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Au cours de la prèmiere moitié du XIXe siècle et encore au début du XXe, les territoires du Gabon ainsi que du Cameroun et du Congo-

Brazzaville furent peuplés par des populations à qui l'on donnait le nom de 'Pahouin' ou Fang. Venant du Nord-est de l'Afrique, ces populations
avaient traversé la Sanaga pour déboucher en définitive sur le Centre-Ouest de de l'Afrique équatoriale. La mouvance des populations Fang
vers le Gabon s'explique par trois grands faits: la conquête islamique d'Osman Dan Fodio, la guerre Bassa, et l'Oban ou les guerres inter-
claniques fang fort nombreuses à l'époque. A partir du Woleu-Ntem et de l'Ogooué-Ivindo, la migration vers les pays du littoral reste tributaire
des préoccupations économiques. Les Fang, cherchant à rentrer en contact avec les populations courtières de l'époque: Mpongwé, Bakelé,
Shekiani en vue de bénéficier des apports européens venant de la côte et par la suite, de la volonté des Fang d'habiter eux-mêmes les zones
de commerce.

Les Fang ou Mfan (un possible ethnonyme est Ekang), forment un groupe ethnique bantou que l’on trouve aujourd’hui en Afrique centrale,
essentiellement en Guinée équatoriale, et au Gabon, mais aussi au Cameroun, en République du Congo, et à Sao Tomé-et-Principe. Les langues
fang se déclinent en plusieurs dialectes et créoles. Les m'fan parlent tous des langues bantoues apparentées, et, malgré quelques spécificités
régionales, ils n'ont aucun mal à se comprendre entre eux 3.
L’appellation « fan » n'est pas acceptée par les natifs qui affirment ne pas s'appeler ainsi 4. Par ailleurs, l'orthographe « fang » est contestée par les
« Fang », le mot approprié serait m'fan couramment utilisé dans l'expression m'fan mod.
À tort ou à raison, le terme « pahouin » est parfois considéré comme péjoratif.

Démographie et répartition géographique[modifier | modifier le code]


Ils sont majoritaires en Guinée équatoriale où ils représentent 85% de la population, et au Gabon représentant 35 % de la population. Certains d'entre
eux vivent également au Congo-Brazzaville et à São Tomé-et-Príncipe.
Quoique les statistiques officielles sur la population soient un sujet tabou au Gabon, l'ethnie m'fan est numériquement la plus importante de la
cinquantaine qui compose le pays5,6. Son aire géographique s'étend de la partie nord du Gabon (province du Woleu-Ntem) au centre (province
du Moyen-Ogooué), en passant par le nord-est (province de l'Ogooué-Ivindo) et le Nord-ouest (province de l'Estuaire).

Organisation sociale[modifier | modifier le code]


Le peuple Fang est composé de tribus et de clans, ce sont différents niveaux de parenté désignés par le terme ayong qui est polysémique en langue
fang (peuple, tribu et clan). Le terme sous-groupes est inapproprié car il ne revêt aucun lien de parenté. Le peuple Fang est composé de plusieurs
tribus : Okak, Mvai, Nzaman, Ntumu, Méké. Les tribus du peuple Fang regroupent plusieurs clans qui sont la parenté directe chez les Fang, les
familles dans une acception large avec une impossibilité de mariage entre deux personnes du même clan (Agonavèign, Ebah, Angonavele, Ebifil,
Esabock, Nkodjeign, Efak, Essamengone (Yemoñ,Yenoo, Essatouk, Essamekoas), Essamekouk, Essakora, Essanang, Essabang,Essesen, Essimvè,
Essinzik, Esokè, Esibikang (Esabezang, Yemetone, Esindua), Esissong ou Esatua, Esisis, Esabègne, Mebum, Essangui, Essimvous, Ngamou,
Yendjü, Yemendzime, Yenkwakh, Esobam, Essakora, Nguè, Esametok, Bekwe, Essambira, Esakonan, Yembivè, Yendzok, Omvang, Yengol,
Yemesom, Yiveng, Oyekh, Yemefak, Essasim, Ngoe, Essamvam, Yetyang, Essobam, Yekombo, Yemedjit, Yemveng , Ebaa, Essambwak,
Essambeé…) les lignées du clan sont nommées Mvok et regroupent les descendants directs d’une personne.
Au Gabon, les Fang sont présents dans plusieurs provinces : l’Estuaire, le Moyen-Ogooué, l’Ogooué-Ivindo et le Woleu-Ntem.

