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Collection

À savoir
sous la direction de
Évelyne Pisier
et Olivier Duhamel
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a), d’une part, que les copies ou reproductions « strictement réservées à l’usage privé du
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31-35, rue Froidevaux - 75685 Paris Cedex 14


© Éditions Dalloz, 2009

ISBN numérique : 978-2-247-13913-2


ISBN papier : 978-2-247-08494-4

Ce document numérique a été réalisé par PCA.

www.dalloz.fr
SOMMAIRE

Remerciements

Introduction

J-K

M
N-O

Index
REMERCIEMENTS

Ce petit glossaire de la révolution numérique n’a pu être réalisé


sans l’intime conviction que la période dans laquelle nous venons
d’entrer est mille fois plus riche en opportunités à embrasser que de
défis à surmonter.
Cette conviction est partagée par ceux qui ont eu la gentillesse de
me donner leur temps et leur expertise. Je veux remercier ici,
chaleureusement, Antoine Lecoutteux, Nicolas Voisin et Henri
Verdier, pour leur très précieuse et attentive collaboration. Je veux
aussi exprimer ma gratitude à ceux qui ont répondu, avec talent, et
souvent humour, à mes questions sur le réseau professionnel
LinkedIn sur le web, et sais gré à l’encyclopédie collaborative en
ligne Wikipédia d’aider tous ceux, qui comme moi, essaient de
comprendre leur époque. Merci enfin à mon éditeur, Olivier
Duhamel, qui a eu l’audace et l’intuition de tenter de proposer
quelques réponses à un besoin d’explication, et à mon épouse et ma
fille pour leur patience durant tant de week-ends.
INTRODUCTION

Faites l’expérience : promenez-vous dans les grands magasins des


villes (Fnac, Virgin, Printemps, Galeries, BHV...) et remarquez
comment les rayons des biens culturels sont devenus déserts – tandis
que les clients se pressent aux appareils électroniques. Même
impression, nouvelle, de bureaux de Poste moins fréquentés, où les
queues aux guichets sont moins longues ; les plis, lettres et autres
courriers, moins présents. Constat identique dans nos banques. Les
agences de voyage ont presque disparu. Qui se souvient des billets
d’avion rectangulaires aux souples feuilles carbonées ? Qui utilise de
nos jours des bottins téléphoniques, des pellicules photos, des cartes
routières ?
Comment donc expliquer la disparition rapide, sous nos yeux, de
nombreux supports et contenus physiques, palpables, parfois
modernes et pratiques (CD, DVD, paperasseries, courriers, et bientôt
de nombreux livres), alors que, dans le même temps, ne cesse de
croître, de manière exponentielle, l’offre, l’appétit, la demande et la
consommation d’informations, de divertissements, d’échanges et de
partage de connaissances, de savoirs et de découvertes ?
La réponse se trouve dans un extraordinaire mouvement de
bascule historique des technologies de l’information, engagé depuis
trente ans : la révolution numérique. Phénomène qui correspond, en
d’autres termes, à un changement brusque et profond dans la
dématérialisation du monde réel et de l’information, devenue, grâce
à de nouvelles technologies, extrêmement facile et bon marché à
produire, stocker, distribuer, échanger et partager. Pour faire
simple : à tout moment, nous pouvons avoir la meilleure
information sur tout !
Amorcée par le téléphone, la radio et la télévision, accélérée par
l’ubiquité de l’informatique domestique des années 80, qui a permis
la transmission facile et immédiate des données et des capitaux dans
le monde, cette simplification s’est accélérée et amplifiée, ces quinze
dernières années, grâce à l’arrivée et la montée en puissance de
nouveaux équipements (ordinateurs, baladeurs, téléphones
mobiles...) et surtout d’un nouveau, et formidable réseau, un réseau
planétaire d’échanges et de communications, ouvert 24 h sur 24 :
l’Internet.
Ce réseau décentralisé, sans leader, qui est en train de changer
nos vies, a créé un monde qui n’a jamais été aussi connecté et sur
lequel les données n’ont jamais été aussi nombreuses. L’ordinateur
est devenu central dans l’existence des habitants des pays riches.
Bientôt, les nouvelles générations d’équipements mobiles (« smart-
phones », « netbooks », « ebooks »...), devenus des terminaux de
contenus communicants, les remplaceront.
Désintermédiation

Karl Marx l’a théorisé avant nous : dans nos sociétés développées,
la révolution, c’est la prise de pouvoir des moyens de production par
ceux qui en étaient privés.
e
Et aujourd’hui, précisément, comme au XV siècle, quand
Gutenberg a privé l’Église catholique du monopole de l’écriture, par
l’invention de l’imprimerie permettant la diffusion des livres et du
savoir, le public s’est saisi des derniers outils, faciles et bon marché,
pour produire, chercher, échanger et distribuer des informations,
connaissances, opinions, découvertes, mais aussi créer, tisser de
nouveaux liens sociaux, faire naître des émotions, via l’Internet.

La phase actuelle de la révolution numérique est caractérisée par


le développement rapide du haut débit Internet, permettant un accès
facile et confortable à des contenus variés, et surtout par un web
contributif où le public s’exprime. Les dernières innovations ne sont
donc pas seulement technologiques, mais, avant tout, culturelles et
sociales. Elles donnent aussi le pouvoir de connecter aisément
« many to many » (de nombreuses personnes à d’autres nombreuses
personnes).

Cette prise de pouvoir par le public et les consommateurs des


moyens de production et de distribution, tout le temps et partout, a
de multiples conséquences. Elle entraîne, en premier lieu, un vaste
phénomène de désintermédiation qui, en ouvrant un nouveau
chapitre de la vie économique de notre planète, fragilise des
secteurs entiers de l’industrie et des services qui subissent des
ruptures totales de leurs modèles d’affaires : médias traditionnels
(journaux, magazines, grandes chaînes de télévision généralistes),
agences de publicité, secteur de la musique, édition, livre, cinéma,
photo, vidéo, distributeurs, qui géraient la rareté de l’offre et de la
relation au public, rassemblé indistinctement en masses, à qui
étaient souvent adressés des messages de publicité. Aujourd’hui de
toutes petites structures réalisent des projets de dimensions
planétaires (Twitter, Digg...).
Le numérique détruit de la valeur et n’en recrée pas, pour
l’instant, nécessairement autant, ni ne réinvente facilement de
nouveaux modèles économiques. Internet reste, quant à lui, un
espace où la gratuité a continué de croître, et avec elle, la notion de
paradis numérique, à laquelle une génération s’est déjà habituée.

Mais, point positif, la révolution numérique a aussi abaissé bien


des barrières.
Cette simplification dans la production, transmission et stockage
de ressources numériques, dans la compatibilité de nombreux
éléments très différents désormais raccordables (textes, photos,
vidéos, sons, 3D...), conduit à un monde d’abondance des données,
après une époque de rareté de l’information. Des bits circulant dans
un réseau, via un câble, sont immensément plus rentables que de
lourdes infrastructures physiques. Des imprimeries ou des camions
de livraison ne sont tout simplement plus compétitifs, face à des
ordinateurs, qui coûteront, en Inde par exemple, bientôt moins de
20 dollars.
C’est aussi une mutation qui favorise l’ouverture sur le monde,
l’échange et la communication, au-delà des communautés et des
pays.
Elle favorise l’apparition d’une culture de l’écran, qui laissera
place au tridimensionnel. De nouveaux acteurs et institutions de la
vie économique vont continuer d’émerger, d’autres disparaîtront.
Nous assistons bien à la naissance d’un nouvel écosystème, où les
nouveaux entrants, agiles et créatifs, s’emploient à exploiter, à leur
profit, tous ces centres d’innovation.
Un écosystème, où tout le monde pense pouvoir être millionnaire,
sauf les producteurs professionnels de contenus qui, s’ils sont
contournables, seront... contournés ! De l’autre côté, les contenus
auto-produits ne sont pas rémunérés et ne sont, pour l’instant, pas
en mesure de rivaliser vraiment avec les productions holly/bolly-
woodiennes !

Un écosystème où surgissent aussi désormais d’autres géants aux


tentations hégémoniques : Microsoft, les opérateurs de téléphonie,
eux-mêmes bousculés, confrontés à la banalisation de leurs produits
(logiciels, transport de voix...) et forcés à l’innovation. France
Telecom, dix fois plus gros que TF1, se met à la télévision et au
cinéma. Nokia, no 1 mondial des mobiles, développe des services
autour des contenus. Google s’oriente vers les services de la mobilité
et devient une compagnie de téléphone (Android, ebooks),
Microsoft, Amazon, Apple, Yahoo !, Disney... Chacun va dans les
territoires de l’autre ! Les frontières se brouillent.
Mais tous ont des ressources informatiques colossales (autant de
barrières incontournables), des montagnes de cash (capacités de
croissance externe), sans compter une puissance de feu intellectuelle
rare (embauche chaque année de milliers de PhD – titulaires d’un
doctorat – par an). Tous ont peu de passé, et sont donc plus libres.
Dans le même temps, foisonneront contenus et équipements. En
trente ans, le nombre de chaînes de télévision est passé de 800 à
22 000 !

C’est un monde où la jeunesse se structure autour de l’Internet,


des jeux vidéo, des réseaux virtuels, d’univers numérisés, d’espaces
sociaux non contrôlés. Avec des conséquences importantes dans les
comportements, souvent sous-estimées par leurs aînés. L’Internet
n’est plus seulement un lieu de publication mais, de plus en plus, un
endroit où l’on vit ! Pour les 17-34 ans, le premier écran est celui de
l’ordinateur, et non celui de la télévision.
Nous sommes dans un monde où l’industrie des jeux vidéo a
dépassé celle du cinéma, et même, récemment, celle de la musique !
Un monde dominé par les pixels et l’image, un monde où poussent
les « fermes de serveurs » de Google, où la mobilité devient un
service addictif.
Un monde tourneboulé dans ses usages et ses habitudes, où
émerge une intelligence collective, où des centaines de millions de
personnes participent à l’élaboration du savoir, – enjeu actuel des
nouveaux outils des moteurs de recherche. Un nouveau monde,
aussi, sans fil !

Le raz-de-marée numérique va contribuer à renouveler et aider


d’autres secteurs industriels et de services : notamment les
technologies liées à la protection de l’environnement (« green
tech »), à l’énergie (« smart grid »), aux services à la personne, à la
médecine et à la pharmacie.
De son côté, l’Internet, le nouveau média convergent du
e
XXI siècle, qui fonctionne en réseau et efface les frontières, favorise
la co-création de valeur, le développement communautaire « open-
source », l’émergence d’une intelligence planétaire connective et
collaborative.
Cette prise de contrôle a aussi ôté aux seuls ingénieurs l’apanage
des mutations technologiques, qui entrent désormais dans nos vies,
rencontrent le succès et séduisent le public. La technologie a modifié
les comportements, les gens aiment découvrir, s’exprimer, partager.
Si le réseau social MySpace était un pays, il serait, avec ses
200 millions d’utilisateurs, le cinquième de la planète !
Mais ces plateformes technologiques ne sont pas seulement des
nouveaux moyens de communication. Elles modifient nos vies
professionnelles en encourageant le travail à distance, transforment
radicalement les compétences, et y suppriment bien des obstacles à
une vraie collaboration. Ce qui n’était pas mesurable le devient.
Elles bouleversent la vie de la cité, le « vivre ensemble » et
favorisent les médiations sociales entre personnes, générations,
communautés, pays, religions, grandes zones du monde. Barack
Obama, premier président de la génération numérique, ces jeunes
qui n’ont pas connu le Mur de Berlin, a su le premier se servir de la
puissance d’Internet pour organiser et mobiliser les foules.
Les nouveaux outils, qui pourraient bien nous faire entrer dans
l’économie du savoir et de la connaissance, sont aussi d’utiles et
efficaces instruments d’apprentissage dans des systèmes éducatifs et
universitaires en crise.

Une révolution qui n’est pas, bien sûr, non plus sans problèmes :
destruction de valeur, risques importants sur la protection des
données personnelles et les atteintes à la vie privée, peut-être
demain sur les libertés individuelles, sentiment de ne plus pouvoir
faire face à la surabondance d’informations qui, l’espace d’une vie,
vont être multipliées des millions de fois, délai du savoir (temps
nécessaire entre la connaissance et ce qui est disponible), etc.
Elle modifie aussi nos rapports à l’environnement, à la planète et
à l’espace, en nous en éloignant, souvent, davantage. Cette
révolution, qui ne remplace pas la révolution industrielle, mais s’y
ajoute et s’y superpose, risque bien d’isoler encore plus les êtres
humains des conséquences de leurs actions, surtout à l’égard de la
biosphère.

Nous n’en sommes qu’aux prémices !

C’est surtout une révolution permanente qui ne fait que


commencer, qui va très vite, et peut encore s’accélérer. Cette
période de transition numérique se déroule en séquences : grands
ordinateurs, puis PC, avant-hier ; PC reliés à Internet, hier ; accès
mobile au web combiné à la puissance du « cloud computing »,
aujourd’hui. Ce processus se déroule parallèlement à une baisse
vertigineuse des coûts des puces (on avait cent personnes autour
d’une puce et on aura bientôt cent puces pour une personne !).
Nous avons accès, aujourd’hui, à l’Internet ; demain, nous serons
connectés en permanence et à n’importe quel endroit, via une
multiplication de terminaux, utilisés de plus en plus en mobilité.
Entamée depuis trente ans, ses conséquences sociologiques n’ont
pas encore atteint leur point culminant, car les utilisateurs
d’informations n’ont pas encore maîtrisé tous les outils leur
permettant de devenir des producteurs.
Dès 2011 ou 2012, le nombre d’internautes mobiles devrait être
supérieur dans le monde à ceux qui surfent depuis leur ordinateur
de bureau ou du domicile. Le très haut débit (pour la haute
définition vidéo, la 3D, les jeux complexes...) s’installe et, d’abord
en Asie, puis aux États-Unis, qui gardent plus d’un an d’avance sur
l’Europe. Bientôt, après les Japonais, de plus en plus de gens vont
regarder la télévision sur des téléphones mobiles et lire des journaux
et des livres sur des lecteurs ebooks. Après la contextualisation
(Google), la socialisation (Facebook), c’est la localisation (Nokia,
Android, iPhone...) qui devient un élément-clé.
Les étapes suivantes concerneront l’interaction entre l’homme et
son environnement, mélange d’interfaces physiques et numériques,
entre la ville et le réseau global, la robotique, l’Internet des objets
(senseurs sur des bornes pour récupérer l’info...), les
nanotechnologies, l’optoélectronique, les équipements sensitifs, la
biométrique, l’intelligence artificielle appliquée avant, bien sûr, tout
un tas d’applications que nous sommes bien en peine, aujourd’hui,
d’imaginer.
Soyons-en persuadés, dans les vingt prochaines années, des
développements encore plus importants liés au numérique vont
surgir dans nos vies.

La première crise liée au numérique

Déjà, l’actuelle et brutale crise économique constitue bien la


première maladie infantile de cette société de l’information
numérique, conséquence directe de la dématérialisation et de la
virtualisation sans contrôle de la finance mondiale et de la vitesse
des échanges et des mouvements de capitaux dans les pays riches.

Mais c’est aussi une crise dont la sortie pourrait être aidée par le
numérique et le secteur des technologies de l’information et des
télécommunications, l’un des seuls à ne pas connaître la récession et
qui représente déjà près de 7 % du PIB mondial. Jamais autant de
téléviseurs (écrans plats) ou de « smartphones », n’ont été achetés
ces derniers mois. Avec la crise, les foyers se replient sur eux-
mêmes, d’où le boom des équipements électroniques et de la
consommation d’Internet, qui assure d’autres liens sociaux.
Au premier trimestre, les Français ont eu chaque jour, selon
l’institut Médiamétrie, en moyenne plus de quarante contacts avec
des contenus médias et multimédias (radio, TV, email, téléphone,
internet...) qui s’ajoutent et se substituent encore peu en raison de
comportements de « multitasking ».
La révolution numérique va continuer de structurer une nouvelle
demande de matériels, tandis que les magasins physiques et les
éditeurs de contenus vont se transformer progressivement en
gestionnaires de base de données, de droits numériques.

Un nouveau monde se construit, où les technologies de


l’intelligence et les services numériques, désormais accessibles à
tous, occuperont une place centrale, et, espérons-le, nous
permettront à tous, d’y contribuer activement par une création
partagée.
Reste surtout à accepter, durant la période de transition de perdre
un peu de contrôle, de lâcher prise, pour gagner beaucoup plus, et
espérons, surtout, beaucoup mieux !

Enfin, ce petit glossaire ne saurait, bien sûr, pas être exhaustif.


Pire : certains passages vont être rapidement obsolètes, tant cette
révolution est rapide. C’est le jeu, mais nous pourrons, grâce à votre
aide, le réactualiser régulièrement. Jusqu’au jour, où il sera devenu
inutile... en version papier !

Éric Scherer
juin 2009
A

À la demande
Le choix est l’oxygène de la révolution numérique et l’une de ses
caractéristiques essentielles. Grâce à la fragmentation des
contenus et des usages, chacun peut désormais consommer les
informations qu’il souhaite, quand il veut, où il veut, et comment
il veut, en ligne.
C’est la fin des CD (« compact disc ») et des DVD (« digital video
disc »), mais aussi de la grille des programmes de télévision, avec
ses programmes imposés à heure fixe, la fin du « prime time »
(première partie de soirée), et l’essor de la vidéo à la demande,
de la « catch-up TV » (télévision de rattrapage), du « pay per
view » (télévision à péage), la fin de la dépendance aux
programmations radios avec le développement des « podcasts »
(diffusion de fichier audio, vidéo...), la fin du heureux hasard et
de la chance dans les découvertes faites par d’autres dans un
journal ou un magazine, quand chacun peut désormais s’abonner
à une ou plusieurs rubrique de son choix.
Tous les contenus peuvent être morcelés, regroupés, agrégés,
pour être consommés à la pièce ou dans des « clusters »
(grappes). On parle ainsi de délinéarisation des contenus. L’offre
abondante est rendue disponible sur un nombre croissant
d’écrans : TV traditionnelle ou HD, PC fixe ou portable, mobile
simple ou grand écran, etc.

Abondance vs rareté
Internet est synonyme d’abondance : abondance d’informations,
de contenus numériques (textes, photos, sons, vidéos,
graphiques...), d’archives, de millions de connexions et de mises
en relations possibles, de dialogues, de liens entre les objets,
d’expertises, de points de vue, de langues qui y sont parlées,
d’internautes dont on estime le nombre au-dessus du milliard.
Un monde d’abondance qui bouleverse de fond en comble l’accès
au monde de l’information, caractérisé auparavant par la
domination de la rareté, et la gestion par les médias
traditionnels, qui la monétisaient. Une rareté sur laquelle ont été
construits leur influence, leur puissance, leur leadership et
surtout la manière dont ils la distribuaient.
Qui exercera ce leadership dans un monde d’abondance ? La
multitude à qui il est désormais redistribué, espèrent les
optimistes.

Ad Server
Serveur informatique web qui héberge des publicités, utilisées
dans le cadre d’opération de marketing en ligne, et destinées à
être distribuées sur des sites web. Le serveur dédié fait en sorte
de rafraîchir régulièrement les publicités. Il mesure le nombre de
clics et/ou d’impressions pour fournir à l’annonceur une
information ciblée.

Adobe (Adobe Systems Inc.)


L’un des premiers fabricants américains de logiciels
informatiques et d’outils multimédias, basé en Californie.
Certains de ses services figurent parmi les plus utilisés dans le
monde, telle la technologie Flash qui permet des animations dans
les pages web, créant un standard de facto (cette interface est
utilisée par YouTube et DailyMotion pour présenter les vidéos).
Adobe exploite notamment les formats de présentation de texte
« pdf », les logiciels d’édition de photos numériques
« Photoshop », les formats de vidéos en ligne ou applications
« Flash », les logiciels d’édition et de montage vidéo « Première »,
et les outils de design de sites web « Dreamweaver »
Multinationale installée dans de nombreux pays du monde,
chiffre d’affaires 2008 de 3,6 milliards de dollars, plus de
7 000 employés.

Adresse IP
Les ordinateurs communiquent entre eux grâce au Protocole
Internet (IP). L’adresse IP est l’adresse personnelle d’un
ordinateur connecté à Internet, l’équivalent d’une plaque
d’immatriculation minéralogique d’une voiture. Le numéro IP
permet d’identifier un ordinateur (pas son propriétaire) et
surtout de le localiser. C’est l’interface entre un équipement
électronique connecté et le réseau, via le Protocole Internet.

AdSense
Application de publicités en ligne pertinentes gérées par Google,
permettant à des sites web de proposer des publicités (texte,
photos, vidéos) sur leurs pages. Elles sont administrées par
Google et rémunérées au click.
Google, qui prend une commission, utilise sa technologie de
moteur de recherche pour proposer des publicités contextuelles,
c’est-à-dire liées aux contenus figurant dans ces pages web, et à
leur localisation. Ce mode de publicité est jugé moins intrusif
que les bannières classiques, qui n’ont souvent rien à voir avec le
sujet des sites.

ADSL (ou ligne ADSL)


« Asymmetric Digital Subscriber Line » : technique
révolutionnaire de transfert de données et signaux numériques,
qui utilise les fils de cuivre du téléphone de l’abonné et va plus
vite que la communication par modem. Elle recourt à des
fréquences qui ne sont pas utilisées pour le transport de la voix.
Les deux peuvent donc se faire simultanément à partir d’un
téléphone, équipé d’un filtre.
L’ADSL a révolutionné l’accès à haut débit et la plupart des
fournisseurs d’accès à Internet l’utilisent. Mais son caractère
asymétrique (bande passante moins rapide dans un sens)
pénalise le chargement de contenus en ligne, cher au « Web
2.0 ». Le déploiement à venir de la fibre optique devrait mettre
fin à ce déséquilibre.

Affiliation
Technique marketing sur Internet permettant à une entreprise,
qui fait du commerce en ligne, de proposer ses produits à
d’autres sites web affiliés, bien référencés par les moteurs de
recherche. Amazon est l’un des webs marchands qui utilisent le
mieux cette pratique.

Agrégateurs
Les sites d’agrégation d’informations collectent eux-mêmes, ou
piochent sur Internet, les news qui les intéressent. Cette
opération, qui peut se faire par intervention humaine et choix
éditorial (sites Aaaliens, Vendredi...), parfois politique (sites
américains Drudge Report, Huffington Post, The Daily Beast), ou
de manière totalement automatique, via un algorithme (Google
News, Netvibes), permet sur une seule page web de proposer
plusieurs sources d’informations. Ces sites donnent l’impression
de pouvoir disposer de l’ensemble des informations utiles et
souhaitables, en évitant de perdre son temps dans une navigation
web incertaine. Ils assurent aussi une personnalisation inédite de
l’information.

