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PAOA, MDPH, PAP, PPS, AESH,


Ecole inclusive - Aude GEVASCO

Mémento - Troubles des apprentissages


Textes de référence
Loi pour une école de la confiance n° 2019-791 du 26 juillet 2019 et présentation Eduscol
Circulaire Ecole inclusive, n° 2019-088 du 5-6-2019
Circulaire n° 2015-016 du 22-1-2015 : le plan d’accompagnement personnalisé
Circulaire DESCO et DGAS-3C 2004-157 du 29 mars 2004 : relative à l'application, pour les personnes atteintes de troubles des apprentissages du
langage oral ou écrit, du guide barème pour l'évaluation des déficiences et incapacités des personnes handicapées
Circulaire n° 2002-024 du 31-1-2002 : Mise en œuvre d’un plan d’actions pour les enfants atteints d’un trouble spécifique du langage oral ou écrit
Définition
Les troubles des apprentissages correspondent à une atteinte durable et persistante affectant une ou plusieurs fonctions cognitives. Ces troubles
cognitifs neuro-développementaux perturbent l’acquisition, la compréhension, l’utilisation et le traitement de l’information verbale ou non verbale. Ils
ne s’expliquent pas par des facteurs externes. Ils surviennent chez un enfant d’intelligence normale, et normalement scolarisé. Les troubles des
apprentissages ne résultent pas :
• D’une mauvaise formation scolaire
• D’un contexte familial défaillant
• D’un manque de volonté d’apprendre
• D’un trouble de la vision ou de l’audition
• D’un accident ou d’un traumatisme
Ils doivent être distingués de la « simple » difficulté.
On distingue entre autres :
• La dyslexie / dysorthographie : TSLE, trouble d’apprentissage du langage écrit (lecture, transcription)
• La dysphasie : TSLO, trouble du développement de la parole et du langage entraînant une restriction notable d’acquisition du langage
expressif (ce que l’on produit) et/ou réceptif (ce que l’on comprend)
• La dyspraxie : TAC, trouble d’acquisition de la coordination (planification et automatisation des gestes volontaires)
• La dyscalculie : trouble des outils de logique mathématique
• Le T.D.A.H : trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité
• Les troubles des fonctions exécutives (trouble de la planification, du traitement séquentiel et de la mémoire de travail)
Ces troubles sont durables, mais leur prise en charge permet d’améliorer et/ou de compenser les fonctions déficientes. Les élèves concernés par
ces troubles peuvent avoir besoin d’aménagements individualisés dans leur scolarité et parfois leur vie sociale, d’où la nécessité d’un repérage
précoce. Les difficultés engendrées par le trouble peuvent nécessiter la mise en œuvre d’un PAP (fiche dédiée) voire d’un PPS. Dans près de 40 %
des cas, un enfant concerné par les troubles DYS présente plusieurs types de troubles des apprentissages. La dyslexie ou la dyscalculie sont
fréquemment associées à des troubles de la coordination motrice (dyspraxie) ou de l’attention. En outre, un problème de langage oral (dysphasie)
est associé à un risque de dyslexie dans 50 % des cas. (Cf.CNSA)
Impact des troubles
Les conséquences des troubles sont variables en fonction :
• Du degré des troubles
• De la nature du(es) trouble(s)
• De l’éventuelle présence de comorbidités (présence d’un ou plusieurs troubles associés)
• Du développement spontané par l’enfant de compensations ou de stratégies de contournement sur le plan cognitif
• De l’évolution avec l’accompagnement pédagogique
• De la précocité du diagnostic et des interventions thérapeutiques mises en place
• Du suivi des soins engagés
• De l’environnement.
Les troubles occasionnent une lenteur, une fatigabilité, parfois des problèmes d’organisation ou des troubles du comportement. Ils peuvent
nécessiter des aménagements et/ou des adaptations, voire des compensations dans certains cas. En l’absence de diagnostic et de prise en charge