Histoire[modifier | modifier le code]
Fichier:Chasseurs M’fan.jpg

« Chasseurs pahouins venus au Gabon pour vendre de l’ivoire » (1875)

De nombreuses versions sur l'origine du groupe fang ont été élaborées ces dernières années. Deux hypothèses peuvent être relevées.

 L'hypothèse historique relève un mouvement migratoire qui se serait poursuivi jusqu'au début du XXe siècle. Dès 1840, les traitants (qui
pratiquaient la traite des esclaves) Mpongwè disséminés sur la côte gabonaise, signalent leur présence dans l'arrière-pays. Les Fang
seraient parvenus dans le Moyen-Ogooué au début du XIXe siècle, et leur arrivée dans l'estuaire du Komo se situerait vers 1850. Toutes
ces populations étaient en marche vers la côte à une vitesse moyenne estimée à 10 km par an 11. Plusieurs sources nous indiquent une
origine migratoire qui débuterait sur les rives du lac Victoria alors nommé lac Tanganyika 12. Les dates sont incertaines mais le récit du
Mwett, épopée fang, relate ces origines de nomadisme avec multiples variantes 13.
D'autres groupes auraient été poussés par ce courant, comme les Ngoumba. Enfin, une longue trajectoire en boucle, en allant vers l'Ogooué, et
ensuite, en remontant vers le Nord-ouest et la côte atlantique au Nord Gabon et au Rio Muni : les Nzaman, les Ntumu, le petit groupe des Mvaï et
les Okak.

 L'hypothèse tirée de la mythologie traditionnelle fang parle, quant à elle, d'une zone vers l'Est, dans une région élevée, où se trouvaient
des lacs entourés d'une faune tout à fait différente de celle du Gabon. Cette hypothèse fait référence à un mythe appelé La marche des
enfants d'Afiri-Kara, qui relate la marche périlleuse d'un peuple dans son avancée migratoire. Fuyant les guerres et les conflits avec les
autres peuples, ce groupe va s'enfoncer progressivement dans la forêt en direction donc, si on l'assimile au groupe Fang producteur du
mythe, de l'Afrique équatoriale.
En 1875, ces peuples, qui vivaient plus de la cueillette que de l'agriculture et qui ne pratiquaient pas l'esclavage, sont arrivés dans les régions côtières
du Gabon, cela entraîna une augmentation du commerce mais provoqua des frictions avec les populations locales et des actes de violences
entraînent des interventions punitives de la petite garnison de l'armée française stationné à Libreville à partir de 187614. Cité par Georges Balandier,
l'explorateur Alfred Fourneau estime alors leurs populations à environ deux ou trois millions d'individus 15.

« Un beau village pahouin dans la sylve équatoriale »16 (1914)

Des textes anciens décrivent parfois les Pahouins comme anthropophages. L'explorateur Paul Belloni Du Chaillu qui resta dans ces contrées pendant
trois ans, à partir de 1855, apporte des témoignages en ce sens 17,18,19. En 1875, le marquis Victor de Compiègne, après avoir intitulé l'un de ses
chapitres « Les Pahouins cannibales » et donné force détails, constate néanmoins que ceux qu'il a rencontrés semblent avoir « à peu près renoncé à
cette coutume barbare »20. Les Pahouins du Gabon se livraient à des libations rituelles avec des coupes crâniennes21.

