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Carl Gustav Jung, Psychologie de

l’inconscient : résumé, personnages et


analyse

Psychologie de l’inconscient est un ouvrage écrit par Carl Gustav Jung en 1913 dans lequel il
présente les fondements de sa psychologie analytique, une approche visant à explorer le psychisme
inconscient. Ce texte marque la rupture de Jung avec la psychanalyse freudienne. Il oppose son
approche à celle de Freud en mettant l’accent sur l’importance de l’inconscient, dit “objectif“, dans
l’analyse de la psyché humaine. Découvrons ensemble cet ouvrage.

Résumé détaillé de Psychologie de l’inconscient de Carl


Gustav Jung
Chapitre 1 – La psychanalyse

Dans ce passage, l’auteur évoque les débuts de la psychologie comme discipline médicale en
se concentrant sur l’hystérie et les travaux du Dr Breuer. Il explique que, contrairement aux
croyances précédentes, les symptômes hystériques ne sont pas causés par des lésions organiques,
mais plutôt par des traumatismes psychologiques. Il mentionne également la “Talking-cure” de
Breuer, un traitement qui consiste à laisser le patient raconter ses pensées et ses souvenirs pour
soulager ses symptômes. L’auteur souligne l’importance de ces découvertes pour comprendre les
fonctions psychiques de l’âme humaine et pour établir la psychologie comme discipline
médicale.
Il est également fait mention de l’École de Nancy et de Janet, des chercheurs qui ont étudié les
conditions psycho mécaniques de l’hystérie. Le texte mentionne les publications de Freud sur
l’hystérie, mais indique qu’elles ont passé inaperçues à l’époque.

Chapitre 2 – La Théorie de L’Eros

La théorie de l’Eros est une théorie psychanalytique selon laquelle l’Eros (ou pulsion de vie)
est une force qui cherche à maintenir et à unifier les êtres vivants. Selon cette théorie, l’Eros
est en conflit constant avec la pulsion de mort, qui cherche à détruire et à diviser. La théorie de
l’Eros a été formulée par Sigmund Freud et est l’un des fondements de la psychanalyse.
Ce chapitre traite de la psychanalyse et de la notion de traumatisme. La psychanalyse est une
méthode utilisée pour comprendre les conflits inconscients dans la névrose, qui est un
trouble mental causé par un conflit entre les instincts naturels et les normes de la culture. La
technique psychanalytique utilise l’analyse des rêves pour révéler les secrets qui échappent à la
conscience. La méthode hypnotique et l’analyse des associations sont également utilisées. Le texte

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suggère que le conflit pathogène est un conflit commun à toute l’humanité et que la névrose est un
cas d’espèce de l’homme civilisé en désaccord avec lui-même.

Chapitre 3 – L’autre point de vue : la volonté de puissance

Dans ce chapitre, Carl Gustave Jung aborde la théorie de Nietzsche sur la volonté de puissance
et son refus de l’instinct animal. Selon l’auteur, Nietzsche a vécu cette théorie de façon maladive et
a omis de vivre l’instinct animal de la vie. L’auteur critique également la croyance de Nietzsche
selon laquelle toutes les impulsions découlent de la volonté de puissance, affirmant que cette théorie
est une erreur selon la psychologie sexuelle. Enfin, l’auteur suggère que l’identification de
Nietzsche avec son ombre a mené à sa névrose et à sa mort prématurée.

Chapitre 4 – Les Types d’attitudes

L’introversion et l’extraversion sont deux attitudes de base, ou dispositions fondamentales, que l’on
peut retrouver chez les individus. L’introversion se manifeste par une réserve naturelle, une
tendance à la méditation et à l’hésitation, une difficulté à se livrer et à se confier aux autres, une
attitude de défense et de retrait face aux objets extérieurs. L’extraversion, quant à elle, se
caractérise par une sociabilité naturelle, une ouverture d’esprit et une facilité à s’adapter aux autres
et aux situations, ainsi qu’une tendance à se préoccuper des choses et des personnes extérieures
plutôt que de soi-même.

Chapitre 5 – L’inconscient individuel et l’inconscient collectif ou supra-


individuel

L’inconscient individuel est la partie de l’inconscient qui contient les souvenirs oubliés, les
souvenirs refoulés de représentations pénibles, de sensations subliminales et de perceptions
sensorielles qui n’ont pas atteint la conscience. Il contient également des contenus qui ne sont pas
encore suffisamment mûrs pour entrer dans la conscience. L’inconscient individuel est donc une
partie de l’inconscient qui est personnelle à chaque individu.

L’inconscient collectif (supra-individuel) est la partie de l’inconscient qui contient des


images originelles, des archétypes, c’est-à-dire des formes représentatives les plus générales et
les plus anciennes de l’humanité. Ces images ont une vie propre, indépendante et autonome, et sont
présentes dans l’inconscient de tous les individus. L’inconscient collectif est donc un inconscient qui
est commun à tous les individus et qui dépasse la dimension personnelle de l’inconscient individuel.

