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Etablissement
L'IMMIGRATION
CLANDESTINE
Exposé de : français
GROUPE N°1
OUATTARA SIAKA
OUATTARA ABDOUL KADER
OUATTARA ABDOU CLASSE : 1ère G2
DIABAGATE EL ADJE MAHAMA
KAMAGATE DJENANBOU NOM DU PROFESSEUR
YAO ADJARA OUATTARA Mme : GLAWDIS
INTRODUCTION
I- Définition
1) La pression sur les frontières
2) Le sens du mouvement.
II- L'IMMIGRATION CLANDESTINE EN FRANCE
1) L'Office National d'Immigration
2) Nombre des entrées clandestines et des situations irrégulières.
3) La pression sur la frontière
III- L'IMMIGRATION CLANDESTINE AUX ETATS-UNIS
1) Le mécanisme du passage.
2) Importance de la migration clandestine.
IV- LA MIGRATION, SES CAUSES, SES CONSEQUENCES
ET SES REMEDES
1) Causes économiques :
2) Causes politiques :
3) Causes naturelles :
4) Causes institutionnelles :
5) Causes éducationnelles, psychologique, volontaire, diplomatique,
d`affaire ou de réunion.
V- LES CONSEQUENCES.
VI- LES SOLUTIONS
Conclusion
Le passage d'une frontière par une personne n'est jamais totalement libre et suppose, tout au
moins, un contrôle de police. Même lorsque le droit de séjour est très libéralement accordé, il
reste la question du permis de travail. Dès l'instant que des règles existent, des situations
irrégulières peuvent se présenter, en particulier :
individus entrés en échappant aux contrôles des frontières. Ce sont les immigrants
clandestins;
individus autorisés à séjourner, mais prolongeant leur séjour au-delà du temps prévu;
individus autorisés à séjourner et travaillant contre rémunération sans y être autorisés;
individus autorisés à travailler selon un contrat, mais débordant ce contrat soit en
continuant au-delà du délai prévu, soit en exerçant une profession non autorisée dans
le contrat.
Il n'en a pas toujours été ainsi; avant 1914, les mouvements dans le monde étaient à peu près
totalement libres; un contrôle de simple police existait souvent, mais le travail n'était pas
soumis à réglementation.
Après la guerre, les Etats-Unis ont voté pour la première fois une loi restrictive (1er juillet
1924, remplacée depuis par la loi du 3 octobre 1965); la France et d'autres pays ont institué la
carte de travail.
La tendance générale dans le monde a été de protéger la maind'œuvre et de réduire une cause
possible de chômage en distinguant de plus en plus nettement les touristes qui viennent
dépenser de l'argent et les travailleurs qui désirent en gagner.
I- Définition
La liberté qui existait au début du siècle se justifie ou, du moins, s'explique, non seulement
par le fait que le souci de protéger la main-d'œuvre était beaucoup moins accentué
qu'aujourd'hui, mais aussi parce que les mouvements étaient moins importants, du moins en
Europe et que la pression sur les frontières était moins forte.
La pression actuelle sur les frontières des pays riches résulte, en effet, de divers facteurs :
2) Le sens du mouvement.
La plupart des migrations internationales se font aujourd'hui du pays le moins riche vers le
plus riche. Le phénomène est à peu près général dans le monde.
En Europe, non seulement une telle migration est ou a été intense, dans les pays industriels
d'Europe occidentale, mais elle s'observe aussi, depuis une date plus récente, dans les quatre
pays non socialistes d'Europe du Sud, sous des formes et à des titres divers (Noirs du Cap
Vert au Portugal, Algériens en Espagne, Tunisiens en Italie, Egyptiens, Soudanais et
même Ethiopiens en Grèce). Ces pays n'en restent pas moins des pays d'émigration, vers des
pays plus riches.
En Afrique, le mouvement s'observe, en particulier dans les cas suivants :
En Côte-d'Ivoire, affluent des Voltaïques, Dahoméens, Maliens, Guinéens et même
Ghanéens. En Libye, entrent des Tunisiens et des Egyptiens, depuis l'importance du
pétrole.
En Afrique du Sud, un courant de migrations est observé du Botswana, du Lesotho et même
de Tanzanie, pays indépendants et aussi du Transkeï (république d'une certaine autonomie),
vers le Transvaal.
En Amérique, deux pays principaux d'immigration, en dehors du Canada :
En Argentine, les immigrants ne viennent plus d'Europe, mais du Paraguay, du Chili (avant
même le coup d'état), de Bolivie et d'Uruguay.
