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Naissance de la vie psychique: Théorie et concepts kleiniens

Née à Vienne le 30 mars 1882. Elle à commencer une première analyse avec un disciple de
Freud (Sandor Ferenczi) en 1917. Elle est entrée à la société hongroise de psychanalyse en
1919 et porte son intérêt sur la relation mère/enfant. En 1921 elle va donner lecture devant
la société psychanalytique de Berlin de la deuxième partie de son article qui porte sur le dé-
veloppement d'un enfant. Elle donne une première interprétation du jeu de l'enfant (Avant
Klein on pensait qu'il n'était pas possible de faire une psychanalyse de l'enfant). Elle ouvre la
voie à la psychanalyse des enfants. Elle va présenter les analyse de Rita, de Trude, Peter,
Ruth et Erna. Elle fera une seconde analyse avec Karl Abraham qui meurt en 1925, pendant
l'analyse. Il était un spécialiste de la psychose maniaco-dépressive et de la mélancolie. Klein
va être très influencer de l'approche du sujet par la mélancolie. Le deuxième stade de son
développement s’appellera position dépressive. En 1926 elle est invitée pat Ernest Jones et
publiera un article sur la psychanalyse des enfants

Klein s'est opposé de façon très violente avec Anna Freud sur la prise en charge psychanaly-
tique des jeunes enfants (Qu'Anna pensait impossible). Selon Klein la résolution de d'Œdipe
est plus précoce que ce que pensait Anna Freud. Elle arborera une théorie du symbolisme et
elle développera, vers les années 30, ce que Freud avait déjà engager (La pulsion de vie et de
mort) comme étant une des clés de la compréhension du psychisme de l'être humain

En 1946 elle va établir sa théorisation autour de l'étude de la position schizoparanoïde. Ce


texte porte sur un aspect que Freud avait peu développer qui est celui des psychose. Klein
va s'intéresser à la psychose plus qu'à la névrose
De nombreux auteurs vont être les élèves de Mélanie Klein. Bion, Winnicott, Bowlby.... Ont
assisté à ses cours ou ont eus des supervisions avec elle

La psychanalyse des enfants


Mélanie Klein va s'intéresser aux enfants et elle va s’intéresser à savoir comment prendre en
charge des analyses des enfants. Son premier cas fut son propre fils, qu'elle décriera dans le
cas Fritz. En effet, elle fait tout pour que l'enfant soit dans la réalité la plus banale, l'enfant
continue à croire à des comptes, à des mythes, à des croyances (car ce serait une équiva-
lence à la curiosité sexuelle), mais il est séduit par ces croyances (Surtout le père-noël) Elle a
l'impression que plus elle lui interdit d'y croire, plus il s'y passionne
Elle va s’apercevoir qu'il y a une première explication qui peut être donner qui porte sur la
différence que l'on doit faire entre le contenu manifeste (Ce qui a trait au réel) et le contenu
latent (C'est tout ce que le contenu manifeste sous-tend)

On est dans la 1ère topic Freudienne:


 L’Inconscient est protégé par des filtres, des contenus conscients: Systèmes des
traces mnésiques: Représentations de chose. Principe de plaisir
 Pré conscient: Moi officiel qui est protégé par un filtre qui se situe entre le précons-
cient et le conscient. Système des traces mnésiques: Représentation de mots. Prin-
cipe de réalité
 Pré conscient-conscient: Système des tares mnésiques: Système perceptif. Principe
de réalité
On a des systèmes qui obéissent au principe de plaisir: Processus primaires
D'autres obéissent au principe de réalité: Processus secondaires.
Freud pense que la première topic est un système fermé qui n’est pas en lien avec l'exté-
rieur

2ème topic Freudienne :


Représentation de l’appareil psychique qui n’est plus fermé mais ouvert sur le monde exté-
rieur et sur l’intérieur (il n'y a plus de limite). Le CA est à l’origine de la construction de l’ap-
pareil psychique qui au contact de la réalité produit le Moi, le Moi et le CA au contact de la
société va engendrer le SURMOI
On peut expliquer à l’enfant que ce n’est pas pour autant que sa représentation change. Ce
qui est important pour l'enfant ce sont les fantasmes inconscients qui sont sous-jacent à ces
questions explicites. Ces découvertes c’est ce qu’on appelle la différence entre le contenu
manifeste et le contenu latent

Cette découverte on peut la voir dans le test des planches: On montre une planche et il faut
raconter une histoire par rapport à l’image
L’histoire que vont raconter les patients ne sont pas les mêmes en ce qui concerne le conte-
nu manifeste (Contenu latent permet d’inférer sur le fonctionnement du patient face à
cette planche)

Un exemple de manifestation des contenus manifeste et contenu latent: L'entretien


Au cours de l'entretien, le sujet fournit des informations de nature très différentes. On se
doit de ne considérer que le seul niveau de l'information ponctuelle sur des faits et événe-
ments que le sujet veut bien nous dire. Assez spontanément, il raconte son histoire, ou des
histoires qui le concernent: Ce serait une erreur que de considérer uniquement ce matériel
comme correspondant implicitement ou explicitement à une réalité extérieure des événe-
ments rapportés
Il faut se souvenir tout au long de l'entretien, qu'il ne suffit pas que deux faits soient consé-
cutifs, pour que le second soit déterminé par le premier

Notre seule certitude est que notre interlocuteur pense ce qu'il est en train de nous dire,
mais ne le croit pas forcément et il n'est pas forcément non plus conscient qu'il pense, ni
qu'il pense ce qu'il dit

La psychanalyse par le jeu


Au cours du développement l'angoisse se manifeste différemment (Stade oral – Angoisse de
dévoration, de persécution (Angoisse paranoïde ou schizoïde), d'abandon)

MK partant de ces éléments va utiliser un autre média que l’explication et c’est là qu’elle uti -
lise le jeu. Elle initie cette technique. C'est un moyen de mettre en communication. Elle parle
de ce principe et va mettre en place une psychanalyse par le jeu. Elle va proposer à l'enfant
d'avoir une activité ludique. Elle part du principe que c'est à travers le jeu que les fantasmes
inconscients trouvent leur expression. Elle fait une analogie avec le rêve. Pour Freud c'était
dans le rêve que les fantasmes inconscients peuvent s'exprimer
A partir du moment où le jeu est un médiateur pour comprendre le fonctionnement elle dit
que l'interprétation du jeu va permettre de lever l’inhibition intellectuelle et qu’elle va em-
pêcher les phénomènes de refoulement. Elle constate que l'enfant n'entend pas l'interpré-
tation, mais ce qu'elle observe c'est que l'activité de jeu reprend. L'interprétation a permis
de lever l'inhibition, le jeu est relancé et on peut voir quel mécanisme de défense vont être à
l’œuvre à ce moment

L'interprétation est donnée au moment où le jeu se bloque, il fait référence à un fantasme


inconscient. L'enfant va détourner la pulsion de son but initial: Sublimation → Reprend le
jeu. C'est le fantasme inconscient, dans la mesure où il est source de l'angoisse, qui va inhi-
ber le jeu. C'est l'angoisse qui détermine l'inhibition pas le fantasme
Angoisse: signal d'un conflit inconscient (MK), ce n'est pas seulement la transformation de
la libido (Freud)

Il y a des types d’angoisses différents en fonction de l’âge:


 Au stade oral: l’angoisse dominante est celle d'être dévorée et cette angoisse est en
relation avec une angoisse de persécution: Angoisse paranoïde ou schizoïde. Si un
patient a un souci avec une de ces angoisses il va falloir repasser au stade pour le ré-
soudre
 8ème mois: Angoisse de séparation, abandon: On va la retrouver chez des patients
adultes qui sont incapable de se séparer de l’objet surtout dans les états limites
 Stade anal: Angoisse de destruction - Cauchemar fréquent: Patient qui raconte qu’il
se vide de l’intérieur ou se sont des cauchemars d’effraction anale
 Période œdipienne: Angoisse de castration - Angoisse de manque. Chez l’ado c’est
une angoisse existentielle: Qui suis-je, d'où je viens?

