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Texte de Sigmund 

Freud extrait des "Cinq leçons sur la psychanalyse" , p.p. 19/20 de "Vous voyez" jusqu'à "phénomènes observés
dans l'hystérie".

« Vous voyez que nous sommes sur le point d’arriver à une théorie purement psychologique de l’hystérie, théorie dans laquelle nous
donnons la première place  au processus affectif. Une deuxième observation de Breuer nous oblige à accorder, dans le déterminisme
des processus morbides, une grande importance aux états de conscience. La malade de Breuer (Anna O) présentait, à côté de son état
normal, des états d’âme multiples, états d’absence, de confusion, changement de caractère. A l’état normal, elle ne savait rien de ces
scènes pathogènes et de leurs rapports avec les symptômes. Elle les avait oubliées ou ne les mettait pas en relation avec la maladie.
Lorsqu’on l’hypnotisait, il fallait faire de grands efforts pour lui remettre ces mêmes scènes en mémoire, et c’est le travail de
réminiscence qui supprimait les symptômes. Nous serions bien embarrassés pour interpréter cette constatation, si l’expérience et
l’expérimentation de l’hypnose n’avaient montré le chemin à suivre. L’étude des phénomènes hypnotiques nous a habitués à cette
conception d’abord étrange que, dans un seul et même individu, il peut y avoir plusieurs groupements psychiques, assez indépendants
pour qu’ils ne sachent rien les uns des autres. Des cas de ce genre, que l’on appelle « double conscience », peuvent, à l’occasion, se
présenter spontanément à l’observation. Si, dans un tel dédoublement de la personnalité, la conscience reste constamment liée à l’un
des deux états, on nomme cet état : l’état psychique conscient, et l’on appelle inconscient celui qui en est séparé. Le phénomène connu
sous le nom de suggestion posthypnotique, dans lequel un ordre est donné au cours de l’hypnose se réalise plus tard, coûte que coûte,
à l’état normal, donne une image excellente de l’influence que l’état conscient peut recevoir de l’inconscient, et c’est d’après ce modèle
qu’il nous est possible de comprendre les phénomènes observés dans l’hystérie. »

Pendant les études de médecines de Freud, un de ces futurs confrères, Josef Breuer, se pencha sur une forme
historique de malades, une partie de ceux dont la médecine traditionnelle ne peux plus rien faire, à défaut de pouvoir
l’expliquer scientifiquement. Breuer reçu donc, dans ce qu’on commencera à appeler un cabinet, de nombreux patients
atteints de maux physiques, tel que des paralysies (sans cause médicale à proprement parlé) mais également d’autres
maux tels que des troubles dissociatif de l’identité, des phobies,… ; Breuer proposa donc une première « solution » en
tâtonna il remarqua qu’en ayant recours à l’hypnose, certains de ses patients pouvait raconter des évènements que
réveillé, conscient, il n’avait pas le souvenir. Quand le rejoint Freud, ils commence à réfléchir sur ces patients, atteints de
ce qu’ils appelleront plus tard « hystérie », et Freud notamment améliorera conséquemment le domaine dont il fut un, si
ce n’est le, fondateur majeur de la psychanalyse. C’est donc à partir d’une femme atteint de troubles physiques (troubles
de la vue, paralysie du bras) et mentaux(hydrophobie) que Breuer puis Freud réfléchiront sur la question d’un
inconscient, sans connotation négative, au sens large du terme, et poseront les prémices de « thérapies » visant à
soigner ces malades.La révolution opérée par Freud est assez simple : la théorie psychanalytique consiste à détruire le
sujet humain, tel que Descartes puis Kant l'avaient défini, sujet défini comme être doté d'une faculté de représentation, à
savoir la conscience. La conscience dans la philosophie classique était une et unique, d'un seul bloc, sans faille. Freud
introduit justement une faille au sein même du sujet humain. Freud a élaboré deux théories de l'inconscient : la première
topique se divisait en trois parties (conscient, préconscient, inconscient) mais Freud a vite compris les limites de cette
conception. Il a donc crée une seconde topique (en 1923), bâtie sur le triptyque moi, surmoi, ça. C'est cette seconde
topique qui marque le plus profondément la scission avec la philosophie classique. Freud définit en effet trois instances
présentes en l'homme, lesquelles régissent ses comportements, à la fois conscients et inconscients. Cet extrait des Cinq
Leçons sur la psychanalyse est un condensé de différentes conférences,au nombre de 5, animé par Freud, dans cet
extrait, on se situe à la fin de la première leçons qui porte sur les origines de la psychanalyse , les observation du Dr
Breuer,les traumatismes psychiques, la découverte de l’hystérie et plus précisément que les hystériques souffrent de
réminiscences, le traitement cathartique et enfin l'hystérie de conversion. Freud pose la thèse, ou tout du moins
l’explication théorique psychologique de l’hystérie.
