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La thérapie narrative

Qu’est-ce que la thérapie narrative ?


La thérapie narrative aide les gens à se construire une vision d’eux-mêmes qui leur donne du
pouvoir afin qu’ils puissent surmonter les problèmes ou les difficultés auxquels ils sont confrontés.
La thérapie narrative considère “le problème” (par opposition à “votre problème”) comme quelque
chose d’extérieur à la personne – les gens ne sont pas des problèmes.

Comment fonctionne la thérapie narrative ?


Les humains sont des conteurs naturels. Nous relions les événements entre eux d’une manière qui a
un début, un milieu et une fin. Nous nous voyons d’une manière qui peut être utile ou moins utile.
Les thérapeutes narratifs peuvent vous aider grâce à diverses interventions telles que…

La réécriture de votre histoire :


Votre thérapeute peut vous aider à comprendre les événements de votre vie d’une manière qui inclut
des aspects de force et de résilience, ce que nous avons tendance à laisser de côté lorsque nous nous
sentons déprimés. Cela peut aider à situer l’origine des problèmes dans un contexte social ou
politique plus large, car des comportements peuvent s’être développés pour une bonne raison,
même s’ils ne sont plus utiles.

L’externalisation :
Se considérer comme une “personne en colère” semble être un problème qu’il est presque
impossible de changer (comment pouvez-vous changer qui vous êtes ?). Cependant, si vous vous
considérez comme une personne qui adopte des comportements de colère, le problème semble plus
facile à gérer. Dans cet exemple, la thérapie narrative vous aiderait à gérer “la colère”, plutôt que
“votre colère”. Cette étape d’extériorisation du problème peut vous aider à voir le problème d’une
manière différente pendant que vous y travaillez.

Déconstruction :
Il s’agit d’entrer dans les détails spécifiques pour voir ce qui est exactement contrariant ou
troublant, par opposition aux déclarations généralisées qui peuvent être vagues. Par exemple, “Je
suis malheureux dans ma vie” peut sembler énorme. En décomposant en tranches, vous pouvez
comprendre exactement ce qui ne va pas, afin de pouvoir traiter les composantes.

Des résultats uniques :


Dans la thérapie narrative, vous êtes l’auteur des récits de votre vie. Vous pouvez imaginer les
façons dont vous voulez vivre et prendre des mesures pour créer cette vie pour vous-même.

Existentialisme :
Vous pouvez donner un sens à votre vie. Vous pouvez décider de ce qui est important et le cultiver.
Comment la thérapie narrative peut-elle vous aider ?
La thérapie narrative peut vous aider à découvrir vos points forts, à développer une vision positive
de vous-même, à accroître votre confiance en vous et à trouver des solutions aux problèmes dans
lesquels vous vous sentez bloqué.

Dans ce contexte, le patient est pensé comme pétri d'un ensemble d'histoires sur ces réalités, sur
lui-même, les autres, ou ses relations avec le monde. Certaines d'entre-elles pourront être de nature
à le rassurer et lui procurer des sentiments de joie et de bonheur, d'autres de nature à l'inquiéter, le
dévaloriser, le disqualifier et par là-même devenir pathogène. C'est le cas lorsque l'histoire
principale est saturée par un problème qui amène un patient à consulter. Dans ce contexte, le patient
est pensé comme pétri d'un ensemble d'histoires sur ces réalités, sur lui-même, les autres, ou ses
relations avec le monde. Certaines d'entre-elles pourront être de nature à le rassurer et lui procurer
des sentiments de joie et de bonheur, d'autres de nature à l'inquiéter, le dévaloriser, le disqualifier et
par là-même devenir pathogène. C'est le cas lorsque l'histoire principale est saturée par un problème
qui amène un patient à consulter.

