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la psychanalyse
© Pascale Marson, 2003.
isbn : 2-84 784-057-5.
Pascale Marson
comprendre
la psychanalyse
– 25 livres clés –
Le Publieur
sommaire
introduction 9
7
Courant anglais
Courant Américain
Divers
Courant Français
9
introduction
Vocabulaire
La lecture préalable de notre ouvrage précédent, 25 Mots
clés de la psychologie et de la psychanalyse (Marabout) facilite-
rait évidemment l’accès à cette découverte de la psychana-
lyse au travers des grands textes. Cependant, elle n’est pas
indispensable. Nous avons, en effet, pris soin d’expliquer
les mots pouvant poser question au fur et à mesure de leur
apparition dans l’exposé. Par ailleurs, le recours à l’index des
matières, en fin d’ouvrage, pourra permettre d’obtenir
rapidement des informations complémentaires sur telle
ou telle notion.
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s. freud et j. breuer
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études sur l ’ hystérie
Les Études sur l’hystérie ont été écrites par Joseph Breuer,
médecin et psychologue autrichien (1842-1925), en collabo-
ration avec Freud. Cet ouvrage comprend quatre chapitres,
dont trois réservés à la théorie (Ch. i écrit en commun par
Freud et Breuer ; iii écrit par Breuer et iv rédigé par Freud)
et un à la pratique (Ch. ii), portant sur des cas désormais
célèbres : celui d’Anna O., traitée par Breuer, et ceux de
Emmy V.N. et Luci ; Katharina et Elisabeth V.R., analysées
par Freud. Le texte s’articule autour de deux grands axes : les
considérations sur l’hystérie et le traitement de cette maladie.
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études sur l ’ hystérie
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études sur l ’ hystérie
Les prédispositions
Le fondement, « la condition nécessaire de l’hystérie est
la présence d’états hypnoïdes […] » que l’on peut définir
comme des états de conscience anormaux. Il s’agit, en fait,
d’états analogues à celui de l’hypnose, dans lequel les repré-
sentations qui surgissent, « tout en étant fort intenses, n’ont
aucune corrélation avec le reste du contenu conscient ».
Selon les auteurs, ces états hypnoïdes se développent
vraisemblablement à partir de « rêveries diurnes », qui
sont si fréquentes, y compris chez les personnes bien por-
tantes. Toutefois, chez le malade, elles prennent une
importance considérable, au point d’envahir toute son
existence dans l’accès hystérique. Parmi les états hypnoï-
des, il faut ranger les autohypnoses réelles qui se distin-
guent, à cause de leur apparition spontanée, des hypnoses
artificielles. Les représentations traversant alors l’esprit
du malade ne sont soumises à aucune critique ni à aucun
contrôle, l’une et l’autre se trouvant alors fortement
diminuées, et « les idées délirantes les plus folles se main-
tiennent longtemps intactes. »
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Le traitement
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études sur l ’ hystérie
Mais c’est avec les Études sur l’hystérie que Freud com-
mence à se démarquer de ses prédécesseurs en posant, à
partir de la méthode cathartique, les premiers jalons de la
psychanalyse. Car c’est toute cette expérience qui consti-
tue le point de départ de la pensée de Freud.
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l ’ interprétation des rêves
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l ’ interprétation des rêves
L’élaboration secondaire
Si le rêve est le produit d’une activité inconsciente, il est
très proche également de l’activité mentale à l’état de
veille, dans la mesure où il s’efforce de donner, par l’élabo-
ration secondaire, un semblant de logique, de vraisem-
blance au théâtre nocturne.
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la genèse de l’ouvrage
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psychophatologie de la vie quotidienne
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psychophatologie de la vie quotidienne
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l ’ éclairage de
La Psychopathologie de la vie quotidienne
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trois essais sur la théorie sexuelle
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panorama du livre
L’importance de la libido
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Le développement sexuel
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La sexualité à l’adolescence
Nombreuses sont les transformations qui se produisent
à la puberté. À cette étape de la vie, le jeune va passer du
monde de l’auto-érotisme à celui d’une sexualité d’objet.
Il va désirer d’autres personnes. Ses « zones érogènes se
subordonnent au primat de la zone génitale ». Ainsi, sa
pulsion sexuelle « se met au service de la reproduction ».
Certains gestes, comme les baisers, le fait de toucher
l’autre de sa main, de l’approcher, etc., offrent toute une
gamme de plaisirs préliminaires qui provoquent une ten-
sion entraînant une sensation à la fois agréable et désa-
gréable et le besoin impérieux de trouver une satisfaction,
un apaisement dans l’acte final.
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trois essais sur la théorie sexuelle
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la sexualité
sous la lorgnette du début du xx e siècle
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trois essais sur la théorie sexuelle
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trois essais sur la théorie sexuelle
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son lecteur, qui n’a plus qu’à surmonter son étonnement et
ses préjugés. Il va à l’essentiel, sans se perdre dans des détails
inutiles, et sa rhétorique garde, tout au long du texte, une
logique implacable.