Habitat et société[modifier | modifier le code]


Au début du XXe siècle, certains villages, au cœur de la forêt dense (la vue est limitée à quelques mètres, en 1908), pouvaient regrouper plusieurs
centaines d'habitants. Les constructions avaient une durée de vie limitée, et les ressources sujettes à s'épuiser, les populations se déplaçaient tous
les trois ou quatre ans. Les villages étaient soigneusement protégés. Les bâtiments étant groupés en village-rue 22, au-delà s'étendaient les plantations
et les bananiers puis tout un réseau de pièges et d'alarmes (clochettes) 23. Des salles de réunion des hommes étaient occupées, de jour comme de nuit
par des guerriers en armes. Un peu plus grandes que les autres, elles disposaient de larges ouvertures, ce qui permettait une surveillance à 360° des
alentours et étaient très fréquentées. La cour du village offrait la sécurité et concentrait de nombreuses activités.
Une habitation était faite d'une structure en bois, fixée au sol, et de parement d'écorces. Le pisé, qui tend à fixer l'habitant, sera imposé par
l'administration coloniale. Toiture à deux pans et auvent étaient recouverts de longues feuilles d'amome ou de palmes de raphia. Ces habitations
étaient petites, sombres et enfumées, elles possédaient des cuisines aménagées à l'arrière des cases-chambres. Elles étaient parfois décorées de
scènes peintes ayant une force magique. Les habitations collectives portaient un décor, tout aussi symbolique, en rapport avec les croyances et les
mythes. Les parois étaient ornées de motifs géométriques peints. Les figurations symboliques, sculptées, étaient surtout rassemblées sur le pilier
central et sur les bancs : images des ancêtres et animaux mythiques, comme le varan et la tortue.
Harpe mvet. Musée de la musique, Barcelone.

Mvet[modifier | modifier le code]

afficherCette section ne cite pas suffisamment ses sources (septembre 2019). 


« Le mot « Mvet » désigne à la fois l'instrument utilisé, le joueur et les épopées racontées desquelles se dégage toute une littérature. »24.
Le Mvet (avec majuscule, ensemble de récits guerriers formant la culture Ekang, qui se joue accompagné d'un instrument de musique à cordes du
même nom) fut révélé à un homme durant la migration, du nom d'Oyone Ada Ngone 25.
Mais le Mvet tel qu'il est pratiqué de nos jours a été révélé à Ebang Ely Mintem. En effet, d'après le grand maître du Mvet Eyi Mone Ndong, il y avait
deux grandes écoles, l'école du Ngwéza inventée par Ebang Ely Mintem (clan Oyeck) et l'école de Meye Me Nguini de Effandène Mve (clan
essandone). L'école de Ebang Ely Mintem et de Menguire M'Edang (Essokè), dont le style majeur est Angonemane Ekome (cousine de Ebang et
Grande Maîtresse du Mvet), s'est imposée. Cette migration est souvent qualifiée de Mbil ayong en langue fang (« la course », « la fuite » de la tribu).
Le Mvet est avant tout une cosmogonie, puisqu'il explique la formation de l'univers à partir d'une explosion initiale ; il est ensuite un récit merveilleux
d'aventures épiques de personnages imaginaires mais constants : les mortels aux prises avec les immortels pour tenter de leur ravir le secret de
l'immortalité, sinon de rivaliser en bravoure, force, courage et intelligence, sagesse et prospérité. Par son contenu, le Mvet est donc une mythologie
qui explique le cosmos et règle aussi les rapports entre vivants, entre vivants et morts et entre l'homme et Dieu. Les Fang sont monothéistes : le
créateur suprême est EYO ou « Le Nommant », c'est-à-dire « Celui qui, en parlant, crée »
Ondzabogha signifie A bôk adzap, « creuser l'adzap », adzap étant le nom d'un arbre particulièrement immense ; ce mot résumerait la détermination
du peuple fang à franchir les obstacles dressés sur sa route pour trouver sa « terre promise », l'Afrique centrale.

Armes[modifier | modifier le code]
Couteau de jet et sa gaine. Fang, Gabon, avant 1886. Écorce, liane, peau, fer, cuivre, alliage cuivreux. 30,4 × 29,5 × 5 cm pour le couteau.
Musée du Quai Branly26.