La thérapie narrative en séance, principes généraux


Nous commencerons par aborder quelques notions fondamentales qui composent le modèle et le
sous-tendent :
• La vie est conçue comme une narration
• Une conception littéraire de l’identité
• Une compréhension des problèmes et de leurs effets dans la vie des gens comme le produit
d’une relation de domination culturelle
• Une conduite des conversations qui donne aux clients/patients le statut d’auteur principal
• Une relation avec les patients fondée sur la collaboration
• Une méthodologie d’intervention issue des théories de l’apprentissage
• Une dimension éthique et politique
Les personnes qui viennent et poussent la porte d’un thérapeute narratif sont placées et abordées
comme les experts de leur propre vie et c’est avec respect que le praticien va engager une
conversation déculpabilisante qui pose la personne au centre de la relation.?
Cette approche considère que les problèmes sont situés à l’extérieur des personnes comme des
personnages avec qui les personnes seraient en interaction contraignante. En séance, le thérapeute
initie un travail d’externalisation.
De plus, tout un chacun possède des compétences, des valeurs, des croyances, des engagements,
une ?éthique qui le rendent capable de réduire l’influence des problèmes sur sa vie.
Pour mettre en branle les pratiques narratives, le praticien s’installe face au patient et se maintient,
tel un journaliste d’investigation, en état de curiosité. Pour promouvoir une collaboration sincère,
il fait preuve d’honnêteté et d’authenticité.
Se lancer dans les méandres de la conversation narrative c’est initier un voyage sur des chemins
qui sont nous sont inconnus, emprunter des routes nombreuses, s’arrêter à des croisements et des
carrefours nombreux qui donnent sur des voies qu’il faut choisir sans toujours savoir quelle en est la
finalité.
A chaque pas, une nouvelle passage peut se présenter et de nouvelles possibilités s’ouvrir. On
traverse des paysages inconnus on croise des territoires inexplorés. Que va-t-on découvrir, où va-t-
on atterrir ?
Heureusement, nous avons avec nous de bonnes cartes pour explorer ce continent vierge et
inconnu.
Et c’est dans cette aventure passionnante que nous vous proposons d’embarquer en suivant Nicolas
De Beer et Isabelle Laplante.
Dans le prochain article, nous aborderons quelques uns des outils, questionnement et approches
utilisés en thérapie narrative tels que
• La métaphore littéraire
• Le re-narration
• Le travail de recherche du lecteu
• L’extériorisation
• Les cérémonies définitionnelles
Nous explorerons également les thérapies narratives sous la loupe de la matrice ACT.
La matrice ACT, élaborée par Benjamin Schoendorff, est un des outils les plus
puissant de cette approche. Son utilisation est une invitation à cheminer vers notre
propre cohérence. Elle nous aide à faire ce qui est important pour nous, même en
présence d'obstacles.

La Thérapie d’Acceptation et d’Engagement : ACT

Par David Vandenbosch, psychologue et psychothérapeute

Imaginez pendant un instant que tout ce que vous croyez sur la quête du bonheur soit inexact,
trompeur et même erroné. Imaginez maintenant que ce sont justement ces croyances qui sont la
cause de ce malheur. Et si vos efforts pour trouver le bonheur vous empêchaient de le trouver ? Et si
à peu près toutes les personnes que vous connaissez étaient dans le même bateau – y compris tous
les psychologues, psychiatres et autres gourous de la croissance personnelle qui prétendent avoir
réponse à tout ? (Russ Harris )
Présentation

Thérapie d’Acceptation et d’Engagement : ACT


Le ton est donné… le décor dressé mais le contenu nous manque encore. En effet, qu’est ce
que l’ACT ? D’où vient ce courant thérapeutique ? A quoi se rattache-t-il ? Quels sont ses
influences ? En route pour le découvrir…
x sur les propriétés du langage
• Suivre une règle verbale nous conduit à nous détacher des conséquences réelles de nos
comportements et entraîne un ajustement moindre à l’environnement et à ses changements
(Monestès).
• La capacité de mettre en relation des événements en se basant sur des caractéristiques
arbitraires non-physiques et, souvent, sans apprentissage spécifique.

