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MÉTIER DU PSYCHOLOGUE

PSYCHOLOGUE CLINICIENNE (EN ONCOLOGIE)

(Marielle FAU → marielle.fau@ligue-cancer.net)

Intervient pour la ligue contre le cancer


Elle reçoit des patients, des proches, des professionnels de santé

C’est un lieu où on propose des soins de support (de manière gratuite) : ensemble des soins mis en
place autour du patient pour améliorer sa qualité de vie, ses soins ne sont pas médicaux

Ne s’attache pas au(x) symptôme(s) mais au(x) cause(s) du/des symptôme(s)


Peut proposer l’hypnose→ l’hypnose (hypnose médicale) est une technique de la psychologie

. Implications psychiques des problématiques corporelles dans le milieu institutionnel

Dans la maladie chronique, la prise en charge d’un malade ne s’arrête pas au traitement de la
maladie, les soins de supports sont définit comme l’ensemble des soins et de soutiens nécessaires au
personnes malades (tout au long de la maladie).
Ces soins sont complémentaires des soins médicaux.

On retrouve dans ces soins, la prise en compte de la douleur, de la fatigue, des problèmes
nutritionnels, sociaux, la souffrance psychique, l’accompagnement en fin de vie…

Dans la maladie comme le cancer, on opte pour une approche globale de la personne en vue
d’améliorer la qualité de vie du patient (mais aussi de l’entourage) au quotidien.
Ces soins ne sont ni secondaire ou optionnels ils sont obligatoires dans les institutions de santé

. Le métier du psychologue dans le milieu hospitalier

Ce métier n’a d’utilité que si on s’installe dans une certaine place et dans une complémentarité
Complémentarité de la part des médecins ect
Mais pas dans la continuité de la logique médicale

Enjeux de statut :

- les institutions peuvent essayer de nous faire « glisser » de notre place (changer notre statut)

Les psys sont les seuls professionnels a rencontrer les patients


- sans techniques (tests..) *
- sans possibilité de prescrire (les psys pas des médecins)
- sans toucher le corps du malade (on agit par une autre voie, c’est par elle que nous allons
rencontrer le patient et que nous allons avoir des effets sur la vie psychique)

* Pas d’intérêt de passer un test de dépression sur des patients en fin de vie
Ballint : « le premier médicament proposé par le psychologue c’est le psychologue lui même »

→ Les psys n’ont que ça a proposer

Attention : ne pas mélanger les courants théoriques → pour une question d’éthique

Deux principaux outils

- la parole

c’est grâce a ça que les choses peuvent bouger, évoluer pour le patient
Le psy pose les actes de parole
ces actes de parole visent la réalité psychique du sujet (objet de travail du clinicien)
demande a la personne qui est en face de nous croire (cette notion est primordiale)
Lorsque la parole du psychologue est portée il peut se passer des choses très intéressantes et aidante

La parole c’est ce qui permet de mettre du sens sur ce qui en a plus, ce sur qui est hors de sens
Nietzsche « la plus grande des souffrances c’est l’absence de sens sur la souffrance »

Le travail du psy clinicien consiste a aider les patients a mettre du sens lorsque lui même ne peut
plus le faire seul ou ne peut plus le faire avec l’aide des proches.

Le psy aide le patient a continuer a penser, a maintenir ouvert des perspectives parfois même a se
remettre a penser lorsque par exemple une annonce péjorative a sidéré la vie psychique du patient

La parole ouvre tout un tas de jeux possible de signification, prend une distance avec l’évènement et
des perspectives mortifère.
La création d’un sens nouveau permet d’ouvrir des perspectives là ou tout semblé être arrêté
Cocréation de sens qui aide le sujet a se connecter voire se reconnecter avec la pulsion de vie c’est à
dire ce qui est encore possible

La parole c’est ce qui permet de remettre en mouvement un certain nombre d’énergie

- l’écoute

Aspect le plus connu, le psy propose un temps de parole pour que la personne exprime, expose se
qui le fait souffrir et ce qui est trop lourd a gérer.
De ce travail d’écoute le patient doit se sentir entendu et compris

Comprendre l’autre c’est prendre avec c’est à dire dans la dimension humaine du soins psychique
on prend soins du sujet mais ce n’est pas un soin a distance.
Dimension intersubjective, en ce sens le psy prend avec lui une partie de la souffrance de l’autre

La souffrance se trouve allégée quand elle est partagée.