Le texte peut donc être découpé en quatre parties. La première, du début jusqu'à la ligne deux énonce la thèse de Freud
qui donne la première place, en tant que cause de l’hystérie, le processus affectif, qui a été mis en lumière tout le long
de la première leçon par les observations de Breuer. La seconde, de la ligne deux à la ligne neuf théorise la présence
d’états de conscience, dont l’un cité dans le texte, l’état normal, et l’autre que nous parvenons facilement à identifier car
le contraire direct de ce dernier, l’état pathologique, définis à partir de la capacité de la conscience à intervenir, et de
l’absence de liens connexes entre ces deux états.
La troisième partie, de la ligne neuf à la ligne quatorze donne un nom à ces deux états en s’appuyant donc sur la
capacité de la conscience à intervenir, les états normal et pathologique de vienne donc pour le premier conscient,car le
rôle la conscience y est totale, et l’autre inconscient à cause
de manque de cohérence, et une confusion ou encore l’absence de mémoire, sur tous ce qui est dit et fait, entre les
deux états,.
La dernière partie, de la ligne quatorze à la fin, nous donne une vision plus clair de l’inconscient, de sa manière
d’intervenir dans l’état normal,conscient ce qui contrarie des siècles d’études philosophiques qui ne voyait que la
conscience de l’homme et n’avais jamais pensé à un autrequi expliquerait finalement pas mal d’états incompréhensible
sans la théorie psychologique de l’hystérie et plus largement de l’inconscient.

Cette première partie est le résumé des observations de Breuer mais avant que l’hystérie soit défini d’un point de vue
générale le terme était particulier à une simulation féminine,en effet, d’un point de vue historique, la plus ancienne trace
écrite qui puisse être reliée à ce concept résulte de l'interprétation d'un papyrus égyptien daté de 1900 av. J.C. : le
papyrus de Kahun, qui décrit les « troubles causés par un utérus baladeur », ainsi que les traitements afin d' « en venir à
bout ». Le terme d'hustera (utérus en grec), à l'origine du terme d'hystérie, est utilisé par le médecin grec Hippocrate
pour décrire une maladie dans son traité Des maladies des femmes. Cette maladie était donc décrite comme intimement
liée à l'utérus, la théorie admise étant que celui-ci se déplaçait dans le corps, créant les symptômes. Platon décrit ainsi
ses causes et ses manifestations dans le Timée: «La matrice est un animal qui désire ardemment engendrer des
enfants ; lorsqu'elle reste longtemps stérile après l'époque de la puberté, elle a peine à se supporter, elle s'indigne, elle
parcourt tout le corps, obstruant les issues de l'air, arrêtant la respiration, jetant le corps dans des dangers extrêmes, et
occasionnant diverses maladies, jusqu'à ce que le désir et l'amour, réunissant l'homme et la femme, fassent naître un
fruit et le cueillent comme sur un arbre » et donc que la femme lorsqu’elle était dans cet état hystérique, « simule » donc
pour attirer l’attention sur elles. Ensuite, Hippocrate a également consacré plusieurs chapitres de ses Traités de
médecine à décrire les symptômes de l’hystérie et leur traitement. Ce n’est ensuite qu’au XIXe siècle qu’un intérêt renaît
dans la communauté médicale pour cette présentation clinique intrigante par le biais de Jean-Martin Charcot, qui assied
sa renommée, en partie, en présentant des patientes en «grande crise hystérique» lors de ses légendaires Leçons du
Mardi. Par la suite, un de ses élèves, Sigmund Freud, va développer le concept de conflit intrapsychique «converti» en
un symptôme somatique, et va ainsi à l’aide Breuer démentir le dualisme cartésien,donc la conception philosophique de
Descartes concernant le rapport entre le corps et l'esprit, et donc comment certains états d’esprit influencerait notre état
corporel, par exemple,l’amour, l’amitié, la générosité, nous donne le sourire, une certaine joie de vivre… . Freud va ainsi
montrer que non seulement les femmes ne simulent pas, il va les croire, mais également, que ce ne sont pas que les
femmes qui sont atteints d’hystérie mais également les hommes, ce qui donnera une nouvelle définition de l’hystérie. En