Les pulsions destructrices


Pulsion: C'est une excitation organique que l’appareil psychique va devoir se représenter et
prendre en charge

Pour Freud, la pulsion est un concept limite entre le psychique et le somatique. La pulsion
est déterminée par 4 actes fondamentaux:
 La poussée de la pulsion: Aspect moteur de la pulsion
 La source de la pulsion: Excitation interne qui prend naissance dans le somatique
 Le but de la pulsion: Eliminer la tension
 L'objet de la pulsion: Ce par quoi le but est atteint

Freud insiste sur le fait que l'objet n'est pas lié de façon originaire à la pulsion
Ex: Pulsion sexuelle: Objet Originaire: Partenaire sexuelle. Mais dans la pulsion sexuelle ce
n’est pas ça. Pour la pulsion sexuelle l’objet est très éloigné de l’objet originaire
→ Toute pulsion a une origine organique

Freud a établi 3 théories des pulsions:


 1ère théorie: Pulsions sexuelles et pulsions d’autoconservation (pulsions du Moi):
On a un dualisme des pulsions

 2ème théorie: L’introduction du narcissisme: Il va introduire le narcissisme dans la


théorie des pulsions et en particulier il développe une théorie du narcissisme pri-
maire: L’amour qu'à le corps pour l'objet qu’il va opposer au narcissisme secondaire
qui est l’amour qu'à le Moi pour objet
→ Le narcissisme primaire: C’est celui de l’enfant qui se prend lui-même comme objet
d’amour avant de choisir les objets extérieurs. Ce narcissisme pour Freud c’est un état plus
ou moins indifférencié il n’y a pas de clivage entre le sujet et les objets extérieurs. Ce narcis -
sisme on le retrouve dans les états psychotiques profonds
→ Narcissisme secondaire: On le trouve au moment de la formation du Moi par l’identifica-
tion à autrui. Dans la psychose par ex le narcissisme secondaire ce serait le retrait de la libi-
do de tous les objets extérieurs. Investissement libidinale ne se fait que sur le sujet lui-même
C’est celui qu'on retrouve chez les personnalités narcissique et états limite chez qui l’idéal du
Moi va être présent

 3ème théorie: Il oppose la pulsion de vie avec la pulsion de mort: Il parle de pulsion
entre la vie et la mort. Freud considère qu’il n’y a que 2 pulsions: La pulsion de vie
qu’il oppose à la pulsion de mort. Pulsion de vie: Eros / Pulsion de mort: Thanatos.
Ces 2 pulsions dans la théorie freudienne sont unies dans des proportions variables
et cette union va modifier considérablement le comportement du sujet

Mélanie Klein va reprendre cette théorie des pulsions sous l'influence d'Abraham
Donc elle repart de ces travaux en donnant un postulat: Il y a des pulsions destructrices in-
nées et tout le développement de l'enfant à partir de la première année de la vie va être
constitué par l'organisation défensive vis à vis de ces pulsions destructrices. Pour elle la pul-
sion de mort est donc une pulsion destructrice inné, et le développement de l'appareil psy-
chique va s'établir à partir des défenses que le nourrisson va mettre en place pour com-
battre ces pulsions destructrices

Pour Freud: Le CA est le réservoir de toute les pulsions, alors que Klein insiste sur le fait
qu'au départ il n'y a que des pulsions destructrices

Klein va confondre dans sa théorie les pulsions destructrices et l’instinct de mort


Pour Freud l'instinct de mort fait référence au phénomène de répétition de névrose trauma-
tique, de compulsions (Compulsions de répétition); c'est donc la réduction de toute les exci-
tations à un niveau zéro, ça n'est pas la destruction de l'objet comme le dit Klein

Klein ne distingue pas la pulsion de la relation d'objet. La pulsion se confond avec la relation
d'objet, ces pulsions destructrices se confondent avec une relation d'objet persécutoire
d'emblée
L'objet nourrisson se confond lui-même avec les objets de son envie, il n'y a pas de distinc-
tion entre lui en tant qu'objet et l'autre en tant qu'objet, il est dans une fusion totale avec
l'objet maternelle. C'est pour cela qu'elle pense qu'il n'y a pas de relation d'objet car cela im-
pliquerait qu'il y ait un autre objet. Puisqu'il y a confusion des pulsions destructrices avec re -
lation d'objet, s’il existe une relation d'objet elle ne peut être que persécutive. L'objet
cherche à se détruire lui-même

Modèle kleinien des topiques freudiennes


Le CA
MK va reprendre l'ensemble des concepts de Freud pour les développer, les modifier en
fonction de sa théorie. Le CA tire son origine des idées de Georg Groddeck. Il avait une
conception organique du CA. Il intervenait auprès de patients atteints de cancer, pour dire
qu'il y avait, face au cancer, un patient qui restait passif, devant quelque chose appelé CA

Freud reprend cette notion, pour lui, le contenu du CA comprend tout ce que l'être apporte,
tout ce qui a été constitutionnellement déterminé, donc avant tout les pulsions émanées de
l'organisation somatique. Le CA est le réservoir des pulsions. C'est une instance

Pour Klein, le CA va devenir peu à peu la pulsion elle-même

Le conflit psychique
Pour MK, le conflit psychique n'est jamais un conflit du Moi contre les pulsion. Pour Freud
c'est un conflit entre les instances, contrairement à Klein. Pour elle c'est un conflit de la pul-
sion de vie contre la pulsion de mort. Le CA freudien n'est pas compatible avec l'idée du psy-
chisme imaginé comme un monde interne peuplé d'objets fantasmatiques

Les objets internes sont des images mentales, émotionnel d'un objet externe qui a été inté-
riorisé

Le CA chez Freud n'est pas compatible avec l'idée du psychisme imaginé comme un monde
interne peuplé d'objets fantasmatiques
Pour Klein, le CA ne peut pas être représenté par des objets venus du monde externe

Le CA va être le support des aspects de ressentit du support et qui vont se transformer en


objet interne dans le sens de la pulsion de vie, ou alors pulsion de mort dans de le sens de la
haine. Les objets internes peuvent être représenter sous forme de rêves, fantasme, par le
langage. Les premiers objets internes sont une création des pulsions de vie et de mort et ils
existent à l'intérieur d'une structure qu'on appelle le self

Chez le sujet psychotique, son monde interne est peuplé de fantasmes, d'éléments délirants,
d'objets qui n'ont pas de support dans la réalité. C'est dans ce sens que pour Klein, la pulsion
est innée, alors que pour Freud, la pulsions se base sur des éléments du monde externe

On observe une différence importante entre conception du CA chez Freud, qui dit que tout
est CA, càd corporel, le CA s'origine sur le somatique, alors que chez Klein, il préexiste un CA
qui est une pulsion: Pulsion de mort, et c'est elle qui constitue le monde interne du patient.
Ce monde interne est peuplé d'objets fantasmatiques. Il y a une pulsion innée destructrices

Le Moi
Freud: ''Sous l'influence du monde extérieur réel qui nous environne, une fraction du CA su-
bit une évolution particulière. A partir de la couche corticale originelle pourvue d'organes
aptes à percevoir les excitations ainsi qu'à se protéger contre elles, une organisation spéciale
s'établit qui, dès lors, va servir d'intermédiaire entre le CA et l'extérieur. C'est à cette fraction
de notre psychisme que nous donnons le nom de Moi''

Freud fait référence à un autre élément de la deuxième topique lorsqu'il parle de se proté-
ger des excitations qui viennent de l'extérieur (Dans la première topique) il l'appelle le pare-
excitation: C'est la barrière qui existe entre le monde extérieur et le Moi interne. Le défaut
du pare-excitation serait à l'origine de certaine pathologie
Selon Freud, le Moi est la partie organisée du soi, constamment influencé par les incitations
pulsionnelles mais les gardant sous son contrôle grâce au refoulement. C'est le Moi social
adapté
Le Moi dirige toutes les activités, établit et maintient la relation avec le monde extérieur. Le
soi couvre l'ensemble de la personnalité et comprend non seulement le Moi, mais aussi le
CA. Avec le Moi on est capable d'avoir une activité de pensé, on est dans le principe de plai-
sir. Dans le CA on est dans la représentation des choses où l’on n’arrive pas à mettre des
symboles, on est dans le principe de plaisir

Emergence du principe de plaisir


Effraction pulsionnelle dans le Moi → Intolérance à la frustration → Envahissement par le
principe de Plaisir: Donc incapacité de mettre des mots sur ce que souhaite l'enfant. Ici le CA
prend le dessus sur le MOI, avec l'inexistence du SURMOI (les règles), il n'est pas présent car
il n'y a pas de règles.
→ Freud: Le MOI se construit petit à petit au contact de la réalité

Klein: Le moi est pensée en relation aux objets internes (basé sur des ressentis, émotions: Ce
sont des objets qui se constitue sur la base des objets externes mais qui reste des objets par -
tiels) et externes. Il permettra l'accès au nourrisson de passer de l'objet partiel (le sein,
l'odeur de la mère) à l'objet total

Pour MK, le Moi existe dès la naissance et qu'en particulier lui est dévolue la tâche de ''déflé-
chir'' la pulsion de mort vers l'extérieur. Le Moi chez Klein est relié à deux modèles distincts:
 Celui de Freud, où le Moi est alors vu comme étant en relation avec des pulsions et
ayant des fonctions à accomplir
 Celui de Klein elle-même, où le Moi est pensé en relation aux objets internes et ex-
ternes

