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LA MENDICITE AU MAROC

Réalisé par :
 MOUHIB EL IDRISSI zakaria
 HNIKI oussama
 CHOUKRI karim
Plan:
 Définition d’un mendiant
 Les vrais mendiants
 Les faux mendiants
 Les types des mendiants
 Pourquoi mendier ?
 Des statistiques
 Le programme
d’intégration sociale
 Témoignage: Zahra Bent
Jilali
Mendiant
Un mendiant est une personne
dont l’activité principale consiste
à demander de l’argent ou de la
nourriture par charité.
Il peut s’agir d’une situation
temporaire ou d’un quasi-métier
avec son savoir-faire, ses usages,
sa réglementation. Les enfants
peuvent mendier, seuls ou en
compagnie d’adultes. Le
mendiant est habituellement sans
domicile fixe et se déplace dans la
campagne ou dans une ville qui
est devenue son territoire.
Certains artistes de rue font appel
La mendicité
La mendicité est le fait de mendier, c'est-à-dire de
demander l'aumône, don charitable fait à un pauvre.
Le terme décrit soit l'action soit la condition de celui
qui y fait appel et ses formes sont variées (à la porte
des églises, dans les moyens de transport, avec
l'utilisation d'enfants pour apitoyer, à la suite d'une
prestation de type artistique - généralement de la
musique - ou de l'offre d'un service - vente d'un
journal notamment). Contrairement à une confusion
fréquente, le mendiant n'est pas nécessairement un
sans domicile fixe (SDF) et tous les SDF ne sont pas
des mendiants tant il y a dans le quart monde une
diversité de situations et de pratiques sociales
marginales.
Vrai mendiant
Par le passé, on distinguait le vrai mendiant qui, faute de
capacité d’emploi, de revenus ou de solidarité familiale
ou autre, ne pouvait compter que sur les dons pour
subsister. C’était bien souvent une profession reconnue,
honorée et respectée ; le mendiant recevait nourriture et
hospitalité selon des lois et des principes bien définis.
Dans certains pays, notamment en France, des villes
organisaient l’aide aux pauvres par la création de «
chambre de charité » dont le financement était assuré
par un impôt prélevé sur les bourgeois de la ville (dés le
16ième siècle dans le Comté de Montbéliard). Cette
charité n’était octroyée qu’aux mendiants originaires du
lieu, les autres étaient chassés hors des limites de la ville.
Faux mendiant
Les faux mendiants, qui aptes au travail, choisissaient ce mode de vie
au lieu de travailler. Il existe également une fausse mendicité
organisée en réseaux. Ce type de mendiant se distingue par son refus
de travailler et préfère la situation de sans domicile fixe. La mendicité
organisée est un véritable fléau social qui consiste non pas à faire
vivre une famille mais à en faire un métier qui peut rapporter des
fortunes.
C’est le cas de certains mendiants, qui après leur décès, se révèlent
en possession de sommes d’argent assez considérable.
C’est le cas des mendiants, roms ou gens du voyage, femmes portant
un enfant d’apparence chétive, quêtant dans les lieux publics et
touristiques et qui, le soir venu, rejoignent leur mari dans une
luxueuse automobile. Cette pratique, bien souvent doublée de vol à la
tire, est extrêmement lassante pour le touriste et ternit l’image de
marque du pays d’accueil.
C’est le cas du Maroc3. où la mendicité infantile, qui bien que
coutume ancestrale, est extrêmement gênante pour le touriste qui se
voir sollicité à chaque pas. Au Maroc, le nombre d’enfant faisant la
manche pour le compte d’autrui est évalué à environ 500.000.
Certains enfants sont loués par leur famille à des bandes organisées
dans la mendicité.
Les types des mendiants
Le Maroc reconnaît trois types de mendiants.
« Certains font réellement de la mendicité
pour vivre, comme les personnes âgées et les
femmes sans ressource et sans famille. Mais
d’autres sont des mendiants professionnels.
Ils n’ont aucune incapacité physique ou
intellectuelle, mais ils font de la mendicité
leur seule activité parce qu’ils veulent gagner
de l’argent facilement. Enfin, il y aussi les
victimes de réseaux, qui sont souvent des
enfants en très bas âge et des handicapés »,
énumère Najib Bensbia, directeur de cabinet
du ministre du Développement social, de la
Famille et de la Solidarité.