effet,l ’hystérie était une affection fort répandue à la fin du xixe siècle, et l’on s’interrogeait sur son origine : était-elle
organique ou psychique ? Les médecins étaient désarçonnés devant l’impossibilité d’en trouver la véritable cause. En
effet, les phénomènes de conversion hystérique représentaient un défi pour la science médicale, car ces symptômes ne
correspondaient à aucune lésion anatomique localisable ; de plus, ils apparaissaient ou disparaissaient de manière
totalement aléatoire. L’impossibilité de comprendre ces symptômes souvent spectaculaires irritait les médecins qui
finissaient par rejeter ces malades – le plus souvent des femmes –, les considérant comme des folles ou des
simulatrices.C’est à partir de 1882 que Freud, encouragé par les succès obtenus par son collègue viennois Breuer,
s’intéresse à son tour au rôle de la suggestion et de l’hypnose dans le traitement de malades souffrant de symptômes
attribués à l’hystérie. Dans les Études sur l’hystérie, ouvrage qui constitue l’aboutissement de plus de dix ans de travaux
cliniques, les deux chercheurs décrivent en détail le traitement de cinq malades, et chacun d’eux consacre un chapitre
théorique à ses hypothèses. Celui écrit par Freud, intitulé « Psychothérapie de l’hystérie », a passé à la postérité non
seulement à cause de sa valeur historique, mais aussi parce Freud y pose les bases cliniques et théoriques d’une
discipline nouvelle : la psychanalyse, elle-même dérivée de la méthode cathartique… . L’hystérie devient donc une
notion plus générale et devient « psychologiques et lié à un « processus affectif » : ce n’est donc plus le genre, ni en
raison de l’état corporel que le malade à des troubles physiques et /ou mentaux mais donc à cause de traumatismes
émotifs, qui se manifestent par exemple ici par une paralysie,un trouble visuel, une hydrophobie,…, et par aucun
souvenir des phases d’absences.Il définit l'hystérie "comme étant le retour à l'état psychique que le malade a vécu par le
passé, un souvenir traumatisant oublié qui se traduit par une quelconque angoisse". Mais rapidement, la fonction
sexuelle devient à ses yeux le grand déclencheur psychique de l'hystérie via un choc subi précocement. Plus
généralement, l'érotique freudienne compte comme l'une des grandes références de ses travaux. Avec son confrère,
Josef Breuer, dans Études sur l'hystérie, il affirme que la source des traumatismes liés à l'hystérie est la sexualité.
Mais plus tard, la fonction sexuelle deviendra une des nombreuses causes de l’hystérie, en effet le actions refoulées,
censurés en quelque sorte par notre conscience ont des effets néfastes sur le bon fonctionnement des pensées, à ce
sujet, Freud à utiliser une métaphore assez explicites du refoulement avec l’exemple d’une personne qui gênerait le bon
déroulement de la conférence, et que d’autres personnes du public décident de le sortir dehors, et de l’empêcher de
rentre un peu comme avec nos pensées refoulées, mais le problème c’est que voulant absolument rentrées, la personne
fait encore plus de bruit, dérange plus la conférence qu’en étant présentes dans la salle, parallèlement avec le
refoulement, les pensées refoulées font plus de dégâts en étant refoulées que faisant partie des pensées conscientes,
cela se manifeste par des troubles physiques… . Freud montre donc ici que l’hystérie n’a plus pour cause le corps
comme décrit par le dualisme cartésien, et non plus comme étant une maladie purement féminines en posant l’origine de
l’hystérie comme étant du à des troubles affectifs, et donc que les hommes qui sont pas moins sensibles que les femmes
(juste plus « timides » ou moins expressifs), peuvent également être sujet à de l’hystérie. Cette première partie nous
pose donc les bases mêmes de la nouvelle définition de l’hystérie comme étant humaines, et donc aussi bien féminines
que masculines, et l’hystérie devient donc une maladie à part entière, causé par des traumatismes affectifs qui se
manifestent par des troubles physiques ou mentaux, et nous verront que cet état hystérique ce démarque de l’état
normal.