Amazon
À la fois un des pionniers et des plus grandes réussites du web.
Amazon.com, créé en 1994 est devenu aujourd’hui un géant de
l’Internet et le premier vendeur en ligne des États-Unis
(20 milliards de dollars en 2008). Connue surtout pour sa
librairie en ligne, la firme américaine est devenue une
multinationale du commerce en ligne de musique, d’équipements
électroniques et de jouets. Récemment, elle s’est mise à vendre
des vidéos et des émissions de télévision en haute définition. Elle
a su se servir du potentiel d’Internet pour améliorer sa vente à
distance, en favorisant sur son site les critiques et les
recommandations de lecteurs qui figurent en bas de chaque
ouvrage, et a développé des outils de contextualisation qui lui
permettent de recommander des produits suivant les derniers
achats réalisés. Ces fonctions lui permettent aussi de disposer
d’un fichier client très qualifié pour la publicité.
Amazon a réussi à renverser des paradoxes de la vente
traditionnelle (un stock limité de produits « stars » exposés dans
une boutique, cela lui permet d’adresser des marchés avec des
produits plus confidentiels ; ces marchés ayant une audience
mondiale lui procurent des chiffres d’affaire conséquent : c’est
l’effet de la longue traîne ou « Long Tail » en anglais). Une
grande partie de son chiffre d’affaires est réalisée par affiliation.
Dirigée par Jeff Bezos, cotée en bourse et basée à Seattle,
Amazon, qui emploie 17 000 personnes, se diversifie dans la
prestation de services web, et aujourd’hui dans « l’informatique
dans les nuages » (cloud computing), une activité qui lui permet
de proposer à des entreprises ses énormes capacités de stockage
et de traitement. Après avoir racheté Audible.com en 2008,
Amazon a investi dans des lecteurs eBook, dont la seconde
version, le Kindle2, connecté au web, est sortie début 2009. La
filiale française a été créée en 2000.

Analogique
S’oppose, par convention, à numérique. Les phénomènes
analogiques sont représentés par des grandeurs et des mesures
physiques (tension, courant, température, etc.) qui varient de
manière identique.
Le signal analogique est très riche mais véhicule souvent des
informations redondantes car « continues » les unes des autres. Il
occupe donc une grande bande passante, réduisant le nombre de
programmes télé diffusés sur le réseau hertzien.
La mesure d’une valeur naturelle (ou d’un élément de signal
électrique ou électronique) varie de manière analogue à la
source. Un système numérique convertit les informations en une
valeur comprise dans une liste prédéfinie et limitée de valeurs, et
étalée dans le temps.
L’analogique a un coût physique, qui favorise la rareté ; le
numérique a un coût marginal quasiment nul, qui favorise
l’abondance et l’ubiquité.
En France, l’extinction progressive de l’analogique audiovisuel
doit prendre fin le 30 novembre 2011.

Android
Système d’exploitation (« Operating System » – OS) de données
pour téléphones mobiles « intelligents », développé par Google,
fin 2007, et qui lui permet d’être désormais un acteur clé du
secteur en plein boom des mobiles. Ce logiciel est proposé en
accès libre et a déjà été retenu par plusieurs opérateurs ou
fabricants de téléphones, comme le britannique Vodafone, le
japonais NTT/DoCoMo, et les chinois Huawei et China Mobile,
ou le taïwanais HTC.
La bagarre pour le contrôle du système d’exploitation des
téléphones mobiles ne fait que commencer car il permet
l’ouverture à des applications tierces, une intégration fine et
performante d’un « browser » et des fonctions natives ou pas de
« player multimedia ». Les acteurs du web viennent de plus en
plus concurrencer les spécialistes du mobile, au fur et à mesure
que les logiciels deviennent plus complexes, ce qui permet de
contourner les opérateurs mobiles, les applications étant
directement connectées à Internet, la chaîne de revenus
contourne l’opérateur. Microsoft, avec sa gamme Windows
Mobile, essaie non sans mal de répéter dans l’industrie du mobile
son succès planétaire dans les ordinateurs personnels. Mais la
concurrence est rude car les opérateurs de télécommunication et
les fabricants de portables à l’image de Nokia et son OS Symbian
ne souhaitent pas se laisser enfermer dans des solutions qu’ils ne
contrôlent pas. Les autres principaux concurrents sont l’iPhone
d’Apple, Blackberry de Research In Motion et Palm.

« Anything, anytime, anywhere, any device »


« Ce que je veux, à n’importe quelle heure, où je veux et sur
n’importe quel support » : c’est l’exigence des nouvelles
générations – les natifs numériques – pour consommer de
l’information, se connecter au web, communiquer en ligne, et se
divertir. Une exigence à laquelle ont du mal à répondre les
médias traditionnels, habitués à choisir pour les autres les
contenus, la manière de distribution, l’heure de diffusion et le
support.

API
(« Application Programming Interface »)
Une interface de programmation est un ensemble de fonctions,
procédures, protocoles, structures de données, mis à disposition
des programmes informatiques pour soutenir la construction
d’un service plus riche. L’ouverture des API donne la possibilité à
des tiers d’utiliser des infrastructures déjà développées. Facebook
et Apple dans l’iPhone, ont mis leurs langages spécifiques à la
disposition des développeurs extérieurs, qui ont bâti des
écosystèmes d’applications tout autour.
La connaissance des API est indispensable à l’assemblage entre
des composants logiciels. Les APIs sont devenues un canal de
distribution de services web et changent la manière dont les
entreprises du web travaillent entre elles sur Internet. Tous les
grands du secteur le font (Microsoft, Google, Orange...).

Apple
La firme à la pomme de Steve Jobs, l’un des leaders mondiaux du
numérique, a révolutionné l’informatique au début des années 80
avec ses ordinateurs Macintosh, le secteur de la musique au
début des années 2000 avec l’iPod, et plus récemment, la
téléphonie et l’internet mobile avec l’iPhone.
Issue d’une « start up » créée dans un garage, les ordinateurs
individuels (notamment l’iMac à la fin des années 90) et les
« laptops » portables Mac sont dotés de logiciels très
ergonomiques et complètement intuitifs, particulièrement
appréciés des non-informaticiens (bureau, souris, fenêtres, « drag
& drop »...), sont devenus les seuls rivaux du géant des logiciels
Microsoft, qui équipe la grande majorité des ordinateurs
mondiaux.
Dans la musique numérique, Apple a imposé un logiciel et
service standard (iTunes) et la possibilité d’achats de morceaux à
l’unité en ligne (iTunes Store grâce à un audacieux partenariat
gagnant-gagnant avec l’industrie du disque/les majors), le tout
pouvant s’insérer dans ses propres baladeurs musicaux (iPod) par
une fonction simple de synchronisation.
Aujourd’hui, c’est l’iPhone qui, le premier, a permis à l’Internet
d’être utilisé en mobilité grâce, à nouveau, à des inventions
ergonomiques stupéfiantes (commande à l’effleurement, rotation
et agrandissement des images avec deux doigts), multitudes
d’applications développées par des tiers, grâce à la publication
d’API, applications pour une part payante mais dont la plupart
sont gratuites, rendant encore plus attractif le terminal qui
devient un objet culte.
Apple, très habile dans le marketing et performant dans le
design, a aussi imposé une image « cool », appréciée des
« geeks » de l’informatique, face au sérieux de Microsoft. Mais
elle est critiquée pour son inclination au secret, ses architectures
fermées et peu interopérables, ses prix élevés, et sa forte
dépendance à un seul dirigeant visionnaire. Apple, et ses
35 000 employés, ont réalisé en 2008 un chiffre d’affaires de
32 milliards de dollars.

Applications stores (« app’store »)


Les applications stores, boutiques d’applications web pour
téléphones mobiles reliés à l’Internet, révolutionnent le secteur.
Plus besoin en effet de navigateur web !
C’est Apple qui a lancé le concept en juillet 2008 avec sa
boutique en ligne d’applications ou « widgets » pour l’iPhone
d’Apple.
Près de 35 000 applis différentes sont proposées, la plupart
gratuites : du plan de métro aux informations du Monde ou de
l’AFP, en passant par l’accès à des web-radios, à YouTube ou à
des jeux. Ce sont de nouvelles, et parfois superbes, manières de
proposer des contenus. À chaque application, correspond une
fonctionnalité. Plus d’un milliard d’applications ont déjà été
téléchargées. Chaque semaine, plus de la moitié des iPhones en
circulation téléchargent des applications ou autres widgets.
Après Apple, d’autres acteurs se sont empressés de sauter dans ce
wagon ! Nokia, avec sa boutique Ovi, Microsoft et Yahoo ! ont
chacun ouvert récemment leur app’store. China Mobile, RIM
(BlackBerry) et même Dell devaient en faire autant. Chacun
gardant généralement entre 20 et 30 % de très faibles revenus, le
solde étant pour les développeurs ou les éditeurs, même si pour
l’instant la plupart des applis de médias traditionnels (journaux,
radios, TV) sur l’iPhone sont gratuites et sans pub. Mais, comme
pour les SMS au début des années 2000 aux États-Unis, ce
marché est, hélas, en train de se développer en silos, sans liaison
entre plateformes. Or, il y a aujourd’hui pas moins de neuf
systèmes d’exploitations pour mobiles en activité, soixante-deux
fabricants de portables, plus de 610 000 développeurs pour
« smartphones ».

Archives
Numérisées, les archives des groupes de médias, presse, radio,
télévisions, mais aussi fonds de collection d’éditeurs ou musées,
reprennent une nouvelle valeur. C’est le cas par exemple de l’INA
(Institut national de l’Audiovisuel) qui commercialise sur son site
de vieilles émissions de télévision.
Certains quotidiens font ainsi payer l’accès à des fonds de
documentation, parfois vieux de plus d’un siècle. Google a lancé
un programme de numérisation des archives mondiales en
partenariat avec des groupes de presse et d’autres propriétaires,
s’arrogeant l’ambition de numériser le savoir humain.

Arobase
Caractère typographique @ utilisé sur Internet dans les adresses
de courriels, pour séparer le nom de l’utilisateur, du nom de
domaine de la messagerie qu’il utilise.
@ ne figure, en effet, dans aucun nom propre. Exemple :
jean.dupont@orange.fr

Arts numériques
Les technologies numériques accueillent et inspirent des formes
de création et d’expressions artistiques « high tech » variées qui
font émerger une nouvelle culture digitale : musiques
électroniques/expérimentales, sons, images, vidéos, animations
graphiques, shows interactifs, spectacles multimédias et audio
visuels, images virtuelles, etc. Les artistes y sont la blouse
blanche des labos de R/D, les danseurs ont des capteurs… et les
spectateurs sont aussi acteurs. Des « festivals numériques » se
déroulent chaque année de manière un peu plus nombreuse et
visible en France et à l’étranger, animés par des collectifs et des
sites.

Attention (économie de l’-)


Sur Internet l’offre est surabondante. Le trop plein
d’informations, de stimulations et de choix, frôle la tyrannie. Et
surtout, le temps est compté. L’une des grandes raretés de ce
nouveau paysage est bien aujourd’hui l’attention. « Sur Internet,
tout est gratuit ! », entend-on d’habitude. Mais, les gens paient
avec leur temps, celui qu’ils passent sur les contenus et que sont
prêts à acheter les annonceurs.
Le monde du web l’a bien compris et change ses outils de mesure
du succès, pour prendre en compte le nouvel « engagement » des
o
internautes. Le contrôle de l’attention est bien le défi n 1 du
nouveau paysage publicitaire.
D’où l’explosion actuelle de la vidéo et des médias sociaux, plus
gourmands en temps, et qui sont au cœur des batailles entre tous
les médias. Les médias traditionnels travaillent leur engagement
vis-à-vis de leurs audiences, nouvelles et anciennes. Car c’est cet
engagement, cette relation privilégiée entre le média et son
public, que les annonceurs accepteront de valoriser et de
rétribuer.
Jusqu’ici, les médias vivaient de la publicité, c’est-à-dire
vendaient leurs audiences aux annonceurs. Aujourd’hui, tout le
monde court après le fameux « temps de cerveau humain
disponible ». Mais il n’y a que 24 heures dans une journée ! Des
études commencent à montrer que le temps de cerveau
disponible est plus vaste chez les jeunes, que leur bande passante
visuelle est supérieure à celle de leurs aînés. Le multi-tasking,
possible, est en plein essor. Nous sommes à l’heure des iPhones
et autres « smartphones », des « netbooks » (PC ultra-légers,
ultra-mobiles), que l’on a tout le temps sur soi, et qui sont tout le
temps connectés.
Internet représente désormais plus du quart du temps média. Les
Européens passent, en moyenne, douze heures par semaine sur
Internet. Et pour les 18-34 ans, le premier écran est désormais
l’ordinateur, devant la télévision. Résultat : les gens
papillonnent, picorent, sur différents médias, tout au long de la
journée. La télévision devient une occupation importante, mais
plus nécessaire.
À force, un sentiment de superposition gagne : superposition des
usages et des équipements, car il faut désormais compter avec
une offre qui s’additionne et un appétit boulimique pour les
nouvelles technologies. Le public empile et accumule : laptops,
appareils photos numériques, téléphones portables, iPhones,
consoles Wii, caméscopes...
Il n’est physiquement plus possible de zapper entre tous les
différents programmes TV ! L’Allemagne compte aujourd’hui
324 chaînes de télévision, contre 2 chaînes dans les années 70 !
C’est un monde où il y aura bientôt plus de caméras vidéo que
d’habitants. Pour corser le tout, le consommateur se duplique et
possède plusieurs identités sur le web ou dans les jeux vidéos.
Nous sommes proches d’un crash de l’attention ! Ce moment où
les informations, que nous voulons ingérer, excéderont notre
capacité d’attention qui, elle, ne suit pas la loi de Moore
(doublement tous les deux ans du nombre de puces dans un
circuit intégré).
Conséquence : les grands médias, les « mass medias », ne seront
plus ni grands ni de masse car moins de temps leur sera
consacré. Ils vont se livrer à une guerre sans merci pour prendre
de l’attention aux autres.
D’où les tentatives de développer la vidéo sur le web, d’où le
développement de la TV de rattrapage (catch-up TV, Tivo...),
d’où la concurrence des réseaux sociaux, terrible pour trois
raisons : les internautes y passent beaucoup de temps, les
contenus sont fournis gratuitement, et ils ont la possibilité
technique de valoriser la pub comportementale et ciblée.
D’où aussi probablement la résistance de la presse magazine, qui
vise le temps libre. Un temps de qualité, un temps de l’émotion
et du plaisir, payé plus cher par les annonceurs.
D’où les succès de la presse people et féminine. Le vrai défi étant
de séduire cette nouvelle audience infidèle et capricieuse, qui
peut « zapper » d’un click.
Ce qui conduit aussi à douter des bienfaits de l’Internet sur la
productivité dans les entreprises compte tenu de l’ampleur de
sollicitations, qui équivalent souvent à d’irrésistibles
distractions ! Il s’agit pourtant d’un phénomène économique de
fond, le passage à l’économie de l’information, où les nouveaux
ouvriers passent leur temps à traiter de l’information dans des
usines, où les nouvelles machines outils et les chaînes sont des
ordinateurs et des logiciels de traitement (de texte, d’images, de
sons, du multimédia et de données).

Audience (l’- est un média)


L’un des phénomènes les plus importants de cette révolution : le
public s’est emparé des outils de production et de distribution,
jusqu’ici monopoles des médias. Un peu comme quand l’Église
e
catholique s’est vue dessaisie au XV siècle de son monopole de
l’écriture par l’arrivée de l’imprimerie !
Les lecteurs, ou plutôt les internautes, contrôlent le nouvel âge
de l’information.
Jamais auparavant les jeunes n’auront autant écrit que depuis
l’arrivée de l’ordinateur, ni communiqué avec tous les nouveaux
équipements. Au point que chacun, au centre de son propre
réseau social numérique, se transforme peu à peu en média. Les
individus, mais aussi les entreprises qui, après avoir ouvert des
sites web, communiquent désormais sur des réseaux sociaux, ou
exploitent leur propre chaîne de télévision sur le web. Dans la
grande distribution, l’américaine Wal Mart est devenue un média
avec ses milliers d’écrans répartis dans ses supermarchés et
même la première chaîne US !
Les mondes sportif et politique ne sont pas épargnés par cette
tentation : Barack Obama, candidat, puis président, a utilisé
toute la panoplie des outils web pour s’adresser directement aux
Américains en passant par-dessus la tête des médias classiques.
Des outils qui lui ont aussi permis de lever des fonds et
d’organiser sa campagne sur le terrain. Chaque club, fédérations
sportives, ou vedette dispose de ses propres supports pour
annoncer ses informations importantes.

Avatar
Incarnation virtuelle de l’internaute en ligne.
Un avatar peut être utilisé pour se représenter de manière quasi
anonyme sur un site, un blog, un monde virtuel, comme Second
Life, ou des jeux de rôles en ligne.
Le nom de l’avatar s’appelle son pseudo, signifiant par là même
la capacité à revêtir des identités multiples en fonction des
contextes et des applications/services désirés.
Un avatar peut aussi servir d’identité numérique durable à
l’internaute.
B

Bannière
Une des formes les plus classiques de publicité en ligne. Souvent
une réclame incrustée, en chapeau d’un site web, ou en colonne
à côté du corps principal du site, d’un média en général.
L’objectif de l’annonceur est de voir l’utilisateur non seulement
regarder la publicité mais de l’encourager à cliquer dessus pour
l’attirer sur son site, pour plus de renseignements, ou vers un site
marchand.
Les bannières sont parfois sonorisées ou animées pour accroître
encore leur pouvoir de distraction. Cette opération de « clic »
mesure l’efficacité de la publicité.
Cette forme de publicité est apparue dès le début du web en
1993-1994.

Base de données
Ensemble structuré de données stockées dans un ordinateur
(l’information est stockée localement ou dans le réseau).
Les données peuvent être rangées par relations, ordre
hiérarchique, chronologique... Leur indexation en augmente
l’efficacité. Leur protection reste un enjeu technologique
important, même si par définition leur numérisation les rend très
facilement décodables/copiables et transférables.

Bibliothèque numérique mondiale


L’Unesco a lancé, mi-avril 2009, la Bibliothèque numérique
mondiale (BNM) avec trente-deux institutions partenaires
(www.wdl.org), via un site Internet qui propose un choix de
matériaux culturels provenant de bibliothèques et d’archives. Le
site offrira manuscrits, cartes, livres rares, films, enregistrements
sonores, illustrations et photographies. L’accès sera libre et
gratuit. La BNM offrira des fonctions de recherche et de
navigation en sept langues (anglais, arabe, chinois, espagnol,
français, portugais et russe). La BNM a été développée par une
équipe de la Bibliothèque du Congrès américain (Library of
Congress). Une aide technique a été fournie par la Bibliotheca
Alexandrina (Égypte). Parmi les vingt-six institutions ayant
contribué, on compte des bibliothèques nationales et des
institutions culturelles ou éducatives d’Afrique du Sud, d’Arabie
Saoudite, du Brésil, de Chine, d’Égypte, des États-Unis, de
France, d’Iraq, d’Israël, du Japon, du Mali, du Mexique, du
Maroc, d’Ouganda, des Pays-Bas, du Qatar, du Royaume-Uni, de
la Fédération de Russie, de Serbie, de Slovaquie et de Suède.

Bienfaits de l’Internet
L’Internet est d’abord une plateforme extraordinaire de
communication et de lien entre les hommes et femmes du monde
entier. Un nouveau Café du commerce, local et mondial !
C’est, ensuite, un libre accès inégalable aux connaissances
passées et présentes, en tous formats, et en toutes langues. C’est
la mère de toutes les bibliothèques. Ce sont, sous la main, des
milliards de milliards de milliards de fois les bibliothèques
d’Alexandrie ou du Congrès américain. L’homme serait bien
inspiré de faire le bien, ou au mois de faire émerger plus de
sagesse, avec autant de connaissances disponibles.
Internet, c’est aussi une possibilité inouïe de coopération de
masse par le réseau pour encourager l’intelligence collective,
pour éduquer, s’aider, tenter de trouver ensemble des solutions
aux nouveaux défis de la santé, de l’environnement, de
l’économie... C’est encore, une économie du partage,
fonctionnant souvent en dehors de tout système marchand.

BitTorrent
Protocole d’échanges de fichiers en « peer-to-peer », c’est-à-dire
utilisant uniquement les ordinateurs des internautes pour stocker
et diffuser les contenus multimédia, rendant ainsi très difficile
toute législation anti-piratage, pour distribuer de grandes
quantités de données à des pairs. C’est aussi une société
californienne du même nom qui assure le développement de ce
type de technologie de diffusion de contenus sur Internet.
BlackBerry
Un des « smartphones », ces téléphones portables intelligents, les
plus utilisés en Amérique du Nord et dans le monde. Son succès,
depuis 1999, tient essentiellement à ses capacités de courriel en
temps réel (réception et écriture, grâce à un petit clavier
ergonomique) et de consultation d’informations sur Internet et
son adoption par des catégories socio-économiques privilégiées
qui ont imposé la connexion Internet permanente (always on). À
fin 2008, le BlackBerry comptait plus de 20 millions d’abonnés.
Fabriqué par la société canadienne Research In Motion (RIM), le
BlackBerry a cependant vu diminuer son hégémonie avec
l’arrivée des iPhones d’Apple. Mais nombreux sont ceux qui lui
restent fidèles, à l’image du président Barack Obama. De
nombreux ministres français disent ne plus pouvoir travailler
sans.

Blog, blogosphère
L’un des nouveaux formats de publication sur Internet, apparu
dès 1999 et massivement en 2003-2004, avec la vague du « Web
2.0 ».
Le blog, désormais partie intégrante du nouveau paysage
médiatique, est un site web réactualisé régulièrement par son
auteur, qui peut y publier des textes, photos, vidéos, liens... et
invite à la conversation avec ses lecteurs. On le compare souvent
à un journal personnel qui serait public. Le « billet » (l’article du
blog) le plus récent est le premier à apparaître sur la page web
(publication anté-chronologique).
On entend par blogosphère, le lieu où se passent en ligne les
principales conversations entre blogs sur les sujets les plus
brûlants du moment. Ces derniers peuvent être des événements
de l’actualité, déjà relayés par les médias, ou des sujets et
phénomènes qui ne sont pas encore sortis dans la presse et,
parfois, qui ne méritent pas de l’être.
Quelque 120 millions de blogs ont été ouverts.

Blue Ray
Format de stockage optique de données, proposé par le fabricant
japonais Sony, destiné à remplacer le DVD. Il semble que ce
format l’ait emporté sur le marché de l’image animée de haute
définition face au standard HD DVD de Toshiba.

Bookmark
La fonction marque-page d’un navigateur permet de stocker et de
classer des liens vers les sites ou les pages web que l’on souhaite
pouvoir retrouver facilement. Attention à bien les sauvegarder
lors de changements de configuration, de panne ou d’achat de
nouvel ordinateur.

