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La fonction
publique Arnaud
La fonction publique, à l'instar de l'État, occupe une place singulière en France.
Certains lui prêtent toutes les vertus, louant la qualité des services publics
FREYDER
hexagonaux et le professionnalisme, voire le dévouement, des fonctionnaires qui
les font exister au quotidien. D'autres au contraire s'insurgent contre un système
qui maintient près d'un cinquième de la population active sous un statut
protecteur et en dehors des sphères productives de l'économie française. Les
appréciations régulièrement portées sur la fonction publique sont pleines de telles
La fonction
La fonction publique
contradictions et les médias, faute de bien la connaître, véhiculent à son égard
des clichés qui ont souvent la vie dure. La grande ambition de cet ouvrage de
référence, écrit par l'un des spécialistes de la fonction publique en France, est
de dépasser tous ces faux-semblants, en prenant le recul de l'Histoire et en
analysant, en profondeur et à partir des données les plus à jour, la révolution
silencieuse que connaît le régime des fonctionnaires depuis plusieurs années,
publique
dans tous les domaines. Quel est le juste périmètre de la fonction publique ? Les
fonctionnaires sont-ils trop nombreux ? Faut-il supprimer le statut des
fonctionnaires ? Les fonctionnaires sont-ils bien gérés ? bien payés ? Et sont-ils Chronique d’une révolution silencieuse
des retraités privilégiés ? Voilà quelques-unes des 10 questions clés qui agitent
régulièrement le débat public et auxquelles l'auteur, ancien conseiller au cabinet
Arnaud FREYDER
du Premier ministre de 2009 à 2012, répond avec clarté... et sans tabou.
www.lextenso-editions.fr
978-2-275-04072-1
25 €
Arnaud FREYDER
Fonction
publique
Chronique d’une révolution silencieuse
Dans la même collection :
Introduction .................................... 7
La fonction publique, le roman des origines . . . . . . . . 15
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Partie I
Les défis collectifs
Chapitre 1
Quel est le juste périmètre
de la fonction publique ?
A. Enjeux
Parcourir l’Histoire a le mérite de démontrer,
surabondamment, que la fonction publique n’a
cessé de se préoccuper de son bon périmètre. L’in-
flation des « offices », à compter du XVIe siècle en
particulier, a posé crûment la question du champ
légitime d’intervention de la puissance publique.
Or, les discussions autour de ce « juste périmètre »,
des siècles plus tard, demeurent toujours aussi pas-
sionnées.
En 2007, les ministres en charge de la Fonction
publique, conscients que le débat sur ce thème était
souvent embrouillé, ont lancé une « conférence
nationale sur les valeurs, missions et métiers de la
fonction publique ». Il s’agissait de retrouver les
principes fondamentaux sur lesquels la fonction
publique s’était construite au cours des dernières
décennies. Avec l’idée d’en dégager non seulement
un socle de valeurs communes à tous les fonction-
naires mais aussi des grandes orientations pour
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B. Constats
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Quel est le juste périmètre de la fonction publique ?
C. Réflexions
Ce rapide détour par les grandes caractéristi-
ques de « l’emploi public » en France n’a d’autre
ambition que d’en souligner la richesse et la com-
plexité. Il permet surtout de souligner l’ambi-
guïté qui entoure les tenants de ces deux thèses
antagonistes : la fonction publique n’est pas
assez étendue ; elle l’est beaucoup trop. En effet,
les premiers qui, d’un côté de l’échiquier poli-
tique, réclament plus d’État et donc de fonction-
naires, restent plus ou moins consciemment dans
l’ambiguïté : préconisent-ils d’élargir le périmè-
tre que recouvrent les « administrations publi-
ques » telles que définies plus haut ? Autrement
dit, envisagent-ils que la puissance publique
intervienne, quelle qu’en soit la forme, sur des
champs pour l’heure laissés au secteur marchand ?
Ou bien proposent-ils simplement qu’au sein
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Quel est le juste périmètre de la fonction publique ?
D. Conclusion
Le périmètre de la fonction publique est un
espace complexe à appréhender, ne serait-ce que
parce qu’il diffère en fonction des définitions, éco-
nomique ou juridique, que l’on retient. Les compa-
raisons internationales, si elles n’établissent pas
mécaniquement la supériorité d’un modèle sur un
autre, démontrent toutefois que la France se classe
parmi les pays dont le périmètre d’intervention est
très étendu. Dans le contexte de la nécessaire réduc-
tion des déficits, le périmètre de la fonction
publique renvoie donc surtout à la réinvention de
l’État-providence à la Française : avec près de
600 milliards d’euros de dépenses de transferts, les
administrations publiques françaises figurent au
rang des plus généreuses et des plus dispendieuses
au monde. Recentrer ce modèle, pour qu’il soit à la
fois plus modeste et mieux ciblé, est sans conteste le
principal défi des prochaines décennies pour que la
France retrouve sa souveraineté financière et, au
final, politique.