Cette seconde partie repose sur la « deuxième observation de Breuer » et amène Freud à théoriser, à partir de la
première partie, l’existence de deux états distincts l’état dit « normal » qui repose sur la conscience et le deuxième état
qui n’est pas défini concrètement mais qu’on arrive facilement à discerner comme étant l’état pathologique.
En premier lieu,une norme, du latin norma « équerre, règle », désigne un état habituellement répandu, moyen, considéré
le plus souvent comme une règle à suivre. Ce terme générique désigne un ensemble de caractéristiques décrivant un
objet, un être, qui peut être virtuel ou non. Tout ce qui entre dans une norme est considéré comme « normal », alors que
ce qui en sort est « anormal ». Ces termes peuvent sous-entendre ou non des jugements de valeur. Dans le domaine
philosophique, médical ou psychique des auteurs considèrent qu'il n'existe pas de norme, tel Georges Canguilhem,
Michel Foucault ou Sigmund Freud. Canguilhem disait: « Etre en bonne santé, c’est être capable de tomber malade et
de s’en relever. »
En deuxième lieu, pour mieux comprendre ce qu’est le deuxième état, l’état psychopatiques, il faut nous intéresser à la
différence entre névroses et psychoses qui sont intimement liés à la notion de pathologies :les névroses sont des
pathologies de la personnalité caractérisées par des conflits intrapsychiques qui transforment la relation du sujet à son
environnement social en développant des symptômes spécifiques en lien avec les manifestations de son angoisse. La
névrose est en quelque sorte une solution adaptée par le sujet pour faire face aux difficultés qu’il rencontre dans sa
relation au monde extérieur. La névrose entraîne une perturbation de la personnalité sans pour autant empêcher la
personne de vivre normalement. Le sujet reste donc conscient de sa maladie et vit dans la réalité ; par exemple, les
crises d’angoisse, l’hystérie, les phobies, les TOC (=névrose obsessionnelle), les dépressions, l’hypochondrie… . Quand
aux psychoses, elles se traduisent par un désinvestissement de la réalité extérieure (mécanisme de déni) et un
surinvestissement de soi-même. Cette perte de la réalité se manifeste par des délires, des hallucinations…. Autrement
dit, une personne psychotique est en rupture avec la réalité, le monde qui l’entoure. Il peut y avoir des ruptures
familiales, professionnelles, sociales. Il/Elle vit « dans son monde ». Les troubles des psychoses sont presque toujours
graves, parce qu’en général les invalidités consécutives sont majeures. Les hospitalisations sont nécessaires et souvent
durables. Une prise médicamenteuse quotidienne semble inévitable pour stabiliser la personne. Elle altère gravement la
personnalité ; par exemple, la schizophrénie, le trouble bipolaire, l’hébéphrénie... Dans notre cas, l’état pathologique,
est donc un état dans lequel le malade souffre de névroses et/ou de psychoses comme pour le cas de la première
patient de Freud, Anna O, cette dernière a des phases où elle est dans un état normal et répond, comme le veut la
conscience, logiquement aux questions qu’on lui pose, mais elle a également des phases d’absence, proche de la folie
et change d’humeur, un peu comme si on avait affaire à une tout autre personne un peu comme dans l’affaire Xavier
Dupont de Ligonnès qui date du début du mois d’avril 2011 où un homme de 50 ans disparaissait sans laisser de traces,
avant qu’on ne retrouve les corps de sa femme, de leurs quatre enfants et de leurs deux chiens enterrés sous la terrasse
de leur maison nantaise et pour se justifier avant de disparaître il écrit sur une lettre je cite :« qu’il était en quelque sorte
un agent secret pour le compte des États-Unis et devait y retourner dans le cadre d’un programme de protection de
témoins pour assister à un procès contre la drogue » (Libération, 22 avril 2011), un peu comme s’il avait une autre
personnalité qui lui a fait commettre ce quintuple homicide.
