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Considérations générales
Principes fondamentaux
Les psychothérapies cognitivo-comportementales sont basées sur l'observation des liens entre
les pensées, les émotions et des comportements. Ces thérapies se développent
considérablement depuis le début des années 1980. La plus grande partie de la recherche
universitaire en psychologie dans le domaine de la psychothérapie porte sur ces approches.
C’est une approche qui considère que les difficultés psychologiques sont liées à des pensées
ou à des comportements inadéquats qui ont été appris par une personne dans son
environnement quotidien.
Les spécialistes de cette approche préconisent d’analyser ces comportements et pensées, ainsi
que le milieu de vie de la personne et d’apprendre de nouveaux comportements, de remplacer
ces pensées ou émotions non désirées par d’autres qui sont d’avantage adaptés.
Elles reposent sur des schémas cognitifs. Ces derniers sont des connaissances élaborées à
partir de l'expérience.
Le terme distorsion cognitive a été défini par le psychologue américain Aaron Beck (1967)
comme désignant des façons de traiter l'information qui résultent en erreurs de pensée
prévisibles et qui ont souvent pour conséquence d'entretenir des pensées et des émotions
négatives.
Collaborative. Dans la TCC, le psychologue n’est pas la seule autorité à se prononcer sur le
problème du patient. Le psychologue a pour objectif d'établir une relation collaborative, afin
d’aider l’individu à mieux comprendre son propre problème. Le tout est toujours fait avec
cordialité, empathie et authenticité de la part du psychologue.
Adaptée à l’individu. Le but de la TCC n’est pas de dicter aux gens comment ils devraient
penser ou se sentir, car nous sommes tous des individus avec des personnalités et une gamme
d’expériences uniques. En fait, la personne elle-même est la meilleure juge de comment elle
se sent au moment présent et de comment elle voudrait se sentir dans le futur.
Centrée sur le moment présent. La TCC cible la problématique et les symptômes principaux
qui causent la détresse, afin de soulager la souffrance de la personne. Ainsi, cette thérapie est
centrée sur le moment présent.
Misant sur la reconnaissance de la personne. Étant donné que nous sommes tous uniques,
la TCC se caractérise par une approche basée sur le questionnement socratique et le
raisonnement inductif, afin d’aider le patient à mieux se connaître.
Axée sur l’importance des devoirs. Il est peu probable qu’une réunion hebdomadaire d'une
heure avec un psychologue se traduise en des changements importants. Le vrai travail se fait
en dehors des séances de thérapie, dans les moments où vous pouvez tester et mettre en
pratique dans le monde réel les leçons qui vous ont été enseignées.
Aaron Beck, Young proposent en 1990 la thérapie des schémas inadaptés précoces.
Classent cette thérapie dans la catégorie des thérapies cognitivo-comportementale
introspective (TCCI). S’inspirent d’autres modèles (comportemental et cognitif) d’où
l’appellation intégrative donnée à ce modèle.
Les connaissances relatives aux théories de l’apprentissage social et aux processus cognitifs
sont centrales dans cette approche. Par exemple, les comportements risquent de se répéter
lorsque des conséquences positives (renforcements) en résultent.
Sur le plan cognitif, les individus auraient une capacité d’apprendre en observant les
comportements d’autrui et les conséquences qu’ils provoquent.
Aussi, cette approche vise à réduire les distorsions cognitives et la fréquence des
comportements antisociaux et à augmenter la fréquence des cognitions et des comportements
prosociaux.
Le grand principe dans cette approche est de travailler sur le problème soumis par la
personne, dans l'ici et maintenant, en accordant une place très réduite à la recherche des
causes et historiques (bien que celles-ci soient abordées).
Une croyance fausse, pouvant être induite par nous-même, une autre personne, un événement
mal interprété. Exemple, nous pouvons croire que nous sommes incapables de nous
débrouiller seul.
HYPOTHÈSES
Cette croyance peut être induite par le fait que notre mère nous a surprotégés. Nous avons
tous entendu lors de notre enfance des phrases auxquelles nous avons cru, moqueries du genre
« tu es trop nul ! », ou « tu es méchant » que l'on peut entendre dans la bouche d'une mère
lorsque son enfant fait un caprice...
Ce schéma est dysfonctionnel, c'est-à-dire qu'il nous amène à mettre en place dans notre vie
des situations qui ne nous correspondent pas, et ainsi nous pousse à vivre des relations
difficiles avec d'autres personnes.