Il s’agit d’une souffrance existentielle (souffrance qui nécessite de l’écoute et du partage)
Il s’agit de transformer le non sens en sens, de transformer les choses de façon a ce qu’elles soient
articulés et sur lequel le sujet va pouvoir s’appuyer pour pouvoir se ressaisir.

Se reconnecter a la pulsion de vie : et parfois il faut faire un certains nombre de détours, être
déporter du discours médicale, du discours de la maladie…

Les chemins de sens construit par le patient sont très éloignés de l’explication et la logique médicale

→ Il est important que lorsque nous avons un symptôme de le confronter par des chemins détournés

L’écoute notamment a l’hôpital peut se faire a différent niveau


Il y a en a d’autres que les psy qui peuvent écouter.

L’écoute du psy est spécifique, elle se différencie des soignants et des non psy qui écoutent.
Les psy se centrent sur le désir et non sur les besoins

Le psy va essayer de cerner ce que veux véritablement la personne avec une idée qu’elle ne sait pas
forcément ce qu’elle veut
Le désir inconscient c’est quelque chose qui échappe et dont le sujet lui même ne connaît pas les
ressorts (même si c’est ce qui guide ces choix personnels)

On entend les choses autrement, on va tendre l’oreille au ratés de la langue, aux hésitations, aux
lapsus, aux actes manqués, aux récits des rêves
Finalement a tout se qui échappe a la maîtrise de la parole contrôlée
C’est la que réside la vérité du sujet derrière un certain nombre de masque (souvent imaginaire)
Il ne s’agit pas d’aller chercher la vérité dans l’inconscient

Métaphoriquement les choses se disent simplement souvent dans des paroles banales de la vie
quotidienne

Ce qui important a retenir c’est qu’il faut tendre l’oreille a cette autre scène qui n’est pas accessible
directement mais qui est pourtant a l’œuvre dans la vie psychique du patient

Mais des fois il n’y a rien a entendre (les mécanismes sont verrouillés)

Mais quand il y a quelque chose à entendre il faut laisser la place a l’association libre des idées

Cette règle va booster le travail, va mener une certaine dynamique et va permettre à la personne de
connaître quelque chose de lui qui lui a échappé, de lui ouvrir une certaine forme de vérité sur lui.

Mais tous ne peuvent pas faire ce travail de rétrospection → pourrait entraîner du traumatisme
. La question du cancer

Constat 1. Dans la maladie cancéreuse c’est toute la dimension existentielle du sujet qui est remis
en cause, ces relations au monde, a ses origines.
Toutes ces dimensions : Dasein (en français = être là) de Heidegger
→ modalités d’existence

La question de la prise en charge institutionnelle du corps malade


Le corps est souvent enkysté dans le regard médical
le médecin réduit le sujet dans son anatomie pour mieux le maîtriser

La subjectivité est souvent relégué au second plan

Constat 2. Dans la maladie chronique est surtout le cancer, la question du corps est fondamental
c’est à la fois le lieu du symptôme mais aussi le lieu de sa guérison

Constat 3 . L’amélioration des traitements et les progrès scientifiques ont permis a une décroissance
de la mortalité et finalement en modifiant l’espérance de vie ces évolutions ont bouleversés les
réponses des patients face à la maladie .
On constate que la dimension du progrés était jusqu’à la compromise et de nouveau autorisé,
l’avenir redevient possible

Le changement de perspective engendrer des évolutions d’un point de vue psychique

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