D’après la théorie de Freud et Breuer l’état normal et donc par excellence l’état où les personnes dites « saines » se
trouvent à longueur de journée, sur lequel gouverne en seul maître la conscience, tel que théorisé par de nombreux
philosophes auparavant, tel Hegel, Saint-Augustin, Alain, Albert Camus… c’est donc un état dans lequel l’humain est en
pleine possession de ses moyens et peu à l’aide de ses connaissances argumentés et formuler des réponses clairs et
précise. Contrairement à l’état que l’on peut donc, d’après la définition de « norme », qualifiés d’« anormal » pendant
lequel le patient n’est pas en pleine possession de ses moyens, n’est donc pas totalement conscient et pendant lequel
certains des souvenirs dont nous n’avions plus conscience peuvent s’y manifester.
C’est grâce à l’hypnose que Freud et Breuer ont mis en évidence ce dernier état, en plaçant le patient dans un état
« second » il remarquait comme par exemple pour Anna O. que certains souvenirs « remontées à la surface » et en
questionnant le patient sur ces souvenirs, les pathologies liés à ce souvenir qu’ils ont sûrement refoulées
disparaissaient, mais tout çà ce fait lors de l’état second, et quand le patient se réveille il n’a aucun souvenir de ce qui
vient de se passer, ce qui amène donc les deux confrères à montrer la dissociation entre ces deux états et donc qu’ils
n’y est aucun moyen de pour ces deux états de communiquer entre eux.
En revanche comme dit plus haut, une chose assez anodines se produit en effet suite à la séance sous hypnose, les
symptômes pathologiques, les troubles psychiques et physiques disparaissent un peu comme si on reprend la
métaphore de Freud sur les pensées refoulées, on laisse entrer la personne dehors et que satisfaite elle arrête de gêner
le bon déroulement de la conférence et décide de rester calme et d’ainsi ressembler aux autres personnes du public
(aux autres pensées), ce qui montre que le retour des scènes traumatiques vécues par la malade, si on s’intéresse au
cas de Anna O. à un lien, une causalité avec les troubles physiques et psychiques qui sont apparues. L’hypnose grâce à
ses bienfaits « thérapeutiques » apparaît donc comme la meilleur solution à ce stade de la recherche. Ce qui nous
amène à une nouvelle conception de l’homme, celui d’un être déchiré entre ses souvenirs conscients et les autres
souvenirs dont il n’a pas conscience, et qui ne peuvent revenir à la conscience et leurs manifestations ne peuvent donc
prendre que des formes semblables à leurs états, c’est à dire anormal.
Ainsi cette partie nous apprend l’existence des deux états qui « compose » en quelques sortes l’homme un peu comme
les deux faces d’une pièce qui ne se rejoignent (aucun lien entre les deux) pas mais qui sont étroitement liés et ce n’est
qu’ensemble qu’ils forment un tout, l’homme.

La troisième partie, permet d’affiner la définition de ces deux états que nous avons commencé de définir plus haut.
Freud et Breuer vont désormais généralisés l’état normal comme étant un état conscient et l’état « anormal » ou
pathologiques comme étant un état inconscients.
Un problème est apparue lors de la définition scientifique de ces états, on ne pouvait pas les expliquer seulement avec
l’étude du cerveau, car s’il y avait un problème biologiques cérébrales, comme la syphilis dont souffrait Guy de
Maupassant et qui permettrait d’expliquer ses changements de personnalité, ses phases de paranoïa d’un point de vue
purement scientifique grâce à la dégénérescence, mais quand nous sommes face au cas par exemple de Anna O., qui a
des phases en pleine possession de ses moyens et des phases de délires, comme par exemple une faculté assez
intéressante c’est que cette patiente avait pour langue d’origine l’allemand et avait seulement appris l’anglais à l’école,
mais récemment dans ses périodes de folie, elle avait la capacité de pouvoir parler l’anglais à la perfection et de pouvoir
faire une traduction quasi parfaite du texte. Si le problème était d’autres neuronales, elle ne serait pas dans la capacité
de pouvoir ne serait ce que de pouvoir correctement parler sa langue natale.Ces « groupements psychiques » ne
peuvent communiquer entre eux et pourtant la conscience à la capacité de pouvoir transférer de souvenirs forts
émotionnellement dans l’inconscient et l’inconscient à la capacité de pouvoir agir dans les phases conscients sans que
ce dernier ne puisse « réagir » et comprendre.
