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INTRODUCTION
I. — L’hystérie de Charcot
II. — L’hystérie de Babinski
l’Ecole de Paris
IV. — Freud et le rôle de l’inconscient
X. — Nature de l’hystérie
SOMMEIL DE LA VOLONTÉ
CHAPITRE III - L’HYPNOSE OU CATALEPSIE PROVOQUÉE
I. — Notions historiques
II. — Description de l’hypnose
V. — Hypnose et sommeil
IX. — Conclusions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Notes
Copyright d’origine
Achevé de numériser
INTRODUCTION
I. — L’hystérie de Charcot
C’est peu après cette querelle de 1884 que Freud, qui avait travaillé dans
le service de Charcot, vint séjourner à Nancy et voir Bernheim. Certes,
comme le rappelle L. Chertok dans son article de la Presse Médicale 4,
Freud, qui avait entendu parler chez Charcot des « réminiscences
traumatiques » (il s’agit des accidents hystériques rappelés par Charcot à la
suite des premiers accidents de chemin de fer et particulièrement décrits en
Angleterre et aux Etats-Unis), a pris conscience, écrit Chertok, chez
Bernheim « de puissants processus psychiques demeurés cependant cachés
à la conscience des hommes ».
On peut donc penser que l’influence de Bernheim a joué un rôle dans les
études de Freud sur l’inconscient.
Bien différente est la conception que nous avons défendue des images
mentales à la base des accidents hystériques, conception qui nous a été
inspirée d’une part grâce à l’étude des crises hystériques en milieu militaire
en période de guerre, d’autre part grâce à l’observation des accidents
nerveux des déportés. Nous avons rappelé plus haut les opinions de
Babinski et d’autres auteurs relatives au rôle de l’émotion. Mais ceux qui
nient le rôle de l’émotion se bornent à observer les effets immédiats de
l’émotion. Ce qu’il faut étudier ce sont les effets à retardement de
l’émotion. Par exemple chez nos blessés de guerre rien ne s’était produit sur
le champ de bataille. Mais des semaines, des mois après, alors que le blessé
était au repos et en sécurité, il peut revivre, principalement la nuit, au cours
du sommeil, et à la faveur du rêve, ses émotions précédentes. Cette fois il
s’agit d’une reproduction de l’émotion au moyen de l’image mentale 8. Or la
différence est très grande entre la perception et l’image. Lors de la
perception durant l’émotion initiale toute la personnalité est tendue en état
de défense et la charge affective de l’émotion est ainsi en partie neutralisée.
Par contre, plus tard au cours du sommeil la reviviscence de l’image est
chargée d’une forte charge affective alors que la personnalité est endormie
et sans défense, d’où l’action parfois formidable de l’image qui prend la
forme d’un fantôme ou d’un cauchemar.
VIII. — Le scopochloralose
X. — Nature de l’hystérie
Cette nature reste encore assez mystérieuse mais quelques points précis
se dégagent maintenant. Comme nous y avons insisté récemment dans un
article de La Gazette des Hôpitaux (10 juin 1967, p. 859-861), le problème
de l’hystérie concerne en fait celui des rapports de l’âme et du corps. Les
anciens pensaient que l’hystérie était liée à des migrations de l’utérus d’où
le nom même d’hystérie issu du grec ustera = matrice. Cette origine
sexuelle de l’hystérie a été maintes fois imaginée, certains auteurs
comparant même la crise d’hystérie à l’orgasme. Nous avons souvent
entendu A. Souques s’élever contre une telle interprétation. Cependant la
théorie sexuelle de l’hystérie est revenue à l’ordre du jour avec la doctrine
de Freud et celle du refoulement. On voit cependant souvent des
manifestations hystériques chez des sujets sans le moindre refoulement
sexuel. On peut se demander, quand on trouve des perturbations dans cette
sphère, si ces perturbations ne sont pas secondaires et non causales. On a
cependant insisté (Dide) sur le caractère romanesque de certaines
hystériques, sur le « bovarysme » et surtout sur la prédominance de
l’imagination (Dupré) et dans certains cas sur une spiritualisation exclusive
avec refus de tout phénomène corporel. C’est ce qu’on voit sans conteste
dans l’anorexie mentale qui est un trouble de l’intégration mentale et
somatique.
Mais la clinique montre que les manifestations hystériques ne constituent
qu’une modalité légère de la dépression. Comme dans la dépression, elles
se développent sur un état à la fois de fatigue, d’inhibition et
d’hyperexcitabilité sympathique. C’est pourquoi l’accident hystérique peut
être guéri soit par une stimulation violente (torpillage), soit par la mise au
repos, la détente (scopochloralose). A ce sujet, comme nous y avons insisté
à la Société médico-psychologique, le scopochloralose constitue la seule
vraie cure de sommeil car les autres cures de sommeil pratiquées avec des
cocktails d’hypnotiques ne sont pas de vraies cures de sommeil mais des
cures de narcose.