Sigmund Freud,
totem et tabou.
Payot, 1925.
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totem et tabou
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Un travail considérable
Comme à chaque fois qu’il se lançait dans une étude,
Freud déployait une énergie considérable. Pour écrire son
Totem et Tabou, il se plongea dans une impressionnante
documentation, dont surtout l’œuvre de James Frazer (1854-
1941), encyclopédiste.
Celui-ci publia, en 1910, Totémisme et Exogamie, en
quatre volumes importants qui firent très vite autorité.
Puis Freud reprend de Robertson Smith (1846-1894) son
interprétation du repas totémique dans la religion des
Sémites. Il cite également Darwin (1809-1882) et la façon
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totem et tabou
Du doute à l’enthousiasme
L’homme qui décrit l’ambivalence des sentiments balance
lui-même entre le doute et l’enthousiasme.
Il entame son œuvre avec passion et se jette à corps
perdu dans la lecture d’œuvres spécialisées. D’ailleurs,
dans son impatience à écrire son livre, il trouve que le tra-
vail préliminaire de recherche auquel il doit se livrer prend
trop de temps, même s’il admet en tirer les ferments de
son texte. Son cerveau fourmille d’idées et il a du mal à
tempérer son humeur pour aller jusqu’au bout de ses lec-
tures. En novembre 1911, il écrit ces mots à Jones : « Une
grande quantité de choses bouillonnent dans ma tête,
mais elles n’en sortent que très lentement et je continue à
trouver dur de me conformer aux pensées d’autrui… »
Freud n’est pas personnage à se fondre dans la pensée
des autres. Pour lui, le moule est toujours trop étroit. Son
esprit fertile a besoin d’espace pour s’ébattre. Et la lecture,
qu’il s’impose, se meut en punition. Mais la foi en son
œuvre domine.
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Composition du livre
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la publication de
L’Introduction à la psychanalyse
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introduction à la psychanalyse
L’Introduction à la psychanalyse
et les années de guerre
Ces années de guerre sont particulièrement difficiles
pour Freud. À cette époque, la misère règne chez les Freud
et le psychanalyste connaît bien des difficultés pour trouver
des patients. De plus, il s’inquiète au sujet de son fils qui se
trouve sur le front.
Pour Freud, la guerre est une épreuve longue et pénible à
laquelle il ne voit pas d’issue. Il suit les événements de près et
croit, un temps, au moment de la “guerre sous-marine à
outrance”, à la victoire de l’Allemagne. Pourtant, rares sont
les remarques sur les événements dans l’Introduction à la
psychanalyse. Seules des allusions à la cruauté de la guerre
ou aux traumatismes qu’elle engendre rappellent au lecteur
qu’à l’époque des cours, on est en pleine Première Guerre
mondiale.
En 1919, Freud affronte d’autres épreuves. Sa femme,
Martha, tombe malade pendant plusieurs mois. Elle est
atteinte d’une grave pneumonie grippale. La même
année, sa deuxième fille, Sophie, meurt de cette même
maladie. Le quitte aussi un ami très cher, Toni von
Freund, docteur en philosophie hongrois. Freud l’avait
traité avec succès pour une névrose. Et Freund fut séduit
par la psychanalyse.
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introduction à la psychanalyse
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Le rêve
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introduction à la psychanalyse
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introduction à la psychanalyse
La cure psychanalytique
À partir du chapitre xxvii, Freud rappelle les points
essentiels de la cure psychanalytique. Car la psychanalyse,
plus qu’une théorie, est une méthode de soin, une pratique.
La règle repose sur un échange entre le patient et le thé-
rapeute. Le malade doit dire à l’analyste tout ce qui lui
vient à l’esprit. Le rapport entre les deux personnes est
fondé sur la sincérité.
Pour trouver ce qui a pu amener une personne à devenir
malade, il faut remonter jusque dans son enfance. C’est
pourquoi le traitement est souvent de longue haleine.
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sigmund freud
Puis, Freud s’élève contre les a priori que l’on peut avoir
à l’égard de la psychanalyse :
– La psychanalyse n’encourage pas le patient à se pro-
curer une satisfaction sexuelle qui outrepasse le cadre de
la morale ainsi que certaines personnes malveillantes
peuvent le prétendre.
– Le psychanalyste n’est pas un « mentor », un guide qui
dicte sa conduite au malade. Il souhaite, au contraire, que
ce dernier jouisse d’une parfaite autonomie.
La raison d’être de la psychanalyse consiste à rendre
conscient ce qui est inconscient. Cela constitue la clé de la
guérison. Ainsi, le psychanalyste ne doit-il pas se conten-
ter de révéler son interprétation à son patient comme on
lui mettrait un miroir sous les yeux.
Pour rendre l’inconscient conscient, il faut que le patient
vienne à bout de ses refoulements, c’est-à-dire cesse de ren-
voyer certaines pensées dans l’inconscient. Mais il ne peut
prendre conscience de son refoulement qu’à condition de
supprimer la résistance qui le maintient : la résistance est
une sorte de force cachée. Elle s’oppose à la remontée dans
la conscience du souvenir obsédant et “freine” l’analyse.
