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Le symptôme

I. Introduction
Psychopatho = description et compréhension des troubles & souffrance générée → impossible de détacher le
fct psychique de l’impact des troubles sur ce fct.
Psycha = comprendre ce que la souffrance de ces troubles peut exprimer au-delà de ce qu’en dit le patient.
Qui que nous soyons → recherche du bonheur. Recherche car il n’est pas là ➔ une certaine dose de souffrance
accompagne toute existence : vivre = être confronté à des obstacles.
Lacan : vie insupportable si ns ne savions pas qu’elle finirait un jour

Objectif : savoir à partir de qd cette souffrance devient intolérable, envahit tout le champ des investissements
et ne permet plus d’opérer des capa de transformation.
Evt qui font souffrir car certains processus n’ont pas trouvé de miroir pour s’y refléter et sont restés en errance
dans la psyché → défaut de subjectivation.
Freud : psychique fait un saut dans le somatique, corps se fait porte-parole d’une souffrance non habitée →
symptômes en apparence somatiques qui sont les témoins d’une souffrance psychique ➔ souffrance en attente
d’inscription psychique
Patient apporte au psy un savoir sur sa souffrance tout en demandant des réponses → psy = verbalisation d’une
explication à partir de l’idée que le patient se fait de sa souffrance

Ampleur de l’ambiguïté et de la paradoxalité de l’Homme → csce tjrs prise dans les mailles de l’histoire, du
corps, du lge et ne coïncident jamais avec la réalité.
Liens faits de malentendus. Lacan : c’est par la duperie, la feinte voire la tromperie que se crée un espace
intersubjectif qui nous relie les uns aux autres ➔ ns ne sommes jms celui que les autres croient que ns sommes
et l’Autre n’est jms comme ns croyons qu’il est.
Important de tjrs garder cette capacité d’être ignorant pour rester dans le chemin de la compréhension.

Savoir psychopatho tjrs incomplet et potentiellement infini : psycha oblige à saisir un ensemble d’elts, non
liés, ns permettant d’approcher ce que ns essayons de comprendre ➔ posture difficile : mettre de côté tt notre
système de valeurs et de rpstation afin d’empêcher que celui dont on essaie d’approcher ne soit pas ns-même.
Très compliqué d’approcher l’exp subjective du patient : place réservée à l’éprouvé.
→L’éprouvé de l’Autre en moi : pour pouvoir l’éprouver en soi, il faut laisser une place à l’Autre.

Cepdt, il ne s’agit pas d’interpréter → prêter un appareil à penser sans chercher à donner un sens à tout.
Psycha permet au patient d’être pris dans sa singularité, sans le comparer ni l’éduquer, en prenant en compte
sa réalité psychique afin qu’il s’oriente dans sa vie, à partir de la logique que détermine son propre mode d’être
au monde.
 Approche prenant en compte la parole du patient sans condition (mvmts transférentiels et processus inscts).
Psy ne fait pas qu’écouter, il soutient le patient qlq soit la situation.
Incst = ce qui n’est pas entendu par le patient lui-même, ce qu’il n’entend pas ds ce qu’il dit.

Dans la société, psycha a fondamentalement changé le regard que chacun porte sur ses compts, notamment en
médecine → malgré une médecine de plus en plus technique, aucun médecin ne nie l’impact de ce qu’il dit
et fait sur son patient (ex : qd il annonce un diagnostic, il en pense tjrs qqch, d’où la difficulté de le dire).
Qd il redirige son patient chez le psy, il dit qu’il y a qqch à entendre que lui n’entend pas ➔ ne pas être à
l’écoute est aussi une parole (en n’étant pas à l’écoute, le médecin dit qqch de lui).
Concepts de psycha se diluent dans tous les domaines : social, judiciaire, scolaire → deviennent flous et
s’éloignent totalement de ce qui constitue la psycha.
Aujd, psycha n’existe plus uniquement à travers ses interprétations. Même si personne ne nie l’existence de
l’incst, la science fait parfois croire que la csce prévaut et que le désir de tout connaître de l’Homme est une
illusion ➔ logique qui échappe à une logique scientifique.
Pourtant, un patient qui se plaint sait que qqch œuvre à son insu.