Mendier pour ne pas
travailler
La mendicité est en majorité le fait
de Marocains, mais on compte aussi
des ressortissants d’Afrique noire, le
Maroc étant un point de passage
pour atteindre l’Europe. Les « vrais
mendiants » restent calmes et
respectueux, certains se montrent
agressifs envers les badauds, ils les
harcèlent, les insultent, les
regardent avec un œil noir... Ils
estiment que leur donner de
l’argent est un dû et un droit. Le
terrorisme psychologique fonctionne
: apeurés, certains leur donnent
quelques pièces pour avoir la paix.
La mendicité avant
Il y a six ou sept ans, on ne
voyait mendier que des vieux
et des handicapés, commente
Khadija Errebbah, présidente
de l’Association
démocratique des femmes du
Maroc. Maintenant, on voit
beaucoup de jeunes hommes
et femmes. C’est vrai qu’il y a
la crise et le chômage, mais
de plus en plus de jeunes
femmes ne cherchent pas à
travailler et préfèrent
mendier. Beaucoup de
familles leur proposent du
travail, mais elles refusent
pour faire le moindre effort
et gagner plus d’argent.
Statistiques
Selon les statistiques, un Marocain sur 150 est
mendiant. Leur nombre au Maroc s'élèverait à quelque
200.000 dont plus de 62,4% sont des professionnels.
Les femmes en représentent 51,1% et les hommes 48,9
%. La région de Rabat-Salé- Zemmour-Zaer arrive en
tête, avec un pourcentage de 21,8 %, suivie de la
région du Grand Casablanca avec 17,8 %, tandis que la
région de Chaouia-Ouardigha-Abda Doukala enregistre
le taux le plus faible, avec 6,8 % seulement. 34,6 % des
mendiants ont entre 40 et 59 ans, les jeunes de 18 ans
et moins représentent seulement 11,5 %. Avec un taux
aussi élevé, le citoyen se trouve en difficulté de
distinguer entre celui qui a vraiment besoin d'aide et
celui qui pratique la mendicité comme profession.
C'est pour cela qu'il est nécessaire de qualifier les
deux types de ce phénomène. Certes, dans certains
cas, des parents nécessiteux envoient leurs enfants
demander la charité pour les aider à tenir un foyer
précaire.
 25 % pratiquent la
mendicité d'une manière
saisonnière.
 75 % exercent tout au long
de l'année.
 32 % de mendiants "
exercent " aux portes des
mosquées.
 27 % dans les rues.
 16 % dans les souks et les
super marchés.
Programme d'intégration
sociale pour « casablanca »
La ville de Casablanca a alloué, l'année dernière, 7 millions de
dirhams pour un programme dont l'objectif est d'éradiquer ce
fléau. Juste au niveau de la ville, et selon la carte régionale de
précarité, il y aurait près de 5.729 mendiants et vagabonds. Ainsi,
8 unités d'assistance sociale sont déployées dans la ville 24h/24
pour les appréhender. Les équipes, composées d'assistantes
sociales, de représentants des forces auxiliaires et de la police,
agissent principalement au niveau des points noirs les plus visibles
de la ville : les ronds-points à forte affluence, les mosquées et les
souks, les principales avenues, les gares routière et ferroviaire…
Les mendiants sont ensuite acheminés vers le centre de Tit Mellil
où ils seront hébergés pendant une dizaine de jours, le temps que
les quatre assistants sociaux dont dispose le centre effectuent leur
enquête et élaborent des fiches de renseignements accompagnées
de photos avant de proposer des formes d'intégration. L'enquête
sociale est importante dans la mesure où les unités peuvent dans
la foulée ramasser des personnes qui n'ont rien à voir avec la
mendicité. Un réseau d'associations est aussi mis en place pour
prendre en charge une certaine catégorie de mendiants, tels que
les enfants et les handicapés. Trois types d'insertion sont prévus
pour eux : institutionnelle, familiale ou socioéconomique. En cas
de récidive, il y aura des poursuites judiciaires.
La loi contre la
mendicité
Bientôt le Maroc procédera à l’application de la loi
contre la mendicité. Abderrahim Harouchi, ministre du
Développement social, de la Famille et de la Solidarité,
est convaincu que si l’on reste indulgent envers les
mendiants professionnels, le phénomène prendra de
plus en plus d’ampleur.
A Rabat, ils sont de l’ordre de 1.200 dont 40 % arrivent
des villes avoisinantes pour y « travailler » pendant
toute la journée. « L’application de la loi contre les
mendiants professionnels est devenue fondamentale.