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Chapitre 2
Les fonctionnaires
sont-ils trop nombreux ?
A. Enjeux
Réfléchir au bon périmètre de la fonction
publique renvoie à une autre question, qui lui est
en partie liée : les fonctionnaires sont-ils trop nom-
breux ? Là aussi, l’histoire ne cesse de se répéter. Je
citais, dans le premier chapitre de cet ouvrage, ces
lignes que l’on retrouve dès 1825 au sein de l’un
des volumes des Mœurs administratives : « l’adminis-
tration envahit tout, les administrateurs pullulent,
et pourtant les quatre-vingt-dix-neuf centièmes de
la population ignorent complètement quelle est la
nature de cette force motrice qui, nous poussant à
coups d’ordonnances, de règlements et d’arrêtés,
nous contraint à marcher droit sur la grande route
de l’obéissance ». Il serait aisé de remonter encore
bien plus loin dans le temps (cf. les doléances
médiévales !) ou au contraire à l’époque la plus
contemporaine (cf. les fameux « comité de la
hache » ou « comités guillotine » de
l’entre-deux-guerres !) pour trouver la trace, en des
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Les fonctionnaires sont-ils trop nombreux ?
B. Constats
Un rapport thématique de la Cour des comptes,
reprenant les éléments statistiques fournis annuelle-
ment par la DGAFP, a récemment retracé trois
décennies d’évolution des effectifs. Les principaux
constats suivants s’en dégagent.
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Les fonctionnaires sont-ils trop nombreux ?
C. Réflexions
À la lumière des trois dernières décennies, la
règle de non-remplacement de tous les départs à la
retraite appliquée entre 2008 et 2012 marque bien
une césure fondamentale. Rien d’étonnant à cet
égard qu’elle ait été fortement contestée. Revenons
sur les critiques qu’elle a essuyées pour en mesurer
la pertinence.
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D. Conclusion
Toute étude sérieuse sur les effectifs des fonction-
naires en France et leur dynamique au cours des
dernières décennies démontre que la maîtrise des
effectifs publics est incontournable et leur diminu-
tion sans aucun doute salutaire. La mise en place du
non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux par-
tants à la retraite entre 2008 et 2012, malgré ses
faiblesses conceptuelles et les points de fuite qui
ont subsisté, s’est avérée un outil, à la fois puissant
et habile, pour inverser la tendance à l’inflation des
effectifs en France. Adossée à une réforme adminis-
trative de grande ampleur, cette politique a permis
de supprimer 150 000 postes de fonctionnaires et a
surtout eu pour effet d’obliger les administrations à
repenser leurs habitudes de recrutement et de fonc-
tionnement. Dans ce contexte, le choix fait par le
nouveau gouvernement en 2012 de maintenir au
même niveau les effectifs de fonctionnaires à
l’échelle du quinquennat peut susciter deux types
de réactions : une inquiétude de voir la dynamique
de réduction ainsi stoppée, dans un contexte où les
départs à la retraite restent pourtant forts ; un sou-
lagement de constater que si les pouvoirs publics
ont renoncé à poursuivre la décroissance des
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Chapitre 3
Faut-il supprimer le statut général
des fonctionnaires ?
