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CM n°1 – 20.09
Introduction
Métapsychologie freudienne : théorie du fonctionnement psychique, ensemble des concepts qui appartiennent à
cette théorie
Psychanalyse est avant tout une méthode : un triptyque → une méthode de traitement, une méthode de recherche
& une théorie : la métapsychologie
Théorie ne peut être pensé en dehors de la pratique. Les deux se nourrissent mutuellement. Une théorie qui ne
s’apprend pas, qui se découvre au travers de la pratique. Une théorie de l’écoute, de ce qui ne se dit pas.
Mouvements de la théorie liés aux problématiques cliniques rencontrées
Fonctionnement psychique → vie psychique constamment dynamique par essence conflictuelle. Calme plat : mort
psychique
Retour aux sources
Evolution de l’œuvre freudienne, en lien avec la pratique
Théorie s’appuie sur l’écoute, l’observation
Psychanalyse → travail avec l’observation, l’écoute grâce à la rencontre, aux effets de la rencontre avec l’autre.
Certains effets de n’importe quelle psychothérapie liés uniquement à la rencontre avec l’autre.
• La sexualité infantile. Question de la sexualité importante dans le fonctionnement psychique de l’adulte mais
également dès le début de la vie. Sexualité n’est pas que l’acte sexuel. Le mot sexualité renvoie plus largement
que l’acte sexuel avec reproduction à l’idée d’une recherche d’un plaisir charnel, corporel dans une relation
avec un objet qui peut être humain ou non.
On ne peut dire que l’enfant n’éprouve pas de plaisir via son corps. Avant, idée que les enfants ne ressentent pas la
souffrance, ni le plaisir → déni des émois corporels de l’enfant. Enfant qui n’est pas investi corporellement ne se
développe pas psychiquement voir physiquement. Naissance corporelle puis naissance de la vie psychique. Sexualité
infantile → sensations corporelles de l’enfant, dans son rapport à l’autre. Sexualité → rapport au sens large de
sensations de plaisir et de déplaisir
Marque de la sexualité infantile dans la vie adulte : préliminaires amoureux
Moteur du fonctionnement psychique & ce qui est à l’origine du développement de la psycho-sexualité : les pulsions,
plus spécifiquement la libido
Pulsion → afflux d’excitation, plutôt constant. La source de l’excitation est interne au système. Concept limite entre
soma & psyché. Nécessite de décharge selon le principe de constance : il en faut pas trop mais il en faut quand même.
A la source de la vie psychique, développement de la sexualité infantile, expérience corporelle dans la relation à l’autre.
Pulsion prend sa source dans le soma (le corps) et trouve son expression dans la vie psychique
Pulsion comme l’expression psychique de l’excitation somatique.
Trouble anorexique des nourrissons, refusent de manger, le font car l’expérience d’être nourri par l’environnement (la mère) n’est
pas que l’expérience biologique du lait qui passe de l’extérieur à l’intérieur. Avec le lait et dans la relation avec la mère il y a autre
chose qui passe & des fois ça passe pas → développement d’une anorexie. Il se joue autre chose que quelque chose somatique,
corporelle, transmission d’autre nature.
La réalisation hallucinatoire du désir → amène l’enfant à pouvoir attendre alors qu’il a faim en se satisfaisant de
manière hallucinatoire, en faisant appel aux traces (mnésiques) qu’ont laissé les expériences de plaisir antérieures.
Satisfaction se fait sur le mode de la représentation psychique ce qui permet de trouver différentes satisfactions ou
de reporter.
CM n°2 – 27.09
Freud a changé à plusieurs moments de points de vue → positions critiques par rapport à chaque avancée. Quand il
change de point de vue, dans le fond, il ne change rien de manière définitive. Complexité du fonctionnement psychique
humain. Etude de l’hystérie → volonté de comprendre le fonctionnement de l’appareil psychique. Freud part
toujours de la clinique.
Nouvelles observations cliniques → évolution de la théorie → Articulation entre clinique & théorie.
A partir de l’étude de l’hystérie, Freud construit la théorie psychanalytique, et également une méthode qui se construit
petit à petit. La méthode est construite aussi à partir de l’expérience clinique. Au-delà de l’hystérie, Freud travaille à
partir de l’étude du rêve, pour comprendre le fonctionnement psychique. Symptôme = création du sujet, quelque
Etude du Fonctionnement Psychique
chose qu’on ne voit pas mais qu’il faut trouver : le sens du symptôme. Freud ne réduit pas le sujet hystérique à ses
symptômes mais essaye de comprendre d’où vient cette production du symptôme, son sens et pourquoi ils sont là.
Sens & fonction du symptôme : points essentiels. Il ne faut pas s’attaquer directement aux symptômes, il a une
fonction qui participe à l’équilibre du fonctionnement psychique. S’attaquer aux symptômes → Déséquilibre
psychique.
Le rêve
Freud en fait un objet d’étude scientifique, prend le rêve comme étant une production psychique, issue de
l’inconscient. « Le rêve est la voie royale de connaissance de l’inconscient ». Rêve = produit d’une activité non
consciente. Existence d’une autre scène que la scène consciente = scène inconsciente. On peut repérer l’existence
grâce aux rêves, aux lapsus, aux actes manqués, aux symptômes. D’une scène à l’autre, pas d’étanchéité absolue.
Notre activité consciente reste en lien avec la scène inconsciente, repérable par les émergences d’une scène sur
l’autre. Les 2 scènes se nourrissent l’une de l’autre. Scène de théâtre (coulisse). Quand 2 scènes se mélangent →
déséquilibre (ex : bouffées délirantes, mise à nue au niveau de l’inconscient, les sujets sont sous l’empire de la réalité
psychique, la perception n’est pas abolie contrairement au rêve)
Le rêve dans sa forme brute n’est pas accessible. Processus primaires = modalités de fonctionnement de
l’inconscient, hors du champ de la raison, de la logique consciente, qui exclue la négation et intemporelles. Rarement
accès à la forme brute. Toute la fonction du rêve est de permettre que ce qui arrive à la conscience soit acceptable.
Accès au rêve par son récit. Quand on se souvient très bien d’un rêve et qu’une heure après plus du tout = marque du
refoulement.
Etude de Freud → Théorie du rêve + Métapsychologie + Théorie de la méthode + Théorie de l’écoute (ce qui est dit,
ce qui ne se dit pas)
Démarche de Freud présente une continuité sur les 45 ans de développement de cette théorie. Peu importe l’objet de
recherche, démarche identique : de la clinique/de l’observation à la mise en sens avec comme hypothèse de base,
celle de l’inconscient. Représentations : les topiques, au sens de lieu. Modèle fictif.
La connaissance passe par l’expérience
➔ 1923 - 2e topique
Instances (personnification) : le Moi (réf. Conscient), le Ca (réf. Inconscient) et le Surmoi (réf. Préconscient)
➢ Inconscient
Le contenu de l’inconscient est fait de représentations des pulsions. La pulsion est quelque chose qui ne rentre pas
dans le jeu inconscient/conscient, ne devient jamais un objet de la conscience. Pulsion présente que dans
l’inconscient. Les représentants pulsionnels sont les fantasmes auxquels la pulsion se fixe. Premières représentations
Etude du Fonctionnement Psychique
sont les 1ères traces pas organisées, puis prennent forme et cherchent à s’inscrire, d’abord du côté du fantasme (de
la représentation) et du côté somatique/pulsionnel, pour nourrir les affects, les émotions.
Un versant du côté de la représentation, un versant du côté pulsionnel qui donne lieu à l’émergence d’affects.
Double versant affect et représentation. Pas organisés de la même façon au niveau conscient et au niveau
inconscient. Au niveau inconscient, on parle de processus primaires (pas de négation, pas d’interdits, tout rêve
tentent de réaliser un désir)
Vie psychique = images, scénarios et l’énergie d’investissement (la pulsion). Traces mnésiques qui, au fil de
l’expérience, s’organisent.
