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Introduction
Dès 1870, les puissances européennes cherchent à se tailler le maximum de zones
d’influence possible. Cependent, cette volonté impérialiste conduit à une occupation
anarchique du continent africain, rendant inévitables les risques de conflit entre
puissances européennes. Pour atténuer ces rivalités, une réunion est convoquée à
Berlin, en Allemagne.
I. Les raisons de la conférence de Berlin
1. La conquête anarchique de l’Afrique
Avec le développement des intérêts privés en Afrique, l’engagement européen
s’intensifie. On assiste à une compétition serrée entre les puissances européennes.
Chaque Etat tenait à renforcer sa puissance par la création d’un empire colonial.
En 1881, l’Angleterre s’installe dans le Bas-Niger et en 1885 en Afrique de l’Est. De
son côté, la France met la Tunisie sous son protectorat en 1881 aux dépens de la
Turquie et de l’Italie, ainsi que Madagascar en 1885. De même, les Anglais et les
Français sont présents en Sénégambie. L’Italie quant à elle s’empare de l’Erythrée
tandis que l’Allemagne annexe le Sud-Ouest africain en 1884, étend son influence au
Cameroun et au Togo et menace les Anglais en Afrique de l’Est en créant la colonie
d’Afrique orientale allemande (actuels Etats de Tanzanie, du Burundi et du Rwanda).
On constate une imbrication des diverses positions européennes. Il y a alors un
transfert des rivalités européennes en terre africaine. Ce phénomène atteint son
paroxysme dans le bassin du fleuve Congo.
Le roi des Belges Léopold II (1835-1909, roi des Belges de 1865 à sa mort) veut
explorer et coloniser le bassin du fleuve Congo. Ainsi, il convoque, en septembre
1876, un Congrès (à Bruxelles) qui devait étudier les moyens d’« ouvrir l’Afrique à
la civilisation ». A cet effet, le Congrès crée l’Association internationale africaine
(AIA), une société privée confiée à l’explorateur et journaliste Stanley et dont le
président est Léopold II. Mais l’objectif des Belges est de placer sous leur autorité
tous les territoires parcourus par Stanley. Or, au même moment, les Français ont
envoyé dans la région Savorgnan de Brazza qui signe avec le roi des Batéké,
Makoko Ier, un traité de protectorat français le 10 septembre 1880. Outre la France et
la Belgique, d’autres puissances européennes entrent dans la compétition en raison
des opportunités offertes par le Congo.
Ainsi l’Angleterre, qui veut obtenir des privilèges commerciaux dans cette région,
signe, le 26 février 1884, avec les Portugais (déjà présents en Angola et dans
l’enclave de Cabinda) un traité par lequel elle reconnaît le contrôle de l’embouchure
du Congo par le Portugal. Mais ce traité a suscité les protestations de la Belgique, de
la France et surtout de l’Allemagne, qui est venue dans le mouvement impérialiste
sur le tard (avril 1884) et soucieuse d’établir une liberté commerciale sur le fleuve
Congo. Alors, la France et l’Allemagne proposent à l’Angleterre l’organisation d’une
conférence à Berlin afin de régler les litiges coloniaux.
Conclusion
Bibliographie