Les Fang se sont aussi dotés d'armes de jet forgées de formes singulières (quoique très proches de celles des Kota, par exemple) dont une
importante collection existe au musée d'histoire naturelle de Lille (non présentée au public), issue de l'ancien musée ethnographique Alphonse-
Moillet (aujourd’hui fermé, mais dont les collections font l'objet d'un inventaire et de restaurations depuis les années 1990 27).

Arts[modifier | modifier le code]
Reliques d'ancêtres que chaque famille détenait dans un coffret

Article connexe : art africain traditionnel.


Dans le domaine de l'art africain traditionnel, les Fang ont réalisé, entre autres, des statuettes de byeri, reliquaires28 et des masques, recherchés par
les musées et les collectionneurs29. Mais, indépendamment de la colonisation, au sein des cultures de la région, la renommée de certains sculpteurs,
plus habiles et plus recherchés que d'autres, a conduit à la dissémination, de proche en proche, de certaines particularités de la sculpture Fang 30.
Afin de distinguer les principaux styles, l'étude conduite par Louis Perrois31 propose deux ensembles « centraux » et des formes « périphériques »,
ainsi que de nombreuses formes « de transition » que l'on peut constater dans les statues d'ancêtres, gardiens de reliquaires. Au « centre », un
groupe « Fang du Nord » (Ntumu et groupes apparentés), volumes étirés et forte stylisation ; groupe « Fang du Sud » (Nzaman, Mvaï et Okak), plutôt
trapus et tendance au réalisme idéalisé. En « périphérie » : Nord des Mabea (Mabi)32, à patine claire, et Nord des Ngumba (Ngoumba), tronc étiré et
incrustations métalliques.

Statue d'ancêtre, gardien de reliquaire. Fang « du Nord », Ntumu. République gabonaise, 19e s. Bois (alstonia), H. 57 cm33,34.
 

Statue d'ancêtre, gardien de reliquaire. Fang « du Sud », Mvaï. Attribuée aux « maîtres du Ntem ». Vallée du Ntem, République gabonaise. C14: v.
1750-1860. Bois, fer, H. 58,4 cm35
 

Statue d'ancêtre, gardien de reliquaire. Fang « du Sud », Mvaï. République gabonaise. 19e s. Bois, patine suintante. H. 37 cm33,36.
 

Statue d'ancêtre féminine eyema byeri, gardien de reliquaire. Fang « du Sud », Okak. République gabonaise ou Guinée équatoriale, 19e-début 20e.
Bois, métal, H. 64 cm37
 

Figure d'ancêtre masculin, gardien de reliquaire. Peuple Ngumba. Il porte une corne de substances magiques. Bois, métaux 38

Figure de reliquaire eyema byeri. République gabonaise. Fang XIX  siècle. Bois, anneaux de cuivre, sangles de fer, tissu, os ; H. 19,5 cm39
e
 

Masque fang attribué à la société du ngil. Bois peint au kaolin, 69 × 28 × 25 cm. République gabonaise, Fin 19e-début 20e33
 

Masque attribué à la société du Ngil . Fang ou Makina (Oseba). Fleuve Mbini (Rio Muni), XIX  siècle. Bois, kaolin, 75 × 29 × 19 cm40
e

Masque heaume ngontang. Fang. République gabonaise, 19e s. Bois, pigments dont kaolin, laiton, fragment de miroir. H. 31 cm41
 

Figure de reliquaire, eyema byeri. Fang. République gabonaise. Bois, pigment et métal. H. 70 cm, détail42