Avant 1920 : inconscient est assimilé au refoulé. Dans l’inconscient il y a des éléments issus du refoulement mais il
existe également dans l’inconscient des contenus transmis de façon phylogénétique, communs au genre humain
(fantasmes originaires : scène primitive, séduction, castration). Dans l’inconscient il y a toute la sexualité infantile,
pour autant tout ce qui relève de l’infantile ne doit pas être ramené à l’inconscient.
Les représentants pulsionnels, les fantasmes, les éléments infantiles et les éléments refoulés sont dans
l’inconscient. Ensemble qui paraît mal organisé mais qui présente un certains nombres de mécanismes qui
ordonnent les choses
➢ Pré-conscient
Tout le travail sur la psychosomatique a mis en relief les liens entre psyché & soma et l’’importance du pré-conscient
dans les liens entre les deux. Fortes somatisations, il y aurait une insuffisance du travail du pré-conscient, un saut de
psyché à soma où l’expression psychique se ferait via le soma qu’au sein de l’appareil psychique lui-même.
Symptômes marqués par la problématique de l’agir (ex : geste suicidaire) rendent compte d’un court-circuit du travail
du pré-conscient. Travail de déguisement, d’habillage, de transformation difficile donc décharge dans le soma ou
décharge dans l’acte sans passer par l’appareil psychique.
Pré-conscient = espace du travail psychique, du travail d’élaboration. Met au travail l’expérience actuelle
pour lui donner sens. Ce qui ne s’inscrit pas dans l’histoire fait trauma.
Pré-conscient entre conscient et inconscient = système de filtrage. Travail du pré-conscient régit par la censure, 1er
barrage qui s’oppose aux forces de l’inconscient qui sont perpétuelles, qui nécessitent toujours qu’une énergie inverse
soit investie dans la censure. Jeu de forces perpétuel. Travail du pré-conscient : quelque chose émerge de l’inconscient
vers le conscient sans que soit une décharge.
Pré-conscient fonctionne en processus secondaire mais traite des éléments conçus en processus primaires.
➢ Conscience
Système en contact avec la perception, avec les perceptions qui viennent tout autant du monde extérieur et du monde
intérieur.
1900 : système conscient est quasiment un organe sensoriel, avec les 5 sens (réalité extérieure), la perception des
variations quantitatives traduites en plaisir/déplaisir (réalité intérieure). Processus de pensée liés au langage.
Conscience : entre deux
La conscience serait donc à situer entre la réalité extérieure & la réalité intérieure. Réalités différentes mais
ont la force d’être des réalités. Ce qui s’est passé dans la réalité de la scène n’a pas d’importance pour la réalité
intérieure.
Inclus un pare-excitation pour réduire l’intensité des excitations qui arrivent du dehors. Se constitue au contact de
l’environnement (enfant : environnement = pare-excitation). Protège l’excès d’excitation de l’intérieur comme de
l’extérieur. Pare-excitation se situe entre la conscience & l’extérieur. Idée de lunettes de soleil. Mise en mot de
l’expérience par l’environnement.
Quand enveloppes psychiques pas bien constituées : difficultés à se défendre contre l’excitation extérieure, se
retrouve effracté. Anzieu théorise les rapports entre le dedans et le dehors, entre l’interne et externe, les rapports
dépendants de la qualité du Moi-peau. Pour états-limites : Moi troué. Dans la psychose : défaut de pare-excitation.
Etude du Fonctionnement Psychique
Excès d’excitation → point de vue économique, tension interne des excitations. Quand excès et appareil psychique
débordé → système conscient atteint, jusqu’à la confusion des éléments conscients et inconscients, moment de
déréalisation.
Système conscient perçoit l’intérieur & l’extérieur : représentations, affects, émotions.
Celui qui a une pensée opératoire met beaucoup d’énergie à se protéger de ce qu’il y a à l’intérieur de lui.
CM n°3 – 05.10
Grande proximité entre pré-conscient et conscient. → Le pare-excitation diminue l’intensité des excitations
et le système Pré-conscient/Conscient les traite.
Lien entre la théorisation et la méthode. La méthode permet de rendre conscient des éléments inconscients à
l’origine de la pathologie. Le passage des éléments inconscients à la conscience ne permet pas à lui seul un effet
thérapeutique → Déception importante pour Freud. Des fois, résistances à aller mieux, accroches aux symptômes.
L’excitation venant de l’extérieur aura un impact traumatique que si elle rencontre quelque chose à
l’intérieur et que cette rencontre rend le traitement de l’excitation difficile pour le sujet
Conflictualité psychique a la base même de la vie psychique. La topique met en évidence des différenciations à
l’intérieur de l’appareil psychique. Systèmes qui peuvent fonctionner ensemble mais qui peuvent aussi être en conflit.
L’harmonie constante entre ces systèmes est peu probable voire peu souhaitable. L’absence de mouvements, de
conflits, de contradictions n’est pas signe de bonne santé psychique. L’absence de conflits = sens de non-perception
(de l’humeur). → Patients dit opératoire, la tension n’est pas psychique mais somatique, s’exprime par le corps. En
excès, la conflictualité a des effets pathogènes, en général prend la forme de répétition.
Bonne santé psychique = faire avec la conflictualité, souplesse suffisante des frontières afin de ce qui advient dans
l’appareil psychique puisse être traité. Par exemple : on a tous accès a tous les mécanismes de défense et la pathologie
serait d’en utiliser seulement un.
• 1ère théorie :
Hystérie déterminée par situation traumatique de nature sexuelle arrivée dans l’enfance, situation de
séduction mettant en scène un adulte actif et un enfant passif. N’implique pas forcément relation sexuelle
effective.
Au départ, Freud convaincu de la réalité traumatique de la scène de séduction. En écoutant les patients, le séducteur
est le père ou l’équivalent symbolique.
Scène oubliée, refoulée car au moment où elle advient, l’enfant n’a pas les capacités psychiques pour pouvoir intégrer
cette scène, l’élaborer dans sa dimension sexuelle. Le sens sexuel de la scène échappe à l’enfant. Pas d’effet
traumatique de la scène au moment où elle advient → Scène latente. A l’entrée dans l’adolescence, la reprise du
développement psycho-sexuel après période de latence, peut y avoir réactivation de cette scène. Scène qui va éveiller
celle de l’enfance est anodine, banal, sans caractère traumatique avéré mais ce qui fait trauma c’est le sens donné à
la 1ère scène → Après-coup. Si la seconde scène ne rencontre rien à l’intérieur : pas d’effet traumatique → Nécessité
des 2 scènes
Réalité d’un fait traumatique, la scène étant un adulte et un enfant. Scène oubliée, refoulée, réactivée à
l’adolescence puis effet traumatique et éclosion des symptômes.
Amène à penser que l’origine de la névrose se trouve dans l’enfance et dans la sexualité infantile et ceci du fait de la
complexité du développement sexuel du petit humain.
Particularité du développement psycho-sexuel est qu’il se fait en 2 temps séparés par la latence
Etude du Fonctionnement Psychique
• 2e théorie :
Remet en cause le fait de séduction dans la réalité. → Signe la naissance de la psychanalyse → Amène la prise en
compte de la réalité psychique. Dans l’étiologie de l’hystérie, pas forcément de séduction réelle. Pad d’évènements
dans la réalité historique mais événements de nature psychique qu’on peut appeler fantaisies, désirs inconscients,
fantasmes dont le caractère sexuel est irréfutable.
Formation psychique inconsciente (composante essentielle de la sexualité infantile) participant de
l’étiologie de l’hystérie → Fantasme de séduction (période œdipienne)
La dimension traumatique est conservée. Avant il s’agissait toujours d’un événement extérieur, quelque chose venant
de l’autre, effraction venant du dehors : source externe du traumatisme. Puis, ce qui est psychiquement traumatique
peut être un produit entièrement fabriqué psychiquement par l’inconscient : source interne du traumatisme.
Evènement réel, source externe → Evènement psychique, source interne
1920 : Traumatisme → expérience d’absence de secours au niveau du Moi, qui doit faire face à une accumulation
d’excitation, d’origine interne ou externe.