Ceci nous amène toujours à revivre des souvenirs, des émotions, des pensées et des sensations
corporelles désagréables.
Exemple :
Une épouse présentant un schéma du sentiment d'abandon éprouvera une détresse importante
quand son conjoint prend de la distance, car elle sera envahie inutilement d’un sentiment
d'abandon dévastateur.
*Le risque
Ce schéma est culpabilisant pour le mari qui se sent souvent démuni face à la détresse qu'il
provoque involontairement, ce qui risque de lui faire prendre encore plus de distance et
finalement choisir de quitter effectivement sa femme.
En définitive, la thérapie des schémas a pour but de traiter les aspects caractériels chroniques
que l'on retrouve dans la dépression, l'anxiété, les troubles du comportement, les problèmes de
couple, la prévention des rechutes des personnes dépendantes.
À retenir :
Mémoire constituée de sensations corporelles, d’émotions, de cognitions et de souvenirs
Rapport à soi et les relations avec les autres: le schéma est toujours mis en évidence dans une
situation interpersonnelle déterminé au cours de l’enfance/ Adolescence.
Les schémas fonctionnels sont aussi précoces mais, par opposition aux dysfonctionnels, ils
permettent l’adaptation, par exemple : l’autonomie ou l’estime de soi.
Tempérament: Environnement
Comment se constituent-ils ?
Frustration des besoins
Traumatisassions ou victimisation
Un schéma activé provoque des émotions intenses pouvant être à l’origine des problèmes
psychologiques souvent liés aux troubles de la personnalité (dépression, anxiété, panique,
solitude, alcool, drogue, nourriture).
Dom
aine
I
Séparation et rejet
Dom
aine
II
Autonomie et performance
Dom
aine
III
Limites déficientes
Dom
aine
IV
Centration sur autrui
Dom
aine
V
Survigilance et inhibition
Schéma d’Abandon/Instabilité
Schéma de Méfiance/Abus
Dépendance/Incompétence
Fusionnement/Personnalité
Atrophiée/ Échec
C. Manque de limites
Assujettissement
Abnégation
Sur-Vigilance et inhibition
Négativité/Pessimisme
Punition.
Brève
Structurée
• Questionnaires
• L’analyse fonctionnelle.
Figure 2
Si je pense que les gens ne m’aiment pas (idée), en les voyant heureux ensemble (stimulus), je
vais me sentir triste (émotion) et je vais sans doute me mettre à éviter la compagnie des autres
dans l’espoir de ne pas raviver ma peine (comportement).
Malheureusement, le fait de me cacher ne m’aidera pas à vérifier si ou non il y a des gens qui
m’aiment, ni à apprendre des techniques pour être plus à l’aise dans une situation sociale. Ma
gêne ne fera que croître, et je serai de plus en plus convaincue que personne ne peut m’aimer
(conséquence).
Sonder les pensées automatiques pour amener la personne à s’interroger sur le bien-fondé de
cette croyance.
QUESTIONNEMENT SOCRATIQUE
Sonder les pensées automatiques pour amener la personne à s’interroger sur le bien-fondé de
cette croyance:
Permet la mise en évidence des distorsions et des pensées automatiques les plus fréquentes.
Permet l’identification des présomptions, des attitudes et des schémas sous-jacents.
La thérapie des schémas se résume ainsi à aider le client à se regarder en face, lui apprendre
comment déceler ses SPI et comment leur opposer une résistance soutenue jusqu’à ce qu’ils
relâchent leur emprise.
2.5.3.2. L’ÉVALUATION
Comment, selon vous se crée l’alliance thérapeutique dans une perspective C-C ?
La TCC n'offre pas une solution rapide. Un thérapeute (TS) est comme un entraîneur
personnel qui conseille et encourage, mais ne peut pas 'agir' à la place du client.
Si le client est déprimé, il est souvent difficile qu’il soit concentré ou motiver.
Pour vaincre l'anxiété, le client doit la confronter, ce qui peut accentuer encore plus les
troubles qu’il a. Un bon thérapeute doit adapter les rencontres au rythme qui convient au
client. Le choix des activités doit se faire avec le client et non à la place de ce dernier, ce qui
permet au client de se sentir maitre de la situation et impliqué.
Young, J. E., Klosko, J.S., Weishaar, M. E. (2005). La thérapie des schémas : Approche
cognitive des troubles de la personnalité. Bruxelles : DeBoeck.