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UE : PSYCHOLOGIE DE L’ENFANT ET DE L’ADOLESCENT

ECUE : CESAC ET METHODES D’INTERVENTIONS AUPRES DES ELEVES EN CANTINE SCOLAIRE


FILIERE : CES CANTINES SCOLAIRES
CREE PAR KOUDOU OPADOU, PROFESSEUR DES UNIVERSITES

PLAN DU COURS

INTRODUCTION

I FONCTIONS DU CONSEILLER EXTRA SCOLAIRE CHARGE DES CANTINES SCOLAIRES


II DIFFICULTES D’APPRENTISSAGE SCOLAIRE : MANIFESTATIONS

1. DIFFICULTES LIEES AU LANGAGE ORAL


2. DIFFICULTES LIEES A LA LECTURE
3. DIFFICULTES Ă ORTHOGRAPHIER ET Ă CALLIGRAPHIER
4. DIFFICULTES EN MATHEMATIQUES
5. DIFFICULTES D’ORDRE COGNITIF
III TABLEAU RECAPITULATIF DES DIFFICULTES D’APPRENTISSAGE SCOLAIRE

IV DIFFICULTES D’APPRENTISSAGE SCOLAIRE : FACTEURS


1. FACTEURS INDIVIDUELS
1.1 FACTEURS PHYSIQUES
1.2 FACTEURS LIES AU DEVELOPPEMENT DU LANGAGE
1.3 FACTEURS LIES AU TRAITEMENT DE L’INFORMATION ET A LA MEMOIRE
2. FACTEURS D’ORIGINE SOCIALE
2.1 INEGALITES SCOLAIRES
2.2 EDUCATION FAMILIALE
3. FACTEURS COGNITIFS

4. FACTEURS CONATIFS
4.1 MOTIVATION
4.2 ATTRIBUTIONS
5. FACTEURS FAMILIAUX
6. FACTEURS SCOLAIRES
V PROGRAMMES D’ALIMENTATION SCOLAIRE
1. DEFINITION
2. INTERET DE L’ALIMENTATION SCOLAIRE
VI METHODES D’INTERVENTIONS AUPRES DES ELEVES EN CANTINE SCOLAIRE
1. TYPES D’INTERVENTIONS
2. PRINCIPES
VII PROCESSUS DE MISE EN PLACE ET DE GESTION D’UNE CANTINE SCOLAIRE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
Les cantines scolaires sont au cœur d’un processus de développement qui touche autant le
droit à l’alimentation et le développement agricole (approvisionnement, composition et
fréquence des repas) que l’accès à l’éducation, à l’eau et l’assainissement, l’hygiène et la
santé et aussi l’environnement (gestion des déchets, combustibles pour la cuisson). Les
modalités de fonctionnement et de gestion des cantines scolaires interrogent les liens
sociaux et économiques entre les acteurs (parents d’élèves, enseignants, institutions,…). Les
activités annexes de sensibilisation et de responsabilisation des enfants sont une opportunité
pour transmettre des savoir-faire et savoir-être mobilisables par la suite.
Les cantines scolaires répondent à différentes problématiques : Faible taux de scolarisation
[manque d’intérêt des familles pour scolariser leurs enfants plus particulièrement les filles,
manque de motivation ou impossibilité pour les enfants d’aller à l’école (distance de l’école
au domicile familial, contraintes horaires ou familiales, etc.).], insécurité alimentaire,
malnutrition, pauvreté avec des répercussions sur les conditions d’apprentissage : faible
assiduité, manque de concentration, abandon scolaire, baisse de niveau,...
Les difficultés apparaissent au cours des apprentissages. Les difficultés d’apprentissage sont
un terme générique qui renvoie à un groupe hétérogène de problèmes qui se manifeste par
les difficultés importantes dans l’acquisition et l’utilisation de l’écoute, de la parole, de la
lecture, de l’écriture, des mathématiques. Les difficultés d’apprentissage sont également des
difficultés à utiliser des stratégies cognitives. Il s’agit de l’élève dont l’analyse de sa situation
démontre que les mesures de remédiation mises en place par l’enseignant (e) ou par les
autres intervenants (par exemple le Conseiller Extra-Scolaire chargé des Cantines Scolaires)
au cours d’une période significative ne lui ont pas permis de progresser suffisamment dans
ses apprentissages.
Lorsque les rations sont bien préparées, les repas scolaires peuvent améliorer la situation
nutritionnelle des enfants et leur santé. La mise en place de cantines scolaires se traduit
généralement par l’augmentation des effectifs en classe notamment des filles, l’amélioration
des capacités d’apprentissage grâce à une meilleure attention des enfants, ainsi que des
résultats scolaires en progression avec une baisse du taux de redoublement et d’abandon et
un meilleur taux d’achèvement. Les cantines scolaires contribuent plus largement à briser le
cercle de pauvreté en encourageant les familles défavorisées à envoyer et maintenir leurs
enfants à l’école. En outre, les cantines scolaires soutiennent la croissance économique grâce
aux activités de production agricole liées et aussi grâce au temps libéré pour les parents
d’élèves qui peuvent s’adonner à leurs activités rémunératrices.
FONCTIONS DU CONSEILLER A L’EXTRA SCOLAIRE CHARGE DES CANTINES SCOLAIRES
La Direction des Cantines Scolaires (DCS) a été créée par le décret No 2014-678 du 05
Novembre 2014 portant organisation du Ministère de l’Éducation Nationale et de
l’Enseignement Technique. Le Conseiller à l’Extra-Scolaire Chargé des Cantines Scolaires est
un agent de développement sous l’autorité de la DCS. C’est un fonctionnaire recruté par voie
de concours professionnel organisé par le Ministère de la Fonction Publique. A l’issue d’une
formation de deux (02) ans à l’École Normale Supérieure d’Abidjan (ENS), il est affecté dans
une IEPP (Inspection de l’Enseignement Préscolaire et du Primaire) pour la mise en œuvre de
la mission éducative. Les fonctions Conseiller à l’Extra-Scolaire Chargé des Cantines Scolaires
sont multiples à savoir : la fonction administrative, la fonction d’encadrement, la fonction
d’implantation et de création des cantines scolaires, la fonction de mise en œuvre des
stratégies de pérennisation des cantines scolaires, la fonction d’approvisionnement des
cantines scolaires en vivres, la fonction de gestion des Contributions Financières
Communautaires (CFC), la fonction de suivi du programme d’alimentation scolaire et du
programme intégré de pérennisation des cantines scolaires.
Le Conseiller à l’Extra-Scolaire Chargé des Cantines Scolaires :
 veille à la mise en œuvre du plan d’action de la direction des cantines scolaires ;
 fait le répertoire des écoles à cantines ainsi que l’état signalétique des infrastructures ;
 participe à la distribution des vivres dans les cantines et collecte les rapports mensuels
de la gestion des fonds générés et des vivres ;
 participe au renforcement des capacités des gérants, des cantinières, des aides et des
directeurs d’école ;
 visite les cantines scolaires, forme les acteurs locaux et fait le suivi et évaluation des
cantines ;
 est en contact avec les gérants des cantines, les cantinières, les directeurs d’écoles, les
COGES et les rationnaires ;
 fait des demandes d’ouverture de cantines, les équipements et les effectifs des
cantines avec l’accord de l’IEPP et recommande aussi la suspension ou la fermeture d’une
cantine pour motif justifié ;
 collecte les CFC auprès des responsables des écoles à cantine et assure l’information et
la sensibilisation des parents, des autorités, des cadres, des mutuelles, des ONG, en vue de
l’effectivité du Programme Intégré de Pérennisation des Cantines Scolaires (PIPCS) ;
 participe à la mise en place du COGES cantine et veille à la bonne pratique des règles
d’hygiène alimentaire, à la pratique culinaire et à la bonne tenue des documents de la
cantine scolaire.
II DIFFICULTES D’APPRENTISSAGE SCOLAIRE : MANIFESTATIONS