A. Enjeux
Le « statut des fonctionnaires » cristallise beau-
coup de débats autour de la fonction publique : cer-
tains lui prêtent toutes les vertus, en l’érigeant
comme le garant incontournable des droits et de
l’indépendance des fonctionnaires ; d’autres le ren-
dent, parfois pour les mêmes raisons, responsable
de tous les maux dont souffre le fonctionnement
de l’administration. Il est finalement à l’image de
la fonction publique dans son ensemble : considéré
tantôt comme une création récente, avec le statut
fondateur de 1946, tantôt comme le prolongement
d’une tradition beaucoup plus ancienne, qui tisse
son fil au moins jusqu’aux légistes de Philippe Le
Bel ou aux Marmousets qui ont entouré Charles VI
et érigé les premières « règles statutaires » à la fin
du XIVe siècle. Ce qui est sûr en tout cas, c’est que
l’histoire nous invite à la modestie en la matière. En
1946, le ministre qui vient à la tribune du Parle-
ment défendre le Statut général des fonctionnaires
est un certain Maurice Thorez. Et il se voit
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B. Constats
Le statut des fonctionnaires n’est pas l’ensemble
monolithique et figé que l’on nous dépeint trop
souvent : songeons d’ailleurs qu’il n’existe à ce
jour, même si un projet est en cours d’élaboration,
aucun Code de la fonction publique (comme il
existe un Code de l’urbanisme ou des impôts), le
« statut » n’étant que l’ensemble que forment les
quatre lois fondamentales évoquées plus haut et
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C. Réflexions
Ce rapide panorama a pour objectif de tordre le
coup à cette idée, si récurrente, selon laquelle le sta-
tut général des fonctionnaires serait un ensemble
immense, monolithique, ne laissant place à aucune
particularité. C’est tout le contraire, le statut général
des fonctionnaires ne saurait masquer la très grande
diversité des situations au sein de la fonction
publique, entre ceux qui servent l’État et ceux qui
servent dans les collectivités et les hôpitaux, entre
ceux qui sont titulaires et ceux qui sont contractuels,
entre ceux qui sont cadres et ceux qui sont des
agents d’exécution et selon l’appartenance à l’un
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D. Conclusion
Le statut général des fonctionnaires ne doit pas
être supprimé. Ce qu’il exprime, c’est un équilibre
nécessaire entre des droits et des obligations parti-
culiers, qui s’attachent inévitablement aux métiers
publics. La contestation qui l’entoure confond abu-
sivement les principes qui le fondent et l’architec-
ture, de plus en plus sophistiquée, qui en a procédé.
Le recours sans cesse croissant à des statuts particu-
liers, conduisant à l’inflation des corps de la fonc-
tion publique, de même que des pratiques de ges-
tion trop soucieuses d’égalitarisme et de cogestion
l’ont progressivement dévoyé. La consécration dans
les années 1980 de l’existence de trois fonctions
publiques distinctes, gouvernées par des lois pro-
pres, n’a qu’ajouté à cette complexité. Tout l’enjeu
est désormais de retrouver les valeurs fondatrices du
statut général de 1946 et son équilibre entre un
principe hiérarchique fort et un principe démocra-
tique réel. Je suis convaincu que les efforts entrepris
au cours des dernières années pour fusionner les
corps, lever les freins statutaires aux mobilités,
créer des passerelles entre les fonctions publiques,
introduire des parts de rémunération à la perfor-
mance, repenser le partage entre statut et contrat...
participent de cet objectif. Si elles inscrivent cette
démarche refondatrice dans la durée et savent esqui-
ver les idées faussement modernes (comme basculer
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Chapitre 4
Faut-il augmenter
la place du contrat
dans la fonction publique ?
A. Enjeux
1946 est l’année de naissance du premier vrai
statut général des fonctionnaires (si l’on excepte le
statut de 1941) et en conséquence, l’acte fondateur
de la fonction publique contemporaine. Nourrie
d’un héritage pluriséculaire, cette fondation a eu la
caractéristique, que l’on rappelle trop peu souvent,
de ne pas faire basculer l’ensemble des agents
publics sous ce nouveau régime juridique : on
estime à 36 % le nombre d’agents laissés alors sous
contrat, soit en dehors du tout jeune statut général.
C’est ce qui explique – autre originalité – que dès
1950, le gouvernement a dû procéder à un « plan
de titularisation », premier d’une longue série. Le
partage entre des agents sous statut et des agents
sous contrat est donc originel. Le raisonnement est
simple : caractérisée par un régime juridique statu-
taire et réglementaire, la fonction publique emploie
par principe des agents titulaires mais, par
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Faut-il augmenter la place du contrat dans la fonction publique ?
C. Réflexions
Un précédent chapitre a été l’occasion de rappe-
ler que le recours à des agents contractuels est légi-
time et utile pour le bon fonctionnement des admi-
nistrations publiques. Mais les quelques constats
ci-dessus mettent en exergue la complexité des
règles, des usages et des situations individuelles.
Fort de ce constat général, des discussions ont été
menées en 2010-2011 entre le gouvernement et
les fédérations de fonctionnaires et ont abouti à plu-
sieurs avancées substantielles, concrétisées par une
loi du 12 mars 2012.