Les archétypes sont des images primordiales, des formes représentatives les plus générales et
les plus anciennes de l’humanité. Ils sont présents dans l’inconscient collectif et peuvent être
évoqués par l’inconscient personnel. Le transfert en lui-même est une projection des contenus
inconscients, incluant les fantasmes imaginatifs basés sur des réminiscences personnelles et les
images archétypiques. Ces images ont une vie propre, indépendante et autonome, et peuvent donner
naissance à des pensées profondes et belles. On ne sait pas d’où elles viennent, mais elles peuvent

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être considérées comme une partie de notre patrimoine représentatif héréditaire.

Chapitre 6 – La méthode synthétique ou constructive

Le dialogue, la confrontation avec l’inconscient est un processus qui peut être ressenti de différentes
manières par les personnes qui le vivent. Pour certains, cela peut ressembler à un travail qu’ils
accomplissent consciemment, alors que pour d’autres, cela peut être perçu comme un processus
subi. Cette fonction, appelée fonction transcendante, consiste en une sorte de pont qui relie les
éléments conscients et inconscients de l’esprit, en permettant à l’individu de surmonter la
discontinuité qui sépare ces deux parties de lui-même. Cette fonction est considérée comme
naturelle et se matérialise souvent sous la forme de rêves et de visions.

Les théories qui s’appuient uniquement sur l’analyse causale ont des limites, car elles ne
tiennent pas compte des associations qui viennent spontanément à l’esprit du rêveur. De plus, le
choix des symboles peut rester obscur et ces théories oublient que le rêve est un phénomène
subjectif. Pour remédier à ces limitations, il est nécessaire de faire une synthèse des différents
éléments du rêve pour en comprendre le sens global. Cela peut se faire grâce à l’amplification,
qui consiste à confirmer les particularités des symboles et à élargir leur signification en utilisant
tous les moyens conscients dont on dispose.

Il existe deux approches pour interpréter les rêves : l’interprétation sur le plan de l’objet, qui
considère que les expressions du rêve sont identiques à des objets réels, et l’interprétation sur le
plan du sujet, qui met en relation les éléments du rêve avec la psychologie du rêveur lui-même. La
première approche est limitée, car elle ne tient pas compte des aspects subjectifs du rêve, alors que
la seconde peut être plus riche en termes de compréhension de l’inconscient du rêveur.

Chapitre 7 – Les Archétypes du conscient collectif

Les archétypes sont des motifs universels et primordiaux qui sont présents dans
l’inconscient collectif. Ils sont généralement associés à des figures mythologiques ou
symboliques, comme le héros, la mère, le diable, le magicien, etc. Ils représentent des aspects de
l’expérience humaine universelle et peuvent être utilisés pour comprendre les motivations profondes
des individus et les dynamiques de groupe. Selon la théorie des archétypes de Carl Jung, ces motifs
sont présents dans les rêves, les mythes, les légendes et les contes de fées de toutes les
cultures, et ils peuvent nous aider à comprendre notre psyché collective. Cependant, l’auteur précise
que nous ne devons pas nous attribuer ces qualités de façon personnelle. Il est également souligné
l’importance de faire la distinction entre ce qui est personnel et ce qui est impersonnel dans ces
contenus de l’inconscient.

Chapitre 8 – Considérations générales sur l’inconscient et la thérapeutique


analytique

Les conditions générales sur l’inconscient peuvent être résumées de la manière suivante :

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L’inconscient est une partie de notre esprit qui contient des souvenirs, des désirs, des
pensées et des impulsions qui ne sont pas conscients.
L’inconscient peut être dangereux si une accumulation d’énergie s’y forme, en particulier
dans les cas de névrose.
La technique d’analyse peut activer l’inconscient et provoquer des états d’excitation,
voire des troubles mentaux durables.
L’inconscient peut également être à l’origine de certains accidents, car il peut
conditionner notre comportement de manière inconsciente.

Il est donc important d’entretenir un contact et des liens avec l’inconscient pour éviter la désunion
avec soi-même et l’instabilité instinctuelle. Si l’on réussit à établir cette fonction dite transcendante,
l’inconscient peut devenir un guide précieux pour l’individu. Chacun peut acquérir à sa
manière, dans le vocabulaire qui lui est accessible et conforme à sa nature mentale, ce dont il a
besoin pour bénéficier des avantages de l’inconscient.

La thérapeutique analytique est un type de thérapie qui vise à traiter les troubles mentaux
en utilisant des techniques d’analyse de l’inconscient.
Cette approche repose sur la théorie psychanalytique de Sigmund Freud, qui considère que
l’inconscient joue un rôle important dans les troubles mentaux. Selon cette théorie, les conflits et les
désirs refoulés dans l’inconscient peuvent avoir des conséquences néfastes sur la pensée, les
émotions et le comportement d’une personne.
En thérapeutique analytique, le thérapeute aide le patient à examiner et à comprendre les pensées
et les sentiments inconscients qui peuvent être à l’origine de ses problèmes de santé mentale. Cela
peut se faire par le biais de différentes techniques, telles que l’association libre, l’interprétation des
rêves et l’analyse des mécanismes de défense.
Le but de la thérapeutique analytique est de permettre au patient de mieux comprendre son
inconscient et d’évoluer vers une meilleure santé mentale en gérant de manière plus efficace
ses conflits intérieurs.