Enfin, il faut que le patient passe l’étape du transfert
qui est le phénomène essentiel de la cure. À ce moment-là,
le malade commence à s’intéresser à l’analyste. Il lui mani-
feste son admiration, sa confiance. Il veut lui plaire et le
séduire. Ces sentiments affectueux font progresser l’ana-
lyse d’une façon étonnante.
Le patient déplace sur l’analyste un désir inconscient,
une attitude, un sentiment refaisant surface lors de l’ana-
lyse. Positif ou négatif, le transfert modifie la névrose. La
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introduction à la psychanalyse
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la parution du livre
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Symptôme et inhibition
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L’angoisse
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dora
Pourquoi Dora ?
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L’histoire de Dora
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le petit hans
L’édition
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le cas schreber
La publication du texte
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L’histoire de Schreber
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Thalassa, S. Ferenczi.
Le Traumatisme de la naissance, O. Rank.
Connaissance de l’homme, A. Adler.
Dialectique du Moi et de l’Inconscient, C. G. Jung.
Sandor Ferenczi,
thalassa.
Payot, 1924.
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la publication de thalassa
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Sommeil et coït
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de la mer à la mère
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alfred adler
Connaissance de l’homme
dans la vie d’un médecin
à la brillante carrière
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connaissance de l ’ homme
La ligne d’orientation
Adler définit la ligne d’orientation comme la ligne « sur
laquelle la vie de l’individu depuis son enfance se dessine
schématiquement ».
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Le rôle du sexe
La vie de l’homme et ses devoirs capitaux, c’est-à-dire
l’amour, la profession, la société, mettent à contribution
son sentiment de communion humaine. Seulement,
hommes et femmes n’ont pas les mêmes rôles dans la vie ;
de cela dépend leur attitude.
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connaissance de l ’ homme
s’il faut envisager cela avec toutes les nuances qui s’imposent.
Les règles de dominance ou de soumission sont-elles
innées (de naissance) ou acquises ? Une réponse tranchée
est difficile. Mais Adler, dans Connaissance de l’homme, ne
manque pas de rappeler combien l’éducation favorise
l’aptitude à dominer. À cet effet, on peut remarquer que
ses tentatives d’expliquer l’homme ne recourent pas ou
très peu à l’inconscient. C’est donc un éclairage nouveau
sur l’individu que nous apporte cet ouvrage.
La psychologie d’Adler a pour principe de base l’unité de
la personne. Il conçoit la personnalité comme une entité
dynamique mue par un but. Cette notion de but figure
parmi les concepts clés de la théorie d’Adler. En effet, la
personne se réalise, consciemment ou inconsciemment, en
fonction de ce but.
L’opposition à Freud
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alfred adler
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carl gustav jung
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dialectique du moi et de l’inconscient
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carl gustav jung
à travers
La dialectique du moi et de l’inconscient
La persona
Ainsi le premier élément que l’on rencontre est la per-
sona. C’est la façade sociale, la personnalité apparente :
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carl gustav jung
Le moi
Avec le moi, on aborde l’univers de l’être. Chez Jung, le
moi ne se trouve pas le lieu d’instances contraignantes
s’apparentant aux instincts et à la morale sociale, comme
c’est le cas dans la théorie de Freud. En effet, pour le psy-
chanalyste suisse, le moi s’entremêle avec la conscience et
l’expression le « moi conscient » apparaît à maintes reprises
dans son œuvre, y compris naturellement dans la Dialectique
du Moi et de l’Inconscient où, d’emblée, dans le titre même
de l’œuvre, l’un semble s’opposer à l’autre.
Dans le moi se trouvent tous les contenus de la cons-
cience. Pour Jung, l’âme humaine est constituée d’un fais-
ceau de complexes, qu’il considère bien souvent comme
des personnalités parcellaires, car il leur accorde une cer-
taine autonomie. Parmi elles s’inscrit le moi. Dans Types
psychologiques, il précise :
« J’entends par Moi un complexe de représentations for-
mant, pour moi-même, le centre du champ conscienciel. »
Puis il ajoute plus loin : « Mais le Moi, n’étant que le
centre du champ conscienciel, ne se confond pas avec la tota-
lité de la psyché ; ce n’est qu’un complexe parmi d’autres. »
C’est donc de cette manière qu’il convient de comprendre
le moi dans l’œuvre qui nous intéresse.