Aux Etats-Unis, l'immigration de provenance mexicaine et centre-américaine (en dehors
même de Porto-Rico) est fortement freinée, comme nous le verrons plus loin.
Jusqu'en 1932, l'entrée et le séjour en France sont restés libres, en dehors de quelques
formalités de police. A ce moment, le chômage croissant a provoqué une réaction contre
l'établissement en France des travailleurs étrangers et des mesures de protection et de
restriction ont été prises :
Dans les diverses branches de l'industrie et du commerce, ainsi que dans l'exécution de
marchés de travaux publics, une certaine pro portion d'étrangers fixée par décret, ne
doit pas être dépassée (loi du 10 avril 1932). La loi du 27 avril 1940 a substitué des
arrêtés aux décrets :
L’étranger doit obtenir une carte d'identité de travailleur (décrets du 6 février 1935, du
2 et du 14 mai 1938) délivrée par le ministère du Travail, aux seuls étrangers pourvus
d'un contrat de travail.
L'autorisation de travailler ne vise qu'une profession et est délimitée géographiquement.
Après la guerre, une double tendance s'est manifestée l'une pour apporter aux immigrés des
allégements divers, l'autre, venant principalement des syndicats, pour soustraire l'immigration
à l'autorité patronale et créer un organisme d'Etat.
L'immigration clandestine, en provenance d'Espagne et d'Italie, avait déjà pris une certaine
intensité. De temps en temps étaient même signalés des drames de personnes ou de familles
ayant péri dans la neige, sans atteindre leur but.
L'ordonnance du 2 novembre 1945 (venant neuf jours après celle qui a créé Ylnstitut National
d'Etudes Démographiques) a visé à régulariser l'immigration. Ses principales dispositions sont
:
Dissociation du titre de séjour et de l'autorisation de travailler professionnellement;
Création d'un Office national d'immigration, rattaché au ministère du Travail.
La création effective de cet office résulte du décret du 28 mars 1946.
L'autorisation de travailler donnée à un étranger ne porte que sur une profession ou un groupe
de professions déterminées. L'étranger qui entre en France doit avoir, au préalable, été
autorisé, par V Office National d'Immigration, qui s'assure de l'attribution d'un emploi.
Ces nombres sont fort difficiles à évaluer. Le recensement ne peut guère donner d'indication.
Le nombre 38 500 est certainement très inférieur à la totalité des travailleurs en situation
irrégulière.
1) Le mécanisme du passage.
Le passage clandestin de la frontière est devenu plus difficile du fait de l'amélioration des
systèmes de détection. Les Mexicains et les citoyens de pays d'Amérique centrale s'adressent
le plus souvent à des contrebandiers spécialisés dans ce trafic. Le prix du passage peut
atteindre plusieurs centaines de dollars. L'immigrant voyage en camion, dissimulé sous des
marchandises ou dans la malle arrière d'une voiture.
Les peines prévues contre les contrebandiers de nationalité américaine ne dépassent pas, en
général 3 mois de prison. Il est, en outre difficile de trouver des témoins à charge. Un magnat
de la contrebande humaine a cependant été condamné à 5 ans de prison.
Pour les migrants clandestins, le passage de la frontière n'est pas sans risque. Lorsqu'ils sont
pris, ils sont simplement reconduits à la frontière, mais non sans vexations, ni même sévices.
Certains contrebandiers abandonnent d'ailleurs leurs passagers en rase campagne, s'ils
apprennent qu'ils sont repérés par la police. Certains « braceros », dit-on, partent pour les
Etats-Unis sans les atteindre et sans revenir.
Selon le président du syndicat des travailleurs agricoles, sur 250 000 emplois dans
l'agriculture en Californie, 20 % au moins sont occupés par des immigrants clandestins. Pour
la récolte des pommes de terre, en Idaho, la main-d’œuvre est mexicaine à 100 %.
Les Mexicains en séjour illégal ne travaillent d'ailleurs pas tous dans l'agriculture. Les
autorités d'immigration estiment à 100 000 le nombre de ceux qui sont occupés dans les hôtels
et les restaurants à Los Angeles, ville où leur arrestation provoquerait probablement la
fermeture de bien des restaurants réputés.
Pour estimer le nombre des « wetbacks » qui réussissent à s'établir aux Etats-Unis, on ne peut
s'appuyer que sur celui des arrestations pour séjour illégal. En 1967, le nombre a atteint 200
000 pour les Mexicains.
Parmi eux, figuraient 80 % de personnes entrées sans papier et 14 % avec un visa temporaire
non renouvelé.