Nous ne pouvons traiter ici complètement ce problème mais notre but est
de souligner l’évolution et les progrès accomplis. D’une conception
purement neurologique fonctionnelle, l’hystérie, après Bernheim et
Babinski, a évolué vers une conception psychologique, avec un important
facteur suggestif. Mais surtout depuis Babinski on sait distinguer les
affections localisées du système nerveux des troubles relevant de la
personnalité. Ceci est essentiel au point de vue pratique car les erreurs de
diagnostic peuvent entraîner des conséquences terribles. Considérer comme
hystérique un malade organique peut entraîner sa mort. Il en fut ainsi par
exemple chez un malade atteint de myasthénie d’Erb-Goldflam que nous
n’avons vu qu’à la fin de sa maladie. Traité comme hystérique on regardait
ses malaises comme imaginaires et en plus de la maladie on ajoutait
l’incompréhension et l’humiliation morale. Il était hélas au début des
accidents bulbaires qui devaient l’emporter peu après. De tels faits doivent
faire réfléchir sur la responsabilité qu’on encourt par de telles erreurs de
diagnostic.
L’erreur inverse est aussi grave. Considérer comme organique un malade
hystérique revient à développer l’extension des troubles et à empêcher la
guérison. La question se complique encore du problème des manifestations
hystéro-organiques : un trouble organique peut dans quelques cas se
compliquer de manifestations hystériques surajoutées. Il en est ainsi dans
l’hystéro-épilepsie. La crise d’épilepsie s’accompagne de perte totale de la
conscience. La crise d’hystérie d’agitation et de mouvements désordonnés
sans perte au moins totale de la conscience. Pendant longtemps on
considérait ces deux types de crises séparées par « un abîme » et de là est
venue cette notion de la combinaison de deux entités séparées. En réalité ce
problème demande a être révisé.
On sait, en effet, que certaines maladies organiques peuvent débuter par
des crises d’allure typiquement hystérique. Il en est ainsi dans la sclérose en
plaques. Par ailleurs, en expérimentant avec de Jong sur la bulbocapnine et
d’autres produits cataleptigènes chez les animaux, nous avons vu que les
toxiques à certaines doses déterminaient des crises de gesticulation à type
hystérique, et à doses plus fortes de l’épilepsie. Il y aurait donc dans les
deux une participation du système nerveux ne différant que par le degré de
l’intoxication. Sur ce point l’œuvre de Babinski doit être repensée. En effet,
ce que Babinski désignait sous le nom de symptômes organiques
représentait essentiellement des symptômes de localisation mais il
n’excluait pas l’idée qu’une cause biologique diffuse pouvait déterminer
des manifestations hystériques et il nous a dit une fois : « C’est à vous,
psychiatres, qu’il appartient de chercher les causes diffuses qui peuvent agir
sur la personnalité. » Lorsque nous étions chef de clinique du Pr Claude à
Sainte-Anne, une malade est entrée dans le service présentant
d’impressionnantes crises d’hystérie en opisthotonos du type Charcot, mais
cette malade présentait une attitude de la main et des bras qui avait fait
penser à Claude à une rigidité décérébrée et, par conséquent, à une
localisation mésencéphalique. C’est dans cette interprétation que nous
avons présenté sur son conseil avec Tinel et Lamache cette malade à la
Société médicale des Hôpitaux. Le choc fut alors terrible avec Babinski.
Après deux après-midi entiers de discussions serrées, Babinski vint
examiner la malade à Sainte-Anne en présence du Pr Claude et de Percival
Bailey de Chicago et montra par des épreuves appropriées comme il savait
les faire qu’il n’y avait pas de signes de localisation. C’est à la suite de ce
cas que nous avons été ensuite l’élève de Babinski, ce qui nous amena à
nous séparer de la conception de Claude qui voulait revenir à la conception
organodynamique de Charcot. Ce retour à la neurologisation localisatrice de
l’hystérie était alors dans l’air ; en Roumanie, Marinesco et Radovici
tentaient de ramener l’hystérie à des troubles extrapyramidaux ; l’on revint
alors à la discussion du torticolis spasmodique que l’on avait au début
considéré comme hystérique et désigné sous le nom de torticolis mental
mais que Babinski démontra être en rapport avec un trouble strié, de même
que le spasme de torsion de Ziehen Oppenheim considéré d’abord comme
hystérique et qui est lié à une lésion mésencéphalique. Rappelons que
même la maladie de Parkinson fut considérée comme hystérique avant
qu’on en ait découvert les lésions.
Tous ces faits montrent qu’une grande partie de l’ancien domaine de
l’hystérie a été démembrée au profit des syndromes de localisation
neurologique. Il en fut de même dans le domaine psychiatrique où une
partie importante de l’ancienne folie hystérique fut démembrée au profit des
psychoses circulaires ou schizophréniques.