L’homme est exposé à partir de sa naissance à des excitations de deux origines, celles provenant de l’intérieur de
l’organisme lui- même les excitations pulsionnelles et celles provenant de l’extérieur du corps les excitations physiques
qui agissent sur le psychisme. Laissons de côté les excitations physiques qui engendrent des actes réflexes, pour nous
intéresser aux excitations pulsionnelles qui seules permettent de définir l’acte psychique. La nature de la pulsion en tant
qu’excitation provoque le besoin de décharge sous forme d’action. L’expression de la pulsion, pour dire la décharge sous
forme d’action, est ce que l’on appelle un acte psychique. Un acte psychique passe par deux (ou trois) phases à
l’intérieur de l’appareil psychique, entre lesquels s’interpose la censure. Nous ne connaissons la phase inconsciente
qu’une fois qu’elle a subi une transposition ou une traduction en conscient : » …la plus grande partie de ce nous
nommons connaissance consciente se trouve nécessairement, pendant les plus longues périodes, en état de latence,
donc dans un état d’inconscience psychique. » Ces états psychiques latents, inactivés, sont à la portée du Préconscient
pour être activés en cas de besoin de fuite motrice. Cette relation corps-psyché entre les états psychiques inconscients
et les capacités physiques, est enregistrée dans l’appareil psychique en coexistence. Quand un acte psychique passe
l’épreuve de la censure, il est susceptible de devenir conscient, sinon il est refoulé. Cette phase de préconscient où
émerge la possibilité pour un acte psychique de devenir conscient, est le terrain de travail de la thérapie par la danse et
le mouvement.
L’acte du mouvement corporel retire l’acte psychique de la phase inconsciente, mais ne lui donne pas (toujours)
l’autorisation de devenir conscient. Le fait que l’acte est physique, donc en mouvement est toujours le choix du patient.
Le mouvement produit, permet le déplacement ou le réveil du contenu inconscient et lui donne l’énergie, la force, de se
présenter à l’épreuve de la censure, en tendant à devenir conscient. Enfin, d’après Freud, une pulsion ne peut jamais
devenir objet de la conscience ; seule le peut la représentation qui la représente. A partir du schéma topique, nous
pouvons définir le rôle essentiel de médiateur que remplit le système Préconscient à la jonction de l’excitation
pulsionnelle, de la transformation en action et de la traduction en représentation susceptible de devenir objet de la
conscience : « Le système Préconscient s’est emparé de l’accès à la conscience et à la motricité. A lui seul, le système
Inconscient ne saurait mener dans des conditions normales aucune action musculaire, à l’exception de celles organisées
sous forme de réflexes. » Notre hypothèse est la suivante : La décharge physique de la pulsion accompagnée de l’affect
coïncide avec le mouvement corporel dans sa fonction en tant qu’acte psychique. Ce que nous nommons, en thérapie
par le mouvement, le mouvement-émotionnel est le mouvement lié à l’affect qui intègre la pulsion dans son état
psychique inconscient à travers la décharge physique et les sensations.
On comprend ainsi mieux dans cette partie comment l’hystérie permet de mieux définir le comportement humain et
comment les actes du passés refoulés influencent nos gestes et nos états, ce qui confirme ce que nous avions dit
précédemment au sujet du changement de définition de l’homme comme n’étant plus libre de ses pensées et plus
largement de ses gestes et donc finalement de son état.

Enfin, la dernière partie, nous permet de mieux comprendre, tel que Freud perçoit la « force » de l’inconscient.
