Vous êtes sur la page 1sur 2

APPEL A PROJETS - ANNEXE 7

Développement de la thématique « Les causes de la


migration internationale »

Malgré des mesures de plus en plus restrictives, les migrants se trouvent à


nos portes, entrent dans nos pays, souvent au péril de leurs vies. Ils s’y
installent, et de plus en plus de façon clandestine, ce qui les pousse dans
des situations de détresse, de fragilité, d’exploitation. Qu’est-ce qui les
poussent à quitter leur pays ? De quels pays viennent les migrants ?

Quels sont les facteurs de la migration ?


Les causes des migrations sont multiples : d’ordre politique, économique, social,
culturel. Ces causes se croisent et se renforcent. Si une personne quitte son pays, sa
famille, ses proches, sa culture, ce n’est pas uniquement pour une seule raison.

Les principaux facteurs de la migration sont entre autres: une croissance


économique faible, une répartition inégale des revenus, la surpopulation liée à une
forte croissance démographique, des taux élevés de chômage, les conflits armés et
les épurations ethniques, les violations des droits de l'homme, les persécutions, les
bouleversements environnementaux, la mondialisation qui multiplie échanges et
rencontres et bouscule les espaces et les imaginaires, les (re)configurations
géopolitiques, les nouvelles zones de conflits, un faible niveau de gouvernance. On
peut aussi imputer mais dans une moindre mesure une mobilité plus accessible à
l’échelle mondiale et l’apparition de nouveaux médias qui étalent devant les plus
démunis le bien-être des nantis, le tourisme, la télévision et Internet qui augmentent
l’attrait de la migration.

Une grande partie de ces phénomènes trouvent écho dans les Objectifs de
Développement Durables-ODD : pas de pauvreté, faim zéro, travail décent,
inégalités réduites, lutte contre le changement climatique, paix, justice,...
C’est pourquoi, travailler ensemble à atteindre les ODD, c’est agir
directement sur les causes des migrations qui touchent plus
particulièrement les pays les plus pauvres. 

L’objectif n’est pas d’ « empêcher » les migrations mais bien de donner à toute
personne, la possibilité de vivre dignement dans son pays dans le respect de sa
dignité, de sa liberté de penser et d’agir et de ses droits humains. C’est lui donner la
possibilité de prendre part aux différentes responsabilités de sa localité, de son pays,
d’avoir accès aux découvertes technologiques, économiques, sociales, culturelles,
facteurs du développement humain. 

Qu’est-ce que la migration ? les migrants ? les réfugiés? Les immigrés ?

La migration concerne le passage des frontières politiques et administratives pour


un minimum de temps. Elle inclut, les mouvements de réfugiés, les personnes
déplacées et les migrants économiques. La migration interne renvoie au mouvement
d’une zone (province, district ou municipalité) à une autre. La migration
internationale est une relocation territoriale des personnes entre les pays. Deux
formes de relocation peuvent être exclues de cette large définition : premièrement le
tourisme et le transfert de réfugiés.
Au niveau international, il n'existe pas de définition universellement acceptée du
terme « migrant ». Habituellement, il est entendu que les migrants choisissent de
quitter leur pays non pas en raison d'une menace directe de persécution ou de mort,
mais surtout afin d'améliorer leur vie en trouvant du travail, et dans certains cas,
pour des motifs d'éducation, de regroupement familial ou pour d'autres raisons.
Contrairement aux réfugiés qui ne peuvent retourner à la maison en toute sécurité,
les migrants ne font pas face à de tels obstacles en cas de retour. S'ils choisissent de
rentrer chez eux, ils continueront de recevoir la protection de leur gouvernement.

La définition du statut de "réfugié" reconnu par le droit international est celle faite
par la Convention de Genève, ratifiée par 145 Etats membres des Nations unies et
signée en 1951. Selon cette convention ", le terme "réfugié" désigne "toute personne
qui, craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa
nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions
politiques se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait
de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ; ou qui, si elle n'a
pas de nationalité et se trouve hors du pays dans lequel elle avait sa résidence
habituelle à la suite de tels événements, ne peut ou, en raison de ladite crainte, ne
veut y retourner."

Le cas spécifique des conflits généralisés : Dans le cas d’afflux massifs


d’habitants fuyant des combats, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les
réfugiés (HCR) reconnaît que ces groupes sont alors dits réfugiés prima facie,
c’est-à-dire qu’ils n’ont pas besoin d’apporter la preuve de persécutions.

Les migrants sont fondamentalement différents des réfugiés et ils sont par
conséquent traités de façon très différente selon le droit international.

Les migrations ont toujours existé, le phénomène n’est pas nouveau. La nouveauté
réside d’une part , dans l’explosion du nombre de réfugiés et, d’autre part, dans
le développement du mouvement migratoire Sud/Sud–voisins ou de la même
région- et non vers les pays du Nord.
Pour la première fois en 2015, le seuil de 60 millions de personnes déracinées dans
le monde, assimilées au statut de réfugié, apatride, demandeur d’asile a été franchi,
selon le Haut Commissariat aux réfugiés. Le rythme s’est accru en raison de
l’apparition ou de l’intensification de situations de conflit (Syrie, Irak, Burundi,
Ukraine…), mais aussi de l’enlisement de situations qui durent depuis plusieurs
décennies (Somalie, Afghanistan). Ce sont les pays frontaliers des zones de guerre
qui accueillent l’immense majorité de ces populations, et non les pays européens,
même si les difficultés de l’Europe à faire face à un « afflux » de réfugiés ont souvent
été au cœur de l’actualité.

Les mouvements de pays du Sud vers les pays du Nord et vice versa sont tout aussi
importants quantitativement parlant. En 2013, plus de 38 % des migrants
internationaux ont migré d’un pays en développement vers un autre, alors que 34 %
ont quitté un pays en développement pour s’installer dans un pays développé. Le
nombre de migrants internationaux est d’environ 250 millions de personnes en 2015.

Dans le cadre de cet appel à projets, la thématique choisie est celle de la


migration dans sa définition large (y compris les réfugiés) considérée sous
l’aspect des causes et en lien avec les Objectifs de développement durable –
ODD.

Vous aimerez peut-être aussi