C’est pourquoi par anticipation on a pu voir dans notre époque deux
courants s’affronter. Un premier courant vise dans ses excès à confondre de
nouveau l’hystérie et les syndromes organiques, et le second à expliquer
tous les syndromes nerveux par un roman psychologique. On a même vu à
un récent congrès à Lausanne inclure de nouveau la chorée vraie dans
l’hystérie. C’est comme si on annulait toutes les découvertes et les progrès
incontestés de la neurologie pour tout expliquer par la suggestion,
l’imagination, ou le refoulement. N’a-t-on pas vu Lafforgue vouloir donner
une explication psychanalytique au signe de Babinski, signe organique par
excellence et totalement indépendant du psychisme ?
A l’autre opposé se placent les tentatives de ramener toutes les
manifestations hystériques à des localisations anatomiques d’ordre au
moins fonctionnel. Ce fut la doctrine de Claude du retour à la conception
organodynamique de Charcot, doctrine à laquelle il a voulu nous rallier
mais que nous n’avons pu accepter. C’est pourquoi il transmit cette doctrine
à Henry Ey qui essaya de la soutenir mais sans y réussir, et ceci pour cause,
car il s’agit d’une régression insoutenable dans l’état actuel de la science.
Au lieu de ce retour au passé, il vaut mieux continuer d’aller de l’avant.
Le diptyque de Babinski a éclairé les affections localisées du système
nerveux mais a laissé dans l’ombre l’étude des causes perturbant la
personnalité. Utilisant la suggestion, il a vu que celle-ci ne pouvait être
démontrée que dans le domaine limité des affections immédiatement et
totalement curables par persuasion d’où le groupe des affections
pithiatiques qu’il a créé. Mais il a vu que d’autres névroses comme les
obsessions ne sont pas accessibles à la suggestion. En réalité Babinski a
séparé les affections à concordance anatomo-cliniques directes et strictes, et
les affections liées à des perturbations de la volonté et de la personnalité. Il
n’a approfondi que le premier diptyque. Il restait à approfondir le second
diptyque et à rechercher les causes biologiques générales ou psychologiques
susceptibles de perturber les processus volontaires. Ce fut là le rôle des
études modernes sur la catalepsie et la catatonie.
CHAPITRE II
I. — Notions historiques
V. — Hypnose et sommeil
Nous avons rappelé plus haut les incessantes discussions concernant les
rapports de l’hypnose et du sommeil. Certains auteurs semblent presque
confondre hypnose et sommeil tout en reconnaissant qu’il y a des
différences. Ce problème doit être mieux précisé.
Il résulte très nettement de nos nombreuses expériences sur la catatonie
expérimentale chez les animaux, soit par la bulbocapnine, soit par d’autres
drogues, que la catalepsie représente toujours un degré plus grave
d’intoxication du système nerveux que le sommeil. Néanmoins nous avons
vu que les produits qui déterminent la catalepsie sont à plus petites doses
des produits déterminant le sommeil, et ce fait explique les phénomènes
oniriques si fréquents dans la catalepsie et la catatonie.
En clinique humaine nous avons noté maintes fois que la catalepsie et la
catatonie dues à la toxine neurotrope du colibacille intestinal sont précédées
de périodes de somnolence ou de sommeil vrai.
Enfin l’expérience du scopochloralose nous montre que le
scopochloralose qui, à petites doses réalise une cure de sommeil, à doses
plus fortes réalise une hypnose.
Bien que voisins, le sommeil et l’hypnose ne sont pas identiques. On peut
résumer leur rapport dans la formule suivante :
Le sommeil est une mise au repos de la personnalité : l’hypnose et la
catalepsie représentent une altération de la personnalité.
VI. — La psychophysiologie de l’hypnose
On voit que deux conceptions s’affrontent, d’un côté celle qui veut
conquérir la confiance par la domination, l’impérialisme, au besoin même
en utilisant quelques procédés magiques ou destinés à frapper l’imagination
c’est-à-dire en trompant, de l’autre côté celle qui met au premier plan la
bonne foi, la droiture, la recherche de la vérité et qui rejette toute méthode
de tromperie, qui pense que la valeur des actes est tout et que sans vouloir
conquérir la confiance celle-ci se manifeste spontanément devant la
sincérité faite de respect réciproque, attitude qui donne la véritable autorité,
l’autorité morale, bien différente de l’autorité de domination et
d’asservissement.
Quant à l’explication psychanalytique de l’hypnose, elle apparaît à
Brisset « comme une modalité massive du transfert ». « Le désir de
l’hypnotisé — s’abandonner, se remettre, se faire prendre — et le désir de
l’hypnotiseur — prendre, fasciner, protéger, guérir — se rencontrent dans
un même mouvement », écrit Brisset 50. Il faut rappeler d’ailleurs que la
psychanalyse est sortie de l’hypnose au début. Donnet 51 rappelle que le
réveil de l’intérêt de l’hypnose aux Etats-Unis a été posé par le traitement
des névroses de guerre. C’est ainsi qu’est née l’hypno-analyse, c’est-à-dire
la combinaison de l’hypnose et de la psychanalyse. L’induction hypnotique
pourrait ouvrir la voie à la psychanalyse. En outre, l’hypnose favorise une
régression du moi. Donnet pense que l’hypnose apparaît comme un
mouvement régressif analogue à la dépersonnalisation. Suivant Gill et
Brenman cités par Donnet : « L’état hypnotique est une régression
psychologique induite, aboutissant dans le cadre d’une relation régressive
originale à deux à un état relativement stable qui associe un sous-système
du moi à des degrés variés de contrôle des appareils du moi. » Freud voit
dans la soumission de l’hypnotisé à l’hypnotiseur un cas comparable à la
soumission de celui qui aime à la personne aimée (buts sexuels à part).
