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I- La frontière est la pensée d’une division qui s’inscrit dans l’espace, une ligne imaginaire

que des acteurs tentent d’imposer dans le réel. La frontière nationale est une ligne de
partage des souverainetés étatiques, qui enveloppe les territoires formant le cadre
d’attribution et de transmission d’une citoyenneté conçue comme le lien constitutif entre
un État et sa population nationale (Foucher 2007 : 22). Une de ses fonctions primordiales
est de distinguer les ressortissants nationaux des étrangers afin d’assigner à chacun un rôle
et un traitement spécifique. Au xxie siècle, dans les pays du Nord et chez leurs alliés, les
frontières sont aussi devenues des « membranes asymétriques » complexes et articulées «
chargées de permettre les sorties et de protéger les entrées » (ibid. : 18), revenant à une
fonction de contention des flux jugés menaçants par un pouvoir central. Pourtant, par sa
simple présence, la frontière a créé l’espace par où des populations entières tentent de la
nier en la contournant dans la clandestinité. Dans la mesure où toute frontière se
matérialise dans et par la pratique des hommes qu’elle retient ou qu’elle laisse passer,
l’analyse de l’antagonisme entre les flux migratoires et la frontière invite à revenir sur les
logiques qui la sous-tendent pour mettre en lumière ses différents impacts.
L’immigration clandestine est-elle organisée ?
Même s’il s’avère difficile de la quantifier précisément, l’immigration clandestine s’est
développée de manière constante et concerne tous les pays occidentaux. Selon le centre
américain de recherches Pew Research Center, l’Europe comptait en 2017 entre 3,9 et 4,8
millions d’étrangers illégaux. Avec chacun 1,2 million d’illégaux dans la fourchette haute,
l’Allemagne et le Royaume-Uni accueillent la moitié des clandestins. En ajoutant l’Italie et
la France, 70% des illégaux vivent dans ces quatre pays qui représentent la moitié de la
population totale européenne. La France compterait 400 000 étrangers illégaux sur son
sol, dont 38 000 en attente d’une décision quant à leur statut de demandeur d’asile.