Freud s’est intéressé à l’hypnose tout au long de sa vie. Ses théories psychanalytiques sont nées des observations qu’il
fit du travail en hypnose et des éléments de compréhension et d’analyse qu’il put en tirer. Son parcours initiatique débuta
par J. Breuer, J.M. Charcot et H. Bernheim.À l’âge de 29 ans en 1885, alors qu’il a déjà traduit en allemand les ouvrages
de Bernheim il passe quatre mois à Paris chez Charcot, pour s’intéresser aux névroses et à l’hypnose (ce qui ne se fait
pas à Vienne). Il rencontre également A. Liébault et H. Bernheim à Nancy en 1889 et perfectionne ainsi son approche
hypnotique. S. Freud a donc pratiqué l’hypnose selon les méthodes de Bernheim puis de J. Breuer qui se distinguent par
une suggestion beaucoup plus directe chez H. Bernheim. Cependant S.Freud n’a pas cherché à différencier vraiment la
suggestion de l’hypnose. Revenu à Vienne, J. Breuer lui parle d’Anna O (névrose hystérique grave avec dégout pour la
nourriture, paralysie et anesthésie), qu’il soigne par hypnose. Sous hypnose la patiente s’est remise à parler. Elle
nomme elle-même cette technique « cure par la parole » (talking cure) ou « ramonage de cheminée » (chimney
sweeping). J. Breuer parle de méthode catharsis avec l’idée d’une purification ou d’un soulagement de l’âme. De 1887 à
1889 S. Freud utilise les suggestions hypnotiques puis la méthode cathartique selon laquelle le sujet revit des
évènements particulièrement chargés d’émotions et souvent traumatiques… . En résumé,les buts que Freud cherchait
alors à atteindre sont d’abord le rappel du souvenir à l’aide de l’hypnose, suivi dans un premier temps par des tentatives
d’effacement de celui-ci, soit par la suggestion post-hypnotique, soit par la confrontation à la réalité et la persuasion.
Dans un second temps, Freud constate que les symptômes peuvent être supprimés par l’abréaction en ramenant le
patient à l’état psychique dans lequel ils sont apparus pour la première fois. Formellement, il s’agit donc de la répétition
d’une expérience traumatique antérieure.
Comme nous l’avons à de nombreuses reprises déjà dit, « Anna O » constitue le cas principal qui a été à la base de
l'illumination freudienne. En fait, elle était soignée par le Dr Joseph Breuer, lorsque Freud était encore étudiant. Il
constate que la guérison est venue lorsque la malade "se remémora, en extériorisant les affects, à quelle occasion ses
symptômes s'étaient d'abord produits". Le principe de la cure était trouvé ! Freud ajoute : "le symptôme était balayé et ne
reparaissait plus".
La réalité est toute autre ! De son vrai nom Bertha Pappenheim, "Anna O" n'a jamais été guérie de ses manifestations
"hystériques". Elle a fait plusieurs rechutes et a été soignée dans une maison de santé, puis au sanatorium de Bellevue
à Kreuzlingen, où tous les rapports médicaux, ensuite retrouvés, montrent que "le prototype de la guérison cathartique
ne fut ni une guérison, ni une catharsis". On peut donc en conclure que la thérapie la plus prometteuse qu’est l’hypnose,
n’est pas suffisant pour vaincre la force de l’inconscient qui tant qu’il ne « rentre pas dans la salle invité par le public » il
ne se considérera pas comme une pensée à part entière et continuera à faire des dégâts comme pour le cas d’Anna
O… .
D’autre cas tel que le cas de Janet montre bien que l’inconscient est particulièrement fort, en effet cette dernière était
tombé amoureuse du mari de sa sœur, et lorsque sa sœur est morte, elle avait au début le désir de pouvoir épousé le
récent veuf mais à décidé de refouler ses pulsions et dès lors à commencé à contracter une gêne aux jambes, et malgré
les séances d’hypnose, sa douleur revenait quelques temps après.
Cette dernière partie à permis de démontrer le potentiel de l’inconscient capable de rivaliser avec une thérapie qui a
démontrer d’excellentes perspectives futurs sur le traitement des névroses et des psychoses.

En conclusion, Freud montre ici que l’hystérie, plus qu’un syndrome particulièrement féminin dû au fait qu’elle simulerait,
est une manifestation de pensées, d’actions refoulées dans ce que Freud nommera l’inconscient après l’avoir nommé
état pathologique, du fait qu’il n’y est pratiquement aucun lien entre l’état dit « normal », dirigé en quelque sorte par la
conscience et l’état pathologique qui correspond en quelque sorte à un état d’absence ; on comprend également qu’il y a
une corrélation entre le passé et les troubles mentaux, en effet l’hystérie, comme nous le montre le texte, est lié aux
résidus de scènes traumatiques vécues mais qui possèdent cette caractéristique impensable pour les humains, étant
inaccessibles tout en étant agissantes ; ce qui rompt avec les idéologies que l’on avait de l’homme au sens de la
philosophie qui voyait en lui un maître de ses actes comme de ses pensées . Enfin, on a pu démontrer la force de
l’inconscient, sa puissance effective et dynamique dans l’existence de l’homme et enfin de mieux cerner les processus
inconscients de l’hystérie.

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