Bookmarklet
Système de favoris en ligne qui permet de retrouver ses sites
préférés où que l’on se trouve, comme un espace privé dans le
cyberspace.

Broadband et bande passante


Elle définit un espace plus ou moins large de fréquences télécoms
permettant de laisser circuler un nombre de fonctions ou de
données. En informatique, elle indique un débit d’informations.
Plus la bande est large, plus grand est le nombre d’informations
pouvant passer. Le « broadband », bande passante large, permet
de faire circuler beaucoup d’informations à vitesse rapide et
permet, par exemple, une connexion accélérée à Internet,
particulièrement utile pour la consultation de vidéo, et de vidéo
en haute définition, particulièrement gourmande en bande
passante.

Browser, navigateur web


C’est une application logicielle qui permet de consulter et de
surfer sur le web, c’està-dire d’interagir avec des textes, photos,
vidéos, jeux... situés sur une page ou un site.
Le navigateur web permet aussi d’accéder rapidement, lorsqu’on
clique sur des liens hypertextes, à des informations et des
contenus situés sur d’autres pages et d’autres sites.
Les navigateurs les plus utilisés aujourd’hui sont l’Internet
Explorer de Microsoft, Firefox de la Fondation Mozilla et Safari
d’Apple. Google vient aussi de lancer son propre navigateur
Chrome, car c’est l’outil de base de l’internaute et il permet de
renseigner de ses habitudes de « surf » ou parcours sur la toile
(World Wide Web). Dans les années 90, le browser Netscape était
aussi l’un des plus répandus. Au Québec, le navigateur web est
appelé un fureteur ou un butineur.

Bruit
L’abondance, le trop plein d’informations et d’objets numériques
sur Internet, conduisent naturellement à la cacophonie et à un
sentiment de saturation. Il devient difficile, en raison de
l’ampleur du « bruit » et des risques d’ « infobésité », de
distinguer le bon grain de l’ivraie. « La rareté amène la clarté »,
aiment à dire les patrons de Google, qui vivent pourtant de
l’essor de la publicité sur des contenus en augmentation
exponentielle autour d’un moteur de recherche qui doit
permettre de trouver l’aiguille dans la botte de foin. D’où
l’orientation de travaux de certains grands médias vers la notion
de référents, de professionnels qui pourraient certifier la qualité
de l’information et la pertinence des analyses qui y sont
afférentes.

Buzz
Les Allemands diraient « Zeitgeist » ! Ici, l’air du temps
numérique ! Le buzz, c’est la lame de fond qui domine, à un
moment, les discussions dans les réseaux sociaux, les forums de
discussions, les blogs, les commentaires sur les sites web de
médias. Par extension, les professionnels du marketing utilisent
ce terme pour signifier « faire du bruit » autour du lancement
d’un nouveau produit. Le mot « buzz » entre dans le Petit
Larousse, édition 2010 !
C

Catch-up TV
La « télévision de rattrapage » est à la fois une nouvelle manière
de consommer les programmes, et un service qui permet de
visionner, à sa convenance et sans rendez-vous fixes, des
émissions de télévision qui ont déjà été diffusées.
Aux États-Unis, le procédé, lancé au début des années 2000 par
la firme TiVo, permet, grâce à un magnétoscope numérique,
branché sur la télévision, de « zapper » les publicités et de
programmer l’enregistrement régulier de séries. En France, ce
service passe aujourd’hui par un accès Internet par ADSL et ne
dure que quelques jours.
Ce mode de consommation fragmentée et à la carte des
émissions de télévision favorise un phénomène nouveau de
délinéarisation des programmes et contraint les chaînes à revoir
leurs offres et leurs modèles d’affaires.

Christian Science Monitor


Premier grand quotidien américain, d’envergure nationale, à
avoir décidé, fin 2008, d’arrêter d’imprimer une version papier
du journal, pour privilégier la diffusion de ses informations sur
son site Internet. Il continue toutefois à sortir le week-end en
version imprimée. Le dernier numéro de semaine est sorti des
rotatives le 27 mars 2009. En 2008, il perdait plus d’argent que
son chiffre d’affaires !
Quotidien centenaire et très respecté aux États-Unis, plusieurs
fois couronné de prix Pulitzer, le Christian Science Monitor, à
l’instar d’autres médias traditionnels qui sont, comme lui,
particulièrement en pointe sur le web (NPR, le Guardian, le New
York Times), est une organisation à but non-lucratif (« non
profit »). L’absence de pression sur la marge facilite les
investissements et les expérimentations. Il tirait jusqu’ici à un
peu moins de 60 000 exemplaires par jour. C’est aussi l’un des
journaux américains les plus internationaux : il continue
d’investir dans sa couverture internationale en gardant des
bureaux à l’étranger (huit) et un vaste réseau de correspondants.

Cinéma numérique
Le cinéma est aussi en pleine phase de transition vers le
numérique : les salles abandonnent progressivement les
techniques de projection à partir de bobine de films argentiques
pour celles basées sur des fichiers numériques de vidéo de très
haute définition de très grand volume circulant sur Internet. La
prochaine révolution concernera les formats mobiles et la
capture et la restitution d’images en trois dimensions, appelées
« 3D ».
Clic
Bruit de la souris d’ordinateur activée par l’index et, par
extension, action d’activer une fonction ou un lien sur une page
web.
Sur un site, il est préférable que trois clics suffisent à accéder à
toute information.
C’est devenu aussi un dispositif de pointage et de mesure
d’audience marketing sur Internet. Le nombre de clics sur une
bannière détermine le succès de la campagne publicitaire et les
revenus associés sur le site.

Cloud computing
(ou « informatique dans les nuages »)
Nouvelle étape de la mondialisation de l’économie et de la
« virtualisation » d’activités humaines. L’informatique dans les
nuages, ce sont de gigantesques capacités de stockage, de
traitement et de diffusion des données, des ressources
informatiques colossales, placées dans les « fermes de serveurs »
et des centres de données des très grands de l’Internet, comme
Amazon ou Google, ou de l’informatique, comme IBM ou HP, et
même des opérateurs de téléphone.
Ces capacités sont mises au service et à la disposition
d’entreprises et de particuliers. Elles sont fournies à la demande,
et devraient permettre de réduire les coûts grâce à une mise en
commun des ressources. Plus personne, ou presque, ne stocke des
vidéos sur son ordinateur. Elles sont postées sur des sites de
partage, ouverts ou fermés, mais toujours dans les nuages !
Google favorise ainsi pour les particuliers, l’externalisation en
ligne des fonctions jusqu’ici réservées au disque dur de son
ordinateur : archives, agenda, carnet d’adresses, fichiers Excel...
via Google Docs ou Google Calendar. Les logiciels sont ici
devenus des services en ligne.
Mais quelle juridiction appliquera-t-on en cas de problèmes à ces
données ? Où sont-elles ? Là où sont les serveurs ou là où elles
sont délivrées ? Réponse : dans les nuages... Dans une nébuleuse
informatique ! Métaphore édifiante qui souligne la complexité
croissante de ces sujets et des expertises nécessaires.
Près de 70 % des Américains ont déjà recours en ligne d’une
manière ou d’une autre au « cloud computing ». L’essentiel étant le
fait du webmail et du stockage de photos. Utile particulièrement
en déplacement, il permet d’avoir accès à des documents, de
publier de n’importe où, ou presque, et de travailler
collectivement sur des projets.
Dans dix ans, estime Google, des conversations téléphoniques
tenues par deux personnes en langues différentes, seront
traduites, en temps réel, par les capacités informatiques dans les
nuages.

Content Management System (CMS) ou Système de gestion de


contenus
Application informatique qui permet de gérer des contenus :
publier, éditer, rechercher et publier des objets numériques
(textes, photos, sons, vidéos, pages web) sur différentes
plateformes. Les CMS (WordPress, Drupal, SPIP...) sont utilisés
dans les salles de rédaction en ligne, la publication de manuels
ou de brochures sur le web... Ils permettent aussi la création et la
maintenance de sites web et d’applications multimédias. Ils
permettent une chaîne de publication, de travailler sur un même
document, et de différencier les contenus numériques. Des
plateformes extrêmement performantes permettent à tout
internaute de rivaliser avec des spécialistes et de publier sur
internet en trois clics (easypublish...)

Code-barres
Représentation, sous forme de barres noires espacées, de données
numériques.
Cantonnés jusqu’ici souvent dans la grande distribution, les code-
barres sont de plus en plus utilisés par les médias numériques
pour informer les individus en mobilité. Le mouvement a débuté
au Japon, s’étend en Asie, aux USA (San Francisco et New York)
et plus lentement en Europe, où, à Londres, la BBC s’en sert.
À l’aide de son téléphone portable, on prend en photo une image
(un code-barres, ou code matrice, souvent sous l’aspect de petits
carrés, surfaces ou points, un URL, un numéro de téléphone,
message, cryptogramme) sur un mur, un panneau ou un
magazine, et on reçoit en échange des informations, souvent
pratiques sous forme de page web ou de mails. Pour des médias,
elles peuvent correspondre à des messages type « à paraître dans
le prochain numéro... », lisibles sur le téléphone portable. Le
navigateur web Firefox est équipé d’une fonctionnalité « mobile
barcoder ».

Collaboration « open source »


Les « arrangements collaboratifs » domineront de très nombreux
secteurs (biologie, informatique, automobile, médias...) et seront
au moins aussi importants que la concurrence pour stimuler
l’innovation et faire avancer la société. IBM est passé en quelques
années du stade de fabricant d’ordinateurs à celui d’une société
de services, dont une grande partie des revenus vient de
solutions « open source ».
Le « cloud computing » est en plein boom : Amazon a une
longueur d’avance sur Google, et eBay propose aux entreprises
ses milliers de serveurs pour répondre à leurs besoins, sans
compter l’essor du P2P et des micro-ordinateurs en essaim.
Dans les blogs et les réseaux sociaux, la plateforme (logiciel
libre) de publication Wordpress est la plus utilisée dans le
monde.
Dans le design, citons la plateforme ThinkCycle, ou celle
proposée dans la pharmacie et la chimie Innocentive qui
revendique 145 000 participants. Le secteur humanitaire, y
compris d’urgence, est aussi un domaine où les réseaux
mondiaux jouent un rôle croissant dans les solutions rapides à
apporter. Dans ce nouveau monde, « plus vous donnerez, plus
vous recevrez », résume bien l’auteur danois scientifique Tor
Norretranders.

Communautés
L’Internet favorise la création de communautés virtuelles en
ligne. Des groupes de personnes, qui ne se sont pas
nécessairement rencontrées physiquement, ayant des intérêts
communs, communiquent entre elles, mettent à jour des
informations, créent de la valeur. Le monde du logiciel libre
aime à désigner ainsi des groupes qui développent ensemble des
programmes.
Ce terme de communauté, employé ici pour le monde du
numérique, est plus proche du sens américain neutre
(community) dans le sens d’une communauté de voisinage. Elle
est à la base du succès des réseaux sociaux.

ComScore
Société américaine de marketing sur Internet, qui alimente les
principales sociétés de l’Internet d’informations et de mesures sur
leur marché, audiences, performances, trafics, et qui étudie les
comportements en ligne. Son principal concurrent est Nielsen
Online.

Confiance
L’une des problématiques les plus sérieuses de l’Internet.
Comment faire confiance aux informations et services qui sont
proposés ? Qui parle ? Pour quels intérêts ? Dans quel but ? Est-il
sûr d’acheter sur des sites peu connus en confiant son numéro de
carte bleue et son code secret ? Une piraterie s’est développée
sur Internet le transformant en lieu peu sûr alimentant un
important marché de la sécurité.

Connexions, connectivité
Différents types de connexions à Internet sont possibles : par
modem, ligne ADSL, lignes professionnelles d’entreprise (T1, T2,
T3), carte télécom 3G, Edge, réseau Wi-Fi, Wimax, satellite et sur
des courtes distance avec l’infrapouge le bluetooth ou cable
ethernet, cable USB...

Contenus
Nouveau mot à la mode pour désigner la production numérique
des entreprises de presse, des médias et, de plus en plus, des
particuliers.
Au cours d’une vie humaine, les contenus numériques vont
augmenter de multiples de plusieurs millions et rendre tangible à
tous le fossé croissant entre ce qu’on peut connaître et ce qui est
disponible. Le contenu représente le premier maillon de la
chaîne de valeur à l’ère de l’information : éditeurs de contenu,
éditeur de services, distributeur/diffuseur, récepteur (les
terminaux TV/PC/mobiles). Vient ensuite, la recommandation
pour trier.

Contexte, « contextualisation », « éditorialisation »


L’important, dans une tendance à la banalisation des
informations, répétées à l’envi sur les sites, est de plus en plus de
fournir une valeur ajoutée, de publier et de diffuser des contenus
plus pertinents et plus explicatifs ; de raccorder les événements
parcellisés ; d’offrir une mise en perspective, du sens, des
éclairages, donnés par les rédactions à des fragments.
Le même rapport qu’entre des neurones et des synapses. Ce
contexte peut être éditorial (directement apporté par les
journalistes) ou technologique (liens, métadonnées, tags...).
De plus en plus de médias traditionnels s’y mettent : le New York
Times propose une version de son site avec des liens vers d’autres
médias, associés à ses propres articles. BusinessWeek a aussi une
application où les informations sont organisées autour de
communautés d’intérêt.
Côté technique, on parlera de contextualisation, « rich media »,
web sémantique : les grands médias travaillent aujourd’hui à
enrichir techniquement leurs informations (par des tags et
métadonnées), pour les adapter à la nouvelle donne numérique
et aux nouveaux usages. Après l’époque des contenus (les
briques), puis du multimédia (assemblage des briques), l’heure
est aux métadonnées : la valeur ajoutée apportée aux deux
précédentes dimensions. C’est-à-dire enrichir l’information et
optimiser les liens entre contenus.
C’est aussi la stratégie d’Orange qui « éditorialise » ses réseaux
télécoms : la maîtrise des réseaux et l’irrigation de terminaux
(téléviseurs, ordinateurs, téléphones portables) permet à Orange
d’organiser une chaîne de la valeur, où une partie du contenu est
« éditorialisée » pour ses clients.

Conversation
À la place du cours magistral, du « top-down » (relation verticale,
du savant vers celui qui apprend), du ton de conférencier (« nous
parlons, vous écoutez »), employés par les médias traditionnels
depuis des dizaines d’années, l’Internet favorise les échanges, les
discussions autour d’un sujet, alimentant des conversations
horizontales. Tout le monde n’est pas expert, mais quand un
expert prend la parole, elle est écoutée et traverse les océans.
La circulation de l’information se fait aussi de plus en plus
horizontalement, entre personnes partageant de mêmes centres
d’intérêt, par des recommandations entre amis, et souvent par
des liens. « Les médias traditionnels envoient des messages, les
blogs démarrent des conversations », résume le blogueur Loïc Le
Meur.

Cookie
Les « cookies », ou témoins, sont de petits fichiers d’informations
créés, renseignés et amenés de l’extérieur dans l’ordinateur par le
navigateur web, pour faciliter la vie numérique de l’utilisateur.
Ils enrichissent les applications sur le web qui améliorent ainsi
les connaissances des habitudes de leur « client ». Ils
s’enrichissent de données sur l’utilisateur, permettent de
l’authentifier lors d’un retour sur un site, et lui évitent ainsi des
tâches répétitives réclamées par des sites web : mots de passe,
coordonnées, paniers d’achats... Ce ne sont, a priori, ni des
programmes tournant sur le disque dur, ni des virus, ni des
espions, même s’ils renseignent sur le parcours d’un site. La
plupart des navigateurs permettent à l’internaute d’accepter, ou
non, des cookies qui relèvent donc du domaine de sa vie privée.

Copyright, droit d’auteur


L’essor de l’Internet, de partage de fichiers, de collaboration et
d’échanges « peer to peer », ont considérablement compliqué le
respect des droits d’auteur dans l’espace numérique.
Le « copyright » ou droit d’auteur, est un droit intellectuel
exclusif donné à un auteur sur son travail pendant une certaine
période (droits sur la publication, distribution et adaptation). La
durée des droits d’auteur (écrit et musique) est de soixante-dix
ans post mortem (vie de l’auteur + 70 ans). La durée des droits
voisins (phonogramme ou sound recording) est de cinquante ans
de la publication.
Au-delà de cette période, l’œuvre de l’auteur entre dans le
domaine public. Certains pays reconnaissent aussi un droit moral
sur ce travail, comme l’obligation d’en créditer l’auteur quand on
la cite ou la publie (c’est le cas des photographies de presse).
La plupart des juridictions accordent des limitations à ce
contrôle par l’auteur sur ces œuvres de l’esprit : le « fair use » aux
États-Unis, ou « le droit de citation » en France.
Existe aussi le droit de représentation (public performance) et le
droit moral, pour lequel l’autre prérogative est généralement le
droit au respect de l’intégrité de l’œuvre.

CPM (ou « coût pour mille »)


Unité de mesure de certains modes de publicité sur Internet. Il
correspond au coût pour mille « impressions ». Un CPM de
10 euros signifie le paiement, par l’annonceur au site web qui
accueille la publicité, de 10 euros pour mille clics sur sa
publicité.

Craigslist
Premier site de petites annonces en ligne aux États-Unis. La
quasi-totalité des annonces sont gratuites (hormis quelques pages
immobilières et d’emplois dans une poignée de grandes villes
américaines pour faire vivre la petite équipe du site organisé en
association à but non lucratif).
Pour de nombreux professionnels de la presse écrite américaine,
Craigslist est « le fossoyeur des journaux », car il leur a enlevé en
très peu de temps la rente de monopole local sur laquelle ils
vivaient grassement (jusqu’à 70 % de leurs profits) depuis des
décennies. Il a lancé en 2008 des versions en espagnol, français,
allemand, italien et portugais. En 2009, Craigslist était installé
dans 570 villes de 50 pays.
Aux États-Unis, la destruction de valeur associée est estimée à
plusieurs centaines de millions de dollars. Pratiquement, plus
aucun jeune – et moins jeune – d’ailleurs ne regarde les petites
lignes serrées sur une page de journal pour louer un
appartement, acheter une voiture d’occasion ou trouver un job.
Le côté pittoresque de Craigslist qui figure dans les trente sites
les plus visités du monde et qui se décline, sous son aspect
austère, dans des centaines de villes aux USA, est dans la vision
de son fondateur, Craig Newark, qui n’entend pas faire la course
à l’argent. L’entreprise, installée depuis 1999 à San Francisco,
emploie moins de trente personnes ; il a refusé plusieurs offres
de plusieurs centaines de millions de dollars. Son chiffre
d’affaires, non public, est estimé autour d’une centaine de
millions de dollars. Il pourrait facilement faire dix fois plus.
Mais Craigslist défraie aussi la chronique judiciaire américaine
lorsque des crimes sont commis à la suite de rencontres faites via
le site.

Creative Commons (CC)


Organisation à but non lucratif, destinée à faciliter le partage et
la distribution de contenus sans passer, forcément, par la case
droits d’auteur ! Ses adeptes y voient une norme de propriété
intellectuelle adaptée au web social, voire une licence
embarquée relative au contenu.
Les auteurs de contenus numériques (textes, photos, vidéos, jeux,
montages...) peuvent ainsi faire savoir, en choisissant d’assortir
leur travail d’une des licences Creative Commons proposées, la
manière dont ils souhaitent jouir des droits sur leurs travaux. Le
plus souvent, elles permettent de reproduire librement ces
contenus en en créditant l’auteur.
Creative Commons a été critiquée pour promouvoir la fin des
droits d’auteur, voire le piratage, et l’extension du domaine
public. C’est surtout un bel outil, sur la base du volontariat, et
qui promeut la découverte et le partage des œuvres.
CC a été fondée par Lawrence Lessig, professeur de droit à
Stanford, l’un des conseillers de Barack Obama sur les sujets
numériques, et est dirigée aujourd’hui par Joi Ito.

Curateur, « curator »
Aujourd’hui, l’internaute ne veut pas plus d’informations et plus
de vidéos ! Il souhaite qu’on lui simplifie la vie. Il faut l’aider à
trier et à hiérarchiser. « News Curator », disent les Américains
pour décrire ce nouveau phénomène, qui voit les journalistes
assumer un nouveau rôle de guide, d’accompagnateur du public
dans l’univers chaotique du web. Difficile à traduire. C’est
littéralement, le « conservateur » d’un musée. Celui qui fait le tri
entre l’art et le reste, qui choisit les toiles qu’il entend exposer.
Et donc ici, les informations, les liens. Des choix assumés et faits
par des éditeurs, et non les algorithmes des moteurs de
recherche. C’est un travail de « contextualisation » de
l’information. Un point de distribution et d’enrichissement des
contenus, par une ouverture encore plus grande vers le reste du
monde. Il s’agit bien d’un point de vue assumé, d’un tri, d’un
choix, d’une vision du monde. On le décrit parfois comme du
journalisme de liens.

Current TV
Chaîne de télévision du câble américaine, fondée en 2005 par
l’ancien vice-président Al Gore. Avec 400 employés, Currrent TV
diffuse des programmes courts, souvent produits par le public,
mais édités par ses journalistes. Très en pointe sur Internet,
Current multiplie les expérimentations d’interaction avec son
public. La nuit des élections américaines, elle a fait défiler sur le
côté de l’écran un flux Twitter de réactions.
95 % de ses revenus viennent des revenus du câble, 5 % du web.
Current s’est internationalisée au Royaume Uni, en Irlande et en
Italie.

Cyberespace
Le cyberespace (contraction de cybernétique et espace) est un
espace de données numériques créé par l’interdépendance
d’infrastructures informatiques, de télécommunications, et de
réseaux, dont l’Internet.
L’individu peut y communiquer, échanger des informations,
dialoguer, faire des affaires, opérer des médias, jouer...
Par extension, le terme décrit désormais tout ce qui est associé
aux ordinateurs, aux technologies de l’information, et plus
largement, à la culture Internet. Il est souvent utilisé comme
synonyme de web.
D

DailyMotion
L’un des rares succès français de l’Internet, avec Skyblog, Free et
Netvibes.
Dailymotion, basé à Paris, est un site international
d’hébergement et de partage de vidéos, lancé juste avant
YouTube. Il revendique plus de 35 millions de visiteurs uniques
par mois et plus de 15 000 vidéos postées par jour pour
7 millions d’internautes inscrits. Comme YouTube, la plateforme
vidéo communautaire DailyMotion s’est retrouvée plusieurs fois
au centre de polémiques sur les droits d’auteur et l’utilisation de
contenus extérieurs.