Données chiffrées : des estimations


Environ 30% d’étrangers illégaux viennent de l’Asie-Pacifique (dont l’Afghanistan), 23% de
pays européens ne faisant pas partie de l’UE ni des quatre pays de l’Association
européenne de libre-échange (AELE), 21% d’Afrique du Nord et Moyen-Orient, 17%
d’Afrique sub-saharienne et 8% des Amériques.
En 2017, ces clandestins étaient en majorité des hommes de moins de 35 ans, arrivés
depuis moins de cinq ans. Les demandeurs d’asile représentent la moitié d’entre eux,
contre seulement 20% aux États-Unis. Dans ce pays, le centre de recherche estime la
population clandestine entre 10,3 et 10,7 millions. L’écrasante majorité vient d’Amérique
latine, dont près de la moitié du Mexique, et est installée depuis au moins dix ans.
L’estimation du Pew Research Center correspond aux chiffres donnés par le ministre de
l’Intérieur Gérard Collomb fin 2017 et par le démographe François Héran en 2018. Elle est
aussi cohérente avec le nombre de bénéficiaires de l’Aide médicale d’Etat (AME). Ce
dispositif, qui permet aux étrangers sans droit au séjour de se soigner gratuitement,
bénéficiait au 30 septembre 2019 à 335 483 personnes (+ 6,6 % par rapport à 2018). Les
sans-papiers représenteraient donc moins de 1% de la population française.
Patrick Stefanini, ex-secrétaire général du ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de
l’Identité nationale et du Développement solidaire, aux côtés de Brice Hortefeux et
directeur de campagne de V. Pécresse à la présidentielle de 2022 applique, lui, « un
coefficient multiplicateur » - qu’il fixe à 3 – au nombre des bénéficiaires de l’AME. De sorte
que « Le nombre des étrangers en situation irrégulière en France serait donc de l’ordre de
900 000 » (Immigration, ces réalités qu’on nous cache, R. Laffont, 2020).
Les interpellations d’étrangers en situation irrégulière ont augmenté de 12,9 % en 2019
(125 000). Le nombre de personnes mises en cause pour aide à l’entrée, à la circulation et
au séjour irrégulier des étrangers a crû de 10,5 % atteignant 6 392 en 2019 contre 5 783 en
2018 (ministère de l’Intérieur). Sans que ceci n’ait de lien avec cela, 328 filières
d’immigration illégale ont été démantelées en 2019 (321 en 2018 et 303 en 2017), soit 1
791 personnes mises en cause.
Après de longues réflexions sur ce fléau qui engendre des milliers de morts en
Méditerranée, je me souviens de mon adolescence où j’avais un camarade de classe à
l’école primaire, Nasroul Islami, qui s’appelait Moustapha Makanera. Nous partagions
tout, mais en 5ème année, il a été envoyé au Maroc par ses parents pour poursuivre ses
études. Il y est resté pendant deux ans et demi, et pendant tout ce temps, nous nous
parlions. Il voulait revenir au pays pour retrouver sa famille et nous, ses vieux amis. Hélas,
il a été attiré par l’Europe, plus précisément l’Espagne, qui est frontalière avec le Maroc. Je
me rappelle qu’un jour, il m’avait dit ceci : “Mon cher ami, un jour tu me verras dans un
stade rempli de spectateurs en Espagne. Je lui ai dit que ce n’était pas facile. Il m’avait
répondu qu’il y arriverait. Je lui ai demandé comment, et il m’a dit : “Je dois rentrer en
Espagne au mois de février prochain. Je n’attends que mon frère, qui vit en Allemagne,
pour me donner 1000€ pour traverser la Méditerranée.” Moi qui ne croyais pas et qui ne
connaissais même pas ce qu’est l’immigration clandestine, sa dangerosité, ses
conséquences ou les retards qu’elle peut apporter dans la vie de ceux qui la pratiquent, j’ai
rigolé avec lui sans lui donner le moindre conseil, gamin que j’étais. J’ai constaté qu’il ne
s’est pas connecté depuis trois semaines Je me suis mis à demander à mes amis qui
avaient un Android à l’époque, puisque c’était en 2015, depuis combien de temps ils
n’avaient pas parlé avec Makanera. J’ai demandé à plus de quatre de nos amis, ils m’ont
tous répondu la même chose : depuis le mois dernier. J’ai décidé d’aller dans leur famille
pour mieux me renseigner. Je me souviens toujours de la date, c’était le 13/02/2015, un
vendredi. Ce jour-là, après mes cours à 12h, je suis allé rencontrer sa famille afin d’obtenir
des informations. Arrivé chez eux, sa tante, qui était assise sur la véranda et me
connaissait bien, m’a donné une chaise. Je me suis assis à côté d’elle sur la terrasse et j’ai
abordé le sujet qui m’avait fait venir. J’ai dit : “Tantine, cela fait longtemps que je n’ai pas
parlé avec Makanera et je ne le vois pas en ligne sur les réseaux sociaux.” Elle a baissé la
tête un moment sans dire un mot, j’ai directement su que quelque chose n’allait pas. Elle a
relevé la tête et m’a révélé que mon ami d’enfance avait disparu en Méditerranée depuis 2
semaines et aucune trace ni piste n’avaient été trouvées, malgré les recherches qui se
poursuivaient. J’ai fondu en larmes et je me suis jeté sur elle. Un des cousins de Makanera
est sorti pour me consoler. Voilà l’une des histoires qui m’a poussé à choisir l’immigration
clandestine comme objet d’étude.
Il y a aussi beaucoup de films qui m’ont inspiré sur ce sujet tels que :
“Le Visiteur” (The Visitor) est un film américain réalisé par Tom McCarthy en 2007.
L’histoire suit Walter Vale, un professeur d’économie veuf et désillusionné, qui mène une
existence monotone à New York. Sa vie prend un tournant inattendu lorsqu’il découvre un
jeune couple d’immigrants sans papiers vivant dans son appartement, qu’il possède mais
qu’il n’occupe plus depuis longtemps. Malgré son premier désir de les expulser, Walter
finit par se lier d’amitié avec eux, en particulier avec Tarek, un musicien syrien, et sa petite
amie Zainab, une artiste sénégalaise. Le film explore les thèmes de la solitude, de la
compassion et de la découverte de soi à travers les relations interculturelles. Walter se
trouve revitalisé par cette rencontre avec Tarek et Zainab, et découvre une nouvelle
passion pour la musique à travers Tarek. Cependant, leur situation se complique lorsque
Tarek est arrêté par la police de l’immigration et placé en détention, mettant en lumière
les injustices du système d’immigration américain “Le Visiteur” est acclamé pour ses
performances, en particulier celle de Richard Jenkins dans le rôle de Walter, ainsi que pour
sa sensibilité dans le traitement des thèmes de l’immigration et de l’acceptation. Le film
offre une réflexion nuancée sur les relations humaines et les obstacles auxquels sont
confrontés les immigrants clandestins aux États-Unis .
Je me rappelle d’un film sénégalais réalisé par Moussa Touré en 2012, où il raconte
l’histoire de plusieurs hommes qui entreprennent un dangereux voyage en pirogue depuis
le Sénégal jusqu’en Espagne, à la recherche d’une vie meilleure en Europe. Le film explore
les défis, les dangers et les sacrifices auxquels ils sont confrontés tout au long de leur
voyage périlleux à travers l’océan Atlantique. Il met en lumière les réalités de
l’immigration clandestine et les espoirs des personnes qui prennent de tels risques pour
un avenir meilleur.