ACT

"La thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT, à prononcer en un mot comme


« acte ») repose sur des acquis récents de la psychologie suggérant que des stratégies
centrées sur le contact avec le moment présent et l’acceptation de ce qui est éprouvé,
pensé et ressenti peuvent utilement compléter les approches classiques visant plus
directement des modifications cognitives et comportementales. Ce n’est qu’en acceptant
ce que nous ne pouvons pas changer que nous réussissons à dégager les ressources
nécessaires pour agir là où c’est possible afin d’orienter notre vie dans le sens des
valeurs qui nous sont chères. L’ACT nous apprend à donner à nos pensées et à nos
émotions douloureuses la place qui leur revient car elle considère que les efforts pour
éviter la souffrance inévitablement liée à la condition humaine jouent un rôle de premier
plan dans le développement et le maintien d’un large spectre de psychopathologies. Le
but premier de la thérapie n’est pas la réduction des symptômes mais l’augmentation de
la flexibilité psychologique afin de favoriser l’engagement dans des actions contribuant
à la construction d’une existence riche et pleine de sens...".
( Dr Philippe Vuille)

Le paradoxe de la lutte : lutter contre ses pensées et ses émotions, les renforcent

Imaginez que vous êtes sur une île entourée de requins, debout sur une trappe au dessus des flots. Un appareil u
de stress. Pour mieux vous motiver, au moindre signe de peur la trappe s’ouvrira et vous finirez en collation pou
vous ? (B. Schoendorff)

Vous voilà maintenant informés sur l’origine, les influences, la définition de l’ACT. Reste
quelques interrogations fondamentales théoriques & pragmatiques : Quels sont les
dimensions du modèle ? Ses buts ? Son fonctionnement ? Ses particularités ? Ses indications ?
Ses limites ? La visite continue…

Les dimensions : « Hexaflex »


L’Hexaflex est une matrice hexagonale représentant les 6 dimensions de l’ACT. Ces dernières sont
inter-reliées et présentent chacune deux faces.

1. Le rapport au temps
Passé ou le futur : ce sont les ruminations, l’organisation, la planification,
Habileté à porter son attention su
l’inquiétude, la distraction, la dissociation et la vigilance.
2. La façon dont nous rencontrons notre expérience :
L’évitement expérientiel représente les tentatives de contrôle ou d’évitement
des événements intérieurs labellisés comme négatifs ou considérés comme L’approche expérientielle, l’ac
aversifs. caractérise par une attitude d’ou
Exemple : les personnes ayant des attaques de panique essaieront d’éviter les d’exploration et de curiosité à l’
pensées, les sensations et les sentiments liés à l’attaque de panique.
3. Le rapport aux pensées :

Nous sommes un peu comme des poissons qui ne savent pas qu’ils nagent dans l’eau. Nous nageons dans une riv

La Fusion : la tendance à envisager de façon littérale ses pensées. Défusion de ses pensées : consi
c’est-à-dire considérer que leur contenu représente la réalité événement interne, une pensée, u
4. Le rapport que l’on entretient avec le concept de Soi (voir Barnes-Holmes, Hayes, & Dymond, 2001)
Le Soi comme contenu, ou Soi conceptualisé, fait référence à l’ensemble de Le Soi comme processus, ou So
propositions verbales qui peuvent être positives (« je suis une personne sur qui la pensée, des émotions. C’est ce
on peut compter ») ou négatives (« je suis un gros nul, capable de rien, une aux clients d’observer leurs pens
météo : le processus impliquant
erreur de la nature »). Pour prendre une image, on pourrait considérer le Soi
comme contenu Le Soi comme contexte. Il s’ag
comme un nuage. passe, en train de faire l’expérien
... le ciel.
5. Les valeurs personnelles : Les valeurs sont les qualités désirées des actions que nous entreprenons
Valeurs peu claires Valeurs
6. Les actions engagées : les actions menées en direction des valeurs.
Une action engagée revient à fa
L’inaction accord avec ses valeurs « choisie
poursuivre un objectif, l’autre co
La flexibilité psychologique.
Ce qui les relie est la flexibilité à
psychologique est l’habileté à êt
Rigidité psychologique
l’expérience de soi et de son env
(Harris, 2009). Traduit comme ç
centre des interventions ACT

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