Que l’origine du fait soit réelle ou fantasmatique, le devenir de cet événement va dépendre des possibilités
d’élaboration & d’intégration par le Moi, au niveau du système Pré-conscient/Conscient
La possibilité de dépasser la part traumatique d’un événement se situe au niveau de l’appareil psychique. On ne peut
modifier la réalité, travail sur la façon dont le sujet va appréhender la réalité. Fait trauma ce qui ne fait pas sens dans
notre histoire → intégrer dans son histoire l’événement qui fait trauma
Capacité de la psyché humaine à fabriquer des produits dont la dimension traumatique est potentiellement
pathogène
La sexualité est traumatique par nature
Capacité de traitement psychique est propre à chacun. Modalités de fonctionnement psychique sont
marquées par notre histoire relationnelle.
Traumatisme : rencontre entre les 2 réalités
En tant que clinicien, il est important de ne pas s’en tenir aux faits, ce qui importe c’est ce que ces événements vont
devenir, quel potentiel de traitement les sujets ont ou non. Nécessaire de respecter le refoulement. Lever ou ne pas
respecter le refoulement peut avoir des effets traumatiques. On ne peut agir sur la réalité.
Quand on parle d’états limites actuellement souvent on a affaire à des traumatismes dans la réalité, on peut donc
revenir à la 1ère théorie mais la difficulté est qu’il y a quelque chose dans la scène psychique qui n’arrive pas à se
jouer à l’intérieur et donc se joue à l’extérieur. Modalités de traitement se joue sur la scène extérieure (répétition,
mise en acte). Le rapport avec la réalité extérieure peut être différent en fonction de nos modalités de fonctionnement.
Si le traitement se fait, pour certains sujets, la 1ère chose à faire est de prendre le temps de réintégrer leur espace
psychique.
Pouvoir écouter l’autre dans son altérité nécessite d’être soi-même différencié de l’autre.
Etude du Fonctionnement Psychique
CM n°4 – 12.10
Le Complexe d’Œdipe
Tendance à penser que quand on est du côté d’une problématique névrotique hystérique il s’agirait d’un trauma non
pas dans la réalité mais issu de l’espace interne (2e théorie, théorie du trauma endogène)
Tendance à privilégier quelque chose d’une prise en compte du traitement du Moi lui-même, plutôt un traitement du
narcissisme avant de pouvoir avoir accès aux relations du sujet avec ses objets (question de la sexualité). Quand Freud
introduit le narcissisme c’est pour sexualiser le Moi.
Dans états limites, investissement très fort de la réalité extérieure, la scène interne se joue à l’extérieur. =/= hystérique
qui est tourné vers ses fantasmes, expression de la réalité interne sur l’extérieur.
LE COMPLEXE D’ŒDIPE
Fantasme de séduction au sens d’une formation psychique inconsciente est un élément essentiel de la sexualité
infantile, fantasme qui trouve toute sa place dans le complexe d’Œdipe. (complexe d’Œdipe)
Filiation entre la question du fantasme (reconnaissance de la réalité psychique qui arrive quand Freud abandonne la
neurotica), la théorie de la séduction et le complexe d’Œdipe. Au-delà, c’est toute la sexualité infantile qui va se
dégager
1910 → élaboration du complexe d’Œdipe avec Un choix d’objet particulier chez l’homme
Mythe d’Œdipe - Le noyau de l’Œdipe est la relation incestueuse à la mère et le meurtre du père. Dans le mythe, le
meurtre est premier, dans la construction du CO par Freud, c’est l’ambivalence qui attire du côté de la mère et engage
des mouvements hostiles vis-à-vis du père. Question de culpabilité fondamentale
Attraction pour un parent, hostilité vers l’autre parent & la culpabilité
Dans l’œuvre de Freud : avec la 2e théorie de la séduction, on retrouve quelque chose de la problématique œdipienne
avec une confrontation entre désir et interdit, entre enfant et parent. Poursuit avec l’interprétation des rêves. Dans
un premier temps, il développe théorie sexuelle sans évoqué CO. Développe le stade génital sans passer par la
problématique œdipienne
Un choix d’objet particulier chez l’homme → constate un fait clinique : attraction pour des femmes de petite vertu
(plusieurs partenaires masculins différents), attirance liée à une dimension d’idéalisation, surévaluation de l’objet
d’amour, ses hommes se posent en sauveur vis-à-vis de ses femmes. Il y a nécessairement des rivaux, on retrouve la
situation triangulaire, universelle et originaire : celle du complexe d’Œdipe. Ce texte propose l’idée que quand le fils
découvre la sexualité adulte et la sexualité de la mère il peut y avoir une réaction de mépris, une déception vis-à-vis
des parents. De la position infantile, il y a un mépris pour la sexualité (au sens de la sexualité adulte), mépris retrouvé
dans la morale, dans la religion. L’enfant, le fils, face à cette découverte de la sexualité peut être amené, pour sauver
quelque chose de la mère a réalisé un clivage entre la représentation de la mère (forme d’idéal) et la représentation
de la femme, soumise à ses désirs et disqualifié du fait de sa sexualité.
→ Attraction pour la femme de petite vertu serait relative à la mise à l’écart de la sexualité de la mère. Clivage
mère/femme.
A partir de ce fait clinique, pense que chez le fils il y a une attraction sexuelle fort pour la mère, attraction psychique,
qui est au + fort au moment du stade phallique. N’y a pas de traversée Œdipienne sans tiers, le couple mère/fils doit
trouver un tiers : le père ou figure paternelle, le tiers est chez la mère, à l’intérieur d’elle, le tiers apparaît pour l’enfant
du fait que la mère désire ailleurs, enfant pas seul objet de désir. L’endroit où désire la mère fait obstacle. Chez
l’enfant, il y a aussi une attirance vis-à-vis du père et des éléments d’hostilité vers la mère.
Etude du Fonctionnement Psychique
3 éléments indissociables
• Attirance → Complexe d’Œdipe complet positif ou négatif
CO positif : love du parent opposé et rivalité parent du même sexe
CO négatif : love du parent du même sexe et rivalité parent sexe opposé
Les 2 formes sont présentes mais une + présente que l’autre.
Bisexualité psychique → position psychique féminine (passivité, ne pas faire barrage à ce qui vient de l’intérieur, se laisser
pénétrer psychiquement, laisser advenir à l’intérieur de soi sa vie fantasmatique, se laisser aller à découvrir, se sentir effracté de
l’intérieur par une pensée qui nous dérange, position d’écoute) et position psychique masculine (activité, pénétrer
psychiquement, tourner vers un objet)
Bisexualité psychique chez l’enfant : peut se mettre à toutes les places.
Problématique œdipienne présente tout au long de la vie. S’exprime également du côté du normal. Les amours
adolescents se retrouvent souvent pris dans une relation triangulaire qui peut perdurée par la suite, de façon
répétitive. Ces situations mobilisent des mouvements très importants d’amour et de haine : répétition de la
problématique œdipienne. Le sujet va vouer sa vie entière à l’un de ses parents, avec impossibilité complète de se
dégager de la relation avec son 1er objet.
Dans les organisations névrotiques (ne présagent pas d’une pathologie) : une conflictualité interne + ou – bruyante
qui tourne autour de la problématique œdipienne (attraction & rivalité) qui peut apparaître sous les deux formes du
complexe d’Œdipe. Dans la névrose obsessionnelle, question de l’ordre d’un non-choix, non-renoncement. Conflit
porté par le conflit désir/interdit, les interdits sont intériorisés et donc on voit une construction du Surmoi. La
question œdipienne, cette conflictualité entraîne des conséquences dans la vie amoureusement, affective. Conduite
d’échec (dans la vie amoureuse, pro) avec la possibilité d’un dépassement de l’Œdipe. Pouvoir investir un autre c’est
renoncer aux premiers objets.
Culpabilité œdipienne dans la névrose, remords.