Vers les années 1880, Freud prend cs que le savoir n’est pas du côté du médecin → face à des troubles
psychotiques, il ne sait rien. Le patient lui, sait de par sa parole : c’est un savoir qui ne se sait pas.
Lacan : l’effet du dire → plus qqn parle et plus il découvre.
Le symptôme
Savoir qui échappe, pourtant, il permet de comprendre l’existence afin d’apprendre à vivre en diminuant le
poids de certaines formations de l’incst.
Part qui agit à notre insu = le ça → chose paradoxale qui semble s’opposer (ex : je sais que qqch ne va pas
mais je ne sais pas ce qui ne va pas).
Pour Lacan : le sujet divisé.

Freud :
- Importance de la mémoire → ne fonctionne pas comme un ensemble de couches superposées mais par strates.
Elaboration de certains svnrs modifie les strates ➔ c’est pourquoi on raconte le même evt de ≠ façons.
Dans le trauma : pas de remaniements, evt reste tel quel, perfore le psychisme et s’installe dans tous ses détails.
- Importance du passé : la vérité historique (telle qu’on garde les evts en soi, pas de la façon dont ça s’est passé).
Souligne l’importance du jeu des signifiants → constitue le psychisme de l’enfant : d’emblée, il ne comprend
pas les mots mais le dynamisme qui engage la parole et qui lui permet de comprendre que certains mots
s’adressent à lui → va pouvoir prendre une place dans le système familial.
Mots ordonnent les places → c’est pourquoi quand il commence à parler, l’enfant parle de lui à la 3ème
personne : d’abord saisi en tant qu’enfant parlé. L’incst c’est l’incst de l’Autre, ce qui constitue notre for
intérieur a été apporté par l’Autre. Sjt surgit à travers cette rencontre avec l’Autre, le grand Autre (Lacan).
Incst sans cesse en mvmt avec le cst (bande de Moebius : figure topologique où il n’y a ni dessus ni dessous
avec 2 faces et à la fois une seule).

Lacan : ns sommes soumis au sens que ns donnons au monde. Il étudie la parole non pas pour ce qu’elle est
mais pour ce qu’elle dit, pour ses effets et la manière dt elle s’inscrit comme acte de présence → les choses
nous apparaissent toujours avec une manière de ce qui a à voir avec le discours.

II. Le symptôme
Freud découvre l’importance du symptôme dans le psychisme → rapport quasi paradoxal entre le patient et
son symptôme ➔ s’en plaint mais en jouit car parfois c’est la seule alternative pour ne pas s’écrouler.
Défi d’une psychopatho analytique : ne pas faire taire un symptôme mais comprendre sa place dans
l’organisation psychique.
Psycha = art, scène de création qui ne peut pas s’enseigner → caractéristique 1ère : non reproductibilité

« Symptôme » a subit une transformation massive au cours du temps → impact social, culturel et politique
Symptoma (grec) = evt fortuit, qui arrive et qui n’était pas attendu et qui dévie qqn de sa trajectoire → ce qui
pourrait faire chuter ➔ ignore toute morbidité. Evt de la vie svt néfaste, sous l’aspect d’un accident.
Sjt doit donc faire comme avec d’autres elts malchanceux. Pour les grecs, attitude très innocente : si le
symptôme est chute, sjt peut s’en relever quitte à en garder qq séquelles.
Psycha tend à retrouver cette idée : pour pouvoir se relever il faut d’abord pouvoir chuter.

Les latins introduiront un sens plus restreint → appartient au dico médical et nous amène sur la scène des
processus patho ➔ evt reste une coïncidence mais devient inséparable de la maladie : pourrait donc
accompagner la maladie de sorte à en être le marqueur.
Mot qui devient un dérivé de l’expression visible d’une morbidité invisible. Symptôme qui devient l’ami chez
l’ennemi : c’est grâce à lui que le malade va voir le médecin pour combattre la maladie.
Pour les latins, symptôme = critère le plus sûr pour détecter un signal.

