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SOMMAIRE

INTRODUCTION...............................................................................................2

I-DEFINITIONS DES TERMES CLES............................................................2

1-Media.................................................................................................................2

2-Image.................................................................................................................2

3-Afrique..............................................................................................................2

II-L’IMAGE PAUPERISEE DE L’AFRIQUE.................................................3

III-LES EFFETS NEFASTES DE CETTE VISION REDUITE ET


PAUPERISEE......................................................................................................5

CONCLUSION....................................................................................................6
INTRODUCTION
L’adage « une image vaut mille » illustre la dimension primordiale de l’image
dans nos sociétés actuelles. Si l’on justifie cet adage par le fait que l’on croit
d’avantage a ce que l’on voit, nous comprendrons que dans un monde en pleine
lutte de leadership, la maitrise de l’image, voire son contrôle est impératif. Les
médias, espaces d’information et de communication par l’image ne sont pas
épargnés de cette lutte pour s’imposer et, au passage dénigrer l’autre.

L’Afrique, contient de tous les maux se voit mal logé en termes d’image par les
européens. Pour ces médias, l’Afrique se résumerait à la faim, à la guerre ou
encore à la corruption. Cette image apocalyptique de l’Afrique est-elle toujours
fondée ? l’image ne serait-elle qu’un reflet, qu’un reflet construit, un décor de
théâtre, une mise en scène ? Cet exposé propose donc une analyse critique de la
perception de l'image d'Afrique dans les médias européens.

I- DEFINITIONS DES TERMES CLES


1- Media
Le terme média désigne tout moyen de distribution, de diffusion ou de
communication interpersonnelle, de masse ou de groupe, d'œuvres, de
documents, ou de messages écrits, visuels, sonores ou audiovisuels (comme la
radio, la télévision, le cinéma, Internet, la presse, les télécommunications, etc.).

2- Image
Reproduction ou représentation analogique (d'un être, d'une chose). Ou
reproduction d'un objet matériel donnée par un système optique et, en
particulier, par une surface plane réfléchissante ou un miroir.

3- Afrique
Continent situé au sud de l'Europe, à l'ouest de la mer Rouge, et rattaché à l'Asie
au nord de l'Égypte.

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II- L’IMAGE PAUPERISEE DE L’AFRIQUE
L'image de l'Afrique et de l'Africain fait souvent l'objet d'un traitement
dégradant dans les médias. L'un des cas les plus emblématiques est celui de cette
photo prise en 1994 par le photographe Sud-Africain Kevin Carter lors de la
famine soudanaise.1 Cette image fige dans le temps un enfant soudanais, affaibli
par la faim et la malnutrition, rampant vers le camp des Nations Unies devant un
charognard attendant sa mort. Paradoxalement, cette photo a reçu le prix Pulitzer
de 1994. De même, les prix Pulitzer de la photographie décernés en 1998 et
2004 représentent tous des enfants en prise avec les conséquences des conflits
armés en Afrique.

Ces cas emblématiques masquent en réalité la multitude d'images


photographiques et vidéos dégradantes sur l'Afrique, projetés tous les jours sur
les panneaux publicitaires, les chaînes de télévision, les réseaux sociaux et les
sites web. C'est le cas en particulier des images des violences en Centrafrique
qui ont fait le tour du Monde. On y voyait alors des jeunes armés de machettes
découper leurs concitoyens en raison de leur religion. L'Afrique des Idées avait
d'ailleurs initié une pétition contre l'utilisation d'images dégradantes des
victimes du conflit centrafricain. Les corps jonchant le sol après les attaques de
Boko Haram dans le Nord Est du Nigeria sont exhibés dans les médias sans
prendre la peine de flouter les visages. Le même traitement est fait des images
issues des attaques des Shebabs à Nairobi et plus récemment à l'Université de
Garissa. Jusqu'à une date récente, les victimes de la fièvre Ebola sont montrés
dans leur agonie à la télé, comme si cela permettrait de les soigner ou d'éviter
que d'autres ne soient contaminés. La liste est loin d'être exhaustive…