L’inconscient personnel
Jung entend par inconscient personnel l’ensemble des
contenus issus du vécu individuel. Certes, le psychanalyste
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dialectique du moi et de l’inconscient
L’inconscient collectif
Dans Dialectique du Moi et de l’Inconscient, Jung met
en relief l’existence de l’inconscient collectif, notamment
par l’analyse de rêves. Il pose l’hypothèse que, si l’analyse
se bornait à faire resurgir des profondeurs les éléments
refoulés dans l’inconscient, ce dernier n’aurait plus rien à
produire, serait comme stérilisé. Or, l’expérience prouve
tout le contraire. Même lorsque les contenus mentaux
refoulés ont été réintroduits dans la conscience, l’incon-
scient n’en cesse pas pour autant de s’exprimer notam-
ment dans les rêves et les fantasmes, ces films qui se
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carl gustav jung
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dialectique du moi et de l’inconscient
L’anima et l’animus
L’anima et l’animus, auxquels Jung consacre tout le cha-
pitre ii de la deuxième partie de son livre, sont deux arché-
types. Personnalités parcellaires de l’inconscient collectif,
ils se situent dans les profondeurs de la psyché (ce système
dynamique qui recouvre tout à la fois la conscience et
l’inconscient) et sont les plus difficiles à atteindre pour
l’individu qui cherche à explorer les méandres de son âme.
L’anima assure la présence du féminin chez l’homme et
l’animus assure la présence du masculin chez la femme.
Chez les individus de sexe masculin, l’action de l’anima se
traduit par un idéal de la femme plus ou moins en rapport
avec l’image de la mère. Un homme, sous l’influence de
l’anima, aura, sous des dehors de personnalité forte, des
mouvements d’humeur, des caprices qui viennent en
quelque sorte en compensation à sa persona. La femme,
sous le poids de son animus, émet des jugements raisonna-
bles qui se veulent inattaquables, qui sont en fait des opi-
nions et des mots « accumulés dans l’esprit de la petite fille,
puis de l’adolescente depuis l’enfance, et qui, recueillis,
choisis et collectionnés peut-être inconsciemment, finis-
sent par former un canon, une espèce de code de vérités
banales, de raisons et de choses “comme il faut” ».
L’animus et l’anima, archétypes complémentaires de
l’homme comme de la femme, sont projetés sur des êtres du
monde extérieur, qu’on perçoit dès lors à travers un écran.
La projection la plus courante et la plus criante est celle
opérée sur la personne aimée, que l’on perçoit à travers un
voile d’illusions.
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le prolongement de l’œuvre
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Anna Freud et
Le traitement psychanalytique des enfants
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à travers
Le Traitement psychanalytique des enfants
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anna freud
Le rôle du transfert
Chez l’enfant, le langage est lacunaire du fait qu’il n’a
pas encore atteint son développement normal. Aussi, le
jeu apporte bien des éclaircissements qui ne peuvent être
donnés par la parole. Cette approche, introduite par
Mélanie Klein (1882-1960), est reprise par Anna Freud
qui, au demeurant, l’envisage sous un autre angle. En
effet, la fille du maître de la psychanalyse refuse de com-
parer le jeu à l’association libre et, selon elle, les activités
ludiques ne relèvent pas uniquement de l’inconscient.
De plus, si l’adulte a conscience qu’il est en analyse, l’en-
fant, lui, ne le sait pas. Or, « si les impulsions de l’enfant
qui joue ne sont pas dominées par la même représenta-
tion du but que celles des adultes, nous n’avons peut-
être aucun droit de les utiliser de la même manière que
celles-ci. »
Par ailleurs, si les agissements de l’analyste ont une
réelle importance, la question se pose de savoir si l’enfant
se trouve effectivement dans la même situation de trans-
fert que l’adulte, c’est-à-dire lui permettant de revivre avec
l’analyste, sur le plan symbolique, les événements qui
l’ont amené à devenir ce qu’il est.
Sans doute est-ce impossible en raison de la très grande
dépendance de l’enfant vis-à-vis de ses parents. Toutefois,
Anna Freud précise que, si le lien affectif qui unit l’enfant
à son thérapeute est positif, « l’enfant va encore plus loin
que l’adulte en ce qu’il croit seulement la personne qu’il
aime et ne fait quelque chose de bon que lorsqu’il peut
agir par amour pour quelqu’un. »
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le traitement psychanalytique des enfants
L’action de l’analyse
L’éventail des effets de l’analyse sur l’enfant est large. Le
changement de caractère s’avère plus aisé et surtout plus radi-
cal chez l’enfant que chez l’adulte, car il n’a pas encore bâti sa
vie sur l’édifice de sa névrose. Par ailleurs, comme le surmoi
de l’enfant (l’aspect moralisateur de son moi, le gendarme de
sa personnalité) n’est pas encore rivé d’une façon définitive à
ses modèles constitués par les parents, avec toute la charge
affective que cela suppose, l’analyste peut encore agir sur lui.
D’où l’action pédagogique. En ayant une action sur le
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Qu’appelle-t-on gratitude ?
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Le moi du nourrisson
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La cure
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donald woods winnicot
winnicott, un pédiatre,
un psychanalyste, un auteur
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de la pédiatrie à la psychannalyse
de la pédiatrie à la psychanalyse
dans les grandes lignes
Le petit enfant
Lors des premiers mois de la vie, la mère se doit d’appor-
ter à son bébé un environnement « suffisamment bon ».
C’est en ce sens que son rôle devient décisif pour le dévelop-
pement affectif du nourrisson, l’adulte de demain. Car cet
environnement figure la clé de voûte de la santé mentale.