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D. Conclusion
Le contrat tend progressivement à prendre une
place moins dérogatoire que complémentaire au
sein du corpus juridique de la fonction publique.
Le droit communautaire a été pour beaucoup dans
cette évolution, ce dont il faut se féliciter. Car le
recours au contrat n’est pas nécessairement syno-
nyme de précarité pour les agents concernés, sauf
les cas de recours abusifs sur des emplois en réalité
pérennes, contre lesquels il convient effectivement
de lutter. Il est un instrument de souplesse pour
des administrations qui auront toujours à satisfaire
des besoins ponctuels ou spécifiques pour remplir
leurs missions de service public. Se dessine dès lors
progressivement un paysage dans lequel les condi-
tions de recours au contrat se clarifient, de même
que les perspectives professionnelles des agents,
notamment ceux bénéficiant d’un CDI. Tout l’en-
jeu des années à venir sera d’assumer cette complé-
mentarité sans aboutir pour autant à la constitution
d’une « fonction publique bis », celle que compose-
raient des agents en CDI à côté des agents titulaires,
recrutés différemment mais bénéficiant en réalité
rigoureusement des mêmes garanties.
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Chapitre 5
Sait-on dialoguer
dans la fonction publique ?
A. Enjeux
Dans l’opinion publique, le fonctionnaire a fré-
quemment l’image d’un agent engagé syndicale-
ment et aisément gréviste. Cette image est pourtant
mise à l’épreuve par deux réalités : le taux de syndi-
calisation dans la fonction publique, certes plus
élevé que dans le secteur privé, ne dépasse pas
15 %, ce qui est très bas en comparaison d’autres
pays ; la conflictualité n’est pas aussi importante
qu’on le dit puisque depuis 1970, le nombre de
jours de grève recensés recule de 10 % par an en
moyenne. Il y a bien des raisons qui expliquent tou-
tefois la persistance d’une telle image : la visibilité
immédiate de tout mouvement de grève dans la
fonction publique, puisqu’il paralyse des services
publics essentiels à la vie quotidienne des Français ;
le lien historiquement fort entre les syndicats et les
partis politiques, qui continue de faire des centrales
syndicales des acteurs à part entière de la vie poli-
tique française. L’appel lancé en 2007 à un « troi-
sième tour social », de même que la prise de
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C. Réflexions
Au sein de ce paysage que l’histoire a rendu émi-
nemment complexe et sophistiqué, le dialogue
social dans la fonction publique a connu récemment
des évolutions profondes, en gagnant de la subs-
tance en dehors des instances formelles et grâce à
une refonte des textes en vigueur.
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D. Conclusion
La conquête du droit syndical par les fonction-
naires est à l’échelle de l’histoire une œuvre récente
puisqu’il aura fallu attendre 1946 pour sa
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Sait-on dialoguer dans la fonction publique ?
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Partie II
Des enjeux individuels
Chapitre 1
Faut-il supprimer les concours
de la fonction publique ?
A. Enjeux
Tous les directeurs des ressources humaines, que
ce soit dans une administration ou dans une entre-
prise, le soulignent volontiers : le recrutement est le
premier acte de management à destination d’un col-
laborateur. De l’autre côté du miroir, au seul prisme
de la sélection qu’il franchira, ce salarié ou ce fonc-
tionnaire se forge en effet ses premières impressions
sur l’organisation qu’il rejoint. Il faut certes espérer
qu’il se sera quelque peu renseigné au préalable sur
celle-ci, ne serait-ce que pour escalader avec succès
cette première marche qui lui permettra de franchir
la porte. Mais rien n’enlèvera que cette procédure
d’embauche sera pour lui le premier lien, direct et
concret, qu’il nouera avec son nouvel univers profes-
sionnel. Or, dans la fonction publique, l’importance
de ce premier acte de management est à certains
égards encore accrue. Pour une raison somme toute
simple : devenir fonctionnaire, cela revient, pour
l’agent, à épouser une carrière de plusieurs décen-
nies ; et recruter un nouveau collaborateur, cela
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C. Réflexions
Forts de ces constats, les tenants d’une suppres-
sion du principe du concours dans la fonction
publique se font régulièrement entendre. Au
concours, on prête en effet tous les maux : celui de
participer à la fermeture de la fonction publique, à
son académisme, à sa complexité aussi. Il y a indé-
niablement une part de vrai dans ces assertions. Per-
sonne ne peut nier par exemple que les concours de
la fonction publique constituent souvent une bar-
rière pour l’accès à la fonction publique de profils
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D. Conclusion
Le principe du concours irrigue l’ensemble de
notre modèle républicain de fonction publique.