LA SCENE PRIMITIVE
NEVROSE. Sur le plan fantasmatique, fantasme de scène primitive (scène à 3) occupe une place importante qui va avec
la représentation de la question : d’où viennent les enfants ? Rapport avec la sexualité des parents. Forme de repère
par rapport à la névrose, scène primitive prend le sens de la chambre parentale, porte fermé, et l’enfant devant la
porte, exclu, sens de la sexualité parentale interdite
ETATS LIMITES. Chez les états limites, dans la scène primitive, l’enfant est dans la chambre au pas de la porte, pas de
séparation au moins visuel. Excitation permanente, ne peut plus quitter la pièce, pare-excitation insuffisamment
constitué. Interdits intériorisés partiellement.
PSYCHOSE. Chez les sujets psychotiques, pas de refoulement, c’est comme si l’inceste et le parricide avait déjà eu lieu.
Question des interdits n’a pas lieu d’être. Enfant est dans le lit des parents, mélangés à eux. Le renoncement Œdipien
ne se posent pas
CM n°5 – 19.10
L’Œdipe au féminin
Attention que Freud a porté à la féminité s’est développé bien après le CO. Une des hypothèses : forme d’interdit à
approcher la féminité et la sexualité féminine, donc il le fait après le décès de sa mère. A partir de 1932
Ecarts entre la petite et le petit garçon qui traversent l’Œdipe sont liés au rapport avec les premiers objets d’amour
et au rapport avec l’identification
Avant le développement du CO : pas de différences entre filles & garçon
Développement de la libido nécessite plaisir, satisfaction et en même temps quelque chose du côté d’une tension
pénible, de la frustration qui sont nécessaires au développement de la libido, pour quelle trouve d’autres voies de
satisfaction
Le développement de la libido passe par des renoncements et des pertes
Winnicott : mère suffisamment bonne : satisfaisant mais pas que
Satisfaction et frustration sont fondamentaux pour trouver d’autres objets alternatifs, ou pour « prendre sur soi » :
pas maintenant mais plus tard. Satisfaction hallucinatoire du désir.
Etude du Fonctionnement Psychique
Oralité et Analité
Analité → plaisir de l’expulsion et de rétention/de contrôle/de maîtrise, ici peut s’exercer le fait de ne pas se satisfaire
immédiatement qui peut être une source de plaisir. C’est capital pour la vie psychique car la satisfaction immédiate
n’est pas le meilleur, capacité de maîtrise même partielle est fondamentale. Maitrise sur le corps, sur la vie psychique,
s’exercer à la position active, maîtrise sur les objets extérieurs, sur le monde.
Pathologies compulsives signent cette difficulté, ce non-accès à la possibilité du détour
Développement de la libido à partir de l’oralité, l’analité participe à la construction de l’identité sexuelle.
Différenciation des sexes à partir de la 3e année, concomitante avec la problématique œdipienne
Différence garçon/fille
Chez le garçon
On parle d’angoisse de castration et menace de castration. Grâce à ça, le garçon va sortir de l’Œdipe, renoncé une
1ère fois aux désirs œdipiens. Castration ici = perdre son pénis
Petit garçon doit opérer une variation du côté de l’investissement de l’objet, passer de sensuel à tendre. ➔
Continuité d’investissement de l’objet
Pour la fille :
Selon Freud, qui n’a pas de pénis mais qui a une méconnaissance du vagin (idée remise en question), la petite fille
s’aperçoit, voit le pénis chez le garçon et voit l’absence chez elle. Pour Freud elle a une connaissance de la différence
des sexes avant le petit garçon. Cette reconnaissance de l’absence de plaisir amène la petite fille à développer le
complexe de castration, ensemble de sentiments à la fois d’infériorité car dépourvue de pénis, une déception vis-à-
vis de la mère qui ne lui aurait pas tout donné. Déçue par la mère, la petite fille se tourne vers le père avec l’espoir
qu’il lui donne ce que la mère ne lui a pas donné. Mouvement de la fille : opérer un changement d’objet ce qui n’est
jamais simple ; avec le risque de trahir le 1er objet d’amour mais possibilité d’ouverture vers un autre objet.
Fille s’engage dans la problématique œdipienne dans l’espoir et en attendant que son père lui donne ce que sa mère
n’a pu lui donner. Analogie entre pénis et bébé, avoir un bébé du père, c’est un équivalent symbolique du pénis non-
donné par la mère. L’enfant donnerait le pouvoir à la petite fille dont l’absence du pénis n’a pas donné
Fille comme garçon peuvent s’identifier à la mère et au père, part d’identification masculine et part d’identification
féminine en soi = bisexualité psychique
Importance de l’angoisse de castration chez l’homme qui a une fonction similaire que le fantasme de l’enfant mort
(être privé d’enfant = castration féminine) chez la femme
Après être déçue par la mère, elle va être déçue par le père, participe à la construction du psychisme
Pour Freud, chez le petit garçon l’Œdipe doit tomber « comme des dents de lait »
Sort de l’Œdipe avec angoisse et menace de castration
Pour la fille, problématique œdipienne se poursuivrait indéfiniment, pas de résolution de l’Œdipe
Faisant le constat de sa propre castration, rentre dans l’Œdipe à partir de là. Pour Freud : sans fin, pas de
sortie de l’Œdipe.
Chez les hystériques, fantasme de séduction est un fantasme œdipien, d’identification à la mère pour séduire le père
Renoncement aux désirs œdipiens est un processus qui, chez chacun, se fait essentiellement dans la traversée
adolescente. Un des enjeux pour les adolescentes est la question de « Est-ce que la mère autorise la fille a accéder à
la féminité, à la sexualité féminine ? » : Processus/Question inconsciente
Le moment de l’adolescence vécue par la mère est un moment de réactualisation œdipienne. Autoriser à se tourner
vers la féminité c’est aussi autoriser à se tourner vers un autre objet (que la mère, idée de rejet de la mère)
Chaque enfant va investir les 1ers objets de son environnement (mère et père) de façon ambivalente. Cette
ambivalence est nécessaire. Possibilité de passer d’un objet à l’autre. Enfant qui passe de la mère au père.
Etude du Fonctionnement Psychique
La question œdipienne résiste au temps qui passe, réapparait à différents moment de la vie : quand on devient
parent, on doit réaménager quelque chose du rapport avec ses propres parents, modification des identifications et
des relations aux autres
Quand problématique œdipienne non-dépassée : relation uniquement triangulaire, difficultés entre la femme et la
mère…
Enjeu du traitement psychique n’est pas de changer l’histoire des relations mais permettre au sujet de se positionner
différemment. Se fait à partir de la remémoration, de la compréhension des enjeux psychiques pour le patient. Si les
relations avec les objets 1ers peuvent évoluer alors les autres relations peuvent aussi évoluer et le patient lui-même
peut évoluer. La clinique parfois met en difficulté se travail de remémoration et c’est à partir de cette difficulté clinique
que Freud petit à petit va penser la problématique narcissique
Le paradigme du Narcissisme
1913 : Freud évoque la technique & les difficultés techniques en différenciant remémoration & répétition
La remémoration est le phénomène qu’il a dégagé assez tôt dans ses études sur l’hystérie, fait partie de la découverte
de la psychanalyse. Moyen essentiel pour le traitement thérapeutique, participe de l’association univoque. Dans le
modèle de l’hystérie, il s’agit de fil en aiguille de se remémorer un événement oublié, dans lequel s’origine le
symptôme hystérique. « L’hystérique souffre de réminiscence » = le souvenir s’impose à l’hystérique d’une certaine
façon. Alors que la situation de la cure type que propose Freud est construite ainsi de façon que les souvenirs puissent
être induit : position allongée, face à lui-même d’une certaine façon, dans une position qui permet la régression et qui
induit le fait que les souvenirs puissent revenir de manière associative. Remémoration = moteur du traitement.
Parfois difficile mais des fois souvenirs non-difficiles ex : souvenir intense mais qui peut s’accompagner d’une grand
culpabilité par exemple. Pas que du traumatique dans le refoulé. Remémoration = permettre au sujet une plus grande
liberté, de vivre + près de ses désirs, s’autoriser davantage.
Le constat que fait Freud est que dans certains cas ca ne fonctionne pas, pas vraiment de remémoration, quelque
chose dans l’associativité qui ne fonctionne pas.