Quoi qu’il en soit, la soumission ainsi comprise, l’abandon de soi-même
à une autre personne, à qui on se livre pieds et poings liés, évoque des
problèmes quelque peu ambigus, ou troubles. Tout cet arsenal d’idées
évoque la capitulation, l’abandon dans une sorte de lâcheté, tout à fait
différent de l’aide qu’on vient demander à un médecin d’homme à homme,
d’égal à égal. La conception psychanalytique comme certaines conceptions
totalitaires a introduit à notre époque une notion plus dangereuse que les
guerres et les batailles d’autrefois, celle de la domination et de
l’impérialisme psychologique faisant au malade le devoir de capituler, de
renoncer à sa propre personnalité, pour accepter le joug de la servitude
morale pire encore et plus humiliante que celui de la servitude matérielle.
Cette notion de capitulation dans l’hypnose est d’autant plus importante
qu’elle vise à mettre le malade sous condition. C’est pourquoi on insiste
toujours sur le consentement de l’hypnotisé. « Personne ne peut être
hypnotisé s’il est anxieux à ce sujet », écrit Stephen Black dans le chapitre
« Hypnose » de son livre Mind and Body 52. Le Dr Black étudie
spécialement la catalepsie et la catatonie hypnotique et raconte que
Raspoutine utilisait ce moyen pour réaliser des « avenues de statues
vivantes » pour amuser, dit-il, la Cour Impériale névropathe de Saint-
Pétersbourg.
IX. — Conclusions
LA PSYCHANALYSE ET LA DÉCOUVERTE DE
L’INCONSCIENT DERRIÈRE LA CENSURE.
PSYCHANALYSE ET HYPNOSE
ANESTHÉSIOLOGIE ET SOPHROLOGIE
Le yoga est une pratique issue de l’Inde, très ancienne datant, suivant
Masson-Oursel 79, du VIe et Ve siècle avant l’ère chrétienne, qui consiste en
une ascèse solitaire en vue d’obtenir une maîtrise spirituelle de son corps,
ascèse qui peut être en rapport avec une philosophie pouvant aboutir au
« nirvâna ».
Le yoga est une pratique et une ascèse. « Une pratique, écrit Masson-
Oursel, entraînement à ce qu’on peut devenir en se faisant au mieux, par
certaines manières de se faire. » Le terme yoga, terme sanscrit, signifie,
explique Masson-Oursel, une « jonction ». Celui qui pratique le yoga est
joint. Il s’agit peut-être d’une jonction entre l’esprit et le corps. « Le yoga
antique se garde d’opposer esprit et corps. La régulation de la fonction
respiratoire prépare la discipline mentale. » « Usage mystique des fonctions
vitales : telle est la tâche de ces subtils maîtres en physiologie », écrit
encore Masson-Oursel. Il ajoute encore que « les efforts ascétiques du Jina
et du Bouddha, ces premiers connus parmi les yogis de l’Inde, sont
prouesses exceptionnelles exemptes de tout culte. Le yoga en lequel ils ont
forgé leur maîtrise n’est ni foi, ni vénération mais merveilleux sport
psychophysiologique ».
Le yoga est une ascèse et une ascèse solitaire. Le yoga, explique Masson-
Oursel, est sans rapport avec la vie collective et sociale. Pas de groupes, pas
de monastères, pas d’organisation collective. Il s’agit d’un effort purement
individuel, isolé. Cette absence de préoccupations collectives explique
l’absence de morale dans le yoga, car la morale est fonction des rapports et
des lois des rapports des hommes entre eux. « Ici nous apparaît le motif,
écrit Masson-Oursel, pour lequel l’Inde si religieuse ou si héroïque ignore
ce que nous appelons la morale : une correction des mœurs valables pour
tous les hommes », et il ajoute « Le yoga est une discipline autonome et
volontaire du comportement humain individuel. Il n’a comporté des règles
monacales qu’appliqué au bouddhisme. Si déterminée que soit la rigueur
avec laquelle il exclut la complaisance pour soi, le yogi suit son chemin
propre, comme s’il était seul au monde. Sa présence parmi la foule ne le
rend pas social. Quoique son égoïsme soit annihilé, son altruisme aussi est
réduit à zéro. »
L’entraînement du yogin vise donc à discipliner ses organes, dans une
sorte « d’usage mystique des fonctions vitales » mais d’une mystique sans
dogme, sans foi, d’une mystique ascétique.