Supprimer cette règle de droit commun serait à
mon sens une grave erreur car le concours reste le
garant du meilleur équilibre entre l’égalité d’accès
aux emplois publics, qui a rang constitutionnel, et
la nécessaire adéquation entre les besoins de l’admi-
nistration et les profils recrutés, qui est une néces-
sité. Bien évidemment, il n’en demeure pas moins
que les concours administratifs peuvent souffrir de
nombreuses imperfections, largement détaillées au
cours de ce chapitre. Le travail récemment réalisé
pour toiletter les épreuves des concours, de manière
à les rendre plus professionnelles, va dans le bon
sens. Le principal chemin qui reste à parcourir
consiste à simplifier l’architecture statutaire des
concours, qui demeure bien trop sophistiquée, et à
professionnaliser et mutualiser leur organisation,
afin d’en sécuriser le déroulement et de réaliser
d’importantes économies d’échelle.
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Chapitre 2
La fonction publique
est-elle ouverte à la diversité
de la société française ?
A. Enjeux
L’égalité est une valeur frappée au frontispice de
toutes nos mairies. Chacun sait qu’elle est au fonde-
ment de notre démocratie et de notre République,
contribuant notamment à sa devise. Dans le sillage
de la Déclaration des droits de l’homme et du
citoyen, la Constitution de la Ve République lui
réserve une place de choix. Seulement comme tou-
tes les grandes valeurs, l’égalité a deux attributs
redoutables. D’abord, elle ne se décrète pas et doit
sans cesse être démontrée. Autrement dit, avant
d’être un principe, elle est une ambition : elle
porte en elle cette caractéristique, frustrante à cer-
tains égards, d’être toujours un horizon pour
demain, plus qu’une réalité d’aujourd’hui. Ensuite,
l’égalité est une valeur très malléable, au sens où
chacun peut l’invoquer pour poursuivre ses objectifs
propres. Le débat autour de la rémunération à la
performance, qu’on abordera plus loin, en est la
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B. Constats
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C. Réflexions
La promotion de l’égalité professionnelle entre
les hommes et les femmes, de la diversité sociale et
du recrutement de personnes handicapées doit faire
l’objet d’une politique volontariste dans la fonction
publique. Mais les résultats, très dépendants des
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D. Conclusion
La diversité est devenue un thème très important
dans le débat public. La fonction publique, bâtie
sur le principe constitutionnel d’égal accès de tous
aux emplois publics, est évidemment en première
ligne. Si elle est en avance sur le secteur privé sur
certains plans, comme l’insertion des personnes
handicapées ou la diversité des âges, c’est sans
doute moins vrai sur d’autres, comme la diversité
sociale notamment : la fonction publique est un sec-
teur où la reproduction sociale joue à plein, faisant
souvent des enfants de fonctionnaires des fonction-
naires eux-mêmes. Mais les initiatives récentes, en
particulier pour favoriser la préparation aux
concours des plus défavorisés ou rendre les épreuves
moins académiques, démontrent que la volonté
politique de favoriser une plus grande diversité est
réelle. En 2011, pour la première fois, un élève de la
classe préparatoire intégrée de l’ENA a réussi le
concours de cette école. Certains esprits chagrins
diront que c’est l’arbre qui cache la forêt. Le juge-
ment est sans nul doute très excessif tant les filières
d’insertion, évoquées plus haut, se multiplient.
D’ailleurs, la moitié des élèves des classes prépara-
toires intégrées réussissent un concours de la fonc-
tion publique à l’issue de leur formation. On peut
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Chapitre 3
La carrière des fonctionnaires
est-elle bien gérée ?
A. Enjeux
Parmi les principes fondamentaux régissant le
fonctionnement des services publics, consacrés par
la jurisprudence du Conseil d’État, figurent la
continuité et l’adaptabilité. C’est le respect de ces
principes qui a poussé le législateur, confirmant
par là une tradition pluriséculaire, à placer le prin-
cipe hiérarchique au cœur du statut général des
fonctionnaires : « Tout fonctionnaire, quel que soit
son rang dans la hiérarchie, est responsable de l’exé-
cution des tâches qui lui sont confiées. Il doit se
conformer aux instructions de son supérieur hiérar-
chique, sauf dans le cas où l’ordre donné est mani-
festement illégal et de nature à compromettre gra-
vement un intérêt public. Il n’est dégagé d’aucune
des responsabilités qui lui incombent par la respon-
sabilité propre de ses subordonnés ». Comment en
effet assurer sans cesse la continuité et l’adaptabilité
des services rendus si les fonctionnaires ne sont pas
soumis à des contraintes particulières d’obéissance,
de service fait ou encore de mobilité ? À l’inverse,
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B. Constats
De très nombreuses règles ont été progressive-
ment fixées pour encadrer la carrière et le temps de
travail des fonctionnaires aussi bien que pour assu-
rer leur employabilité tout au long de leur vie pro-
fessionnelle.