Le surmoi
Pour Klein il n'est plus l'héritier de l'Œdipe mais une structure qui se forme dès le début du
complexe d'Œdipe vers l'âge de trois mois (Chez Freud, trois-quatre ans). Chez Freud, il se
constitue à partir du Moi au travers des interdits parentaux, donc surtout au moment œdi -
pien: au niveau de l'inceste

Le surmoi n'est plus formé par l'introjection du parent du sexe opposé en tant qu'instance
critique et représentant de l'interdit de l'inceste. Il est plutôt constitué par les imagos des
parents introjectés ou plus fondamentalement encore, par l'introjection du sein qui serait
alors à l'origine du surmoi

Pour Klein le sein introjecté impose sa loi, et c'est ça qui constitue le SURMOI. Pour Freud le
moi n'existe pas à la naissance il apparaît après en relation, tout est CA

Notion d'objet
Il faut l’envisager en tant que corrélatif de la pulsion: L'objet est ce en quoi et par quoi la pul -
sion cherche à atteindre son but. L'objet peut être une personne, un objet partiel, un objet
réel ou un objet fantasmatique
Un objet interne est un élément de base de la réalité psychique d'un sujet. C'est la représen -
tation d'un objet qui prend à l'intérieur du sujet, la même réalité que l'objet externe. Ils sont
conçus sur des images et des fantasmes à partir d'objet externes par le mécanisme de l'in-
trojection

Les relations des objets internes entretiennent entre eux des rapports intra-personnels. Ces
rapports sont des relations entre des instances, des représentations d'objets externes et des
images de soi

Les relation entre les objets internes et objet externes sont des relations de représentation.
Elles ne sont pas pour autant, des relations de similitude ni de reflet. Lorsque l'on rencontre
quelqu'un, on va faire appel à nos rpz internes pour faire une relation avec l'objet externe

La centration sur la relation d'objet fantasmatique, que MK observe dans le jeux de l'enfant,
organise le fantasme conscient et inconscients (Postulat de base de la théorie kleinienne) le
deuxième postulats est que la vie psychique précoce porte deux organisateurs: La position
schizoparanoïde (Renvoie au clivage et la persécution) et la position dépressive

Théories sur les positions de Klein


La centration sur la relation d'objet fantasmatique qu'elle observe dans le jeu de l'enfant, qui
organise le fantasme conscient ou inconscient est le postulat de base de la théorie klei -
nienne.
Le deuxième postulat étant que la vie psychique précoce est supportée par 2 organisateurs:
La position schizo-paranoïde et la position dépressive.
 La position schizo-paranoïde: Schizo = coupé/clivé (schizophrène = Esprit clivé), elle
se situe à la naissance
 Position dépressive: Apparaît vers le 6ème mois

Pour un développement normal, le nourrisson passe d'abord par la position schizo paranoïde
puis par la position dépressive.
Si l'enfant atteint la position dépressive, pour Klein il atteint le registre névrotique banal. S’il
reste bloqué à la première position: On est dans le registre de la psychose. La normalité et la
normalité se confonde. Il y a un Moi donc des mécanismes de défenses donc des relations
d'objet. Le Moi à la naissance est inorganisé, il est peu intégré, fragile, changeant, pas de
continuité et qui peut se désintègre sous l'effet de la pulsion de mort. La pulsion de vie s'éla -
bore à partir des soins des parents
→ Chez Klein la normalité et la névrose se confondent

Freud avait déjà dit que la pulsion de mort était tournée vers l'extérieur à travers l'agressivi-
té. C'est ce qui permet de créer une première limite entre les objets. MK dit que c'est bien
envoyer vers l'extérieur sur un objet et se transforme en agressivité. L’objet retourne l'agres-
sivité au nourrisson. Il y a un retour à craindre et donc une persécution possible

La projection suppose ici qu'il y a un clivage de l'objet (Bon ou mauvais). Ce clivage va être
alors projeté

La position schizo-paranoïde
Elle renvoie à une relation idéal (Tout est bon ). Dans cette phase il y a les premiers élément
de la personnalité, objet persécuteur, objet idéalisé (Précurseur de l'idéal du Moi) cela se dé-
veloppe grâce aux mécanismes de défense (Avec l'introjection pour le garder, projette le
mauvais pour l'éloigner ou inversement, l'identification projective, le déni et omnipotence
magique, clivage de l'objet). SI on fait une fixation sur cette position on va alors rester dans
la psychose
Dès la naissance il y a un Moi, s’il est là il y a des mécanisme de défenses, et des relations
d'objets. Cette théorie a été beaucoup critiquée

Selon Klein, le Moi qui apparaît à la naissance est désorganisé, un Moi qui est fragile, peu in-
tégré, un Moi changeant, c'est un Moi qui n'a pas de continuité, qui se désintègre sous l'effet
de la pulsion de mort. Dès la naissance le Moi du nourrisson est menacé par les pulsions des-
tructrices et les relations d'objets sont à peine ébauchés.  La pulsion de mort étant à l'ori-
gine, le nourrisson va vivre aussi des expériences positives: D'être entouré, allaiter... A côté
de ces pulsions de mort vont apparaître des expériences bonnes qui vont être porteuse de la
pulsion de vie. La pulsion de vie s'élabore à partir des soins dans la relation avec la mère,
avec les parents

Freud avait décrit que la pulsion de mort se trouvait orienté vers l'extérieur, en prenant la
relation agressive. L'agressivité est la manière de détourné la pulsion de mort vers l'exté-
rieur. Il le dev dans la théorie du Masochisme, mais il n'a pas eu le temps de la finir. Freud
décrit l'orientation du mauvais vers l'extérieur comme la première constitution d'une limite
entre le monde interne et externe. Le fait que le nourrisson envoie les pulsions destructrices
vers l'extérieur il faut qu'il y ait un intérieur, donc c'est un élément constitutif

Pour Klein, la pulsion de mort et orienté vers l'extérieur mais dans une relation avec quelque
chose de mauvais situé à l'extérieur, elle est donc projetée dans un objet, et se transforme
en agressivité
Le ressentis du nourrisson: L'objet extérieur mauvais retourne au nourrisson cette agressivi-
té, pour qu'il y ait une persécution possible du nourrisson par cet objet extérieur
→ Selon cette théorie la pulsion de mort est projetée sur un objet qui devient un mauvais
objet. Ce mauvais objet va être agressé par le nourrisson qui en retour envoie à la persécu-
tion. Il s'agit ici de la projection de la pulsion de mort en agressivité
 
On voit apparaître des mécanisme comme l'introjection, le déni et l'omnipotence magique,
et le clivage de l'objet. Cette position renvoie à une relation d'objet idéal, qui serait celle
d'un sein exclusivement bon. Il y a une idéalisation d'une relation d'objet, et le désir du nour-
risson est de maintenir cette relation libidinale avec cet objets idéal, et en même temps
s'identifier à cette relation. On est ici dans un registre d'identification projective
→ Dans cette position on voit apparaître les premiers éléments constitutif de la personnalité,
des éléments Surmoi que, un objet idéalisé qui est le précurseur de l'idéal du Moi
 
Cette position se développe au cours du premier semestre de la vie du nourrisson au travers
de mécanismes de défenses, et les mécanismes qui sont fondamentaux sont : projection, in-
trojection. Le nourrisson va introjecter le bon objet pour le gardé, il projette le mauvais objet
pour l'éloigner
Mais il peut aussi introjecter le mauvais (Patient qui passe de la paranoïa à l'hypocondrie)
pour le contrôlé, et il peut projeter le bon objet mais c'est pour le mettre à l’abri
Les mécanisme de défenses :
–    Identification projective: Partie de soi placé dans l'objet et qui alimente un certain
nombre de fantasme. Elle peut aboutir à plusieurs possibilités:
La vie par procuration, les désirs qu'il est impossible de vivre soi-même
Le rôle de contenant. Les éléments d'identification projective vont être préserver par
l'objet
Le désir de prendre le contrôle de l'objet de l'intérieur (Renvoie à un fantasme assez par -
ticulier de s'approprier ce que l'objet contient). L'objet extérieur devient une posses-
sion du sujet. C'est un mode d'appropriation de l'objet
–    Le déni: Déni et omnipotence magique. C'est un mécanisme de défense qui porte sur
la réalité (On va dénier la réalité). La délégation porte sur les représentations. On est
face à une toute puissance magique à laquelle l'enfant va s'identifier. (On peut la re-
trouver dans la bipolarité lors des épisodes maniaques). Tout ce qui est angoisses est
nié.
–    Le clivage de l'objet: Clivage de l'objet partiel mais qui est soit tout bon, soit tout
mauvais. Notion reprise de Freud, avec le clivage du Moi, il l'a étudié en particulier
par rapport au perversion. Clivage du Moi: Il ne coexiste deux attitudes psychiques
vers le monde extérieur: Un Moi qui va tenir compte de la réalité, et un Moi qui va
dénier la réalité. Et ces deux attitudes vont persister cotes à cotes sans s'influencer
Klein n'évoque pas ce clivage du Moi mais le clivage de l'objet