Néanmoins cette pratique ascétique comprend au fond d’elle-même une
philosophie. Nous venons de voir les rapports du yoga et du bouddhisme.
La« psychagogie » du yoga a aussi des liens avec le brahmanisme, la
tradition du Véda, ce brahmanisme qui, d’après Masson-Oursel, « bloque
ses zélateurs dans l’intégrale conservation du passé ». Le but final
de« dépouiller sa nature, de s’évader de ce que l’on est pour aller à la
libération. Notre corps ne doit plus nous servir à jouir de la vie, ni notre
esprit à connaître ». Le but ce sont « les façons d’extirper la croyance au
réel et les exigences du moi ». « Aucune possession ni d’être, ni de
béatitude, mais diminution intégrale des intérêts et des vanités. » « C’est
l’extinction, nirvâna, délivrance totale. »
Quelle que soit l’interprétation que l’on donne de ces faits, le médecin ne
peut être que saisi de respect et plein de précaution devant cette flamme qui
représente la manifestation la plus élevée de la vie humaine.
La personnalité humaine est à la fois ouverte sur la pensée et sur l’action.
Les deux sont inséparables. La pensée et l’inspiration préparent l’action,
sans cela celle-ci ne serait qu’une impulsion. La pensée elle-même peut,
suivant les besoins, se tendre et se restreindre pour l’action, ou bien
s’abandonner au relâchement et se prolonger dans le monde de la rêverie et
du rêve, Une grande partie des névroses et des psychoses vient de la
prépondérance incoercible de la pensée sur l’action, et lorsque le sujet n’est
ouvert que sur le monde intérieur touffu et peu cohérent il peut être barré
dans l’action et se comporter comme un mort vivant. Si l’analyse est utile à
la vie pour la préparer, la vie elle-même est liée à l’action et à la synthèse.
La personnalité est par là une force infiniment riche et efficace, d’où
l’idée de rechercher les moyens d’agir sur cette personnalité.
Celle-ci peut être, comme nous l’avons rappelé, profondément influencée
par les toxiques et les agents chimiques et nous avons rappelé plus haut
l’histoire des poisons de la volonté.
Mais de nombreux facteurs psychologiques peuvent agir aussi sur la
personnalité, et il s’agit de fixer les limites entre les actions utiles, et les
autres nocives, afin de déterminer les fondements des psychothérapies.
Le premier problème à résoudre est de savoir si le psychothérapeute doit
seulement aider son malade ou bien s’il veut le dominer et entrer ainsi dans
l’impérialisme psychologique.
Une notion capitale domine ce débat : il n’est pas douteux que tout
contact entre individus entraîne des échanges d’influence entre les
personnalités, certaines personnalités mieux formées, plus convaincues ou
plus organisées peuvent agir sur des personnalités plus faibles. Et même
dans la psychothérapie une forte personnalité d’un psychothérapeute peut
agir sur celle du sujet en psychothérapie. Parfois même le psychothérapeute
peut faire acte d’autorité ou même des discussions mouvementées peuvent
survenir.
Mais tant que ces échanges ont lieu de façon droite, claire, face à face,
sur un plan d’égalité, la situation est normale. La franchise même est un
bien lorsqu’elle est sincère, sans arrière-pensée, désintéressée et qu’elle ne
vise que le bien du malade, et lorsque cette franchise est ouverte,
compréhensive, loyale, sans détours, et animée d’une affection réelle et de
la tendance à se mettre à la place de son interlocuteur pour sentir par soi-
même sa situation. Telles sont les règles nécessaires à toute psychothérapie
valable.
La première règle est donc d’agir de façon droite et surtout de ne pas
tromper. C’est la tromperie bien plus que la force qui est toujours à la base
des mauvais procédés et de leurs conséquences désastreuses. Ne pas
tromper et ne jamais utiliser les « lèvres doucereuses » suivant l’expression
du psalmiste pour combiner la lâcheté à un impérialisme déguisé, voilà la
notion fondamentale qu’il ne faut jamais oublier dans tous les rapports
humains. Agir en « juste » et en « homme droit », voilà la règle d’or, et on
ne se figure pas l’importance de cette conduite dans les résultats, ni la force
extraordinaire qui existe dans le langage de la vérité, ni la nécessité du
courage et de la franchise, condition même de l’entente, du respect
réciproque et de la paix. Nous avons longuement discuté ce problème à
propos de Freud qui, semblant ignorer l’origine du verset « Tu aimeras ton
prochain comme toi-même » le juge inapplicable parce qu’il n’a pas lu les
versets précédents qui l’éclairent et qui montrent que si on à quelque chose
à reprocher à son prochain il faut avoir le courage de le faire afin d’assainir
la situation, afin de ne pas se venger (car se sont les lâches qui se vengent)
et afin d’aimer son prochain comme soi-même !