“Mediterranea” est un film dramatique réalisé par Jonas Carpignano, sorti en 2015. Le film
suit deux jeunes hommes africains, Ayiva et Abas, qui quittent leur village au Burkina Faso
pour tenter leur chance en Europe, en traversant la Méditerranée pour rejoindre l’Italie.
1. Contexte initial : Le film commence en montrant la vie quotidienne difficile des
habitants du village où vivent Ayiva et Abas. Ils décident de partir en Europe en
raison de l’absence d’opportunités économiques et des conflits locaux.
2. Voyage vers l’Europe : Ayiva et Abas entreprennent un voyage dangereux à travers
le désert et la mer Méditerranée pour atteindre l’Italie. Ils font face à de nombreux
défis et dangers en cours de route, y compris les passeurs sans scrupules et les
conditions météorologiques extrêmes.
3-Arrivée en Italie : Une fois en Italie, Ayiva et Abas font face à la dure réalité de la
vie en tant qu’immigrants clandestins. Ils rencontrent des difficultés pour trouver
un logement, un emploi et s’intégrer dans la société italienne.
4. Discrimination et xénophobie : Les deux hommes font l’expérience de la discrimination
et du racisme de la part des habitants locaux. Ils sont souvent traités comme des citoyens
de seconde classe en raison de leur statut d’immigrant.
5. Lutte pour la survie : Ayiva et Abas luttent pour survivre dans leur nouvel
environnement hostile. Ils sont confrontés à des choix difficiles et doivent prendre des
décisions moralement ambiguës pour subvenir à leurs besoins et aider leur famille restée
au Burkina Faso.
6. Conflits et tensions : Les tensions montent entre les immigrants et les habitants locaux,
ce qui conduit à des affrontements violents et à une atmosphère de méfiance et de peur.
7. Rêves brisés : Malgré leurs efforts pour s’intégrer et réussir en Italie, Ayiva et Abas
réalisent que leurs rêves d’une vie meilleure sont souvent hors de leur portée en raison
des obstacles systémiques et de la discrimination.
8. Conclusion ouverte : Le film se termine de manière ouverte, laissant le sort des
protagonistes incertain. Il souligne les défis auxquels sont confrontés les immigrants en
Europe et met en lumière les problèmes complexes liés à la migration et à l’intégration.
“Fuocoammare” (en français, “Par-delà Lampedusa”) est un documentaire réalisé par
Gianfranco Rosi en 2016. Le film se déroule sur l’île italienne de Lampedusa, qui est
devenue un symbole de la crise des migrants en Méditerranée. Voici quelques aspects qui
m’ont permis d’acquérir beaucoup de connaissances sur l’immigration clandestine.

L’île de Lampedusa : Le documentaire présente d’abord l’île de Lampedusa, située entre la


Tunisie et la Sicile, et la manière dont elle est confrontée à l’afflux constant de migrants et
de réfugiés fuyant l’Afrique du Nord pour l’Europe.

