. La conquête des marchés mondiaux
entre les pays développés a été qualifiée de guerre économique en particulier, dans le domaine
de l’électronique de l’aéronautique et de la haute technologie. Entre Nord et Sud, la concurrence
existe aussi dans la production et la vente des matières premières, par exemple la production de
minerai de fer, est assurée par près de la moitié, par le CANADA, les USA et l’AUSTRALIE,
en concurrence avec le BRESIL et l’INDE pour l’essentiel.

Activité d’application 2

Coche dans la case qui convient selon que l’affirmation est vraie ou fausse.
No AFFIRMATIONS VRAI FAUX
1 La mondialisation rend les économies nationales indépendantes des réseaux
d’échanges mondiaux.
2 La mondialisation permet aux Etats les plus dynamiques de conquérir des
parts de marché et d’augmenter le volume de leurs exportations.
3 La mondialisation permet une expansion rapide des échanges.
4 La mondialisation permet l’internationalisation des entreprises.
5 La mondialisation permet la diffusion des technologies.

III- LES INCONVENIENTS DE LA MONDIALISATION

1- Un espace économique mondialisé mais une mondialisation déséquilibrée

Trois pôles constituent en quelques sortes les centres du monde : les Etats-Unis, l’Union
européenne et le Japon. Dans le domaine des flux financiers New-York, Londres et Tokyo
constituent un réseau qui fonctionnent 24h/24. Ce sont aussi des grands centres de décisions
politiques. On remarque que la tendance structurelle à la concentration économique les plus
stratégiques dans les villes au sommet de la hiérarchie urbaine. Ainsi l’espace économique
mondialisé est donc dominé par des centres d’impulsions à différentes échelles. Ils concentrent
l’essentiel de la richesse et des capitaux dans le monde. Soit 85% de la capitalisation boursière,
83% des investissements dans le monde s’effectue depuis la triade et 70% des exportations
mondiales. Dans le commerce international, la part des pays industrialisés est prépondérante
(près de 70% des échanges). Les seuls échanges entre développés constituent la moitié des
échanges mondiaux. Si on ajoute les exportations mondiales à destination des pays en voie de
développement et les pays de l’Est, les pays développés assurent les ⅔ des exportations
mondiales. La valeur commerciale des pays développés domine très largement les échanges
Nord – Sud.

66
Dans l’ensemble, les pays industrialisés jouent un rôle d’entraînement par leur consommation
de produits de base et leur vente de produits fabriqués qui atteignent près 80% des exportations
d’articles manufacturés. Mais les pays de l’Union Européenne et les Etats- Unis vendent
aussi beaucoup de denrées agricoles (de la moitié aux ⅔ des exportations mondiales).

2- Les périphéries

Elles sont plus ou moins intégrées et sont plus ou moins liés aux pôles de la triade. On peut
donc distinguer deux catégories de périphéries.

2-1- Périphéries intégrées

Ce sont les régions du littoral ou les pays émergents d’Asie ou d’Amérique latine qui reçoivent
des investissements des pôles de la triade et exportent leurs produits manufacturés. La structure
des échanges entre le Nord et le Sud est très déséquilibrée. Les matières premières dominent
nettement dans le sens Sud –Nord : Près de 200 millions de dollars, 45%du total exporté.
Dans l’autre sens, la valeur des biens manufacturés exportés du Nord vers le Sud se monte à
près 200 millions également et représente 68% des exportations des pays développés. Les
pays en voie de développement ne réalisent que le ¼ des échanges mondiaux bien qu’ils
concentrent les ¾ de la population mondiale. Le plus souvent, les pays en voie de
développement dépendent d’un ou deux produits primaires ( agricoles ou miniers ) donc des
grands marchés et des cours de matières premières .Ainsi , les pays en voie de développement
demeurent largement dans la dépendance du Nord pour le débouché des productions de matières
premières agricoles, minières et énergétiques , de même que pour l’approvisionnement en biens
manufacturés .

2-2 Périphéries enclavés

Il s’agit le plus souvent des pays enclavés géographiquement en Afrique, en Asie central et en
Amérique latine. Mais leur relation avec les pôles de la triade ne sont pas nulles. Ils exportent
des produits primaires et importent des produits manufacturés des pays développés.

Activité d’application 3

Indique par une croix si l’affirmation est vraie ou fausse


vrai faux
1 Les moyens de la communication n’ont pas développé la mondialisation.
2 La mondialisation est à la base délocalisation des firmes internationales.
3 La mondialisation a favorisé le libre- échange.
4 La mondialisation a entrainé l’émergence des pays de l’Asie du Sud-est (Les
dragons d’Asie).
5 Les TIC ont développé la mondialisation.

67
CONCLUSION
Le commerce international rend toutes les économies nationales interdépendantes : il fonde
l’économie mondiale rendant ainsi le monde de plus en plus proche et petit. Mais audelà de ses
avantages la mondialisation pose de nombreux problèmes qu’il revient aux Etats de résoudre.

ACTIVITE D’INTEGRATION

SITUATION D’EVALUATION

Deux camarades de classe Eli et Yacou se rendent dans une agence de téléphonie pour l’achat
d’un téléphone portable androïde. Une fois en agence, ils remarquent que sur tous les portables
sont marqués « made in china ». Eli devant ce fait affirme : « si le marché ivoirien est inondé
de produits chinois c’est parce qu’ils sont moins couteux, aussi existe-t-il une coopération
entre la Côte d’Ivoire et la Chine. Ce sont les effets de la mondialisation et c’est un avantage
pour l’économie ivoirienne. » Yacou son camarade, ne partage pas cet avis. Pour lui, la
mondialisation tue l’esprit de créativité des ivoiriens car ils deviennent des éternels
consommateurs au lieu de fabriquer eux-mêmes.

