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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE

ET DE LALPHABETISATION
………………
DIRECTION REGIONALE DE L’EDUCATION
NATIONALE ET DE L’ALPHABETISATION
DE GRAND-BASSAM
…………….. Union – Discipline - Travail
CENTRE D’ANIMATION ET DE FORMATION …………
PEDAGOGIQUE DE GRAND-BASSAM Année Scolaire 2022-2023

ESPOSÉ
THÈME

LA DANSE DU
ZAGROBI
PRESENTE PAR :

 AKA TANOH NICOLAS


 AMON YAPO GILLES ALAIN
 ATTA YAH N’ZIAN MARTINE
PROFESSEUR :
 ATOBRA AKADJE CESARIO
 BECHIE MAOTTO JEAN MARTIAL JUNIOR
Mme DOFFOU
 CHERIF MOHAMED
Professeur d’Activités
 COULIBALY RAMATA
d’Expression et de Création
 COULIBALY WANGBOHO LASSINA
 DETCHIMMIN KONE
 DIOMANDE MAMADOU
 DJOUE AFFOUE LUCIE
 DOUMBIA MAHAMANE
 EHU AKASSI VIVIANE
 FOFANA KARIM
SOMMAIRE

INTRODUCTION ................................................................................................. 3

I. HISTORIQUE DE LA DANSE ZAGROBI ................................................... 4

1. Origine ......................................................................................................... 4

2. Le peuple ...................................................................................................... 4

II. PARTICULARITÉ DE LA DANSE ZAGROBI ........................................... 5

1. Les musiciens ............................................................................................... 5

2. La danse ....................................................................................................... 5

3. Les danseurs ................................................................................................. 6

III. LES INSTRUMENTS UTILISÉS DANS LE ZAGROBI .......................... 6

1. Le « Tigbèlè » .............................................................................................. 6

2. Le Légblè ou le Djogoué ............................................................................. 7

CONCLUSION ..................................................................................................... 8

SITOGRAPHIE ..................................................................................................... 9

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INTRODUCTION

En Côte d’Ivoire, comme en Afrique, la musique traditionnelle est en train de


perdre de sa valeur, faisant place de plus en plus à la musique moderne. Elle s’y présente
en général essentiellement comme un moyen de divertissement, d’adoucissement des
mœurs. C’est à croire que son utilité se résume à la seule fonction ludique. De là, un
contraste avec les sociétés à caractère traditionnel où elle faisait partie du vécu quotidien
de l’homme ; d’où cette affirmation du professeur DEDY SERI : « conçue comme une
haute instance idéologique, la musique était pratiquée par la société traditionnelle
comme un instrument d’intervention socioculturelle au sens global du terme ». En
d’autres termes, la musique traditionnelle était une source de formation et de
transformation qui se trouvait présente dans tous les aspects de la vie sociale : initiation,
mariage, funérailles, organisation politique, activités économiques. En outre, Gbaklia
Elvis Koffi affirmait que « les musiques et les danses dans nos sociétés de tradition
orale, sont de véritables sociodrames. Elles dénoncent les travers de la société, les
mauvais comportements des individus. Par elles, sont brocardées toutes les attitudes
attentatoires à la paix et à la cohésion sociale, à l’harmonie des couples, des familles,
des clans et entre les différentes composantes de la société. En milieu rural comme en
zone urbaine, la musique se positionne comme un moyen de moralisation du peuple par
l’interpellation de la conscience collective devant les délits sociaux. Par ailleurs, la
musique permet une affirmation de l’identité culturelle, d’autant plus qu’elle est souvent
spécifique à une entité ethnique ou régionale donnée. ». Du coup, la musique se
présentait comme un moyen d’échange, de partage, de communication, de transmission
des connaissances et une valeur ancestrale, d’éducation des masses communautaires.
Cette musique à caractère multiple permettait aux sociétés traditionnelles de se réaliser,
de s’épanouir, de s’illuminer. Dans la société bété la musique se présente comme un
outil d’ expression des sentiments de joie, de tristesse, et d’éveil des consciences sur les
bonnes mœurs à travers le caractère proverbial des chants et des rythmes propres à leurs
cultures. C’est dans cette optique que nous nous intéresserons à la danse Zagrobi du
peuple bété.