Donc peut advenir une répétition, ne renvoie pas ce phénomène à un défaut chez le sujet qui répète par rapport au
sujet qui se remémore. Dans la répétition, se répète, revient, se maintient des expériences pénibles pour le sujet lui-
même. Compulsion de répétition, quelque chose qui pousse à se maintenir dans la souffrance, dans des vécus
pénibles.
Avec la répétition, se réveille la possibilité chez l’humain à rechercher à revivre des expériences psychiques ou
physiques douloureuses, pénibles. Idée le principe de vie serait le bonheur, lien avec le principe de plaisir qui régit
notre vie psychique. Maintient et reproduction des expériences douloureuses semble aller contre le principe de plaisir
Pense la réaction, thérapeutique négative = le patient qui va mieux, il se passe quelque chose, qui peut le reconnaître,
l’énoncer mais pour juste après aller beaucoup + mal.
Aller mieux ce serait ne pas reconnaître les souffrances passées.
Parfois, c’est la répétition de ce que l’on craint le plus, une fois que c’est fait on a plus à en avoir peur. ➔ Répétition
= Fonction protectrice de l’histoire personnelle du sujet et de ses 1ers objets, Construction qui s’effondre si l’on va
mieux, Amène des remaniements narcissiques et œdipiens importants
Perlaboration = idée qu’il faut du temps pour comprendre les échecs thérapeutiques, les échecs de la remémoration,
du temps pour au-delà de ces échecs, parvenir à la remémoration. Il faut du temps pour que la prise de conscience de
ce qui a été refoulé fasse son chemin et permette des transformations. Nécessité de temps et de répétition (cure de
3 fois par semaine au minimum, thérapie en face à face au moins 1 fois par semaine)
Etude du Fonctionnement Psychique
Equivaut à ce temps long et nécessaire pour que ce qui était inconscient devienne conscient et se transforme. Ca
n’exclue pas les effets assez rapides au traitement.
NEVROSE : Actuellement on aurait tendance à penser que quand on est dans le champ de la névrose c’est la
remémoration qui occupe la place essentiellement car dans ce champ, il y une continuité entre le passé et le présent,
continuité favorisée par la levée du refoulement, effet d’après-coup, lien/relation entre passé et présent, réécriture
de l’histoire.
Syst. Associatif du sujet névrosé → remémoration se met en place
ETATS LIMITES : Quand répétition + que remémoration. Répétition du côté de la mise en acte, le sujet qui répète,
répète à son insu. Associé à des problématiques limites ou fonctionnement limite.
Syst. Associatif du sujet limite → répétition se met en place
Si les névrosés disposent d’une scène intérieure, d’un espace privé et que chez celui-ci les conflits s’inscrivent entre
des tendances opposées et internes (désir/interdit). Chez le fonctionnement limite, on retrouve des éléments
intériorisés mais la caractéristique est cet état de débordement de la scène interne avec un recours dans le
comportement et le passage à l’acte. Prédominance de l’externe, d’une scène située à l’extérieur
CM n°6 – 26/10
Articulation autour du mythe de Narcisse. Modalités d’investissement de Narcisse jeune homme sont particulières, ce
n’est pas l’objet, l’autre qu’il investit mais le Moi lui-même.
Investissement pulsionnel orienté vers le Moi (au lieu que vers les autres) en termes d’amour et de haine
Mythe met en évidence les écuelles de l’amour de Soi. Surinvestissement pour l’amour de soi même peut amené une
désertification tel que plus rien n’existe. Fascination qui va avec une fixité, immobilité et qui amène des effets
destructeurs.
Pour être psychiquement vivant, il faut un minimum d’investissement de soi. Danger quand il n’y a plus que cet
investissement de soi-même.
Anorexie sévère : pas que le refus alimentaire, refus de tout ce qui vient de l’autre, et qui parallèlement les besoins
corporels sont désavoués (alimentaire et tout ce qui peut relever de la question de la sexualité)
Les pathologies du narcissisme sont articulées autour du fantasme « je me suffis à moi-même », l’idée d’avoir besoin
de l’autre est insupportable car avoir besoin de l’autre pour se satisfaire vient dire le fait que le sujet n’est pas
complet : question du manque, de la perte.
Organisation narcissique : organisation qui se veut unique, sans défaut. Cette image efface tout renoncement
L’humain est par essence incomplet, cette incomplétude au sens du manque nourrit le désir. Question du désir posée
dans la problématique narcissique : que désirer quand on manque de rien
Le narcissisme et l’investissement pulsionnel du Moi est essentiel à la vie psychique. Participe du développement, sans
investissement narcissique → Pas de développement. Permet des conquêtes : notamment la différenciation entre
Etude du Fonctionnement Psychique
moi et non-moi, entre moi et l’autre. Cette différenciation nécessite un investissement narcissique suffisant car
permet mise en place MD du Moi, du narcissisme, des frontières suffisamment solide et souple entre dedans et
dehors. Anzieu : « Moi-peau »
Défenses de nature narcissique, quand ne fonctionnent plus → frontières entre le moi et l’objet qui sont très
fragiles voir même détruites, absentes. Angoisses massives persécutoires, d’anéantissement
Délire des grandeurs : surinvestissement narcissique
Catatonie : désinvestissement narcissique, du corps propre
L’investissement narcissique est un obstacle au traitement au sens où c’est une résistance au changement. La logique
narcissique est autarcique (je me suffis à moi-même), résiste au changement. Amène Freud à penser que les
problématiques narcissiques ne peuvent être traiter par sa méthode car ne sont pas en mesure de développer un
transfert sur l’analyste donc sur un objet autre, différent. Narcissisme → intraitable
➔ Transfert narcissique, le thérapeute est investi comme une sorte de double du sujet lui-même, sous forme
idéalisée. L’autre doit être à mon image, donc tout écart du thérapeute, tout défaut du psy par rapport à cette
identité est insupportable pour le sujet. Tout ce qui amène le sujet à se confronter à la différence amène une
résistance
Pour ces patients : Investissement = idéalisation massive mais aussi désidéalisation des fois radicale
Décompensation des défenses, risque majeur = le suicide. Risque important dans la mélancolie et dans la paranoïa.
Effondrement mélancolique : l’objet prend la place du Moi et le Surmoi lui adresse toute la haine qui n’a pu lui adresser
auparavant.
Investissement de nous-même dépend de la façon dont on a été objet au 1ers temps de la vie, par nos parents
ou substituts, investissement déjà de nature narcissique. Relève de l’investissement de l’environnement
Winnicott : Environnement / Mère / Holding / Handling participe à la construction de l’espace psychique.
Regard maternel comme miroir. Si il reflète rien, c’est qu’il n’y a rien, l’enfant va s’identifier à ce qu’il voit dans le
regard maternel.
Intériorisation de la façon dont on a été porté pour nous auto-porter.
Intériorisation de la façon dont on été investi qui sera le modèle d’un auto-investissement et donc du
narcissisme
La question deuil et mélancolie recouvre la question de la perte, nécessaire à la construction du psychisme (cf
narcissisme). C’est aussi la question du manque et donc par conséquence celle du désir.
Freud dans ce texte propre une articulation théorico-clinique entre le normal et le pathologique : deux modèles de
traitement psychiques de la perte très riche pour la clinique des pathologies limites.
Entre pour introduire le narcissisme et deuil et mélancolie, il y a seulement quelques mois, et beaucoup de liens quant
au traitement de la perte. L'élaboration que fait Freud du processus mélancolique se sert des concepts qu’il a
présenté dans pour introduire le narcissisme. Si on va plus loin, on voit comment aujourd'hui on rapproche les
questions du narcissisme et de la dépression. La question du choix d’objet est déjà présente dans pour introduire le
narcissisme même si le texte traite plus des investissements pulsionnels sur le moi. mais il évoque le lien entre les
sujets souffrants de pathologie narcissique et pour lesquels on repère un recentrement narcissique de la libido plus
ou moins important.
Etude du Fonctionnement Psychique
C’est en lien avec les échecs de la méthode et obstacles thérapeutiques que Freud développe la question du
narcissisme, considéré comme un obstacle majeur à la méthode. Les PB narcissiques amènent des résistances très
solides à tout changement. Cette résistance liée au narcissisme permet de comprendre le processus mélancolique.