Position dépressive
Quand le développement du bébé se déroule de manière cohérente on atteint la position
dépressive. On a ici accès à l'ambivalence, c'est à dire une réduction progressive du clivage
et du déni. Le Moi devient suffisamment fort pour percevoir les objets comme des objets to-
taux. La construction de cet objet total va avec le fait que le bébé intègre que l'objet n'est
pas soit bon, soit mauvais, il devient ambivalent. Cette ambivalent s'oppose au clivage, et
elle permet que le Moi se situe par rapport à l'objet total, ainsi le Moi devient un Moi total.
Autrement dit il va percevoir que cet objet qui était clivé n'est finalement qu'un seul et
même objet, et d'objet partiel, il devient objet total
 
L'ambivalence est un signe du dev de l'appareil psychique, cela permet l'établissement de re-
lation d'objets, d'objets totaux, permettant une unification du Moi, une intégration du Moi.
L'introjection va également permettre la constitution d'un objet total permanent, elle va pré-
valoir sur la projection. Grâce à l'introjection le bébé conserve les expériences bonnes, satis -
faisante dans une continuité. L'introjection est essentiellement l'introjection du bon objet
qui permet la réparation, protection, de l'objet et évite qu'il ne devienne mauvais, qu'il ne
soit la cible des pulsions destructrices
 
C'est à cette période que MK dit que l'enfant dev un souci pour l'objet. Il commence à perce-
voir qu'il a besoin de cet objet. Dans la position SP on avait une relation d'objet partielle càd
que le sein (c'est un ex) bon ou mauvais n'est perçu que comme une partie de soi, il n'a
qu'une altérité relative, alors que dans la position dépressive l'objet total est perçu comme
autre que soi
→ La position dépressive donne accès à l'altérité de l'objet.
 
Pour MK cette perception d'un objet autre que soi dés 6mois est le postulat pour expliquer
l’œdipe précoce. (MK pense que l’œdipe est vers 8mois, pour Freud c'est plus tard)
(Si un enfant arrive à faire la différence des sexes et générations ça montre que le bébé à dé-
passer le conflit œdipien)
Ce qui caractérise l’œdipe c'est la relation triangulaire : Bébé/papa/maman
Mais dans cette relation triangulaire il y a un membre qui se poste comme porteur de l'inter-
dit.
Chez MK l'assimilation se fait entre la névrose infantile et la position dépressive. A partir du
moment que l'enfant à intégrer la position dépressive pour Klein il ne doit plus y avoir d'or-
ganisation psychotique
Freud disait aussi que tout traumatisme non élaboré graves qui intervenaient entre nais-
sance et 2ans, étaient synonyme d'organisation psychotique
 
Le bébé pour MK se fait du souci pour l'objet, il appréhende l'objet, ce qui entraîne chez lui
des processus de réparations, et cette réparation qui caractérise la position dépressive.
La période Schizoparanoïde : destruction objet
Période dépressive: Réparation de l'objet
 
Peu à peu l'objet est intériorisé, et puis va apparaître les angoisses lié à cet intériorisation de
cet objet: Angoisse du 8ème
Lorsque le bébé est confronté à une personne étrangère il a une réaction d'angoisse cela si-
gnifie que l'étranger est perçu comme un objet total, et ça signifie pour l'enfant l'absence de
la mère ce qui est déclencheur de l'angoisse. L'objet maternel est donc bien intériorisé, l'en-
fant a donc une représente interne constant des personne familières. L'angoisse naît de la
comparaison entre cet objet interne et l'objet externe étranger (Qu'il ne connaît pas qui ne
lui ait pas familier)
Pour MK l'angoisse du 8ème mois appartient aux phobies archaïques comme les terreurs
nocturnes, les peurs de l'enfant
L'angoisse du 8mois serait la projection sur la figure de l'étranger d'un mauvais objet anté-
rieurement interne. Cette fonction d'extériorisation de ce mauvais objet permet de rempla-
cer un objet interne dangereux par un objet externe dangereux qui est bcp plus contrôlable.
Ce contrôle de ce mauvais objet externe introduit le sens de la réalité chez l'enfant
 
A la position dépressive se forment donc les symboles qui permettent l'organisation psy-
chique interne. La formation des symbole suppose des mécanismes de déplacement (com-
ment un objet sexuel peut se déplacer sur un objet symbolique qui n'est pas eu départ un
objet sexuel) et des mécanismes de condensation ( plusieurs symboles/images se mettent
ensemble pour donner qq chose de bizarre).
Dans les symboles ce qui est au départ ses sont les processus primaires, mais vu
qu'on passe par la pensée on arrive aux symboles

Les concepts de Rene Spitz (1887-1974)


Il s'inscrit dans la lignée de Freud et il s'oppose à Mélanie Klein
Ses travaux sont centrés sur les relations objectales et plus particulièrement sur comment se
constituent ces relations objectales. Il va s'interroger sur la constitution de l'objet, du Moi et
aux pathologie qui découlent de ces relations objectales (Que se passe-t-il lorsque l'enfant
est privé de relation d'objet. Il a beaucoup travaillé sur les carences affectives et il s'est inspi-
rer des méthodes de la psychologie américaine du comportement dans le sens où il a obser -
vé directement le nouveau-né en situation avec sa mère, sans sa mère et il a été un des pre -
mier chercheur à utiliser le film pour enregistrer ses interactions

Il a aussi mis au point des Baby test et ses études sont intéressantes dans la mesure où elles
sont longitudinales (Sur des enfants suivis pendant de nombreuses années)
Il fait appel à un concept qui est empêtrer à l'embrilologie (Le concept d'organisateur). L'or-
ganisateur c'est le point vers lequel tendent les lignes du développement, pour conclure un
stade, une période

Pour Spitz il y a 3 organisateurs qui concluent un stade chacun 


 La réponse du bébé par le sourire au visage humain vu de face et en mouvement:
C'est un schème qui semble inscrit chez le bébé qui déclenche ce sourire. Le stade de
ce sourire : stade anobjectal. Ce stade se termine vers 3 mois, le sourire est la conclu-
sion du stade, càd qu'avec le sourire s'élabore la primauté, la perception externe. Le
bébé perçoit qu'il y a des objets externes et il est capable de les différencier sur les
schèmes du visage humain
 Angoisse du 8ème mois: C'est la conclusion du stade préobjectal avec reconnais-
sance de soi et de l'autre. L'objet avec l'angoisse du 8ème mois est constitué est
identifié, et le Moi est actif
 Le surgissement du NON: Geste et mot associé, c'est l'accès à la communication sé-
mantique, ce stade du non conclue le stade objectal. C'est à dire qu'il y a une relation
à l'objet qui ne changera plus

Toutes ces manifestations sont repérables corporellement. Des études plus poussées
montrent que ces manifestations correspondent à un moment particulier du développement
du système nerveux. Chez Spitz il y a une convergence entre le biologique et le psychique

Le Moi chez le bébé


Pour Spitz à la naissance, l'instance du Moi n'existe pas, car le nourrisson ne peut pas mani-
puler tous les stimuli qu'il reçoit et il est protéger par un seuil perceptif très élevé
Les noyaux du Moi, vont s'élaborer autour du comportement et des conduites alimentaires
(Importance de l'activité de nourrissage)

A 3 mois pour Spitz il existe un Moi rudimentaire et c'est la mère qui joue le rôle d'un Moi
extérieur dont l'enfant ne se détache que vers l'âge de 9 mois
Il n'y a autonomie du moi que vers l'âge de 15 mois, ce qui correspond à une acquisition déjà
faite de la marche

L'angoisse chez l'enfant


Ce qui manifeste chez le nourrisson l'angoisse c'est la tension
L'angoisse est une notion tout aussi importante chez Spitz qui se décrit en 3 étapes
 Angoisse qui se manifeste sur le plan physiologique
 Réactions d'évitement et réaction de fuite (Détournement du regard)
 L'angoisse du 8ème mois (Renvoie aux conflits psychiques entre le CA et le Moi /
Entre le désir et la réalité)
→ A partir de là, Spitz dit que l'angoisse arrive par l'imminence de la perte
d'objet

Syndrome de l'hospitalisme et dépression de l'enfant


L'hospitalisme: L'état le plus aboutit des carences affectives. C'est un ensemble de perturba-
tions somatiques et psychiques qui sont graves et font suite à une carence affective totale et
de longue durée
Pendant la seconde guerre mondiale, un ensemble de bombardement sur Londres tuent
beaucoup de parents. Les enfants sont donc confiés dans un ''hôpital'' ou les soins ne sont
pas forcément apporté. Il observe plus de 170 enfants qui pour certains sont totalement pri-
vé de soins maternel, de soins substitutifs...