CONSIGNES

1- Identifie le problème soulevé dans ce document.


2- Explique les propos d’Elie : « Si le marché ivoirien … un avantage pour l’économie
ivoirienne. »
3- Discute l’opinion de Yacou selon laquelle : «La mondialisation tue l’esprit de créativité
des ivoiriens car ils deviennent des éternels consommateurs au lieu de fabriquer eux-
mêmes »

EXERCICES

Activité d’application n°1


Classe les éléments suivants dans le tableau ci-dessous :

marginalisation de l’Afrique dans le commerce international – augmentation des


flux financiers – perte d’identité culturelle due à la fusion des cultures – diffusion
rapide de la technologie – l’hégémonie de la triade dans le commerce
international – la réduction du temps et des délais dans les échanges
Avantages de la mondialisation Inconvénients de la mondialisation

68
Activité d’application n°2
Complète le texte ci-dessous avec les groupes de mots suivants

marchés financiers – flux touristiques – l’impérialisme – une forte accélération –


flux immatériels – la TRIADE – transport aérien – l’OMC
Avec la mondialisation, la mobilité des hommes connait …………………..et se
diversifie. Les flux internationaux de travailleurs et des élites qualifiées
s’amplifient plus dans le sens sud nord. Les
………………………internationaux explosent dus au développement des loisirs
dans les pays riches et la baisse du coût du……………………..
La libéralisation des échanges par ……………….. ainsi que la révolution des
transports ont accéléré le commerce mondial. La mondialisation a entrainé une
interconnexion et une interdépendance en continu des………………………... Au
cœur des systèmes financiers des économies dites "de marché", les principales
places boursières des métropoles du Nord surtout celles de
……………………….concentrent près de 85% de la capitalisation mondiale.

Les ………………………portent aussi sur les réseaux d’informations et de


communication de plus en plus puissants, dominés par les grandes agences de
presse (Associated Press, Reuters, AFP) et les réseaux numériques (Google,
Facebook, Twitter etc.). ………………….culturel américain est incontestable
dans ce domaine.

69
Activité d’application n°1
Identifie les zones régionales qui composent la Triade sur la carte ci-dessous en
relevant les chiffres appropriés :

Situation d’évaluation N°1


A l’occasion du 27ème Congrès de l’Union Postale Universelle (UPU) organisée à
Abidjan du 9 au 27 août 2021, un participant européen au cours d’un reportage
télévisé sur la RTI1 affirme ceci :
« Aujourd’hui, avec la mondialisation, le commerce international se réinvente et
devient de plus en plus intégrée et interconnectée. La croissance exponentielle des
flux migratoires à l’échelle planétaire, favorisée par le dynamisme des transports
est davantage bénéfique à l’économie mondiale ».

Consignes / Questions

1) Dis de quoi il s’agit dans ce texte 2)


Explique le passage souligné du texte.
3) Partages-tu le point de vue de ce participant lorsqu’il affirme que a
croissance exponentielle des flux migratoires à l’échelle planétaire,
favorisée par le dynamisme des transports est davantage bénéfique à
l’économie mondiale?

70
Situation d’évaluation N°2
Au cours d’une émission que tu suis sur France 24 intitulée Intelligence
économique, un économiste invité affirme que le processus de la mondialisation
accentue les inégalités et les déséquilibres socio-économiques dans le monde. Il
explique que les pays du nord, principaux artisans et bénéficiaires des révolutions
industrielle et technologique réalisent aujourd’hui et concentrent à leur niveau
l’essentiel des échanges commerciaux de la planète.
Il ajoute également que le continent africain particulièrement, ne tire toujours pas
profit de ce processus de mondialisation, ce qui la marginalise sur la scène
internationale.
Consignes

1) Identifie le problème posé dans cette situation


2) Explique le passage suivant du texte : les pays du nord réalisent
aujourd’hui et concentrent à leur niveau l’essentiel des échanges
commerciaux de la planète.
3) Es-tu d’avis avec cet économiste lorsqu’il affirme que le continent africain
ne tire toujours pas profit de ce processus de mondialisation?

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DOCUMENTATION
Document 1

https://www.annabac.com/ consulté le 31/08/2021 à 15h50

Document 2
Le commerce international s’impose, parfois avec tyrannie, dans l’économie
mondiale. Aujourd’hui, aucun pays ne peut sans inconvénient reste à l’écart des
grands courants d’échange. Aucun ne peut se soustraire à la contrainte extérieure.
Mais la mondialisation des échanges ne crée pas que des richesses. Malgré les
efforts entrepris pour organiser le commerce mondial dans l’intérêt général, elle
engendre aussi des rapports de forces inégaux, facilite la propagation des crises,
expose les nations au risque de dépendante économique, voire de soumission
politique. C’est que l’espace commercial de la planète matérialisé par des flux,
des voies et des carrefours est aussi un ordre mondial des échanges ou s’expriment
les différences de puissance des économies nationales...
Les pays ouvrent davantage leurs frontières et font appel aux produits étrangers.
En même temps quelques états accaparent les activités les plus techniquement
avancées, accentuent la division internationale du travail…

Source : BALESTE M. Le monde d’aujourd’hui, Paris, Armand Colin, 1995,


p.87

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Document 2

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