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Certes, ces images de violence reflètent parfaitement la réalité des maux
auxquels sont confrontés certains États africains. Cependant, elles véhiculent
une image dégradante du continent et contribuent à saper la dignité de ses
habitants. Or, les mêmes maux qu'elles mettent en évidence se retrouvent un peu
partout dans le monde. Et pourtant, lorsqu'on examine le traitement fait des
images de violence des autres continents ont s'aperçoit très vite du caractère
discriminatoire de cette pratique. Les encadrés ci-dessous présentent le résultat
d'une recherche effectuée sur Google Image avec le mot clé "violence continent"
en remplaçant successivement continent par "Afrique", "Europe", "Amérique" et
"Asie". Le résultat montre clairement le traitement discriminatoire que subit
l'Afrique par rapport aux autres continents.

III- LES EFFETS NEFASTES DE CETTE VISION


REDUITE ET PAUPERISEE
 Une conception erronée du continent
 L'impact sur la perception de la richesse et la complexité de l'Afrique
 Des conséquences sur les relations avec l'Afrique

Aussi, ces images dégradantes sont également reprises par la plupart des médias
africains. Dans le cas de Ebola par exemple, il est rare de trouver une chaîne
africaine qui n'ait pas montré les images des ces dames pourchassées dans les
rues du Libéria, de la Sierra Leone et de la Guinée par des êtres non identifiables
vêtus de blanc. Les malades en agonie dans les camps sont présentés,
interviewés sans aucune retenue. Il s'agit au fond d'une pratique généralisée du
journalisme dans plusieurs pays africains qui ignore la dignité humaine dans des
situations de détresse, car ce ne sont pas que des images de violence qui sont
montrées mais généralement des images qui sapent la dignité de la personne
humaine.

Dans ces conditions, comment peut-on interpeller les médias internationaux sur
leur traitement des images des africains ? Qu'est ce qui empêcherait ces médias

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d'appliquer aux images des victimes africaines les mêmes règles en vigueur dans
leur pays. Autrement, qu'est ce qui justifierait que l'on montre à la télé les
vieilles villageoises souffrant d'Ebola alors qu'en même temps personne n'a
jamais vu le visage d'un Européen victime d'Ebola. Et pourtant, il en existe. La
recherche du sensationnel justifierait-elle ce traitement discriminatoire ?

Il existe pourtant des moyens simples d'inverser cette tendance en commençant


par les Africains eux-mêmes. Dans la plupart des pays du continent, il existe des
autorités indépendantes chargées de réguler la diffusion de l'information, de
même que des observatoires de la déontologie des médias.

Ces institutions ont un rôle clé à jouer dans l'inversion de la tendance à la


diffusion des images dégradantes sur l'Afrique. Il suffit pour cela qu'elles les
interdisent, comme dans les pays Européens. Parallèlement, des actions
concrètes de pétition à l'endroit des grands médias internationaux devraient les
amener à signer une charte de traitement des images en provenance des zones de
conflits et d'intervention humanitaire. Cette charte devrait être complétée par un
mécanisme de classement des médias selon le traitement qu'ils font de l'image
des africains.

CONCLUSION
Il est urgent de reconstruire l'image d'Afrique dans les médias européens afin de
refléter davantage la réalité de ce continent très riche culturellement. Les
stéréotypes fréquemment observés dans les médias doivent être rejetés et les
images plus équilibrées diffusées. Les médias alternatifs qui fournissent une
image différente de l'Afrique et les médias africains en ascension jouent un rôle
de plus en plus important dans la transformation de la vision actuelle de
l'Afrique par les médias européens. Les conséquences positives pourraient être
énormes, non seulement pour l'Afrique, mais également pour les relations
internationales justes, équilibrées et respectueuses de la diversité culturelle.

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