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Il est bien difficile de savoir la cause principale de la décision de départ.

Par ailleurs, les causes de la


migration sont souvent entremêlées : la pauvreté résulte des conflits et des crises politiques et

sociales… Certains partent pour des raisons économiques. Ils sont à la recherche de meilleures
perspectives socio-économiques et tentent de travailler à l’étranger, ou ils sont confrontés à
une extrême pauvreté dans leur pays et ne voient d’autre possibilité que de partir on les nomme les
migrants économique, Ce terme est parfois employé pour designer toute personnes qui franchit ou a
franchi une frontière internationale ou qui se déplace ou s’est déplacé a l’intérieur d’un Etat
exclusivement ou principalement pour améliorer sa situation économique. Pour ce qui est
singulièrement de l’OIM, elle considère comme migrants économiques, ceux qui quittent « leur pays
d’origine pour s’installer sur le territoire d’un État étranger afin d’améliorer leurs conditions
d’existence » La catégorisation des migrants économiques prend en compte les travailleurs migrants.
Au sens de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), cette expression désigne « les personnes
qui vont exercer, exercent ou ont exercé une activité rémunérée dans un État dont elles ne sont pas
ressortissantes ».1

Djibouti attire également des migrants économiques, les Yéménites bénéficient des conditions
favorables du fait d’un laisser-aller volontaire des pouvoirs publics pour leur permettre de travailler
librement. Ils obtiennent un emploi dans les boutiques et les commerces des patrons arabes de
Djibouti. Ils deviennent vendeurs de khat ou simples employés dans les magasins de parfums, de
vêtements, de bijoux, d’électroménager, les quincailleries ou dans les restaurants yéménites. Le
développement de ces magasins témoigne d’un certain savoir-vivre à la yéménite qui se popularise
au sein de la société djiboutienne.

Les jeunes «Djiboutiens» sont de plus en plus diplômes, ils aspirent à des fonctions de plus haut
niveau. En conséquence, de nombreux emplois non qualifiés, de main-d'œuvre, de services et de
construction sont attribués à des immigrants éthiopiens 2, dont beaucoup sont en réalité des
concierges, des maçons, des vendeurs de rue, aides à domicile pour les femmes , ou des ouvriers
agricoles de bon marché. De plus, s’il est vrai que nombre des mendiants que l’on rencontre de nos
jours dans les rues du centre-ville de Djibouti sont oromo il est très caricatural de considérer que
ceux-ci représentent la majorité des Oromo présents sur le territoire djiboutien. Là aussi, le jeu des
distinctions sociales entre d’un côté, « les vrais Djiboutiens » (musulmans éduqués, plutôt urbanisés
et figures de réussite locales) et de l’autre, ces « étrangers oromo d’Éthiopie » (ruraux, illettrés,
païens ou partiellement islamisés), semble de mise et conditionne de façon prédominante les
relations entre Djiboutiens et Oromo, que ce soit à Djibouti-ville ou dans les espaces ruraux au nord
de Tadjoura.

Aussi Une partie des immigrants indiens, notamment les hommes, ont préféré tenter leur chance
dans les zones urbaines, en ouvrant des ateliers des salons de coiffure et certaine se sont spécialisés
dans l’informatique

1 cf. article 2 alinéas 1 de la Convention internationale sur la protection des Droits des
Travailleurs migrants et des membres de leur famille adoptée par l’assemblée générale des
Nations-unis dans sa résolution 45/158 du 18 décembre 1990.

2-Ouvrage : mobilité de classe ; Éditrice : Karthala


SITUATION PROFESSIONNELLE, PAR SEXE

Source : 3 OIM DJIBOUTI DTM TABLEAU DE BORD SUR LES TENDANCES MIGRATOIRES MAI 2022

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