Par contre l’attitude inverse qui consiste à croire que la fin justifie les
moyens, que pour guérir son malade il faut d’abord diminuer sa
personnalité et se l’asservir soit par le transfert freudien, soit en lui enlevant
son indépendance et sa force de résistance, ou au besoin en le trompant, en
l’illusionnant par des attitudes magiques rappelant les artifices des sorciers,
toutes ces méthodes donnent des résultats déplorables, car la personnalité
abusée et trompée finit par se rendre compte, et se révolte, ou bien, ce qui
est pire, elle n’a plus confiance en rien, et n’a plus alors aucun principe
auquel elle puisse s’accrocher. C’est alors la démoralisation au double sens
du mot, c’est-à-dire la perte de toute morale et le désespoir. La perte du sens
moral et de la foi dans les valeurs morales amène fatalement le désespoir
car alors la vie n’a plus de sens, et il ne reste plus ou bien qu’à
s’abandonner, ou bien à se replier sur soi-même, ou bien à se tourner vers le
néant ou vers la mort, ou bien à succomber dans la dissociation mentale 85.
Telle est la rançon de ces attitudes troubles, malsaines attitudes de mort et
non de vie, attitudes sinistres qui, joignant la séduction à la tromperie,
entraînent la personnalité vers la mort comme dans une sinistre exécution !
1
A. SOUQUES, Etude des syndromes hystériques « simulateurs » des
maladies organiques de la moelle épinière, thèse, Paris, 1891, 234 p.,
Lecrosnier & Babé édit.
2
H. BARUK, Sur la soi-disant psychiatrie autonome, Psychiatrie et
Neurologie, Annales de l’Université de Paris, année 1968. n° 4, 597-606.
3
BARRUCAND (de Nancy), L’hypnose de 1769 à 1969, Communication
faite à la Société Moreau de Tours, séance du 27 janvier 1969. Voir
L’Encéphale, n° 5, 1969.
4
L. CHERTOK, L’hypnose depuis le Ier Congrès International tenu à Paris en
1889, Presse Médicale, 73, n° 25, 22 mai 1965, p. 1497.
5
Nous soulignons Ici le mot globalement, car on n’observait pas chez cette
malade la dissociation des muscles oculaires que l’on observe en neurologie
dans les paralysies organiques, ni les paralysies de fonction du type
Parinaud. L’attitude des globes est celle d’une attitude d’allure volontaire.
6
H. BARUK et R. KOURILSKY, Etude électromyographique d’un cas de
contracture hystérique. Comparaison des courants d’action dans l’hystérie
et la catatonie, Ann. médico-psychologiques, n° 1, Janvier 1935.
7
Les crises nerveuses généralisées. Sémiologie, diagnostic, conduite à tenir
notamment en neuropsychiatrie militaire, Ann. méd.-psychol., n° 3, octobre
1944.
8
H. BARUK, Le problème des accidents hystériques et des images mentales
dans a personnalité hystérique, C. R. du Congrès de Psychiatrie et de
Neurologie de Langue française, LXIIIe session, Lausanne, 13-18
septembre 1965, p. 361-370, Masson édit.
9
P.-M. SCHUHL et O.R. BLOCH, Freud, l’hellénisme, Jacob Bernays et la
catharsis, Ann. de thérap. psychiatrique, Ann. Moreau de Tours, t. IV, 1969,
p. 251.
10
L. CHERTOK, A propos de la découverte de la méthode cathartique,
Bulletin de Psychologie, 184-XIV, 1, 4, 5 nov. 1960.
11
H. BARUK, Les troubles mentaux dans les tumeurs cérébrales, chapitre
« Syndrome confusionnel », 1 vol., 400 p., Doin édit., 1926.
12
Il faut rappeler à ce sujet dans la Bible la vaccination psychique contre les
serpents.
13
Pascal BROTTEAUX, Le scopochloralose, Revue de Psychothérapie, mars
1929.
14
H. BARUK et Ch. MASSAUT, Action physiologique expérimentale et
clinique du scopochloralose et bulbocapnine. Applications à quelques
problèmes de la catatonie expérimentale, Annales médico-psychologiques,
n° 4, novembre 1936.
15
D. BROUN, Mlle LÉVY et Mme MEYER-OULIF, Influence de la
scopolamine sur les hypnotiques corticaux et basilaires, C. R. Soc. de
Biologie, 1931, t. CVII, p. 1522.
16
H. BARUK, GEVAUDAN, CORNU et MATHEY, Action vasculaire du
scopochloralose. Quelques mécanismes de ses effets thérapeutiques dans
l’hystérie, Annales médico-psychologiques, n° 2, Juillet 1936.
17
Les crises de catalepsie, leur diagnostic avec le sommeil pathologique.
Leurs rapports avec l’hystérie et la catatonie, Encéphale, mai 1928, p. 373
et suiv.