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de la pédiatrie à la psychannalyse
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de la pédiatrie à la psychannalyse
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L’importance de la relation
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La guérison
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de la pédiatrie à la psychannalyse
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Du côté du patient
Nous ne prendrons, pour illustrer ce sujet, que quelques
attitudes émotionnelles primitives observées par Balint.
Il arrive que des patients quittent brusquement le divan et
se réfugient dans un coin de la pièce. Pour diverses raisons,
ils s’éloignent de l’objet dangereux, l’analyste. Leur attitude
rappelle celle du philobate par l’abandon d’un état de sécu-
rité (le divan), non sans frisson, tout en surveillant l’objet
dangereux et par la réintégration de la sécurité du divan.
Balint a également observé le comportement du
patient allongé. D’abord il garde les yeux ouverts, fixés à
un objet ou à un coin de la pièce dans une attitude ocno-
phile. Puis il ferme les yeux pour se créer une sorte « d’en-
veloppe protectrice ». Dans un troisième temps, il ouvre à
nouveau les yeux, mais le monde ne lui paraît plus hostile.
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les voies de la régression
Du côté du psychanalyste
Le psychanalyste est généralement influencé par l’ocno-
philie. D’ailleurs, le cadre analytique traditionnel est bâti sur
ce modèle: la position du patient allongé sur le dos «modi-
fie immanquablement sa vision effective du monde».
De plus, le patient ne peut plus, dans une telle pos-
ture, observer l’objet le plus important pour lui au cours
de l’analyse, à savoir, le thérapeute. Or, ce changement
« contribue dans une grande mesure à activer le processus
régressif ».
Comme la technique analytique envisagée par Balint
exige d’interpréter tout ce qui se passe au cours des séan-
ces et cela en terme de transfert (déplacement sur la per-
sonne du thérapeute d’un sentiment d’une situation
appartenant à l’enfance), il s’ensuit que l’analyste « est
ainsi amené, bon gré mal gré, à s’offrir sans cesse comme
objet à son patient, à demander pratiquement qu’on
s’accroche à lui ».
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Stimuler l’imagination
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Message thérapeutique
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Valeur éducative
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psychanalyse des contes de fées
Encourager l’enchantement
À partir d’exemples divers, Bettelheim montre que les
contes ont pour fonction essentielle l’éducation psycho-affec-
tive de l’enfant. Ils sont innombrables; chacun d’eux aborde
un conflit différent que nous sommes amenés à surmonter
les uns après les autres, jusqu’à ce que nous parvenions à trou-
ver notre propre chemin, notre véritable identité.
Avant de faire les premiers pas vers sa véritable autono-
mie, l’enfant observera le monde, aidé par ses parents dans
ses découvertes, au moment où lui seul le jugera opportun.
Les contes expriment des choses qui se passent dans la
tête des enfants. Ces derniers ont besoin d’entendre des his-
toires où, grâce à leur imagination, leur génie, ils se débar-
rassent de ces personnages, purs produits de leurs rêves. Les
opérations magiques se succèdent. Utiles et nécessaires, elles
vont enrichir leur expérience.
Inventer l’éducation pour aider les petits hommes à com-
prendre la vie, telle est la clef de voûte de tout équilibre
psycho-social. Il faut alors accepter de modifier l’optique
de ses valeurs pour en voir évoluer le projet. Les épreuves
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bruno bettelheim
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psychanalyse des contes de fées
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bruno bettelheim
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vers l ’ auto-analyse
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Le déroulement de l’auto-analyse
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l ’ auto-analyse
L’association libre
Elle consiste bien entendu à exprimer tout ce qui passe
par la tête, sans souci de morale ou de cohérence. Le but
étant de comprendre comment fonctionne l’esprit.
L’association libre dans l’auto-analyse est en apparence un
exercice plus simple puisqu’on se trouve face à soi-même,
sans témoin. En effet, on n’a pas besoin de composer. On
n’éprouve pas de honte. On ne risque pas d’être mal com-
pris. Mais, en réalité « les obstacles à la libre expression
sont toujours à l’intérieur de nous-mêmes ».
Quoi qu’il en soit, il faut essayer d’exprimer ce que l’on
sent réellement et de donner libre cours à ses sentiments.
Le rêve
Bien que l’interprétation de ses propres rêves soit jalon-
née de difficultés (risques de dérivation en devinettes,
fausses routes, mauvais tri de ce qui est essentiel, interpré-
tations erronées…), les songes restent néanmoins une
source d’informations non négligeable.
L’erreur consisterait à se concentrer exclusivement sur leur
analyse et à laisser de côté d’autres observations. N’oublions
pas que les rêves sont issus de nos désirs. Mais ceux-ci
s’expriment d’une façon cachée, déguisée, dissimulant le
sens profond du songe, c’est-à-dire son contenu latent.