La vie des habitants : Rosi explore la vie quotidienne des habitants de Lampedusa, qui
vivent à côté de cette crise migratoire. On voit comment la présence des migrants affecte
leur vie, leur économie et leur culture.

Les migrants en mer : Le cœur du documentaire réside dans les séquences filmées en mer,
montrant les bateaux surchargés de migrants tentant de traverser la Méditerranée pour
atteindre Lampedusa. Ces scènes sont souvent poignantes et révèlent le danger et la
détresse des personnes en quête d’une vie meilleure.

Les opérations de sauvetage : “Fuocoammare” met en lumière les efforts des garde-côtes
italiens et des organisations humanitaires pour secourir les migrants en détresse en mer.
Ces séquences montrent à la fois le courage des sauveteurs et l’ampleur de la tragédie
humaine qui se déroule en mer.
Les récits individuels : Le documentaire donne la parole à certains migrants qui ont
survécu à la traversée ou qui ont été secourus. Leurs témoignages offrent un aperçu
poignant de leurs motivations, de leurs espoirs et des épreuves qu’ils ont endurées.

La réaction de l’Europe : Enfin, le film aborde la réponse politique et sociale de l’Europe à


la crise migratoire. Il soulève des questions sur la solidarité, les politiques d’asile et les
réponses humanitaires face à ce défi majeur.

En résumé, “Fuocoammare” est un documentaire profondément émouvant et


politiquement engagé qui explore la crise migratoire en Méditerranée à travers le prisme
de l’île de Lampedusa et de ses habitants. Il offre une perspective intime sur une crise
humanitaire contemporaine majeure.
“Les Bienheureux” est un film tunisien réalisé par Sofia Djama, sorti en 2017. Il se déroule
à Alger en 2008, quelques années après la fin de la guerre civile. Voici quelques aspects
pertinents de ce film qui m’ont beaucoup touché et encouragé à travailler sur ce sujet.

Contexte historique : Le film se déroule dans un contexte post-guerre civile en Algérie, où


le pays tente de se reconstruire après des années de violence et de conflit.

Personnages principaux :

- Amal : une jeune femme algérienne qui travaille comme serveuse dans un café à Alger.
Elle est tiraillée entre son désir de liberté et les attentes de la société conservatrice.
- Samir : le mari d’Amal, qui travaille comme médecin. Il est hanté par son passé pendant
la guerre civile et lutte pour trouver un équilibre entre ses idéaux et la réalité de la vie
quotidienne en Algérie.
- Fahim : un jeune homme idéaliste qui cherche à faire entendre sa voix à travers l’art et
la musique, malgré les pressions sociales et politiques.
- Halima : la mère d’Amal, qui représente la génération plus âgée et traditionnelle, et qui
est profondément affectée par les événements de la guerre civile.

Thèmes principaux :
- La quête de liberté individuelle dans une société conservatrice et post-conflit.
- Les cicatrices émotionnelles et psychologiques causées par la guerre civile.

- La tension entre les idéaux de la jeunesse et les réalités sociales et politiques de


l’Algérie contemporaine.
- Les relations familiales et les conflits intergénérationnels.

Intrigue : Le film suit les vies entrelacées d’Amal, Samir, Fahim et Halima alors qu’ils
tentent de naviguer dans un pays en transition. Amal cherche à s’affranchir des attentes de
son mari et de sa mère, tout en explorant sa propre identité et ses désirs. Samir lutte avec
son passé traumatique et ses idéaux idéalistes, tandis que Fahim cherche à s’exprimer à
travers son art malgré les obstacles. Leurs chemins se croisent et se recoupent, révélant les
complexités de la vie en Algérie après la guerre civile.

Climax et conclusion : Le film culmine avec une série d’événements qui mettent en lumière
les tensions et les contradictions de la société algérienne. Chacun des personnages est
confronté à des choix difficiles qui révèlent leur caractère et leurs valeurs. La conclusion du
film laisse une impression de résilience et de tentative de réconciliation avec le passé, tout
en soulignant les défis persistants auxquels est confrontée la société algérienne dans sa
quête de paix et de progrès.

