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Introduction
La psychose : une problématique
Incidence causale du signifiant à chaque étape du processus : « déclenchement, déroulement,
stabilisation »
« Perturbation signifiante, effet imaginaires, compensations signifiantes »
Le psychotique ne se soigne pas par l’imaginaire
Pour Lacan l’inconscient est le lieu de l’Autre, l’instance de la chaîne signifiante
Parce que la psychose présente un sujet non inscrit dans la fonction phallique : elle nous donne accès
aux effets de cette fonction
« enveloppe formelle du symptôme »
Exhibition de jouissance (chez le névrotique : il s’agit plutôt de la faire affleurer)
Cahiers pour l’analyse : La paranoïa « identifi[e] la jouissance au lieu de l’Autre »
Le nom du père opère une séparation à priori entre le désir (de l’Autre) et la jouissance (du côté de la
chose)
« le sujet Schreber fait un usage du signifiant qui ne le sépare pas de l’Autre »
Comment le sujet se maintient ?
- 1956 : identification par laquelle le sujet assumait le désir de la mère (compensation par
l’imaginaire, par le « comme si ») « Tandis que dans la névrose, une identification ébranlée
fait place à une autre, fondamentale, là, l’identification ébranlée ouvre sur la dissolution de
l’imaginaire » Suppléance signifiante de la métaphore délirante
- Suppléance restrictive de la jouissance ou fonction de localisation (délire partiel)
Cette suppléance peut-elle s’opérer dans le transfert ?
Pb : transfert dans la psychose est un élément déclenchant
« Lacan indiquait qu’effectivement, prendre un sujet prépsychotique en analyse a pour effet,
généralement, de déclencher la psychose. C’est que la mobilisation du sujet supposé savoir dans
l’association libre est équivalente à ce qu’il désigne comme un appel au nom du père ».
Le dit schizophrène
Colette Soler interroge ici la possibilité d’établir un transfert avec le schizophrène :
« Etrange que ce soit ces sujets, en réalité les plus rebelles au transfert, que l’on ait voulu faire entrer
dans la psychanalyse. C’est que pour être aussi bien hors transfert qu’ils sont hors discours, ces sujets
n’en établissent pas moins une éventuelle relation de confiance à quelques-uns de leurs semblables. Ça
ne fait pas un transfert à proprement parler, car le transfert est une relation symbolique qui inclut le
sujet supposé savoir, et le schizophrène n’y entre pas. Mais ça laisse la place possible à une relation
d’objet, à la fois imaginaire et réelle, qui prête à confusion avec le transfert, et d’où l’on peut parfois
obtenir quelques effets. Qu’ils soient analytiques reste douteux, mais ils peuvent être parfois
bénéfiques pour le sujet. »
A propos de la fonction de la psychanalyse, elle dit encore, dans « Innocence paranoïaque et indignité
mélancolique » : « La psychanalyse, en effet, se pique de n’être ni une religion, ni une morale, et de ne
pas relever de la direction de conscience. Il s’agit donc de savoir si on peut définir un devoir qui ne se
confonde pas avec les normes de l’Autre. On croit volontiers que les devoirs se définissent par rapport
à ce que j’appellerais les trois « I » de l’Autre : l’interdit, l’idéal et l’impératif. L’interdit qui limite,
l’idéal qui prescrit les formes les bonnes formes de la jouissance, et l’impératif qui fait obligation.
Mais la psychanalyse, quant à elle, définit un devoir sans Autre, car là où l’Autre ne répond pas, à
savoir sur la jouissance, le sujet seul peut répondre, et c’est à lui qu’incombe la charge de la
jouissance. »