18
DE JONG et H. BARUK, La catatonie expérimentale par la bulbocapnine,
1 vol., Masson, 1930. H. BARUK, La catatonie in Psychiatrie médicale, 1
vol., Masson, 1938. H. DE JONG, Experimental Catatonia, Baltimore,
1945. H. BARUK, La catatonie, Traité de Psychiatrie, Masson, 1959, t. I.
19
Voir à ce sujet notre étude d’ensemble intitulée : La catatonie de Kahlbaum,
la schizophrénie et la révision de la nosographie psychiatrique, Semaine des
Hôpitaux de Paris, 46e année, n° 25, 26 mai 1970, p. 1697-1729.
20
D. BARRUCAND, L’hypnose de 1769 à 1969, communication à la Société
Moreau de Tours, 27 janv, 1969, Encéphale, n° 5, 1969.
21
L. CHERTOK, L’hypnose, 1 vol., Masson édit., 1963 et 1 vol., Petite
Bibliothèque Payot, 1969.
22
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chirurgicale, 1968, 36, 467, A“ .10.
23
Stephen BLACK, Mind and Body, 1 vol., William Kimber, 6, queen Anne’s
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24
Franco GRANONE, L’ipnotismo, préface de Cesare MUSATTI, 1 vol.,
1962, Turin, Editor Boringhieri.
25
Stephen BLACK, Some physiological Mechanisms amenable to control by
direct suggestion under hypnosis in psychophysiological mechanisms of
hypnosis, William Kimber and C° Limited, 6, queen Anne’s Gate, London,
SW1, 1969.
26
Voir à ce sujet notre ouvrage Psychiatrie médicale, physiologique et
expérimentale, 1 vol., 840 p., Paris, Masson édit., 1938 et notre Traité de
Psychiatrie, 2 vol., 1 600 p., Paris, Masson édit., 1959.
27
J. LASSNER (Paris), Der Handlungskreis Arzt, Patient, Medicament und
die analgesie, Psychother Psychason, 14, 444-453, 1966.
28
J. LASSNER, Eléments d’une anesthésiologie psychosomatique,
Anesthésie, analgésie, t. X, n° 2, juin 1953, Masson, édit.
29
H. BARUK, La psychiatrie française de Pinel à nos jours, 1 vol., Presses
Universitaires de France, 1969.
30
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August 1965, vol. 3, n° 4, Boston, Massachusetts, Brown and Cle.
31
L’hypnose en anesthésiologie, Colloque international tenu le 5 sept. 1962, à
Vienne, Autriche, Berlin, Springer Verlag édit., 1964.
32
Dr Maurice GABAI, Hypnose dentaire et sophrologie, L’information
dentaire, 23 juin 1966, 2758.
33
Mahmud MUFTIC, Are the cathecolamines precursors of the catatonine,
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1971, p. 29-32.
34
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physiologique expérimentale et thérapeutique en neuropsychiatrie, thèse,
Paris, 1934.
35
P. JOUBERT, Le scopochloralose. Action expérimentale. Applications
diagnostiques et thérapeutiques principalement en neuropsychiatrie
(ouvrage couronné par l’Académie de Médecine), thèse, Paris, 1954, Imp.
Salingardes, Villefranche-de-Rouergue (Aveyron).
36
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l’I.B.R.O.), Berlin, Springer Verlag, New York, Heidelberg, 1 vol., 1969.
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autogenic training and hypnosis, ibid.
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Patrick D. WALL, The physiology of controls on sensory with spécial
reference, ibid., p. 107-112.
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Vladimir GHEORGIU, Some particularities of posthypnotic sources
amnesia of information, ibid., p. 112-122.
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44
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Henri BARUK, La désorganisation de la personnalité, Presses
Universitaires de France, 1952.
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50
Loc. cit., p. 18.
51
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43.
52
Stephen BLACK, Mind and Body, 1 vol. William Kimber, 6, queen Anne’s,
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53
Un laboratoire de catatonie expérimentale, Semaine des Hôpitaux de Paris,
46e année, n° 25, 26 mai 1970, fasc. « Information ».
54
L. CHERTOK, Théories de l’hypnose animale. Evolution psychiatrique.
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55
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arthropodes, Bull. biol. France-Belgique, 1919, 53 et C. r. Soc. biol., 21 oct.
1916, 79, 823 ; L’immobilisation réflexe des arthropodes et des vertébrés.
Revue gén. sci., 30 mars 1917, et L’immobilisation réflexe et l’instinct de
simulation de la mort, J. Psychol., 1920, 825.
56
H. BARUK, Le problème de la volonté. Nouvelles données
psychophysiologiques, Journal de Psychologie normale et pathologique,
juillet-décembre 1939, p. 397 et suiv.
57
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mechanisms of hypnosis, loc. cit., Berlin, Springer Verlag, New York,
Herdelten, p. 43.
58
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France, coll. « Que sais-je ? », 10e éd. (à paraître).
59
Conférence traduite de l’anglais en italien et publiée par Il Pensiero
Scientifico de Rome, Recenti progressi in Medictna, vol. XLVIII, n° 5,
Maggio, 1970.