La logique narcissique est autarcique, auto suffisante avec une tendance à montrer du mépris ou du dédain pour
l’autre dans son altérité. Si on arrive à se satisfaire tout seul, on a pas besoin de l’autre. Dans le fond ce que les Pb
narcissiques ne reconnaissent pas c’est, plus que le besoin de l’autre, le désir de l’autre. L’autre est quelque chose
que je n’ai pas, donc reconnaître le besoin de l’autre serait reconnaître le manque présent en soi. La question du
manque et les PB narcissique sont très liés.
Les personnalités narcissiques consultent en lien avec des souffrances importantes. Freud l’avait repéré avec des
patients très névrosés mais encore en lien avec la réalité (qu’on associerait aujourd'hui a des PB limites). Ils consultent
mais la difficulté à avoir avec leurs modalités d’investissement, c’est-a-dire que le thérapeute est investi sur une
modalité narcissique, dans un système de double idéalisé où la différence avec l’autre est reconnue, existe, mais ce
qui est insupportable au sujet ce sont les qualités et les défauts qui catégorise l’autre et montre sa différence avec le
sujet. L'autre est supportable tant qu’il répond au double, au même. On parle de transfert narcissique, et dans ce
cadre-là, en cas de déception, alors il y a quelque chose d’insupportable à vivre. La déception peut arriver d’un écart
entre l’attente du patient et la réponse du thérapeute qui provoque de l’insatisfaction, et le risque de rupture de
traitement est fort dans ces cas-là. Enjeu = reconnaissance de la différence (donc de manque), aussi douloureuse soit-
elle, qui doit être possible à élaborer. Dans une rupture thérapeutique, il y a un désinvestissement complet du jour
au lendemain. On retrouve aussi la question du refusement dans la relation thérapeutique, qui va avec la question
des limites, du cadre (mettre fin à la séance est une forme de refusement). Avec ces patients il faut jouer entre
adaptation et refusement.
Cas : Patiente avec qui elle s’adapte beaucoup en essayant de ne pas trop s’adapter. Était en face à face, mais vient de
passer allongée. Quelque temps après ce changement, juste après les premières vacances, elle revient en disant que
pendant la semaine de vacances une pensée l’a traversée en disant qu’elle ne pourrait plus faire sans la thérapie.
l’intensité est effrayante même pour la psy. Quelque temps après, la patiente n’arrivera plus à venir (se met dans des
difficultés financières), tente de communiquer par mail, sms,... La psy refuse, et la patiente accepte de la revoir quand
elle aura réglé ses pb financiers. Elle finit par reprendre au même rythme, puis un autre PB arrive par rapport aux
séances, elle demande alors une semaine sur deux. La psy refuse mais propose de réaménager les horaires.
Pour ces patients la rigidité du thérapeute peut amener la rupture, mais trop de souplesse est aussi
dangereuse. Le cadre interne est alors très important.
Dans la logique narcissique, ce qui est inacceptable et donc rejeté, c’est que l’autre puisse avoir un effet sur moi et
puisse engendrer un changement (pris comme un pouvoir de l’autre sur soi). plus loin, c’est effectivement la question
du désir qui est insoutenable, au sens d’une excitation insoutenable → Satisfaction via l’objet implique le besoin de
l’objet. Cette question du pouvoir de l’objet peut se penser au niveau des éprouvés, de l’expérience intime de chacun
: ce qui est insupportable est que l’autre provoque en moi des changements en termes d'excitation.
Ici on est pas dans une pb psychotique, l’altérité est reconnue à condition qu’on soit les mêmes. Il reste toujours une
place pour les investissements d’objets. Comme pour toutes les pb psychopathologiques, il y a des intensités
différentes. Dans le cas des personnalités narcissiques sévères : il y a d'un côté la paranoïa, de l’autre l’effondrement
dépressif grave de types mélancolique, et une troisième voie qui mêle narcissisme et perversion (type pervers
narcissique). Le risque le plus grand pour les sujets à la personnalité narcissique, c’est l’effondrement, et la dimension
persécutive. Les organisations sur le mode narcissique paranoïaque sont en apparence solides et rigides, mais cela
cache une grande fragilité et un vrai risque d’effondrement, qui peut se voir avec le suicide quand le risque est trop
grand. le sujet paranoïaque ne se suicide souvent pas tout seul (pour sauver les autres).
[Patrick devert : Parfois le narcissisme peut être logé dans l’autre, le sujet ne sait plus qui il est, il n’est plus rien sans
l’autre (forme mélancolique d’identification).]
Etude du Fonctionnement Psychique
Avec le narcissisme, il y a toujours le côté positif et négatif, la nécessité d’un investissement de soi qui peut permettre
bien des choses mais aussi une part auto-destructrice vis-à-vis de soi. Les deux sont toujours là, ce sont les intensités
qui varient.
Si on reprend la question du traitement de la perte selon les deux processus : du deuil (dit normal) et de la mélancolie
(pathologique). Selon la méthode freudienne classique, il se sert du pathologique pour comprendre le normal.
Le deuil se définit par la perte d’un objet d’amour, classiquement du fait de la mort de l’objet. Un objet investi,
qui décède, donc perte d’un objet d’amour.
On parle souvent aussi de processus de deuil dans d’autres cas, mais le caractère irréversible de la mort à quand même
une dimension particulière. Il y a un renoncement nécessaire à réaliser. Bien sûr, si on rapproche le deuil au sens
propre d’un processus de deuil dans notre cas c’est qu’il y a évidemment des étapes similaires, par exemple le
processus adolescent est parfois pensé comme un processus de deuil à cause de la nécessité du renoncement, mais il
n‘y a pas de mort. Proverbe allemand : seule la mort est pour rien (sous-entendu les autres renoncements ne sont
jamais pour rien, sans report ou sans gain). Dans le cas du travail de l’adolescence, la perte est plus narcissique.
Dans la mort, il y a bien sûr une part narcissique, mais la part objectale est essentielle. Investissement objectale
domine l’investissement narcissique. → Modèle de traitement de la perte dit objectal
Concernant la mélancolie, il faut la penser pas seulement dans le cadre de la mélancolie psychiatrique (ou psychose
maniaco-dépressive). C’est un processus qui peut se voir en dehors de ces pathologies. Dans ce processus, il est
également question d’une perte. Ce qui caractérise la mélancolie est la modalité du côté narcissique du traitement
de la perte. On peut trouver cette modalité chez des sujets qui ne sont pas mélancoliques au sens psychiatrique du
terme. L’objet de la perte est très varié. → La perte est ici beaucoup plus narcissique qu’objectale, parce que c'est
l'investissement du moi qui domine l’investissement d’objet → Modèle de traitement de la perte dit narcissique.
Ces deux modèles peuvent être mobilisés chez chacun d’entre nous à différents moments, en fonction des
événements ou de nos processus psychiques. Il apparaît toujours inimaginable de vivre la mort d’un enfant (car
investissement narcissique ++) comme si c’était inélaborable. Mais certains peuvent le traiter, malgré la douleur.
Souvent on repère la nature de l’investissement au moment de la perte de l’objet.
• Chez les patients névrotiques, on tend à penser que le traitement est plus souvent objectal et que le traitement
de la perte se fait sur le modèle du deuil.
• Chez les patients états limites le traitement est plutôt mélancolique car l'investissement est plus narcissique.
Les premiers temps du processus de deuil et du processus mélancolique selon Freud, à la différence que l’individu
endeuillé sait qui il a perdu, alors que de façon caractéristique, le mélancolique ne sait pas ce qu’il a perdu (même si
une perte peut être identifiée).
