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INTRODUCTION

L’histoire précoloniale de la cote d’Ivoire part des origines au XIXème siècle. Mais
entre le XVème et XIXème siècle, elle connue les mouvements migratoires les plus
importants de son histoire. A la fin de cette période les grandes aires culturelles se
sont quasiment constituées. Les mandé nord au nord- ouest et au nord, les mandé
sud a l’ouest, les krou au centre-ouest, a l’ouest, sud-ouest, l’akan au centre, au sud,
à l’est, les voltaïques au nord et nord-est. : Ce peuplement se fit par des vagues
migratoires qui eurent des conséquences à tous les niveaux. Dès lors nous nous
posons la question suivante : quelles sont les impacts des mouvements migratoires
en Côte d’ Ivoire ? La réponse à cette question nous permet d’analyser les effets
économiques, et socio- culturels des différentes phases migratoires

I- LES CONSEQUENCES CULTURELLES ET SOCIALES

La diversité des sociétés précoloniales présente chacune ses conséquences

1- Les Akan

Le groupe Akan présente en son sein deux variétés. Les Akan lagunaires et les Akan
récent. Ces groupes Akans au cours de cette migration ont soumis aux autochtones
leurs cultures et empruntent celles des prédécesseurs. Au coté des Lagunaires, les
Tchamans ont appris la danse (fokwè) des initiés auprès des Brékognins. On assiste
aussi à la formation de métissage linguistique entre les Ehotilés et les Ahizi, Abouré,
et Ebrié. A coté Akan des récent le brassage s’est effectué dans le mariage entre les
Baoulé et les Gouro. La danse zaÏgo au pays Annoh est empruntée chez les Mandé
Sud (Goin). Ils pratiquent aussi la religion Islamique par contact des Sénoufo et les
Mandé-Nord. Notons que le groupe Akan célèbre aussi la fête des générations et des
ignames.

2- Les Mandés

Les Mandés sont constitués de deux groupes : Ceux du Nord et ceux du Sud. Les
Mandés possèdent généralement une société à majorité patrilinéaire et pratiquent
dans leurs ensembles l’initiation. Les Mandé du Sud plus animiste pratique le culte
des masques et ont acquis suite aux brassages opéré d’autres coutumes avec les
populations rencontrées au cours de leurs passages. Les Gagou quant à eux ont
emprunté la construction des cases rondes aux Baoulé et les Toura qui pratiquent
aussi la fête des ignames comme les Agni.

3- Les Krou

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On les rencontre généralement un brassage culturel chez les Krou, avec un régime
patrilinéaire. Leurs contacts avec les Lagunaires est à l’origine des lignages. Mais aussi
dans le parlé notamment les Bété, certains comme les Niaboua ont la langue
apparentée aux guérés.

4- Les voltaïques
Le groupe Voltaïques est composé de plusieurs ethnies : Les Sénoufo, les Koulango et
les Lobi. Les sénoufo ont imposés leurs cultures au peuple autochtone, mais aussi ils
ont emprunté, sous l’influence de leurs voisins migrants. Ils doivent la religion
musulmane au Mandé-Nord et le métier de forge au Myoro, Gouin, et Falafala.
A cela l’on rencontre, la pratique de l’excision dans la société Sénoufo.
Les Koulango ont été particulièrement influencés par la culture au détriment du
pagne Kita des Bron.
Les Lobi sont majoritairement animistes, et pratiquent le culte des ancêtres, et
l’initiation. Il y a conservation de la langue Lorhon et civilisation Lobi.

I- CONSEQUENCES ECONOMIQUES

L’économie précoloniale de la Côte d’Ivoire avait un caractère de produits agricoles,


où le commerce était le principal moyen de développement.

1- Les Mandés et les Voltaïques

La recherche de terres plus propices à l’agriculture constitue une réponse, à la


pression démographique dans certaines régions. On note également l’ouverture de
nouvelles pistes d’une région à une autre pour mieux planifier le commerce. Les
Mandés se sont spécialisés dans le commerce de cola.
Les richesses économiques de la zone frontière et les échanges furent aussi une
préoccupation des Voltaïques. La forêt offre la précieuse noix de cola, très prisée par
les populations des savanes, pour ses vertus médicales et son usage dans différentes
cérémonies ; elle recèle surtout les mines d’or. La recherche de voies d’accès à ces
mines et aussi vers les côtes entraîne la création de routes commerciales le long
desquels s’implanteront les groupes migrants Manding.

2 Les Akans et les Krou

Les Akans et les Krou entretiennent des relations commerciales. Les Akans venu de
l’actuel Ghana pratiquaient le commerce d’or avec le peuple du Nord et même le Sud.
Les brassages économiques issus des migrations ont introduit de monnaies dans les
échanges commerciaux. Les d’aigri, les manilles utilisées chez les Lagunaires aux XVII

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et XVIII siècle montrent leurs importances dans les échanges Nord-Sud. Mais la
poudre d’or était la plus importante. Ces échanges commerciaux ont favorisé dès les
premières périodes, l’établissement des relations entre les côtes maritimes et
l’Europe. Ces échanges commerciaux ont aussi brisés les barrières ethniques et
permis la coopération et l’interpénétration entre les différents groupes. L’importance
que prit progressivement le commerce vers le Sud entraîne ainsi le développement
des colonies Mandés dans la zone intermédiaire qui sépare les régions de savanes du
Golf de Guinée.

Conclusion

Au terme de notre étude, on note que les mouvements migratoires en Côte d’Ivoire
ont fortement modifié la carte géopolitique de la Côte d’Ivoire précoloniale. Ces
mouvements ont donné naissance aux brassages culturels, et introduit de nouvelles
sources économiques, avec la naissance des grands centres commerciaux. On retient
de ces mouvements migratoires, la naissance des alliances interethniques entre les
peuples de la Côte d’Ivoire. Ce qui serait un des fondements de la côte d’Ivoire
moderne.

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