1) Causes économiques :
84% de l`économie mondiale est détenue par les G20 et les 16% sont réparties dans le 175
autres pays restant du monde. Malgré des progrès économiques réalisés dans toutes les
régions du monde en 2016, les pays de l`Afrique Sud- saharienne et de l`Asie du Sud
demeurent sous le seuil de la pauvreté.
2) Causes politiques :
Elles portent sur le manque de démocratie participative et d`inclusion des migrants aux
processus de développement du pays d`accueil, le manque de volonté politique pour
l`autonomisation des gouvernements locaux, les persécutions et l`absence d`institutions
spécialisées pour lutter contre le racisme, la xénophobie et toutes les formes d`intolérance et
protéger les migrants et les victimes de trafic.
3) Causes naturelles :
Elles sont caractérisées par les catastrophes naturelles et les effets du changement climatique.
4) Causes institutionnelles :
Beaucoup de pays n`ont pas d`Institutions spécialisées chargées des problèmes migratoires
avec des centres sociaux d`accueil pour la collecte des données, d`assistance et de protection.
V- LES CONSEQUENCES.
Héritiers du capitalisme, beaucoup de gouvernements des pays en développement
s`enrichissent au détriment des pauvres populations. La dictature, l`absence de la démocratie,
la pauvreté, le chômage et la malnutrition deviennent le vécu quotidien des populations. Les
conflits, les guerres, les soulèvements populaires, les coups d`Etat, le terrorisme, les
conséquences du changement climatique, le manque du civisme, l`intolérance, le racisme, la
xénophobie, l`esclavage moderne : le trafic humain et commercial, le mariage forcé, le travail
des enfants, l`esclavage sous contrat etc en sont ses manifestations. C`est au regard de toutes
ces formes d`aliénation et de privation de liberté de l`individu que les Nations Unies se sont
retrouvées il y a de cela quelques décennies en Assemblée générale pour se pencher sur les
droits de l`homme. Ce fut la déclaration universelle des droits de l`homme en 1948, suivi des
conventions relatives au statut des réfugiés en 1951 et son protocole en 1967, aux droits de
tous les travailleurs migrants et les membres de leur famille (1990) et la convention sur toutes
les formes de discrimination raciale en 1965. La déclaration politique des chefs d`Etat et de
Gouvernement à New York le 22 Septembre 2011 en faveur de la lutte contre l`exclusion, le
racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et toutes les formes contemporaines
d`esclavage est restée lettre morte dans plusieurs pays. La non domestication de ces
conventions et ces déclarations des Nations Unies fait que la migration intracontinentale,
extracontinentale et l`exode rurale sont devenues aujourd`hui pour les jeunes un moyen de se
sauver de la pauvreté. Ainsi, des villages se vident de leur jeunes, en faveur des villes dont la
statistique devient de plus en plus lourdes engendrant d`autres problèmes de survie et
Le partenariat mondial doit viser la lutte contre la pauvreté sous toutes ses formes et
partout, éliminer la faim et la malnutrition, prévenir des catastrophes naturels, réduire les
inégalités à l`intérieur des nations et entre les nations et combattre le changement climatique.
Le Plan Marshall et le Compact with Africa de l`Allemagne et l`Union Européenne peuvent
résoudre durablement le problème migratoire avec le développement de programmes
d`inclusion, de protection et d`assistance aux groupes vulnérables et des migrants.
Conclusion
La migration clandestine est un « phénomène social total », avec de nombreuses ramifications
sur les plans social, économique et politiques. Elle constitue à bien des égards un drame
humain. Durant tout le processus (recrutement, voyage, arrestation, détention et rapatriement),
les droits humains ne sont généralement pas respectés. Par ailleurs, la migration a un effet
dévastateur sur la société en dépeuplant certaines localités de sa main d'œuvre valide et en
tuant progressivement certaines activités artisanales. Tous les jeunes rapatriés d'Espagne dans
des conditions difficiles et qui n'ont bénéficié d'aucun soutien psychologique et social sont
potentiellement porteurs de révolte et de désordre. Le gouvernement, les associations et les
communautés ont tenté d'apporter des réponses à ce phénomène par la mise en place de
projets et par la sensibilisation. Cependant les acteurs communautaires reconnaissent eux-
mêmes manqué de ressources pour porter leurs initiatives et le projet du gouvernement n'est
pas encore accepté par les bénéficiaires potentiels. Ces différents éléments montrent qu'il est
urgent d'agir pour atténuer ce drame humain au triple plan de la société civile, de l'Etat et des
partenaires au développement.