En résumé, “Les Bienheureux” est un film poignant qui explore les complexités de la vie en
Algérie après la guerre civile, à travers les histoires entrelacées de ses personnages
principaux. Il offre une réflexion profonde sur la quête de liberté individuelle, les
traumatismes de la guerre et les défis de la reconstruction sociale et politique.

“Les Sauteurs” est un documentaire sorti en 2016 qui suit le quotidien d’Abou Bakar
Sidibé, un jeune Malien vivant dans un centre de transit à la frontière entre le Mali et le
Maroc. Le film est réalisé par Moritz Siebert, Estephan Wagner et Abou Bakar Sidibé lui-
même.

Le documentaire est principalement filmé par Abou Bakar Sidibé à l’aide d’un téléphone
portable alors qu’il est en transit, attendant le bon moment pour tenter de sauter la
barrière de Melilla, une enclave espagnole en Afrique du Nord, pour atteindre l’Europe. Il
capture ainsi les conditions de vie difficiles des migrants, leurs espoirs et leurs désespoirs,
ainsi que les dangers auxquels ils sont confrontés lors de leur tentative de traversée.

Le film montre également le rôle des forces de sécurité marocaines qui patrouillent la
frontière pour empêcher les migrants d’entrer en Europe, ainsi que les tensions et les
confrontations qui en découlent.
“Les Sauteurs” offre un regard intime et poignant sur la crise migratoire en Méditerranée
et met en lumière les défis et les sacrifices auxquels sont confrontés les migrants dans leur
quête d’une vie meilleure en Europe.

Voici aussi quelques détails sur les réalités qui poussent à l’immigration clandestine,
témoignage de gens qui ont choisi ce voyage périlleux et de leur réalité sur la situation
socio-économique et politique de notre Guinée, m’a poussé à travailler sur ce thème.

Facteurs économiques : Les disparités économiques entre les pays peuvent inciter les
individus à migrer clandestinement à la recherche de meilleures perspectives d’emploi, de
salaires plus élevés et de conditions de vie améliorées. Les opportunités économiques
limitées, le chômage élevé et la pauvreté extrême peuvent pousser les gens à prendre le
risque de l’immigration clandestine pour améliorer leur situation financière et celle de leur
famille.

Instabilité politique et conflits : Les régions en proie à l’instabilité politique, aux conflits
armés ou à la violence généralisée peuvent contraindre les individus à fuir leur pays
d’origine pour des raisons de sécurité. Les persécutions politiques, les violations des droits
de l’homme, les guerres civiles et les régimes autoritaires peuvent inciter les gens à
chercher refuge ailleurs, même s’ils doivent le faire de manière clandestine.

Recherche de sécurité et de stabilité : Dans certains cas, les individus migrent


clandestinement pour échapper à des conditions de vie dangereuses ou précaires, telles
que les catastrophes naturelles, les crises humanitaires ou l’absence de structures de
soutien social. La recherche de sécurité pour soi-même et pour sa famille peut conduire à
l’immigration clandestine comme seule option viable.

Réunification familiale : De nombreuses personnes migrent clandestinement dans l’espoir


de rejoindre des membres de leur famille déjà installés dans un autre pays. Les politiques
d’immigration restrictives peuvent rendre difficile, voire impossible, la réunification
familiale par des moyens légaux, incitant ainsi les individus à recourir à l’immigration
clandestine pour retrouver leurs proches.

Perspectives d’avenir pour les enfants : Les parents peuvent choisir de migrer
clandestinement dans l’espoir d’offrir à leurs enfants de meilleures opportunités
d’éducation, de soins de santé et de développement personnel dans un autre pays où les
conditions de vie sont plus favorables.
Ces réalités peuvent varier en fonction des contextes socio-économiques, politiques et
géographiques, mais elles illustrent les principaux moteurs qui poussent de nombreuses
personnes à entreprendre le périlleux voyage de l’immigration clandestine.