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karen horney
Pas de “guerre-éclair”
II ne faut pas s’attaquer brutalement au problème,
c’est-à-dire aux forces inconscientes qui empêchent le
sujet de s’épanouir. Une lutte trop vive ou trop rapide
s’avère inefficace : « Une guerre-éclair n’est jamais une
bonne méthode en matière psychologique. »
La prise de notes
Le patient écrit ses associations libres, ses pensées. Les
notes permettent de retenir les choses, de les revoir après
coup, de remarquer les évolutions de la pensée.
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Le livre du Ça et groddeck
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Le ça
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tion sociale. Mais cela n’empêche pas les hommes les plus
virils de parler “d’accouchement difficile” à propos d’une
tâche ardue ou de souffrir de coliques hépatiques pour
éprouver les douleurs de l’enfantement.
Enfin, devenir adulte équivaut à réduire la gamme des
sensations, le plus sacrifié étant l’odorat. On oublie l’odeur
du sang de l’accouchement. C’est pourtant la première sen-
teur de la vie. C’est de là qu’inconsciemment, chez l’homme,
les hémorragies menstruelles représentent un «appât». Le ça
tisse les fils de l’amour et l’hémorragie, preuve de fidélité ou
tentative naturelle de séduction, est remisée au fond de
l’inconscient-ça car les coutumes humaines « interdisent les
rapports sexuels pendant l’hémorragie».
Tous les interdits auxquels on se plie au cours de l’exis-
tence sont refoulés : « Je me suis déshabitué de bonne
heure d’exprimer mes opinions ; je les ai refoulées. »
Car : « Le refoulement est la principale occupation de la
vie. » Ainsi, l’adulte est l’œuvre de la morale, un travestis-
sement social, le négatif de l’enfant.
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La morale conjugale
Pour Reich, le mariage ainsi dépeint, et avec lui la
morale conjugale, représente une institution conservatrice
qui repose sur des intérêts économiques.
Le lien qui unit le mariage et la moralité conjugale est :
« la valeur accordée à la chasteté prénuptiale et à la fidélité
de l’épouse. »
En conséquence, les individus éprouvent une certaine
peur devant la sexualité, ce qui donne encore plus de force
à l’intuition et à la famille autoritaire. Mais le résultat est
en réalité désastreux car : « Le mariage monogamique
donne naissance à l’adultère, la chasteté donne naissance à
la prostitution… ». Les deux se redoublent en « phénomè-
nes sociaux grotesques : la perversion sexuelle d’une part
et la sexualité mercenaire… »
Cette dernière ruine toute nécessité de tendresse et
conduit le jeune homme à dissocier amour et plaisir, réser-
vant l’un pour sa femme et l’autre pour les relations extra-
conjugales avec leur cortège de dangers, y compris celui de
contracter des maladies vénériennes.
Par ailleurs, la morale conjugale étouffe toute tentative
de réforme sexuelle, car la liberté sexuelle est incompatible
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la révolution sexuelle
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La morale familiale
C’est la famille, avec son triangle père, mère, enfant qui
est « le principal lieu d’incubation de l’atmosphère idéolo-
gique du conservatisme ». La famille patriarcale forme
l’enfant à l’idéologie réactionnaire avec un père adjudant-
chef, maître chez lui mais subordonné à l’extérieur.
L’éducation familiale consiste à contraindre l’enfant à
reproduire le même modèle, avec sa misère sexuelle telle
qu’on vient de la décrire, mais en affichant les images clichés
de bonheur, de “havre de paix” bien loin de la réalité. En
effet, les rapports familiaux sont faits de haine, de tensions,
de répression. Et Reich dit de la famille: « Elle se reproduit
elle-même en mutilant sexuellement les individus. En se
perpétuant, la famille patriarcale perpétue la répression
sexuelle et tout ce qui en dérive : troubles sexuels, névroses,
démence et crimes sexuels. »
L’aspect socio-économique
et les troubles psychiques
Dans les sociétés conservatrices, dont les membres ont
reçu une éducation autoritaire, la femme dépend financiè-
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un ouvrage révolutionnaire ?
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l ’ essai dans son contexte
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une histoire du fantasme
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Fantasme et sexualité
Bien des fantasmes ont trait à la sexualité. Parmi les
types de fantasmes, c’est-à-dire les imageries, les scènes du
théâtre intérieur envisagées dans cet essai, on distingue
quelques catégories majeures.
Le fantasme de séduction
II se traduit par le fait qu’un adulte, de façon réelle ou
imaginaire tente de séduire un enfant. Cet épisode, vécu
ou fantasmé révèle, chez l’enfant qui le traverse, le surgis-
sement de la sexualité. Il réapparaît dans l’esprit du sujet
devenu à son tour adulte.
C’est la réminiscence de cette scène qui entraîne le trau-
matisme, le choc psychologique. Elle signifierait que la
première approche de la sexualité viendrait de l’extérieur,
de l’autre. Mais il est intéressant de noter que la séduction
apparaît comme une « donnée quasi universelle ». C’est en
cela qu’elle outrepasse les frontières de la réalité. Dans ce
cas, la découverte de la sexualité n’est plus le fait de l’action
d’un autre, mais " pousse " à l’intérieur même de l’indi-
356
fantasme originaire, fantasme des origines…
Le complexe d’Œdipe
II se traduit par l’attirance de l’enfant vers le parent du
sexe opposé et le rejet à l’égard du parent du même sexe.
