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Hajar Bouregba, Juliette Robert et Vithuya Sivakolunthu

Introduction à la littérature contemporaine


Leila Ephrem El Boustani-Safi
25 novembre 2019
Compte rendu

Dans la première partie du documentaire sur l’esclavage moderne, on s’attaque à

la réalité actuelle de la prostitution de jeunes filles en France. Selon les journalistes, il y

aurait de 5000 à 8000 filles, souvent mineures, qui offrent leur corps de façon

dissimulée sur des sites internet de petits annonces comme ​Vivastreet.​ Les annonces

contiennent souvent juste une photo aguicheuse de la jeune, une promesse de relations

sexuelles ainsi qu’un numéro de téléphone. Cependant, une fois contactée, les filles

informent le client potentiel de leurs tarifs, qui n’étaient pas mentionnés dans l’annonce,

et de l’endroit où se rencontrer, majoritairement des petits hôtels de banlieue de

France.

Ces jeunes françaises émotionnellement vulnérables et en quête d’argent sont

recrutées par des proxénètes à peine plus âgés que celles-ci. Il peut s’agir autant d’un

petit copain que d’une amie quelconque qui finiront par les droguer jusqu’à ce que les

jeunes filles ne se rendent pas compte qu’elles ne touchent plus d’argent.

Le problème est surtout que le police ne s’investit pas dans ces affaires, car elle

s’occupe de plus gros réseaux de prostitution et il est difficile ​de sortir les jeunes de ce

milieu puisqu’elles sont la plupart du temps consentantes. Même les hôteliers refusent

d’intervenir puisque leurs activités illégales leur rapportent de l’argent et parce qu’il ont

peur des conséquences qu’ils subiraient pour les avoir dénoncés. Souvent, les seules

personnes qui mènent des enquêtes approfondies qui portent fruits sont les parents de

ces jeunes filles.


La deuxième partie du documentaire décrit les migrants africains qui passent par

la Libye. Dans une ville en Libye nommée Bani Walid, près de 6000 à 7000 migrants

sont enlevés et emprisonnés par des miliciens puisque cette région est un territoire de

guerre dans lequel les fidèles de Mouammar Kadhafi ne suivent pas le gouvernement

actuel. Ces miliciens sont spécialisés dans le trafic d’Africains, aussi appelés les

diamants noirs, venus de Guinée, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Nigeria.

Ces Africains passent par Bani Walid, qui est aussi connu sous le nom de la « plaque

tournante du trafic des migrants », pour pouvoir traverser la Méditerranée et aller en

Europe.

Alhusain Khire, un professeur d’université, a mis en place un refuge surnommé «

la maison de la paix » où les migrants peuvent vivre paisiblement et être respectés. Lui

et d'autres habitants de Bani Walid ont négocié avec les dignitaires et ont permis la

libération de 300 migrants qui ont été torturés et battus en prison. De plus, près de 15

000 migrants ont été trouvés dans les hangars ​de Sabratha, une ville voisine de Bani

Walid, et 6000 sont encore prisonniers des miliciens. Ce trafic d’Africain rapporte entre

1.5 milliard et 3 milliards de dollars.

La troisième partie du documentaire adresse l’exploitation des filles au pair.

Effectivement, il s’agit de jeunes femmes à peine majeures qui cherchent à apprendre

une autre langue ou acquérir de l’expérience à l’étranger, précisément en

Grande-Bretagne. En échange de l’accomplissement de certaines tâches ménagères ainsi

que du gardiennage des enfants du domicile, elles reçoivent un hébergement et un

maigre salaire d’environ 80 euros par semaine. Elles utilisent des sites Internet peu

fiables comme ​Au Pair UK afin de trouver leurs familles d’accueil, mais certaines ont
recours à des agences de placement spécialisées nécessitant jusqu’à 400 euros en

paiement.

Hélas, ces nouvelles travailleuses font souvent face à plusieurs injustices lors de

leurs séjours. D’une part, elles peuvent avoir de mauvaises conditions de vie dans

lesquelles elles n’ont pas accès à l’hygiène ou à de la nourriture. Quelques pères les

harcèlent sexuellement et il existe de même des couples ayant des attentes déplacées

concernant le rôle de cette jeune fille dans leur foyer. Sous l’emprise psychologique de

leurs patrons, elles peuvent se sentir traumatisées et déshumanisées et ont donc de la

difficulté à quitter les lieux ​de choix. D’autres sont physiquement séquestrées ou

subissent du chantage incluant des menaces de dénonciation afin de prévenir leur fuite.

Remplies de honte et ayant peur d’avoir échoué, plusieurs n’appellent pas leurs familles

pour obtenir de l’aide.

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