Après avoir recueilli toutes ces informations, entendu toutes ces histoires et pris en
compte toutes ces expériences et réalités, on peut formuler la question de départ suivante
Quels sont les principaux facteurs qui poussent les individus à immigrer clandestinement,
et quelles sont les implications socio-économiques et politiques de cette pratique ?
II- Voici quelques romans portant sur le thème de l’immigration clandestine sur lesquels
j’ai pu mettre la main :
- “American Dirt” par Jeanine Cummins
- “L’Étranger” par Albert Camus

“Le goût amer de l’abime” par Neal


Shusterman
“Les clandestins” par Edwige Danticat
“Dans les pas de Valeria” par Léonora
Miano
Ces livres explorent différents aspects et perspectives de l’immigration clandestine.
Voici quelques passages marquants de Jeanine Cummins dans son ouvrage “American
Dirt”:

“Nous sommes les indésirables, les non-aimés, les invisibles. Vous ne nous voyez que si
nous vous apportons vos assiettes, votre nourriture, ou si nous débarrassons vos plats.”

“Il y a beaucoup de choses que tu ignores, Lydia. Je ne savais pas, par exemple, qu’une
mère est toujours une rivière, puissante et implacable.”
“Il y a beaucoup de choses que tu ignores, Lydia.” Cette phrase suggère que Lydia est peut-
être jeune ou inexpérimentée et qu’elle a encore beaucoup à apprendre sur la vie en
général ou sur la maternité en particulier.

“Je ne savais pas, par exemple, qu’une mère est toujours une rivière.” Cette comparaison
poétique entre une mère et une rivière évoque l’idée que la maternité est comme un flux
continu, toujours en mouvement. Une rivière est souvent utilisée comme métaphore pour
représenter quelque chose de fort, de constant et d’irrépressible.
“Puissante et implacable.” Ces mots renforcent l’image de la mère en tant que force
inébranlable. Ils suggèrent que la maternité peut être à la fois formidable et sans pitié,
dans le sens où une mère est prête à tout pour protéger et prendre soin de ses enfants,
même si cela nécessite de la force et de la détermination.
“Ce n’est pas une question de savoir qui je suis, mais de savoir ce que vaut ma vie. Je vaux
quelque chose, Lydia. Toi aussi. Tu dois y croire.”
Ce passage exprime l’idée que la valeur d’une personne ne réside pas seulement dans son
identité ou son statut, mais dans la valeur intrinsèque de sa vie. L’individu affirme que sa
propre valeur, ainsi que celle de Lydia, ne doit pas être remise en question, mais plutôt
affirmée. Il encourage Lydia à croire en sa propre valeur et à reconnaître que sa vie a de
l’importance.

“Risquer ma vie est une chose, risquer celle de mon fils en est une autre entièrement.”
Dans ce passage, il exprime la différence entre prendre des risques pour soi-même et
prendre des risques qui affectent directement la vie de son enfant. Cela souligne la
responsabilité et le devoir de protéger son enfant, ce qui peut impliquer une réticence à
prendre des risques qui pourraient mettre sa vie en danger.

“Une mère doit être la personne la plus forte au monde. Elle doit être redoutable. C’est à
Relle de protéger les enfants.”
Ces passages capturent la tension et les thèmes profonds explorés dans le livre, y compris
la lutte pour la survie, le lien familial et le désir ardent de trouver refuge et dignité malgré
les obstacles.
“L’Étranger” D’Albert Camus est un roman existentialiste d’Albert Camus qui suit la vie de
Meursault, un homme apathique et détaché de la société, montrant à quel point on peut
souffrir quand on est dans une société qui n’est pas la nôtre.

Meursault apprend la mort de sa mère avec indifférence et agit sans émotion lors de ses
funérailles, ce qui le conduit à être perçu comme un étranger par les autres.

Il entame une relation avec Marie, mais leur connexion est superficielle et dénuée de
passion réelle.

Meursault se retrouve impliqué dans un meurtre, tuant un homme arabe sur une plage
sans réelle motivation. Son procès devient plus une affaire de sa personnalité et de son
attitude envers la vie que de l’acte lui-même.
Malgré son manque d’émotion et son apparente apathie, Meursault trouve une certaine
forme de liberté dans sa philosophie de l’absurde, acceptant le monde tel qu’il est, sans
chercher de sens ou de justification.