Il décrit plusieurs période pour les bébé (6-12mois) :


 Le 1er mois de la séparation: Le bébé se met à pleurer sans raisons, il est triste, et il
s'accroche à tout adulte qui passe près de lui, il recherche le contact physique
 Au 2ème mois: Arrêt du développement, perte de poids et une accentuation de la
tristesse, l'enfant continue de rechercher le contact mais sans aucune véhémence.
L'arrêt de développement est à la fois somatique et psycho-affectif
 Au 3ème mois: Refus de contact, il reste couché à plat sur le lit, il a des insomnies, il
refuse la nourriture, il attrape facilement des maladies, il est constamment anxieux et
indifférent. On observe un retard psychomoteur dé-généralisé
 Après 3mois: Le visage de l'enfant se crispe, le regard est absent, l'enfant ne pleure
plus, il ne sourit plus, on observe des mouvements bizarres des doigts, des stéréoty-
pies, et une mauvaise coordination oculaire. Le développement mentale et physique
est entravé
Si cette carence dure au-delà du 5ème mois, on observe un tableau d'hospitalisme, si l'en-
fant retrouve un substitut maternelle à la fin du 4ème ou 5ème mois, la guérison est rapide
et ne laisse que peu, voir pas de séquelle

Après 3mois de séparation on parle de dépressions anaclitique


Après 6mois de séparation on parle d'hospitalisme

L'hospitalisme est donc l'ensemble des troubles physiques dû à une carence affective par pri-
vation de la mère survenant chez les jeunes enfants placé en institution dans les 18 premiers
mois de la vie

Si l'absence de la mère survient après 6mois une certaine forme de relation s'est établie
mais elle n' a pas permis l'identification d'une image stable mais l'enfant reste capable de
s'identifier à une telle image s’il est à nouveau pris en charge.
S’il est repris il y a dépressions anaclitique, si la carence est prolongée et totale on est dans
le cadre de l'hospitalisme et les troubles vont d'abord au marasme et à la mort de l'enfant

Spitz a été la premier à aborder les désordres psychosomatiques sur la base de la qualité des
interactions mère-enfant. Il a observé quelques situations

La dépression infantile
Avant les années 50 on pensait que l'enfant ne pouvait pas être déprimés: En état de dé-
pression, c'est une dimension morale et affective de la dépression. On est dépressive quand
s'ajoute à la notion de déprimé la dimension somatique de la dépression.
La tristesse est un symptôme, et l'association de plusieurs symptôme donne le syndrome, et
lorsque le syndrome dépressif est durable (Plus de 2mois) chez l'enfant et qu'il interfère avec
le fonctionnement social et scolaire on parle de trouble dépressif.
La dépression est une maladie mentale qui même chez l'enfant est caractérisé par une mo-
dification profonde de l'humeur, de la tristesse, de la souffrance morale, et du ralentisse -
ment psychomoteur. Elle s'accompagne d'anxiété et elle entretient chez le patient une im-
pression douloureuse d'impuissance globale, de fatalité désespérante avec des ruminations
sub-délirante à thèmes de culpabilité, d'indignité, d’autodépréciation, pouvant le conduire à
envisager le suicide et à parfois le réaliser.
 
Chez l'enfant la dépressions concerne moins de 3% de la pop prépubère. Elle est plus élevée
chez les garçons mais on observe un inversement à l'adolescence (Il y a plus de filles que de
garçons)
20% des enfants consultent un pédopsychiatre et un enfant sur cinq possède des symptômes
dépressifs
On a peu d'informations sur la dépression du très jeune enfant (Avant 4-5 ans)

Il y a 2 axes ils permettent de repérer la spécificité


 Axe descriptif : signes cliniques de la dépressions
 Axe en fonction de l'âge : nourrisson, enfant, ado, adulte

Les signes cliniques (axe descriptif)


 Les symptôme liés directement à la dépression : on appelle cela la réponse dépres-
sive (la tristesse, ou troubles alimentaires)
 Les symptômes qui sont rattaché à la souffrance dépressive : la perte de l'estime de
soi
 Les symptômes compris comme des conduites de défenses contre la dépression : le
déni de la dépression. Dans le déni de la dépression on peut avoir des tendances de
toute puisses, mégalomaniaque
 Les symptômes considérés comme équivalent dépressifs (d'ordre psycho somatique)

Les signes cliniques en fonction de l'âge


Chez le nourrisson :
 Le nourrisson (Spitz) une atonie thymique: Il n'y a donc aucune tonalité qui différen-
cie les différentes humeurs. (Le nourrisson ne répond pas aux sollicitations de
l'adulte) le fonctionnement de l'humeur est toujours identique. L'atonie thymique
peut aussi se retrouver dans le cadre de l'autisme infantile
 Inertie motrice: Le nourrisson ne bouge pas, il reste allongé à plat ventre, il n'y a au-
cun engagement moteur, il est inerte
 Le repli interactif: Le nourrisson quand il se retrouve en face d'adulte, d'enfants ils
vont être en interaction, mais chez les dépressifs ils vont être replié sur eux même
 Désorganisation: Les gestes vont dans tous les sens, désorganisation des mouvement
et du regard, dans les cas sévères : strabisme ou non fixation d'une cible
 Vulnérabilité psychosomatique: Il attrape toute les maladies
→ La dépression du nourrisson se manifeste par l’intermédiaire de son corps. Le corps est
porteur de l'état général du nourrisson

Chez l'enfant :
On a 3 directions possibles:
 Le comportement de l'enfant: On l'observe dans la cours de récré, etc...
 Le discours de l'enfant: Ce que l'enfant dit de ses difficulté...
 Les propos des parents, de l'entourage, les pairs...
 
Les signes du comportement de l'enfant:
 Irritabilité
 Excitation débordante
 Faible intérêt pour le contact social
 Alternance de moments d'agitation et de repli
 Troubles de l'appétit (Trouble anorexique ou boulimique)
 Troubles du sommeil (De l' endormissement, terreurs nocturnes, réveil matinaux)
 
Les signes du discours de l'enfant:
 Perte d' intérêt et de plaisir
 Perte de l'estime de soi: Dévalorisation, impuissance (Je n'y arriverais jamais)
 Sentiment de culpabilité, de honte
 Perte d'amour, sentiment de désespoir avec parfois des idées de mort et de suicide
 Troubles de l'attention, de la concentration et de la mémoire
 
Les signes du discours du parents:
 Ils sont désarmés face au mal être de leur enfants
 Dévalorisation de l'enfant (Il ne fait rien pour que ça aille mieux)
 Impuissance: On a tout essayé, on est à bout...

Facteurs de risques
Comment faire pour prévenir ces troubles dépressifs : il y a des facteurs de risques
–    D'ordres génétique : Il n'y a pas d'étude qui concerne l'enfant de façon spécifique, on
peut juste dire que les enfants de sujet adulte dépressif ont une probabilité plus im-
portante de présenter des pb de santé mentale mais qui ne seront pas forcément
d'ordre dépressif. Mais est-ce que c'est vraiment génétique ? Puisque environnement
familial va influer sur l'enfant
Les enfants issu des parents qui présente de trouble bipolaire, on remarque une incidence
plus forte à la bipolarité
–    D'ordre somatique : L'atteinte somatique (handicap) ne semble pas être un facteur
de risque en soi, certains traitement pourrait induire des états dépressifs, on com-
mence à avoir des effets de l'abus de la ritaline ?
On n’a pas d'éléments qui permettent d'impliquer les facteurs périnataux dans la survenue
de la dépression
La douleur semble corrélée avec la dépression, surtout lorsqu'elle n'est pas traitée efficace-
ment. En revanche douleur chronique sont facteurs de phénomènes dépressifs
–    D'ordre environnemental : Plusieurs études montrent que la monoparentalité asso-
cié à la persistance des troubles plutôt qu'à leurs déclenchement
Psychopathologie des parents, mais aussi les relations parents enfants
–    D'ordre scolaire : Il y a une relation entre baisse des résultats scolaires et dépression.
Il y a des difficulté d'apprentissage, d'intégration, des troubles des conduites, des
comportements d'enfants trop sages.
L'estime de soi, s’il n'en a pas il y a un risque d'évolution dépressive
–    D'ordre de risque situationnels
 
→ Il y a plusieurs échelles : MDI-C et une échelle d'anxiété car quand on est dépressif on est
toujours anxieux, elle nous dit donc la nature de l'anxiété

Evolution des troubles dépressifs


Chez le nourrisson :
–    Dysfonctionnement du rapport à l'autre : l'enfant n' établit pas de relation d'objet, à
d'autres sujets.
–    L'évolution va vers un épuisement progressif
–    Des troubles somatiques
–    Une sensibilité aux infections
–    un retard staturo-pondéral (alimentaire)
–    Des altérations du dev psycho moteurs et des acquisitions (de la marche, de la station
assise...)
–    Troubles de la perso : avec état psychotique profond
 
Chez l'enfant :
–    Prédominance des troubles chez la fille après la puberté
–    Conduite suicidaire
–    Survenue de troubles des conduites et de troubles anxieux
–    Difficultés dans le domaines scolaire, relationnel et social
 
Théories explicatives de la dépression
Pour Klein et Winnicott: ils pensent que la dépression est la conséquences du processus dé-
veloppemental alors que Spitz et Bowlby pensent que c'est la conséquence de carences af-
fectives.
 