Canguilhem : malades ont crée la médecin → exp du symptôme qui est première et qui rend possible sa
connaissance par le médecin. Par la conscience de ce qui le fait chuter, le patient peut accéder à un mieux-
être. Ce qui fait evt devient inquiétant car visible.
Médecine ne devient rien sans le symptôme, s’est crée sur la perception du malade que qqch ne va pas.
Patient va voir le médecin non pas pour se débarrasser de son symptôme mais pour que le médecin lui confirme
que ce qui le gêne a réellement valeur de symptôme. Le malade utilise son symptôme d’abord comme signal
pour la conscience avant d’être signe pour la science et il ne peut porter ce signal qu’à qqn d’autre.
Symptôme reçoit sa signification vraie quand il a été soumis au travail d’investigation du médecin : malade
attend la reco officielle par un autre en position de la guérir pour pouvoir guérir.
Le symptôme
➢ Psychopatho : symptôme = phéno subjectif
➢ Psycha : symptôme = non pas le signe d’une maladie mais l’expression d’un conflit incst

Naturalisation de l’hystérie qui a amené la psycha à donner un sens nouveau au mot symptôme → médecine
obliger de réintroduire la subjectivité pour attester de ses échecs.
Pour la psycha : symptôme pris lui-même comme signifiant → clinicien s’engage dans un travail qui devient
une construction signifiante, et non uniquement une vérité diag, faisant tenir un sjt dans son rapport au monde.
Posture qui fait que ce que le patient dit aura un effet sur lui.
Être clinicien = exposition pour soi-même, ne peut se soutenir que d’une renonciation à une position de
maîtrise et une satisfaction narcissique.

L’hystérie :

1) Histoire
Mutation dans les expressions symptomatiques des patients même si toujours la même demande → souffrance
identique mais symptôme de forme différente ➔ dès lors qu’un symptôme était visé par le discours médical,
il prenait chair dans le corps de ceux qui consultaient (anorexie : une fois le terme utilisé, il était utilisé dans
de nombreuses situations).

Plus de crises convulsives comme au temps de Charcot : symptôme plus sourd et prend davantage le corps
dans ses profondeurs. On ne s’intéresse plus tant au symptôme mais à son expression ainsi que la chute qu’il
provoque. Expression symptomatique dépend du contexte socio-culturel mais aussi du discours dominant et
des préoccupations des H (discours du maître).

Hystérie = concept médical connu depuis l’Antiquité. A chaque période son discours sur l’hystérie, son
étiologie et ses causes.
Trilliat → Promenade à travers l’hystérie : écrit par des hommes médecins.
Hystérie = expressivité théâtrale poussée à son comble, phéno très contagieux, femmes qui appellent le désir
de l’homme pour ensuite le repousser.

Vient du mot utérus, aussi appelé matrice : lieu de conception, d’origine. Hippocrate a donné ces expressions
à cette maladie énigmatique aux yeux des hommes. Il l’explique par le fait que la matrice suffoque et se rende
mobile (bougeait d’un endroit à un autre) → survient selon lui chez les femmes qui n’ont pas de rapports
sexuels. Ainsi, cause = abstinence sexuelle → maladie qui ne pouvait se traiter que par ce qu’en faisait
l’homme ➔ corps de la femme = objet de l’homme et objet de création.

Platon : matrice = animal prenant possession du corps de la femme, qui désire engendrer des enfants. Si elle
reste lgtmps stérile, matrice qui s’indigne, parcours le corps arrête la respiration, jette le corps dans le danger
extrême jusqu’à ce que l’amour réunisse l’homme et la femme → pas forcément de domination.