Cliniquement, cas : patient hospitalisé en psychiatrie (avait été dans d’autres services au préalable). Effondrement
mélancolique, avant il fonctionnait plutôt avec des défenses obsessionnelles. Ce n’est pas très clair ce qui a amené à
cet effondrement mélancolique grave. dans la réalité il a perdu un frère mais avec qui il ne passait pas tout son temps
non plus. Ce n'est sans doute pas tant son frère qu’il a perdu mais ce qu’il représentait psychiquement / faisait tenir
psychiquement pour lui. Le patient mélancolique est en repli narcissique, totalement incurique, il finit par se suicider. Il
n’investissait aucun autre objet. ➔ Le but pour l’équipe thérapeutique est de trouver un investissement qui peut
encore tenir aussi petit soit-il.
Dans la mélancolie, la perte est plus intrapsychique, elle met en jeu les relations intrapsychiques. On différencie ce
qui est intrapsychique ou de la réalité extérieure, dans la mélancolie la perte touche les relations du moi avec ses
objets internes. Le corollaire est que du point de vue psychiquement l’investissement de l’autre est un investissement
narcissique, l’autre est investi pour ce qu’il rappelle du Moi et pour ce qu’il va conforter le Moi. Dans la réalité, un
deuil peut être traité sur un mode mélancolique parce que chaque objet est toujours investi de façon narcissique et
objectal.
Etude du Fonctionnement Psychique
Dans la déception amoureuse, d’abord une période de déni qui va avec la construction sur le plan fantasmatique de
scénarios de reconquête (non-acceptation de la rupture, mais possible car l’objet n’est pas mort), puis une nécessaire
période de désinvestissement de l’objet, au-delà de laquelle la conquête vers un autre objet est possible. Se rapproche
donc du modèle du deuil parce qu’on ne peut pas faire l’économie du travail de désinvestissement. → le
désinvestissement brutal signe davantage un fonctionnement narcissique.
On peut retrouver en parallèle de la déception ou rupture amoureuse des moments similaires à l’arrêt de la
psychothérapie. Même si normalement une intériorisation des modalités psychiques à pu se faire. Intériorisation de
l’objet-thérapeute? Similaire au travail de deuil car en fin de traitement il y a pour les sujets une énergie disponible
très importante (qui peut aussi être figuré par l’argent à nouveau disponible).
Dans le processus mélancolique, ce sont les mêmes modalités pour les deux premières phases, mais ce travail de
désinvestissement est rendu plus compliqué car l’objet perdu n’est pas identifié. Comment désinvestir ce qu’on a
perdu quand on ne sait pas ce qu’on a perdu? ce désinvestissement apparaît alors plus brutal, plus soudain que dans
le cas d’une perte objectale. L’énergie libérée ne se tourne pas vers un autre objet, mais se tourne vers le Moi et
amène une forme de surinvestissement du Moi. Il se manifeste surtout par l’absence d’investissement extérieur. →
Dans le deuil, ce sont plus les objets internes qui sont investis à l’étape deux.
Le processus mélancolique a une origine, une genèse dans l’histoire du sujet, et dans la façon dont sont organisées ses
relations avec les objets. De façon cliniquement observables, on note qu’à l’origine l’objet a été faiblement investi
en tant qu’objet, l’investissement libidinal objectal est moindre. On est plutôt du côté d’une fixation narcissique.
L’une des différences qu’on peut trouver est que dans la mélancolie psychiatrique il y a une vraie auto-mortification
du sujet qui s’accuse de tous les maux de la terre (jusqu'à des formes délirantes). On retrouve aussi ce processus dans
les dépressions mélancoliformes (mais sans que ça aille jusqu’au délire ou au désinvestissement complet des objets).
Dans la paranoïa il y a quelque chose de la grandeur du Moi, et dans la mélancolie sa mortification. Dans la mélancolie,
les attaques que le sujet s'adresse sont en fait des reproches adressés à l’objet, dans une confusion entre le Moi et
L'objet. On parle d’identification mélancolique → L’objet investi narcissiquement et qui a été défaillant, vient comme
Etude du Fonctionnement Psychique
révélé les défaillances du Moi. L’objet avait été investi pour réparer/combler les défaillances du Moi, alors la
défaillances de l’objet renvoie au Moi ses propres défaillances et ses propres manques.
Comment se constitue un objet mélancolique? Au fond il se constitue parce qu’il ne s’est pas constitué comme objet.
Dans le deuil, l’enjeu du travail est de vivre sans l’objet. l’enjeu du processus mélancolique est plutôt de survivre à
l’objet. Si on reprend les choses du côté de la construction de l’objet, le processus mélancolique amène à penser que
quelque chose n’a pas pu se constituer au moment de la constitution de l’objet (exemple : complexe de la mère morte
de Green : un jeune enfant connaît pour un temps suffisant une relation satisfaisante avec son environnement, cela
permet de constituer une différence entre le moi et l’objet. Quand l’environnement/la mère, se retrouve en deuil et ne
peut plus investir l’enfant, l’enfant se retrouve face à une mère présente mais psychiquement absente, elle ne transmet
plus. L’enfant se trouve face à un objet qu’il va essayer de réanimer. Il va finir par abandonner, et intérioriser cet objet
mort, afin de le tenir vivant, mais à condition qu’il soit toujours à l’abri de tous les autres objets). Un autre modèle
(Faberhein?) : celui des personnalités schizoïdes : l’objet doit rester secret, c’est à la fois un objet différencié et un
objet-Moi, le risque de le perdre étant celui de l’effondrement (voir revue de psychanalyse n10).
Comment l’objet intériorisé peut être perdu? Quand il se dévoile comme objet. Cela constitue une perte pour le Moi
parce qu’il se différencie. Dans normal : l’objet se sépare dans la Haine, en étant attaqué. Dans la mélancolie, l’objet
est encore trop moi pour se dévoiler sans créer de perte narcissique. Dans la mélancolie, le Moi est confondu à
l’objet. Le but serait de réussir à constituer l’objet différencier et supporter cette perte narcissique, arriver à être
soi sans l’objet. Un objet que l’on ne peut pas attaquer, on ne peut pas le constituer différencier. L’objet ne se sépare
donc pas quand trop peur des représailles pour l’attaquer. Quand l’ombre de l’objet tombe sur le Moi : identification
mélancolique. Le surmoi attaque l’objet confondu au Moi. Les reproches sont ceux qu’il n’a jamais pu adresser à
l’objet. L'envers de la mélancolique, c’est la Manie : le Moi terrasse l’objet, triomphe, est tout puissant. Autre figure
psychopathologique qui peut aider à comprendre la mélancolie (proposition de rosolato : mélancolie = paranoïa
interne/introjectée) Projection dans paranoïa à l'extérieur de ce qui est inacceptable à l’intérieur. Dans la Mélancolie
ce mouvement est interne, est adressé au Moi ce qui n’a pu être adressé à l’objet. Tous les fonctionnements rigides
sont susceptibles de décompenser plus violemment.
CM n°8 – 16.11
Masochisme
Notion compliquée qui pose des problèmes tant dans la clinique que dans la théorie, c’est un concept riche quand
amène à mettre au travail d’autre concept (dualisme activité/passivité, question de la bisexualité psychique)
Masochisme entre dans la théorie pour même raisons que narcissismes : face à un obstacle à la guérison observé dans
la clinique, Freud s’interroge sur nature de cet obstacle
On bat un enfant (1919) / Problèmes économiques du masochisme (1925)
Constat que fait Freud est que chez certains sujets, après avoir constaté effets positifs du traitement, effets bénéfiques
+ ou – soudain, ces effets sont secondairement totalement effacés et apparait souffrance psychique importante =
réaction thérapeutique négative (évoqué dans le texte « Echec devant le succès »)
C’est l’impasse dans laquelle se trouve la méthode et son auteur qui est le point de départ du questionnement
théorico-clinique.
Echec devant le succès : cette idée de l’échec alors que le sujet est en position de réussite apparait du point de vue de
la morale, inadapté voir scandaleuse. La normalité selon le Freud de l’époque est la réalisation du désir et que celle-ci
est en principe suivie de plaisir et non un état de mal être. Comment la réussite peut entrainer un sentiment d’échec ?
Derrière, question du narcissisme. Ici, il y a comme un paradoxe. Idée qu’on est aussi heureux que la force du désir est
Etude du Fonctionnement Psychique
intense. Freud propose que ce qui apparait la est la culpabilité œdipienne, qui serait dans le fond à l’origine de l’échec.