Nous avons édité une circulaire tripartite avec le
ministère de la Justice et celui de l’Intérieur.
Dans les mois à venir, nous allons passer sévèrement à
l’application de la loi sinon, la mendicité ne sera pas
éradiquée », a souligné Abderrahim Harouchi
Le code pénal est clair. L’article 326 stipule : « Est
puni, de un à six mois de prison, quiconque ayant les
moyens de subsistance ou étant en mesure de se les
procurer par le travail, ou de toute autre manière licite,
se livre habituellement à la mendicité en quelque lieu
que ce soit. »
Le ministre compte ainsi mener une lutte sans merci
contre la mendicité professionnelle qui a pris des
proportions démesurées. Il s’agit de combattre ceux qui
utilisent les enfants loués ou volés et les handicapés.
La loi est plus sévère si le mendiant exploite des
enfants de moins de treize ans. Nos prisons, déjà
saturées, arriveront-elles à « accueillir » tous les
mendiants qui n’acceptent pas la réinsertion socio-
économique que propose l’Etat ? Il n’existe pas d’autre
solution face à des personnes qui ont adopté la
mendicité comme unique profession.
La sanction n’est pas envisagée contre ceux qui ont été
contraints de faire la manche à cause de leur extrême
pauvreté. « Le ministère a signé des conventions avec
Le % des mendiants
selon l’age
Le % des mendiants
par catégorie
Témoignage
« Mendiante et
millionnaire »
Zahra Bent Jilali est une vieille femme, âgée de 70 ans. Le visage ridé et
marqué par les sillons du temps, elle a parcouru pendant des années les
boulevards de Casablanca. Bent Jilali est une vieille femme, âgée de 70
ans. Le visage ridé et marqué par les sillons du temps, elle a parcouru
pendant des années les boulevards de Casablanca.
Passant par toutes les terrasses de café et boutiques, harcelant les
passants pour quelques pièces, Zahra a pu avec le temps accumuler
110.318 DH en argent liquide et acheter six bracelets en or d’une valeur
de 40.000 DH. En plus d’une maison dont elle est propriétaire et d’une
autre qui était en phase de transaction.
Le 21 juillet dernier, opérant à côté d’une mosquée située dans le
quartier Jamila à Sbata à Casablanca, elle se fait appréhender par une
estafette des services municipaux et acheminer vers le centre social de
Tit Mellil.
Après enquête sur place, les responsables découvrent que la mendiante
n’a jamais eu de carte d’identité nationale. Elle a obtenu sa carte
nationale pour la première fois au centre social, mais elle a refusé que les
frais de la carte d’identité soient prélevés de son pactole. Pour lui éviter
qu’elle ne soit volée, les responsables du Centre, sur ordre du procureur
et avec l’autorisation de sa famille, lui ont ouvert un compte bancaire
pour placer sa « fortune ».
Interrogée sur ses projets après sa sortie du centre social elle répond «
je dois aller ramasser de l’argent pour acheter une nouvelle maison ».
Les sources:
 http://fr.wikipedia.org/wiki/Mendiant
 http://www.affairespubliques.org/point/gp/mend.htm
 http://www.bladi.net/11675-chasse-mendiants-maroc.html
 http://cozop.com/maroc/mendicite_haro_sur_les_faux_mendiants
 http://www.algerie-dz.com/forums/international/43225-le-maroc-chasse-les-
mendiants.html
 http://www.bladi.net/forum/84405-mendiante-millionnaire/
 http://maroc2007.net/ mend.html
 http://www.aujourdhui.ma/couverture-details35184.html
 http://namous.canalblog.com/images/Les_mendiants.jpg
 http://img.aujourdhuilinde.com/media/photo/delhifutur.jpg
 http://fig-st-die.education.fr/actes/actes_2004/inde-mendiants_
%E0_bodhgaya.jpg
 http://www.lopinion.ma/IMG/jpg/mendicite.jpg
 http://lh4.ggpht.com/_m1_bGDSpBWo/SAb5Ilsz3EI/AAAAAAAAFIw/K9p8nEi
U_EQ/DSCN2622.JPG
 Larousse universel en 2 volumes de Claude Augés – édition de 1922
 Maroc [archive]
 Us et coutumes de l’ancien pays de Montbéliard - du pasteur Ch. Roy
 Institution mentionnée dans le registre des délibérations de la municipalité
de Grenoble les 20 mai 1532, 6 avril 1537, 1 février 1559, 28 juillet 1602,
24 juin et 30 juillet 1625

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