Dangers de l’Internet
Faire le mal y est facile : support d’activités terroristes,
promotion de conduites hors-la-loi, incitation à la haine et à la
violence, modes d’emploi de produits interdits (drogues,
explosifs, bombes nucléaires...), escroqueries financières...
Les pires folies y ont parfois droit de cité et peuvent gagner en
crédibilité au sein de communautés renfermées sur elles-mêmes :
négationnisme, mensonges sur la réalité du sida, etc.
La protection de la vie privée et des données personnelles,
nouvelle monnaie d’échange sur Internet, est un sujet croissant
d’inquiétude. Le penchant « Big brother » est aussi à surveiller.
C’est également une source de distraction irrésistible, loin des
gains de productivité que certains mettent en avant, et l’essor
d’un « syndrôme d’attention continuellement partielle » et d’une
addiction à la connexion en ligne.
Il existe aussi un risque de voir ce monde complexe pris en otage
par les experts, les « techies », les « geeks », un peu comme la
finance a échappé à tout contrôle, pour se diriger vers des
modèles virtuels, sous l’emprise des « traders » et de « rocket
scientists ».
Internet favorise aussi une proximité inédite avec le mal : nous
n’avons jamais été aussi proches (un click) de ce que nous
dénonçons et condamnons.

Delicious
Anciennement « Del.icio.us », ce site américain est l’un des
services les plus populaires de partage de « bookmarks » en ligne.
Créé en 2003 et racheté par Yahoo !, en 2005, il revendique plus
de 5 millions d’utilisateurs et plus de 150 millions de pages web
découvertes, stockées, qualifiées et partagées. L’indexation se fait
par des tags, choisis dans une liste ouverte et publique. C’est une
veille collaborative. Il peut être pratique de placer un bouton
Delicious dans son navigateur web, pour sauvegarder
gratuitement en ligne des pages web, et éventuellement les
partager.

Délinéarisation
Phénomène lié à la fragmentation croissante de la consommation
numérique d’informations. Les médias de télévision et de radio
sont les plus concernés, car le public tend de plus en plus à
choisir à la carte, ou dans des archives, les programmes qu’il a
envie de consommer (« podcast » pour la radio et télévision de
rattrapage, « pay per view », « video on demand »). Jusqu’ici, ces
médias vivaient sur un modèle d’affaires de diffusion linéaire :
des programmes à heure fixe et non répétés.

Désintermédiation
C’est l’un des dégâts collatéraux de la révolution numérique.
Pour les médias traditionnels, une première désintermédiation
est née de la prise de parole du public, permise par le « Web
2.0 » et favorisée par une crise de crédibilité des journalistes.
Grâce à Internet, l’individu a accès à toutes les informations, sans
intermédiaires. Lecteur-auteur : il peut aussi être lui-même
producteur et distributeur d’informations. Un téléphone portable,
un peu sophistiqué, peut devenir une station de TV et diffuser en
direct sur le web. L’internaute est un média !
Une seconde désintermédiation est en cours : d’une part, celle de
la classe politique qui se sert de plus en plus des outils
numériques et de l’Internet pour s’adresser directement aux
citoyens et, d’autre part, celle des marques, qui se passent de
plus en plus des publicités télévisées ou des pages glacées des
magazines pour parler aux clients.
Le consommateur peut désormais, via Internet, se renseigner
directement auprès des marques qui l’intéressent. Celles-ci,
moins enclines à le déranger par pubs interposées, devenue
inutiles, veulent désormais engager la conversation directement
avec un public, avide d’informations. Elles surveillent Twitter,
véritable veille en temps réel sur la réputation de leurs produits.
Les médias qui vivaient depuis des décennies de la publicité pour
produire leurs contenus informatifs sont directement touchés.

Digg
Site web américain d’informations, alimenté par le public qui les
commente et surtout peut voter, et donc d’influer sur leur
hiérarchisation.
Digg, média social, créé en 2004 par Kevin Rose, a donné le
pouvoir aux consommateurs d’informations. Il est installé à San
Francisco. Ses principaux concurrents sont Yahoo Buzz, Mixx et
Redditt.

Digital natives ou la génération Internet


Les « natifs numériques », les « milléniaux », la génération Y, ou
Internet, ceux qui ont grandi avec les ordinateurs, l’Internet, les
téléphones portables, les jeux vidéos et la musique MP3,
représentent désormais le quart des populations dans les pays
riches et ont élu leur premier président américain.
Cette génération « on demand », ou « génération M » (multimédia,
mobile et multitasking), les jeunes de moins de 28 ans et la plus
importante depuis les baby boomers, est passée des DVD à la
« VoD », à la « catch-up TV », et au téléchargement, des CD au
streaming en ligne, de l’imprimé à l’Internet.
Elle entend accéder à l’information, aux divertissements, au
sport, à la culture, aux connaissances, en tout lieu et à l’heure de
son choix. Elle travaille, joue, vit, fait des rencontres sur le web.
Elle va aussi changer le web !
Les « digital natives » sont à l’aise pour regarder des contenus TV
en ligne sur leur ordinateur ou, bien sûr, écouter la radio. Les
réseaux sociaux sont utilisés massivement. Pas encore trop
inquiets des menaces sur leur vie privée, ils partagent
publiquement, parfois en direct, et tentent de se distinguer. Ils
sont aisément multitâches : surfent sur le web en musique, tout
en surveillant la télévision et en échangeant des messages IM via
mobiles. Leur bande passante visuelle est meilleure que celle de
leurs parents, mais on les sent facilement atteint par le nouveau
syndrome « d’attention continuellement partielle » ! Leur
capacité d’attention est limitée. Il faut faire court et visuel.
Dans leur nouveau monde de loisirs, la télévision n’est plus
reine ! Ce n’est plus qu’un bruit de fond ! C’est la « snack TV » et
YouTube remplace la télévision.
Ils se moquent des publicités et, quand ils doivent prendre des
décisions d’achats, ils ont plus confiance en leurs amis ou même
en d’autres consommateurs, via les réseaux sociaux.

• Affinités électives. À la fiabilité supposée des médias


traditionnels, les jeunes préfèrent le consensus produit par leur
réseau d’amis et de proches. Le monde du travail n’est pas une
fin en soi. C’est un endroit comme un autre, où il sera de plus en
plus difficile de faire régner le « top down ». Il faut expliquer,
convaincre, partager et associer. Ils s’attendent à trouver dans
l’entreprise les mêmes outils que dans leur vie personnelle.
Ils ont une conscience sociale, politique et s’intéressent à l’état
du monde. Ils s’informent mais pas dans les journaux. La bataille
pour les faire payer sur le web semble perdue à court terme.
Ceux qui lisent des informations sur les sites des journaux, n’ont
souvent jamais vu le journal sous sa forme papier. Sur le web,
pour voir un article, une photo, une vidéo, ils n’arrivent pas par
la Une, mais par les moteurs de recherche ou les
recommandations des amis, des proches, des collègues, qui
pointent vers tel ou tel site, telle ou telle vidéo. C’est du « push »,
mais pas par les médias. lls ont une relation avec un article, une
photo, une vidéo, d’un média traditionnel mais pas une relation
avec la Une d’un journal. Si tout le monde ne devient pas
journaliste, chacun peut aujourd’hui être passeur de nouvelles,
mission remplie jusqu’ici par les journalistes qui jouaient ce rôle
de filtre professionnel. Les jeunes deviennent des transmetteurs
d’informations, grâce notamment au succès des réseaux sociaux
(Facebook, MySpace, LinkedIn...).
L’information est partagée, mais pas nécessairement recherchée.
Et quand elle est recherchée, c’est de plus en plus souvent à la
source : vidéo de discours, interviews, qui font ensuite l’objet de
discussions en ligne. On se passe du contexte, des commentaires
ou des analyses apportées par la presse. Derniers exemples : les
discours d’Obama candidat, vus, partagés, voire édités, plusieurs
millions de fois sur YouTube et Facebook.

• Publicité et marketing. Les marques qui réussiront seront celles


capables d’entretenir un dialogue, d’admettre leurs erreurs et
surtout d’être plus transparentes. Les jeunes ont moins
d’appréhension à communiquer des données personnelles en
échange de services ou de publicités pertinentes.

• Mobiles. Étant littéralement « scotchés » à leurs portables pour


socialiser, ils seront d’avides consommateurs d’Internet dès qu’ils
pourront l’utiliser facilement pour la recherche d’infos en
mobilité. D’ailleurs, dans cette génération, plus personne ne fait
de sites web. Seules les applications les intéressent. Les
applications qui permettront de rester connectés partout et à
n’importe quel moment.

• Technologie. Ce qu’ils attendent du web, sera le web ! Cette


génération est aux commandes de la révolution numérique. À la
maison et au bureau.
Digital storytelling
Nouvelle forme de narration utilisant les outils numériques :
« podcast », liens, infographie animée, vidéos, visualisation de
données, 3D, interactivité de l’audience...
Les médias traditionnels recourent, par exemple, de plus en plus,
sur leurs sites web, à des infographies fixes ou animées pour
expliquer des événements, comme la crise financière mondiale
ou le processus électoral américain.
Des systèmes éducatifs et universitaires de plusieurs pays
développent aussi des pédagogies basées sur les nouveaux outils
numériques.

Dividende numérique
L’extinction en France de la télévision analogique en 2011 va
libérer une portion du spectre hertzien : c’est l’usage de cette
ressource publique, propice à de multiples fonctions, qui
correspond à ce qu’on appelle le « dividende numérique ».
Certains défendent son utilisation pour de nouveaux services
audiovisuels (télévision en haute définition, télévision mobile
personnelle...), d’autres préfèrent lui voir jouer un rôle dans
l’essor de services mobiles, notamment l’Internet à très haut
débit.
De même, pour l’arrivée de la radio numérique qui va au
contraire renforcer quelques grands acteurs/diffuseurs au
détriment de petites radios privées ou associatives (ticket
d’entrée trop élevé) pour émettre dans la technologie numérique
retenue.

Données privées
Les soucis liés à la protection de la confidentialité et à la
commercialisation des données privées, nouvelle monnaie en
circulation dans le « Web 2.0 », ne font que commencer.
L’intime connaissance par Google, Facebook, Myspace ou
Yahoo ! de nos goûts, de nos comportements, de nos discussions,
recherches, inclinations, de nos amis, et parfois même de nos
états d’âme, posait déjà problème. Mais aujourd’hui, non
seulement, ils en savent beaucoup sur nous, mais ils vendent ces
infos aux plus grandes marques, ravies d’avoir autant
d’informations détaillées sur leurs cibles consommateurs.
Nous nous accommodions de la situation jusqu’ici sans trop nous
inquiéter. De la pub « contextuelle » correspondait bien aux
contenus de nos e-mails sur Gmail, et les pages du New York
Times, que nous lisions en ligne, n’étaient pas accompagnées des
mêmes bannières que celles lues par d’autres.
Puis Facebook a donné une nouvelle dimension à ce profilage.
Bien fait et plutôt sympathique, Facebook, est passé à une
nouvelle étape en bâtissant son modèle d’affaires sur la vente de
la publicité sur nos comportements. Il y a encore deux ans les
grandes marques n’osaient pas toucher à MySpace. Aujourd’hui
Ford, Toyota ou Procter sont sur de nombreux sites de
socialisation et en masse. MySpace est actif dans vingt pays !
Argument des géants de l’Internet : « nous rendons service à
l’internaute en l’exposant à de la pub qui peut l’intéresser au lieu
de l’inonder de spam ». Et les jeunes, en général n’y trouvent
plutôt rien à redire.
Avant, les grands de l’Internet n’avaient des données que via leur
propre site. Aujourd’hui ils jouent les intermédiaires pour placer
de la pub sur des milliers de sites web et peuvent donc croiser
leurs infos.
Chacun aujourd’hui, dans le secteur Internet, s’attend à un gros
accident. Du type publications de fichiers, sale affaire,
révélation, si possible sur quelqu’un de très connu !
Nos données nous appartiennent ou, à la limite, appartiennent à
nos ordinateurs. Les internautes devraient être en mesure d’avoir
un contrôle sur leurs informations. Perdre le contrôle sur nos
identités et sur nos informations personnelles, pour alimenter les
profits de Facebook ou de Google, doit au moins être clair dans
le contrat que nous passons avec ces nouveaux géants. Nous ne
savons même pas dans quelles « fermes » de serveurs se trouvent
nos infos ! Aux USA ? En Inde ? Dans les nuages ?
Chacun aujourd’hui donne facilement ses nom, prénom et date
de naissance à un site. Personne ne le ferait à un inconnu dans la
rue. Une date de naissance et l’endroit où vous vivez suffisent
parfois à créer une carte bancaire à votre nom ! Il est vrai que les
sociétés de carte de crédit en connaissent aussi beaucoup sur
nous et nos comportements. Tout comme les opérateurs de
téléphones mobiles.
Ces derniers pointent d’ailleurs le bout du nez : et si nous
profitions, nous aussi, des informations que nous avons sur
vous ? Elles ne sont pas minces ! Ils savent beaucoup de choses :
qui vous êtes, où vous habitez, où vous êtes quand vous
téléphonez, à qui vous parlez, et quand, ce que vous cherchez sur
le web, etc.
Ce n’est pas mince quand on sait ce qu’un Google, véritable
banquier central des données personnelles, peut faire avec de la
pub bien « contextualisée ».
Yahoo !, qui gagne sa vie avec la pub et est un de ceux qui en
savent le plus sur nous, a enfoncé le clou avec un nouveau
service, « Yahoo ! Connect », qui permet d’agréger et de
synchroniser sur une page du mobile, tous ses réseaux et tous ses
contacts en direct. Du mail à l’IM, de LinkedIn à Facebook, en
passant par Myspace, AOL, Twitter ou Flickr. Ce service permet
de localiser vos contacts, au mètre près, avec des fonctionnalités
d’alerte ! Wow ! Yahoo ! prend les devants : les utilisateurs
pourront choisir de ne pas faire marcher cette fonction...
Quelques sociétés de la Silicon Valley ont bien tenté de proposer
aux internautes de vendre eux-mêmes leurs informations aux
« marketers » en ligne. Cela n’a pas marché. Personne n’aime se
monétiser.
Et les gens sont aussi un peu perdus. Il y a aujourd’hui un
problème d’« identity management » à régler. De contrôle des
données. Il faut au moins étudier comment mieux empêcher la
manipulation et gérer les excès du « profiling ».
Données médicales : des scientifiques ont aussi tiré la sonnette
d’alarme dans le New England Journal of Medecine, alors que
Google et Microsoft ne font pas mystère de leur arrivée dans ce
secteur sensible et confidentiel.

Dopplr
Site britannique de média social, lancé en 2007, qui permet de
partager des itinéraires de déplacements et de voyages avec son
carnet d’adresses.

DotCom
Pour « point.com » (.com) : synonyme de la première ruée vers
l’Internet de la fin des années 90 dans la Silicon Valley en
Californie. Les étudiants de Harvard et surtout de Stanford
quittaient en milieu de scolarité l’université, certains de faire
fortune en quelques années dans une start-up « dot-com » dont le
nom devait forcément commencer par « e » ou finir par .com
(une entreprise jeune pousse opérant dans l’Internet).
La bulle spéculative (bulle « dot-com ») liée à l’essor en bourse
de ces jeunes pousses trop facilement financées, à la croissance
de ce nouveau secteur de l’Internet, et à la course aux parts de
marché, a suscité une « exubérance irrationnelle », a culminé
avec le rachat, début janvier 2000, par la société Internet AOL
du premier groupe mondial de média Time Warner. Elle a
explosé au Nasdaq en mars 2000, entraînant une vague de
disparitions (Excite, AltaVista, eToys, FreeInternet...). Deux ans
après, Time Warner enlevait les initiales AOL de son nom.
Mais plusieurs firmes de l’Internet de cette époque ont survécu :
Amazon, eBay, Google, Yahoo !
E

eBay
Géant américain de l’Internet et du commerce en ligne, eBay est
le plus grand site mondial d’enchères pour particuliers et
entreprises. Fondé en 1995 en Californie, par Pierre Omydyar,
irano-américain né en France, eBay a racheté ces dernières
années le système de paiement en ligne Paypal et le système de
téléphonie par Internet Skype.
eBay qui emploie plus de 15 000 personnes dans de nombreux
pays du monde a dégagé en 2008 un chiffre d’affaires de près de
9 milliards de dollars, pour un profit de 350 millions de dollars.
eBay se rémunère comme intermédiaire de confiance, mettant en
relation d’innombrables internautes désireux de vendre des
produits et s’adressant à de non moins innombrables internautes
désireux d’acheter. eBay prend une petite commission à chaque
transaction, un système d’évaluation (rating) permet d’instaurer
la confiance nécessaire entre un acheteur et un vendeur qui
s’entendent pour réaliser une transaction

eBook, ePaper, encre électronique


Après une première tentative ratée au début des années 2000, le
lecteur eBook refait son apparition en 2009 et pourrait bien être
le prochain appareil « indispensable » de la révolution
numérique. Les experts s’accordent à voir dans cette technologie
et ces nouveaux produits un très grand potentiel.
C’est Amazon, avec la seconde version plus aboutie, de son
Kindle, le Kindle2, qui essuie les plâtres et fait une belle percée
aux États-Unis.
L’objectif est de proposer au public une tablette électronique, du
format d’un livre de littérature, capable de stocker des centaines
d’ouvrages, de les acheter en ligne, de disposer des journaux et
magazines rafraîchis par connexions Internet et d’écouter de la
musique et des contenus audio.
Cette nouvelle ardoise magique est équipée d’une nouvelle
technologie : l’encre électronique (minuscules capsules
électrisées), qui permet une qualité de lecture proche de l’encre
d’imprimerie, sans scintillements, et en plein soleil. La
consommation énergétique est extrêmement faible et la batterie
de longue durée.
Seuls problèmes : les appareils mis sur le marché sont pour
l’instant en noir et blanc, d’un design encore rustre, et coûtent
cher (plus de 400 euros).
Mais plusieurs équipes, dans le monde, mettent en ce moment les
bouchées doubles pour proposer un « e-paper », littéralement une
« feuille électronique », qui remplira non seulement ces trois
conditions du succès (couleur, prix abordable, flexibilité) et qui
pourra communiquer et accueillir des contenus multimédias.
Certains rêvent déjà d’un phénomène « iPod » pour la presse et
l’édition. Sony, Philips, Orange travaillent tous à ce futur. Mais
les choses pourraient bien s’accélérer, notamment sous
l’impulsion de l’Asie. Les fabricants d’encre électronique sont
aujourd’hui, avant tout, japonais et taïwanais. Et certains
annoncent déjà « une déferlante de papier électronique et un
mouvement industriel de fond ».
D’autres facteurs contribuent à cette tendance : le nombre
d’étudiants asiatiques grandit, le papier commence à manquer,
les préoccupations écologiques sont au centre des politiques
publiques, l’information est plus facilement lisible sur encre
électronique que sur écran d’ordinateur où la déperdition
d’informations est importante.
Dans le monde des livres, déjà plusieurs éditeurs comme Random
House, ou P.O.L en France, lisent les manuscrits sur eBook.
Hachette USA utilise le Kindle d’Amazon. Les prochains eBooks
devraient même être en mesure de pouvoir suivre le regard du
lecteur.
L’affichage urbain, dans les transports en commun et dans les
magasins sera aussi un vecteur fort de ce mouvement. L’affichage
des prix et des éléments promotionnels, mis à jour à distance, se
fait de plus en plus dans les magasins en Asie via l’encre
électronique. Déjà, une version en couleur a fait son apparition
fin mars 2009 au Japon : le lecteur eBook Flepia, mis au point
par Fujitsu et vendu... 800 euros.

e-commerce
Le commerce électronique sur Internet, ou e-commerce, se
développe à grande vitesse, depuis une quinzaine d’années,
notamment dans le transfert de fonds, la grande distribution, les
transactions boursières, les ventes de produits électroniques
grand public... La plupart des transactions impliquent une
opération physique dans le monde réel.
Le commerce électronique entre entreprises est baptisé « B2B »,
Business to Business, (d’entreprise à entreprise). Le commerce
entre une entreprise et un particulier s’appelle « B2C », Business
to Consumer (entreprise à consommateur), comme Amazon.com.
Il existe aussi le modèle « B2B2C » : un opérateur comme Orange
commercialise des API sur son réseau qui permet à des tiers (le
deuxième B) de développer des services de communication
vendue au grand public (le C).

Écrans publics
Après l’ordinateur, la télévision, le cinéma, le téléphone
portable, l’écran public – le cinquième écran - va devenir de plus
en plus un support de distribution de contenus pour les médias.
Après les États-Unis et une partie de l’Asie, il est aisé de voir en
Europe, le développement exponentiel des écrans dans les lieux
publics : bars, restaurants, gares, aéroports, avions, stations de
métros, bureaux de poste, banques, stations-services,
supermarchés, grandes entreprises, hôtels... Et bientôt, voitures
de TGV et même taxis, comme c’est déjà le cas depuis plusieurs
années à New York.
L’affichage est l’un des secteurs publicitaires en progression avec
l’Internet qui résiste bien à la crise. Pensez à Times Square et son
festival d’enseignes électroniques ou le quartier de Shinjuku à
Tokyo.
Depuis plusieurs années, des médias cherchent à profiter de cette
nouvelle plateforme, notamment dans les transports publics,
essentiellement vers et dans les aéroports. Les chaînes de
télévision en continu, ou sportives, trustant souvent les écrans
dans les lieux de convivialité. Les choix devraient encore être
plus nombreux avec l’extension de l’encre électronique pour
l’affichage urbain qui permettra une gestion des contenus à
distance.