adaptés, il y a un risque :
• De décrochage scolaire voire d’échec scolaire, nécessitant des dispositifs scolaires particuliers
• D’apparition de troubles émotionnels secondaires : faible estime de soi, anxiété, dépression, faible intérêt ou dégoût pour la scolarité,
opposition, agressivité réactionnelle
• De difficultés d’insertion professionnelle et sociale. (Cf.CNSA)
Repérage des troubles
• Par les parents qui pourront en informer les professionnels de la petite enfance (assistantes maternelles, etc.), les enseignants,
les professionnels de l’éducation nationale et les professionnels de santé. L’utilisation d’outils d’aide au repérage, en particulier des
questionnaires est possible
• Par les professionnels de la petite enfance qui pourront en informer les parents en cas de difficultés dans l’un ou l’autre des
domaines cognitifs
• Par les enseignants sur la base d’évaluations normées (Eduscol). L’enseignant peut être accompagné par les enseignants des
2019-2020 - Claudine HUGOTTE, CPC ASH Aude
Réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté et par les psychologues de l’éducation nationale
• Par le médecin de l’enfant, le médecin de la PMI ou de l’éducation nationale (parfois en lien avec l’infirmier et le psychologue de
l’éducation nationale), en présence de signes d’alerte lors de consultations médicales réalisées aux âges clés du développement.
Mise en place d’adaptations pédagogiques
Les adaptations pédagogiques sont apportées en fonction des besoins de l’enfant, et en parallèle de la prise en charge médicale et
paramédicale. Quels que soient les soins prescrits, les adaptations pédagogiques sont toujours nécessaires pour permettre à l’élève de
poursuivre les acquisitions. Il est nécessaire de lui proposer une pédagogie adaptée en s’appuyant sur ses capacités tout en connaissant ses
limites en rapport avec le trouble cognitif spécifique. Il sera en particulier nécessaire d’éviter de mettre l’élève en situations de « double tâche » : en
situation d’apprentissage, ne pas solliciter les fonctions cognitives déficitaires consommatrices de ressources attentionnelles (qui doivent
être prioritairement allouées à de nouvelles tâches en cours d’apprentissage plutôt qu’à des tâches cognitives non automatisées du fait de la
déficience). L’enseignant doit être informé par les parents, le médecin de l’éducation nationale ou le médecin de l’enfant avec l’accord des
parents :
• Des difficultés de l’élève, par les professionnels de santé et après accord des parents ou par les parents eux-mêmes
• Des conséquences sur la vie scolaire, afin de l’aider dans son approche pédagogique
• De la rééducation dont il bénéficie et des bénéfices attendus.
Réciproquement, l’enseignant assure un retour d’information vers les parents et les professionnels de santé quant aux adaptations mises en place et
aux progrès de l’élève. Si les difficultés scolaires durables sont la conséquence d’un trouble des apprentissages, l’équipe éducative se réunit
afin de mettre en place rapidement les adaptations nécessaires au travers d’un Plan d’Accompagnement Personnalisé (PAP) ou d’un Projet
personnalisé de scolarisation (PPS) suivant les besoins. À la demande de la famille et/ou de l'équipe enseignante, et sur étude des éléments
transmis par le médecin de l’enfant et/ou le rééducateur, notamment la description fonctionnelle des difficultés, le médecin scolaire (ou un autre
médecin si celui-ci est absent) analyse pour l'équipe pédagogique, les points d'appui et les conséquences du ou des troubles.
Le PAP permet de bénéficier d’aménagements et d’adaptations de nature exclusivement pédagogique ou d’utiliser le matériel informatique
(celui de l’établissement scolaire ou celui mis à disposition par la famille). Ce plan se construit en collaboration avec la famille.