Spitz c'est intéressé à la pathologie psycho somatique :
Il l'a initié à partir des relations mères-enfants, il a proposé un certain nombre de relations
qui sont : l'attitude maternelle, quelles conséquences ? Quelles réactions ?
 
Spitz:
–    Lorsqu'il y a un rejet primaires manifeste : mère rejette le nourrisson : on remarque
chez le nourrisson le coma.
–    Lorsqu'il remarque une indulgence excessive et anxieuse de la mère: Relation avec
coliques du 3ème mois
–    Lorsqu'il remarque une hostilité cachée par l'anxiété: C'est une forme d'agressivité
qui est transformé en anxiété: On observe chez le bébé un eczéma infantile
–    Quand les parents oscillent entre hostilité et cajolement: On remarque chez le bébé
une imper-mobilité: Ils ne tiennent pas en place, on peut observer aussi des balance-
ments
 
→ D'après Spitz la dépression est consécutive à un événement extérieur, elle vient en réac-
tion à une séparation, à un traumatisme. En relation avec la notion de perte.
 
(Les dépressions de style mélancolique sont très rares chez l'enfant :(il n'y a plus en France
des dépressions de l'hospitalisme). On peut observer ces dépressions au moment de la pré
adolescence et de l'adolescence. L'approche thérapeutique se fait en relation avec les pa-
rents, le but va être d'évité les ruptures et d'en élaborer quand elles ont eu lieux. Approche
plutôt relationnel, mais dans les cas les plus grave on a une approche médicamenteuse. Le
but : restaurer le lien défaillant entre père/mère/enfant. )
 
Spitz: Notion d'organisateurs en relation avec l'angoisse, notion de pathologie : différencier
l'hospitalisme de la dépression anaclitique

Les conceptions de Piera Aulagnier (1923-1990)


Médecin de base, elle a travaillé avec Lacan. Elle a fondé sa propre approche
Les réflexions métapsychologique avaient comme questions centrales: L'inconscient
De cette question centrale autour de l'inconscient se sont développées plusieurs questions
autour du deuil, de l'identité, de la pulsion. La métapsychologie s'est emparée du rêve, du
refoulement, du désir
Klein a développé la mélancolie, et Freud a fini sa vie avec la pulsion de mort

Introduction
Pour être métapsychologique donc psychanalytique un concept doit se développer selon 3
axes:
–    Axe topique: L'appareil psychique comme un ensemble de lieux, quel est le lieux du
conflit
–    Axe économique: En quoi ce conflit permet-il au sujet d'être vivant ?
–    Axe dynamique: Sur quoi peut on se baser en connaissant le conflit pour que le pa-
tient évolue ?
 
–    La dimension topique: C'est le lieux d'origine, on va se demander si le phénomènes
observé est inconscient, préconscient, ou conscient (1ère topique). On va se deman-
der si le phénomène observé exprime une pulsion du ça, une identification du moi,
une réprobation du surmoi (2ème topique), est ce qu'il dévoile une idéalisation de
lui-même?
–    La dimension économique: Celle des investissements engagés, quelles sont les quan-
tités d'affects mis en jeux, de la pulsion, le degré de l'implication personnelle dans la
situation. Ces investissements peuvent s’observé au niveau de la pensée, au niveau
des affects, au niveau du comportement
–    La dimension dynamique: Quelles sont les forces en conflit, quels sont les mouve-
ment intérieurs, quels sont les processus qui sont à l’œuvre. On va s'intéresser aux
mécanismes de défenses, aux résistances.
 
A cette théorie freudienne on s'aperçoit qu'on peut rajouter 2 autres dimensions :
–    L'éthique: On doit observer les intentions sous-jacentes pour chaque phénomène
qu'on va rencontrer.
–    Relation avec l'environnement: On va essayer d'analyser en même temps les interac-
tions entre patient/clinicien, et donc aussi dans les éléments du contexte.
→ C'est Piera qui ajoute ces 2 dimensions
 
Notion de représentation
Le terme de représentation existait avant Piera mais c'est elle qu'il l'apporte dans cette ap-
proche. Le concept de pulsions est basé sur la représentation et les affects.
 
Elle développe une autre forme de représentation. On entend l'équivalent psychique du tra-
vail de métabolisation propre à l'activité organique. On a une métabolisation (Au niveau cel-
lulaire, les aliments ingérés sont métabolisés pour graisses). Pour elle tous les processus psy-
chiques ont pour tâches la production de représentation
Dès qu'on est amené à peser s'est pour produire de la représentation, tous les processus
psychiques de transformations extérieurs sont liés à la production de représentation
 
Petit rappel  :
Concept de représentation: Tout un travail qui à partir des éléments extérieurs ou intérieurs
va procéder à une activité qui permet de se représenter tout autre partie de ces éléments,
c'est le travail de métabolisation cellulaire au niveau organique. Tous les processus psy-
chiques ont pour tâche : produire la représentation
On observe donc 3 processus de métabolisation : processus originaires, primaires, secon-
daires.
On n’est pas dans les registre Freudien, ni les organisateurs de Spitz, ni les position de Klein,
elle développement une nvelle théorie basé sur les processus, et le mécanisme de métaboli-
sation
 