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4. En contrepartie, la carrière
des fonctionnaires fait l’objet de contraintes
particulières
Puisque la Déclaration des droits de l’homme et
du citoyen impose à l’administration de rendre des
comptes et que le statut général consacre de ce fait
un principe hiérarchique fort, le fonctionnaire a
l’obligation de se soumettre à différentes contrain-
tes. La première est un exercice d’évaluation et/ou
de notation annuel. Les textes prévoient ainsi des
« notes et appréciations générales attribuées aux
fonctionnaires et exprimant leur valeur profession-
nelle ». La notation a en effet longtemps été au
cœur du dispositif de reconnaissance de la valeur
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C. Réflexions
Ce rapide tour d’horizon des garanties et obliga-
tions entourant la carrière des fonctionnaires
démontre que le statut général des fonctionnaires
s’efforce de dessiner un équilibre entre des droits
et des devoirs. Ce qui frappe toutefois immédiate-
ment, et ce n’est pas qu’optique, c’est que le statut
est au final indéniablement plus disert sur les
garanties que sur les obligations. À cet égard, j’es-
time que la gestion des carrières dans la fonction
publique est en train de subir une profonde trans-
formation, progressive mais certaine. Car dans le sil-
lage du statut général de 1946 et jusqu’à l’aube
d’une XXIe siècle, on peut considérer, pour repren-
dre la distinction faite au début de ce chapitre,
que les efforts ont avant tout porté sur le volet statu-
taire de la carrière du fonctionnaire, en vue de la
garantir et de l’encadrer dans toutes ses dimensions.
Au prix d’ailleurs d’une sophistication sans cesse
croissante : le Conseil d’État, dans son rapport
public de 2003 ayant fait date, estimait à plus de
1 000 le nombre de corps et statuts d’emplois au
sein de la fonction publique de l’État. Au cours
des dernières années, l’accent a au contraire été
mis, de manière grandissante, sur la dimension
fonctionnelle de la carrière des fonctionnaires, à la
faveur de nouveaux outils visant à professionnaliser
les pratiques et à individualiser la gestion des par-
cours. On peut aisément en faire la démonstration à
partir des évolutions qu’ont connues tous les grands
actes de gestion : affecter, évaluer, promouvoir,
accompagner. Même s’il reste beaucoup à faire
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La carrière des fonctionnaires est-elle bien gérée ?
1. Affecter
Le principe hiérarchique qui gouverne la fonc-
tion publique se traduit principalement par le pou-
voir d’affectation et de mutation dont dispose l’ad-
ministration. Cependant, si le principe a été
explicitement posé dès 1946, la complexité statu-
taire croissante s’est révélée une entrave indéniable
à ce pouvoir d’affectation. En effet, la multiplica-
tion des corps et des statuts particuliers a engoncé
la mobilité des fonctionnaires dans un maquis de
contraintes. Un seul exemple parmi mille : le déta-
chement d’un fonctionnaire depuis son corps d’ori-
gine vers un autre corps de niveau comparable
n’était possible, avant 2009, qu’à la condition que
le statut particulier du corps d’accueil, régi par un
décret propre, prévoie bien cette faculté. Or, une
ouverture large était loin d’être la règle universelle.
Nulle surprise à constater que depuis des décennies
la mobilité des fonctionnaires est structurellement
peu développée : en 2009, seuls 5 % des fonction-
naires exerçaient leur métier hors de leur corps ou
cadre d’emplois d’origine. Quelques expériences
dans diverses administrations suffisent d’ailleurs à
en faire le constat : il n’est pas rare que certains
agents restent sur le même poste plus de 20 voire
30 ans.
