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CULTURE ET OUTILS NUMERIQUES

ChatGPT
La combinaison de la culture et des outils numériques reflète l'impact
croissant de la technologie sur la manière dont les sociétés
interagissent, créent, partagent et préservent leur culture. Voici
quelques aspects de la relation entre la culture et les outils numériques :

Préservation et Diffusion Culturelle :

1. Archivage numérique : Les outils numériques permettent de préserver


des œuvres culturelles, documents historiques, et traditions sous forme
numérique, garantissant ainsi leur accessibilité à un public plus large.
2. Plateformes de diffusion : Les médias numériques, tels que les
plateformes de streaming, permettent la diffusion mondiale de contenus
culturels, favorisant l'échange interculturel.

Création Artistique et Culturelle :

1. Outils de création : Les artistes utilisent des outils numériques pour


créer des œuvres d'art, des films, de la musique, des jeux vidéo, etc.,
élargissant ainsi les possibilités artistiques.
2. Collaboration à distance : Les artistes peuvent collaborer à distance
grâce à des outils de collaboration en ligne, transcendant les frontières
géographiques.

Éducation et Sensibilisation Culturelle :

1. Plateformes éducatives en ligne : Les cours en ligne et les ressources


éducatives numériques facilitent l'apprentissage et la préservation des
connaissances culturelles.
2. Réseaux sociaux : Les réseaux sociaux sont des espaces où les
communautés culturelles peuvent se former, partager des expériences et
sensibiliser à des aspects spécifiques de leur culture.

Langues et Diversité Culturelle :

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1. Traduction automatique : Les outils numériques facilitent la traduction
instantanée, contribuant ainsi à la préservation des langues et à la
communication interculturelle.
2. Plateformes multilingues : Les plateformes numériques sont souvent
disponibles dans plusieurs langues, favorisant la participation d'une
audience mondiale tout en respectant la diversité linguistique.

Identité Culturelle et Narration :

1. Blogs et médias sociaux : Les individus peuvent partager leur histoire


personnelle et leur identité culturelle via des blogs, des vidéos et d'autres
médias sur les plateformes numériques.
2. Projets numériques communautaires : Les communautés peuvent
utiliser des outils numériques pour créer des projets collaboratifs visant à
préserver et à promouvoir leur patrimoine culturel.

Défis et Questions Éthiques :

1. Appropriation culturelle en ligne : Les discussions sur l'appropriation


culturelle sont souvent amplifiées en ligne, soulevant des questions
d'éthique et de respect.
2. Protection des droits d'auteur : La numérisation soulève des défis liés à
la protection des droits d'auteur et à la préservation de la propriété
intellectuelle.

La fusion de la culture et des outils numériques offre des opportunités


passionnantes, mais elle nécessite également une réflexion approfondie
sur la manière de préserver l'authenticité culturelle, de respecter la
diversité et de relever les défis éthiques émergents

La valeur culturelle du numérique réside dans le fait qu'il modifie les


pratiques humaines et le sens de celles-ci. Il est primordial de réfléchir à
sa définition dans sa globalité et non seulement à partir de sa matérialité.
Comme l'explique Marcello Vitali-Rosati dans Pratiques de l'édition
numérique : « L’outil produit les pratiques et produit aussi le sens de ces
pratiques, il modifie notre façon d’être au monde mais aussi notre
« nature », car il change notre façon de comprendre, notre façon de gérer

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l’attention, notre façon de penser, notre perception du temps... »5. La
culture numérique « procèderait d’un double processus d’acculturation à
la technique et de technicisation des relations »4. Ainsi, l'expression
« culture numérique » rend compte du changement de paradigme
qu'entraîne le numérique, si bien que Milad Doueihi parle de
« conversion numérique »6.

Transversalité de la culture numérique


La culture numérique est caractérisée par la création de produits inédits
réalisés grâce à l’intégration d’éléments issus de plusieurs domaines
culturels autrefois séparés. L'utilisation du micro-ordinateur comme
support va permettre aussi l'apparition d'un genre hybride :
le multimédia, dont les œuvres mélangent image, son, et
programmation21. La principale clé de compréhension de la culture
numérique est que les flux d'informations dans l'environnement
numérique possèdent les propriétés socio-techniques suivantes :

 l'instantanéité (transfert d'informations quasiment immédiat)


 la décentralisation (pas d'instance pivot pour diriger)
 l'asynchronicité (chacun agit à son rythme)
 la multilatéralité (échanges de plusieurs à plusieurs)
 la persistance (Les traces et copies électroniques sont définitives)

À ce titre, la télévision et la radio changent elles aussi leurs modes de


production et de diffusion, sous l'influence des environnements
numériques et par leur convergence dans l'Internet.