Ego media vs mass media


Les médias de masse sont aujourd’hui court-circuités par un
« web contributif » qui se développe autour d’un gigantesque
partage d’informations. Le magazine Time avait ainsi désigné
l’internaute qui « contrôle l’âge de l’information », comme
« personne de l’année 2006 ».
Ce partage, à l’échelle du quartier ou de la planète, se fait grâce
aux blogs, flux RSS, « podcasts », wikis, agrégateurs
d’informations, sites de partage de photos et vidéos ou de
journalisme citoyen. Il modifie en profondeur les
comportements, et fragilise les acteurs de la presse. Les natifs
numériques n’écoutent plus les mandarins et s’approprient les
outils des scribes. Ils deviennent lecteurs-auteurs, auditeurs-
photographes, téléspectateurs-vidéastes-producteurs...
Cette prolifération inédite de nouveaux émetteurs ébranle autant
la mission sociale, voire civique, des journalistes que les modèles
économiques de leurs employeurs. Les médias traditionnels ne
peuvent plus rester à l’écart d’une révolution qui désormais
inverse la rareté. D’une poignée de journaux et quelques chaînes
de télévision et de radios, l’offre médiatique est devenue
surabondante, pleine de confusion, alimentée par une profusion
de nouvelles technologies, faciles à utiliser et bon marché.
Cette révolution numérique offre de formidables opportunités
aux médias en place. L’appétit pour l’information, et les médias
en général, n’a jamais été aussi grand. Les Américains passent
ainsi près de dix heures par jour à regarder la télévision, surfer
sur l’Internet, lire des livres, des journaux et des magazines ou
écouter de la musique. Les canaux de distribution, donc les
moyens de toucher le public, se multiplient : portails, sites web
des journaux, moteurs de recherche, flux de syndication, blogs,
d’ailleurs souvent bâtis grâce au labeur des journalistes.
A contrario, aucun grand média, ou presque, n’a encore trouvé la
solution pour rentabiliser sur le web ses contenus. Le public, et
surtout les jeunes, entend désormais consommer où il veut,
quand il veut, et gratuitement. Pire, certaines des plus grandes
signatures de la presse écrite, quittent le navire pour lancer leurs
communautés d’intérêts sur le web.
Mois après mois, la diffusion de la presse écrite payante continue
de chuter dans les pays riches. Certains prédisent la fin du
support papier. Des journaux ont commencé à arrêter leurs
rotatives. Les recettes publicitaires s’effondrent et migrent vers
l’Internet. Elles y sont toutefois encore insuffisantes pour faire
vivre des rédactions, dont les ressources, aujourd’hui,
rétrécissent. Les groupes de télévision sont déstabilisés par l’essor
de la consommation à la demande.
Dans un tel chaos révolutionnaire, né avant tout d’une rupture
technologique et de nouveaux comportements, le salut ne peut
venir que de l’expérimentation. Il n’est pas encore trop tard pour
les grands médias, s’ils agissent rapidement. Sous la pression
d’un phénomène déstructurant, les rédactions adoptent les
nouveaux outils de cette révolution numérique. Les reporters de
journaux partent de plus en plus souvent en reportage avec des
mini caméras vidéo. Les rédactions jouent sur l’agrégation
d’informations provenant de sources diverses, sur la
personnalisation. Elles parient aussi sur la réputation, fondée ou
non, de fiabilité et de sérieux des organes de presse qu’elles
représentent : dans le bruit actuel, leurs marques sont des balises
et des repères pour le public. Reste à capter son attention. Le
temps disponible est bien devenu la denrée la plus rare
aujourd’hui.
D’ores et déjà, la migration des contenus vers des supports variés
(papier, PC, TV, mobiles) se généralise. Les États-Unis et l’Asie
mènent la danse, et l’Europe bénéficie d’un meilleur haut débit.

e-mail, mel, courrier électronique


Il est devenu partie intégrante, depuis une douzaine d’années, de
nos vies quotidiennes, personnelles et professionnelles. Le
courrier électronique est un moyen quasi instantané de
communication de textes et de documents d’un coin de la
planète à un autre, via l’Internet.
Ce système de messagerie texte mais aussi multimédia, dit
« courriel » en français, est géré soit par des entreprises pour
leurs employés, soit par des sociétés Internet (Yahoo !, Hotmail
de Microsoft, Gmail de Google, Orange...) pour les particuliers.
On y accède, via son « adresse e-mail », par son ordinateur ou
par des « smartphones », les téléphones de dernières génération,
type Blackberry ou iPhone. Désormais, toutes sortes de fichiers
numériques peuvent être envoyées en e-mail : photos, sons,
vidéos.
Mais les jeunes générations ont déjà tendance à délaisser l’e-
mail, lui préférant des systèmes de communication plus rapide et
plus souple : messageries instantanées (IM) ou réseaux sociaux.
L’organisme de mesure d’Internet, Nielsen, a confirmé qu’au
premier trimestre 2009, les réseaux sociaux avaient été plus
utilisés dans le monde pour communiquer que le courrier
électronique. De « one to one », la messagerie en réseau devient
« one to many ». On publie un message à l’intention d’une
personne sachant qu’un cercle d’« amis » sera informé et pourra
réagir de la même manière. C’est un droit de réponse généralisé
et instantané sur les réseaux sociaux.
F

Facebook
Premier réseau social mondial en ligne, il est au centre de la vie
quotidienne de dizaines de millions d’adolescents et d’étudiants
des pays riches, qui s’y retrouvent, et dont c’est presque devenu
à la fois le téléphone, l’annuaire sur Internet et un carrefour de
partage d’informations. Il a été créé en 2004 par un jeune
étudiant en informatique d’Harvard, Mark Zuckerberg, né en
1984.
Ce site américain comptait, à la fin du premier trimestre 2009,
plus de 200 millions d’utilisateurs actifs dans le monde, soit un
doublement en seulement huit mois, et ajoute un million de
nouveaux adeptes par... jour !
Co-développé par ses utilisateurs, Facebook, plutôt en vogue
dans les couches aisées de la jeunesse US, et qui a ouvert début
2009 un bureau en France, est disponible en plus de vingt
langues et est utilisé de plus en plus depuis un téléphone
portable.
70 % des utilisateurs vivent en dehors des États-Unis. Son succès
est notamment dû aux très multiples fonctionnalités proposées et
appelées « applications » personnalisables et communicantes sur
la page de profil de l’utilisateur.
Valorisé par Microsoft à 15 milliards de dollars, qui en a pris une
petite participation (puis à 10 milliards après l’entrée d’un
actionnaire russe), le modèle d’affaires de Facebook, est basé sur
la publicité comportementale. En cela, Facebook a été au centre
de plusieurs polémiques sur la protection des données
personnelles des utilisateurs.
Barack Obama, qui y comptait 4 millions d’« amis », s’en est servi
dans sa campagne présidentielle pour parler directement aux
jeunes Américains, sans le filtre des médias. Facebook a permis
aussi dans différents pays de fédérer des mouvements
d’expression et d’action politiques, notamment en Islande, en
Bosnie et en Égypte.
En ouvrant sa plateforme aux développeurs, Facebook a permis
l’essor extraordinaire de milliers de « widgets », ces mini-
applications qui en facilitent et enrichissent l’usage.

FAI
Portes d’accès à l’Internet, les « FAI » (fournisseurs d’accès à
Internet) assurent la qualité et la quantité des connexions et du
raccordement au web. De multiples sociétés Internet mais aussi
des opérateurs de télécommunications sont aujourd’hui en
mesure de proposer ce service. Des prestations supplémentaires
comportent notamment le courrier électronique et l’hébergement
de sites web,

Femtocell
Petite station de base de télécommunications pour un usage
urbain et résidentiel. Se connecte via une connexion Internet
haut débit à l’opérateur et peut supporter une poignée de
communications simultanées. Femtocell permet d’éliminer des
intermédiaires dans la chaîne télécom. Ce marché naissant est en
plein essor.

Fibre optique
Fibre en verre ou en plastique qui transporte la lumière. C’est la
technologie actuelle la plus prometteuse pour le très haut débit
Internet. Ce mode de transmission, qui se développe partout dans
le monde, minimise les pertes sur les très longues distances et est
imperméable aux interférences électromagnétiques.

Firefox
L’un des navigateurs web les plus populaires pour surfer sur
l’Internet (près du quart du marché). Firefox est composé d’une
suite de logiciels libres, gérés par une fondation à but non
lucratif, la Mozilla Foundation.
Ses concurrents sont Internet Explorer (Microsoft) et Safari
(Apple).

Flash
L’une des plateformes multimédias les plus répandues pour
animer des pages web et y ajouter des fonctions d’interactivité.
C’est aussi l’un des logiciels les plus utilisés pour visionner des
vidéos sur Internet. Flash est exploitée aujourd’hui par la firme
américaine Adobe.

Flickr
Principal site mondial de publication et de partage gratuits de
photos des particuliers en ligne.
Lancé en 2004 au Canada et aux États-Unis, Flickr est aussi
devenu un média social, très utilisé des blogueurs qui y déposent
leurs photos, et où se développent des conversations entre
communautés autour de photos et, de plus en plus, de vidéos.
Les photos et vidéos y sont classées et indexées par des tags.
Flickr, disponible désormais en de nombreuses langues, a été
racheté en 2005 par Yahoo ! Il propose des services premium
payants avec des capacités plus importantes de stockage de
photos et vidéos. La haute définition y a fait son arrivée en 2009.
Flickr revendique l’hébergement de plusieurs milliards de
photos.

Fracture numérique
L’écart entre individus ou pays, ayant accès, ou pas, ou de
manière très limitée, aux technologies de l’information et aux
outils numériques, est communément appelé la fracture
numérique.
Elle inclue généralement un déséquilibre d’accès aux outils,
équipements et connaissances pour pourvoir pleinement jouir
des possibilités du monde numérique et de l’Internet. Il s’agit du
nombre d’ordinateurs par habitant, des capacités de
télécommunications fixes et mobiles, de la possibilité et de la
qualité des connexions et de la nature du débit Internet, du
niveau d’éducation et de pratique informatiques, etc. Des
gouvernements, ONG, fondations, institutions internationales
multilatérales, associations, travaillent à résorber cette fracture
qui pénalise les pays en développement mais aussi les plus
démunis dans les pays riches.
À ces fossés de revenus, d’éducation et d’équipement, s’ajoute un
fossé générationnel entre les jeunes, nés avec les ordinateurs, les
portables et Internet, et les tranches d’âge plus élevées.

Freemium
Modèle d’affaires hybride sur Internet prévoyant une partie
gratuite et une partie « premium » payante à plus forte valeur
ajoutée. L’application de base fournit des services nouveaux et
pertinents, sa diffusion se faisant généralement de manière
virale. Les extensions payantes deviennent généralement
nécessaires pour une utilisation plus intensive, situation semi
professionnelle ou professionnelle, soit parce qu’elles offrent un
attrait tel qu’il devient difficile de s’en passer : par exemple
iTunes est gratuit et est devenu le logiciel gratuit de base pour
organiser sa discothèque numérique, ouvrir un compte permet de
récupérer les noms et les images de pochettes des disques, puis
d’un clic on peut passer à l’achat de morceaux pour un prix
attractif (moins de 1 € le morceau).
Néologisme, contraction de « free » et « premium », le Freemium,
est le modèle du logiciel de téléphonie Skype, qui permet de
téléphoner gratuitement sur le web et profite des effets de réseau
pour proposer des services payants pour les appels vers les
téléphones fixes ou mobiles. C’est aussi l’un des modèles du
logiciel libre (dont le code source est accessible et modifiable par
l’utilisateur s’il en a la compétence).
En période de crise financière et économique internationale, le
modèle Freemium a de beaux jours devant lui, comme le modèle
low cost dans les transports et la grande distribution. Dans les
médias, le modèle Freemium a été utilisé par les sites web des
journaux qui proposent de l’information « premium » ou des
archives contre paiement d’un abonnement.

Friendster
Historiquement, le premier des sites importants de socialisation
en ligne. Créé en 2002 en Californie, pour maintenir des contacts
entre amis et partager des contenus, il a été vite dépassé par
MySpace. Mais il est encore très utilisé en Asie.
G

Geek
Terme familier, d’origine américaine, désignant un individu
(généralement jeune, de sexe masculin et plutôt habillé d’un T-
shirt) féru d’ordinateurs, de nouvelles technologies et d’Internet,
au point d’en faire son principal centre d’intérêt.
Bill Gates, fondateur de Microsoft, et Steve Jobs, d’Apple,
auraient pu être, à leur époque, des « geeks ». Aujourd’hui, les
geeks sont de jeunes développeurs informatiques travaillant chez
Google ou Facebook sur les fonctionnalités du web de demain. Le
terme « nerd » est aussi parfois employé avec une connotation de
polar informatique ! Mais « geek » est entré cette année dans le
Petit Larousse 2010.

Géolocalisation
Possibilité d’identifier, par l’adresse IP, la localisation
géographique d’un ordinateur. Concept aussi utilisé pour la
diffusion d’informations en fonction de leur lieu d’origine, et de
plus en plus, par les réseaux sociaux en mobilité, pour localiser
ses contacts en fonction de sa position.
Google
Moteur de recherche américain de l’Internet lancé en 1998,
devenu la première société du web, et une gigantesque régie
publicitaire internationale en ligne, à partir de ses services de
recherche basés sur des algorithmes liés à la popularité, courriers
électroniques (Gmail), réseaux sociaux et sites de partages vidéos
(YouTube), cartographies (Google Map, Google Earth), etc.
Basé à Mountain View en Californie, Google, qui a multiplié les
innovations en ligne, et les acquisitions, compte entre 300 et
500 millions d’utilisateurs dans le monde. La firme, cotée en
bourse et qui emploie plus de 20 000 personnes, se développe
aujourd’hui dans la téléphonie mobile, la recherche d’énergies
vertes, les nanotechnologies. Elle entend organiser et archiver
toute l’information sur le web mais s’efforce aussi de numériser
l’ensemble des contenus existants dans le monde réel (archives,
livres, bibliothèques...). Fondée par deux « geeks » de l’Université
de Stanford, Sergey Brin et Larry Page, Google a réalisé en 2008
un chiffre d’affaires de 22 milliards de dollars, provenant à 99 %
de la publicité en ligne. Les publicités placées par Google
(systèmes AdSense et AdWords) sont « contextualisées » avec les
contenus près desquels elles sont placées.
Google, souvent en compétition avec le géant Microsoft, a
racheté ces dernières années YouTube (partage de vidéos),
Keyhole (photos par satellites), Double-Click (régie publicitaire
de bannières en ligne), etc.
La société est connue pour une ambiance de travail exigeante
mais décontractée, très technologique et favorisant l’innovation.
Elle a développé un navigateur web, Chrome, un système de
traduction automatique, Google Translate, un système
d’exploitation pour téléphones mobiles intelligents, Android, et
des suites logicielles pour ordinateurs, Picasa, Google Desktop...
Google investit lourdement dans ses propres serveurs, des centres
de données, des câbles trans-océans et des énergies vertes.
Quelque quatre-cents ingénieurs travaillent dans son centre de
recherche européen à Zürich.
Premier site français, Google s’est parfois retrouvé, des deux
côtés de l’Atlantique, au centre de polémiques sur le respect de
la vie privée de ses utilisateurs internautes et l’utilisation des
droits d’auteur. Certains lui reprochent aussi une position qu’ils
jugent dominante sur le secteur de la publicité en ligne.

GPS
« Global Positioning System » : système d’aide à la navigation
terrestre et maritime par satellite, utilisé couramment par les
automobilistes pour trouver leur chemin dans la circulation.
Le GPS a été développé et est exploité par le Pentagone, le
ministère américain de la Défense. Il est maintenant intégré dans
beaucoup de petits équipements mobiles du téléphone portable
et est utilisé dans de nombreux contextes (voile à la mer, marche
en montagne, circulation en ville, etc.) et pour de nombreux
professionnels.
Graphe social, « social graph »
Cartographie des contacts et relations d’un internaute au sein des
différents réseaux sociaux qu’il utilise. On parle de contact de
niveau 1 (son cercle de connaissance), de niveau 2 (les contacts
de ses contacts) ; au cercle 3, on s’adresse à une communauté de
plusieurs millions de personnes...

Gratuité
La gratuité est aujourd’hui associée à la plupart des contenus
proposés sur Internet. La génération web s’est habituée à
s’échanger des morceaux de musique ou à informer gratuitement
et trouve normal d’avoir accès sans payer aux détails d’une
explosion à Bagdad, d’un tremblement de terre ou d’un résultat
de tennis.
Ces jeunes auront du mal à revenir en arrière, au point que
certains comme Chris Anderson, qui avait déjà théorisé le
modèle de la « Longue Traîne » (modèles de Google et
d’Amazon), parle aujourd’hui d’une nouvelle économie de la
gratuité. Pour lui, toute activité économique qui se numérise, et
donc passe par le web, finira un jour où l’autre, par devenir
gratuite. Motif principal : les coûts de production et de
distribution, qui tendent vers zéro (bande passante, stockage,
traitement). C’est l’extension du vieux modèle de la presse qui
dispose de plusieurs manières – et en premier lieu la publicité –
de financer des contenus, qu’elle met gratuitement à la
disposition du public.
La musique, le cinéma et la presse sont les secteurs les plus
concernés par ce phénomène. Les deux premiers essentiellement
à cause du piratage, la troisième parce qu’elle a choisi de ne pas
faire payer sur Internet. Une décision qu’elle est en train de
revoir. Trop tard ? Mais dans un contexte de crise économique
mondiale, la gratuité devrait continuer de croître sur Internet, où
seule une fraction des utilisateurs paiera – volontairement – pour
les autres.

Guardian (The)
Quotidien britannique et l’un des journaux les plus en pointe en
Europe dans sa mutation vers le numérique. The Guardian,
organisé dans le cadre d’une fondation (trust), a, sur son site
web, plus de visites d’internautes basés aux États-Unis qu’au
Royaume Uni.
H

Hadopi
Autre nom de la loi « Création et Internet », votée par le
parlement français au printemps 2009 pour empêcher le piratage
sur Internet des œuvres culturelles, essentiellement la musique et
les films. Elle prévoit une surveillance étroite des comportements
des internautes par les fournisseurs d’accès pour repérer les
pirates et leur couper l’accès au web après deux avertissements.
Mais cette dernière mesure a ensuite été jugée
anticonstitutionnelle.

Hashtag
Le signe # précède sur Twitter certains termes pour mieux
classer, regrouper et trouver des mots clés autour d’un même
thème, lieu ou évènement. C’est une métadonnée ajoutée au
« Twit ».

Haute définition
Format numérique de diffusion d’images de bien meilleure
résolution que la télévision classique. Il s’applique aux
équipements, appareils électroniques et normes de diffusion de
contenus télévisuels et vidéo.
Généralement, ce format s’applique à un écran large (16/9) et
pour un signal vidéo dont la définition est supérieure à 720
pixels. Sur internet, les vidéos HD sont généralement au format
MPEG-4.

Hébergement
Un service d’hébergement de sites web permet à des particuliers,
des entreprises, associations ou administrations d’avoir leur site
web fonctionnel, consultable par l’Internet. L’hébergeur fournit
de l’espace sur un serveur et exploite, c’est-à-dire maintient
l’infrastructure opérationnelle, en 24 h/24 et 7 j/7, et des
procédures de connexions pour s’y relier.

Huffington Post
Site américain d’agrégation d’informations, orienté au centre
gauche de la vie politique des États-Unis. Lancé en mai 2005,
comme un blog collectif, par Arrianna Huffington, il s’est vite
imposé comme un carrefour d’infos et d’opinions progressistes,
en recourant à la contribution de célébrités du monde politique
et des spectacles. Il comptait, mi 2009, près de 10 millions de
visiteurs uniques, soit la moitié du New York Times, le premier
site de news américain.

Hulu
Plateforme américaine de contenus vidéos lancée en mars 2008,
et qui agrège seulement les contenus professionnels. C’est, à ce
jour, le principal succès de la vidéo sur le web et arrive en
Europe.
Hulu est la propriété initiale de NBC et News Corp. Disney vient
d’entrer dans le tour de table à hauteur de 27 %. Hulu a dépassé
Yahoo ! comme troisième site de vidéo en ligne et compte
35 millions de visiteurs/mois, 333 millions de vidéos vues/mois.
6 millions d’utilisateurs enregistrés comme membres (ce qui
permet une distribution virale des vidéos sur pages Facebook...).
Catalogue de 300 films et 8 000 heures. 140 fournisseurs de
contenus vidéo.
Surtout du contenu TV, avec un mix de contenus en formats
courts et longs. Contenus qui font le plus d’audience : séries TV
et films (comédies & dramas), dessins animés japonais.
Documentaires et news dans une moindre mesure, mais
croissance à prévoir.
Uniquement disponible aux US (filtre géolocalisé de ses contenus
dans les autres régions) mais développement en cours en
Europe : Grande-Bretagne et France.
I

Imprimé, papier
La révolution numérique sonne-t-elle le glas de la culture
véhiculée par l’imprimé ? Pour beaucoup, elle est d’ampleur
aussi importante, dans ses effets potentiels, que l’invention de
e
l’imprimerie au milieu du XV siècle. Comme dans le cas de
Gutenberg, qui a privé l’Église catholique et ses clercs du
monopole de l’expression, du partage et de la distribution du
savoir, la révolution numérique démocratise tous les outils de
l’information, réservés jusqu’ici aux médias traditionnels, auprès
du grand public.

Innovation
Moteur de la révolution numérique et à l’origine des nouvelles
manières de produire, de s’informer, de consommer, de penser,
mis en œuvre, si possible, pour le mieux.

Intelligence artificielle
Intelligence de machines animées par l’informatique, visant à
imiter et recréer l’intelligence humaine. C’est une des branches
les plus actives de la science aujourd’hui, en particulier dans le
domaine de la sémantique (l’ordinateur devrait pouvoir
comprendre la parole humaine ou analyser des données pour
répondre avec pertinence à une interrogation d’internaute en
langage naturel).

Intelligence collective, « crowd sourcing », « open source »


Collaboration, partage, intelligence collective, participation
active, « open source », « wisdom of the crowd » (sagesse du
public), intelligence en essaim, font partie depuis longtemps de
la vie quotidienne des développeurs informatiques. Le logiciel
libre, collaboratif et de partage, est un nouveau business model
qui marche !
Cet apport, difficile à mesurer, mais désormais indispensable,
gagne, aujourd’hui, grâce à Internet, l’industrie des contenus,
bien au-delà de la création par le public du fameux « UGC »
(« User Generated Content »). L’action collective est désormais
tout simplement plus facile, grâce à la collaboration et au
partage. Ces coopérations et partenariats, souvent
internationaux, souvent initiés dans ce qu’on a appelé le
« Web 2.0 », constituent l’un des mouvements de fonds de la
société le plus important aujourd’hui. Wikipédia compte plus
d’adhérents que l’Église catholique ou l’armée américaine !
Certains de ses articles totalisent 5 000 corrections ou ajouts par
2 200 intervenants.
Le média peut aussi servir de plateforme de coordination et
d’action collective. La collaboration est aussi celle, croissante,
entre producteurs et distributeurs de contenus, qui ne sont pas
nécessairement les mêmes, afin de favoriser l’accès à des
plateformes à plus forte valeur ajoutée. En résumé, la tendance
est de lâcher un peu de contrôle, pour obtenir beaucoup plus en
échange.

Interactivité
Fonctionnalité au centre des comportements des acteurs de
l’Internet leur permettant d’entrer directement en relation avec
leurs audiences, clients, électeurs...
L’interactivité favorise des applications réagissant
instantanément aux demandes des internautes, réalisées par des
clics : réservation d’avions, impôts en ligne, etc.