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2. Évaluer
Au cœur de ce « nouveau management », l’éva-
luation des fonctionnaires, en tant qu’appréciation
individualisée de la manière de servir, a également
progressé. Jusqu’à une date récente, la reconnais-
sance de la valeur professionnelle des fonctionnaires
était quasi exclusivement fondée, on l’a vu, sur un
dispositif de notation. Instituée par l’ordonnance du
4 février 1959, reprise par le statut général de
1983, la notation consistait en l’attribution par le
chef de service à ses agents d’une note chiffrée,
dont la variation annuelle ouvrait droit à l’attribu-
tion de réductions d’ancienneté. L’enjeu de la cam-
pagne d’évaluation annuelle pour un chef de service
a rapidement fini par se limiter à la manière dont il
répartissait la progression des notes entre les agents
sous son autorité : ceux qui bénéficiaient de la plus
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3. Promouvoir
Comme évoqué plus haut, il existe trois types de
« promotion » pour un fonctionnaire : l’avancement
d’échelon, l’avancement de grade et la promotion
dans un corps de niveau supérieur. Les années
récentes ont indéniablement permis à l’administra-
tion d’avoir une meilleure maîtrise des deux der-
niers leviers. À l’inverse, il n’a quasiment aucune
maîtrise du premier. L’avancement d’échelon per-
met en effet à un agent d’obtenir une amélioration
progressive de ses indices de rémunération. Or,
depuis la création des grilles indiciaires, cet avance-
ment est totalement automatique. Le statut général
des fonctionnaires appellerait pourtant lui-même à
plus de différenciation puisqu’il prévoit, dans le
cas des fonctionnaires de l’État, que si « l’avance-
ment d’échelon a lieu de façon continue d’un éche-
lon à l’échelon immédiatement supérieur », il est
« fonction à la fois de l’ancienneté et de la valeur
professionnelle des fonctionnaires ». Mais dans les
faits, si l’appréciation de la valeur professionnelle
est effectivement prise en compte dans certaines
administrations pour réduire l’ancienneté requise
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5. Accompagner
La GRH dans l’administration, et la DGAFP en
a été le reflet, s’est longtemps cantonnée à gérer des
textes, des statuts, des procédures, des grilles au
détriment d’une gestion qualitative de la carrière
des personnels. Dans chaque ministère, ont fleuri
et grossi les bureaux, voire les sous-directions en
charge des « questions statutaires », démontrant
que le travail sur les textes était l’élément central.
En raison de la « double carrière » du fonctionnaire
décrite plus haut, cette dimension reste aujour-
d’hui, et devra évidemment rester, essentielle. Tou-
tefois, la dimension fonctionnelle, qualitative et
plus individualisée de la gestion des carrières tend
à progresser. Tout un ensemble d’outils s’est en
effet récemment développé à destination des
managers.
En premier lieu, les textes sont régulièrement
toilettés pour rapprocher en tant que de besoin les
agents et leurs autorités de gestion, à travers la
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D. Conclusion
Les textes offrent à tous les fonctionnaires de
réelles garanties pour construire des parcours de car-
rière riches et diversifiés. Prolongeant le droit, de
nombreux outils de GRH ont été mis en place au
cours des dernières années pour que l’évaluation, la
mobilité, la formation, le suivi des agents devien-
nent des pratiques systématiques ou courantes dans
toutes les collectivités publiques. Mais les parcours
de carrière ne se bâtissent pas à coups de textes. On
perçoit, dans tous les domaines explorés dans ce
chapitre, que l’enjeu reste celui de la mise en
œuvre pratique et effective de ces nouveaux droits
et outils. Et cela passe par une révolution culturelle
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Chapitre 4
Les fonctionnaires
sont-ils bien payés ?
A. Enjeux
La question de la rémunération des fonctionnai-
res est au cœur des enjeux entourant la fonction
publique depuis ses origines. Au temps du
Bas-Empire romain, les 2 000 « bureaucrates » qui
travaillaient à Trèves, capitale de l’Empire, étaient
des privilégiés, leur situation matérielle étant glo-
balement bien supérieure à celle des artisans et pay-
sans. L’idée que la fonction publique était une
classe sociale favorisée perdurera pendant des siè-
cles, en raison notamment d’un biais structurel :
ceux qui étaient désignés comme « agents publics »
recouvraient une catégorie généralement caractéri-
sée par un niveau d’instruction supérieur à la
moyenne, à l’instar des légistes de Philippe le Bel.
Plus diplômés, les agents publics étaient assez natu-
rellement mieux lotis que les autres. La tendance
commence lentement à s’inverser à compter du
e
XVI siècle, siècle où l’inflation des offices est aussi
spectaculaire que la courbe des besoins financiers.