Tête d'ancêtre, gardien de reliquaire nlo byeri. Fang. République gabonaise. 19e s. Bois, cuivre, patine suintante. 41,5 × 14 × 11 cm41,43.
Les têtes d'ancêtres, gardiens de reliquaires des Fang, sont souvent caractérisées par une patine suintante 44, quand elle n'a pas été soigneusement
retirée par les Occidentaux, collectionneurs ou marchands 45.
Ces têtes seules auraient été utilisées par les Fang, dans le même ensemble que les statuettes et le reliquaire. Ces sculptures à la patine noire et
surmontées de plumes d'aigle pêcheur ou de touraco, au sommet d'un long cou ont une taille souvent imposante (H. 30-70 cm). Elles semblaient
surgir du reliquaire cylindrique, leurs yeux de laiton (plus rarement de verre ou de mica) brillants dans l'ombre de la case, et effrayant ceux auxquels
était interdit l'accès aux reliques des ancêtres 46. Leur qualité sculpturale tient au traitement singulier du volume de la tête, avec un front ample, en
quart de sphère, de grands yeux aujourd'hui ternis, et la patine noire qui semble « pleurer » sur le visage aux lèvres projetées en avant, en une moue
triste. La masse des cheveux est parfois traitée avec recherche, selon les supposés « ateliers » ou en fonction de modes régionales, en une coiffe à
trois ensembles nattés, de nattes « à crans » ou à degrés, ou bien à « chignon transverse » voire, plus simplement, à tresses raides, profondément
dégagées à l'arrière du crâne. Leur usure, au centre du visage, correspond à de délicats prélèvements commandés pour la réalisation d'objets de
protection spirituelle.
Les masques (nkukh ou asu-ngi) du ngil étaient l'emblème de la confrérie qui avait vocation de faire régner la justice, et ce jusqu'aux années 1920 47.
Cette milice surgissait de la forêt, toujours la nuit, dans un accoutrement qui masquait chaque porteur de masque, afin d'effrayer les villageois, et de
tenter ainsi d'avoir une fonction de justicier contre des supposés sorciers lorsque ceux-ci semblaient pratiquer la magie noire dans le village. La
confrérie intervenait sur demande ou à la suite d'évènements jugés anormaux, comme la mort de nouveau-nés ou des épidémies. Le masque, oblong,
peut atteindre jusqu'à 70 cm de long. Sa couleur blanche symbolise son rapport aux esprits. Le visage au front immense avec un nez très long, des
petits yeux fendus et une bouche plus petite encore joue sur des disproportions systématiques mais cohérentes qui donnent au masque son caractère
monstrueux, effrayant lorsqu'il surgit dans la nuit.
Les masques heaumes ont, semble-t-il, pris le relais des masques du ngil que l'on accusait de mettre en coupe réglée les villageois au début
du XXe siècle. À deux faces, en Janus, ou à visages multiples (généralement quatre) ces masques nlo-ñgon-tang émanaient du monde des esprits
pour découvrir les sorciers porteurs de malheurs. Leur succès a incité les peuples voisins, jusqu'aux Kwele du Nord Congo, à emprunter cette
coutume jugée efficace.

Notes et références[modifier | modifier le code]