Internautes
Désigne les personnes utilisant l’Internet et consultant des
sites web pour s’informer et communiquer.
La navigation des internautes ne connaît pas de frontières,
hormis la langue ou la censure de certains régimes. Un
internaute peut communiquer avec d’autres via e-mail,
messagerie instantanée, réseaux sociaux, commentaires,
téléphonie web... En réseaux ou en communautés, les internautes
ont pris progressivement de l’influence et du poids politiques.
Internet
Réseau mondial de communication, reliant des ordinateurs
connectés entre eux, qui permet à ses utilisateurs – les
internautes – d’accéder à des informations et de les partager, via
de multiples canaux.
L’internet est une vaste infrastructure d’équipements
informatiques et de logiciels, à l’échelle planétaire. C’est un
espace de communications et d’échanges qui efface les frontières
grâce à des protocoles simples et universels renouvelant
complètement les technologies des télécommunications.
L’internaute (plus d’un milliard et demi à mi 2009) qui se
connecte peut accéder à des informations situées dans des
serveurs du monde entier (administrations, universités,
entreprises, particuliers...), et les stocker dans son propre
ordinateur. La même connexion est utilisée pour envoyer des
informations depuis cet ordinateur individuel vers le réseau, où
elle sera disponible pour de multiples autres ordinateurs.
L’internaute se sert de navigateur web pour recevoir et envoyer
les informations. Mais d’autres systèmes sont aussi utilisés : le
courrier électronique (e-mail), les messageries instantanées, le
partage de fichiers... Le web est l’une des applications de
l’Internet. Les connexions se font par le téléphone fixe ou sans fil,
la fibre optique, le satellite...
Historiquement, l’Internet fut conçu à la fin des années 60 pour
relier les ordinateurs d’universités des deux côtes des États-Unis
et pour maintenir un système de télécommunications américain
en cas d’attaque nucléaire. Mais c’est vers 1993-1994 qu’il
commença une vie grand public, avec le web sous la forme de
pages au format informatique HTML et trouvables via une URL.
L’américain Vint Cerf, aujourd’hui conseiller chez Google, et le
britannique Tim Berners-Lee sont en général crédités pour en
être à l’origine, même si l’Internet est avant tout une œuvre
collective.
Internet, plateforme de communication, est parfois appelé en
français, « le Net », et le web, ensemble d’informations, « la
Toile » (« world wide web » ou www).

Internet des objets


C’est le « Machine to Machine » ou « M2M ».
Ensemble d’objets et de machines, munis de puces ou de
senseurs, connectés sans fil, et ayant une interaction entre eux.
Les applications de l’Internet des objets sont avant tout
domestiques ou professionnels : avertir d’un réfrigérateur vide,
de l’état des stocks dans une usine à l’autre bout du monde, de la
disponibilité de produits dans les magasins, etc.
Cet Internet, en devenir, qui va coder des milliards d’objets, est
amené à être de dimension très supérieure à celui que nous
connaissons aujourd’hui, et encore plus vaste que le secteur des
télécommunications. Il offre d’immenses potentiels dans les
secteurs de la santé, de l’environnement, des transports, de
l’énergie, de la sécurité, de l’habitat...
Intranet
Réseau de communications et de partage numériques privé
fermé, généralement exploité au sein d’entreprises, d’universités
ou d’administrations.

iPhone
Téléphone portable d’Apple, connecté à Internet et doté d’un
écran tactile pour ses différentes et riches fonctionnalités.
Lancé en 2007 aux États-Unis, l’iPhone n’a pas de clavier
physique, mais est équipé d’un appareil photo et d’un lecteur de
musique (iTunes). Il peut être relié à une messagerie de courrier
électronique. La seconde génération, proposée en 2008, est dotée
d’une liaison de téléphonie 3G et d’un GPS. La troisième version,
lancée à l’été 2009, permet un accès plus rapide à l’Internet et
dispose d’une caméra vidéo.
L’iPhone, qui entre dans la catégorie des « smartphones »
(téléphones intelligents) révolutionne le secteur de la téléphonie
car c’est le premier appareil permettant une vraie utilisation de
l’Internet en mobilité.
Une autre originalité réside dans son magasin d’applications qui
permet l’accès à des fonctionnalités web sans passer par un
navigateur.
Près de 20 millions d’iPhones ont été vendus à mi-2009, ce qui
fait d’Apple le troisième fabricant mondial de téléphone
portables.
iPod
Marque sous laquelle sont vendus, depuis 2001, les baladeurs
musicaux numériques d’Apple, devenu rapidement un
phénomène de société parmi la jeunesse.
L’iPod, décliné depuis en de multiples versions (Nano, Shuffle,
Touch...), stocke la musique et des photos sur un petit disque dur
interne. Les dernières versions peuvent aussi afficher des vidéos
et servir de capacité de stockage pour des données
informatiques.
Les morceaux de musique numériques peuvent être transférés
depuis un ordinateur ou, moyennant paiement à l’acte, depuis le
magasin iTunes d’Apple.
À l’automne 2008, on estimait à 173 millions le nombre
d’appareils vendus dans le monde.

IPTV
L’« Internet Protocol Television » (IPTV) est un système de
télévision numérique diffusé par Internet à l’aide d’une bande
passante large. Les contenus télévisés peuvent ainsi être
consommés sur son ordinateur, sa télévision ou son téléphone
portable.

iTunes
Magasin en ligne d’Apple pour appareils compatibles (iPod,
iPhone...), mais aussi les ordinateurs PC. Il vend des morceaux
de musique à la pièce, des CD entiers et propose aussi des
fichiers sons et vidéos, sous forme de « podcasts », gratuits ou
payants.
J-K

Jeu vidéo
Ce produit figure au centre des activités d’un nombre croissant
d’enfants, d’adolescents et de jeunes adultes. Au début confinés
dans des consoles de jeu propriétaires ou des ordinateurs, ils se
développent de plus en plus en ligne, dans des communautés
organisées et internationales.
L’industrie des jeux vidéos est désormais plus importante que
celle du cinéma en poids économique. Des entreprises françaises,
comme Vivendi, des concepteurs de logiciels et des designers,
figurent parmi les leaders mondiaux.

Journalisme-citoyen
Terme abusivement utilisé pour désigner des pratiques de
collecte et de distribution de nouvelles par le public qui, ainsi,
remplacerait, au pied levé, les journalistes professionnels. Mais,
dans la pratique, les fonctions de vérifications, tris, mises en
perspective, explications, investigations, analyses ne sont, la
plupart du temps, pas remplies par les amateurs.
Nous lui préférons donc le terme de « témoignage-citoyen », très
utile aux médias professionnels pour compléter le réseau de
« sources ». Aucune rédaction ne peut, en effet, désormais lutter
contre les millions de téléphones portables capables de
photographier ou de filmer des évènements se passant à tout
moment et dans n’importe quel coin de la planète. Aux
journalistes, ensuite de valider les informations, les vérifier,
traiter, hiérarchiser, et les proposer dans leur contexte.
Les plus grands médias, comme CNN ou la BBC, disposent
d’unités d’accueil de ses contenus d’informations produits par le
public.

Journalisme de liens
Permet de réduire le bruit lié à la surabondance d’informations
véhiculées par le web. Le journalisme, ordonnateur du chaos et
guide dans la nouvelle jungle numérique, pointe vers des sites
web recommandés et aide l’internaute dans sa quête de
connaissances. Pour compléter et enrichir leurs offres, de plus en
plus de sites web de grands médias professionnels n’hésitent plus
à fournir des liens vers d’autres sources d’informations, parfois
directement concurrentes.

Journalisme visuel
Désigne l’utilisation de nouveaux outils numériques pour
expliquer et illustrer l’information. Comme dans la presse
imprimée, il peut s’agir du recours classique aux photos ou de
graphiques, mais aussi de plus en plus, sur le web, d’images, de
graphiques animés sophistiqués et interactifs (« timelines »,
cartes, images satellites...), de visualisation de données et de
statistiques, d’applications de réalité augmentée, de 3D...

Kindle
Amazon en est déjà à la troisième génération de Kindle (DX), ses
lecteurs eBook, dotés de la technologie de l’encre électronique et
permettant de stocker et de proposer des centaines d’ouvrages,
de morceaux de musique et de journaux. Les derniers modèles
sont connectés à Internet, permettent la réactualisation des pages
de la presse et utilisent très peu d’énergie.
D’autres fabricants se sont lancés, comme le japonais Sony ou
l’américain Plastic Logic. La couleur a fait son apparition sur des
modèles de Fujitsu. Mais les prix restent élevés : 500 US dollars
pour le DX.
Certains voient pourtant dans le lecteur eBook l’équivalent pour
la presse du rôle joué par l’iPod pour la musique, à condition que
la couleur et la vidéo soient disponibles et les prix moins élevés !
L

Lessig (Lawrence)
Universitaire américain, ce professeur de droit à Stanford est un
activiste de la collaboration et de l’intelligence collective sur
Internet. Il prône l’assouplissement des législations protégeant
les droits d’auteur et est l’un des conseillers écoutés du président
Obama.

Lien hyper texte (ou hyperlien)


Dans un document web, c’est une référence à un autre document
ou à une ressource extérieure à ce document, ce qui permet de
passer d’une page web à une autre page web : il suffit de
« clicker » sur ce lien pour être redirigé automatiquement vers le
document ainsi référencé.
Plus simplement, une page Minitel est, par exemple, dépourvue
de tout lien, alors qu’une page web est enrichie de multiples
liens, offrant la possibilité de recourir à du contexte.
C’est le lien qui donne la valeur et connecte vers d’autres
contenus. On est passé d’une économie des contenus à une
économie des liens (Jeff Jarvis). Pour ce professeur de
journalisme interactif à New York, la clé de la réussite sur le web
est : « faites vous-mêmes ce que vous savez faire de mieux, et
pour le reste, pointez des liens vers les autres ! »

LinkedIn
Réseau social international en ligne, lancé en 2003, orienté sur la
vie professionnelle.
Il met en relation des personnes qui affichent ainsi leur carnet
d’adresses, échangent des informations ou bénéficient des
connexions des autres pour faire des affaires, résoudre un
problème ou trouver un emploi. Il comptait 40 millions
d’utilisateurs mi 2009. Certaines fonctionnalités premium du site
sont payantes. L’équivalent français le plus connu est Viadeo.

Lip dub
Petit film vidéo de playback musical, souvent tourné avec un
groupe de personnes au sein d’une même organisation ou
entreprise. Il est très populaire sur YouTube, à condition d’être
participatif, spontané, authentique et drôle.

Livre numérique, édition électronique et en ligne


Nous n’en sommes qu’au balbutiement du livre sous forme
numérique mais l’édition a encore une chance de ne pas
renouveler les erreurs de la musique ou de la presse.
Beaucoup de questions restent en suspens : qui va contrôler
l’accès aux livres numériques ? (Google ? les bibliothèques ? les
éditeurs ? les librairies ?...) Quel standard technologique
s’imposera ? Comment rémunérer les auteurs et écrivains ? Vont-
ils court-circuiter la chaîne traditionnelle du livre ? Les œuvres y
seront-elles accompagnées de publicités ? Y aura-t-il de la place
pour des petits éditeurs ? Pourra-t-on prêter un ouvrage ? Le re-
vendre, une fois lu ?
La librairie en ligne américaine Amazon, avec ses lecteurs eBook
Kindle, a pris progressivement position sur tous les éléments de
la chaîne de valeur : contenus, support, distribution. Résultat : la
distribution des livres est aussi en crise aux USA, où la deuxième
chaîne de librairies, Borders, est en difficulté.

Longue Traîne
Concept démographique de marketing, élaboré en 2004 par Chris
Anderson, rédacteur en chef du magazine Wired, désignant un
segment de marché représentant un nombre important de niches
de consommateurs capables d’acheter de faible quantité de
produits.
Ce concept, « vendre de nombreux produits en petite quantité »,
contraire à celui de « mass media » (large volume d’un nombre
limité de produits) est à l’œuvre dans les modèles d’affaires
d’Amazon et de Google. Il est possible en raison des faibles coûts
de stockage et de distribution. Il y a toujours quelqu’un pour
acheter vos produits !

LTE
La « Long Term Evolution » (LTE) est la prochaine étape des
communications mobiles de quatrième génération à très haut
débit. Une soixantaine d’opérateurs et de firmes télécoms du
monde entier travaillent à ce standard qui semble s’imposer aux
États-Unis (Vérizon), au Japon (DoCoMo) et même en Chine.
L’Europe n’en profitera pas avant 2011. La norme WiMax semble
en revanche en perte de vitesse.
M

Marketing comportemental
Technique commerciale permettant, en ligne, de mieux ajuster
les publicités aux goûts supposés des consommateurs, en
fonction de leur navigation sur le web, des achats en ligne, des
contenus des e-mails...
Ses partisans estiment que cette réclame, mieux ciblée, est, pour
l’annonceur, beaucoup plus efficace et, pour le consommateur,
moins intrusive, et presque perçue comme un service rendu. Le
message n’est plus imposé au public mais circule à travers des
milliards de connexions cultivées entre les gens, qui accepteront
ou non ces intrusions.
Ses détracteurs y voient une grave atteinte à la vie privée car elle
est basée sur la communication, à des tiers, de données
personnelles de navigation, de relations, de conversations, de
localisations... Ces informations privées sont devenues la
monnaie d’échange en circulation dans le « Web 2.0 ».
Les géants du web recueillent chaque mois des centaines
d’informations sur nos visites Internet. Suivant nos traces, ils en
savent beaucoup sur nos goûts et nos préférences, nos espoirs,
mais aussi nos inquiétudes, nos craintes.
Ces informations leur servent à placer des publicités
personnalisées en face de nos yeux sur les sites web. La
recherche d’un mot sur Google via votre ordinateur, celui de
votre collègue de travail, ou quelqu’un de votre famille, ne
donne tout simplement pas la même page de résultat.
Cette finesse d’informations sur les consommateurs est très prisée
désormais par les annonceurs. Mais les médias, qui sont en
concurrence pour cette publicité, sont souvent loin de savoir
faire cela aussi bien que les pure-players. D’où un désavantage
numérique et compétitif face à la pub.

Mashups
C’est le principe du remixage adapté au web. Un « mashup » est
un site ou une application résultant du mélange de différents
contenus hétéroclites (textes, audio, vidéo, graphiques...) et
applications possédant des APIs. Ils créent un nouvel ensemble
dérivé sur des blogs, médias sociaux... Cette superposition
d’images et de graphiques est très utilisée par les développeurs
adeptes de « l’open source ».

Media snacking et infobésité


La consommation de média (news, musique, jeux vidéo, e-mails,
chats...) se fait désormais tout au long de la journée (au
domicile, au travail, en déplacement), en picorant ici et là, grâce
à différents supports (radio, télévision, baladeur, téléphone
portable, ordinateur...). Cette distraction irrésistible ne profite
guère à l’approfondissement et, contrairement aux idées reçues,
n’améliore pas non plus la productivité.
Elle conduit parfois à des phénomènes d’addiction, qui se
rapproche des penchants pour le sucre. Gare à l’« infobésité » qui
menace les « accrocs » de la connexion en ligne permanente !
Le journalisme, qui fait le tri, donne le contexte et sert de guide,
est une des solutions à l’infobésité.

Média social
Souvent aussi appelé « réseau social », c’est un média créé,
modifié et diffusé par son audience. Il permet la communication
et le partage, parfois la collaboration.
Le média social est plus dépendant de contenus générés par le
public (« User Generated Content » – UGC) que d’éditeurs
professionnels. Ce sont les blogs, wikis, réseaux sociaux, sites de
partages de bookmarks, sites de microblogging, mondes virtuels...
Qu’on le veuille ou non, Facebook, MySpace, Flickr, Twitter, etc.,
sont devenus des sources d’informations, parfois uniques, tout
simplement parce que leurs utilisateurs privilégient leurs propres
centres d’intérêt et les personnes qui les partagent. Les
recommandations des proches, amis, famille, collègues, font
gagner un temps précieux en ligne dans le « trop plein » du web.
Ces outils de communication sont privilégiés par la génération
Internet, avant même le téléphone portable, la télévision ou les
jeux vidéo. « Mes amis sont une télé », affirment-ils. Les médias
sociaux sont désormais plus utilisés dans le monde que l’e-mail.
Près de la moitié du temps passé en ligne l’est sur ces médias ou
réseaux sociaux.
Les ressorts principaux en sont la volonté d’être informés,
divertis, connectés, socialisés, de s’exprimer, de partager, de
découvrir...

Médiamétrie
Société française de mesure d’audience des médias audiovisuels
et interactifs.

Médiapart
Site web français d’informations générales, payant par
abonnements, créé en 2008 par un ancien dirigeant du journal Le
Monde, Edwy Plenel, avec environ vingt-cinq journalistes.

Mémoire-cache
Elle permet de réduire le temps d’accès à la mémoire et à une
application dans un ordinateur. C’est une petite mémoire qui
enregistre les tâches ou les données les plus fréquemment
utilisées ou visitées. Une fois sollicité, le processeur ira d’abord
regarder cette partie de l’ordinateur.

Messagerie instantanée
IM (« Instant messaging »), ou « Chat » (prononcez « tchatt »), est
une forme de communication en temps réel de courts textes qui
s’affichent immédiatement sur écran via l’Internet ou un réseau
interne à une entreprise. Elle peut faire interagir deux personnes
ou un groupe. Très populaire chez les adolescents, notamment
avec la messagerie MSM de Microsoft, ce système de
communication a aussi de nombreuses applications
professionnelles pratiques.

Métadonnée
Une information, une étiquette informatique placée sur une
donnée pour mieux la décrire, la classer et la retrouver : c’est
une donnée sur une donnée (lieu, date, auteur, nature du
document, notices...). Les métadonnées (contenues dans le
document lui-même) permettent un classement informatique et
sont à l’origine du web sémantique.

Microblogging
Action de bloguer en très courts messages (textes, photos, clips
audio, vidéo) qui peuvent être vus par tous ou par une
communauté restreinte et transmis par messagerie instantanée,
e-mail, web. Ces messages ne sont pas plus longs qu’une phrase
(140 caractères pour Twitter) et contiennent souvent un lien
permettant de partager une information ou une découverte.

Microsoft
Leader mondial des logiciels d’ordinateurs, basé à Redmond aux
États-Unis et fondé en 1975, par Bill Gates, devenu depuis
l’homme le plus riche du monde.
Microsoft équipe en systèmes d’exploitation Windows, environ
90 % des ordinateurs du monde entier. Son objectif est d’être
présent dans chaque ordinateur de chaque foyer et la société a
souvent été accusée d’occuper des positions dominantes sur ce
secteur.
La firme multinationale a aussi des participations dans la
télévision (MSNBC), et l’Internet (portail et moteur de recherche
MSN, navigateur Internet Explorer). Après Apple, son principal
concurrent est aujourd’hui Google.
Le chiffre d’affaires de Microsoft est supérieur à 60 milliards de
dollars, réalisé par près de 90 000 personnes travaillant dans
plus de cent pays.

Mobilité
C’est l’un des vecteurs essentiels de l’essor actuel du numérique.
Les nouveaux appareils de la mobilité (« smartphones », lecteurs
e-book connectés, « netbooks »...) deviennent des assistants de
nos vies quotidiennes, les fameux couteaux suisses dont rêvait
Palm il y a une douzaine d’années. Les « netbooks » (ordinateur
légers et bon marché) ont été les appareils les plus vendus ces
derniers mois.
Le contrôle du « sur mesure » et de la personnalisation est la
principale bataille engagée aujourd’hui entre les différents
grands acteurs : Apple, Microsoft, Google, les opérateurs de
téléphonie mobiles, les fabricants, les médias, les « pure-
players », les agences de pub, les annonceurs... Tout le monde va
essayer désormais de prendre le contrôle de nos poches !
Le principal moteur de l’Internet mobile est aujourd’hui l’iPhone
d’Apple.
Si 2008 et 2009 furent bien, grâce à l’iPhone, les années de
l’arrivée de l’Internet sur les téléphones mobiles, la monétisation
des contenus reste encore à prouver.
Tout ce qui était disponible jusqu’ici sur son ordinateur de
bureau, va l’être en mobilité. En 2010, l’Europe comptera
165 millions d’internautes mobiles actifs et les États-Unis
110 millions (source IDATE).
On s’attend à ce qu’en 2012, date du boom attendu du web
mobile tiré par l’Asie, un milliard de personnes soient connectées
en mobilité avec une bande passante très large. La plupart des
pays du monde n’auront pas de lignes téléphoniques fixes. En
Chine, comme dans de nombreux pays émergents, en Afrique
notamment, le premier contact avec l’Internet est souvent par
l’intermédiaire d’un téléphone mobile.
Les opérateurs n’ont qu’une peur : celle d’être court-circuités et
de se retrouver à la tête de « dumb pipes », des « tuyaux
stupides ». Le transport de voix étant désormais quasi gratuit, il
faut se diversifier. Ils tentent donc tous de devenir des
plateformes intelligentes de contenus, quitte à passer des
accords, pour se partager la pub, ou à créer des studios de
cinéma, comme Orange.
Plus de 3 milliards de téléphones mobiles sont en circulation
dans le monde, contre moins d’un milliard de PC. Google et
Yahoo ! comptent bien rééditer sur les mobiles l’opération qui
leur a si bien réussi sur le web fixe.
Les producteurs de contenus essaient, quant à eux, de ne pas
rater une nouvelle fois le coche et se positionnent tous azimuts.
La mobilité va amener l’Internet dans une autre dimension. Pour
certains, à partir de maintenant, Internet est synonyme de
téléphone portable et non plus d’ordinateur. L’essentiel de la
croissance de la bande passante est aujourd’hui dû à l’Internet
mobile. Le Japon est largement leader.
Le téléphone portable a bien quatre caractéristiques stagnantes :
il est mondial, personnel, immédiat, et il y en a des milliards.

Modérateur, modération
Processus destiné à encadrer des discussions et des commentaires
sur des sites web ou des forums, afin d’y éviter les dérapages et
les extrêmes.

Mojo
Terme qui se réfère à « mobile journalist » et désigne un reporter
mobile, travaillant sur un terrain à l’aide des derniers outils
numériques : appareil photo, ordinateur portable, caméra vidéo
... et envoyant son travail de couverture (texte, photo, vidéo) par
connexion Internet ou téléphonique, sur un site web ou à sa
rédaction.
Mondial
La révolution numérique ne connaît pas de frontière. Les
échanges de courriels, de musique, d’informations se font de
manière instantanée d’un coin de la planète à l’autre. Des médias
traditionnels en profitent pour disséminer leurs contenus (en
ligne ou par satellite), en profitant de l’usage de langues
répandues : anglais, arabe, espagnol, français, chinois...

Moteur de recherche
Outil en ligne permettant de chercher et de trouver des
informations disponibles sur le web.
Les résultats de recherche sont généralement présentés sous
forme de listes de sites assortis de liens. Ils peuvent être
accompagnés de photos et de vidéos. Les résultats des recherches
sont donnés de manière quasi instantanée grâce à de complexes
calculs algorithmiques qui mettent en avant les sites les plus
populaires, en général en raison des liens qui y sont attachés.
Google est aujourd’hui le champion incontesté des moteurs de
recherche dans le monde. Ses principaux rivaux sont Yahoo !,
Microsoft (MSN), Exalead.
De nouveaux moteurs ont aussi fait leur apparition : Quaero,
Polar Rose (photos), Ask, Cuil, Viewzi, Wolfram, Kumo...
D’autres ont eu leur heure de gloire et sont moins utilisés, ou ont
quasiment disparus : Alta Vista, Lycos, Excite, AskJeeves,
Hotbot...
Mozilla, Firefox
La fondation Mozilla, basée en Californie, est une organisation à
but non lucratif, qui promeut ses applications en « open source »,
dont le très populaire navigateur web, Firefox, et encourage
l’innovation sur Internet.
Quelque 225 millions d’internautes dans le monde utilisent
Firefox.
Mozilla a été fondée à l’origine par Netscape.