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Exploration du fantasme
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fantasme originaire, fantasme des origines…
Fantasme et analyse
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l ’ originalité de l ’ essai
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Le clivage
Avec les cas limites apparaît la notion de clivage c’est-à-
dire de division, de séparation. Or, le psychisme de l’enfant,
pour ne parler que de lui, se trouve pris sous une double
influence : d’une part celle de la pulsion qui cherche à se
satisfaire, comme la faim par exemple, d’autre part l’absence
de l’objet pouvant satisfaire ces pulsions. Il oscille donc
entre la frustration et le bien-être, le déplaisir et le plaisir.
Il se trouve dans une situation telle qu’il commence à dis-
tinguer « le soi et l’objet, le dedans et le dehors, le soma et la
psyché, le fantasme et la réalité ».
Or, précise André Green : « Toutes ces opérations
entraînent le clivage chez le cas limite. »
Les parties clivées se caractérisent par d’éternelles tenta-
tives de “réassocier” les éléments dissociés. C’est pourquoi,
le clivage est bien souvent comparé au retour du refoulé,
c’est-à-dire à la réapparition à la conscience d’un élément
précédemment rejeté dans l’inconscient. En fait, il n’en est
rien. Et André Green insiste, au contraire, sur la différence
entre clivage et refoulement. En effet : « Le retour du
refoulé donne naissance au signal d’angoisse. Le retour des
éléments clivés s’accompagne de sentiments de grave
menace : détresse. »
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Le cadre analytique
Selon Green, le cadre, dans lequel se déroule l’analyse,
équivaut aux conditions du rêve. Ainsi, quand le sujet dort,
il y a fermeture du pôle perceptif, c’est-à-dire que la personne
a les yeux fermés et ne distingue plus l’environnement.
Le sommeil entraîne la clôture du pôle moteur, la per-
sonne ne se déplace plus. Lorsqu’on dort, le psychisme
continue à s’exprimer, mais son expression subit une réor-
ganisation, un déguisement sous l’effet du rêve.
Or, que se passe-t-il au cours de l’analyse ? Certes, le
patient ne dort pas, il ne ferme pas les yeux. Mais son
regard perçoit toujours le même angle restreint de la pièce
dans laquelle il se trouve. Il n’est pas paralysé par le som-
meil, mais sa motricité diminue fortement par le fait qu’il
se trouve allongé sur un divan. Il produit son discours
sous forme d’associations libres et, comme dans le rêve, la
censure doit être atténuée.
L’analyse se déroule au sein d’un couple qui comprend
l’analysant c’est-à-dire le patient, et l’analyste, le thérapeute.
« On peut la ramener à la dyade enfant-mère, à condi-
tion de situer le père dans l’absence de ce rapport. »
Dans ce couple, l’analysant (le patient) s’en remet à son
analyste (le thérapeute) avec une attitude de passivisation qui
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la folie privée
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Le travail de l’analyste
« L’analyste est polyglotte, il entend le langage du rêve,
du fantasme, du lapsus, de l’acte manqué, ou de tout ce
dont le style inconscient se nourrit. » L’analyste doit faire
preuve d’“imagination psychanalytique” c’est-à-dire qu’il
doit être capable : « de traduire des contenus, d’utiliser les
restes des lambeaux du discours du patient, laissés pour
compte dans la séance ».
Il réunit les éléments dans un “espace potentiel”, un
“champ transitionnel” selon Winnicott, celui de l’analyse
au cours de laquelle doit se rétablir l’équilibre entre les
pulsions destructrices et l’Éros.
Ainsi, le travail psychanalytique est un travail de
pensée, de « liaison » et de « reliaison » entre les éléments
séparés. Mais il doit se dérouler en surface, au ras des asso-
ciations car il ne faut pas risquer, par une interprétation
trop brutale ou maladroite, de renforcer le clivage.
L’analyste doit également savoir composer avec l’af-
fect et reconnaître toute l’importance de son rôle dans
la cure. C’est ainsi qu’il subit « la charge de la passion
du transfert ». Cette charge est présentée par Green
comme « le prix à payer par l’analyste pour la marche
de l’analyse ».
En d’autres termes, l’analyste accueille la folie privée :
« Cette folie peut être un langage fou, une sexualité folle. »
Car « le succès de l’analyse dépend, et dépend surtout
de la tolérance de l’analyste à cette folie privée. »
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la folie privée
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jacques lacan
L’imaginaire
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les écrits
Le structuralisme ou le symbolique
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les écrits
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les écrits
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les écrits
Le réel
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les écrits
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jacques lacan
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les écrits
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les écrits
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les écrits
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les écrits
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un mot sur l’auteur
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pement de l’individu. Puis elle envisage les problèmes ren-
contrés par les petits malades et elle donne un éclairage sur la
méthode analytique.