En se multipliant, les « fonctionnaires » forment
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C. Réflexions
Dans ce contexte, la rémunération des fonction-
naires ne peut être qu’au cœur de la politique de la
fonction publique. Ne serait-ce que parce les cons-
tats exposés ci-dessus mettent au jour les faiblesses
du système actuel autant que son caractère straté-
gique pour tout effort de maîtrise des dépenses
publiques.
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D. Conclusion
Au plan juridique, la rémunération des fonction-
naires est encadrée par des règles et des principes
forts, tels que le paiement après service fait, qui
sont des garanties pour les fonctionnaires autant
que pour les employeurs publics. Au plan statis-
tique, si la comparaison est toujours délicate avec
le secteur privé, les fonctionnaires sont en moyenne
mieux payés que les salariés, en tous cas pour ce qui
concerne les niveaux d’exécution (catégories C de la
fonction publique). En raison de leur progression de
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Chapitre 5
Les anciens fonctionnaires
sont-ils des retraités privilégiés ?
A. Enjeux
Le droit à la retraite fut l’un des acquis sociaux
les plus précoces pour les fonctionnaires. Il fut
même l’un de leurs signes distinctifs. S’il faut atten-
dre 1795 pour qu’un décret vienne accorder des
pensions à des « fonctionnaires publics retirés des
différentes administrations », la vénalité des offices
dès le XVe siècle s’analyse aisément comme une
manière pour les fonctionnaires de se constituer
une retraite au moment de transmettre leur charge.
Comme le rappel historique ouvrant cet ouvrage le
souligne, le pouvoir royal a largement toléré cette
pratique de la « resignatio in favorem » et de sa moné-
tisation : cela lui permettait d’éviter de payer direc-
tement des pensions à ses vieux agents publics.
Mais c’est sous le premier Empire que les caisses
de retraite apparaissent réellement, alimentées par
des retenues de 3 % sur les traitements. Cet acquis
impérial permettra à tous les régimes lui succédant
de payer à ses anciens fonctionnaires une retraite,
même s’il faudra longtemps avant que l’idée d’une
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C. Réflexions
Le régime de retraite des fonctionnaires constitue
un ensemble de règles complexes et encore très lar-
gement différentes du régime général. Le grand
enjeu reste donc aujourd’hui celui de la convergence
public-privé.
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D. Conclusion
À l’instar des questions de rémunération, la com-
paraison public-privé est délicate en matière de
retraites. On peut toutefois estimer que les anciens
fonctionnaires sont en moyenne des retraités mieux
lotis que les anciens salariés : ceux appartenant à des
« catégories actives » peuvent toujours partir bien
avant l’âge légal d’ouverture des droits ; certains
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Fonction publique FORUM-Dos 20mm_couv Jamin 30/05/13 10:32 Page1
F O R U M F O R U M
FORUM
La fonction
publique Arnaud
La fonction publique, à l'instar de l'État, occupe une place singulière en France.
Certains lui prêtent toutes les vertus, louant la qualité des services publics
FREYDER
hexagonaux et le professionnalisme, voire le dévouement, des fonctionnaires qui
les font exister au quotidien. D'autres au contraire s'insurgent contre un système
qui maintient près d'un cinquième de la population active sous un statut
protecteur et en dehors des sphères productives de l'économie française. Les
appréciations régulièrement portées sur la fonction publique sont pleines de telles
La fonction
La fonction publique
contradictions et les médias, faute de bien la connaître, véhiculent à son égard
des clichés qui ont souvent la vie dure. La grande ambition de cet ouvrage de
référence, écrit par l'un des spécialistes de la fonction publique en France, est
de dépasser tous ces faux-semblants, en prenant le recul de l'Histoire et en
analysant, en profondeur et à partir des données les plus à jour, la révolution
silencieuse que connaît le régime des fonctionnaires depuis plusieurs années,
publique
dans tous les domaines. Quel est le juste périmètre de la fonction publique ? Les
fonctionnaires sont-ils trop nombreux ? Faut-il supprimer le statut des
fonctionnaires ? Les fonctionnaires sont-ils bien gérés ? bien payés ? Et sont-ils Chronique d’une révolution silencieuse
des retraités privilégiés ? Voilà quelques-unes des 10 questions clés qui agitent
régulièrement le débat public et auxquelles l'auteur, ancien conseiller au cabinet
Arnaud FREYDER
du Premier ministre de 2009 à 2012, répond avec clarté... et sans tabou.
www.lextenso-editions.fr
978-2-275-04072-1
25 €