C’est la 1ère proposition, hypothèse
Culpabilité est une notion importante, dans le fonctionnement psychique individuel, elle est extrêmement importante.
Apparait + après 1920 et devient même un ressort du fonctionnement psychique.
Culpabilité est aussi un ressors du côté de la dimension civilisatrice et dans la dimension psychopathologique. Sans
culpabilité, pas de civilisation. Derrière culpabilité, idée de conscience morale.
Masochisme : idée de satisfaction, plaisir dans la souffrance qui apparait scandaleux.
Question du masochisme se retrouve dans l’ensemble des organisations psychiques : dans la perversion, la névrose.
Névrose: ce qui apparait le + c’est la question du sadisme avec l’idée de maitrise, d’emprise (analité) qui sont marqués
dans la névrose obsessionnelle : fixation libidinale anale
Ne trouve pas de sadisme sans masochisme et inversement.
Du côté de l’hystérie : fixation libidinale orale, position masochisme du côté de la position passive. Féminité associée
à l’hystérie car position de passivité dite féminine. « Hystérique souffre de réminiscence » : surinvestissement de la vie
fantasmatique (se laisser pénétrer par ce qu’il y a à l’intérieur : position féminine de la bisexualité psychique)
Masochisme pas que dans organisation perverse.
Erotisation de la position passive qui a à voir avec une position psychique inconsciente
Passivité associée au féminin puis + loin au masochisme. Frigidité chez sujet hystérique relève d’un double
mouvement : à la fois masochisme du côté de la privation de plaisir et à la fois sadique du côté de la castration faite à
l’objet
Position psychique de passivité est une position très riche et féconde et nécessaire au fonctionnement psychique. A à
voir avec une certaine réflexivité. Cette position permet que la rencontre avec l’autre soit une réelle rencontre au sens
ou elle peut transformer l’un et l’autre : l’autre a de l’effet sur moi mais il n’en a que parce que je le laisse me toucher,
me pénétrer → Position nécessaire au traitement psychique. La position de celui qui sait est une position active.
Ecoute clinique se fait dans position passive qui nécessite un narcissisme suffisamment construit et solide
Faux self : se sentir exister dans le désir de l’autre (qu’est-ce que tu veux ? comme toi)
Dans les pathologies actuelles (états limites, compulsion, addiction, auto-agressivité) : on voit toute la force du
masochisme. Du fait du pouvoir de liaison de la position passive, pouvoir de liaison du masochisme. Mais dans un cas
pathologique, le masochisme peut perdre cette capacité de lier pour prendre des formes très destructrices. On
retrouve ici le double mouvement déjà vu dans le narcissisme.
Absence absolue d’expression sadique (dimension d’agressivité) est aussi quelque chose de potentiellement
inquiétant
Dans les problématiques limites, question du masochisme est présent à travers toutes les difficultés qu’ils peuvent
avoir à traiter la question de la perte dans le fait qu’ils soient dans une lutte anti-dépressive avec crainte
d’effondrement dépressif grave. Capacité qu’ils ont à se faire mal.
Etude du Fonctionnement Psychique
CM n°9 – 23.11
Le versant mélancolique permet à Chabert de penser les passages auto-agressifs et la forme de masochisme moral
retrouvé chez ces patients où ce qui est recherché est de souffrir ou du moins, sujets qui s’accrochent à leur souffrance
Ce qu’elle voit dans ce versant mélancolique ce sont des autoaccusations avec une position masochiste.
enfant méchant, faisant des bêtises. Rapprochement entre position féminine et position enfantine au sens de
la passivité
Les 2 premiers masochismes sont liés : masochisme féminin = masochisme érogène avec représentations
spécifiques. Dans les 2 cas → masochisme libidinal et objectal (en relation avec un autre)
• Masochisme moral : Le sujet souffre pour souffrir par lui-même. Masochisme inscrit dans un système
narcissique. Position sacrificielle, l’autre dans son altérité à peu d’importance
Freud pensait au départ le sadisme premier puis évolution, position masochiste première puis co-excitation libidinale
et le sadisme prend forme (destructivité, attaque vers l’extérieur)
Masochisme positif / Masochisme négatif
Quand fixation masochisme moral : la souffrance n’est pas libidinale, pas de satisfaction libidinale, sexuelle de la
pulsion
Masochisme érogène, féminin → Fixation sexuelle névrotique, lien et investissement à l’objet maintenu
Masochisme moral → Système + narcissique, patients états limites ou personnalités narcissiques, problématique du
côté de la difficultés à se confronter à la problématique de la perte et à son traitement du fait d’investissement +
narcissique qu’objectal.
Du côté de la construction des symptômes, on retrouve l’action du masochisme moral. Au niveau des tentatives
d’auto-sabotage : attaques du corps, de la pensée, s’infligé des tourments notamment celui d’aller bien, inquiétude.
Eloigne les patients de la problématique psychotique. Dans la psychose, la schizophrénie, on est plutôt du côté d’un
effondrement, éclatement narcissique donc on ne trouve pas le masochisme moral.
Aller bien serait abandonné l’enfant incompris qu’on a été, abandonner une partie de soi.
Versant mélancolique introduit par Chabert : réinjecter problématique œdipienne à travers ce fantasme, enjeu de ses
symptômes d’auto-sabotage sont, de manière inconsciente, du côté de la punition qu’on s’inflige pour avoir été trop
excitant dans le fantasme de séduction, d’être responsable de l’excitation dans la relation aux 1ers objets.
Masochisme moral → Du côté de Au-delà du principe de plaisir (1920) qui vient questionner, répondre une impasse
clinique. Dans pulsion de mort, on parle de la mort de pulsion pas de la mort du sujet. Pulsion de mort renvoie au
calme plat, inconflictualité, principe régi de la pulsion de mort : principe de Nirvana (?)
Conduites psychiques qui se répètent, scénario qui se remettent en place → Conduites répétitives chez chacun d’entre
nous. Répétition au 1er sens freudien du terme. Répétition à la fois moteur du symptôme mais aussi moteur du
traitement car idée que dans le transfert se répète des modalités relationnelles anciennes et via cette répétition des
changements peuvent avoir lieu. Constat de Freud : répétition envahissante, peut aller dans quelque chose de la
contrainte, la compulsion. Si répétition situations plaisantes, qu’est-ce qui nous amène à répéter situations
déplaisantes ?
1ère situation de répétition classique : scène du Fort-Da issu de l’observation de Freud de son petit-fils. Fait expérience
du départ de la mère et qui répétera cette situation comme pour la maîtriser, lance la bobine et la ramène, enfant
devient le maître de la situation
Etude du Fonctionnement Psychique
Mélanie Klein : nécessité répétition et traitement de la perte du côté de la position dépressive. Tout l’enjeu de cette
position est la construction d’un objet total qui s’intériorise. Avant clivage de l’objet puis passer d’un objet clivé à un
objet total
Freud : traitement psychique via le transfert est une forme de répétition nécessaire au traitement. Transfert se déplace
sur le psy, certaines modalités relationnelles anciennes va se répéter et se jouer autrement car la réponse sera autre.
Il faut le temps de la répétition pour pouvoir observer des changements. Chez certains patients, réactions
thérapeutiques négatives : réel engagement thérapeutique et que de cet engagement, le patient tire bénéfices
réellement, importante, visible : il va mieux puis peu de temps après, il va plus mal, voir de + en + mal. Différentes
formes de réactions thérapeutiques négatives qui doivent être analysées :
- Peut-être du côté du masochisme (plaisir de la souffrance, ne peut lâcher ce plaisir si ne trouve pas de plaisir
substitutif)
- Peut-être du côté d’un refus de l’effet de l’autre sur soi (le psy a une action sur le patient, peu avoir réveillé
fantasmatique ou interdit œdipien)
- Peut-être du côté d’une dépression sous fond mélancolique : la haine contre le moi et l’objet (confusion du
moi et de l’objet) peut engendrer une révolte contre les effets positifs de la relation thérapeutique et signe
mouvement narcissique avec retrait des investissements