1. DIFFICULTES LIEES AU LANGAGE ORAL


Le langage oral est une base importante pour les autres acquisitions à l’école. Les déficits
dans ce domaine peuvent se présenter au niveau de la réception (écoute) ou de l’émission
dans le processus de communication. Un vocabulaire pauvre et d’importantes difficultés en
prononciation entraînent des problèmes relatifs à la compréhension du vocabulaire et des
textes utilisés à l’école. Des lacunes dans l’acquisition de la conscience phonologique
(sensibilité aux sons et habilité à jouer le son des mots) seraient l’un des principaux facteurs
des problèmes ultérieurs en lecture.
2. DIFFICULTES LIEES A LA LECTURE
Les difficultés sérieuses en lecture entraînent de graves conséquences pour l’ensemble de la
scolarité d’un élève. La plupart des matières utilisent ce support pour transmettre
l’information. Des problèmes sérieux en lecture occasionnent également des difficultés en
orthographe. Pour bien saisir la nature des difficultés en lecture, il importe de bien identifier
ses composantes : connaissance du système écrit, mouvement des yeux et leur fixation
appropriée, attention du lecteur, extraction de l’information du texte, décodage et
compréhension de l’information.
3. DIFFICULTES Ă ORTHOGRAPHIER ET Ă CALLIGRAPHIER
Plusieurs élèves éprouvent des difficultés en orthographe, en écriture ou encore dans les
deux domaines à la fois. La plupart du temps, l’élève qui rencontre des difficultés en lecture
le rencontre aussi en orthographe. Mais l’inverse n’est pas nécessairement vrai ; de bons
lecteurs peuvent éprouver des difficultés à orthographier correctement. Certains élèves ont
également des difficultés à calligraphier correctement les textes demandés. L’écriture est
laborieuse et mal habile. Les problèmes d’orthographe et de calligraphie apparaissent
simultanément ; l’élève qui a des problèmes sérieux en orthographe risque d’être perturbé
sur le plan émotif par cette situation ; il est plus contracté, il doit concentrer son attention à
la fois sur l’orthographe et sur la calligraphie ; la tâche n’est pas facile.
4. DIFFICULTES EN MATHEMATIQUES
Les mathématiques, ce ne sont pas simplement compter ou faire des additions, des
soustractions. Elles impliquent la capacité de raisonner et de résoudre des problèmes. Elles
incluent la statistique, la probabilité.
5. DIFFICULTES D’ORDRE COGNITIF
Il s’agit des difficultés de raisonnement qui entraînent la résolution des tâches
d’apprentissage. L’élève peut avoir du mal à organiser ou à structurer les étapes nécessaires
à la réalisation d’une tâche ou à la résolution d’un problème. L’élève peut aussi présenter des
problèmes de mémoire à court terme ou à long terme (Amnésie, trouble de mémoire,
problème de rétention (ne pas pouvoir retenir). Toutes ces difficultés peuvent être
regroupées dans ce qu’on appelle les dysharmonies cognitives.

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