1. ↑ https://www.cia.gov/the-world-factbook/countries/equatorial-guinea/#people-and-society [archive]
2. ↑ https://www.cia.gov/the-world-factbook/countries/gabon/#people-and-society [archive].
3. ↑ Louis Perrois in Yves Le Fur (dir.), 2017, p. 64
4. ↑ Laburthe-Tolra 2009, p. 48.
5. ↑ Thomas Hofnung, « Imbroglio politique autour de feu Bongo » [archive], Libération (consulté le 4 décembre 2015)
6. ↑ « Le Gabon » [archive], Université Laval, 8 juin 2009 (consulté le 4 décembre 2015).
7. ↑ Histoire des Fang, thèse de Xavier Cadet [1] [archive]
8. ↑ Mémoires de l'Institut d'Études Centrafricaines no 19, abbé André Raponda Walker, Notes d'histoire du Gabon, avec une introduction, des cartes et des
notes de Marcel Soret, 1960 [archive]
9. ↑ « Ce nom de Pahouins a été adopté par les Français, mais je ne lui vois pas de raison d’être. Comme je l’ai dit, Fan est le nom que ces peuples se
donnent à eux-mêmes, les indigènes les appellent Mpangwen, et c’est le terme sous lequel les désignent habituellement les Anglais et les Allemands »,
Marquis de Compiègne, L'Afrique équatoriale, p. 154
10. ↑ F. Touchard, « Notice sur le Gabon », Revue maritime et coloniale, octobre 1861, p. 1-17 ; p. 14
11. ↑ Cette hypothèse ouvre une « perspective quasi idéologique de la tradition » : l'origine hypothétique des Fang dans la Haute-Égypte, « qui feraient des
Fang de lointains parents des Égyptiens anciens » : Louis Perrois dans Yves Le Fur (dir.), 2017, p. 66 (Plusieurs courants de migration depuis le  XVIIe siècle,
entre le Sud-Cameroun, le Nord-Gabon et les confins de l'Ogooué.
12. ↑ Wilson-André Ndombet, “Histoire des origines des Fang (Gabon) du  XIVe  siècle à nos jours”, in  Entre la parole et l'écrit. Contributions à l'Histoire de
l'Afrique en hommage à Claude-Hélène Perrot, Paris, Karthala, 2008, 259 p. (ISBN 978-2-84586-994-3, lire en ligne [archive]), p. 123-135.
13. ↑ Laurence Doremus, L'objet porteur de sens. Les représentations symboliques de la culture matérielle, Université de Paris Sorbonne Cité, 2015,
150 p. (présentation en ligne [archive]), p. 85,113,115-116
14. ↑ Henri Brunschwig, « Expéditions punitives au Gabon (1875-1877) », Cahiers d'études africaines, vol. 2, no 7, 1962, p. 347-361 (lire en ligne [archive])
15. ↑ Sociologie actuelle de l'Afrique noire (1982), Chapitre premier - La « société Fang », Georges Balandier [archive]
16. ↑ Commentaire de l'image dans l'article : « Il est à remarquer qu'au lieu de construire des cases rondes et pointues, en forme de meules, comme les autres
noirs africains, les Pahouins ont adopté une toiture plate et débordante, formant véranda, qui rappelle celle des maisons européennes aux colonies », dans
« Comment nous avons délimité la frontière entre la France et l'Allemagne dans l'Afrique équatoriale », Le Miroir, 3 mai 1914
17. ↑ Sur les traces de Paul du Chaillu [archive]
18. ↑ DU CHAILLU Paul Belloni [archive]
19. ↑ Les tribulations de l’esprit blanc (et de ses marchandises). Voyages et aventures de Paul du Chaillu en Afrique équatoriale, Julien Bonhomme [archive]
20. ↑ « Les Pahouins cannibales » [archive]
21. ↑ Bulletins et mémoires, 1947, p. 127.
22. ↑ du Chaillu, 1863, p. 151
23. ↑ Perrois, 2006, p. 50-52
24. ↑ Ndong Ndoutoumé, 1970, p. 11
25. ↑ Ndong Ndoutoumé, 1970, p. 16
26. ↑ Collection  [archive] du musée du Quai Branly - Jacques-Chirac
27. ↑ X. Cadet, Inventaire des armes fang du musée d'histoire naturelle de Lille (mémoire de DEA Histoire-Sociétés-Cultures), université de Lille III, 1997.
28. ↑ Le terme « byeri » désigne à la fois les restes sacrés d'un ancêtre dans un conteneur particulier, la statuette qui les protège, et le rituel associé ainsi qu'une
plante. La pratique propre aux Fang est associée au terme propre à la culture occidentale, le « reliquaire », et par extension appliqué à d'autres cultures,
comme le bouddhisme, dans (en) Alisa Lagamma (éditeur scientifique) et al., Eternal ancestors : the art of the Central African reliquary, Metropolitan
Museum of Art, Yale University Press, 2007, 355 p. (ISBN 978-1-58839-228-2 et 978-0-300-12409-5).
29. ↑ Un masque Ngil fang betsi de la haute Mondah (aux environs de la ville de Ntoum) en bois et kaolin s'est vendu 5 904 176 € en 2006 ; source : Gazette
Drouot, juin 2006.
30. ↑ Louis Perrois dans Yves Le Fur (dir.), 2017, p. 75
31. ↑ Louis Perrois dans Yves Le Fur (dir.), 2017, en particulier : p. 39 et 42
32. ↑ Statue d'ancêtre féminine eyema byeri, Fang, Mabea [archive] au musée du Quai Branly.
33. ↑ Revenir plus haut en :a b et c Pavillon des Sessions
34. ↑ N° 24 Yves Le Fur (dir.), 2017, p. 53
35. ↑ Statue d'ancêtre, Mvaï : Brooklyn Museum. N° 49 dans Yves Le Fur (dir.), 2017, p. 55
36. ↑ N° 47 dans Yves Le Fur (dir.), 2017, p. 55
37. ↑ Statue d'ancêtre féminine, Okak : MET
38. ↑ Figure d'ancêtre Ngumba : musée national du Brésil
39. ↑ Figure de reliquaire Betsi : Museum Rietberg
40. ↑ Masque du ngil Fang ou Makina : Musée ethnologique de Berlin
41. ↑ Revenir plus haut en :a et b Musée du Quai Branly
42. ↑ Figure de reliquaire Fang : Musée Dapper. L'effigie féminine d'ancêtre, appelée localement eyema byeri, correspond à l'« image (eyema) de l'ancêtre
familial » : Louis Perrois, in Yves Le Fur (dir.), 2017, p. 66
43. ↑ Selon la collection du musée [2] [archive] : « Tête au crâne bombé, le visage légèrement en creux en forme de cœur, bouche prognate aux lèvres serrées.
Les yeux, dont seule l'orbite est creusée, sont figurés par deux clous en laiton. Le nez et la bouche sont érodés. La coiffure forme sur le crâne une crête,
prolongée sur les tempes par deux longues tresses. À l'arrière, cinq tresses égales. L'enduit épais et collant ordinairement obtenu à l'aide de copal, de
poudre de charbon de bois et d'huile de palme fait ressortir l'éclat métallique des yeux »
44. ↑ La patine suintante, formée d'un enduit noir à reflets rouges, serait, selon une source non contrôlée, l'aspect « d'un produit appelé en langue Fang mbone
meniang et obtenu à partir du noyau de la noix de palme ». Louis Perrois évoque le traitement du bois clair (Perrois, 2006, p. 59) qui sont enduits de
pigments, puis immergés dans la vase, enfin recouvert, plusieurs fois, d'un mélange d'huile de palme et de charbon de bois pulvérisé.
45. ↑ Pour ces têtes d'ancêtres, gardiens de reliquaires, : au Metropolitan Museum of Art [archive], et au musée du Quai Branly [archive]
46. ↑ Louis Perrois dans Yves Le Fur (dir.), 2017, p. 73
47. ↑ Louis Perrois dans Yves Le Fur (dir.), 2017, p. 76. Même référence concernant les masques heaumes.