Soranos d’Ephese, fin du 1er siècle : s’oppose aux théories migratrices. Selon lui, tension ou relâchement de
l’utérus (préfiguration de la théorie de la libido de Freud).
Lien épilepsie et affection utérine : perte de la voix et des sens car les malades sont atteints subitement et
tombent par terre avec une respiration difficile.
Dans l’hystérie : nature sexuelle évidente ≠épilepsie.
C’est lui qui met fin à la croyance d’un animal dans le corps des femmes → utérus appartient à la femme

Hystérie tombe dans l’oubli pdt 1000 ans, jusqu’au Moyen-Age. C’est Dieu, non plus la médecine, qui devient
le médecin suprême des âmes et des corps. Puritanisme ambiant = diabolisation des femmes : en montrant leur
corps, elles sont possédées par le mal, coupables d’avoir couché avec le diable (comme lorsqu’on disait d’elles
que leur corps était habité par un animal).
Hystérie n’est donc plus une maladie, ne peut plus être soignée par les médecins → condamnée à retourner là
où elle a pactisé : le feu et les ténèbres. Médecine tente alors de se détacher de la théologie.
Le symptôme
Pdt la renaissance : remodification des configurations → femmes défendues, adviennent les muses des artistes.
Hystérie sort de l’ombre et emprunte les belles manières (plus de femmes qui convulsent mais qui
s’évanouissent de manière légère attendant des bras masculins →là pour enivrer les hommes).
Thomas Sydenham, XVIIème siècle : femmes hystériques = caméléon → hystérie = maladie qui se situe au-
dessus de toutes les maladies en superposition. Imite toutes les autres maladies : la grande fallace → celle qui
trompe son monde (simulatrices)
Pour la 1ère fois émerge l’idée que la maladie pourrait être cérébrale → intéresserait les médecins qui donnent
comme ttt les selles et qui vont s’efforcer de décrire les humeurs comme le cheminement des vapeurs dans le
corps ➔ si les vapeurs se portent sur le nerf du poumon, alors asthme légèrement convulsif.

Cullen, 1877 : notion de névrose → hystérie = maladie des nerfs. Siège de l’hystérie migre vers le cerveau
(opposition entre spécialistes des maladies de femmes (accoucheurs) et neurologues).

2) Charcot
Charcot : incite plus tard les médecins à faire un travail d’analyse → isoler chaque partie d’une
symptomatologie éclatée pour voir comment les pièces du puzzle s’emboitent. Selon lui, hystérie = maladie
décomposée, qui change d’une femme à l’autre, qui ne suit aucune règle, c’est en fonction de la partie du corps
qu’elle rencontre qu’elle produira les symptômes propres à cette partie.

Hystérie rejetée du monde de la médecine : mouvante donc pas dans le cadre des maladies mentales.
Hystériques perturbent les services donc réunies à la fin du XIXème siècle avec une autre catégorie
indésirable : les épileptiques.

XIXème s. porté par une idéologie : toute manifestation symptomatique touchant le corps = lésion cérébrale.
Charcot : neurologue à la Salpêtrière dans le Pavillon des Incurables : épileptiques, « folles en tout genre » →
y consacre sa carrière en transformant ce lieu en un pôle d’attraction international : l’école de la Salpêtrière.
Promiscuité avec les épileptiques = contagion et imitation de leurs symptômes.
Charcot décide de prendre les symptômes comme des ruses et non des réalités. Selon lui, cause =
dégénérescence du SN ➔ trépied sémiologique de l’hystérie : contractures, paralysie, etc. Il admettra plus
tard une relation ovaires/hystérie.
Précurseur de la psychopatho phénoménologique. Utilisait 3 procédés :
- La photographie : regarder = comprendre. Pour comprendre, il faut bien regarder
- L’hypnose : pour être hypnotisée = soumission à l’injonction de l’Autre. Selon lui si qqn est facile à
hypnotiser alors il est hystérique. Utilise l’hypnose pour reproduire, cataloguer et classifier les phénos
- La pstation des malades : tente de saisir la logique qui régit les facettes des manifestations hystériques.
Méthode d’observation seule et inventaire des manifestations ne suffisent pas → fait entrer l’hystérie dans
la phase d’expérimentation en l’offrant au regard du public → femme= objet de la science, manipulable et
démontable à souhait.
Il dira que les symptômes ne sont pas des simulations.