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I. HISTORIQUE DE LA DANSE ZAGROBI

1. Origine

Le Zagrobi possède une histoire particulière. Il se raconte qu’après de


nombreux jours de marche, un chasseur entre dans une forêt. Tout à coup, son oreille
entend des bruits de tambours : il venait de pénétrer dans la forêt des génies, en pleine
cérémonie rituelle. Cette présence humaine rend alors les génies furieux, qui prennent
l’homme en chasse. Rattrapé à l’entrée du village, le chasseur est ramené dans la forêt
sacrée où il est initié à la danse Zagrobi. De retour au village, le chasseur raconte son
histoire aux anciens. Charmés par cette danse, ces derniers en gardent jalousement le
secret. Danse très rythmée, le Zagrobi marque l’union de deux familles dans l’allégresse.

2. Le peuple

La danse Zagrobi est une danse traditionnelle pratiquée par les bétés, peuple du
grand groupe Krou. Derrière cette danse se cache une histoire assez particulière.
Originaire de la Côte d’Ivoire, les bétés vivent au Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire. On
les trouve dans les régions comme Gagnoa, Daloa, Soubré, Issia, Ouaragahio et bien
d’autres. Comme chaque groupe ethnique, les bétés se démarquent de par leurs cultures.
En effet, qu’ils s’agissent des tenues traditionnelles, la langue ou encore la nourriture,
les bétés sont uniques. Le peuple bété est reconnu pour son amour pour la danse et la
chanson de chez lui.

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II. PARTICULARITÉ DE LA DANSE ZAGROBI

1. Les musiciens

Le Zagrobi est une danse à caractère sacrée qui a été valorisée par certains
artistes tels que BAÏ ZOGBO.

2. La danse

ZAGROBI, danse de l’ouest de la Côte d’Ivoire, est une danse de séduction qui
utilise surtout le langage des pieds et raconte les histoires de la forêt. La forêt étant dense
et très touffue, il fallait beaucoup d’agilité pour se faufiler à travers les ornières, les
branchages, les herbes hautes : développer toute une technique pour chasser, sans faire
de bruit. La danse ZAGROBI emprunte la technique de séduction du coq : Le danseur
(ou la danseuse) déploie ses bras, sans les faire bouger, seuls les pieds bougent. Ces
mouvements de bras l’aident à mieux s’enfoncer dans le sol.

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3. Les danseurs

A l’origine le Zagrobi était une danse sacrée réservée uniquement aux femmes
mariées ; d’ailleurs elle n’était exécutée uniquement que lors des fêtes de mariages.
Aujourd’hui elle est exécutée dans les centres d’animations et dans les
compétitions culturelles.

III. LES INSTRUMENTS UTILISÉS DANS LE ZAGROBI

Dans la pratique du zagrobi, les musiciens utilisent des instruments à vent et à


percussion auxquels sont rattachés d'autres tambours.

1. Le « Tigbèlè »

Le « Tigbèlè » est un instrument à percussion. C’est en quelque sorte le langage


tambouriné. Il sort à l' occasion des évènements spéciaux tels l'annonce d'un mariage,
d'un décès d'une personne importante, d'un événement festif par exemple et prévient le
village en cas d'attaque ennemie. Le message émis par le Tigbèlè est codé pour
permettre au profane de ne pas y accéder. Seuls les initiés peuvent comprendre le
message. Il était le moyen le plus sûr de communication. On pouvait l'entendre à plus
de trois(3) kilomètres.

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2. Le Légblè ou le Djogoué

Le Légblè ou le Djogoué est un instrument à vent qui sert à faire l'éloge d'une
personne qu'elle soit vivante ou non. Prononcer le nom d'une personne signifie qu'elle
est d'une grande importance. Le Légblè sert aussi à transmettre une information de joie,
de tristesse.

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CONCLUSION

Au terme de notre exposé, nous pouvons retenir que le Zagrobi est une danse du
centre-ouest de la Côte d’Ivoire, une danse du peuple bété de Gagnoa. Elle se caractérise
par la nature du message qu’elle transmet.
C’est une danse à caractère sacrée et est initié par les génies. Aujourd’hui cette
danse est valorisée dans les écoles de danse.
Le Zagrobi est une danse qui constitue une identité culturelle pour la Côte
d’Ivoire d’où le ZIGLIBITI tire sa source.

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SITOGRAPHIE

https://firstmagazine.net/la-danse-zagrobi-chez-le-peuple-bete/

https://fr.scribd.com/search?query=zagrobi

https://artcultureivoire.over-blog.com/2021/12/le-zagrobi-en-pays-bete.html

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