Les jeunes sont particulièrement ouverts à de nouvelles formes de


créativité en tirant parti de cette intermédialité, par exemple avec les
pratiques du mix et du mash-up sur Internet. Cependant, des séniors
font aussi preuve de créativité et d’ouverture d’esprit à partir de leurs
expériences. Chris Marker a particulièrement tiré parti de cette
transversalité en produisant des œuvres de culture numérique au-delà de
ses 80 ans et jusqu'à sa mort à 91 ans. Les œuvres de Chris Marker font
l'objet d'un grand nombre de pages sur Internet. Chris Marker a créé un

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univers virtuel sur Second Life22 qui est un exemple typique de culture
numérique 2

Démarche collaborative sans frontière : l'humanisme


numérique

L'humanisme numérique est un concept qui s'inscrit dans le vaste champ


des humanités numériques. L'ensemble d'outils que met à disposition le
numérique est à même de (re)déterminer le concept de culture. Or, Milad
Doueihi propose de penser la culture numérique moins sous l'aspect de
la rupture que sous celui de la continuité, notamment avec la
tradition humaniste. Dans Pour un humanisme numérique, il définit
l'humanisme numérique comme le « résultat d'une convergence entre
notre héritage culturel complexe et une technique devenue un lieu de
sociabilité sans précédent24 ». Cette première définition remet en cause
la notion d'immatérialité par laquelle le numérique est souvent
caractérisé, en insistant sur la notion d'espace. En effet, la suppression du
facteur de la distance géographique (envisagé comme obstacle aux
échanges culturels) sur Internet permet d’accéder aux produits culturels
disponibles à travers le monde entier. Cette ouverture sur le monde peut
se faire par la simple consultation de sites distants, mais aussi par
l'intermédiaire d'espaces de sociabilité qui favorisent les échanges entre
différentes cultures. Les technologies de l’information et de la
communication donnent la possibilité de créer des réseaux de
producteurs culturels avec des membres dispersés dans le monde entier,
qui ne se sont jamais rencontrés physiquement, mais qui partagent des
goûts communs sur un sujet donné. Elles donnent également à de
simples particuliers la possibilité de contribuer à des sites Internet (tels
que Wikipédia) pour faire connaître des caractéristiques intéressantes de
leurs cultures à des millions de lecteurs lointains.

Les outils numériques font partie de nos pratiques quotidiennes et


modifient notre regard sur les environnements et plus largement sur le
monde. Ces derniers renouvellent les modalités de notre contexte
culturel occidental et ont un impact direct sur nos interactions et notre
perception de ce monde. Ces pratiques sont intégrées par tous les
membres de la société de communication ; c’est une manière d’interagir

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avec le monde qui s’est globalisée, d’où le terme d’humanisme
numérique.UNE NOUVELLE CIVILISATION

Le numérique par rapport au digital


Olivier Le Deuff stipule que l'adjectif « digital » renvoie notamment à la
nature « double » du numérique, à l'indexation qui représente une partie
importante de l'histoire des humanités numériques. Dans son article
intitulé Les humanités digitales précèdent-elles le numérique ?28, il décrit
sa prise de position en ces termes :

« [...] Dès lors, l’adjectif digital semble davantage pertinent que numérique,
car il oblige à une position mesurée et réfléchie vis-à-vis de la technique
qui ne soit ni technophile, ni technophobe comme le recommandait le
philosophe Gilbert Simondon (Simondon, 1989).
L’emploi de digital apparaît ainsi une position plus « raisonnable » que
numérique qui se place comme étant surtout du côté du ratio, c’est-à-dire
du calculable. »
À plusieurs reprises, l'emploi de l'adjectif « digital » semble privilégié.
Pourtant, il demeure encore difficile d'affirmer que cet emploi relève d'un
consensus. À titre d'exemple, l'Office québécois de la langue française
déconseille l'usage du terme « digital » dans ce contexte :

« L'emprunt digital est déconseillé parce qu'il ne s'inscrit pas dans la


norme sociolinguistique du français au Québec. Digital fait uniquement
référence aux doigts de la main. » 29

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