60
Psychiatrie morale expérimentale, Presses Universitaires de France, 1re éd.,
1945 ; 2e éd., 1950.
61
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62
Percival BAILEY, Sigmund the unserene. A fragedy in three acts, préface de
GRINKER, 1 vol., Ch. Thomas édit., Springfield. Illinois, U.S.A., 1965.
63
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Pr Alajouanine.
64
Freud et le judaïsme, conférence à la Faculté de Médecine le 5 février 1958,
Revue d’histoire de la Médecine hébraïque, février 1959.
65
De la psychanalyse à la chitamnie : le problème des psychothérapies,
Entretiens de Bichat, Médecine, 1965 (Expansion méd. française), édit., 15,
rue Saint-Benoît, Paris.
66
La psychanalyse, La Nef, n° 31, juillet-octobre 1967 (17, rue Rémy-
Dumoncel. Paris. XIVe).
67
La psychanalyse et le monde, moderne, Revue d’histoire de la Médecine
hébraïque, nos 71 et 72 juillet 1966).
68
LASSNER, L’hypnose, l’inconscient et l’involontaire. Cahiers
d’anesthésiologie, t. 16, n° 7, 1968, p. 889-898,
69
Voir La désorganisation de la personnalité, Presses Universitaires de
France, 1950.
70
A. CAYCEDO, Progrès en sophrologie. préface de Pedro PONS et du Pr
Raymond SARRO, 1 vol., édité par le Centre de Sophrologie médicale de
Barcelone, 1969.
71
R. Sarro BURBANO, in Progrès en sophrologie, loc. cit., p. 386,
72
CAYCEDO, loc. cit.
73
Dr Maurice GABAÏ, Thérapie par les sons et sophrologie.
74
L’Information dentaire, Hypnose dentaire et sophrologie, 23 Juin 1966.
75
Dr M. GABAÏ, Psychosophrologie en médecine dentaire infantile,
Information dentaire.
76
Dr R. CHERCHÈVE et Dr E. BERRANGER, L’ hypnosophrologie en art
dentaire, 1 vol., Toulouse, Ed. Privat, 1970.
77
J.H. SCHULTZ, Le training autogène, Presses Universitaires de France,
1960.
78
Rappelons cependant que beaucoup de méthodes de relaxation ne se
rattachent pas à une mystique de ce genre et sont d’ordre purement
scientifique et empirique. Il en est ainsi, par exemple, de la méthode du Dr
Jockel qui associe la relaxation verbale à une musique lénifiante
spécialement choisie à cet effet.
79
Paul MASSON-OURSEL, Le yoga, 1 vol., Presses Universitaires de
France, coll. « Que sais-je ? », n° 643, 1954.
80
Jean de GOLDFIEM, Le yoga, Association générale des Médecins de
France, n° 25, mai, Juin 1970, p. 64 et suiv.
81
Swami Der MURTI, Yoga Praxis (livre écrit en anglais).
82
Voir à ce sujet d’une part le volume Psychiatrie animale (1 volume sous la
direction de BRION et H. EY, Desclée de Brouwer) et la partie du 3e
volume des Annales Moreau de Tours que nous avons consacrée à la
Psychiatrie animale avec les Pr BRION et FONTAINE de l’Ecole d’ Alfort
et H. BARUK, La Psychiatrie animale, Entretiens de Bichat, Médecine,
1966.
83
H. BARUK, La civilisation hébraique et la science de l’homme, 1 vol.,
Paris, éd. Zikarone, 1965.
84
IN DER BECK (Manfred), Praktische Psychiatrie, 1 vol., Berlin. Walter de
Gruyter, 1957.
85
C’est aussi le même état d’esprit qui entraîne l’usage de la drogue et ces
toxicomanies collectives qui sont souvent liées à la recherche du nirvâna et
qui entraînent chez certains de ces sujets le voyage et l’initiation dans
l’Inde. Certains sujets aussi utilisent la drogue pour favoriser par le
relâchement la psychanalyse. Nous avons décrit aussi sous le nom de
schizophrénie morale certaines dissociations consécutives à ces attitudes.
86
La désorganisation de la personnalité, 1 vol., Presses Universitaires de
France, 1952.
87
Voir La psychopathologie expérimentale, 1 vol., coll. « Que sais-je ? »,
n° 1128, Presses Universitaires de France, chap. « L’initiative », p. 82 et
suiv.
88
L’avenir de la psychiatrie et la méthode Vittoz. Colloque de la clôture de la
Société Moreau de Tours, Maison nationale de Charenton (Hôp. Esquirol),
6 mars 1988, 1 vol., Tequi éd., 8, rue Bonaparte, Paris (VIe).
ISBN 2 13 042126 1
Dépôt légal — 1re édition : 1972
4e édition mise à jour : 1988, novembre
© Presses Universitaires de France, 1972
108, boulevard Saint-Germain, 75006 Paris
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