Bibliographie[modifier | modifier le code]
 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Littérature orale[modifier | modifier le code]


 Henri Trilles, Proverbes, légendes et contes fang, Neuchâtel (Suisse), Imprimerie Paul Attinger, 1905, 247 p.
 Paulin Nguema-Obam, Mythes et légendes fang, Paris, L'Harmattan, 2009, 114 p. (ISBN 978-2-296-09931-9, lire en ligne [archive])
Études[modifier | modifier le code]
par ordre alphabétique

 Pierre ALEXANDRE, Proto-histoire du groupe beti-bulu-fang  : essai de synthèse provisoire [archive], Cahiers d’études africaines 20., 1965, pp.
503-56
 Pierre ALEXANDRE et Jacques BINET, Le groupe dit Pahouin : Fang, Boulou, Beti, L'Harmattan, Paris, 2005, 152 p. (ISBN 2-7475-8618-9)
 Jean-Marie Aubame, Les Beti du Gabon et d'ailleurs, Paris, L'Harmattan, 2002, 2 tomes
 H. AVELOT, « L’art et la mode chez les Pahouins », L’Illustration, n° 2972, 10 février 1900, reproduit in extenso dans Arts d'Afrique
noire (Villiers-le-Bel), 2001, n° 118
 Cyrille BELA, « L’art des abbia : une forme d’expression sculpturale du pays pahouin », in Afrique, Archéologie et Arts n°4, CNRS-
Université Paris I-Université Paris X, 2007, p.83-90.
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