3) Freud
Freud retiendra que les symptômes hystériques ne sont pas une simulation et qu’il existe derrière tout ça une
chose sexuelle. Enseignement qui l’instruira notamment quant à l’hystérie et l’importance de l’hypnose et qui
le poussera à s’intéresser à la parole de ces femmes.
En 1884 : conférence sur la structure des éléments du SN → reconnu comme anatomopathologiste. Puis en
1888, stage chez Charcot où il rencontre l’hystérie, suite à quoi il abandonne ses recherches → très
impressionné par les manifestations somatiques notamment pendant l’hypnose.
Charcot utilise l’hypnose comme un outil permettant de reproduire les symptômes afin de pouvoir les étudier
(pas à des fins thérapeutiques). Symptômes apparaissaient et disparaissaient sous hypnose : cause de ce
phéno ?
Patientes qui, à leur réveil ne s’en souvenaient pas : Freud tente de percer ce mystère en considérant que les
symptômes dont elles souffrent signifient qqch. Porté par un neurologisme fonctionnaliste, il est persuadé que
qqch dans le cerveau commande et ne commande pas tout à la fois → symptômes n’obéissent à aucune loi et
ne sont en lien avec aucun dysfonctionnement cérébral ➔ s’oppose à tout ce qu’il a appris en médecine. Il se
heurte à la souffrance humaine qui mène l’histoire de vie et prend le corps en otage dans sa matérialité.
Le symptôme
Lorsque ses patientes sont mises au courant de ce qu’il s’est passé sous hypnose, elles ne comprenaient pas
→ forces irrépressibles qui agissent sur le compt ➔ ainsi si le cerveau ne contrôle pas tout, les amnésies
peuvent être retrouvées (Charcot : traces indélébiles, svnrs perdus à jamais).
Il y a donc un lieu, dépendant ou étant rattaché au cerveau, par lequel passeraient certaines forces qui
freineraient ou mettraient en évidence certains compts → hypothèse d’un hors lieu modifiant la trajectoire du
compt volontaire et de certaines tensions provenant du corps ➔ l’appareil psychique.
Le modélise pour la 1ère fois en 1900. Fonction primaire : décharger la poussée qui vient du corps et produire
une énergie appelée « pulsion », ce qu’il appelle dans un 1er temps l’instinct.
Pulsion = instinct qui passe par l’appareil psychique, se trouvant entre le psychique et le somatique ➔ rpstant
psychique des excitations venant du corps.

En 1895, selon lui l’hystérie ment à elle-même et aux autres → mensonge se traduisant par un symptôme qui
est une production psychique et qui permet à l’hystérique de trouver un compromis entre principe de réalité/de
plaisir ➔ ns sommes tjrs soumis au principe de plaisir : pulsion visant à se décharger pour éviter les tensions
venant du corps.

En 1900, hypo : symptôme peut s’interpréter comme le rêve (principe de condensation et de déplacement) →
c’est qd le rêveur commencer à parler de son rêve qu’il va pouvoir associer sur des détails et l’interpréter pour
en faire un récit ➔ idem pour le symptôme.
Selon Freud, le rêve est un rébus que nos prédécesseurs ont tenté d’interpréter comme un dessin, c’est pourquoi
il leur est apparu sans valeur.
Symptôme ne peut être lu comme on lisait les rêves sans tenir compte de toutes les transformations au cours
du devt : ne pas oublier la capacité transformatrice du psychisme (ex : rpstation désagréable).
Freud, lui aussi, les lisait avant comme un incst qu’il pouvait attribuer à l’incst → qqn qui n’est pas au fait du
lge de l’incst pourrait faire des interprétations (interprétation qui se fait sur la scène du cst alors que le rêve
est une production de l’incst).

Symptôme = mise en scène où le malade est l’acteur principal → symptôme devient donc la rpstation de qqch
qui est ignoré par le sjt mais qui a des formes très éloignées de la véritable de scène.
Par le symptôme, hystérique envoie un message censuré, raturé et compris de personne → pulsion
complétement déformée = interprétation très difficile. Cepdt plus il est caché, plus il est déformé et plus il se
donne à voir → c’est pcq l’interprétation est difficile que le message pourra passer.

