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Thérapie centrée sur les émotions

1ère partie :
En thérapie humaniste, le thérapeute a une posture basse. C’est le patient qui sait, qui est l’expert. En
revanche, nous sommes les experts des moyens.
La nature des émotions : elles nous informent sur notre self et l’environnement. 1 er système
constructeur de sens. Elles s’activent indépendamment de notre volonté. En TCE, on aide la personne
à creuser, à savoir ce qu’il se passe pour elle. Les émotions sont des schémas complexes, intègrent
des éléments physiologiques, expérientiels et comportementaux (je peux me recroqueviller ou agir
sur je suis en colère). Les émotions participent au processus de construction de sens. Chaque peur a
un sens différent. L’émotion précède le savoir qui est basé sur le langage. Elles surviennent très
rapidement. On manipule le langage, mais pas les émotions. Elles sont accessibles tout de suite. Il y a
un ressenti physique associé à l’émotion. L’émotion est un processus holistique, à ce titre la TCE est
considérée comme une approche transdiagnostique. Chaque émotion contient un besoin. On est
content quand le patient ressent une émotion douloureuse, car il va par la suite identifier le besoin
sous-jacent à cette émotion.
Un schème émotionnel est une variété de niveau émotionnel et de type d’informations (stimuli
sensoriels, perception, motivation, action et des infos de niveau conceptuel). Il se construit à travers
les expériences émotionnelles au cours de notre développement. Il se construit par la rencontre
entre l’individu et l’environnement. La peur d’un enfant peut cacher un besoin de sécurité. Le schème
émotionnel correspond à une évaluation de ce qui est important pour notre bien-être. Il est là pour
nous guider. Les stratégies émotionnelles mises en place lors de l’enfance perdurent à l’âge adulte.
Le système émotionnel est un système caution de bonne santé. C’est un postulat de départ. Il
permet de s’organiser dans sa vie et ses relations, de façon sécure. Il a une fonction adaptative, on
s’adapte à l’environnement. Elles nous préparent à agir. C’est un système qui nous aide à survivre.
La honte permet par exemple de s’adapter aux normes sociales (sinon je me baladerais tout nu).

2ème partie :
La TCE est une approche humaniste
Il faut que la personne se sente en sécurité
On essaie d’élaborer les émotions qu’elles soient inadaptées ou adaptées.
Cela nous donne au patient l’impression d’être aux commandes de sa propre vie. Le patient est le
chef à bord.
Notion d’auto-détermination (concept Rogérien) : favorise l’intégration, un changement profond et
durable. Cela ouvre un self résilient.
On considère que la personne a tout en elle pour s’autoguérir.
Il faut travailler dans une zone proximale de développement émotionnel, où la personne peut
travailler de façon productive.
On accède aux émotions adaptées et saines, ça libère la personne.
Quand elles nous brident, on n’a pas l’impression d’être maitre de sa vie.
On passe d’émotions inadaptées à adaptées.
C’est grâce aux émotions douloureuses que la personne va pouvoir se transformer.
En TCE, on appuie là où ça fait mal.
Les ressentis de souffrance sont stockés dans l’amygdale.

On différencie différents types émotions, différents processus émotionnels et donc différents types
d’interventions.
Les émotions sont utiles
On cherche a rendre les émotions explicites. Le pb, c’est quand l’information émotionnel fait défaut.
On l’aide à accéder à cette info pas accessible pour l’instant.
Soit l’émotion fait défaut, soit l’émotion est indifférenciée. On va alors rentrer dans le détail des
émotions. La personne peut ne pas être en contact avec son émotion.
On chercher à accéder aux émotions inadaptées à l’origine de la souffrance, les élaborer pour ensuite
les transformer et lui donner du sens.
On ne peut pas prendre conscience si on n’expérimente pas l’émotion.
En bref, ressentir, expérimenter l’émotion : on ne se contente pas de la catharsis ou de juste exprimer
l’émotion. Inadaptée = pas en contact avec le besoin sous-jacent.
Principes de changement émotionnel : prendre conscience et exprimer l’émotion. Ensuite la
régulation émotionnelle. Ensuite on élabore, on crée du sens « ah ok, c’est ça qui se passe en moi
quand je me mets en colère ! ». Puis transformer l’émotion qui nous fait souffrir, par une autre
émotion. Expérimenter une émotion primaire inadaptée pour activer une émotion nouvelle et
adaptée.
Fondements théoriques : approche intégrative qui combine la gestalt, approche centrée sur la
personne et le focusing.
On distingue colère saine, adaptée et colère malsaine. On cherche à différencier ces émotions.
Taxonomie des émotions : l’émotion primaire inadaptée est une réponse apprise. L’émotion
secondaire est souvent liée au symptôme, mais ce n’est pas celle qui nous intéresse.
Tâches en TCE : les réponses empathiques (reflet, évocation, affirmation, exploration et conjecture
empathiques.)
Il faut être pleinement dans la rencontre avec le patient, du point de vue physique, émotionnel et
cognitif.
Le thérapeute est avec le patient (on « tient sa main » avec une posture de chercheur, on est curieux
et pas position de sachant) et il guide (on est beaucoup plus actif).
On travaille avec les émotions profondes et douloureuses que les individus cherchent à éviter : c’est
vraiment contre-intuitif au départ ! On travaille avec les expériences cachées du self. L’objectif est
d’aider le patient à s’auto-organiser, à le rendre congruent.

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