Présentation de l’auteur
Carl Gustav Jung est un célèbre psychologue et psychiatre suisse. Né en 1875, il a grandi dans un
contexte familial complexe, avec une mère souffrant de troubles psychiatriques. Très jeune, il a
développé un intérêt pour la nature, l’histoire, la philosophie et les rêves, et a su qu’il ne voulait pas
suivre les traces de son père et de son grand-père en devenant pasteur. Après avoir étudié
l’archéologie, il obtient finalement son diplôme en médecine en 1900. Alors qu’il était sur le point de
travailler en tant qu’assistant médical, il a été inspiré par un livre sur la psychiatrie et a décidé de
devenir aliéniste. Il a travaillé avec Eugene Bleuler, un psychologue pionnier dans la compréhension
des maladies mentales, et a publié un livre sur les associations de mots. Plus tard, il a travaillé avec
Sigmund Freud et a contribué au développement de la psychologie analytique.
Néanmoins, leurs théories sur l’inconscient humain ont divergé. Jung a développé l’idée de
l’inconscient collectif, qui fait référence à un tissu inconscient partagé par tous les êtres humains,
indépendamment de leur culture. Il a également proposé des concepts tels que les archétypes et les

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complexes psychologiques. Sa théorie de la personnalité se base sur les oppositions entre
l’introversion et l’extraversion. Bien qu’il ait été considéré comme un mystique plutôt qu’un
scientifique par une grande partie de la communauté académique de l’époque, ses travaux ont eu un
impact profond sur la psychologie moderne.

Analyse d’oeuvre
Jung et Nietzsche

C.G. Jung a admiré l’œuvre de Nietzsche, mais il lui a reproché de ne pas avoir appliqué sa propre
philosophie dans sa vie personnelle. Jung a également analysé la fragilité psychologique de
Nietzsche qui l’a finalement conduit à la folie.

Jung a admiré certaines idées de Nietzsche, mais il était critique envers la manière dont Nietzsche a
vécu sa vie et a mis en pratique ses propres théories. Selon Jung, Nietzsche aurait pu éviter de
tomber dans la folie s’il avait été plus conscient des réalités de la vie humaine. Jung a également
remis en question l’athéisme de Nietzsche, soulignant le fait qu’il n’avait pas réussi à maîtriser sa
propre santé mentale malgré son désir de devenir un philosophe-médecin.

Selon Jung, Nietzsche a vécu une vie en contradiction avec sa propre doctrine, en rejetant l’instinct
animal de la vie et en optant pour un mode de vie hygiénique qui l’a finalement mené à la maladie.
Jung le critique pour cette dissemblance entre ses enseignements et sa vie personnelle, et suggère
que cela a affecté la validité de sa doctrine. En revanche, Jung a lui-même vécu de manière plus
conforme à la vie de l’instinct, en appréciant les plaisirs de la vie comme la bonne nourriture et le
bon vin, et en ayant une famille.

Pour Jung, Nietzsche était animé par une énergie et un dynamisme de vivre, mais son instinct l’a
éloigné des autres hommes et l’a isolé dans un dégoût du troupeau humain. Jung explique cela en
disant qu’il existe un instinct de conservation de soi-même en plus de l’instinct de satisfaction des
sens et de conservation de l’espèce. Cet instinct est appelé volonté de puissance, et c’est de cela que
parle Nietzsche. Cependant, cela a abouti à une unilatéralité et une inflation psychologique
dangereuse. L’ivresse dionysiaque, la révélation bouleversante de la “Bête blonde” et le sentiment
d’une grandeur supra-humaine ont exalté la puissance du Moi de Nietzsche, mais ont également fait
perdre sa plasticité adaptative nécessaire à la vie.

Nietzsche a été confronté à sa propre volonté de puissance, mais il a été incapable de la reconnaître.
Dans son combat contre ses instincts, Nietzsche, qui prônait la complexité et le dépassement des
limites, s’est retrouvé dépendant de la structure et de la limitation de son Moi, qui ne pouvait pas
accepter l’existence de cet autre aspect de lui-même, son ombre. Toutes les manifestations de
l’inconscient sont devenues suspectes pour lui, même si dans son livre “Zarathoustra“, il avait
représenté l’ombre de manière symbolique. Le Moi conscient de Nietzsche, préoccupé par
l’héroïsme et déconnecté de ses forces vitales, n’était pas assez fort pour maintenir sa cohérence et
son identité, ce qui a causé sa rupture psychique.

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