Selon Freud, hystérie prend le symptôme comme matériel signifiant. Il ne va utiliser le corps que pour figurer,
au sens théâtral, le conflit incst.
(Il découvre aussi à cette époque l’impact du narcissisme, l’impact de la confrontation à la mort, une autre sorte de pulsion qui ne serait non plus
érotique (tourné vers eros) mais l’œuvre de thanatos (dans le sens de la désunion, l’opposition, la destruction) et l’importance de l’intrication
pulsionnelle entre eros et thanatos.
Dualisme pulsionnelle entre énergie visant à lier et énergie visant à retourner à un état inorganique = moi soumis aux forces venant du moi et celle
venant du surmoi.)
Symptôme corporel = traduction de ce qui est refoulé → nécessite un travail de décodage. Selon Freud,
comprendre l’hystérique = comprendre ct et prq ce qui a été refoulé se réfugie dans un théâtre corporel.
 On comprend donc prq le symptôme constitue une forme de guérison et ce à moindre frais : symptôme
s’inscrit toujours dans l’économie psychique du patient.
Il parlera d’interprétation hystérique → selon lui interprétation ne peut être que reliée à l’histoire du sujet.

4) Lacan
Symptôme = lge au sens propre → comme dans le lge, système de signifiant/signifié
➢ Signifiant linguistique = un son
➢ Signifiant psychanalytique = trace dans l’incst → dire que l’incst est structuré comme un lge c’est dire
qu’il y a un son, une odeur, une image qui a laissé une trace dans l’incst et que l’incst organise les élts qui
le composent selon les mêmes lois que le lge.
Pour Freud, condensation et déplacement. Pour Lacan, métaphore et métonymie (prendre la cause pour les
faits, le contenant pour le contenu).
Pour Lacan, il s’agit de saisir la parole contenue dans le symptôme qui est une sorte de mise en scène où se
traduit ce qui le cause comme sjt → mise en scène ne fait que traduire la forme que prend l’enfermement dans
lequel le sjt a été placé face à une position parentale toute puissante.
Le symptôme
Selon lui, hystérie = un mode d’être au monde → symptôme = écriture de la façon d’être au monde de qqn.
L’hystérie contient toutes les folies et prend la forme de toutes les théories qu’elle suscite.
Lacan met au point les 4 discours en disant que ce que l’hystérique veut c’est un maître qui n’arrive pas à
avoir de savoir sur elle, sur lequel elle peut régner. Elle va se faire l’objet du désir de l’Autre. Autre qui va
échouer, ce qui renversera le rapport au maître.

5) Lucien Israël
L’hystérique, le sexe et le médecin, 1983 : hystérie n’est pas une maladie comme les autres, c’est la maladie
la plus fqte et la plus mal traitée/maltraitée.
Lien hystérique-médecin : connivence incste entre les 2 → plus le médecin cherche de détails sur le symptôme,
plus l’hystérique lui en fournit. Plus il s’intéresse à l’hystérique, plus elle va dev de symptômes. Plus il répond
à une demande supposée de guérison, plus il court à l’échec.

1960-1970 (pleine émancipation féminine) : symptômes au niveau de maux de tête, de vertiges et non plus de
paralysie à l’image d’une femme enfermée dans un corps qui ne lui appartient plus. Gdes crises ont disparu
mais crises de nerfs, colères et larmes pourraient survenir suite à des contrariétés relativement banales.
Symptômes suffisamment imprécis pour qu’on ne les soigne pas trop vite.
Symptômes limites : à la limite du psychique et du somatique avec une participation physiques objective
(sueur, kystes, gonflement des seins, boules à la gorge)
Dans son livre : met en évidence la domination de l’homme dont l’hystérique prend cs mais à laquelle elle
veut se soustraire tout en se soumettant.
Selon lui, hystérique = mauvaise comédienne, montre le non-naturel, se donne en spectacle et joue plusieurs
personnages → joue la femme qui est soumise. Vêtements occupent la fonction de masque (exagération des
critères féminins). Théâtre où l’hystérique produit un jeu dans lequel elle s’adresse à qqn : jeu de la faiblesse
où elle cherche un homme protecteur (figure du père) mais elle le met sous le contrôle affectif ➔ pour Israël,
pas d’hystérique sans un autre pris dans les mailles de son filet.