Finalement, Meursault est condamné à mort pour le meurtre, mais il trouve la paix dans
l’acceptation de son sort, affirmant sa propre existence et sa liberté jusqu’à la fin.
Quelques extraits pertinents de “Le goût amer de l’abîme” de Neal Shusterman

“La solitude était comme une blessure ouverte qui ne se refermait jamais tout à fait.”
“Parfois, le monde était tout simplement trop lourd à porter, et c’était à ces moments-là
qu’elle se demandait si cela valait vraiment la peine d’essayer.”
“Les mots peuvent guérir, mais ils peuvent aussi blesser, et parfois, les blessures qu’ils
infligent sont les plus profondes.”
“Elle se demandait parfois si elle était assez forte pour continuer, si elle pouvait vraiment
affronter tout ce que la vie lui réservait.”
“La douleur était comme une ombre qui la suivait partout, même lorsque le soleil brillait.”
Un aperçu général sur les “clandestins” d’Edwige danticat ,
“Les clandestins” d’Edwidge Danticat est un recueil de nouvelles qui explore les
expériences des migrants haïtiens aux États-Unis et en Haïti. À travers une série de récits
poignants et intimes, l’auteure examine les défis, les espoirs et les luttes auxquels sont
confrontés les immigrés clandestins lorsqu’ils cherchent à reconstruire leur vie dans un
pays étranger. Danticat offre un regard profondément humain sur les réalités complexes
de la migration, abordant des thèmes tels que l’identité, la famille, la perte et la résilience.
Son écriture captivante et émouvante donne vie aux personnages et souligne les injustices
auxquelles ils sont confrontés, tout en mettant en lumière leur force et leur dignité face à
l’adversité.
Voici quelques extraits pertinents de “Dans les pas de Valeria” de Léonora Miano :
“Les valises ne contenaient pas seulement des vêtements et des objets, mais aussi des
histoires, des souvenirs, des espoirs. Elles étaient remplies de vie, de peur et de courage.”

“Valeria sentait le poids des regards, des jugements, mais elle refusait de se laisser
enfermer dans les stéréotypes. Elle était déterminée à tracer son propre chemin, malgré
les obstacles.”
“À travers les rues bruyantes de la ville, Valeria cherchait sa place, sa voix. Elle refusait
d’être réduite au silence, de se fondre dans l’anonymat. Elle voulait être vue, entendue,
respectée.”
“Dans les yeux de Valeria, on pouvait lire toute la force et la fragilité de celle qui lutte pour
sa dignité, pour son droit à exister pleinement dans un monde qui souvent l’ignore ou la
marginalise.”

“Au fil des pages, on découvre l’histoire de Valeria, mais aussi celle de nombreuses
femmes qui partagent son parcours, son combat. Leurs voix résonnent, portant un
message d’espoir et de résilience.”
Les erreurs dans le texte original incluent des fautes de frappe, des erreurs de conjugaison
et de ponctuation, ainsi que des incohérences dans l’utilisation des temps verbaux. J’ai
corrigé ces erreurs pour rendre le texte plus fluide et grammaticalement correct.
En bref cet ouvrage nous parle de Valeria une femme africaine
“Dans les pas de Valeria” est un roman de Léonora Miano qui explore les thèmes de
l’identité, de la migration et du féminisme à travers l’histoire de Valeria, une femme
africaine qui quitte son pays pour s’installer en Europe. Le livre aborde les défis et les
obstacles auxquels elle est confrontée en tant qu’immigrante, ainsi que sa quête de liberté
et d’autonomie. Léonora Miano offre une perspective profonde et introspective sur les
expériences des femmes noires dans un contexte mondial en mutation.

J’ai choisi ces ouvrages pour leur richesse et leur pertinence, qui me permettent d’accéder
à de nouvelles connaissances sur l’immigration clandestine, la situation socio-économique
des migrants, leurs difficultés dans la recherche de leur identité et la préservation de leur
dignité humaine. De plus, ces œuvres démontrent tous les aspects de la migration.
Après tout ce qu’on n’a vu on formulé la question de recherche la suivante
Mais pourquoi immigrer malgré les difficultés auxquelles beaucoup sont
Confrontés pendant la période de transition ou d’adaptation?

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