MPEG-4
Norme de codage d’objets numériques audios et vidéos,
particulièrement bien adaptée aux nouvelles applications
multimédias (téléchargement, « streaming », téléphonie mobile,
radio et télévision numériques, jeux vidéos, haute définition, 3D,
etc.).

Multimédia
Désigne essentiellement une combinaison de contenus différents
(texte, photos, vidéos, sons, animation, graphiques...) utilisés par
des médias numériques, en opposition à ceux ne recourant qu’à
des formes traditionnelles comme l’imprimé ou la radio, par
exemple. Le multimédia peut aussi être utilisé pour des appareils
ou supports électroniques permettant de consommer ces
contenus.

Multitasking
Action de réaliser plusieurs choses à la fois ou de consommer
plusieurs médias en même temps.
La génération Internet a désormais l’habitude de surfer sur le
web, en écoutant de la musique ou la radio, jetant un œil à la
télévision, tout en envoyant des messages par e-mail ou IM.
L’heure est à l’écran ouvert, gazouillis de « twits », effleurement
d’iPhones, trépignement de pouces sur Blackberrys, tapotis de
claviers...

Musique en ligne
Recherche modèle économique désespérément !
Le secteur de la musique a été le premier touché par les
changements de mode de distribution des contenus numériques,
puis de leur consommation.
Face aux nouveaux comportements des jeunes qui ne voulaient
plus payer, et à une rupture technologique, l’industrie de la
musique a crié pendant des années : « c’est illégal », pensant que
cela suffisait. On a vu la suite ! Le secteur a perdu la moitié de
ses revenus, le tiers de ses effectifs, 40 % d’artistes sous contrats.
Et quand il paye, le public donne son argent aux nouveaux
entrants !
La musique a souffert de l’effet conjugué de l’appétit des jeunes
pour des formats moins cher (MP3, iTunes) et du piratage dans
de nombreux pays. Tout le modèle d’affaires s’en est trouvé
chamboulé.
En cinq ans, iTunes d’Apple est devenu le premier distributeur de
musique aux USA, devant Wal Mart. Amazon, en vendant de la
musique sans droits, est aussi devenu en quelques mois
o
tranquillement le n 2 des ventes en ligne. C’est la manière la
plus spectaculaire pour un nouveau média d’en tuer un vieux.
En 2008, les ventes de musique ont encore chuté dans le monde
de 8 %, notamment aux États-Unis (– 19 %) et en Europe (–
6 %). Les ventes de CD continuent de s’effondrer (– 15 % dans le
monde, – 33 % aux USA et – 11 % en Europe). Les maisons de
disques ont perdu un tiers de leurs effectifs. Les achats de
musique en ligne ont progressé de 24 % à près de 4 milliards de
dollars (contre 14 milliards pour les CD). Mais au premier
trimestre 2009, la purge a continué en France : – 18 % pour les
ventes de CD et – 1 % pour les ventes numériques.
Aujourd’hui, le secteur est en pleine reconstruction et connaît
une mutation très forte de ses métiers, et des modèles
économiques très complexes à gérer, avec l’interopérabilité des
« DRM » (« Digital Rights Management » – gestion des droits
numériques), voire leur suppression progressive. (Il existe cinq
cents services de musique sur le web en plus de l’iTunes !)
Le modèle d’affaires dominant est le téléchargement à l’acte
d’iTunes (0,99 dollar), puis l’offre illimitée (Universal Music), le
« streaming », les cd, les concerts...
Des milliers de partition sont désormais accessibles en ligne, à la
demande, et souvent gratuitement.
MySpace
L’un des principaux réseaux sociaux nord-américain en ligne.
Fondé en 2003, il a été racheté deux ans plus tard, par le groupe
de presse News Corp, de Rupert Murdoch. Financé par la
publicité, il compte plus de cent millions d’utilisateurs dans le
monde. Il est actuellement, en perte de vitesse et dépassé, au
niveau international, par le réseau Facebook.
N-O

Netbook
Petit ordinateur portable bon marché, essentiellement destiné à
une navigation Internet rapide via des réseaux Wi-Fi, cartes
GSM, et aux e-mails. Les « netbooks » pèsent environ un kilo et
sont équipés de petits écrans (moins de 10 pouces). Leur prix
tournait, en 2009, autour de 200-300 euros. Ce secteur de
l’électronique grand public est en plein boom.

Netvibes
Site permettant une navigation automatique du web, à partir
d’une sélection de flux RSS choisis à l’avance. La page d’accueil,
dynamique, offre une palette d’informations personnalisées en
fonction de ses préférences.
Fondé en 2005 par Tariq Krim, c’est l’une des rares initiatives
françaises sur Internet ayant acquis une dimension
internationale. Ses principaux rivaux sont iGoogle, MyYahoo ! et
Microsoft Live.

Nom de domaine
Identification des sites web et des domaines dans lequel les
ordinateurs sont connectés à l’Internet. La plupart se terminent
en « .com », « .net » ou « .org ». En France, la majorité des sites
se terminent par « .fr ».

Nouveaux médias
Les anciens médias, c’est-à-dire les médias traditionnels
(journaux, magazines, radio, télévision) ne permettaient au
public que de consommer des contenus. Les nouveaux médias,
appelés aussi « médias sociaux » et qui s’appuient sur Internet,
permettent aussi de consommer, mais également de s’exprimer,
de participer, d’inter-agir, d’entrer en relation avec les autres.
À l’époque des médias traditionnels, il était difficile de produire
et de distribuer, et facile de rencontrer la demande. Aujourd’hui,
c’est l’inverse, avec les nouveaux médias, qui permettent très
facilement la production et la distribution, il est beaucoup plus
difficile de rencontrer la demande, sollicitée par des milliers de
propositions. Jadis, nous avions un problème de livraison et de
rareté, aujourd’hui nous avons un problème de découverte et
d’abondance !

Nuage de tags
Visualisation de tags (mots-clés associés à un contenu
d’information) générés par un utilisateur de site ou, plus
simplement, principaux mots utilisés dans la page web. Plus le
mot-clé est utilisé, plus gros il apparaît dans le nuage.
Numérique
Cette révolution a fait passer l’unité de base de nos sociétés de
l’atome au « bit » informatique. Le numérique est une
représentation d’informations à traiter, stocker, reproduire,
archiver au moyen de chiffres. Des informations ou données du
monde réel sont ainsi converties sous forme de chiffres binaire (1
ou 0).
Il s’emploie par opposition à « analogique » (systèmes qui
représentent des données sous forme de variations continues). Le
terme a d’abord été employé en informatique et électronique
(photo, ordinateur, son, image...).

Obama (Barack)
Les natifs numériques ont élu leur premier président ! Alors que
son rival, John McCain continuait de parler aux Américains via
les journaux TV du soir et CNN, en attendant les sondages,
Barack Obama, candidat, a usé de tous les outils de l’Internet et
des médias sociaux pour organiser sa campagne sur le terrain,
lever des fonds, et surtout communiquer directement avec les
Américains.
Thomas Jefferson avait utilisé les journaux pour gagner la
présidence, F.D. Roosevelt a utilisé la radio pour gouverner,
J.F.K. a été le premier président à comprendre l’utilité de la
télévision, Howard Dean a vu en 2003 et 2004 l’utilité du web
pour lever des fonds.
Mais, Obama a compris qu’il pouvait utiliser le web pour
abaisser le coût de création d’une marque politique, pour créer
un sentiment de connexion et d’engagement, et pour fournir les
outils de pilotage et de contrôle permettant au public de
s’organiser et de faire le travail (New York Times, automne 2008).
Obama, qui ne quitte plus son BlackBerry, a plus d’un million
d’ « amis » sur sa page MySpace, 3,7 millions de supporters sur
sa page Facebook, et une base de données de 13 millions
d’adresses e-mails.
Le soir de son élection, il ne donne pas ses photos intimes à un
ou deux magazines people, mais les met toutes (plus de 50 000)
sur Flickr. Pendant la transition, il parle aux Américains via
YouTube. Le jour de la cyber-investiture en janvier, à midi pile,
le site de la présidence américaine est changé et la Maison
Blanche commence à bloguer ! Les briefings et conférences de
presse de la nouvelle administration sont diffusés sur Youtube et
elle est en pointe désormais pour l’utili-sation du web
sémantique, le « web 3.0 », en proposant notamment des outils
pour visualiser l’utilisation des fonds publics engagés dans le
sauvetage des banques avec, par exemple, le site Recovery.gov.

OhMyNews
Site sud-coréen de journalisme participatif, fondé en 2000. Il
édite et publie les articles de ses lecteurs dans un format « open
source ». Seul 20 % du contenu du site est produit par ses
employés. Il dispose d’une version en anglais et en japonais.
P

Page vue
Le téléchargement, ou affichage d’une page web, constitue une
des unités de mesure d’audience des sites web pour le marketing
et la publicité. Cette action peut résulter d’un click sur un lien ou
l’entrée d’un URL.

Paypal
Il s’agit de l’un des principaux systèmes de paiement à l’acte sur
Internet via des cartes de crédit. Favorisant l’essor du e-
commerce, Paypal est une société américaine fondée à la fin des
années 90 et rachetée en 2002 par le site d’enchères eBay.

Pdf
Nom d’un logiciel créé en 1993 par la société Adobe pour
formater et échanger des documents quels que soient les
systèmes d’exploitation ou les ordinateurs. Le format pdf est
devenu un standard de facto.

Peer-to-peer (P2P)
Un réseau d’ordinateurs « peer-to-peer » (P2P) utilise les
connexions entre ses membres – qui agissent comme des serveurs
– pour profiter de la bande passante partagée et cumulée dans le
réseau décentralisé ainsi formé. Il permet le partage de fichiers
audio, vidéo, données ou le transport de la voix. Ce procédé est
au centre des polémiques sur le piratage d’œuvres culturelles et
le respect des droits d’auteur. Napster en 2000 a été le premier
site à encourager les internautes à partager leurs fichiers de
musique.

Petites annonces
Elles étaient, auparavant, l’une des principales sources de
revenus des journaux imprimés. Mais, les petites annonces ont
massivement migré ces dernières années en ligne, privant ainsi la
presse d’oxygène. Plus personne, ou presque, aux États-Unis, ne
cherche un logement ou une voiture d’occasion dans un journal.

Phishing
Technique frauduleuse pour tenter d’obtenir des informations
privées (noms d’utilisateur, mots de passe, numéro de cartes de
crédit...), en se faisant passer pour une institution ou un site
connus. Le « phishing » est souvent pratiquée via le courrier
électronique.

Photo numérique
La photographie est aujourd’hui à 99 % numérique, contre
seulement ... 1 % en 2001. Désormais, les clichés peuvent être
affichés, imprimés, stockés, traités, transmis et archivés en
utilisant des techniques numériques et sans recourir à des
produits chimiques.
Les anciens grands acteurs de la photo argentique, comme Kodak
et Fuji, sont aujourd’hui en difficulté. Chez Kodak, où la moitié
des produits n’existaient pas il y a deux ans, plus de 70 % des
activités sont désormais numériques.
De nouveaux fabricants, venus d’horizons différents, sont arrivés
dans le secteur de la photo, comme Sony ou Panasonic, mais
aussi les fabricants de téléphones portables, comme Apple,
Samsung ou Nokia, voire même les opérateurs eux-mêmes,
comme Orange.

Photoshop
Logiciel payant de traitement et de retouche des images
numériques développés par la société américaine Adobe. Il est
disponible en vingt-cinq langues pour les ordinateurs personnels,
PC et Mac.

Picasa
Application logicielle gratuite de Google pour éditer, organiser,
archiver ses photos sur son ordinateur et en ligne.

Pixel
Contraction des mots « picture » et « element » : c’est la plus
petite information pour décrire la base d’une photo numérique.
Cette unité de surface est généralement rectangulaire et varie
d’intensité de couleur. Les appareils photos grand public
proposent désormais des versions d’images numériques de 12 à
15 millions de pixels. Les téléphones portables sont plus proches
d’une définition de 3 millions de pixels.

Podcast
Contraction des mots « iPod » et « broadcast », ce terme désigne
des fichiers numériques, généralement audio ou vidéo,
téléchargeables via Internet sur un ordinateur, un baladeur ou un
téléphone portable. Cette acquisition de fichiers peut se faire
automatiquement, lorsqu’ils sont disponibles, par un abonnement
à un flux.
Cette forme de consommation de contenus médias, à la
demande, en différé et hors des grilles de programmes, a pris son
essor en 2004.
Les « podcasts » sont de plus en plus populaires en milieux
universitaires, où de nombreux cours sont disponibles sous cette
forme.

Pop-up
Forme de publicité en ligne sur le web, destinée à doper le trafic
d’un site ou à obtenir une adresse e-mail. Généralement, cette
forme intrusive de réclame se lance automatiquement sous forme
d’une fenêtre secondaire qui surgit sur l’écran lorsqu’on actionne
le navigateur sur certaines pages web. Il est toutefois possible de
les neutraliser dans sa configuration initiale.

Portail web
Page web présentant de manière unifiée de multiples sources
d’informations, avec en général un moteur de recherche, un
service de courrier électronique, des news, des cours de bourse,
la météo, des vidéos, etc.
Très à la mode au début de l’Internet (1995-2000) pour accéder
de manière pratique aux différentes infos du web, les portails
sont aujourd’hui personnalisables via les flux RSS.
Les plus connus sont ceux de Yahoo !, MSN, ou iGoogle, et en
France Wanadoo/Orange.

Presse en ligne
La migration des journaux et des magazines vers des supports
numériques se fait dans la douleur et dans le paradoxe : leur
modèle d’affaires est cassé, au moment même où leur audience,
grâce au web, est en train de grandir.
Mais sur Internet, le compte n’y est toujours pas pour les
entreprises de presse. Leurs contenus y sont, la plupart du temps,
mis gratuitement à disposition du public, et les revenus
publicitaires (10 à 20 fois moins importants pour un internaute
que pour un lecteur papier) n’assurent, pour l’instant, que 10 %
du chiffre d’affaires d’un journal. Dans le même temps, la
diffusion continue de chuter, car le public, suivi en cela par la
publicité et les petites annonces, s’informe de plus en plus sur
Internet.
Des titres, aux États-Unis, arrêtent même d’imprimer leurs
articles sur papier, pour se concentrer uniquement sur les
supports numériques : Internet, mobiles, lecteurs e-book.
D’autres ont dû fermer.
Sous pression, la presse, contrainte à réduire les coûts et à
diminuer ses capacités éditoriales, s’interroge désormais sur la
possibilité de refaire payer ses contenus sur le web.

Primetime
Avec la consommation de plus en plus à la demande et différée
de contenus télévisés, le « primetime » (la première partie de
soirée), c’est désormais toute la journée !

Proxy
Serveur informatique placé entre un poste client, qui cherche des
informations, connexions, pages web auprès de différents
serveurs d’une entreprise. Le proxy va vérifier la pertinence des
demandes et les valider. Il assure l’anonymat des machines
sollicitées et renforce la sécurité.

Publicité en ligne
C’est le seul type de publicité encore en progression en cette
période de crise économique. Elle devrait se chiffrer à
60 milliards d’euros au niveau mondial en 2012, contre
31 milliards en 2008 (source IDATE). Mais, elle commence aussi
parfois à stagner, voire à reculer dans certains secteurs.
La publicité en ligne (bannières, moteurs de recherche...)
s’éparpille sur une variété considérable de sites web, supports et
nouveaux médias, entraînant une chute de la valeur du
consommateur (internaute) pour les médias traditionnels et les
publicitaires. Elle se mesure au click, aux nombre de pages vues
ou de visiteurs uniques par mois. Des outils de mesure du temps
passé et de l’engagement de l’internaute sont aussi développés.
L’Internet a déjà dépassé la radio comme support de publicité
dans les pays riches.

Pull vs Push
Pull : l’internaute va chercher l’information. C’est le
consommateur qui choisit, prend l’initiative et fait la demande,
souvent par des flux RSS.
Push : l’information est poussée vers l’internaute. C’est l’ancien
modèle des « mass media », l’éditeur choisit. Mais le « push »
peut aussi correspondre à la satisfaction d’une demande formulée
auparavant (organisation de flux RSS).

Pure-player
Organisation ou entreprise dont l’origine et l’activité sont
entièrement liées à l’Internet, sans magasin physique.
Elle s’oppose à « brick & mortar », société traditionnelle avec
boutique.
Q

Qik
Plateforme américaine de diffusion de vidéos en direct sur le
web, via son téléphone portable. Qik est un média social (video
blogging) proposé au public depuis juillet 2008 et conseillé par
le fondateur de Netscape, Marc Andreessen.

QR code
Sorte de code barre sophistiqué (des centaines de caractères sur
une petite surface), très utilisé au Japon, pour désigner un objet
ou un contenu. Il est lisible généralement grâce au téléphone
portable qui scanne ce code ( « QR » pour « Quick Response »,
décodage rapide).
R

Radio numérique
Technologie de diffusion de programmes radio, par voie
numérique. La conversion du son se fait en données binaires, et
la transmission par Internet, satellite, etc. La qualité du son est
meilleure que pour la radio hertzienne. Il est possible de la
recevoir n’importe où sur un territoire sans changer de fréquence
et de diffuser des contenus visuels 2D (texte, photos...). La radio
numérique terrestre doit être lancée en France fin 2009. Reste à
savoir si les foyers vont s’équiper de nouveaux récepteurs.

Réalité augmentée
Après la réalité virtuelle, type « Second Life », préparez-vous à la
« réalité augmentée » : technique mélangeant le monde réel et
des mondes virtuels (applications animées, souvent en 3D) via
des webcams reliées à des métadonnées sur l’Internet.
Cette technologie a été d’abord utilisée ces dernières années par
l’armée américaine avant d’avoir aujourd’hui comme principal
champ d’application, le secteur de la publicité, ou certains jeux
vidéo (console Wii). Les sociétés néerlandaises Touching Media,
et le leader français du secteur Total Immersion, présentent, via
un « laptop » et une « webcam », des applications très
spectaculaires, par exemple pour la firme Lego ou des pubs
autos.

Recommandation
Des sites comme FaceBook ou Twitter deviennent des sources
privilégiées d’informations, parfois uniques, tout simplement
parce que leurs utilisateurs privilégient leurs propres centres
d’intérêt, et les personnes qui les partagent. Les
recommandations des amis, collègues, relations, font gagner un
temps précieux dans le trop plein du web.

Référencement
Sur le web, si vous n’êtes pas « trouvable » par les moteurs de
recherche, vous n’existez pas ! Un bon référencement permet
d’augmenter son trafic sur Internet (quantité), sa visibilité
(qualité) et ses revenus publicitaires. L’idéal est d’apparaître très
vite, et si possible sur la première page, d’une requête sur un des
grands moteurs de recherche (Google, Yahoo !, MSN...).
L’optimisation du référencement est devenue une discipline
marketing.

Réputation
L’une des grandes raretés d’aujourd’hui dans le monde
numérique. Les grands médias traditionnels comptent sur leurs
marques fortes pour faire payer plus cher les annonceurs en
ligne, avides de profiter de la crédibilité de ces supports. Mais ils
savent aussi que la génération Internet y est moins sensible.

Réseaux sociaux
Un réseau social sur le web relie, via Internet, des personnes au
sein de communautés qui partagent des centres d’intérêt, des
valeurs, activités, liens d’amitiés, passé commun, lieu de travail...
La communication se fait par e-mail, messagerie instantanée, ou
sous forme de blog en ligne.
Les grands réseaux sociaux (Facebook, MySpace, Twitter, Orkut,
Cyworld, LinkedIn, Hi5, Skyrock...) sont déjà utilisés par des
centaines de millions de personnes qui choisissent d’y
communiquer et de partager leurs découvertes.
Les réseaux sociaux étaient réservés aux adolescents. Plus
maintenant.
Barack Obama en a fait un outil puissant de campagne
électorale, puis de gouvernance.
Les critiques y voient une perte de temps mais ce sont autant
d’opportunités d’entrer en contact avec des connaissances, le
savoir, l’expertise, des idées, des opinions, etc.
En France, 16 % étaient, à la mi 2009, membres d’un réseau
social (75 % en Russie, 41 % en Allemagne, 60 % au UK, 45 %
en Espagne).

Rich media
Se dit d’un service qui intègre différents supports voix ou vidéo,
avec une bonne ergonomie et de l’interactivité. Les contenus sont
notamment dotés de liens hypertexte et dotés des dernières
avancées numériques (vidéos, 3D, ...).

RSS
Procédé permettant, depuis 2004, une navigation automatique
du web et une mise à jour des contenus. Ces formats de
syndication, dits « flux RSS » (« Real Simple Syndication »),
choisis par l’internaute en s’abonnant gratuitement aux contenus
d’un site (via un bouton orange caractéristique), vont arriver sur
son écran, au fur et à mesure de leur publication. Il pourra les
filtrer et choisir le mode de réception (agrégateur type Netvibes,
iGoogle...).

Rue89
Site web français d’informations générales, lancé en 2006 par
d’anciens journalistes du quotidien Libération. Ce « pure-player »,
qui comptait mi 2009 plus d’un million de visiteurs uniques par
mois, vit de la publicité et d’activités secondaires (formation,
création de sites web, e-commerce...).
S

Second Life
Univers virtuel en ligne, d’origine américaine, où les internautes
sont représentés par des avatars.
Lancé en 2003 par la firme Linden Lab, ce site en 3D (qui n’est
pas un jeu vidéo) propose aux « résidents », une économie
parallèle, une monnaie, avec la possibilité de communiquer,
d’interagir, d’acheter des terrains, de voyager virtuellement, de
faire de la publicité, de montrer des expositions artistiques...

Serious games
Applications logicielles ou équipements développés à partir de
« softwares » ou modules utilisés jusqu’ici seulement dans les
jeux vidéos et jeux informatiques.

Serveur
Équipement informatique doté de logiciels destiné à offrir des
services à une clientèle (serveur web, serveur vidéo...). Le
serveur communique ou est interrogé par un client, appelé aussi
un « ordinateur client », en général pourvu d’un « browser » de
navigation. Le protocole http et TCP/IP rend facile la
communication serveur – client.

Silicon Valley, Silicon Alley


La Silicon Valley, située au sud de San Francisco en Californie,
est le creuset de l’innovation américaine en matière de haute
technologies depuis plus de trente ans.
Son nom vient initialement des fabricants de puces
informatiques, mais comprend aujourd’hui l’ensemble des
nouvelles activités high tech (Internet, numérique, bio tech,
nanotech, green tech...). Elle abrite nombre de géants du secteur
(Google, Hewlett Packard, Apple, Adobe, eBay, Cisco, Intel,
Oracle, Sun Microsystems, Yahoo !...), de très nombreuses
sociétés de capital-risque, et la prestigieuse université de
Stanford. Sa capitale est San José.
La Silicon Alley est son pendant sur la côte Est des États-Unis à
New York avec une concentration de sociétés de l’Internet et des
médias.