Insiste sur la formation dyadique : père insuffisant et mère qui s’en est toujours plainte → enfant devenu adulte
mettra toujours l’homme dans une position de pouvoir pour ensuite s’en plaindre.
Ct s’origine le sentiment d’insuffisance du père ? mère qui a insufflé ce sentiment à sa fille (mères de l’après-
guerre).
Hystérique cherche tjrs la perfection pour elle-même mais la rate car l’Autre est réduit à un rôle de miroir, à
être celui qui pourrait la rassurer sur la perfection qui l’habite → cherche à effacer tout ce qui fait défaut chez
elle. Comme symptôme souvent on observe une inhibition intellectuelle.

6) Juan-David Nasio
Parle d’hystérie moderne : plus discrète, moins angoissée, moins théâtrale avec un moi bcp plus triste plus sur
le versant de l’insatisfaction que de la revendication (comme 15 ans plus tôt).
Hystérique installe toujours l’Autre dans une situation de pouvoir et de puissance pour ensuite le déloger.
Accent sur le désir d’insatisfaction permanente qui peut être articulé par le désir de contrôler la déception que
l’Autre pourrait générer.
Hystérique partagée entre besoin sexuel excessif et un rejet excessif de la sexualité : recherche le partenaire
idéal, mais une fois trouvé, incapacité de jouir).
A mis l’accent sur le noyau dépressif que l’on peut trouver chez l’hystérique : le moi-tristesse.

Où sont les hystériques aujd ? Hystérique de la fin du XIXème et l’hystérique moderne s’exprime de manière
différente pour une souffrance identique ?
Aujd ère du scanner où les hystériques ont disparu des classifications car terme trop large, trop associé à la
psycha.
DSM l’a complètement démembrée et l’a placée sous le terme des troubles somatoformes ou dissociatifs.
Les hystériques s’évanouissent toujours, sous forme de fatigue, d’insomnie et d’anxiété. Tout en allant
chercher des réponses médicamenteuses, elles réclament autre chose.
Le symptôme
Fait référence au caméléon dont parlait Sydenham. Hystérie décomposée en plusieurs visages, prenant des
noms médicaux tels que fibromyalgie (terme médical qui n’a aucune consistance et étiologie lésionnelle).
Toujours image mobile indisciplinée mais l’habit diffère.

Psycha a cru venir à bout de l’hystérie mais la métapsycho freudienne nous avait déjà enseignée que le gpe
social influence les manifestations cstes et incstes →à chaque époque un nv type de malaise dans la civilisation
nous guiderait ➔ discours culturel qui construit ses normes ainsi que les résistances à ses normes.

Hystérie = expression d’une souffrance, d’un discours qui s’oppose au discours dominant voire qui proteste,
entre résistance et soumission. Entre résistance et obéissance, hystérie = symptôme qui porte la marque de la
subjectivité.
Ex :
- L’anorexique → Lasègue : anorexie = forme d’hystérie. Actuellement, l’anorexique présente une même
obsession pour l’objet oral, dans une société de consommation à outrance, essaie en désirant le rien de recréer
un espace entre le désir et le besoin.
Cepdt, on essaie de rattacher l’anorexie à une origine neurobiologique. Mais l’anorexie comme l’hystérie
d’avant ont un rapport particulier à la médecin, dans une sorte de défi qui est toujours renouvelé.
- Le trouble de bipolarité
- Maladie d’Alzheimer : hystérie ne prendrait-elle pas en otage la mémoire ?

Hystérie a enfanté la psycha. Ont suivi la dépression, l’anorexie, la fibromyalgie → question de la nécessité
de la souffrance pour vivre.
Discours de l’hystérie = perpétuelle remise en question du savoir → soulève des zones refoulées et qui défient
la toute-puissance.
Hystérie : fille de la maladie de la relation à l’Autre, avec ses pertes et ses risques mais aussi de la relation à
soi-même.
Hystérique se tournent vers ceux/celles qui considéreront la subjectivité de leur corps (kiné, diététicienne, etc).
Est-ce réel ou un symptôme inventé par le sujet pour appartenir au groupe social ?

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