Dans le cadre de cet ouvrage, nous ne reprendrons pas la
description de l’appareil psychique dans le détail, ni celle
des divers stades de développement, directement inspirés de
la théorie freudienne à laquelle nous avons consacré un
grand nombre de pages. Nous nous contenterons donc de
les évoquer et de préciser à cet effet les apports de Françoise
Dolto. Nous envisagerons plus particulièrement les pro-
blèmes que rencontrent certains enfants et la méthode de
traitement utilisée par l’auteur.
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françoise dolto
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psychanalyse et pédiatrie
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françoise dolto
La mère castratrice
La mère castratrice s’oppose à tout ce qui caractérise
le garçon tant sur le plan vestimentaire (elle peut aller
jusqu’à coudre les braguettes de pantalon) que sur le
plan des comportements masculins. Elle brime les jeux
de peur que le petit ne se fasse mal, elle valorise les com-
portements passifs : « Regarde comme ton camarade est
sage. »
Dès lors, le garçonnet se sent fautif des activités « déri-
vées de sa sexualité phallique » et naturellement de la mas-
turbation. L’enfant, par amour pour sa mère, se soumet à
la mutilation de sa libido. Il peut s’ensuivre une régression
402
psychanalyse et pédiatrie
Interdiction de la masturbation
Souvent, pour interdire la masturbation, l’adulte a
recours à des moyens autoritaires. L’interdiction pure et
simple, la remarque : “C’est sale, c’est laid” ou la menace
de maladie, voire de châtiment divin, sont autant de men-
songes, plus ou moins traumatisants. Certes, il n’est pas
question de laisser l’enfant se masturber en public. Alors,
pour Françoise Dolto « le seul argument valable qu’il soit
rationnel d’employer, c’est la pudeur ».
Le plus difficile pour les parents qui ont un surmoi, le
gendarme du psychisme, fort développé, est d’admettre la
masturbation comme normale, de convenir que la libido
(énergie sexuelle) de l’enfant est différente de la leur.
L’auteur conseille de ne pas attacher à la masturbation
trop d’importance, les choses rentrant dans l’ordre d’elles-
mêmes. Et si l’on constate que l’enfant se masturbe vrai-
ment beaucoup, il ne faut pas le punir, mais bien plutôt
l’amener en consultation.
De toute façon, la masturbation existe, elle est inévitable,
elle fait partie du développement de l’enfant. Cachée ou
ostensible, l’important, « c’est que l’adulte ne s’y oppose ni
totalement ni au nom de principes faux, pour que soit
préservé l’avenir affectif de l’enfant ».
En d’autres termes, il convient de laisser au petit une
liberté intime : « Le respect de cette évolution normale est
la seule attitude favorable que puisse avoir l’éducateur. »
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La psychanalyse et le psychanalyste
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on tue un enfant
Aberration, 73.
Acte manqué, 51, 55 et svtes.
Adolescence, 78, 79.
Agressivité, 205, 251, 262, 270.
Ambivalence (des sentiments) 85, 93, 94.
Anal (Stade), 77, 81, 237.
Angoisse, 125, 127.
Anima, 215, 216.
Animisme, 75-77.
Animus, 215, 216.
Archétype, 214.
Association libre, 69, 307.
Auto-analyse, 299 et svtes.
Auto-érotisme, 77, 78, 113.
Bisexualité, 73.
421
index des matières
Déformation, 40.
Délire, 74, 387.
Déplacement, 39, 59, 114.
Désir, 342, 385, 115.
Déterminisme, 60.
Dora (Cas d’hystérie), 134 et svtes.
422
index des matières
Hallucination, 387.
Hans (Le petit -, cas de phobie), 140 et svtes.
Homme aux loups (L') : voir Loup.
Homme aux rats (L') : voir Rat.
Homosexualité, 73, 74.
Hydrothérapie, 69.
Hypnose, 27 et svtes.
Hystérie, 69, 184.
423
index des matières
Lapsus, 55 et svtes.
Lapsus calami, 62.
Latence, 77.
Libido, 70 et svtes.
Libre arbitre, 60.
Loup, 158 et svtes.
Magie, 95.
Masochisme, 76.
Masturbation, 77, 403.
Mer (et mère), 173, 174.
Miroir (Stade du), 378.
Moi, 113, 122, 238.
Monomanie, 392.
Narcissisme, 71.
Névrose, 112 et svtes.
Névrose infantile, 271 et svtes.
424
index des matières
425
index des matières
Sommeil, 171.
Souvenir écran, 35.
Structuralisme, 279, 380.
Sublimation, 78, 247.
Surmoi, 122, 238.
Surréalisme. 395.
Symbolique, 379.
Symbolisation, 33.
Symptôme, 95 et svtes.
Tabou, 85 et svtes.
Talking cure, 25.
Topique, 118.
Totem, 85 et svtes.
Transfert, 116, 234.
Traumatisme de la naissance, 177 et svtes.
Voyeuriste, 75.