Sina, Sohu
Sina : premier portail web chinois. Créé en 1999 depuis Shangai.
Près de 100 millions d’utilisateurs.
Sohu : principal moteur de recherche chinois.

Site web
Un site web est un ensemble de pages web, composées de textes,
photos, et parfois d’autres objets numériques (vidéos,
animations...) possédant une adresse unique (l’adresse IP) et
accessible au sein d’un réseau Internet ou Intranet. Il est hébergé
par un serveur informatique. L’ensemble des sites web
accessibles, pris collectivement, forme le « world wide web ».
Des rubriques et des liens sur les pages permettent la navigation
et l’accès aux contenus. Des « widgets », voire même des
applications d’autres sites web, peuvent y être intégrés.
En quelques années, le prix de fabrication d’un site a été divisé
par cinq ou six. Il existe des sites personnels, d’entreprises, de
gouvernements, d’ONG...

Skype
C’est le leader mondial de la téléphonie par Internet (voix sur
IP). Très populaire, Skype est, depuis 2003, une application
logicielle, la plupart du temps gratuite, qui permet de transporter
la voix sur Internet et qui a la particularité d’utiliser uniquement
les ordinateurs des clients pour réaliser la fonctionnalité, le
stockage des données (carnet d’adresses) dans une technologie
appelée « peer-to-peer », qui protège très bien les
communications.
Créée par des Estoniens, Suédois et Danois, Skype a été rachetée
par l’américain e-Bay en 2005. Elle développe aussi des
applications de visio-conférence et de messagerie instantanée et
installe aujourd’hui ses applications sur les « smartphones », dont
l’iPhone, ou certains Nokia, connectés au web.

Smartphone
Littéralement « téléphones intelligents ». Ce terme désigne les
appareils portables de dernière génération qui embarquent des
fonctionnalités avancées, souvent proches de celles d’un
ordinateur (système d’exploitation sophistiqué, connection
Internet rapide, e-mail, lecteurs eBook, GPS...), doté d’un clavier
physique ou tactile. Dopé par les succès de l’iPhone et du
BlackBerry, c’est un secteur en plein développement.

SMS
« Short Message Service » : technologie permettant l’échange de
courts messages de textes (160 caractères) envoyés par
téléphones mobiles. C’est l’application de transferts de données
la plus utilisée dans le monde où chaque jour plus de messages
sont envoyés qu’il n’y a d’habitants !
L’Europe a été pionnière, l’Asie a suivi en masse, puis l’Amérique
du Nord. Le système SMS est un mode de communication qui a
percé d’une façon spectaculaire auprès du grand public : c’est
une bonne illustration de la manière dont le public s’approprie, à
sa façon, les différents systèmes des NTIC, les « nouvelles
technologies de l’information et de la communication ».

Spyware
Petit logiciel installé dans l’ordinateur à l’insu de son utilisateur
pour collecter des informations sur lui, ses communications et sa
navigation sur l’Internet. Il peut arriver via des e-mails ou des
visites de sites douteux. Des logiciels pare-feu (firewall) peuvent
être utiles pour s’en protéger.

Streaming media
Contenus multimédias (audio et/ou vidéo) diffusés et
consommés en direct (live) via Internet sur son ordinateur, son
téléphone portable... en opposition aux contenus figés (DVD,
CD...).
T

Tag
L’équivalent d’un mot-clé destiné à décrire un contenu, sorte
d’étiquette attachée à un objet numérique (texte, photo, vidéo,
fichier...) pour mieux le classer, le trouver, l’archiver... Les tags
sont une application importante de nombreux services du « Web
2.0 ».

Technorati
Principal moteur de recherche des blogs du monde entier.
Technorati, basé en Californie, indexe près de cent-vingt millions
de blogs et est adepte des technologies en « open source ».

Téléchargement
Action de copier et de stocker des informations d’un ordinateur à
un autre.
Compris dans le sens commun, c’est faire passer des données
(musiques, fichiers, photos, vidéos...) d’un site web vers son
ordinateur ou téléphone portable relié à Internet.
Dans l’autre sens, on parle de « poster » des informations sur le
web lorsqu’on souhaite publier ses propres données, sur un
serveur ou dans un réseau « peer-to-peer ».

Téléphone mobile, portable


Cet appareil de communication prend une importance
grandissante dans la vie quotidienne des hommes et des femmes
de cette planète. Dans les pays riches, il y a plus de téléphones
portables en circulation que d’habitants. Il est en train d’y
dépasser l’usage de l’ordinateur !
Un milliard de personnes dans le monde sont déjà en mesure de
surfer sur Internet à partir de leur portable.
En Asie, au Japon ou en Corée du Sud, on peut partir de chez soi
sans son portefeuille, mais plus sans son téléphone mobile,
devenu moyen de paiement. Les pays en développement, eux,
ont souvent, tout simplement omis de passer par les lignes fixes
et utilisent massivement les portables pour communiquer,
s’informer et transférer de l’argent. Et déjà 20 % de la population
en Inde ne va sur Internet que par les téléphones mobiles.

Télévision numérique
Envoi et réception d’images et de sons via des signaux
numériques. Le premier pays à abandonner la diffusion
hertzienne fut le Luxembourg en 2006, suivi par les Pays-Bas, la
Finlande, la Suède, la Suisse, la Belgique flamande et
l’Allemagne. Les États-Unis sont en cours de transition de
l’analogique au numérique. Le Japon y passera en 2011, comme
le Canada.
La « télévision numérique terrestre » (TNT) est arrivée en France
en 2005. Tous les Français devraient y avoir accès en 2011.
Les chaînes de télévision numérique utilisent moins de bande
passante que celles en analogique, et sont en mesure de proposer
des images en très haute définition, de l’interactivité et des
contenus multimédia et multiplex (plusieurs programmes en
même temps).
Très bientôt, nos téléviseurs seront tous connectés à l’Internet,
diffuseront en 3D, et en réseau.

Timeline
Application graphique représentant une séquence d’événements
(passés ou à venir). Cette frise chronologique est très populaire
en ce moment sur les pages web de news, en appui d’illustration
de couvertures journalistiques.

TiVo
Pionnier américain de la télévision à la demande, via un appareil
numérique (« Digital Video Recording » – DVR) d’enregistrement
sophistiqué des émissions. Il permet de programmer, et de
regarder ses programmes favoris, au moment où on le souhaite
et, souvent, de « sauter » les publicités. Le système TiVo s’est
exporté au Canada, Mexique, Australie et au Royaume-Uni.
Toile (la)
Mot français utilisé pour désigner le world wide web, c’est-à-dire
littéralement « la toile d’araignée mondiale », le web. Le terme
était utilisé jusqu’ici de manière familière pour aller au cinéma
(« se faire une toile »).

Trafic
Dans la sphère du web, le trafic désigne le flux et la quantité de
données transmis sur Internet. Les mesures d’audience web se
font à partir du trafic enregistré vers les pages des sites.

Transition
Caractéristique de la période actuelle : de nombreuses activités,
jusqu’ici reposant sur d’autres techniques, sont en train de
migrer vers le numérique. C’est le cas des médias (presse, radio,
télévision), d’une partie de la culture (cinéma, photo,
architecture...), de la finance, etc.
Cette période de transition est plus ou moins bien vécue par les
hommes et les femmes qui la subissent ou, au contraire, y voient
de nouvelles opportunités, et l’embrassent.

3D
Images reproduites en relief dans des animations ou des mondes
virtuels.
La 3D a fait son entrée chez le grand public par les jeux vidéo.
Les créateurs s’en sont emparés. La France est en position de
leader dans ce domaine, très prisé d’Hollywood, de
l’aéronautique et des applications militaires. De plus en plus
d’industries, y compris le secteur médical, s’y mettent aussi pour
répliquer des maquettes et faire collaborer différentes équipes
sur des projets.

Troll
Il désigne, dans le jargon Internet, un internaute qui poste,
souvent sous un pseudonyme et sur des forums de communautés,
un commentaire ou un contenu inflammatoire, controversé ou
hors sujet, afin de bouleverser les conversations et de susciter des
réponses dictées par l’émotion.

Twitter
L’usage de ce site américain de média social, très à la mode en
2009, a été, comme souvent sur le web, détourné. Il ne s’agit
plus – ou de temps en temps pour personnaliser ses contributions
– de répondre à la question « What are you doing ? » inscrit en
haut de la Une. Mais bien plutôt de partager, en temps réel,
découvertes et réflexions, coups de cœur et coups de gueule,
avec une communauté. C’est comme un bon titre ! Et il est facile
en 140 caractères de donner un lien pour illustrer son propos et
emmener son lecteur vagabonder.
Seule la pratique, très simple, permet de découvrir le potentiel et
la richesse des gazouillis !
C’est devenu pour beaucoup, un média personnel sur mesure. Il
permet de rester informé, sur ordinateur ou téléphone portable,
via des médias, anciens et nouveaux, sélectionnés, et de suivre
des individus dont l’avis et les recommandations comptent pour
nous. Il permet de s’exprimer et de partager.
Tim O’Reilly, le père du « Web 2.0 », estime que cet outil de la
conversation mondiale, symbole du web instantané et
phénomène de cette année 2009 sur le web, joue désormais dans
la catégorie de Google. Il a été créé en 2006 en Californie et
employait, mi 2009, moins de cinquante personnes.
Politiques, marques, sportifs et célébrités se sont engouffrés.
Barack Obama l’a utilisé pour dévoiler le nom de son co-listier.
Le Quai d’Orsay a son flux. Mais chacun suit qui il veut.
Les récentes rumeurs sur un rachat possible par Google donnent
une idée de l’enjeu : l’indexation du web en temps réel.
Car Twitter, c’est l’immédiateté inhabituelle d’un moteur de
recherche « live », qui donne une image de ce qui se passe
d’important en direct, alors que Google met quatre à six heures
pour indexer.
C’est un peu la fin de la domination du « search » et le début de
celle de la découverte d’informations via l’actualisation de flux
en temps réel, comme le font, depuis longtemps, les agences de
presse.
Quand l’information s’emballe, seuls les journalistes avaient
jusqu’ici la chance de rester accrochés aux téléscripteurs.
Aujourd’hui, les « news junkies », les accros de l’info, peuvent en
faire autant. Twitter, qui privilégie brièveté et concision, est
beaucoup plus proche du monde des médias que les autres
grands réseaux sociaux (Facebook, MySpace, YouTube...). Ce
sont d’ailleurs des « news junkies » qui le plébiscitent, selon une
étude publié en avril par MarketingProfs.
La plateforme Twitter a surgi sur les radars des médias lors du
tremblement de terre en Chine en mai 2008, puis,
spectaculairement, lors des attaques à Bombay à l’automne 2008
et, plus récemment, lors de l’élection présidentielle en Iran, au
printemps 2009. Dans ces derniers cas, ce sont des témoins, sur
place, qui ont donné l’alerte via Twitter et leurs téléphones
portables, plus vite que les agences, plus vite que les télévisions.
Twitter est moins utilisé par les jeunes que Facebook, car c’est un
endroit de discussions très public.
U

Ubiquité
Possibilité d’être partout en même temps. Cette omniprésence est
une des caractéristiques du nouvel environnement de la
communication numérique qui peut être établie vers ou reçue de
n’importe où et à tout moment. C’est la fonction exigée
désormais par la génération numérique qui entend disposer de
ses contenus médias (musique, photo, vidéo...) et de la possibilité
de communication à n’importe quel moment de la journée et en
tous lieux.

UGC
Ne désigne pas, dans le contexte numérique, un distributeur de
films de cinéma, mais du contenu média créé par le public ou
l’internaute (« User Generated Content »). On l’appelle aussi
« contenu autoproduit » et il est publié ou diffusé sur Internet.
C’est l’un des effets les plus spectaculaires de la révolution
numérique : le consommateur final s’est emparé des outils de
production et de distribution de contenus médias, devenus
extrêmement faciles à utiliser, bon marché ou gratuits, et
jusqu’ici réservés aux clercs des médias traditionnels. Les succès
des blogs, et des sites de médias sociaux, Flickr (photos),
YouTube ou DailyMotion (vidéos) le confirment. Ces contenus
peuvent aussi se limiter à des parties de sites professionnels
(critiques de produits d’Amazon). Ils sont filtrés a priori ou a
posteriori par des modérateurs pour éviter des excès, punis par la
loi (incitation à la violence, haine, racisme, piratage...).
De grands médias internationaux, comme la BBC ou CNN,
recourent de plus en plus à des contenus UGC, sous forme de
témoignages.
V

Vidéo
La vidéo en ligne est l’un des ressorts majeurs actuels de
l’Internet, des informations et des loisirs en ligne. C’est le secteur
du web qui connaît la plus forte croissance, mais qui reste
difficile à monétiser.
Tout un vocabulaire a surgi pour en désigner les nouveaux
outils : web TV, Internet TV, web vidéo, iPlayer, vodcasting,
vlog, ...
Des sites sont précurseurs : YouTube, Hulu, Joost, Seesmic,
Justin.tv, Kyte, Fora.tv, Current.tv, Brightcove.

Viral
La communication des meilleurs contenus web, des applications
logicielles les plus pratiques, des vidéos les plus drôles, comme
des informations les plus importantes, se propage de bouche à
oreille, de blogs en blogs, de réseaux sociaux en médias sociaux,
d’e-mails à des messageries instantanées. Le « buzz » se répand
très efficacement, de manière virale, par les gens, à la manière
d’un virus, et non par des opérations de marketing.
Virus
Un virus informatique est un programme logiciel qui infecte un
ordinateur, à l’insu de son utilisateur. Il peut être transmis via
l’Internet, le mel, la messagerie instantanée ou le partage de
fichiers. Le virus a la possibilité de se copier lui-même et peut se
trouver dans des applications mobiles comme des fichiers, des
clés USB, CD ou DVD. Des programmes de protection et de
destruction des virus existent mais il est impératif de les
réactualiser souvent, car l’imagination des pirates est sans fin.

Visiteurs uniques
Mesure d’audience la plus utilisée aujourd’hui pour mesurer le
succès d’un site web ou d’un média social sur Internet. C’est le
décompte du nombre d’adresses IP différentes venues visiter un
site web pendant un mois.

VoD
Vidéo à la demande (« video on demand »), télévision de
rattrapage, catch-up TV, TiVo : autant de symboles du passage
d’un monde de la diffusion et de l’offre (radio et télévision) à un
monde à la demande. À la carte, plutôt que le menu imposé et
unique ! C’est donc aussi une révolution de la pertinence.

Voix sur IP
Technologie de transmission de la voix sur le réseau Internet.
Elle permet de passer des communications téléphoniques avec
son ordinateur pour un coût quasi nul, sans passer par un
opérateur classique de télécommunications. Mais Orange a réagi
et est déjà le premier acteur de la « voix sur IP » en France.
W

Web
« world wide web » : système mondial de documents reliés entre
eux par des ordinateurs connectés en réseaux et permettant de
publier et de consulter via l’Internet. Le web n’est pas synonyme
d’Internet mais est une application bâtie sur l’Internet.
L’utilisation d’un « navigateur web » permet de regarder des
« sites web » ou des « pages web », contenant des textes, photos,
vidéos, et de passer de l’une à l’autre par des liens hypertextes.
Le web a permis la diffusion d’informations sur Internet grâce à
un système standard de facto, facile et bon marché de publication
et de diffusion.

Web 2.0
Le « Web 2.0 » n’est pas, contrairement à une idée répandue, une
nouvelle version du « Web 1.0 ». Toutes ses briques de base
étaient déjà là quand le physicien britannique Tim Bernes Lee l’a
inventé, il y a vingt ans.
C’est un web contributif de socialisation hyper active où, grâce à
l’essor de la bande passante et très haut débit, le public est en
mesure, dans un processus itératif, de collaborer activement, de
partager, d’éditer, de publier. Il favorise le re-mixage,
l’agrégation, l’assemblage de contenus, parfois en temps réel.
Dix ans après, le « Web 2.0 », né dans les ruines de la première
bulle Internet, en tient toutes les promesses. Il entraîne un
« tsunami sociétal » dans les pays riches, bouscule les médias
traditionnels, suscite une foule d’initiatives de start-ups.
Les médias traditionnels s’accommodaient bien d’un « web
contemplatif », nouvelle plateforme de distribution. Ils sont
aujourd’hui court-circuités par un « web contributif », le web de
seconde génération, qui se développe autour d’un gigantesque
partage d’informations. Ce partage, à l’échelle du quartier ou de
la planète, modifie les comportements des jeunes et fragilise les
acteurs de la presse, drogués depuis toujours au ton magistral.
Les « digital natives », ceux qui ont grandi avec l’Internet,
prennent la parole, n’écoutent plus les mandarins, s’approprient
les outils des scribes et deviennent lecteurs-auteurs, auditeurs-
photographes, téléspectateurs-vidéastes-producteurs...
Cette prolifération inédite de nouveaux émetteurs ébranle autant
la mission sociale, voire civique, des journalistes que les modèles
économiques de leurs employeurs qui ne peuvent plus rester à
l’écart d’une révolution qui désormais inverse la rareté :
auparavant, il y avait une poignée de journaux, quelques chaînes
de télévision et de radios ; aujourd’hui c’est le trop plein, la
confusion alimentée par une profusion de nouvelles technologies,
faciles à utiliser et bon marché.
Web radio (ou Internet radio)
Service de diffusion de contenus audio via l’Internet, en général
en direct (streaming), accessible en tout lieu de la planète.
La web radio est différente des services audio à la demande et
des « podcasts » (téléchargement). Souvent, les web radio sont
des émanations de radios hertziennes existantes.

Web sémantique
Extension du web actuel : c’est un web contextuel qui, grâce à de
nouvelles technologies, enrichit les ressources et informations du
web actuel, pour les rendre plus finement et automatiquement
utilisables par des programmes, grâce à des métadonnées, tags,
liens, balises sémantiques intiment liés à ces informations.
C’est le web personnalisable et en temps réel qu’attendent les
jeunes générations.
Ce n’est pas ajouter de la vidéo ici ou là, mais ajouter du
contexte grâce aux techniques Internet, ajouter des tags (des
balises) aux contenus, pour que les ordinateurs puissent réagir de
manière plus intelligente. Il doit permettre aux contenus d’être
mieux vus, mieux répertoriés sur le web, par les moteurs de
recherche, pour permettre à l’informatique de réaliser une partie
des tâches jusqu’ici réalisées par l’homme. C’est aussi l’utilisation
massive en temps réel de gigantesque quantité de données et
l’essor à venir du marketing comportemental.
Il est parfois appelé « Web 3.0 ».
Web TV
Service de télévision diffusé via Internet. Souvent en direct
(streaming) via un navigateur ou lecteur vidéo (Windows Media,
QuickTime, RealVideo...). Peut aussi permettre de voir ou revoir
des programmes à la demande.

Widget
Mini éco-système web, application ou outil léger en ligne qui
fonctionnent comme des mini-sites web et qui peuvent s’intégrer
facilement (« drag & drop ») dans un blog, une page d’un site de
socialisation.
Très facile d’utilisation, les widgets font arriver l’information à
vous au lieu d’aller la chercher sur un site. Très bientôt, ils
seront sur nos écrans de télévisions (pour obtenir plus facilement
de la VoD de la télévision de rattrapage...).

Wi-Fi
Technologie de transmission sans fils, adopté par le monde
informatique, publication et consultation de données sur un
réseau sans fil. C’est devenu un moyen d’accès à distance à
Internet à haut débit, gratuit ou payant, qui équipe la plupart des
ordinateurs, consoles de jeux, « smartphones », etc.

Wiki
Site web équipé d’un logiciel wiki, permettant la création et
l’édition aisées de pages web au sein d’un groupe d’internautes.
C’est un outil de collaboration en ligne efficace, en entreprise ou
au sein de communautés (famille, amis...). Le nom vient de la
langue hawaiienne et signifie « vite ».

Wikipédia
Encylopédie gratuite, en ligne, écrite par les internautes. C’est
l’un des dix premiers sites web mondiaux, avec des millions de
visiteurs et des centaines de milliers de contributeurs, anonymes
ou non.
Certains articles sont réédités des centaines de fois et peuvent
avoir plus de mille contributeurs. La version en anglais compte
près de trois millions d’entrées. Une de ses principales richesses
réside dans les liens associés aux articles.
Lancé en 2001 aux États-Unis, c’est un site multilingue, géré par
une fondation à but non lucratif, la Wikimedia Foundation, qui vit
de dons et opère avec un budget annuel de 7 millions de dollars.
Ses critiques y voient un risque considérable d’erreurs et de
malveillance. Ses défenseurs assurent qu’elles n’y ont qu’une
durée de vie très limitée, en raison d’une surveillance pointue.
En France, Larousse a aussi lancé une encyclopédie contributive
en ligne.
Y

Yahoo !
L’un des plus importants portails web et moteurs de recherche
sur Internet.
Cette société pionnière californienne de services web, créée en
1994 par des étudiants de Stanford, fournit aussi des
fonctionnalités de messagerie électronique (e-mail) et de réseaux
sociaux.
Yahoo ! comptait, fin 2008, environ 500 millions d’utilisateurs
réguliers dans le monde, et a reçu la visite de plus d’un milliard
et demi de personnes cette année là. C’est le second site le plus
visité aux États-Unis et dans le monde. Il emploie plus de 13 000
personnes qui réalisent un chiffre d’affaires, essentiellement
publicitaire, de plus de 7 milliards de dollars.
Yahoo !, qui a aussi racheté des sociétés du « Web 2.0 » comme
le premier site de partage de photos Flickr ou le premier site de
bookmarks Delicious, a été la cible, en 2008, d’une tentative
avortée de rachat par Microsoft. La crise économique, qui frappe
aussi le secteur de la publicité, l’a contraint à réduire la voilure
ces derniers mois. Yahoo ! se développe désormais beaucoup sur
les applications mobiles.

YouTube
Principal site de chargement et de partage de vidéos sur Internet.
Créée en 2005, cette société américaine, basée en Californie, a
été rachetée un an plus tard par Google, pour près de 2 milliards
de dollars. Elle utilise la technologie Flash pour diffuser de
courtes vidéos, essentiellement d’amateurs du monde entier.
Certains grands médias y ont aussi des chaînes professionnelles.
Quelque 15 heures de vidéo y sont postées chaque minute !
Index

A B C D E F G H I J K L M
N O P Q R S T U V W X Y Z

A
À la demande
Abondance vs rareté
Ad Server
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Adresse IP
AdSense
ADSL (ou ligne ADSL)
Affiliation
Agrégateurs
Amazon
Analogique
Android
« Anything, anytime, anywhere, any device »
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