Si l’enfant a une limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société et si ses besoins en terme de scolarisation ne peuvent pas
être couverts par des réponses de droit commun, la famille peut saisir la MDPH qui évaluera les besoins de l’enfant pour envisager de mettre
en place un projet personnalisé de scolarisation (PPS). Le PPS se substitue alors au PAP.
Il est indispensable :
• D’échanger avec l’enfant, sa famille et les partenaires
Une implication de l’ensemble des partenaires est nécessaire à la réussite de la scolarisation des enfants présentant des troubles des
apprentissages. Les échanges doivent être fréquents. Entre les professionnels, une cohérence et une transparence de travail sont nécessaires.
D’une façon plus globale et si l’élève bénéficie d’un PAP ou d’un PPS, la cohésion de l’équipe éducative ou de suivi de la scolarisation (parents,
enseignants d’accueil, , orthophoniste, psychomotricien ; et AESH, intervenant de SESSAD,…, en cas de PPS) doit être garantie, donc discutée. Les
acteurs devront, pour le rendre effectif, s’accorder sur ses modalités de mise en œuvre.
• D’observer, évaluer et identifier les besoins particuliers
Il s’agit, dans le cadre d’évaluations/observations (faits objectifs), d’identifier les compétences, points d’appui, leviers, centres d’intérêt ainsi que les
freins ou obstacles afin de cerner les besoins des élèves et définir les adaptations nécessaires à leur progression et réussite.
• Définir des objectifs d’apprentissage opérationnels (dans le cadre d’une PAOA si nécessaire)
Au regard du bilan croisé, des objectifs opérationnels (en référence aux programmes en vigueur et au niveau scolaire de l’élève) seront définis et
explicités à l’élève afin de l’associer à l’évaluation de sa progression.
• De mettre en œuvre les adaptations pédagogiques répondant aux besoins identifiés
Faire appel au bon sens permet très souvent, dans un premier temps, de proposer des adaptations et aménagements judicieux. Si l’élève doit
bénéficier d’un PAP, un modèle du document à utiliser pour le rédiger est proposé en annexe de la circulaire. Il se décline en quatre fiches distinctes
pour l'école maternelle, l'école élémentaire, le collège et le lycée. Ces fiches recensent et fournissent des listes (non exhaustives) d'adaptations et
d'aménagements possibles d’ordre pratique. Si l’élève fait l’objet d’un PPS, il est conseillé de recourir au document d’aide à la mise en œuvre.
Le conseiller pédagogique de circonscription est disponible pour accompagner les équipes à tous les niveaux du parcours de scolarité de l’élève et
notamment concernant la recherche et la mise en œuvre d’adaptations pédagogiques.
Procédure locale
Pour toute question, les enseignants référents du secteur pourront apporter les informations nécessaires et assurer le lien avec la MDPH :
- Secteur 1(ash11-ref1@ac-montpellier.fr) - Secteur 5 (ash11-ref5@ac-montpellier.fr )
- Secteur 2 (ash11-ref2@ac-montpellier.fr) - Secteur 6 (ash11-ref6@ac-montpellier.fr )
- Secteur 3 (ash11-ref3@ac-montpellier.fr ) - Secteur 7 (ash11-ref7@ac-montpellier.fr )
- Secteur 4 (ash11-ref4@ac-montpellier.fr ) - Secteur 8 (ash11-ref8@ac-montpellier.fr )
- Secteur 9 (ash11-ref9@ac-montpellier.fr)
Pour connaître les écoles et établissements correspondant aux secteurs, se référer au mémento Enseignant référent.

Ressources
Guide pour scolariser les élèves en situation de handicap
- Mallette pédagogique Troubles Dys
- Le cartable fantastique : ressources pédagogiques
- Scolariser les enfants présentant un trouble des apprentissages
- Comment améliorer le parcours de santé d'un enfant avec troubles du langage et des apprentissages ?
- Ressources pour scolariser des élèves handicapés dans le premier degré
- Ressources pour scolariser les élèves handicapés dans le second degré
- CNSA - Troubles Dys

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