Notion de processus
Quelles est la notion de processus selon Aulagnier:
 Processus originaires: Ce sont les premiers mouvement de représentation chez le
nourrisson, comment on peut se représenter ces processus. A partir de sa relation au
monde, le bébé va peu à peu imager, symbolisé ces premiers ressentis perceptifs. Il
va symboliser le dedans et le dehors, ce qui est soi et ce qui est hors soi. Ils se feront
à l'aide de pictogrammes : le fait des ressentis va produire un éprouvé particulier.
Chaque pictogramme correspond à un éprouvé particulier. Le bébé va peu à peu ima-
ger ces premiers ressenti perceptifs. Il y a d'abord des sensations qui sont ressenti
par le bébé qui sont les supports des premières représentation c'est ce qu'elle ap-
pelle le pictogramme. Les pictogrammes ont une fonction centrale chez Klein, ils ont
une fonction de métabolisé les ressenti en vue d'une représentation. Le pictogramme
désigne une forme originaire de représentation. Cette forme originaire des représen-
tation lier aux pictogramme sont issu des premiers ressentis du bébé alors qu'il est
dans la symbiose avec sa mère. Cette symbiose entraîne un état d'indifférenciation
entre la zone érogène (bouche) en contact avec un objet source de plaisir (sein). État
d'indifférenciation entre ces 2 zones, elle va donc développement un autre concept :
objet zone complémentaire. Ce concept indique que le sujet et l'objet sont fusionné
sensoriellement et dans une indissociation éprouvant – éprouvé. L'objet et le sujet
sont fusionné dans cette indissociation, tout l'activité de métabolisation va se centré
sur cette jonction sensorielle entre le sein et la bouche du bébé vont fonder une acti-
vité de représentation. Elle se fonde lors de la jonction, lors de l'élaboration entre ob-
jet et zone complémentaire, le bébé ressent un éprouvé corporel de plaisir ou de dé-
plaisir, c'est à partir de cet éprouvé corporel qui est un pictogramme au sens de Pie-
ra, que peut se construire une activité de représentation, de pensée. Cette rencontre
entre bouche et sein, va permettre à l'enfant d'halluciné la présence du sein lorsqu'il
est absent, le pictogramme qui va naître de l’éprouver, du ressenti, du bébé lors de
cette activité va permettre de métaboliser l'expérience agréable ou non en une re-
présentation. Piera va loin dans la façon d'envisager le pictogramme car elle dit que
ce dernier est le fond représentatif de l'appareil psy, constitué à partir de la sensoria-
lité. Chaque pictogramme va correspondre à un éprouvé particulier, un pictogramme
est engendré par un effet de spécularisation. Piera «un représenté se donne à la psy-
ché comme une représentation d'elle-même...» cela signifie que tout pictogramme
est à la foi le représenté càd l'objet métabolisé en un symbole correspondant, et il
est le représentant càd la fonction qui permet cette activité de représentation. Un
pictogramme se construit uniquement à partir d'une info sensorielle, le pictogramme
c'est un médiateur sensitif càd le représenté, et un contenant càd le représentant
d'un vécu corporel. A chaque fois qu'un patient exprime une sensation corporel an-
goissante: C'est un pictogramme. Le meilleur moment pour repérer le pictogramme
c'est lors de l'épisode délirant. Repérable avec verbe d'actions
 Processus primaires: Elle se base sur les travaux de Freud. Chez Freud les processus
primaires dans la première topique appartiennent au système inconscient, l'énergie
psychique qui les sous-tend est libre, ça facilite le passage spontané d'une représen-
tation à une autre soit par condensation soit par déplacement
Exemple : le rêve : il n'y a pas forcément de lien entre les différents lieux, person-
nages, ... Donc énergie libre, on observe de phénomène de condensation : un person-
nage avec la tête de notre mère, cheveux du père... Ou de déplacement : rêver de
paysage particulier qui sont symboliquement lié à une pulsions que l’on n’exprime
pas directement
Pour Freud ces processus primaires sont sous l'influence du principe de plaisir. Pour
Piera ils concernent les représentation de choses, pour Freud les représentation qui
sont à l’œuvre qui sont dans l'inconscient, que l’on ne peut pas nommer, pensée en
tant que tel, des ressentis, des éprouvés, en opposition à la représentation de mots,
qui est la capacité à verbalisé ce que l'on ressent, le vécu. Pour Piera, c'est de repré-
sentation de choses qui relèvent du fantasme
 Processus secondaires: D'après Freud, processus en lien avec le système précons-
cient conscient, ici l'énergie est liée, il y a des liens entre les mots, les affects et les
pensées, il y a tout un registre de significations qui est élaboré par l'activité de pen -
ser. Les représentation sont stables, càd que si le sujet a une pulsion, un besoin parti -
culier, qu'il ne peut pas satisfaire dans l'immédiat, les processus secondaires lui per-
mettent de différer à plus tard parce qu'il se représenter l'objet la satisfaction du plai-
sir. On pourrait l'appeler la capacité de tolérance à la frustration, elle naît du principe
de réalité. C'est dans ces processus secondaire que Piera situe la capacité d'émer-
gence du JE, càd la capacité d'existence du sujet qui se situe dans de la représenta-
tion de mot, qui a accès au langage. Ces processus serait le domaine de l'énoncé
Selon le processus en jeux, l'activité psychique de métabolisation va donner nais-
sance, va permettre des représentation différentes
- Pour le processus originaire : représentation pictographique
- Pour le processus primaire : représentation fantasmatique
o - Pour le processus secondaire : représentation idéique ( représentation de
l'énoncé, des idées)
Ce qui produit les représentation se sont les instances, pour Piera on a aussi des ins-
tances:
- Le représentant
- Le fantasmant ou metteur en scène
- L'énonçant ou le JE

On des espaces qui vont contenir les productions de ces instances:


- L'espace originaire: Correspond au processus originaire
- L'espace primaire: ...
- L'espace secondaire : …
 
Pour Piera les 3 processus ne sont pas présent dès l'origine dans l'activité psychique, ils vont
se succéder dans le temps (on est dans un développement), et leurs apparition est lié à la
nécessité que ressent la psyché de connaître une propriété de l'objet extérieur que le pro-
cessus antérieur ignorait.
 
A partir du moment où le processus originaire n'est plus suffisant on passe au processus pri-
maire
Chaque système impose à l'objet sa structure pour pouvoir le représentation, lorsque l'on
est confronté à un objet extérieur il se peut que un des 3 systèmes ne parviennent pas à im -
poser à l'objet sa structure et que l'objet ne sera représentation que sur 2 éléments ou 3. Il
ne va pas pouvoir faire le travail nécessaire dessus pour que l'angoisse disparaissent, c'est le
cas du traumatisme, le patient peut se représenter l'éprouvé qu'il a eu dans la situation, les
fantasme aussi mais il ne sera pas dans la possibilité de se représenter l'attentat en tant
qu'objet pensable: C'est là que se créer le traumatisme
Chaque système n'est pas forcément opérant pour tous les objets
 
Toute représentation confronte à une double mise en forme:
–    Mise en forme de la relation imposé aux éléments constitutifs de l'objet représenté :
l'objet va être considéré par le sujet d'abord en tant qu'éléments partiels, et les élé-
ments constitutifs partiels de cet objet vont être mis en relation pour constituer un
objet total. Un patient qui n'est pas capable de se représenter un objet autrement
que par quelque de ses parties n'est pas capable de se représenter un l'objet en tota-
lité. Ça peut expliquer certains états psychotiques
–    Mise en forme de la relation présente entre le représentant et le représenté : il faut
qu'en plus de cet objet représenté au niveau originaire, primaire, secondaire il y ait
une relation qui s' exercent (souvent au niveau secondaire) entre le représentant et
le représenté
 
L'identité structurale entre le représentant et le représenté a pour conséquence que toute
représentation est à la fois et de façon indissociable, représentation de l'objet et représenta-
tion de l'instance qui le représente. La représentation de l'objet elle est associée à une re-
présentation qui est à la fois pictographique, fantasmatique, idéique. Si une des représenta-
tion prends le dessus, on risque d'avoir l'émergence d'une pathologie. Pour exemple repré-
sentation fantasmatique qui prévale: On peut rentrer dans le phénomène des perversions
 
De ce postulat découle 3 éléments concernant les structures:
–    Tout existant est auto engendrer par l'activité du système qui le représente, ce pos-
tulat de l’auto-engendrèrent qui est le fonctionnement du processus originaires.
Avant le pictogramme: Il n’y a rien et pour qu'il s'engendre il faut qu'il y ait une activi-
té mais vu qu'il n'y a rien il s'engendre lui-même. Les pictogramme sont totalement
différents d'un sujet à l'autre
→ Auto-engendrèrent du pictogramme lui-même dans le processus originaire
–    Tout existant est un effet du tout pouvoir du désir de l'autre: Postulat qui est propre
au fonctionnement primaire. Le désir de l'autre peut être un désir fantasmatique, il
ne correspond pas forcément à un besoin, juste du désir
–    Tout existant à une cause intelligible dont le discours pourrait donner une connais-
sance, c'est le postulat du fonctionnement secondaire
 
Pour Piera toute info pour la psyché est une info libidinale et pour montrer cela elle écrit
«tout acte de représentation est coextensif d'un acte d'investissement et tout acte d'investis-
sement est mû par la tendance propre à la psyché de préservé ou de retrouvé un éprouvé de
plaisir»: Piera l'a développé en particulier sur la notion de plaisir
Appliqué à l'activité de représentation cette définition nous amène à la conclusion que le
plaisir est la qualité de l'affect présent dans un système psychique chaque fois que ce dernier
accomplit son but. (C’est sa définition du plaisir).
Il y a toujours un plaisir minimal et l'existence de ce plaisir minimal ne doit pas nous faire ou -
blier ni la dualité pulsionnelle (Théorie freudienne Eros / Thanatos) ni l'expérience de déplai-
sir et elle trouve un paradoxe auquel le sujet est confronté, auquel le processus secondaire
est confronté: On pourrait avoir postulé la présence d'un déplaisir qui pourrait être objet du
désir. La logique du Je ne peux que rejeter la contradiction contenue dans un énoncé qui af -
firmerait que le plaisir résulte d'une expérience de déplaisir.
Piera pense qu'il peut aussi y avoir dans cette affirmation d'accomplir un but, une proposi-
tion d'un plaisir qui résulte de l'expérience d'un déplaisir. Cela peut expliquer certains phé-
nomène auto punitif, auto dépressif.
 
