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HISTOIRE ET
ÉPISTEMOLOGIE DE
LA PSYCHOLOGIE
Resp. Thierry Kosinski
Licence 1 – Semestre 1 – Année 2023-2024
Plan général
Brève introduction
Entre les conflits théoriques avec d’un côté, les médecins organicistes
(somatistes ou somaticiens) qui postulent l’origine somatique des maladies mentales,
sans parvenir à la localiser, et de l’autre, les médecins psychistes, qui en donnent une
explication par le pécher commis ou les vices de l’âme, de nouvelles disciplines vont
émerger dans le champ médical à la fin du 19e siècle, notamment la neurologie et la
physiologie, confrontées à une maladie énigmatique, l’Hystérie.
Chapitre II.
Regard épistémologique sur la psychanalyse
La cure analytique est un processus qui retrace l'histoire du patient, à travers un lien
thérapeutique, appelé le transfert. Le transfert est le lieu de la relation soignante où le patient
va rejouer des scénariis anciens avec une figure d’attachement, attachement transféré sur la
personne de son analyste.
« Processus par lequel les désirs inconscients du patient, en lien avec ses attachements
parentaux, vont s'actualiser sur la personne du thérapeute » (Laplanche et Pontalis, 1987).
Le transfert est ambivalent; il comporte des attitudes tendres positives à l'égard de l'analyste,
mais aussi des attitudes agressives négatives.
-1- Le transfert permet le travail de la cure, car grâce au transfert, l'analyste découvre les
affects antérieurs et peut chercher à qui cela s'est adressé autrefois;
-2- mais il peut aussi créer des résistances dans le sens où le transfert empêche le
travail de la cure, si le patient reproduit constamment sa relation d’autrefois avec son
analyste.
Chapitre II.
Regard épistémologique sur la psychanalyse
Le transfert du patient sur l'analyste appelle en réponse chez l'analyste un contre-transfert. C’est
l’ensemble des réactions inconscientes de l'analyste envers son patient.
Ce transfert de l’analyste sur son patient est qualifié de « contre », non pas au sens d’opposition,
mais au sens de proximité (tout contre le transfert du patient).
L'analyste doit alors, selon Freud, avoir une connaissance suffisante de ses propres motions
inconscientes par son analyse personnelle, pour permettre à la relation thérapeutique d'être à
un bon niveau de communication, et de ne pas se laisser aller à répondre au désir inconscient
du patient (amour, haine…), pour mieux saisir à qui ce désir d’adresse.
Exemples: L’histoire d’amour entre le psychanalyste Karl Gustav Jung et sa patiente Sabina
Spielrein, histoire relatée notamment dans le film Dangerous Method (de David Cronenberg,
2011). https://www.youtube.com/watch?v=7Wy_8R3pkeQ
Chapitre II.
Regard épistémologique sur la psychanalyse
II. Lois de l’inconscient en psychanalyse
2.1. Conceptions freudiennes de l’inconscient
Face à l’impossibilité de saisir l’origine du trouble neurologique de l’hystérique, mais
également des névroses de guerre, Freud propose le terme d'"inconscient" en 1896.
« In- »: négatif, privatif ……………..…« con »: avec …………« scientia » : savoir
Freud reprend le terme d’Incs de deux façons : en tant qu’adjectif pour caractériser les
contenus psychiques non présents dans le champ de la conscience et en tant que nom
commun, pour désigner une "topique" (du grec « topos »), désignant un lieu psychique, hors
de toute localisation cérébrale).
C’est un système psychique qui regroupe les contenus refoulés, rejetés, écartés du système
conscient, car inacceptables du fait de leur nature sexuelle selon Freud (ex: désirs incestueux du
névrosé). L’Incs représente l'ensemble des contenus refoulés, c-à-d les éprouvés dont l'accès a
été refusé dans le système conscient, sous l'action du refoulement, à savoir par la censure.
Freud fait également un usage plus « descriptif » de l’inconscient dans lequel celui-ci
désigne tout ce qui s’oppose à la conscience. « Le Moi n’est pas maître en sa demeure ».