On peut penser en suivant ce paradoxe que dès l'originaire l'activité psychique va forger 2
représentation antinomique (contradictoire) de la relation entre le représentant et le repré-
senté
–    L'une de ces représentation est conforme au principe de l'activité de représentation:
L'union entre le représentant et le représenté qui sera la cause du plaisir éprouvé
–    Et l'autre elle va abolir tout objet capable de susciter le désir:
Toute représentation de l'objet sera alors considérée comme cause du déplaisir éprouvé
 
Pour Piera le plaisir va désigner l'affect lorsque la représentation met en forme une relation
de plaisir entre les éléments du représenté et par une relation de plaisir entre les représen-
tant et la représentation
Le déplaisir quant à lui va désigner l'affect présent lorsque la représentation met en forme
une relation de rejet entre les éléments du représenté et donc une relation équivalente
entre le représentant et le représentation

Violence primaires et violences secondaires


La violence primaire: Cela désigne ce qui dans le champ psychique s'impose de l'extérieur au
prix d'un premier viol d'un espace et d'une activité qui obéit à des lois hétérogènes au JE et
au discours. C'est celle qu'elle reconnaît comme étant à la base de la relation mère/enfant
(L'enfant qui n'a pas accès au langage). Il s'agit d'une violence nécessaire à laquelle l'enfant
est soumis dès sa naissance. C'est tout ce qui s'impose au sujet sans qu'il n'ait rien demander
et sans qu'il puisse faire quelque chose. Ça désigne tout ce que son entourage lui impose
pour satisfaire ses besoins, sans qu'il puisse être autonome.
Chez le nourrisson: C'est le fait que la mère lui impose ces propres représentation et c'est à
partir de cette imposition (Violence primaire) que la relation mère/enfant (Le sujet n'a pas
accès à la parole) va permettre au nourrisson de se développement. C'est cette violence qui
est à l'origine de la relation mère/enfant. C'est celle qui est en relation avec les premiers mo-
ments de l'existence puisque l'enfant n'est pas capable d'exprimer quoique ce soit par le lan-
gage. C'est donc une violence qui s'exerce de la part des parent. C'est la violence qui fait
qu'on va attribuer à l'enfant des désirs qui sont en réalité les désirs des parents, le bébé n'est
pas capable de parler donc il doit se soumettre à ses désirs, c'est pour ça qu'on parle de vio -
lence. Dans le domaine du JE l'enfant sait parler. Dans la violence primaire le bébé n'est pas
capable d'utilisé le système secondaire pour énoncé ce qui serait de son propre plaisir, les
parents vont (Surtout la mère) faire en sorte que le bébé ait le plaisir qu'eux même voudrait
avoir dans la relation avec le bébé, elle donc considéré ces propres plaisirs comme ceux du
bébé
Quand le jeune enfant arrive au stade du non: L'enfant ne fait plus ce que veut les parents, il
est dans l'opposition s’ils continuent d'imposer cette violence primaire refusant à l'enfant
l'expression du non, on va lui imposer des désirs et besoin qui ne sont pas les siens, on va
nier sa capacité d'autonomie. C'est là qu'on a la violence secondaire avec la continuation
dans l'excès de la violence primaire
On entretient la violence primaire en empêchant le JE d' apparaître
 
La violence secondaire: Elle se développent en s'étayant sur cette violence primaire dont
elle représentation un excès le plus souvent nuisible et jamais nécessaire au fonctionnement
du JE, du sujet, malgré la prolifération et la diffusion dont il fait preuve. Le principe du déve -
loppement c'est de rendre l'enfant autonome et pour cela il doit gérer la violence primaire
des autres. Elle peut expliquer l'attribution par le sujet d'un faux self, il est tellement dans
l'attente de ce que les autres veulent pour lui. On peut la retrouver dans les sectes, il va im-
poser ces représentation aux sujets de telle façon que les autres n'aient pas la possibilité de
penser autrement: Phénomène de soumission totale
 
Ces notions de violences découlent de la notion de plaisir et de déplaisir

Violence primaires nécessaire: Ensemble des conditions / facteurs / situations indispensable


pour que la vie psychologique et physique puisse atteindre un seuil d'autonomie au-dessous
duquel elle ne peut exister au prix d'un état de dépendance absolue. Si cette violence pri-
maire persiste elle entraîne un état de dépendance total

Comment le nécessaire se traduit dans la vie psy ?


Pour Piera la vie psychique : toute forme d'activité psychique qui n'obéit qu'à deux seules
conditions :
–    La survie du corps
–    Un investissement libidinal qui persiste, et qui résiste à toute tentative de vic-
toire définitive de la part de la pulsion de mort. Cela rejoint les notions de
plaisir/déplaisir, il faut que le sujet soit un sujet désirant, il est le support de la li -
bido qui est l'expression de la pulsion de vie, et tant que cet investissement/désir
est présent la pulsion de mort n'est pas gagnante
L'existence de ces 2 conditions garantit la présence d'une activité psy quels que soient son
mode de fonctionnement et des productions
Pour Freud à la naissance tout est corporel, tandis que pour Piera il faut un investissement
du corps. Elle ne parle pas de vie psychique en générale, elle l'a décrit par la forme qu'elle
prend à partir d'un certain seuil.  C'est lorsque ce seuil est atteint qu'il est possible de conso-
lider une activité d'autonomie de pensée et de comportement. Si ce n'est pas le cas, c'est la
volonté d'un tiers qui s'imposera implicitement comme juge des besoins / demandes / du
désir du sujet
Dans la violence secondaires: Le sujet est dépossédé d'un droit d'exister qui se manifeste no-
tamment dans la psychose.
Etat passionnel : Etat dans lequel l'autre est objet de passion, et si cet autre disparaît c'est la
normalité du JE qui disparaît avec lui. Il existe une telle fusion avec l'autre qu'il y a de la vio-
lence primaire
 
Définition finale de la violence primaire: Action psychique par laquelle on impose à la psyché
d'un autre, un choix/pensée/action qui sont motivé par le désir de celui qui l'impose mais qui
s'étaye sur un objet qui répond pour l'autre à la catégorie du nécessaire
 
Il faut 2 partenaires, chez l'un il y a un désir, chez l'autre il y a un besoin (Quelque chose de
nécessaire), le premier impose à l'autre son désir, et ce qui est imposé correspond chez
l'autre a du nécessaire. Ce lien qui unit désir de l'un au besoin de l'autre c'est ce qui permet
que la violence s'impose.
 
Le désir se donne l'objet du besoin de l'autre comme instrument de sa propre réalisation. La
demande de l'un est l'accomplissement du désir de l'autre. L'objet demandé par celui qui su-
bit la violence est la réalisation du désir de celui qui exerce cette violence.   Ici la violence ap-
paraît sous la forme de ce qui est demandé et attendue et c'est le discours de la mère qui est
amené par son effet d'anticipation à exercer cette violence primaire sur l'enfant. Dans la re-
lation mère/enfant, la mère exprime une réponse à la place de l'enfant → Effet d'anticipa-
tion du discours maternel
 
Cet effet est un trait qui définit le destin de l'autre : C'est le fait que l'enfant soit constam-
ment confronté à un discours qui anticipe sur ses capacités de réponses. Surtout ce qu'il peut
savoir et prévoir des raisons, du sens, des conséquences des expériences avec lesquelles il est
continuellement confronté. Par exemple : les pleurs : la mère se retourne : excès de sens et
aussi de gratification. Ce que la mère dit ou fait anticipe toujours sur la capacité de connaître
de l'enfant. Les parents interprétant toutes manifestations chez le bébé comme un appel
 
Pour Piera la mère se présente comme un JE parlant qui va situer l'enfant en position de des-
tinataire de son discours alors qu'il n'a pas la capacité de s'approprier la signification de
l'énoncé. La seul chose qu'il pourra faire: Métabolisé ce qu'il entend en un matériau homo-
gène à la structure pictographique
 
Par production psy de la mère, Piera entend l'ensemble des énoncés de la mère par lesquels
la mère parle de l'enfant à l'enfant, le discours maternel est l'agent et le responsable de cet
effet d(anticipation imposé à l'enfant dont on attend une réponse et qu'il ne peut pas don-
ner. C'est ce discours qui illustre la violence primaire
→ La mère est le porte-parole de l'enfant car c'est elle qui va énoncer le discours pré-modelé
par sa psyché, et qui véhicule les injonctions, les interdits en lui indiquant les limites du pos-
sible et du licite
L'ombre parlée est tjr en rapport avec la violence primaire, discours qui préexiste à la venue
de l'enfant.
 
Conclusion sur Piera:
Le corps est un lieu de rencontre à l'autre et à chaque rencontre s’il y a un minimum de plai -
sir il y aura une trace représentative qui va mettre en marche la psyché. Ces éprouvés psy-
chiques (Proto pensée Bion) sont les pictogrammes. Dans cette théorie il y a 3 registres :
-        Originaires: Des éprouvés sensoriels
-        Primaires: C'est le fantasme et la relation aux pulsions de l'autre qui sont centraux
-        Secondaires: C'est le langage qui donne un sens symbolique.
 
L'ombre parlé est un discours anticipatoires à la naissance du bébé

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